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 Mon hibou, mon amour [PV Novenka S. Cieslak]

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MessageSujet: Mon hibou, mon amour [PV Novenka S. Cieslak]   Mon hibou, mon amour [PV Novenka S. Cieslak] EmptyJeu 21 Jan 2016 - 23:03

Tout paraissait en ordre. Une autre journée de travail qui s'achevait. La boutique était rangée, nettoyée, les bêtes nourries et avant de fermer la Ménagerie, Anna s'autorisa quelques minutes de contemplation pensive, appuyée contre la porte d'entrée entrouverte, ce qui permettait de faire rentrer un peu d'air frais à l'intérieur. En ce mois de mars, la nuit tombait encore assez tôt et quelques étoiles perçaient déjà dans le ciel dégagé qui virait au bleu foncé. Le temps avait été très doux toute la journée, le soleil timide. Comme souvent ces temps-ci, la rue était inhabituellement calme, beaucoup trop calme. Trop d'événements sinistres avaient secoué le monde des sorciers dernièrement, cela se ressentait partout. Mais tant qu'elle travaillait, Anna parvenait à chasser ses inquiétudes de ses pensées. Au terme de sa journée, la fatigue de son corps procurait parfois une trêve à son esprit. C'était le cas ce soir-là et elle huma l'air très doux et vivifiant avec une certaine paix intérieure temporaire. Il faisait si bon... C'était parfois dur de croire au gros nuage noir qui planait au-dessus de leurs têtes, quand les forces naturelles semblaient si harmonieuses.

Les minutes passaient et elle commençait pourtant à sentir la solitude lui peser. Elle aurait bien pris le thé avec un ou une ami-e, là, tout de suite (le thé, au nom de Merlin, plus de thé !). Plus encore, elle aurait donné beaucoup pour un instant de grâce avec ses enfants, ou même avec un seul de ses enfants, si c'était trop demander. Un échange avec Harmony qui ne ressemblerait pas à une illustration de la guerre froide au mieux et un égorgement à couteaux verbaux tirés au pire. Un sourire sincère de William. Ou même, un instant, l'impression de mieux comprendre ce qui se passait dans la tête de ses enfants. Ou bien le renforcement de l'espoir que les choses s'arrangeraient... Le temps qui passait pouvait beaucoup de choses, mais rien n'était jamais simple. Au moment où elle sentit que des souvenirs de la plus belle époque de sa vie remontaient à la surface, elle s'ébroua et sortit ses clés pour fermer sa boutique. Inutile de ruminer. Inutile de revenir à ce qui était mort et enterré. Elle allait rentrer chez elle, prendre une douche, une tasse de thé et passer la soirée à lire. Ça la délasserait.

Au moment où elle prenait cette très sage résolution, une petite silhouette familière descendit sur elle en piaillant. C'était Becky, son terrible hibou petit-duc qui était sorti se promener depuis la veille. Pour changer, elle (parce que c'était une femelle) semblait de fort mauvaise humeur quand elle se posa sur son poignet. Elle continua à criailler en enfonçant fort les griffes dans sa peau et Anna comprit tout de suite qu'un seul mot ou geste de travers de sa part équivaudrait à un potentiel méchant pincement, peut-être à sang, sur le doigt et de multiples petites coupures sur l'avant-bras. Quelle crème, cet oiseau ! Mais Anna ne lui en voulait pas, car elle attribuait son mauvais caractère à une jeunesse dévoyée, étant donné son passé. De toute façon, se montrer violent verbalement ou physiquement avec n'importe quelle sorte d'animal était un comportement abject. Preuve d'un esprit borné et insensible.


- Mais oui, mais oui, marmonna-t-elle d'une voix un peu lasse, je vais te donner à manger, Becky, un peu de patience.

Avec lenteur, pour ne pas fâcher la terrible bête, elle se prépara à rentrer dans la Ménagerie pour faire la fermeture et monter dans son appartement quand l'impensable, l'imprévisible, l'inconcevable se produisit. Une jeune fille d'une boutique voisine, Fleury et Botts en l'occurrence, la célèbre librairie, allait fermer le magasin avec une clé - forcément.

Tout d'un coup, et comme si elle avait compris quel était le meilleur moyen d'ennuyer sa maîtresse (ce qui était sûrement le cas), Becky s'envola, fondit sur la pauvre fille et happa la clé dans son bec avant de se poser sur le toit d'un café voisin.


- Mon Dieu ! s'écria Anna avant de brandir sa baguette et de prononcer vivement : Accio clé !

Ce qui se produisit alors en dit vraiment long sur l'étendue de l'intelligence animale, à tel point que cela aurait été sans doute très émouvant dans d'autres circonstances. La clé dans le bec de Becky lui échappa en effet et fonça vers Anna, mais à l'instant précis où celle-ci la récupérait, le hibou s'élança, avec la grâce et la vitesse silencieuse qui caractérisent les rapaces et rattrapa l'objet dans ses serres avant même qu'elle n'ait pu faire un mouvement. Puis elle s'envola vers un toit plus éloigné, avec son trophée. Anna en resta bouche bée, mais l'heure n'était pas à la méditation sur les extraordinaires capacités des diverses créatures.

- Je suis vraiment désolée, dit-elle à la jeune fille, elle a toujours été caractérielle ! Elle ne fait sûrement ça que pour m'embêter. Bien sûr, je vais vous aider à récupérer la clé. Becky n'aime pas qu'on utilise la magie et si je lance un nouveau sortilège d'Attraction, elle risque de devenir dangereuse, mais je peux tenter de l'attirer de manière plus conventionnelle. Elle a faim en ce moment. Je vais chercher de la nourriture.

