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 Croquis, connaissance et chocolat [PV Isolde]

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MessageSujet: Croquis, connaissance et chocolat [PV Isolde]   Croquis, connaissance et chocolat [PV Isolde] EmptyDim 24 Mai 2015 - 2:35

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Croquis, connaissance et chocolat

   
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Comme nous en avions convenu la veille au soir, lors de nos retrouvailles impromptues, Isolde et moi nous étions retrouvés devant les serres, où elle avait effectué un transplanage d'escorte jusqu'à Avalon. Je n'avais pas tout à fait confiance en mes capacités à nous mener à bon port vu que je n'avais pas encore eu l'occasion de vraiment découvrir cette charmante bourgade.
Au fil de la conversation, la jeune sorcière m'avait appris qu'elle travaillait à temps partiel au Parker's Coffee, et ce lieu nous avait semblé idéal pour que je puisse répondre à ses questions. C'était pour elle un endroit chaleureux et familier, et pour moi il était suffisamment éloigné du cadre scolaire pour que je me sente à l'aise. Déjà que je n'étais pas totalement sûr que ce genre de rencontre était totalement appropriée. Je ne doute pas qu'elle aurait été très au goût de Quinlan, et qu'il ne manquerait probablement pas une seule occasion pour m'en reparler, mais... Même si je n'avais pas envie de me comporter comme le professeur Binns, je n'arrivais pas à trouver un juste milieu.
Cela dit, il était suffisamment rare de trouver un étudiant réellement fasciné pour la botanique, et pour cette raison il fallait que je la chouchoute un peu. Après être passés par la bibliothèque et emprunté quelques ouvrages par la grâce de mon statut d'enseignant, nous nous étions installés à une table dans un coin. Je tournais le dos à la fenêtre, et Isolde était en face de moi. J'avais insisté pour lui offrir son cappuccino, et je laissais mon chocolat chaud refroidir en me demandant si j'avais eu raison de renoncer à une part de tarte à la crème.
J'avais été agréablement surpris lorsqu'elle m'avait parlé de son carnet à dessin, et pour tout dire je rongeais mon frein à l'idée de le voir. Non que le mien, que j'appelais pompeusement mon herbier, aurait pu avoir quoi que ce soit à lui envier -sans vouloir me vanter- mais certaines plantes ne poussaient certainement qu'aux environs de l'université, et j'étais impatient d'en faire a connaissance.
J'ai remarqué qu'au cours de mes réflexions, mon regard s'était arrêté dans les yeux d'Isolde, sans vraiment la voir. Mais je craignais l'avoir mis mal à l'aise. Je me suis senti rougir, et je me suis concentré sur un point neutre de la table, quelque part entre la main de la jeune sorcière et sa serviette. D'ailleurs, la mienne était dans un piètre état après les quelques minutes que j'avais passées à méditer. Je l'ai reposée en la lissant d'un air absent, réfléchissant à une façon d'engager la conversation. Les quelques mots que nous avions échangés jusque là s'étaient limités à des salutations formelles, et n échange de banalités. C'était un peu comme une danse un peu maladroite, où nous ne serions pas au même rythme. J'ai alors dit la seule chose qui me venait à l'esprit.


- Alors comme ça, le professeur Chourave a des plantes... "très intéressantes" dans sa réserve ?

J'ai porté la tasse de chocolat à mes lèvres pour dissimuler un demi-sourire que d'aucuns aurait pu qualifier de narquois. Mon regard est rapidement revenu croiser le sien afin de mieux guetter sa réaction. Certes, cette rencontre ne répondait pas aux critères habituels de formalité dans les rapports professeur/étudiants. Mais je ne tenais pas à me sentir vieux avant l'âge, et je me disais que peut-être n'était-elle pas beaucoup plus à l'aise que moi. A dire vrai, je ne savais pas vraiment pour quelle raison je m'inquiétais. Après tout, il n'y avait aucune raison que ça se passe mal. Les plantes aux alentours étaient tout ce qu'il y avait de plus inoffensif, et Isolde était loin d'être un danger public dans ce domaine de toute façon. Mon trouble venait surtout de mon incapacité à me fixer sur une marche à suivre, une conduite à tenir. Une façon agréable de faire passer cette conversation, sans pour autant dépasser les limites de professionnalisme que je m'étais fixé. Tant qu'à débuter, autant faire semblant d'être sérieux, non ?
Avec une expression plus affable, je me suis penché vers elle, les bras croisés devant moi.


- En fait je ne suis pas sûr de vouloir savoir ce que vous faites de ces malheureuses plantes. Vous aviez des questions à me poser, et je suppose que je suis là pour y répondre. Je vous écoute.
   



   

   
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Isolde Mayer
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MessageSujet: Re: Croquis, connaissance et chocolat [PV Isolde]   Croquis, connaissance et chocolat [PV Isolde] EmptyDim 24 Mai 2015 - 5:34

En demandant un rendez-vous à son professeur de botanique, Isolde s'était attendue à ce qu'il l'accueille dans son bureau ou dans les serres, qui constituaient l'environnement naturel d'un professeur d'université. Aussi avait-elle été un peu surprise de découvrir qu'il préférait un cadre moins formel pour leur rencontre. Fraîchement débarqué dans la région, il connaissait peu le village et Isolde lui avait spontanément proposé d'aller au Parker's Coffee. Le petit café lui paraissait idéal, assez détendu et peu bruyant et encombré, ce qui leur permettrait de discuter tranquillement. Elle aurait volontiers choisi un autre endroit que celui dans lequel elle travaillait déjà une partie de la semaine, mais elle n'avait pas eu d'idées plus lumineuse pendant la nuit. L'idée d'aller en tant que cliente dans le café l'amusait un peu à vrai dire. En entrant, elle avait salué d'un sourire chaleureux son collègue de service ce jour-là, un jeune homme gai et sympathique avec qui elle s'entendait bien.

Elle sentait chez le jeune professeur un embarras qu'il dissimulait avec peine. Lorsqu'elle lui avait adressé la parole pour la première fois pendant son cours, il avait fait preuve d'un enthousiasme non feint pour sa passion et son carnet de croquis. Isolde savait très bien que la botanique n'était pas la matière qui attirait le plus les élèves, et il semblait aussi content de rencontrer une élève passionnée que l'avait été Mme Chourave à Poudlard. Aussi avait-elle imaginé qu'il ferait preuve de la même effusion pour leur rendez-vous, ce qui n'était pas vraiment le cas. Ils avaient commencé par aller emprunter quelques livres à la bibliothèque d'Avalon sans échanger plus que des phrases de politesse. Emportée par l'idée de passer une après-midi à parler botanique, elle avait presque oublié qu'il était avant tout un professeur et qu'il tenait logiquement à maintenir une certaine distance professionnelle entre eux. Cependant il n'avait pas l'air très au clair lui-même sur ladite distance... Il avait commencé par insister gentiment pour lui offrir son café, puis était tombé dans un silence un peu gêné, triturant nerveusement sa serviette à la recherche d'une idée pour lancer la conversation. Il lui adressa même un regard étrange qui lui fit monter le rouge au joues. Isolde ressentit un élan d'attendrissement pour ce professeur, visiblement déchiré entre la distance qu'il  voulait maintenir et l'envie de communiquer sa passion avec elle. Il était jeune, la trentaine sûrement, ce qui, elle s'en doutait, rendait plus difficile sa position auprès d'élèves guère moins âgés. Son cerveau tournait à plein régime pour chercher à briser le silence entre eux, mais elle avait soudain elle aussi du mal à se positionner face à lui. Sa tendance à la familiarité ne ferait qu’accroître son embarras, ce qu'elle voulait éviter à tout prix.

Elle hésitait à lui montrer son carnet de croquis, par peur de paraître présomptueuse ; le sien était sûrement beaucoup plus fourni et détaillé. Elle venait de se décider à lui demander de lui présenter le sien lorsqu'il prit finalement la parole avec un sourire en coin.

"Alors comme ça, le professeur Chourave a des plantes... "très intéressantes" dans sa réserve ?"

Isolde sourit nerveusement. A son tour d'être embarrassée... Elle avait espéré que sa plaisanterie destinée à Megan serait passée inaperçue, mais c'était raté.
Il enchaîna rapidement, entamant enfin le sujet pour lequel elle lui avait demandé ce rendez-vous. Elle se détendit un peu, contente de mettre fin à ce silence étrange.

"Oh, ne vous inquiétez pas, je ne fais rien de très... anticonventionnel avec les plantes de Mme Chourave, dit-elle en riant. Clemens était de très bonne humeur hier soir, et son humour m'a contaminée.
- Mes questions concernent la pédagogie. J'ai noté une différence assez nette entre les cours de Poudlard et ceux d'Haveirson. Ici, les professeurs penchent plutôt pour l'interactivité et l'intérêt pratique du contenu de leurs cours. Je sais bien que la théorie est nécessaire, pour avoir les bases, mais je pense qu'on peut enseigner la théorie de façon plus ludique. Surtout en botanique ! Mes parents m'emmenaient faire des grandes balades en pleine nature, c'est comme ça que j'ai pu découvrir les plantes dans leur environnement naturel, c'est la meilleure théorie qui soit à mon avis", ajouta-t-elle d'un air plus enjoué.

Elle s'interrompit. Sa spontanéité avait pris le dessus et elle était en train de raconter sa vie à un professeur qui ne devait pas avoir envie d'entendre ce genre de détails.
Elle reprit plus sérieusement.

"J'appréciais beaucoup les cours de Mme Chourave, commença-t-elle prudemment, mais je trouve que pour des élèves qui s'intéressent peu à la botanique, ils sont un peu trop détachés de la réalité.
J'aurai quelques temps d'enseignement dans l'année, et j'ai eu l'idée de proposer des ateliers pratique pour les élèves. Au lieu d'axer chaque cours sur une plante en particulier, je pensais travailler par thème. Savoir par exemple quelles plantes permettent de réduire son stress en période d'examen, ou celles qui aident à dormir. Les herboristes peuvent renseigner les élèves à ce sujet, mais je pense que c'est intéressant de le savoir soi-même. Et j'avais aussi envisagé d'organiser des promenades de découverte dans le parc de Poudlard pour leur montrer les végétaux directement disponibles à la cueillette."

Elle fit une pause, cherchant sur le visage du professeur un quelconque signe d'intérêt pour ses projets.

"Je n'ai pas encore eu l'occasion de présenter mes idées à Mme Chourave, mais j'aurais également aimé recevoir votre avis."


Dernière édition par Isolde Mayer le Dim 24 Mai 2015 - 15:49, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Croquis, connaissance et chocolat [PV Isolde]   Croquis, connaissance et chocolat [PV Isolde] EmptyDim 24 Mai 2015 - 15:26


   
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Elle avait semblé légèrement embarrassée par ma question, mais avait très vite retrouvé contenance. Elle avait ensuite enchaîné sur la façon dont son goût pour la botanique lui était venu, et je n'ai pas pu retenir un nouveau sourire face à son enthousiasme contagieux. Elle a marqué une pause, comme soudainement mal à l'aise, et je reconnais m'être senti un peu soulagé. Je n'étais peut-être pas le seul à ne pas être tout à fait dans mon élément. Je l'ai écouté attentivement, mon regard passant de ses mains, qui me semblaient étrangement immobiles mais soulignaient efficacement ses propos, à ses yeux. Ceux-ci s'étaient illuminés à l'instant où elle avait commencé à me parler de sa passion, et plus encore lorsqu'elle avait abordé ses projets. Il y avait quelque chose de réellement touchant dans son expression, et je me suis penché vers elle.

