Une mélodie, des paroles, mais pas pour longtemps (A tous!!!)

Autumn n'avait pas eu réellement envie de voir qui que ce soit aujourd'hui et c'était la raison pour laquelle elle s'était rendue à cet étage dans cette salle. Elle avait découvert vers septembre une batterie, et aussi un micro chose qui l'avait sérieusement étonné même si elle était contente d'avoir trouvé ces deux choses essentielles pour elle.
Après avoir vérifier s'il y avait bien des baguettes pour pouvoir jouer, elle toucha chaque toms et chaque cymbales, heureuse d'être dans son élément. Certes, il ne s'agissait pas de celle qu'elle a chez elle dans son studio d'enregistrement, mais elle ferait l'affaire. Prenant soin de prendre son "précieux" qui n'est autre qu'un ordinateur portable qu'elle avait enfoui dans la valise pour avoir cette technologie moldu, elle chercha la playlist et la mit en route.
Face à la première chanson, elle ne pu s'empêcher de rire afin de placer par la suite un rictus de bien-être. Elle était enfin elle.

Elle jouait pendant au moins une bonne heure, puis ne pouvant plus s'arrêter d'être dans cette phase de bien-être, elle prit place ensuite devant le micro. Mettant l'autre playlist, les morceaux s’enchaînèrent si vite qu'elle n'avait même pas entendu la porte s'ouvrir sur la personne présente jusqu'à s'en rendre compte dès qu'on commença à applaudir et elle fit face à cette personne.

HJ/:

Une heure libre. Dwight pensait se rendre à la bibliothèque pour avancer dans sa dissertation de politique magique intérieure et lire la presse, mais en passant pas loin de la salle de musique, un bruit l'arrêta dans sa course. La voix et le rythme de la batterie n'étaient en soi pas désagréables, loin de là, mais le son grésillant d'accompagnement trahissait l'utilisation d'un appareil électronique d'origine moldue. Une sorcière de cette origine, à n'en pas douter. La voix lui rappelait vaguement le style de Calista. Etait-ce elle à l'intérieur ? Le jeune homme l'avait laissée dans des conditions déplorables la dernière fois et il ne l'avait guère recroisée depuis, et maintenant qu'il y pensait, il réalisa qu'elle lui manquait.

Sans bruit, il ouvrit la porte pour y rencontrer... Autumn Avery. Il n'avait certes pas manqué de remarquer la jeune femme à la chevelure criarde dans les couloirs de l'université, mais l'avait tout bonnement ignorée. La dernière fois qu'il l'avait vue, elle s'était fait éjecter de la soirée privée donnée par Heath et Rowan, dans un état pitoyable. Il ne savait pas si cet évènement lui avait servi de leçon ou pas, toujours était-il que son look extravagant semblait s'être adouci depuis. Autumn ne portait pas de maquillage et avait les cheveux d'un blond hyperoxydé, qui semblait doux en comparaison de toutes les couleurs qu'elle avait déjà pu tester auparavant.

Il l'écouta sans mot dire, tentant de faire abstraction de la grésillance intempestive causée par ce "bijou de technologie" inventé par la société Moldue. Une sang pure intéressée par de tels bibelots, quand on savait que cette salle était magique et que tous les instruments présents à l'intérieur réagissaient normalement d'office avec celui que l'on jouait... Le rouquin ne put s'empêcher de réprimer un sourire.

Lorsqu'elle s'interrompit, il l'applaudit, lentement. Les claquements de ses mains aux doigts épais résonnèrent silencieusement dans la pièce. Clac. Clac. Clac.

- Impressionnant, murmura-t-il. Quel dommage que tu ne te soies pas contentée d'être accro à la musique...

Face à Autumn se trouvait... Dwight Mortimer. Le meilleur ami de Calista et elle devait partager ce rôle avec... Lui. Certes elle l'aimait bien, mais qu'au niveau physique, avec ses tatouages et ses cheveux roux. Elle fit une grimace quand il parla d'un ton calme et si bas qu'elle dû couper la musique qui l'accompagnait au chant depuis une heure maintenant. Oubliant qu'il savait sûrement qu'elle consommait quelques fois de la drogue à Poudlard, elle fit :

"Tiens, t'es venu de la part de ce serpent ? Et qu'insinus-tu par "accro" ?"