Aussitôt, elle disparut dans sa boutique et en ressortit avec un paquet de Miamhibou, en veillant à verrouiller la porte derrière elle.

- Voilà... et encore désolée pour le désagrément, répéta-t-elle, gênée. Bon, elle ne devrait pas résister à l'appel du ventre !

Se dirigeant vers l'échoppe sur le toit de laquelle Becky s'était perchée, elle agita le paquet pour attirer son attention. L'oiseau la regarda en se dandinant comme beaucoup de hiboux le font, hochant la tête de bas en haut pour maximiser sa vision, mais il ne bougea pas. Anna était certaine qu'elle finirait par l'avoir à l'usure, mais quant à savoir au bout de combien de temps !
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Novenka S. Cieslak
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Âge : 24 ans.
Année : 2ème année à Haveirson.
Cursus : Fabrication de Baguettes Magiques, mais elle n'est plus très sûre de ses choix.
Métier : Aspire à devenir boulangère - pâtissière magique.
Situation financière :
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MessageSujet: Re: Mon hibou, mon amour [PV Novenka S. Cieslak]   Mon hibou, mon amour [PV Novenka S. Cieslak] EmptySam 23 Jan 2016 - 1:36

Une fois les cours terminés, il était temps de rendre service à la communauté sorcière en allant travailler. De ses blanches et innocentes mains allaient être traités nombreux manuscrits à nettoyer et ranger. Aujourd'hui, un inventaire était à faire ainsi que le listing de toutes les meilleures ventes. Ce qui avait toujours fasciné la jeune yougoslave, c'était l'intérêt sans fin que les sorciers et sorcières avait pour la littérature. Aussi riche soit elle, dans la boutique Fleury et Botts, les livres écrits par les moldus n'existaient pas, ou pas encore. La gérante ne voulait pas de problèmes avec les mages noirs de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Ce qui était tout à fait compréhensible avec les boutiques qui se faisaient sauvagement attaquer et celles qui fermaient en ayant cette boule au ventre.
Étrangement, Novenka ne ressentait jamais ce stress en allant travailler. Elle prenait plaisir à se balader sur la rue pavée et à sentir encore, les marrons chauds des petits marchants de rue. Courageux en cette période hivernale, bien que le printemps pousse bientôt ces quelques rayons de soleils pour donner l'impression d'une douce chaleur sur la ville de Londres.
En cette si douce soirée, alors que le ciel était déjà obscurcit et que les pauvres travailleurs s'affairaient à trouver leur bonheur pour retrouver rapidement leur foyer, Novenka entra dans la boutique. En avance comme toujours, elle prit la gérante dans ses bras avant de déposer son sac dans le bureau. Elle mit sa baguette dans pantalon et elle alla à l'étage pour commencer l'inventaire. La soirée allait être riche en rangement, même si Novenka se laisserait porter par quelques contes d'enfants. La poésie sorcière était tellement gorgée d'amour et de terreur. Le monde magique n'était pas de tout repos, et regorgeait de cauchemars que les moldus étaient loin de soupçonnés. Tout comme ils avaient eu même des secrets que nous ne connaissions pas. Nos mondes si différents à quelques pas... Et nous voici enliser dans une guerre sans précédent.
Novenka soupira. Elle conseilla quelques clients, rigola avec la gérante, puis l'heure tardive, heure de fermeture arriva à son tour. Sonnant le glas de vingt heure.

La jeune femme récupéra son sac dans le bureau et d'un coup de baguette, elle éteignit toutes les lumières de la boutiques, se retrouvant dans le noir. Elle connaissait le chemin bazardeux, et elle se hâta jusqu'à la porte. Elle s'échappa de la douce chaleur pour retrouver le froid mordant d'une nuit de mars. Elle se précipita sur son trousseau de clé pour vite fermer les portes de la boutique. Cette toute nouvelle responsabilité, donnée après quelques mois à travailler pour la librairie, elle l'avait proposé pour permettre aux gérants de se reposer maintenant qu'elle était là. L'on ne peut pas dire qu'ils se sont fait prier. Et c'est avec un doux sourire qu'elle sortit la clé qu'elle allait enfoncé dans la serrure pour enfin rentrer à Haveirson, manger et réviser avant de dormir en pensant inexorablement à ce mystérieux sentiment tout juste naissant.
Mais voilà bien une aventure à laquelle Novenka ne s'attendait pas. De ses douces mains s'échappa la clé, attrapée avec habilité par une magnifique chouette. Elle la regarda un moment pantoise. Puis elle se retourna pour connaître l'origine du cri.
C'était la propriétaire de la ménagerie, elle la croisait de temps en temps, elle était toujours débordée. Elle devait vraiment aimer les animaux, c'était avec toute empathie que Novenka s'amusait par moment à regarder par les vitrines. Les animaux magiques étaient fantastiques, dangereux pour certains mais fascinant.
Quand elle fit son accio, Novenka se persuada de vite retrouver sa clé et ne s'en inquiéta que lorsque la taquine chouette récupéra de nouveau la précieuse clé.

Observant le ciel avec une certaine appréhension, elle regarda la gérante avec un sourire compatissant. Ce n'était pas comme si elle ne la récupérerait jamais, cette clé. La chouette était de mauvaise humeur, Novenka s'est trouvé là à ce moment présent, c'était un jeu de hasard, de circonstance. Fataliste mais optimiste, la yougoslave ne se laissa pas emporter par des émotions que beaucoup auraient pu contracter similaire à de la colère ou de la tristesse. Novenka, bonté et innocence, posait son beau regard azur sur celui pétillant de Miss Sharen ; bien qu'une certaine lassitude semblait l'accabler, la journée n'eut pas du être de tout repos.

« Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas pressée. Elle semble avoir son petit caractère cette chouette. Adorable. »

Alors qu'elle levait les yeux pour accompagner ses paroles, Miss Sharen avait déjà disparu. Novenka, quant à elle, resta plantée sur le seuil de la boutique, attendant bêtement que la chouette accepta de rendre la clé pour qu'elle pusse fermer. Une telle naïveté était impossible, et pourtant tout cela résidait en une seule personne : Novenka.
Elle suivit finalement Miss Sharen quand celle-ci s'approcha de sa chouette qui la regardait comme une enfant qui ne voulait  pas s'excuser. Novenka ne put s'empêcher de rire. L'oiseau était une véritable tête de mule.

« Quel coquine ! Je n'ai jamais vu une chouette aussi têtue. Est-ce propre à une espèce ou cette petite a seulement un caractère difficile ? En tous les cas, elle est magnifique. » Elle soupire un moment. « C'est bien dommage que ce soit ma clé qui se soit faite kidnapper. Elle ne semble pas vouloir descendre... Et si nous faisions léviter la nourriture tout près d'elle ? Ne pensez-vous pas qu'elle s'y intéresserait ?  »

Novenka sortit sa baguette de son sac pour donner un geste à ses paroles, et remit ce dernier sur son dos. Prête à aider Miss Sharen à récupérer sa clé volée. Puis sous tout apparat, elle se rappela la bienséance. « Oh, pardonnez-moi, je m'appelle Novenka Cieslak. Mais appelez-moi Novenka, je vous prie, Miss
Sharen
. »
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MessageSujet: Re: Mon hibou, mon amour [PV Novenka S. Cieslak]   Mon hibou, mon amour [PV Novenka S. Cieslak] EmptySam 23 Jan 2016 - 22:22

Heureusement, la jeune fille ne semblait pas du genre querelleur, ce qui lui plut bien. Bien des gens auraient ronchonné un minimum et les pires auraient fait des remarques sur l'éducation du hibou, son incapacité manifeste à le "tenir", combien c'était ridicule de la part d'une gérante de ménagerie et qu'elle pouvait bien compter qu'ils n'y mettraient jamais les pieds, etc. Après plusieurs années à avoir tenu son magasin, elle avait eu l'occasion de se rendre compte de l'étendue de l'ignorance et des préjugés de certaines personnes dans le domaine des créatures, magiques ou non. Parfois, même les spécialistes répandaient des idées stupides, ce qui était navrant. Mais après tout, c'était comme ça dans tous les milieux. Sauf que dans d'autres milieux, l'incompétence ne faisait pas souffrir inutilement des bêtes vulnérables.

La demoiselle réagit même si placidement qu'elle en semblait vaguement déconnectée de la réalité, ce qui donna à Anna la première impression que ce devait être ce type de personne qui excellait à cacher ses contrariétés, probablement même trop pour son propre bien. Quand elle qualifia son hibou d'"adorable", elle crut qu'elle plaisantait. Ce n'était certainement pas le genre de remarques auquel elle était habituée ! Enfin, après qu'elle ait été chercher de la nourriture, elles s'en allèrent ensemble tenter la boule de plumes qui se contenta de la regarder fixement depuis son toit. Anna savait qu'à ce petit jeu-là, Becky pouvait être d'une obstination quasi infinie. Il fallait une patience presque divine pour gérer tous ses caprices et mouvements d'humeur. Elle se préparait donc à une attente au minimum assez longue, quand sa jeune compagne la surprit beaucoup en se mettant à rire. Décidément, elle semblait d'une bonne constitution. Peut-être même un peu "trop" bonne, dans le sens qu'elle ne paraissait pas avoir les pieds sur terre. Anna savait bien qu'elle-même n'aurait pas réagi avec autant de bonne humeur à sa place, n'étant pas exactement un puits de patience, sauf avec les bêtes. Bien sûr, qu'une bête fut impliquée dans son problème l'aurait certainement beaucoup aidée à prendre la chose avec philosophie, puisqu'elle en aurait profité pour bavarder avec le propriétaire. Elle n'y résistait jamais.


- Quelle coquine ! s'amusa la demoiselle. Je n'ai jamais vu une chouette aussi têtue. Est-ce propre à une espèce ou cette petite a seulement un caractère difficile ? En tous les cas, elle est magnifique.

Ah ! On la lançait sur sa passion ! Anna n'allait certainement pas esquiver la perche. Elle rit à son tour.

- Vous êtes bien l'une des rares à l'apprécier ! Ce n'est pas une chouette, mais un hibou petit-duc, rectifia-t-elle tout de même, cédant à son côté maniaque. Et non, heureusement, la plupart des hiboux de cette espèce ne sont pas difficiles. Au contraire, ils sont souvent plus accommodants et affectueux que les grandes espèces, même si chaque oiseau a son propre caractère et qu'ils peuvent être très différents les uns des autres. Mais Becky n'a pas commencé du bon pied dans la vie et je pense qu'elle en est restée traumatisée. Elle a été abandonnée, tout bébé, malade et affamée, à la porte de ma boutique. Il m'a fallu du temps pour la soigner. Certaines personnes irresponsables préfèrent abandonner les animaux dont ils ne veulent plutôt que de les confier à un refuge. Ça n'a pas été la seule fois qu'on m'a fait un "cadeau" du genre, mais ce hibou est le seul que j'ai gardé. Les autres, je les ai vendus.