- Sans vouloir être inconvenant, vos deux parents sont sorciers ? Parce que souvent l'éducation des jeunes sang-pur en botanique présente des lacunes, du fait que de nombreuses plantes moldues voient leurs propriétés magiques sous-estimées. Vous savez, bien souvent les plantes que les Moldus considèrent comme magiques le sont, au moins un peu. Il ne faut jamais négliger les rumeurs, elles recèlent toujours un fond de vérité, pas vrai ? D'ailleurs, je serais curieux de savoir où est-ce que tu es allée pour découvrir de nouvelles plantes. Il paraît que c'est révélateur, ça aussi.

J'ai remarqué avec un temps de retard que j'étais passé au tutoiement, mais si elle s'en formalisa, elle ne le montra pas. Après tout, je n'avais pas vraiment hésité à tutoyer Nathanael la veille au soir, et je sentais que garder une attitude guindée ne me mènerait à rien de bon.

- Comme tu l'as si bien dit, la théorie est nécessaire, oui. Mais je dis que la théorie en botanique devrait se limiter aux mesures de sécurité les plus élémentaires. En présence d'une plante inconnue, gants, cache-oreilles et protège dents sont tes meilleurs amis, avec une robe en cuir de dragon si tu peux te le permettre. D'ailleurs si tu as besoin que je t'en prête une pour des expériences ou pendant nos cours de spécialité, dis-le moi, je dois en avoir une ancienne qui devrait être à ta taille. Par rapport à certaines plantes que j'ai pu croiser au fil de mes pérégrinations, celle que je vous ai présentée en cours la dernière fois est un doux agneau.

Avec un sourire entendu, j'ai tiré mon carnet de ma poche pour le poser sur la table. Le terme de carnet n'était peut-être pas tout à fait approprié, cela dit. S'il avait été autrefois neuf, c'était un temps depuis longtemps révolu. Sa couverture doublée de cuir souple était cornée et écorchée en de multiples endroits, et des feuillets supplémentaires étaient venus s'y greffer, le gonflant de façon improbable. Le triple fermoir qui maintenait son contenu à l'abri des regards indiscrets achevait de donner le sentiment que le tout allait exploser d'une minute à l'autre.
J'avais hésité à recourir à la magie pour lui donner un aspect "standard" plus d'une fois, mais j'avais le sentiment qu'il perdrait autant de sa valeur. C'était le carnet de route d'un voyageur, d'un chercheur, d'un curieux, et lui donner un aspect trop propre me semblait déplacé. J'ai changé de place pour me trouver à la droite d'Isolde plutôt que face à elle, décalant les livres avec précaution. J'ai ensuite posé mon carnet entre nous, et l'ai déverrouillé par quelques sortilèges informulés. La première page était en fait une petite mappemonde, où de minuscules drapeaux de couleurs s'agitaient. Vérifiant que personne n'observait, je me suis penché vers Isolde d'un air conspirateur.


- Si ça t'intéresse, je te montrerai l'algorithme de formules qui permet d'arriver à ce résultat. Je pense que c'est à la fois la meilleure des introductions et le cœur de ce genre de carnet, une page dans ce genre. Et surtout, quand tu commences à avoir une collection conséquente, c'est d'une utilité assez indéniable.

J'ai passé le doigt sur l'Europe du Nord, et la région s'est immédiatement agrandie sur la double page. En y prêtant un regard attentif, on pouvait distinguer une multitude de plantes représentées aux endroits où on pouvait les trouver. J'ai effleuré les lourds pétales argent et bleus de la plante que je leur avais présentée en cours, et les pages du livret ont tourné jusqu'à atteindre l'entrée souhaitée. Comme pour chaque plante répertoriée dans mon herbier, deux pages entières lui étaient consacrées, l'une pour une représentation détaillée et en couleur du végétal en lui même, l'autre pour une série d'inscriptions presque indéchiffrables sur ses propriétés et ses spécificités.

- Au début, je pensais qu'il serait intéressant de les copier magiquement, mais je commence toujours par dessiner les nouvelles plantes que je rencontre à la moldue. Mes annotations sont aussi manuscrites, mais je les crypte pour qu'elles ne tombent pas en de mauvaises mains. Je suis peut être un peu paranoïaque, mais on ne sait jamais...

J'ai caressé la double page du bout des doigts, avec un regard attendri. Le dessin de cette petite merveille m'avait demandé plus de temps que j'aurais bien voulu l'avouer... Je l'ai refermé, un peu à contre-cœur, mais je savais qu'en le laissant ainsi ouvert j'allais être tenté de lui présenter toutes les plantes les plus exotiques que j'avais rencontrées au cours de ma carrière, et elle n'aurait plus rien à apprendre de mes cours, ce qui n'était pas le but de la manœuvre.

- Si tu veux, après chacun de mes cours généraux, je te laisserai consulter plus en détail la page de mon carnet qui correspond à la plante que nous avons étudiée. Je n'aurai certainement pas le temps d'aborder tous les points, d'autant que certains manqueraient d'intérêt pour tes camarades...

A vrai dire, c'était la première personne après Quinlan à qui je proposais de consulter mon Heroborica, comme je l'appelais affectueusement. Bien sûr, mon frère ne l'avait feuilleté que par intérêt professionnel et par politesse, mais j'avais la conviction qu'Isolde y trouverait son bonheur. Après un instant de flottement, j'ai réalisé que je m'étais complètement éloigné du sujet initial, et je me suis à nouveau senti rougir furieusement. J'ai recentré mes idées sur les projets qu'elle avait exposé avant que je ne m'égare.

- Je pense que ta façon d'aborder les choses peut-être extrêmement intéressante, d'ailleurs je m'en veux de n'avoir pas pensé à vous faire des séquences de cours à thème ! D'autant que peu d'élèves oseraient aller poser des questions au professeur Chourave ou simplement à des botanistes plus accomplis qu'eux pour obtenir ce genre de renseignements. Tant que tu ne leur montres rien de trop fort, et que tu leur fais bien retenir les mesures de précaution... Remarque, je pense que Pomona se charge déjà de ça. Il faudra simplement éviter que les massifs de Poudlard se retrouvent nus du tout nouvel engouement des jeunes pour la botanique. D'ailleurs, si jamais tu rencontres des difficultés à faire valider ton projet, n'hésite pas à me solliciter, je m'en porterai garant, pour ce que ça vaut.

Sans y prêter attention, j'avais posé la main sur son bras, pour marquer mon soutien. Je l'ai retirée un peu trop précipitamment, de peur de la mettre mal à l'aise, et le rouge m'est de nouveau monté aux joues. Voilà ce qui arrive quand tu ne réfléchis pas, mon petit Neal. Cela dit je souhaitais réellement pouvoir l'aider. Sa motivation était un véritable régal pour moi, et je ne doutais pas qu'elle serait tout à fait apte à transmettre son enthousiasme aux étudiants de Poudlard.

- De même, si tu veux que je te présente certaines plantes pour ton prochain thème, n'hésite pas à me le demander, je ferai de mon mieux. Tu penses que tu te limiteras aux plantes du Royaume-Uni ou tu étendras jusqu'à l'Europe ? D'ailleurs, tu auras des étudiants de quelle année ?
   



   

   
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MessageSujet: Re: Croquis, connaissance et chocolat [PV Isolde]   Croquis, connaissance et chocolat [PV Isolde] EmptyLun 25 Mai 2015 - 18:46

Le professeur semblait plus détendu, au fur et à mesure qu'Isolde parlait. Un léger sourire s'étendait à nouveau sur son visage. Isolde n'avait jamais été très douée pour cacher ses émotions, et elle retenait difficilement son enthousiasme quand elle avait l'occasion de parler de son domaine tant aimé.

La question au sujet de ses parents lui fit rater un battement de cœur. Pourquoi avait-elle parlé d'eux ? Peu de gens à Haveirson savaient qu'elle n'avait pas d'origines sorcières, et elle préférait rester discrète là-dessus le plus longtemps possible. Neal ne lui inspirait aucune méfiance particulière, mais la prudence était importante à ses yeux en cette période difficile. Elle parvint à peine à conserver un air aimable et une expression qu'elle espérait suffisamment neutre pour lui répondre.

"Mes parents ne sont pas sorciers. Mais ma mère est une scientifique, elle est professeure de science dans une université. Elle a toujours encouragé mon intérêt pour les plantes. Mes parents m'ont emmenée visiter presque tout le Royaume-Uni quand j'étais plus petite, et je connais aussi un peu les plantes du sud de l'Allemagne. Les plantes dont je vous parlais pendant le cours se trouvent près de l'université et du village. La flore du Pays de Galles est très riche, très différente de celle de l'Ecosse et de Poudlard. Si vous voulez, je pourrais vous montrer les coins intéressants que j'ai découverts ?"

Le passage au tutoiement ne la gêna pas, mais elle préféra garder le vouvoiement pour s'adresser à lui.

"Révélateur ? demanda-t-elle, un nouveau sourire sur les lèvres. Révélateur de quoi ?"

Sa réflexion sur l'éducation des jeunes sangs-purs était intéressante, mais pas vraiment étonnante. Elle connaissait assez le mépris de beaucoup de ces gens pour ce qui appartenait au monde moldu ; étant elle-même une née-moldue, elle en avait parfois fait les frais à Poudlard.
Le discours du professeur rappelait à Isolde les mots de Calista, dans la serre, lors de leur premier cours. Elle avait dit que les plantes étaient la plus belle forme de magie... Cette phrase était restée en suspens dans l'esprit de la jeune Phénix, sans qu'elle prenne pourtant le temps de bien réfléchir à ce qu'elle impliquait. Voyant que son professeur semblait lui aussi avoir réfléchi à la question, elle sauta sur l'occasion.

"Une amie à moi a presque dit la même chose que vous il y a quelques semaines, et je suis assez perplexe, je dois dire. J'ai du mal à voir la magie dans les plantes moldues. J'ai toujours pensé que leur pouvoirs leur venaient quand un sorcier les utilisait. Avant de venir à Poudlard, je m'étais un peu intéressée par curiosité à la sorcellerie du point de vue moldue. Pour ce que j'en ai vu, c'est totalement fantaisiste et très éloigné de la réalité. Il y a bien sûr des choses pertinentes, tout ce touche aux cycles de la lune par exemple."

Elle s'interrompit, pesant soigneusement chaque mot pour être certaine d'être claire.

"La notion de magie est pour moi très floue en botanique. Peut-on dire qu'une plante qui a des propriétés analgésiques ou curatives est magique ? Ou est-ce simplement de la biologie ? Pour moi, il y a une réelle différence entre les plantes spécifiques au monde sorcier et celles des moldus. Les unes ont des propriétés magiques, et les autres des propriétés scientifiques."

Elle sourit d'un air plus appuyé, consciente que son point de vue pouvait paraître un peu intransigeant.