Elle ne le supportait juste pas. La seule fois où ils s'étaient parlés si elle s'en souvenait bien était par rapport au promis d'Autumn et aussi au fait que Calista lui ai dit selon lui qu'elle l'influençait négativement et de ne plus s'en approcher. Il voulait la garder pour lui seul sauf que ça n'avait pas réellement fonctionner et heureusement pour elle.

"J'ai appris selon des rumeurs que tu as rejoint la famille de Rowan et la mienne ? Heureuse pour toi"

Pourquoi disait-elle cela ? Pourquoi félécitait-elle celui qu'elle détestait ? Fallait-il qu'elle le renvoi de cette pièce ou alors arriveraient-ils à avoir une discution sans que cela parte en duel ou cri ? Devait-elle partir ? Ou devait-elle lui dire qu'elle avait des doutes sur le fait de les rejoindre après tout ce temps de Non ? Tant de question alors qu'il commençait à lui répondre pendant qu'elle était en train de s'asseoir au tabouret derrière la batterie.

HJ/:

- Un serpent? Vos familles? Ma chère Autumn tu perds les sens, je ne comprends rien de tout ce charabia, répondit-il d'un ton léger.

Il se rapprocha tandis qu'elle s'asseyait, et pris lui-même place dans un fauteuil non loin, où il mis l'une de ses jambes en équerre par-dessus l'autre. Pourquoi restait-il ici? Lui-même n'en avait aucune idée. Elle ne l'avait jamais particulièrement intéressé. Peut-être accordait-il trop de crédit à Scamander, mais l'ennui était que les rares choses qu'il avait pu observer par le passé de la jeune femme s'accordaient parfaitement à ce que son ami lui avait décrit. Alors naturellement, quand l'expérience s'accorde à la théorie...

Ceci dit, la Phoenix avait probablement l'esprit embrumé par toutes les veracrasseries qu'elle devait prendre, et les premières paroles qu'il avait prononcées étaient profondément sincères. Il ne comprenait rien de ce qu'elle disait, ce qui le fit conduit à s'interroger : que diantre faisait Calista à fréquenter une hurluberlue pareille? À moins que... une sorte de filtre d'amour avec une variante amicale peut-être? Un sortilège d'imperium? Non, la miss Avery n'était pas désespérée à ce point quand même... Enfin, il l'espérait...

Il se pencha vers elle et lui adressa un sourire qui dévoilait remarquablement bien ses canines. Avec une certaine chaleur dans la voix, il articula :

- Toi, en revanche... Ne fais pas l'innocente, tu sais très bien ce que je voulais dire.

Intérieurement, Autumn bouillonnait comme jamais. La façon dont parlait Dwight me rappelais toute à fait mon cher ex-promis et... Elle ne savait pas qu'il était au courant de ses... dopages de drogue.

"Ecoute moi bien, c'est pas parce que j'en consommais à Poudlard que j'en consomme MAINTENANT !!"

Elle s'emportait fortement et assez facilement à son goût, mais elle ne supportait qu'on la juge par rapport à ses problèmes de drogues. Elle ne voulait plus en consommer et donc, ne plus en entendre parler. Si lui savait, alors Calista le savait sûrement aussi... Ou pas. Le regardant assis vers elle, elle soupira longuement en se levant pour se diriger vers la porte, prête à partir en disant :

"Je crois, mon cher Dwight, qu'à chaque fois que nous allons se voir, je pense que la mêem situation va se produire. Certes, tu veux que je m'éloigne de Calista, je peux être d'accord avec toi, mais toi comme moi savons qu'elle continuera à me parler. Si tu veux bien m'excuser, je vais devoir te laisser"

Attrapant la poignet, elle se figea. Elle avait eu la même aisance dans la voix, l'aisance des grandes familles nobles de sang-pur et elle se retourna lentement.

"As-tu... Quelque chose à me cacher Dwight ?"