Elle reporta son attention sur Becky et poussa un soupir, qui venait pour un tiers de sa fatigue physique, un autre tiers de l'irritation que lui inspirait la négligence de certains et un dernier tiers de la lassitude provoquée par le dernier problème que lui causait son petit hibou. En même temps, elle était plutôt contente de pouvoir bavarder avec une jeune inconnue à l'air ingénu et sympathique : cela distrayait sa soirée et allégeait un peu, momentanément, son sentiment de solitude. Dans le fond, elle devrait peut-être en remercier son oiseau. Mais comme il ne faisait pas mine de descendre, celle-ci suggéra de faire léviter de la nourriture près de lui pour l'encourager à venir.

- Oh, elle sait très bien ce qu'il y a pour elle dans ce paquet, répondit-elle, mais on peut toujours essayer. Le problème sera de faire léviter les biscuits assez rapidement pour qu'elle n'ait pas le temps de les attraper et de revenir à sa place comme elle l'a fait avec la clé. Et on parle d'un rapace, donc d'un sacré chasseur, ajouta-t-elle en riant presque, alors il faudra être vif... Enfin, ça ne coûte rien. Cependant, j'aime mieux éviter d'attirer son attention sur le fait que je lance un sortilège car comme je vous l'ai dit, elle n'aime pas la magie. Je vais lui tourner le dos et prononcer la formule dans ma tête.

Elle allait joindre le geste à la parole quand la jeune fille tint à se présenter. Elle s'appelait Novenka Cieslak et connaissait son nom, puisqu'elle l'appela "Miss Sharen". Anna tiqua sur le "Miss". Novenka ne pouvait pas savoir qu'elle avait été mariée, d'autant moins que cela faisait longtemps qu'elle ne portait plus son alliance, car elle préférait éviter les questions indiscrètes des clients. Selon elle, le malheur faisait fuir la clientèle. De toute manière, à quoi bon porter l'alliance ? Pour authentifier qu'elle aimait toujours celui qu'elle avait perdu ? Cela ne regardait qu'elle et ne servait à personne. Elle dissimula donc son trouble, sourit et remarqua :

- Novenka, je n'avais jamais entendu ce prénom-là. Cela sonne slave, non ?

En parlant, elle posa le paquet, prit deux poignées de Miamhibou dans ses deux mains, une pour Novenka et une pour elle-même, tourna le dos à Becky qui les regardait toujours attentivement, agita sa baguette en pensant : « Wingardium Leviosa ! » et les biscuits s'élevèrent docilement de la paume de sa main droite. Se retournant en bougeant à peine sa baguette, elle se lança dans l'entreprise délicate de faire flotter les friandises jusqu'à Becky sans lui faire prendre conscience qu'elle usait de magie et sans lui laisser le temps d'avoir le beurre et l'argent du beurre.

Sacré défi. Il fallait surveiller Becky de tous ses yeux pour guetter le moment où elle allait s'élancer et faire revenir les biscuits vers elles à cet instant. L'obscurité croissante ne les aidait pas, non plus. À un moment, Anna crut distinguer un mouvement et elle commença à attirer à elle les friandises, mais Becky ne bougea pas. Il y eut plusieurs fausses alertes et un grand effort de concentration de sa part avant d'obtenir enfin un premier succès. Becky prit son envol, la clé toujours dans ses serres et elle ramena les biscuits vers elle. Puis, il y eut une montée d'adrénaline lorsqu'elle tenta de la prendre par les pattes, frôla ses plumes et ses serres dans la confusion qui résultait d'un oiseau qui battait des ailes et se débattait et, par miracle, elle réussit à attraper une de ses pattes.


- Je l'ai ! triompha-t-elle avant de crier : Aïe !

À force de traiter avec les bêtes de toutes sortes, elle s'était certes fait une peau dure. Mais là, Becky avait enfoncé la pointe de son bec dans son ongle. Dans sa douleur, elle ne put s'empêcher de la laisser échapper et, par réflexe, ramena sa main à elle.

- Je suis désolée, elle a planté son bec dans mon ongle, grimaça-t-elle en secouant ses doigts - ça faisait très mal, mais elle était trop fière pour se plaindre plus que ça. Que je suis bête, j'aurais dû prendre des gants ! On oublie parfois à quel point un petit oiseau comme ça peut faire mal !

Elle tenta d'examiner son ongle dans l'obscurité et distingua une goutte de sang qui perlait. "Episkey" aurait sans doute suffi à guérir la blessure, mais c'était justement un sortilège qu'elle n'avait jamais su utiliser correctement. Autant elle excellait dans les sortilèges de soins destinés aux animaux, autant elle était maladroite avec les plaies humaines. Elle ravala un gémissement et constata en levant la tête que Becky s'en était allée ailleurs. Mince ! Combien d'ennuis allait encore lui causer cet oiseau ?