"Vous ne devez pas me trouver très objective, avec une mère scientifique... La discussion avec cette amie m'a justement fait envisagé un autre point de vue. Elle avait l'air de sous-entendre que la magie était partout, et pas seulement dans certains objets ou plantes. Je n'avais pas vraiment réfléchi comme ça, et je suis très curieuse de cette façon de voir le monde."

Elle fut contente d'entendre que Neal portait peu la théorie pure et dure dans son cœur, tout comme elle. Elle acquiesça à sa proposition de lui prêter une blouse. Son compte en banque presque vide en ce moment le remerciait  également...

A son grand plaisir, il sortit spontanément son carnet de croquis pour le lui montrer. Il décida de se rapprocher d'elle, s'asseyant sur la chaise à ses côtés, ce qui étonna un peu Isolde, mais la conforta dans l'idée qu'il peinait à maintenir la distance qu'il cherchait. Elle regarda le cahier, la curiosité exacerbée par son aspect volumineux et caractéristique d'un carnet de baroudeur de la flore sauvage. Pour une passionnée comme elle, l'objet était magnifique. Il témoignait de longues heures d'exploration, de recherches et d'observation acharnées. Son apparence usée lui était beaucoup plus sympathique qu'un carnet parfaitement neuf et soigné, qui aurait été moins crédible à ses yeux. Elle resta bouche-bée quand il l'ouvrit. La qualité de l'ouvrage dépassait de loin ce à quoi elle s'attendait. Devant ses yeux admiratifs, il lui montra son fonctionnement. Elle devait ressembler à une enfant découvrant ses cadeaux de Noël, mais elle ne pouvait le cacher.

"Oh oui, j'aimerais beaucoup que vous montriez les sorts que vous avez utilisés ! s'exclama-t-elle, ravie qu'il le lui propose. Il est magnifique !"

Elle sortit le sien de son sac. Sa couverture était également faite de cuir solide, mais c'était bien le seul point commun avec celui de Neal. C'était un bel objet, offert par Clemens pour son anniversaire, de nombreuses années auparavant. Le papier épais et de bonne qualité résistait parfaitement à ses séances de dessin dans l'air humide et froid du Royaume-Uni. Il était organisé différemment de celui de son professeur. Les premières pages consituaient l'index des plantes répertoriées, et le reste du cahier était dédié aux plantes elles-mêmes. Elle avait simplement dessiné chaque végétal, accompagné du nom du lieu où elle l'avait observé. Le carnet lui servait plus d'aide mémoire ; après chaque nouvelle découverte, elle allait à la bibliothèque chercher le nom de la plante et le noter sous le dessin, avec quelques annotations, mais le résultat était plus brouillon que celui de Neal. Sa façon de faire lui semblait beaucoup plus pertinente.

"Je ne l'ai pas depuis longtemps, il est beaucoup moins fourni que le vôtre ! Je préfère aussi les dessiner à la main, parce qu'il faut observer la plante sous toutes ses coutures pour pouvoir la représenter fidèlement. Et observer, c'est déjà une grande partie du travail d'un botaniste, n'est-ce pas ?" ajouta-t-elle d'un air un peu espiègle.

Neal manipulait affectueusement son carnet, tournant les pages avec précaution, comme s'il s'agissait d'un objet fragile. Elle le regardait faire, ses yeux volant sans cesse de ses mains à son visage. Elle acquiesça de nouveau vigoureusement quand il lui offrit de le lui montrer plus en détail plus tard, l'air réjoui. Sa gêne s'était presque entièrement envolée maintenant. Mais pas celle de Neal, visiblement... Ses joues s'empourprèrent de nouveau, sans qu'Isolde sache l'expliquer. L'avait-elle dérangé sans s'en rendre compte ? Ou peut-être que la proximité physique avec une de ses élèves le gênait finalement ? Il n'y avait pourtant aucun élève ou professeur de l'académie dans le café, qui pourrait colporter des ragots à leur sujet. Et de toute façon, elle ne s'était jamais souciée des potins. Mais elle comprenait que Neal préfère les éviter, surtout si peu de temps après son entrée en fonction. Prétextant de vouloir saisir son cappuccino, elle se décala légèrement sur sa chaise pour s'écarter un peu de lui.

Elle avait presque oublié la raison de leur rendez-vous quand il y retourna pour répondre à ses questions. Elle fut ravie d'obtenir un engouement aussi sincère et rapide pour ses idées, et fut touchée qu'il lui propose de la soutenir auprès de Mme Chourave. A sa surprise, il lui toucha le bras pour lui signifier son soutien, mais sembla aussitôt regretter son geste. Elle essaya de dissimuler sa surprise pour ne pas augmenter son embarras.

"Je vous remercie pour votre soutien ! Je viendrai vous demander conseil alors, merci beaucoup, dit -elle avec un sourire sincère.
- Je donnerai des cours aux étudiants de toutes les années. Pour les plus jeunes, je pensais aborder les bases de l'observation et de la transformation des plantes. Commencer par leur montrer comment les récolter correctement, puis les bases de l'herboristerie : réduire en poudre, distiller, faire des décoctions ou des teintures... Et pour les plus grands, les ateliers à thème dont je vous ai parlé. Cela vous semble pertinent ?"
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MessageSujet: Re: Croquis, connaissance et chocolat [PV Isolde]   Croquis, connaissance et chocolat [PV Isolde] EmptyMar 26 Mai 2015 - 11:13


 
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L'ambiance autour de la table s'était faite plus chaleureuse que j'aurais osé l'espéré. Cela dit, Isolde me sembla sur la défensive lorsqu'elle commença à parler de ses parents. Je comprenais bien qu'elle préfère garder pour elle ses origines, mais l'idée qu'elle ait pu être jugée pour cela m'attristait. Bien qu'avec un parent sorcier j'aie été relativement épargné, je pouvais imaginer les motivations de mon étudiante à ne pas ébruiter ce genre de détails.
En fait, dire qu'elle semblait sur la défensive n'était pas tout à fait correct. Disons plutôt qu'elle semblait plus neutre et maîtrisée qu'auparavant, mais cela me suffisait. J'ai posé on regard dans le sien, accompagné d'un petit sourire. De mon ton le plus doux, je lui ai expliqué :


- Tu sais, je ne vais pas te juger pour tes origines. Mon père est un couturier de robes pour sorciers, et ma mère est une juge d'instructions tout ce qu'il y a de plus moldue. Je pense que le fait que ta mère soit une scientifique est extrêmement enrichissant, puisque cela permet de porter un regard nouveau sur les enseignements que tu reçois. Comme je te l'ai dit en cours, je serai absolument ravi que tu me montres tes trouvailles. Je viens d'arriver au Pays de Galles, et je n'ai sur ses plantes que des connaissances très théoriques.

Au cours de ces dix dernières années, j'avais beaucoup vadrouillé, mais paradoxalement la flore du Royaume-Uni faisait partie de celles que je connaissais le moins bien. Je me suis redressé, et avec un air plus espiègle, j'ai ajouté :

- Révélateur de la qualité du botaniste. Tu n'as jamais rencontré quelqu'un qui prétende tout savoir de la flore magique quand il s'est limité à l'étude de son quartier ? Alors qu'à ton âge, connaître la majorité des plantes du pays, et être familiarisée avec celles d'un autre... c'est déjà plus que correct. Dans ce domaine, chacun y va de son petit dicton et de sa petite expérience.

J'ai tendu le bras pour récupérer mon chocolat chaud, qui n'était d'ailleurs plus si chaud que ça. Voilà ce qu'on y gagne lorsque l'on se laisse emporter... Je l'ai siroté en réfléchissant à sa question suivante. Je ne pouvais peut-être pas la qualifier de colle, mais il est vrai que ce n'était pas du tout un aspect du problème auquel j'avais réellement pensé. Mon regard s'est perdu dans ma tasse, puis sur la pile de livres. Il a survolé la salle, s'est arrêté quelques instants sur la rue et les passants, sur l'un des serveurs qui avait failli faire tomber son plateau, sur les bouteilles alignées sur le mur du fond. Puis à nouveau sur Isolde. J'espérais vraiment ne pas l'avoir mise mal à l'aise avec ma question. Si c'était le cas, il faudrait que je pense à m'excuser. Finalement, presque sans réfléchir, j'ai fourni une réponse à sa question.

- Je dirais qu'en fait, chaque plante dispose d'une magie plus ou moins latente. Tu n'es pas sans savoir que pendant un temps, il arrivait que des sorciers aident des moldus et les soignent. Tout comme les potions ont besoin d'au moins un coup de baguette magique pour faire effet, les plantes ont besoin du flux magique d'un sorcier ou d'une sorcière pour prendre effet. Mais contrairement aux potions, les plantes sont des êtres vivants. Il est tout à fait imaginable que le potentiel magique de certaines plantes ait été révélé par un sorcier désireux de soigner la toux de son voisin pour passer des nuits paisibles. Ensuite, pour avoir une paix plus définitive, il aurait offert ces plantes au fameux voisin, qui les aurait cultivées à son tour pour ne plus être ennuyé par la maladie, et aurait transmis l'astuce à sa famille, à ses propres voisins... jusqu'à ce que finalement, la sous-espèce "magique" prenne le dessus sur la plante originelle. Pour ce qui est de la sorcellerie vue par les moldus...

J'ai dû retenir une grimace. En fait, la seule personne qui aurait pu me raconter ce genre d'histoires était ma mère, mais elle n'avait jamais parlé d'histoires de sorciers. Peut-être pour ne pas partir dans un interminable débat sur la vraie magie avec mon père, ou peut-être simplement parce que c'est une femme trop terre à terre pour ça. Résultat des courses, je ne pouvais pas vraiment dire jusqu'à quel point l'avis des moldus sur la magie était erroné.
J'ai ensuite concentré mon attention sur mes mains croisées autour de ma tasse, et sur les mots de l'amie d'Isolde, selon laquelle la magie était partout. Un sourire rêveur au lèvres, j'ai repris sur un ton juste assez fort pour qu'Isolde l'entende :


- Il y a de la magie dans la vie, dans la croissance des plantes. Il y a de la magie dans le souffle du vent, dans le mouvement des vagues. Il y a de la magie dans le lien d'un parent à son enfant, dans l'amour entre deux frères. D'un ton un peu plus fort, j'ai poursuivi : Je pense que la magie n'est pas quelque chose de ponctuel, mais au contraire, un flux qui nous entoure avec lequel nous vivons à chaque instant. Je ne pense pas qu'un sorcier soit une personne née avec une étincelle magique, mais simplement une personne capable de percevoir ce flux de magie et de l'influencer. Très peu de baguettes sont capables de produire un sort de façon autonome. Je pense qu'elles agissent comme des médium, des facilitateurs entre le sorcier et la Magie. Peut-être pourrait-on avancer que ce que tu considères comme étant scientifiques les aspects de la magie que les non-sorciers sont parvenus à appréhender. Peut-être qu'un jour ils comprendront l'existence et la nature de la Magie, qui sait...