"Ecoute moi bien, c'est pas parce que j'en consommais à Poudlard que j'en consomme MAINTENANT !!"
- Oh, je ne me permettrais pas... c'est ce que la soirée d'Halloween et l'édition de la Gazette d'Octobre ont confirmé, naturellement...

Il la fixa, les yeux brillants, un sourire amusé pendu sur le visage. Il la regarda s'éloigner vers la porte sans la quitter des yeux, ni pour autant faire un mouvement pour la retenir. Discuter était vain: il savait où cela les avait menés la dernière fois qu'ils s'étaient rencontrés. Ils avaient grandi depuis, mais les rares fois où il avait pu croiser ou entendre parler d'Autumn jusqu'à présent ne le conduisaient pas à penser que la situation serait différente aujourd'hui.
Ses yeux se mirent à luire à la remarque de la Phoenix sur leur amie commune. C'était une bien étrange conception de l'amitié, que d'admettre soi-même que l'on était potentiellement toxique pour une personne, tout en laissant celle-ci nous fréquenter en utilisation son opiniâtreté comme excuse...

L'Abraxans pensait que cette drôle d'entrevue aurait été somme toute bien courte, lorsque la jeune rebelle s'arrêta, la main sur la poignée.

"As-tu... Quelque chose à me cacher Dwight ?"

L'intéressé la dévisagea un long moment, interdit. Puis il retrouva son éternel sourire et se détendit dans le dossier du fauteil, sans la quitter des yeux. Avant de prendre la parole, il se racla doucement la gorge.

- Mais enfin ma chère Autumn, que dis-tu là... j'ai tout à te cacher.

Tout. Fallait-il qu'elle lui dise ? Qu'elle avait vu son père, qui normalement est mort, lui dire qu'elle devait rejoindre les rangs de sa famille ? Elle ne savait que pensait de lui, de Dwight et se retrouver face à lui ne facilitait pas réellement la tâche d'Autumn. L'envie de lui avouer que retourner vers sa famille la démangeait pour qu'il aille le répéter à Calista lui était tout simplement insupportable.

"Tu me connais, plus que je ne peux me connaître moi-même. Tu sais des choses sur moi dont j'ignore, des choses sur ma famille et moi, je ne sais rien. Tu sais, tu ferais un très bon Mangemort, tu te caches, tu caches tes sentiments, tu caches tout comme tu viens de me le faire comprendre"

Cette phrase n'aurait aucun intérêt mais elle espérait tout de même que lui, comprenne ce qu'elle insinuait sans pour autant lui montrer le fait qu'elle allait rejoindre les Mangemorts. La main de la Phoenix n'était plus sur la poignée de la porte, elle se balançait lentement, comme un objet suspendu dans le vide. Elle était neutre face à lui, ne voulant pas que la tension monte un peu plus, et elle le regardait d'un oeil malicieux.

À ces paroles, Dwight tressaillit et se pencha vers elle. Si son sourire était imprimé sur son visage, sans bouger, son regard bleu guède s'intensifia davantage tandis qu'il la transperçait du regard. Autumn semblait jeter des mots en l'air au hasard, sans en comprendre la gravité ou la signification. Il vit à son expression qu'elle voulait probablement s'amuser, pourtant, si jamais il y avait eu jeu, la partie venait juste de se terminer pour l'Abraxans.

- Je n'ignore pas qu'il existe certaines... rumeurs à mon égard dans cet établissement, commença-t-il lentement. Mais je ne vois pas ce qui te permet de soutenir de telles accusations à mon encontre. Soit tu es folle à lier, soit tu connais particulièrement bien le milieu pour en parler ainsi. (Il pencha la tête sur le côté comme pour mieux l'observer, haussa un sourcil, puis fit la moue). Ou peut-être un peu des deux...?