- Par la barbe de Merlin, je ne la vois même plus, grommela-t-elle en scrutant les toits alentour. Bon, Lumos ! Un peu de lumière ne fera pas de mal. Novenka, je suis vraiment désolée de vous causer tant de souci...
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MessageSujet: Re: Mon hibou, mon amour [PV Novenka S. Cieslak]   Mon hibou, mon amour [PV Novenka S. Cieslak] EmptyMer 27 Jan 2016 - 16:19

La gérante de la ménagerie était aussi passionnée que les rumeurs voulaient laisser entendre. On aurait dit que cette femme de famille, et sûrement de bonne famille, ne jurait que par ses animaux. L'amour qui se dégageait de ses mots en témoignaient, et Novenka fut sensible à cela. Parce qu'elle a toujours eu un profond respect pour la nature, lors de son voyage en Europe, elle a eu l'occasion de prendre plusieurs photos d'animaux. Oh, rien de magique, les animaux que les moldus connaissent, affectionnent et parfois chasse... La biche dans la forêt Autrichienne était magnifique, son pelage doré ressortant du paysage immaculé que la neige laissait les jours d'hiver.
S'il y avait bien une chose à retenir de la nature, c'est qu'au delà de ses grands pouvoirs, elle était humble. Fière mais humble.
Novenka n'avait pas eu la chance de croisé un tel oiseau en Europe de l'Est, pourtant elle avait eu le plaisir de faire connaissance avec une chouette magnifique, blanche immaculée comme la neige, sans tache. Gregorovitch lui avait dit qu'elle s'était blessée à la patte et qu'elle ne voulait pas voler. Novenka avait alors pris soin d'elle, elle se nommait Isia, et elle était devenue la chouette de la yougoslave. Mais contrairement à la coquine qui coquinait sur le toit, Isia était douce et docile... Loin d'être voleuse.
Fort heureusement, Novenka s'en amusait. Ce n'était pas tous les jours qu'elle avait la chance de croiser un animal et encore moins d'une espèce qu'elle ne connaissait pas. Même si la situation aurait pu paraître délicate, cette clé était le seul symbole de sa responsabilité, elle y tenait. Mais Miss Sharen saurait trouver le moyen de récupérer ce petit hibou sans qu'il n'est à gobé la clé pour imaginer son mécontentement, n'est-ce pas ?
La petite histoire de ce petit hibou brisa le cœur de la jeune yougoslave, le pauvre petit bout de chou maltraité si jeune, elle comprenait pourquoi il lui fallait redoubler de ruse pour se faire comprendre. Il n'aimait pas attendre, c'était aussi une évidence.

Le petit rapace, alors, allait devoir succombé aux ruses des deux femmes qui attendaient un peu naïvement son retour au milieu de la rue peu éclairée alors que l'obscurité grignotait les derniers signes de journée.
Elle posa son doux regard sur Miss Sharen et l'imita en prenant en main une friandise :

« Tout à fait, mes parents sont des immigrants. Ils sont en Angleterre depuis une quarantaine d'année, je crois. Ils vivent à Nottingham, c'est charmant. Mais bizarrement, j'aime la proximité d'une grande ville bien que je sois partie dans des pays où le communisme gît encore. J'ai vécu en République Tchèque pendant longtemps, et je suis revenue il y a moins d'un an. Autant dire que l'adaptation n'est pas la même. » Elle lui sourit et finit par l'imiter une nouvelle fois en incantant : « Wingardium Leviosa. »

Les friandises se mirent à voleter dans la pénombre tandis que le petit hibou les fixait de son œil critique. Bien que l'idée ne soit pas mauvaise, Novenka n'avait aucune idée de le rapidité avec laquelle ce hibou pouvait attraper ces Miamhibou.
Elles patientèrent un moment, le hibou usait encore des ruses en laissant croire qu'il allait plonger mais les minutes durèrent et Novenka perdit légèrement de sa concentration quand enfin l'oiseau plongea. Il ignora la croquette que Novenka possédait et fondit sur sa maîtresse. Quand elle l'eut attrapée, Novenka essaya de l'aider en ne sachant réellement quoi faire à part mettre ses mains de part et d'autre de l'oiseau sans véritablement le toucher. Quand il planta son bec dans le doigt de sa maîtresse, il s'éloigna avec en bec son miamhibou et sa clé. Mince.
La boutique était toujours ouverte et Novenka hésita un instant à la laisser ainsi ouverte alors qu'elle s'éloignerait pour retrouver la dite clé. Aucun livre ne risquait d'être volé et aucun mangemort ne briserait le magasin... Aucun livre de moldu ne gisaient dans ses ouvrages poussiéreux.
Novenka attrapa le doigt endolori de Miss Sharen et posa sa baguette dessus.

« Ne vous inquiétez pas, Miss Sharen. Vous n'avez rien fait qui puisse me porter tort, vous faites tout pour m'aider. Je vous en suis, au contraire, très reconnaissante. » Avec un sourire bienveillant qui dessinait la moitié de son visage, elle incanta une nouvelle fois : « Episkey. » Le sortilège illumina un instant la baguette puis Novenka leva les yeux vers sa compagne de soirée. « Je ne suis pas très douée avec le sort de soin, la douleur est-elle partie ? »

Novenka rangea sa baguette et sorti son mouchoir propre de sa poche qu'elle posa sur la main de Miss Sharen. Alors que cette dernière lança un Lumos, Novenka finit par l'imiter.
Les rues pavées étaient déjà déserte et le hululement de l'oiseau moqueur s'éloigna quelque peu.
Novenka jeta un oeil à la boutique puis à Miss Sharen.

« Dépêchons-nous, il ne faudrait pas qu'elle embarque cette clef ou la perde. C'est la seule que j'ai... » Dans un murmure presque secoué par un sanglot qu'elle retint. « Ils me font confiance, je ne veux pas les décevoir. »

Elle prit une grand inspiration et jeta son sac sur son dos avant d'avancer dans les allées sombres du chemin de Traverse. Au loin un orage tonna, signe qu'il ne fallait pas attendre plus longtemps encore.
L'orage, Novenka en avait un très mauvais souvenir et machinalement elle toucha sa jambe comme si la douleur se ravivait de cette soirée tempétueuse où la mort l'avait frôlée de bien trop près. Si Rowan et Quinlan n'avaient pas été aussi efficaces, Novenka ne serait pas en train de courir après un charmant petit hibou plus têtu qu'une mule après le travail à Fleury et Bott.
Alors malgré le côté cocasse, Novenka se trouvait heureuse d'être là et de chasser l'oiseau comme les chats.