Il s'agissait là d'un doux rêve, et je le savais bien. Même si les moldus venaient à comprendre la nature de la magie, l'Homme était tel qu'ils chercheraient à se l'approprier, ou chasseraient à nouveau les personnes qui pouvaient pratiquer la magie. Que la cause en soit l'ignorance ou la connaissance, la jalousie restait un sentiment terrible. Il suffisait de voir ce qu'il se passait actuellement pour le réaliser...
L'enthousiasme sincère dont elle avait fait preuve devant mon carnet me fit sincèrement chaud au cœur, et l'espace d'un instant, j'aurais pu la serrer dans mes bras. Étonnamment, cette pensée-là ne me fit pas rougir, et j'en ai conçu un certain soulagement. Je commençais à ressembler à Shun, à force. Elle avait toutefois eu un léger mouvement de recul, ce qui m'inquiéta. Peut-être m'étais-je trop avancé, au point de la mettre mal à l'aise. Dans ce cas, il fallait que je fasse plus attention. J'ai pris quelques minutes pour me mettre un peu plus au point sur la conduite à tenir. J'étais déjà passé au tutoiement, et cela n'avait pas eu l'air de la déranger. Prenant une profonde inspiration, je me suis efforcé de reprendre contenance. Avec un temps de retard, j'ai reporté mon attention sur son carnet, qu'elle me présentait. C'était un document de bonne qualité, et en lisant le sommaire en diagonale, j'ai pu réaliser qu'elle ne plaisantait pas lorsqu'elle disait bien connaître la flore du Royaume-Uni. Je dois avouer que j'y ai même lu certains noms qui étaient loin de m'être familiers.
C'était un ouvrage tout à fait correct, encore relativement simple et qui méritait d'être complété à bien des égards, mais nul doute qu'une fois ses études terminées Isolde serait une botaniste de renom en puissance.


- Je ne suis pas sûr qu'à ton âge, mon carnet était aussi bien fourni que le tien. Tu as encore largement le temps d'en faire un véritable hymne à la gloire de la flore. D'ailleurs, le jour où tu finiras tes études, je pense que je commencerai à m'inquiéter de la concurrence. Je lui ai retourné son sourire espiègle, commençant à prendre mes marques dans cet échange peu conventionnel. En attendant, je ferai de mon mieux pour faire de toi une botaniste de qualité. Je pense que ta façon d'aborder les choses avec les plus jeunes, à Poudlard, leur permettra de se familiariser avec les métiers secondaires de la botanique. L'étude des plantes peut-être fastidieuse, mais leur travail peut faire naître des vocations. Je me suis accordé quelques secondes de réflexion, par principe, avant de terminer ma phrase. Oui, je pense que ton programme est tout à fait judicieux, nouveau et juste ce qu'il faut d'audacieux pour intéresser les élèves. J'ai hésité un peu plus longuement avant de formuler ma dernière requête. Je n'étais pas tout à fait sûr qu'elle soit appropriée, mais clairement, cela me pesait trop pour que je le néglige. Au fait, si tu n'y vois pas d'inconvénient, j'aimerais que tu me tutoies en dehors des cours. Je ne suis pas si vieux que ça !

J'ai eu un sourire un peu gêné, ou peut-être juste timide. J'espérais sincèrement pouvoir entretenir une bonne relation avec cette étudiante plus que prometteuse en plus d'être sympathique, et je demanderais probablement conseil à Quinlan sur la conduite à tenir une fois mes pénates regagnés.
 



 

 
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MessageSujet: Re: Croquis, connaissance et chocolat [PV Isolde]   Croquis, connaissance et chocolat [PV Isolde] EmptyMer 27 Mai 2015 - 22:48

Isolde n'avait pas réussi à dissimuler correctement sa gêne, de toute évidence. Aussitôt, la voix et les  yeux de Neal s'adoucirent très agréablement, donnant à tout son visage une expression de sympathie et de confiance bienvenue. Ses confidences la touchèrent. Sa façon de parler et ses mots visaient juste et surent la détendre à nouveau.

"Oh, ce n'est pas de votre jugement que j'ai peur. Je n'ai absolument pas honte de venir d'une famille moldue. Mais avec la situation actuelle, je me méfie, vous comprenez... J'évite d'en parler aux gens dont je connais pas l'opinion à ce sujet."


Elle acheva de se détendre quand il lui renouvela son envie de visiter les alentours avec elle. Jusqu'à maintenant, son seul compagnon d'escapade avait été son chat Endymion. Elle l'adorait, mais il ne partageait pas vraiment son intérêt pour la flore locale. Isolde était une personne extravertie qui avait besoin d'être entourée la plupart du temps, mais elle appréciait aussi ses longues balades en solitaire. Se retrouver seule face à la nature procurait des sensations incomparables.

Elle acquiesça gravement à son explication sur la qualité d'un chercheur.

"Je vois tout à fait de quoi vous parlez ! Je pense qu'on connaît tous des gens comme ça... Mais je n'aurais jamais eu cette prétention, le monde est bien trop vaste pour que quelqu'un se vante de le connaître tout entier. Elle réfléchit quelques instants. Je pense pouvoir dire que je connais assez bien la flore d'Ecosse, d'Irlande et de Bavière. J'ai passé des vacances dans les Pyrénées, j'y ai vu des très beaux spécimens aussi. D'ailleurs, si vous n'avez pas encore eu le temps de vous intéresser aux plantes locales, j'en ai vue une qui devrait vous plaire, et que j'ai observé en France aussi ! C'est une sorte de pavot, qui pousse dans les endroits un peu humides."

Elle ouvrit son carnet et fit courir son doigt le long de l'index jusqu'au nom recherché, puis le feuilleta rapidement jusqu'à la page correspondante. Elle releva la tête vers lui avec un sourire un peu gêné.

"Votre méthode est plus pratique, c'est certain !"


Elle fit bouger sa chaise, se rapprochant à nouveau de lui pour lui montrer sa découverte. Il s'agissait d'une fleur jaune vif, à quatre pétales, dessinée en couleurs sur une page entière.
Elle observa son visage attentif alors qu'il regardait son dessin.

"Vous avez beaucoup voyagé ? lui demanda-t-elle soudain, les yeux brillants de curiosité. Votre carnet est bien fourni, vous avez l'air d'être allé sur tous les continents..."

Ses questions sur la magie eurent l'air de le dérouter un peu. Son regard vagabonda dans le café à la recherche d'inspiration, et lorsqu'il parla enfin, sa réponse la déconcerta complètement. Il parla doucement, comme perdu dans une contemplation intérieure. Sa conception de la magie semblait très belle à Isolde, et aussi très éloignée de sa propre opinion.

"Je n'avais jamais vu les choses sous cet angle...dit-elle d'une voix tenue. J'avais l'opinion inverse, en fait. Je pensais que la magie était une sorte de don, l'étincelle dont vous parlez, dont certaines personnes sont pourvues à la naissance et d'autres pas. Et je pensais la même chose des végétaux, et des animaux aussi. La magie, un flux... ?" répéta-t-elle presque pour elle-même.

Pour elle qui avait grandit entre deux mondes toujours bien séparés, cette perspective était vertigineuse. Elle avait toujours mis un grand soin à séparer sa vie de sorcière et celle de moldue, faisant de son mieux pour s'adapter aux deux. Elle se sentait maintenant beaucoup plus sorcière cependant, même si avoir été élevée loin de la magie la rendait différente de ceux qui avaient au moins eu un parent pour les y initier.

"Cette idée est... très déroutante pour moi. Elle ne voulait pas s'épancher sur sa famille, et choisit avec soin ses mots pour éviter de trop s'étaler sur sa situation.
- J'ai toujours vécu dans deux mondes bien distincts. Je sais que les sorciers et les moldus peuvent s'enrichir mutuellement, mais pour moi, ils appartiennent presque à deux écosystèmes différents, avec des règles propres à chacun, basées sur des conceptions radicalement différentes du monde. Les mœurs sont tellement différentes, et la vision des choses aussi ! Vous imaginez parler de magie à un scientifique moldu, ce serait de la pure fantaisie pour lui ! Et imaginer que la magie est partout, comme une force invisible... un peu comme la gravité ?"

Elle fit une pause, mesurant l'impact des paroles de Neal sur elle. Il lui faudrait y réfléchir à nouveau plus tard, avec beaucoup d'attention.

"Je me rends compte que vous n'auriez même pas eu besoin que je vous dise que mes parents sont moldus, plus je vous parle et je prends conscience que ma façon de voir la magie est impactée par ce fait."

Sa confidence la faisait se sentir plus proche de lui, et elle hésitait à lui demander plus de détails sur la partie de sa famille non-sorcière. Mais elle pressentait qu'il lui poserait également des questions sur ses parents en retour, et le sujet était trop douloureux pour qu'elle l'expose ainsi à un quasi-inconnu.

Elle vit que son enthousiasme sincère devant son carnet l'avait touché. Le regard toujours fixé sur le magnifique objet, elle écouta ses remarques sur le sien. Neal semblait lui aussi apprécier le carnet qu'elle lui présentait, malgré sa simplicité. Son travail de collecte l'impressionnait sincèrement, et elle se sentit légèrement rougir à son tour. Les personnes qui avaient eu l'occasion d'apercevoir son carnet s'étaient toujours contentés de commentaires polis, mais dilettantes. Recevoir la critique positive d'un professionnel était beaucoup plus flatteur.

Elle rougit plus vivement en entendant ses compliments sur ses talents de future botaniste. Être considérée comme prometteuse dans la voie qu'elle s'était choisie lui allait droit au cœur.

"Ne vous inquiétez pas, je n'ai pas l'intention de briguer votre poste en sortant de l'académie ! Elle hésita un peu avant de continuer. Je ne suis pas encore vraiment fixée sur ce que j'aimerais faire après mon diplôme. Je me suis inscrite au cursus de spécialiste de la flore magique, mais je suis aussi tentée par l'enseignement. C'est pour cela que j'ai choisi le stage d'assistante du professeur Chourave. Mais j'ai très envie de voyager, pour pouvoir étendre encore mes connaissances. Et puis, l'avantage des plantes, c'est que leurs noms sont universels, on peut travailler partout ! Je pourrais peut-être devenir professeur dans quelques années. Je pense que mes stages m'aideront à choisir. Et j'ai quatre ans devant moi pour le faire de toute façon."

Elle était soulagée que ses idées lui plaisent. Elle était très emballée par la perspective de ses futurs cours, mais elle avait craint que ses projets ne paraissent trop fantaisistes et éloignés des exigences académiques.

"Faire naître des vocations est le rêve de tous les professeurs, non ? demanda-t-elle avec un sourire en coin. Justement, beaucoup d'élèves semblent ne voir que l'aspect fastidieux de la botanique. Je voudrais aussi leur montrer que la botanique n'est pas seulement l'observation ou le soin aux plantes, mais un domaine plus transversal. Elle est utile pour les potions, et pour la médecine aussi. Je trouve incroyable le nombre de moldus qui ne savent pas que les médicaments sont fait à partir des plantes dont on a seulement augmenté les principes actifs. Et puis, même sans avoir envie d'en faire sa carrière, connaître quelques plantes et savoir s'en occuper peut aussi être utile dans la vie courante ! En cuisine par exemple, ou pour avoir un jardin ou un potager chez soi. Nous vivons avec la nature, parmi elle, savoir en tirer les bénéfices est pour moi une aptitude très précieuse."