Il se leva lentement et se dirigea vers elle. Il était probable qu'elle ne se contente que de se moquer de lui, en tentant peut-être de lui faire avouer il ne savait trop quoi, mais il fallait faire très attention. Dwight avait le sentiment d'avancer à quatre pattes sur un lac gelé où maintes fissures apparaissaient progressivement. Un geste de travers, et il était mort. Une chose était cependant sûre: il ne devait pas laisser Autumn quitter la salle. Les ordres du Seigneur des Ténèbres avaient été clairs: il fallait recruter. Si la fille Avery s'était enfin décidée à rejoindre les rangs de sa famille, il fallait qu'il en ait le coeur net avant de se séparer d'elle. En priant pour qu'elle fasse preuve de davantage de subtilité que précédemment.
Il glissa la main dans sa poche pour s'assurer de la présence de sa baguette à proximité, puis une fois que son visage ne fut plus qu'à quelques centimètres de celui de la Phoenix, il lui fit un doux sourire.

- J'ai le sentiment que nous avons quelques difficultés de communication, toi et moi. Je te le demande donc: qu'attends-tu de mon humble personne?

Il s'apporcher comme un animal sauvage reniflant sa proie avant de planter ses crocs de l'animal en détresse qui était à ce moment présent... Autumn. Après qu'il lui ai demander ce qu'elle voulait de lui et de sa personne, elle s'approcha afin que sa bouche soit proche de la sienne avant d'aller vers son oreille et lui murmura :

"Fait moi rejoindre vos rangs, ils ne pourront pas refuser une autre Avery. Surtout moi, l'unique descendante de la lignée"

Se recalant contre le mur, elle se figea et essaya de comprendre comment il faisait pour se cacher, pour que l'on ne puisse jamais savoir ce qu'il pense et ce qu'il ressens. Autumn était à la limite de la fascination mais essayait de ne pas le montrer, puis elle mit ses mains sur hanches, pour montrer à Dwight qu'elle s'impatientait de savoir ce qu'il en pensait et de comment il faudrait qu'elle fasse.
Certes, elle rejoignait les "serviteurs" pour venger ceux qui ont fait croire la mort de son père à elle et toute sa famille. Prenant l'attente que le roux lui donnait comme un cadeau pour réfléchir à comment s'y prendre pour rejoindre sa famille et expliqué la situation sur son père, elle cru voir Dwight commencer à lui répondre.

- Plus un mot à présent.

S'ils continuaient ainsi, quelqu'un pourrait surprendre leur conversation, et cela les mettrait tous les deux en danger, même dans le cas où Autumn aurait fait cela pour "plaisanter". Il n'y avait plus qu'une seule chose à faire; badinage ou non, bientôt Dwight pourrait vite déterminer l'issue de cette entrevue. Et il espérait qu'elle serait positive... car lui-même y voyait son intérêt à ce que la Phoenix rejoigne leurs rangs. De toute évidence, elle ne savait pas suffisamment tenir sa langue pour en faire une tacticienne, mais il n'avait pas encore réellement pu juger de ses compétences en combat. Peut-être pourrait-on en faire une duelliste...? Tout restait à voir. Il fallait continuer à avancer prudemment, rien n'était encore joué. La seule chose dont il était certain, c'était que le soir même, ou bien la vie d'Autumn Avery prendrait un tournant absolument radical, ou bien elle ne prendrait plus rien du tout. Tout simplement. Ils étaient en situation trop incertaine, trop instable; on ne pouvait pas se permettre de faire dans la dentelle avec de telles personnes. Autumn avait voulu jouer avec le feu, à ses risques et périls; c'était une adulte, et elle savait à quoi s'attendre. Pas de quoi pleurer sur son sort.
Il la saisit par le poignet et murmura:

- Je préfère te prévenir: si tu fais ne serait-ce que mine de te défendre, j'ai pour ordre de te tuer sur-le-champ.

Voyant qu'elle semblait comprendre, il hocha la tête. Les manières de cette fille lui déplaisaient fortement, lui rappelant celles d'un serpent: séductrices, pernicieuses, qui se voulaient subtiles. Il avait ce type de femme en horreur, et se demandait bien comment Calista pouvait l'apprécier. À moins qu'elle ne connaisse pas cet aspect de sa meilleure amie...? Peu importait au fond. Les sentiments personnels de l'Abraxans n'entraient aucunement en considération dans ce type d'affaire.
Dans un "pop" aussi léger qu'un claquement de doigts, il transplana, entraînant la sang pure à sa suite.

* FERME *