« Cela est bien dommage que nous ne puissions pas être nyctalopes comme les chats ou les elfes. »

Elle se mit à rire, pour détendre l'atmosphère mais aussi pour éviter de penser à l'orage qui s'approchait d'elles avec une menace accablante.
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MessageSujet: Re: Mon hibou, mon amour [PV Novenka S. Cieslak]   Mon hibou, mon amour [PV Novenka S. Cieslak] EmptyMar 2 Fév 2016 - 20:17

Novenka confirma que ses parents étaient d'origine étrangère et qu'elle-même avait passé une partie de sa vie en République tchèque. Cela faisait écho pour elle à sa vie passée en Nouvelle-Zélande. Difficile d'imaginer un plus grand dépaysement, à son arrivée là-bas. Un pays magnifique, et si riche dans sa faune et flore, malgré toutes les années qu'elle y avait passées, elle ne s'y était jamais totalement habituée... Pourtant l'Angleterre était restée "sa" terre, et maintenant elle n'envisageait plus d'en repartir, même si cette terre lui avait paru si étrangement petite et étriquée, à son retour, et si elle avait mis du temps à reprendre ses marques. Tout en sortant des Miamhibou du paquet, elle hocha la tête et répondit simplement :

- Je comprends.

Ensuite toutes deux firent léviter les friandises afin de se livrer à un concours de réflexes avec Becky, avec le résultat que l'on sait : un point pour Becky et zéro pour les deux femmes. Moins un, même, en comptant l'ongle blessé qui lui faisait tout de même assez mal... Toujours pas de clé et pour couronner le tout, l'oiseau était même arrivé à rafler sa friandise. Ce hibou était d'une intelligence proprement démoniaque. Un jour ou l'autre, elle devrait le faire examiner par un exorciste.

Cependant, Novenka eut la gentillesse de poser sa baguette sur son doigt endolori et de tenter de le soigner, allant jusqu'à la rassurer sur son absence de grief pour toute la situation. Anna la remercia d'un sourire. C'était vraiment une aimable personne, qui dégageait une douceur même légèrement bizarroïde. Soit c'était la personne la plus habile à cacher ses émotions qu'Anna avait jamais rencontrée, soit elle était d'une ingénuité invraisemblable, mais que ce fut l'un ou l'autre, c'était reposant.


- Je ne suis pas très douée avec le sort de soin, la douleur est-elle partie ?
- Oui, je pense que c'est presque guéri. Merci beaucoup ! répondit Anna avec reconnaissance, et c'était le cas.

La douleur avait presque totalement disparu, à son soulagement. Episkey était un sortilège qu'elle n'osait utiliser ni sur elle-même ni sur les autres, il pouvait avoir des conséquences catastrophiques, mais en l'occurrence, à en juger de ce qu'elle ressentait, le sort semblait presque totalement réussi. C'était vraiment dommage qu'elle n'ait jamais été capable de le maîtriser, combien de fois l'avait-elle regretté dans sa vie de mère de famille... Novenka lui donna un mouchoir propre pour envelopper son doigt, et toutes deux lancèrent un Lumos pour éclairer les rues désertes, à la recherche du vilain hibou, tandis que le ciel s'étoilait peu à peu.

Anna vit bien que sa compagne commençait à s'inquiéter sérieusement. Celle-ci le prouva en déclarant nerveusement :


- Dépêchons-nous, il ne faudrait pas qu'elle embarque cette clef ou la perde. C'est la seule que j'ai... Ils me font confiance, je ne veux pas les décevoir.

Elle semblait presque au bord des larmes. Anna n'y fut pas insensible et tout en commençant à marcher, elle tenta de la rassurer :

- Dans le pire des cas, je discuterai avec vos employeurs et je les rembourserai, ce serait bien la moindre des choses. Ce n'est pas comme si vous aviez laissé traîner la clé, elle était dans votre main... Cela aurait pu arriver à n'importe qui. Allons, en attendant, tout n'est pas perdu. Je suis sûre qu'elle a envie d'autres friandises, elle ne devrait pas s'éloigner de beaucoup.

Mais alors même qu'elle parlait, comme pour contrebalancer son ton optimiste, le grondement du tonnerre se fit entendre au loin. Anna pesta. L'obscurité, l'orage, tous les éléments se liguaient contre eux ! Il ne manquait plus qu'il pleuve ou grêle !

- Un orage, c'est pas vrai ! Pourvu qu'il n'approche pas trop... Becky ! appela-t-elle, en recommençant à agiter son paquet avec bruit pour attirer son attention, où qu'elle fut. Allez, ma grande, viens manger.

Elle l'appela encore plusieurs fois, brandissant sa baguette vers le sommet des toits tout en avançant dans la rue. Mais l'oiseau n'était décidément nulle part en vue et on n'entendait même plus son caquètement. Elle n'osait pas jeter un nouveau sortilège d'Attraction. Dans sa fureur, Becky risquait d'avaler la clé plutôt que de la laisser échapper. Comme la tension montait et que le tonnerre ne cessait de rouler de façon de plus en plus menaçante, Novenka lança avec un petit rire :

- Cela est bien dommage que nous ne puissions pas être nyctalopes comme les chats ou les elfes.
- Ça, oui... approuva un peu distraitement Anna qui continuait d'écarquiller les yeux pour mieux distinguer les toits, sans remarquer le trouble de sa compagne.