Elle fut étonnée qu'il lui demande de le tutoyer, mais cela ne la dérangea qu'un bref instant. S'il allaient passer un peu de temps ensemble, elle aurait sûrement fini par le lui demander elle-même de toute façon !
Cette requête diminua un peu la distance qu'elle sentait entre eux, et elle se hasarda à poser la question qui lui brûlait les lèvres. On la lui avait sûrement déjà posé des centaines de fois, mais elle était assez curieuse de sa réponse.

"Si je peux me permettre... D'où te vient ta passion pour la botanique ? C'est une personne de ta famille qui te l'a inspirée ? Tes parents s'y intéressaient un peu même si ce n'était pas leur profession ? Ou tu as découvert ça en arrivant à Poudlard ?"

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MessageSujet: Re: Croquis, connaissance et chocolat [PV Isolde]   Croquis, connaissance et chocolat [PV Isolde] EmptyJeu 28 Mai 2015 - 14:22


 
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PV Isolde

Imperceptiblement, sa bonne humeur avait regagné Isolde.  J’eus un signe de tête compréhensif quand elle évoqua la nécessité de se méfier, bien que cela persiste à m’attrister. Bien que les épreuves forgent la jeunesse, j’aurais préféré qu’elles ne fussent pas aussi triviales, ou au moins qu’elles n’aient pas autant d’impact sur mes élèves. Quoi qu’il en soit, elle semblait à nouveau détendue et concentrée sur le sujet qui nous intéressait.

- Je n’en attendais pas moins de toi. Mais il ne faut pas pour autant sous-estimer tes connaissances en flore locale. Tu sais, on distingue généralement deux types de spécialistes : ceux qui parcourent le monde et sont capables de s’y retrouver de façon convenable, sans  plus, quel que soit le coin de continent sur lequel tu les largues, et les spécialistes d’une région du monde, capable de te trouver en un clin d’œil de quelle plante tu leur parles, et de t’indiquer tous les lieux où tu peux en trouver. On se tire souvent la bourre entre nous, mais au fond chacun a besoin de l’autre. Sans nous, les régionalistes ignoreraient les propriétés de la moitié des plantes qu’ils croisent, mais sans eux, nous ne disposerions pas d’une cartographie précise des espèces.

J’ai pris quelques minutes pour observer le dessin d’Isolde. La plante m’était vaguement familière, mais j’en ignorais les propriétés. Sa remarque sur la praticité de mon système me fit sourire, mais il me vint à l’esprit que peut-être, lui montrer mon carnet lui avait mis une sorte de pression, ce qui n’était bien sûr pas le but. Je lui ai retourné un sourire franc et qui se voulait rassurant.

- Ne rabaisse pas ta façon de faire juste parce que la mienne est plus complexe.  Tu sais, parfois je confonds deux plantes, ou je ne suis pas assez précis sur la région du monde que je sélectionne. Résultat des courses, je rame comme un dingue pendant des heures pour retrouver ce que je voulais. Pas que ce soit compliqué, non, mais j’ai tendance à m’égarer dans le contemplation des plantes que je redécouvre à chaque fois…

J’ai approché ma main du carnet d’Isolde, comme pour effleurer le dessin, mais me suis arrêté à quelques centimètres de la page. D’une part il aurait été terriblement impoli de poser ainsi la main sur le carnet d’un camarade botaniste, d’autre part j’aurais risqué d’abîmer le dessin. Cela était bien sûr hors de question et aurais trahi un manque de professionnalisme incomparable. Maintenant la distance entre la feuille et ma peau, j’ai suivi le tracé de la fleur attentivement. Cela me permettait généralement de retenir l’apparence d’une plante, et offrait en prime tout le loisir d’observer la qualité de la reproduction. J’ai ensuite pris quelques secondes pour réfléchir à sa question.

- Je suppose que l’on peut dire que j’ai beaucoup voyagé, oui. Cependant, je ne suis pas allé sur tous les continents –pas encore, mais je ne te cacherai pas que c’est dans mes projets. Mais je connais surtout les plantes des pays scandinaves. J’ai toujours eu une préférence pour les climats froids. J’ai visité la plupart du continent Nord-Américain, et j’ai eu l’occasion de voir le Moyen-Orient, et une partie conséquente de l’Asie. Mais si tu regardes en dessous de l’Equateur, je n’ai pas encore vu grand-chose.

A titre de preuve, j’ai rouvert mon carnet sur la page de garde. Quelques plantes disséminées dans l’hémisphère sud égayaient la carte, mais il était évident que la majeure partie de mes découvertes s’étaient effectuées au Nord. Les pays scandinaves étaient particulièrement bien remplis, et j’avais profité de l’effondrement des régimes communistes pour me rendre dans les pays qui constituaient autrefois le bloc de l’Est. Il y avait également quelques plantes représentées en Chine et au Japon. A l’Ouest, les Etats-Unis et le Canada disparaissaient presque sous les minuscules représentations de plantes.
J’ai ensuite pris un peu de temps pour essayer de comprendre le point de vue d’Isolde sur la magie. Pour moi, il était devenu évident au fil des années à y réfléchir que la magie était une puissance indépendante de l’être humain. Elle existait certainement bien avant que nous ne foulions cette terre, et elle perdurerait si nous la rendions impropre à notre survie. Je lui ai laissé le temps de réfléchir à mes paroles, même si je comprenais que pour une personne ayant un point de vue radicalement différent, ce soit difficile à appréhender. Je le comprenais d’autant mieux que je n’imaginais pas le monde comme le percevait Isolde. Elle semblait en tous cas déboussolée par cette idée, comme en témoignait le silence inhabituellement long de sa part. Ses mots ont ensuite confirmé ma pensée, et je l’ai écouté patiemment. J’ai repris le même ton doux que lorsqu’elle m’avait parlé de ses parents, et d’un geste mesuré, j’ai reposé ma main sur son bras. J’ai gardé un œil sur elle, des fois que mon geste ne la mette mal à l’aise, et j’ai répondu :


- Tu sais, peut-être que je me trompe, après tout. Mais c’est une question qui m’a occupé pendant mes longues promenades en solitaire. La nature de la magie n’est… pas quelque chose dont on a beaucoup parlé chez moi. J’ai quelques fois abordé le sujet avec mon frère, mais il n’est pas spécialement philosophe. Nous y avons un peu réfléchi mais pour ma part, c’est tout ce que je vois de… logique ?

J’ai laissé échapper un rire, entre la nervosité et l’amusement. Etais-je vraiment bien placé pour traiter de logique avec une personne qui avait grandi dans un environnement scientifique lorsque la seule science que je maîtrisais –et encore, de façon approximative- était celle de faire pousser des plantes ?

- Ma première base de réflexion a été sur les sorts qui entourent Poudlard. Si un sort est intrinsèquement lié au sorcier ou à la sorcière qui le lance, comment expliquer que ces protections aient perduré bien après la mort des fondateurs ? J’ai pensé qu’il pouvait s’agir de runes, mais lorsque j’ai interrogé le professeur Babbling, elle m’a affirmé qu’il s’agissait de sorts devant être alimentés périodiquement. Alimentés, et non renouvelés. Ensuite, mes réflexions m’ont amenées au transplanage. Au départ on arrive à transplaner sur de courtes distances, mais avec de l’entraînement, il est possible de transplaner à l’international. La plupart des gens ne parviennent pas à réussir leurs sorts du premier coup, mais avec de l’entraînement, ils y parviennent. Au début, je me suis dit qu’il s’agissait peut être de… d’une forme de puissance intérieure, tu vois ? Et puis j’ai vu Quinlan s’entraîner à lancer un sort de façon autodidacte. Pour y parvenir, tu ne fais pas la même chose jusqu’à ce que ça marche. Tu tâtonnes, tu hésites, tu changes imperceptiblement ton mouvement, ta posture. C’est comme si tu essayais d’attraper un fil invisible avec des indications un peu trop vagues. Et j’ai fini par me dire que ce fil, c’était peut-être la Magie.

J’ai marqué une pause, vaguement hésitant. Je n’étais pas convaincu que mon analogie du fil invisible était tout à fait compréhensible, ou pire, cohérente. Ce qu’elle disait sur les écosystèmes différent m’est ensuite revenu à l’esprit, me permettant d’enchaîner avant de perdre contenance.

- Oui, effectivement, nous pouvons dire qu’il y a deux écosystèmes bien séparés. Mais c’est un peu comme une oasis dans un désert, tu ne penses pas ? Ce sont deux milieux tout à fait distincts, mais l’un ne peut pas réellement survivre sans l’autre. Les animaux du désert ont besoin de cette oasis pour survivre, et l’oasis a besoin du climat du désert pour se créer et se maintenir. Nouvelle pause. Ce que je disais était certainement très poétique, mais je n’étais même pas sûr que cela reflète une réalité scientifique. Il en va peut-être de même pour les sorciers et les non-sorciers. Bizarrement, je n’aimais pas l’idée d’utiliser le terme « moldu » face à Isolde. Deux mondes distincts et pourtant liés l’un à l’autre. Enfin, je m’éloigne du sujet.

Bien plus doucement que la première fois, j’ai retiré ma main de son bras pour me saisir de ma tasse, et savourer une nouvelle gorgée de chocolat froid. J’ai croisé son regard durant l’opération. Elle semblait plus troublée qu’autre chose, et j’ai commandé un sirop de cerise-soda. Parler autant ne m’était pas habituel et m’avait donné soif, et j’étais à peu près certain à ce stade de la conversation qu’Isolde ne se formaliserait pas que je revienne à une boisson plus estivale et surtout, un peu plus enfantine. La courte attente m’a permis de recentrer mes idées sur l’objet initial de la conversation. Je m’égarais de plus en plus, et si cela signifiait que j’étais à l’aise –ce qui était positif-, c’était probablement très loin de l’image professionnelle et professorale qu’Isolde avait peut-être de moi. Je n’avais jamais vraiment prêté attention à mon image, à vrai dire. Souvent, les botanistes sont considérés au mieux, comme des gens ayant une passion incompréhensible, ou au pire comme des hippies. Au final, je pouvais donc me conduire comme je l’entendais, je finissais toujours dans l’une de ces cases. Mais maintenant que l’on attendait de moi que je me comporte en responsable, la donne était un peu différente.

- Je pensais organiser des voyages scolaires au cours de l’année avec les étudiants ayant choisi l’une de mes spécialités, mais j’ai peur que cela ne semble trop… scolaire. Ma mère me disait toujours que c’était très à la mode, lorsqu’elle allait à l’école. Elle ne comprenait pas que Poudlard n’en fasse pas de même. Haveirson… Haveirson offre de nouvelles perspectives. Elle nous permet de prendre certaines libertés avec les habitudes professorales, et nous aide à aborder les choses sous un angle différent. Je ne sais pas si me montrer de l’ancienne école serait vraiment une bonne chose. Si tu comptes te lancer dans une carrière d’enseignant, je te recommande de prendre quelques années de promenade avant, tu risques d’avoir à ronger ton frein si tu ne le fais pas.

J’ai laissé échapper un petit rire, une fois de plus entre la nervosité et l’amusement. Il y avait peut-être une pointe de mélancolie dans ma voix. Je me demandais parfois si j’étais vraiment prêt à m’installer quelque part. Ces dernières années, j’avais été l’apprenti d’un bon paquet de botanistes confirmés qui, plutôt que de me laisser partir vadrouiller dans mon coin, m’envoyaient en mission d’un bout à l’autre du globe pour trouver une plante qu’ils ne m’avaient que vaguement décrite. Au départ, j’avais cru à un bizutage, mais j’avais fini par comprendre qu’il s’agissait de la meilleure façon pour moi de rencontrer tous les acteurs-clé du monde de la flore magique, et de me constituer un réseau. Cet aspect baroudeur m’avait un peu manqué dans les deux mois de ma période d’essai. Il était difficile, après des années de vie quasi-sauvage, de retrouver les bancs de l’université, quel que soit le côté duquel on se retrouvait.

- Je crains être arrivé trop tard pour éveiller une vocation quelconque chez tes camarades, mais oui, j’espère leur faire comprendre que les plantes ne servent pas qu’à faire joli. Pour être honnête, je n’ai jamais réussi à trouver un aspect fastidieux à la botanique. C’est amusant que tu parles de potager, car c’est précisément de là que me vient mon goût pour la botanique. Ma mère avait et a toujours un superbe jardin, qu’elle entretient avec un amour qui rendrait presque mon frère et moi jaloux. Et mon père a profité de cette passion pour les plantes de ma mère pour se réserver un petit carré d’herbe, où il fait pousser toutes sortes de plantes magiques. Sauf qu’un enfant, eh bien… disons qu’il ne fait pas toujours la différence entre une jolie tulipe et une fleur de Reine des Abeilles. Et il peut en résulter un besoin urgent d’apprendre à soigner les gens pour les uns, et une fascination pour tout ce qui est végétal pour les autres.

J’ai souri avec une ombre d’amusement à ce souvenir, qui avait déterminé l’avenir de Quinlan et le mien, en plus de causer la panique dans la moitié du village où nous vivions à l’époque.

- Je ne sais pas si tu connais la Reine des Abeilles, cela dit. Ce ne serait pas très étonnant que non, c’est une plante protégée par la loi sur le secret magique, car elle a des effets similaires à ceux de sortilèges. Je pensais de toute façon faire un cours sur cette beauté, à l’occasion. Et toi alors, d’où te vient ta passion ? De vos promenades familiales ? Honnêtement, je comprendrais qu'elles t'aient donné le goût de l'observation, mais leur étude ?

J'ai failli lui demander si c'était le domaine d'études de ses parents, ne me retenant qu'au dernier instant. Elle ne m'avait pas interrogé sur ma famille, je n'allais pas mener l'interrogatoire sur la sienne. Et si la réponse était positive, elle était assez grande pour me le dire d'elle même.
 



 

 
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MessageSujet: Re: Croquis, connaissance et chocolat [PV Isolde]   Croquis, connaissance et chocolat [PV Isolde] EmptyMar 2 Juin 2015 - 19:33

Neal sembla comprendre sa retenue au sujet de sa famille, ce qui ne l'étonna pas, étant donné que lui-même avait de la famille moldue. Il devait comme elle s'inquiéter pour eux, au vu de la situation actuelle.
Isolde écouta attentivement ses explications sur les différents botanistes. Sa description la fit sourire et un parallèle se forma immédiatement dans son esprit.

"Sans rester dans le domaine de la botanique, c'est un peu comme les gens qui vivent toute leur vie au même endroit, et ceux qui veulent sans cesse voyager, non ?" demanda-t-elle avec un sourire.

Elle vit avec plaisir qu'il observait la plante visiblement inconnue. Elle eut un léger sursaut en le voyant approcher sa main du dessin comme pour le toucher, mais il s'arrêta à temps. Elle le regarda tracer dans l'air une silhouette invisible du pavot jaune, un peu surprise, mais aussi un peu touchée par son geste délicat.

"Oh je te comprends ! Souvent, quand j'ouvre mon carnet pour croquer une nouvelle plante, je reste un moment à feuilleter les pages précédentes. Ce qui explique que j'y passe toujours plus de temps que prévu !" dit-elle en riant un peu.

Il lui arrivait souvent en effet de sortir à la recherche de nouvelles plantes dans l'après-midi et de ne rentrer que tard le soir, après n'avoir dessiné qu'un seul végétal en tout et pour tout. Ça, et le fait de toujours sortir avec Endymion et de jouer avec lui une partie du temps, ne faisait pas d'elle la plus productive des apprenties botanistes.

Ses récits de voyage éveillèrent son attention encore plus vivement. Elle avait toujours aimé voyager, et l'évocation de noms tels que la Scandinavie ou l'Asie suffisait pour réveiller en elle son ardeur vivace pour le baroudage.

"Tu fais partie de la deuxième catégorie alors ? Les gens qui ne tiennent pas en place ? Moi aussi j'aime particulièrement les pays froids, je m'y sens plus à l'aise que dans les climats chauds. J'ai hâte de voir la neige du Pays de Galles d'ailleurs, j'imagine qu'il n'y en aura pas autant qu'à Poudlard mais un hiver sans neige, ce n'est pas vraiment un hiver non ? En Bavière, les paysages recouverts de neige sont tellement beaux ! Surtout à Noël !"

Elle s'interrompit soudainement. Neal n'aurait pas dû lui demander de la tutoyer finalement, elle devenait beaucoup trop familière.

"Excuse-moi, je m'éloigne de notre sujet, dit-elle avec une discrète moue de désapprobation envers elle-même. Les voyages, c'était dans le cadre de ton travail ? Tu faisais quoi avant de devenir professeur ? Je rêverais de pouvoir travailler comme ça, avant de vraiment m'installer pour de bon quelque part, mais je n'étais pas sûre que ce soit possible."


Neal réouvrit son carnet à la première page et, en la regardant plus attentivement, Isolde reconnut sur la carte la plante qu'il avait choisi de leur présenter à leur premier cours. Elle sourit, repensant au déroulement du cours et à l'idée que Theodore et elle avaient eu.

"C'est l'ilma, ici, c'est bien ça ? demanda-t-elle en pointant le petit dessin sur la page. J'ai beaucoup aimé ton premier cours d'ailleurs, je ne te l'avais pas dit encore, mais il était très bien mené ! J'espère que le violon ne t'a pas trop dérangé... ajouta-t-elle, un peu coupable. C'était une idée un peu absurde mais elle nous a semblé bonne sur le moment."

Elle se rendait compte maintenant qu'elle aurait peut-être dû choisir quelque chose de plus discret qu'un violon. Elle avait cependant cru remarquer un très discret signe d'appréciation sur le visage du professeur.

"Tu aimes la musique ? demanda-t-elle avec curiosité. J'avais lu une étude moldue qui disait que faire écouter du Mozart aux tomates les fait pousser plus vite, c'est intrigant."

Neal comprit que ses paroles au sujet de la magie la perturbaient, et posa doucement une main sur son bras. Le contact était beaucoup plus doux cette fois-ci, et elle était contente que Neal se sente assez à l'aise pour s'autoriser à cette proximité, mais elle avait l'impression qu'il n'était tout de même pas très serein, car il ne pu s'empêcher de surveiller sa réaction du coin de l'oeil. Elle l'écouta attentivement expliciter son point de vue, toujours aussi perplexe.

"Je t'avoue que ta métaphore du fil est un peu floue. Je ne savais pas que les sorts devaient être renouvelés, je pensais qu'ils restaient en place une fois jetés. A moins qu'une autre personne ne les annule bien sûr. Mais je ne les avait pas considérés comme des entités indépendantes."


Il est plus poète, et moi scientifique, pensa-t-elle en entendant la suite de son discours. C'était peut-être ce qui l'empêchait de comprendre son point de vue. Elle avait été élevé dans un univers tellement différent... Ses parents aimaient les légendes, la mythologie, mais ce n'était pour eux que des mythes qui ne reflétaient aucune réalité. La réalité était tangible, vérifiable. C'était des gens très ouverts d'esprit pourtant, et toujours à l’affût des nouvelles découvertes, même celles qui risquaient de bouleverser leurs connaissances actuelles. Mais penser que la magie avait autant de poids que la gravité était difficile à admettre. Elle se rappela d'une discussion avec sa mère, qui lui avait reproché justement cet espèce de flou autour de la magie. Un débat houleux d'ailleurs, dont le seul souvenir lui noua la gorge et lui voilait un peu la voix. Mais elle sentait qu'elle devait le partager avec Neal pour qu'il comprenne vraiment son point de vue.

"J'avais eu une discussion avec ma mère à ce sujet. J'ai eu l'impression de la blesser en parlant de magie, comme si je balayais d'un geste tous les progrès scientifiques faits depuis des siècles, pour choisir quelque chose de totalement archaïque, sans véritable fondement."


Elle n'ajouta pas que ses parents craignaient que leur fille ne soit embrigadée dans une sorte de secte rétrograde en allant à Poudlard, eux qui s'étaient battu dans leur jeunesse pour se libérer des préjugés et de l'influence de leur propre religion.

Neal rebondit sur son idée des écosystèmes mais pas avec le sens qu'elle avait à l'esprit.

"Je les voyais plutôt indépendants l'un de l'autre. Je n'ai pas d'image en tête, je ne suis pas aussi douée que toi pour les métaphores, mais je ne pense pas que l'un ait absolument besoin de l'autre. Mais je suis peut-être naïve, j'ai appris à Poudlard que les sorciers agissaient dans le monde moldu en totale infiltration, donc j'imagine que l'influence est plus importante que ce que j'imagine."

Sa voix était un peu éteinte, après la remémoration de ce souvenir pénible. Elle décida de demander l'avis de Clemens sur le sujet, au moins avec lui elle pourrait s'épancher sans crainte de dire des choses inappropriées.

"C'est une bonne idée oui, d'organiser des sorties. Je faisais aussi des voyages scolaires quand je vivais à Dublin, j'aimais beaucoup ça."

Et encore un autre détail de sa vie privée dévoilé malgré elle. Décidément, elle ne serait jamais espionne.

"Vous avez déjà des idées de lieux à visiter ? Vous comptez rester au Pays de Galles ou aller plus loin ?
C'est vrai que j'ai l'impression que les professeurs sont plus libres ici, en même temps c'est plus adapté à l'âge des élèves."


Elle acquiesça au fait de voyager avant d'envisager sa carrière dans l'enseignement.

"C'est ce que j'avais en tête, mais je veux m'assurer que ça me convient, c'est pour ça que j'ai choisi ce stage à Poudlard."

Elle observa son professeur un moment, se demandant combien « d'années de promenade » s'étaient écoulées avant qu'il ne se décide à devenir professeur. Elle croyait percevoir chez lui un brin de nostalgie de sa vie de voyageur. Revenir se poser ici avait dû être une décision difficile à prendre.

"Oh, pour moi non plus, la botanique n'a jamais été fastidieuse !
s'exclama-t-elle, craignant qu'il l'ait mal comprise. Sinon j'aurais choisi un autre domaine d'études. Il y a tellement à découvrir, comment pourrait-on se lasser de toute façon !"

Ses yeux brillaient de nouveau, laissant transparaître son enthousiasme.

Neal lui raconta alors le point de départ de son intérêt pour les plantes, et elle hésita entre le rire et la commisération. Elle ne connaissait pas cette plante mais elle avait de toute évidence des effets assez déplaisants. Cependant, imaginer la version miniature de son professeur tendant une petite main vers une plante défendue lui arracha un sourire. Il avait l'air de s'en être remis et d'en plaisanter lui-même à présent.