Elle-même n'avait jamais eu peur des orages, ni des éléments naturels. D'ailleurs, en Nouvelle-Zélande, ils en avaient vu d'autres. Aucun d'entre eux, excepté un seul, depuis le pire jour de sa vie : le feu. Durant les premiers temps après l'incendie, elle sentait sa gorge se nouer et son cœur se contracter douloureusement chaque fois qu'elle sentait de la fumée, des cendres, ou lorsqu'elle voyait un feu dans une cheminée. C'était assez vite passé. Mais il lui arrivait encore d'être prise d'un malaise face à une grande flambée ou une odeur de cramé. Cependant, ce n'était pas exactement de la peur, juste une douleur sourde.

En revanche, elle s'inquiétait pour son hibou, que cet orage pouvait stresser. C'est alors qu'elle crut voir quelque chose, sur le toit du magasin de Mme Guipure. Quelque chose qui pouvait bien être un petit hibou. Elle se hâta d'aller jusque-là et lorsqu'elle fut presque sûre de son coup, déclara :


- Vous voyez ça, là-bas ? Est-ce que ça ne serait pas... Je crois que c'est elle ! Oui, je vois la clé briller dans son bec. Elle l'a toujours ! s'exclama-t-elle, soulagée.

Un éclair lui permit de distinguer clairement son hibou l'espace d'une seconde. À peine un instant plus tard, un craquement impressionnant parut déchirer le ciel et juste comme elle le craignait, des premières gouttes d'eau commencèrent à leur tomber sur la tête. Très rapidement il se mit à pleuvoir des cordes, produisant dans la rue un fort bruit de crépitement. L'orage s'était déclaré à une vitesse impressionnante.

Le froid, l'eau et le vent ne dérangeaient pas Anna, qui ne s'inquiétait que pour son pauvre petit oiseau infernal. À la lueur de leurs baguettes, elle pouvait voir Becky frissonner, complètement trempée.


- Allons, Becky ! Viens ! Arrête de jouer, on rentre ! cria-t-elle pour couvrir le bruit du vent et de la pluie, en agitant un Miamhibou tout mouillé en l'air.

Ça faisait longtemps qu'elle ne s'était pas retrouvée dans une situation aussi farfelue, luttant contre une météo déchaînée dans une allée déserte en compagnie d'une jeune inconnue pour récupérer un précieux petit objet brillant dans le bec d'un minuscule volatile qui avait faim et voulait rentrer mais ne voulait quand même pas rentrer. Un nouveau coup de tonnerre impressionnant la fit tressaillir et elle vit cette pauvre Becky qui semblait se ratatiner sur elle-même. L'espace d'un instant, elle crut que son hibou resterait tétanisé par la peur et qu'il faudrait qu'elle aille le chercher, jusqu'à ce que brusquement, il prenne son envol et se pose sur son poignet.


- ENFIN ! s'écria-t-elle avec joie. Non, allez, sois gentille, argumenta-t-elle fermement comme Becky continuait à tenir dur à sa clé, même toute tremblante et pas aussi fière qu'au début. Vous voulez bien la tenir pendant que je la lui reprends ? Pour éviter qu'elle se fasse la malle à nouveau... Allez, donne ! Donne ! Voilà ! triompha-t-elle, cette fois pour de bon.

Elle donna sa clé à Novenka, le Miamhibou mouillé à Becky et serra celle-ci contre sa poitrine pour la réchauffer, en la couvrant de sa tête pour la protéger un tant soit peu de la pluie torrentielle. Exceptionnellement, le hibou se laissa dorloter, ce qui en disait long sur le malaise que générait en lui l'orage. Puis, elle courut en direction de leurs boutiques, satisfaite, pressée de réchauffer son oiseau et savourer une douche bien méritée (enfin, ça dépendait du point de vue).


- Ouf ! lança-t-elle à Novenka une fois de retour devant la Ménagerie. Je vous promets de mieux la surveiller à l'avenir... Voulez-vous entrer deux minutes pour vous sécher ? proposa-t-elle tout en déverrouillant la porte de son magasin. Si vous en avez besoin, je peux vous prêter un parapluie et même vous offrir une tasse de thé, si vous en avez envie !
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Novenka S. Cieslak
Novenka S. Cieslak
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Cursus : Fabrication de Baguettes Magiques, mais elle n'est plus très sûre de ses choix.
Métier : Aspire à devenir boulangère - pâtissière magique.
Situation financière :
  • ★★☆☆☆


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MessageSujet: Re: Mon hibou, mon amour [PV Novenka S. Cieslak]   Mon hibou, mon amour [PV Novenka S. Cieslak] EmptyVen 26 Fév 2016 - 15:43

L'orage était un souvenir à la fois pénible et appréciable. Appréciable car il lui rappelait Rowan, c'était une douce soirée, la soirée de leur rencontre, celle qui a fait que depuis lors, il n'avait cesse de manger son esprit petit à petit. Comme un fantôme hanterait une demeure, Rowan lui hantait les rêves et les pensées de la jeune yougoslave. Quant au pénible, la force d'un orage peut être démesuré à ce que l'on peut en penser. Dur et cassant, froid et impitoyable. De ce vent fort qui a eu l'avantage, détruisant la vitre et logeant dans sa jambe un morceau de verre immense. Elle ne claudiquait plus, ne ressentait aucune douleur, Quinlan avait fait un travail remarquable.
Novenka leva les yeux vers le ciel noir et menaçant tandis qu'Anna s'acharnait à trouver ce petit hibou têtu et joueur. Elle était douce cette femme, aimante et très soucieuse des autres. Nombreuses étaient les rumeurs l'accablant de fait et accablant sa famille dont l'une des filles étaient à Serpentard, éloignée de la famille. Triste histoire. Et absolument pas dans l'intérêt de Novenka de croire à ses commérages qui allaient pourtant bon train dans sa librairie.
A l'en juger par la personne qu'elle était, Anna semblait être une femme avec énormément de courage et de volonté. Et pour Novenka ces seuls qualités là balayaient les moindres médisances à son encontre.