"Je ne connais pas cette plante, mais j'imagine que vous ne me donnerez pas d'indices pour ne pas me favoriser pour le prochain cours ?
- Mes parents sont des gens passionnés dans leur domaine, et ils m'ont transmis cet état d'esprit. J'ai toujours été curieuse de mon environnement, enfin je crois. Ils adorent la randonnée, et profitaient de ces sorties pour améliorer ma culture de tout ce que je voyais. J'ai commencé à m'intéresser aux plantes comme ça, et aussi parce que ma grand-mère maîtrise très bien les plantes en cuisine et pour les petits remèdes du quotidien. Son jardin est magnifique aussi ! Elle a un coin spécial où elle fait pousser des plantes thérapeutiques. Elle l'avait commencé pendant la guerre, pour aider les gens autour d'elle."


Elle jeta un coup d'oeil à Neal, cherchant une éventuelle réaction à sa dernière phrase. Elle ne lui avait pas clairement dit qu'elle était allemande, mais son nom de famille et ses remarques sur la Bavière avaient dû le lui indiquer. Elle savait trop bien les préjugés dont souffrait encore son pays à ce sujet, pas mal de gens ne s'étaient pas privés pour lui en faire part depuis son arrivée au Royaume-Uni.

"C'est avec elle que j'ai commencé à réellement étudier leurs propriétés. Je trouvais ça fascinant, de pouvoir se soigner avec des plantes directement à disposition autour de soi. Et puis en arrivant à Poudlard, j'ai découvert toutes les autres facettes de la botanique, et je n'en ai pas décroché depuis !"

Elle prit son cappuccino, presque froid maintenant. Elle avait été étonnée que Neal commande un verre de sirop en ce froid mois de Novembre, mais elle l'avait pris comme un signe positif indiquant qu'il ne craignait pas qu'il la juge. Ou qu'il s'en fichait d'être jugé, au choix, mais les deux étaient des points positifs. Pour sa part, elle était bien tentée par un gâteau. Mais elle n'eut pas le temps d'y réfléchir plus que Neal reprit la parole.
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MessageSujet: Re: Croquis, connaissance et chocolat [PV Isolde]   Croquis, connaissance et chocolat [PV Isolde] EmptyJeu 18 Juin 2015 - 10:55





Croquis, connaissance

et chocolat


PV Isolde



J'ai réfléchi quelques instants à la question d'Isolde. Le sujet du voyage était devenu relativement sensible avec le temps, et si je l'abordais avec légèreté c'était une question à laquelle je n'avais toujours pas de réponse.

- Oui, je pense que le parallèle est réaliste. D'autant plus que formulé ainsi... on n'exclut pas la possibilité de changer de bord à un moment ou un autre de sa vie.

Je me demandais encore souvent combien de temps je serais capable de rester à Haveirson sans ressentir le besoin de partir. Est-ce que c'était fini, est-ce que je m'étais rangé, assagi pour mes trente ans ? Ou n'était-ce qu'une pause, un temps que je prenais pour être proche de mon frère avant de repartir à nouveau en escapade ? Et si je repartais... Le train des questions était sans fin, et j'ai reposé mon regard, qui avait glissé vers mes mains, sur Isolde.
Sa petite confidence sur le temps qu'elle passait à relire son carnet à chaque fois me fit esquisser un sourire, teinté de tristesse par mes réflexions précédentes. Il fallait impérativement que je m'éloigne du sujet si je ne voulais pas avoir un coup de blues... mais j'aurais du me douter que mes récits de voyages allaient enthousiasmer Isolde. Faisant de mon mieux pour faire bonne figure, j'ai repris avec un semblant d'entrain :


- Oui, en effet. Je n'ai jamais été capable de tenir en place, que ce soit dans ma vie professionnelle ou dans ma vie pri- Merde. Privée. Mais ce n'est pas le sujet, pas vrai ? Je n'ai pas passé beaucoup de temps en Bavière, mais je te crois sur parole sur la quantité de neige qu'il peut y avoir à Noël. Les quelques Noël que j'ai passés dans des pays trop chauds pour avoir droit à la neige, je me suis débrouillé pour en faire tomber toute la nuit autour de mon chez-moi.

Elle semblait comme gênée de s'être laissée emporter, et j'ai écarté ses excuses d'un geste de main. J'étalais bien assez ma vie comme ça, elle pouvait bien se remémorer sa jeunesse en Bavière. Enfin, sa jeunesse... c'était presque dire qu'elle ne l'était plus, jeune. Et ça, c'était une idée stupide.

- Oui, mes voyages se sont faits presque exclusivement dans le cadre professionnel. J'ai été en apprentissage auprès d'autres botanistes, apothicaires, spécialistes... qui m'ont baladé un peu partout autour du globe. C'est possible mais... c'est beaucoup moins idyllique qu'on ne le pense. Il faut beaucoup de patience pour trouver les bonnes personnes, les bonnes missions, du cran, et de la chance.

Maintenant, Neal, ferme-la. Tu commences à parler comme un vieil aigri. J'ai passé une main sur mon visage, comme si ça pouvait me rafraîchir les idées. Voilà comment passer de jeune prof enthousiaste à vieux con dépressif, félicitations. J'ai pensé à la tronche que tirerait Quinlan s'il savait ce que je pensais à ce moment précis, et cela eut le mérite de m'aider à reprendre contenance.

- Oui, c'est tout à fait ça. Merci, ça me rassure d'avoir un retour positif, je n'étais pas tout à fait sûr de ce que je faisais pour être honnête !

J'ai eu un rire qui sonnait un peu plus comme un aboiement, et comme un peu plus tôt dans la conversation, j'ai balayé ses excuses.

- Pas de souci. Je vous ai dit de faire tout ce qui vous semblait juste pour faire éclore l'Ilmavirtaus, vous avez fait ce qui vous semblait bien. C'était une idée très intéressante en soi, tu sais. Et puis ça m'a permis de me rappeler à quel point l'étude des plantes à Poudlard restait superficielle.
Pour moi à présent, c'est une évidence qu'il ne faut pas considérer la plante comme une entité indépendante, mais bien comme une partie intégrante de son écosystème. Il dépend un peu d'elle, et elle dépend pas mal de lui. Ca m'a permis de recentrer mon cours, si tu veux.
Oui, j'aime assez la musique. J'ai fait un peu de piano, mais mon instrument de prédilection, c'est le violoncelle. Je n'ai pas entendu parler de cette étude d'ailleurs, ni d'une plante qui serait sensible à la musique mais, c'est une piste à explorer.


Bon en tous cas Isolde n'avait pas l'air de vouloir s'enfuir à mon contact. Génial, tu ne renvoies pas l'image d'un gros pervers, c'est rassurant. La perception de la magie était un sujet très délicat à aborder, surtout avec quelqu'un qui n'en avait pas la même perception que soi. J'avais beau réfléchir à quelque chose de plus parlant que ma métaphore du fil, je n'étais pas vraiment sûr de trouver. Cela ne me rappelait que trop durement que ce qui était clair pour moi ne l'était pas forcément, au-delà d'une question de savoir pur et dur.
Je me suis demandé à quoi ressemblait la jeunesse d'un sorcier né-moldu. Est-ce qu'il était vraiment difficile pour les parents d'accepter la magie ? Très certainement. En fait, j'avais vraiment du mal à réaliser ce que ça pouvait être dans ce genre de famille que d'avoir un enfant doté de pouvoirs.
En tous cas, Isolde semblait en avoir souffert, et cela me révolta. J'ai posé mes mains à plat sur la table, sachant que ce genre d'emportement, bien que passager, pouvait avoir des effets indésirables. Je me suis forcé à prendre un ton neutre pour répondre à mon élève, mais à y repenser je pense que la froideur de mon ton trahissait aussi bien la colère qui m'animait que si je lui avais hurlé au visage.


- Je n'y comprends rien en métamorphose, pourtant, est-ce que c'est un art infondé ? Je ne crois pas. Je ne sais absolument pas comment conduire une voiture moldue, est-ce que pour autant il s'agit d'une technologie archaïque ? Avec tout le respect que j'ai pour ta mère, Isolde, ce n'est pas parce que l'on ne comprend pas quelque chose que c'est mauvais et dénué de valeur.

J'avais légèrement serré les poings pour contenir mes émotions, et autant j'aurais pu faire pleuvoir des météorites pour manifester mon mécontentement, j'avais surtout envie de prendre Isolde dans mes bras et de lui dire que personne n'avait le droit de la juger ainsi. J'ai évacué toute ma tension dans un long soupir, m'efforçant de me détendre.

- Ce que l'on nous apprend à Poudlard... c'est souvent contestable. Je ne pense pas que tu aies suivi les cours d'Etudes des Moldus, mais des échos que j'en ai eu... je pense qu'on aurait pu bien rire si on y avait assisté. Tu as déjà entendu parler de la terrible planche à repousser et du très célèbre val d'Hise où l'on peut ranger tous ses vêtements pour voyager ? Je n'ai pas pu retenir un nouveau rire, un peu plus sincère. Je pense que le monde des sorciers se croit bien au-dessus de son voisin depuis trop longtemps. La magie nous a longtemps permis de faire des choses dont les Moldus étaient incapables, mais si l'on regarde ces dernières années, ils se rapprochent de plus en plus de nos capacités. Ils peuvent voler, automatiser les tâches ménagères, se défendre contre les autres comme nous le faisons. Ils procèdent juste différemment. Honnêtement ? Je me demande s'ils ne finiront pas bientôt par nous dépasser.

C'était une véritable réflexion, et honnêtement je me demandais de quoi les Moldus seraient capables dans 100 ou 200 ans. Tout ce qui était évident et simple pour nous, ils avaient du redoubler d'ingéniosité et d'astuce pour y parvenir, et c'était un état d'esprit qui brillait souvent par son absence chez les sorciers. En dehors des chercheurs, une écrasante majorité se contentait de ce qu'il savait, et se convainquait que son affinité avec la magie le posait déjà au-dessus du commun des mortels.

- Je pensais vraiment partir loin du Pays de Galle. Il faudra que j'obtienne les autorisations pour les portoloins adéquats, j'ai... d'assez mauvais souvenirs de mon dernier transplanage de longue distance.

C'était un souvenir qui remontait à l'époque de la rupture de Quinlan avec Roxanne, et le fait d'être dans tous mes états ne m'avait pas vraiment facilité la tâche. Et devinez qui avait fini par recoller (littéralement) les morceaux ? Quinlan, bien sûr.

- Je pensais vous emmener dans un pays dont je maîtrise la langue pour commencer, donc l'Islande ou la Suède a priori. Ensuite, quand vous aurez pris le rythme, on pourra aller vers de nouveaux pays moins familiers pour tout le monde, ça vous apprendra aussi à vous débrouiller seuls. Encore que, c'est une chance d'avoir l'anglais pour langue maternel.

J'ai répondu à son commentaire suivant sur la botanique par un petit sourire. J'avais bien compris qu'elle n'avait pas menti sur sa passion de la botanique, mais cela persistait à me faire chaud au cœur.
Pendant qu'elle s'amusait de mon anecdote, j'ai consacré quelques secondes à essayer de me souvenir de tous les événements qui avaient contribué à nous rapprocher. C'était presque mission impossible ; dire que l'on avait fait les quatre-cents coups ensemble ne couvrait au mieux que quelques années de notre courte vie.