Elle porta son regard dans la direction qu'Anna pointait, fière et ravie. Presque impatiente alors que l'orage grondait de ses premières forces. D'un éclair aveuglant et d'un grondement sévère, Anna ne perdit pas l'objectif de vue, ce qui inquiétait particulièrement la jeune yougoslave. La pluie commençait à tomber, et aussi vite qu'il suffisait d'éternuer ou de dire Quidditch, les deux femmes se trouvaient rapidement mouillées. L'oiseau était toujours aussi têtu, mais la pluie allait forcément l'aider à mettre fin à son jeu bien trop long, n'est-ce pas ?
Plus un chat dans la rue, les deux femmes à peine illuminé par les réverbères et les baguettes s'agitaient seules dans la rue à la recherche d'un moyen de faire descendre la précieuse Becky. Sa clé ne l'intéressait plus, Novenka avait surtout peur que cette dernière serve de conducteur et que l'oiseau grille... Anna serait peinée, très. Novenka s'en voudrait le restant de ses jours, pour une simple clé.
Le vent se leva aussi vite que le tonnerre continuait de gronder. Les éclairs à vau-l'eau. Il ne me manquerait plus que l'éclaire s'abatte sur un arbre pour que le feu s'y mêle.

Un coup de tonnerre résonna plus fort encore que les autres. Le pavé tout comme les boutiques semblaient trembler sous les remontrances du temps. Novenka porta les poings à son cœur, se faisant toute petite. Elle suivait Anna avec peu de distance entre elles, elle hésitait même à lui prendre la manche comme une enfant avec sa mère. Mais elle se ressaisit quand l'oiseau redescendit de son perchoir pour retrouver la sécurité des bras de sa maîtresse, néanmoins, l'oiseau têtu tenait encore la clé. Avec un rire franc, Novenka tenait le petit volatil dans ses mains délicates alors que la clé réapparut dans la main d'Anna. Novenka toute heureuse laissa doucement l'oiseau rejoindre sa maitresse et cacha la clé dans sa poche.

« Quelle coquine ! » Cria-t-elle par dessus le boucan de la pluie et de l'orage. « C'est une sacré chipie, je l'adore ! »

Elle courut à côté d'Anna et se hâta jusqu'à la boutique de Fleury et Bott pour fermer la porte à clé cette fois et elle la fourra rapidement dans son sac tout aussi mouillée qu'elle. Les propriétaires auraient toujours confiance en elle, et le stresse s'évapora plus vite que la pluie ne tombait.
Elle suivit Anna dans la ménagerie au sec, et essora ses cheveux sur le pas de la porte avant d'entrer dans cette endroit merveilleux où nombre d'animaux dormaient bien au chaud.

« Votre boutique est magnifique, Miss Sharen. »

Elle posa son regard sur les boursoufflets violets et se mit à rire doucement, ce qu'ils étaient mignons. Elle savait qu'ils étaient très à la mode, ces petites bêtes.

« Ne vous en faîtes pas pour Becky, elle a été adorable malgré tout. Et j'ai eu le plaisir de faire votre connaissance, et pour cela je l'en remercie même. » Elle lui sourit en se relevant. « Je ne suis pas contre une tasse de thé, ça me donnera le courage de repartir après. Auriez-vous une serviette ? »

Elle avait peur d'attraper froid ou pire encore de ne pas pouvoir se rendre en cours à cause d'une maladie. S'il y avait bien une chose dont Novenka avait horreur c'était de tomber malade, le nez qui coule, la gorge qui gratte et les yeux pleurants... Non merci.
Elle ne put s'empêcher de poser ses yeux partout où elle pouvait, cette ménagerie était magnifique. Sa chouette Isia venait d'ici.

« J'avais une chouette, Isia. C'était une petit Nyctale, elle est adorable. Toute petite, elle m'a fait pensé à Becky. Je l'ai acheté ici même, le jour de mes achats pour rentrer à Poudlard. Elle est morte, il y a deux ans. Elle a bien vécu de ce que l'on m'a dit... J'aurais aimé qu'elle soit encore là. Elle me manque... »

Indubitablement, la gorge nouée Novenka suivit Anna dans son arrière boutique pour l'aider à préparer le thé. Penny était le seul animal qui lui restait, sa chatte trouvée dans une poubelle en République Tchèque. Mais elle ne voulait pas trop parler d'elle, alors elle se tut et continuait d'observer tout autour d'elle.

« Vous faites ce métier depuis longtemps. Il vous inspire toujours autant ? »

L'orage continuait de gronder, plus violent encore. Le vent lui soufflait comme le loup dans ce conte pour moldu avec trois petits cochons. L'électricité vacillait sous les assauts des éclairs.
Cela ne dit rien qui vaille. Plus pour elle-même que pour Miss Sharen, Novenka déclara à voix haute :

« Je vais quand même rester ici le temps que la tempête se calme un peu. » En se tournant vers la gérante, elle ajoute : « Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, bien sûr. » Elle lui sourit avec bienveillance et chaleur, elle comprendrait qu'elle ait des choses à faire que Novenka devait rentrer.
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