- En effet, je n'en dirai pas plus ! Je sais qu'un prof est censé avoir ses chouchous et ses bêtes noires, mais je vais quand même essayer de rester impartial aussi longtemps que possible !

J'ai opiné à son explication, sans relever sa mention de la guerre. Je m'étais penché sur le passé, je l'avais étudié, mais je ne trouvais pas utile de m'y attarder. Mes parents l'avaient connue, et ils m'en avaient longuement parlé, mais tout ce que j'en avais tiré est qu'il y avait des cons partout. Bon, ce n'était pas un scoop, mais c'était une leçon comme une autre. Alors qu'Isolde soit allemande, japonaise, mexicaine ou qu'elle vienne de la Lune, qu'est ce que ça pouvait bien me faire ?
Ses explications étaient une justification comme une autre à son intérêt. Au final, c'était un peu une version hybride de Quinlan et moi : se fasciner pour les plantes pour leurs capacités de guérison. L'un des problèmes auquel je m'étais heurté durant ma poursuite d'études était que les plantes que je trouvais avaient souvent un effet très mitigé consommées telles quelles. C'était certes intéressant, et j'avais appris à concocter sans trop réfléchir de nombreux poisons et anti-poisons, mais à part l'Ilmavirtaus et quelques rares exceptions, très peu de plantes avaient un pouvoir de guérison pure.

 

 
(c) YVIANNA

 

 
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MessageSujet: Re: Croquis, connaissance et chocolat [PV Isolde]   Croquis, connaissance et chocolat [PV Isolde] EmptyJeu 2 Juil 2015 - 0:48



     



Croquis, connaissance et chocolat

     
Feat. du café et un invité inattendu



     

     
Isolde ne releva pas l'allusion à la vie privée de son professeur. Il n'avait certainement pas envie de raconter cela à une de ses élèves, qu'il connaissait si peu en plus. L'impression de nostalgie dans sa voix s'était accentuée. Regrettait-il de s'être posé à Haveirson, après avoir volé de pays en pays pendant plusieurs années ? Il lui semblait soudain tiraillé entre l'envie de conter ses pérégrinations et la nostalgie qui allait inévitablement suivre leur rappel à sa mémoire. C'était un sentiment que la jeune femme ressentait ; il la saisissait toujours un peu quand elle parlait de sa région natale. Mais alors, elle n'aurait pas qualifié son ressenti de mélancolique ; au contraire, c'était une impression positive d'être emplie de souvenirs, d'expériences, d'être enrichie par ces souvenirs. Un objet de beauté est une source de joie éternelle. Si elle ne devait retenir qu'une citation de son poète préféré, c'était bien celle-là. Et c'était là tout l'intérêt de voyager à ses yeux : trouver sans cesse des nouveaux objets de beauté.

Aussi le regard de la jeune femme s'illumina quand il lui dit avoir un peu visité la Bavière. Peu de gens ici connaissaient son pays d'origine et elle était toujours curieuse d'apprendre leurs impressions sur son Land.

« Tu as été un peu en Bavière ? Où exactement ? Tu es allé à Munich ou tu est resté dans la campagne ? Il y a un jardin botanique magnifique dans la ville, j'y allais souvent ! Il est immense, avec des serres qui recréent les différents climats du globe. Et je sais que pas mal de scientifiques travaillent là-bas, c'est aussi un centre de recherche. »

L'évocation de ce musée faisait rejaillir une foule de souvenir en elle. Ce jardin était peut-être l'endroit préféré de sa ville natale. Sûrement même. Il était trop grand pour qu'elle se targue d'en connaître tous les recoins, mais elle l'avait tout de même largement exploré. Petite, c'était le clou de chacun de ses anniversaires. Pour l'occasion, toute la famille pique-niquait dans le parc et passait la journée à se balader dans les serres. Isolde ne s'en était jamais lassée.

Neal semblait peu gêné par ses digressions, et Isolde en était contente. Elle n'avait jamais été très douée avec les conventions et les distances formelles. Elle s'y conformait lorsque cela était indispensable, bien sûr, mais elle les mettait joyeusement de côté dès qu'elle le pouvait. Garder des distances professionnelles lui était encore plus difficile quand elle avait affaire avec quelqu'un d'aussi spontané et passionné. Une interrogation la taraudait d'ailleurs au sujet de son professeur. Elle jugea qu'ils avaient assez parlé pour qu'il ne s'offusque pas de ce genre d'intrusions.

« Tu viens d'où, si ce n'est pas indiscret ? Je parierais que tu es irlandais, tu as l'accent de là-bas. »


Elle écouta attentivement ses explications. Elle eut peur d'avoir semblé naïve avec ses envies de voyage. Elle imaginait bien que personne n'accueillerait une jeune diplômée les bras grand ouverts, mais elle comptait se faire sa place et travailler pour l'obtenir. A son étonnement, Neal semblait encore une fois regretter ses paroles. Il l'informait sur les difficultés que comportait cette voie, quoi de plus normal venant d'un professeur ? Il était bien le mieux placé pour la conseiller.

« Je viendrai te demander des conseils alors, au moment venu, dit-elle avec un sourire encourageant, tentant de dissiper l'expression maussade de son professeur.
- Oh ça ne se voyait pas en tout cas ! Ton cours me semblait plutôt maîtrisé. Je ne me suis pas encore penchée sérieusement sur l'imavirtaus d'ailleurs, il faudrait que je m'y mette ! Mais je crois que la botanique n'attire pas les foules à Phénix. Il faudra que je réussisse à motiver Gareth. »

Elle ne pu retenir un léger soupir désabusé en prononçant cette phrase. Elle le trouvait plutôt sympathique comme président de confrérie, bien qu'il ne se soient pas beaucoup parlé, mais sa participation au dernier cours avait été... originale. Son air désabusé se transforma rapidement en un large sourire et elle se mit soudainement à rire au souvenir de l'étudiant penché sur la plante, essayant de la charmer avec la meilleure volonté du monde.

« Excuse-moi, dit-elle en réussissant à reprendre son calme. Sa... prestation pendant ton cours était impayable. Luuna n'a pas été blessée au moins ? » demanda-t-elle plus sérieusement. Elle ne put s'empêcher de rougir à l'évocation de son idée avec le violon.

« Je me sens un peu idiote quand même, j'aurais dû y penser directement. Mais au moins je ne l'oublierai plus ! C'est justement cette façon d'aborder ta matière qui m'a plu dans ton cours. Ton approche est pratique et fonctionnelle. Le reproche que je ferais aux cours de Poudlard, ce serait de se focaliser uniquement sur une partie de la plante, sans chercher à la comprendre dans sa globalité. Les plantes sont des êtres vivants, elles sont forcément influencées par leur environnement. Comme nous en fait. »

En parlant de son environnement... Neal semblait touché par ce qu'elle lui racontait de sa famille. Elle hésitait pourtant à poursuivre sur le sujet. En règle générale, avec un quasi inconnu comme lui, elle l'aurait rapidement évincé. On pouvait même dire qu'elle l'évitait soigneusement ; même Anna et Jade, avec qui elle passait la plupart de ses soirées, ne connaissaient pas ses origines moldues. Pas qu'elle en ait honte, comme elle l'avait dit à Neal ; c'était simplement un sujet trop sensible pour qu'elle l'étale devant tout le monde.

« Je suis d'accord avec toi, mais je pense simplement qu'ils ont eu peur. Peur que je sois isolée dans une sorte de bulle, que je sois trop décalée en revenant dans le monde moldu ensuite... Je pense que c'est  difficile, quand on a jamais entendu parler de la magie, de saisir toute l'étendue du monde magique. Ils n'ont aucune idée du nombre de sorciers par exemple, de leur mode de vie... Et puis je pense que la magie leur fait peur en elle-même. Je ne leur ai pas parlé depuis cet été, mais j'imagine que les attaques récentes n'ont pas amélioré leur vision des choses... »

Elle soupira à son tour, et enfouit sa tête entre ses mains pour retenir son émotion. Elle percevait la colère contenue de Neal et frémit en entendant son ton froid si différent de la jovialité qu'elle lui connaissait. Elle attendit quelques secondes avant d'oser relever la tête.

« Je n'ai pas suivi ces cours, mais en effet, c'est ce que j'en ai entendu. J'en ai bien ri d'ailleurs, avec des amis ayant de la famille moldue. Pour ce qui est des avancées technologiques... C'est certain que d'immenses progrès sont à venir. Je m'étais presque persuadée que l'idéal serait que les deux communautés vivent chacune de leur côté, pour éviter les conflits... Mais ce que tu m'as dit sur la magie me donne envie de croire qu'on pourrait s'enrichir mutuellement beaucoup plus qu'à l'heure actuelle. Tu imagines, si les sorciers accompagnaient les progrès techniques des moldus ? S'ils apportaient les atouts de la magie à leurs technologies ? Comme par exemple animer le téléphone pour qu'il aille de lui-même chercher un interlocuteur... Ils pourraient faire des sacrés économies d'énergie avec ça. Ce serait un bond en avant incroyable, pour tout le monde ! Mais je ne pense pas que ça puisse arriver, pas tout de suite en tout cas. »

Elle retrouva un peu d'éclat à l'écoute des projets de Neal. Mais elle ne put réprimer une moue inquiète à son insinuation sur le transplanage.

« Qu'est-ce qui t'est arrivé ? » La question, peut-être indiscrète, lui avait échappé. Elle ne pouvait simplement pas rester de marbre face à un sous-entendu de la sorte.
- Très bonne idée, la Scandinavie ! se rattrapa-t-elle. Tu pensais nous laisser nous débrouiller en pleine nature ? Une sorte de voyage/survie ? »

Il ne releva rien sur la guerre, et elle lui en fut reconnaissante. Lui reprocher des exactions commises trente ans avant sa naissance était absurde, mais d'autres ne s'en étaient pas privés avant lui.

Avant que Neal n'ait pu répondre, Isolde fut soudain bousculée par-derrière. Alors qu'elle tenait son café en main. Évidemment. Le café en question en profita pour s'étaler à moitié sur son pull, à moitié sur la table.

« Verdammt ! Les carnets ! »

Elle se précipita en avant pour éponger la table, mortifiée à l'idée d'avoir abimé leurs précieux carnets.

« Oh, désolé Isolde ! »


C'était le serveur qui venait de parler. Un peu penaud, et sous le regard inquisiteur du patron qui avait vu la scène depuis le comptoir, il les aida à essuyer les restes du cappuccino. Il en rapporta aussitôt un à Isolde, et s'assura d'un coup d’œil que le verre de Neal était bien resté debout, avant de retourner servir les autres clients.

Heureusement, leurs carnets avaient été épargnés par sa gaffe. On ne pouvait pas en dire autant du pull d'Isolde, maintenant maculé d'une magnifique tâche de café. Relevant la tête vers son professeur, elle sourit d'un air amusé.

« J'ai de la chance quand même, il était froid ! Je pourrais peut-être même lancer la mode, qui sait ! »

       

       
     

     

     
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