Recherches, cri et épiphanie. [RP libre]

18/12/2005

Maléfice
Le pouvoir ça brûle en vous, le pouvoir ça vous rend fou, le pouvoir on s'y cramponne, jusqu'à ce qu'il vous abandonne...

A

lors que Megan avait légèrement baissée sa vigilance vis-à-vis de Quinlan, un doute vint s'installer dans son esprit lorsqu'il mentionna un loup-garou que connaissait personnellement Dumbledore. Rare étaient ceux qui savaient pour Lupin et aux dernières nouvelles, Dumbledore ne faisait pas amis-amis avec tout les loups-garous du coin non plus ! Se pouvait-il qu'il soit... non ! Tout bonnement impossible ! Mais elle ne put s'empêcher de froncer les sourcils, le regard méfiant.

De toute façon, elle avait un autre problème à régler, sortir de cette salle. Lorsqu'il lui demanda de s'écarter alors qu'elle s'était assise près de la fenêtre, elle se releva et se décala, plus loin. Le sort alla mourir contre la porte, sans que rien ne se passe alors que Megan dévisageait Quin, sceptique. Il avait tout de même beaucoup d'espoir pour espérer les libérer avec ce sort. Megan finit par se détourner de lui, son cerveau en ébulition.

Ce qu'il en retournait de ses recherches ? Qu'est-ce qu'il ne lui avait pas encore dit ? Quel sombre plan préparait-il ? Tant de questions dans l'esprit de l'ancienne rouge et or lui donna mal à la tête. Elle n'allait pas non plus le ligoter à nouveau pour lui arracher les véracrasses du nez, mais sa méfiance avait redoublée avec ses simples paroles. Bien décidé à ne pas rester enfermé avec cet homme aussi insondable que séduisant, elle s'arma fermement de sa baguette magique et se positionna à une distance raisonnable. D'un geste de la main, elle utilisa un sort pour faire basculer la grosse table en bois massif et se posta derrière, afin d'être à l'abri d'un projectile quelconque. Elle indiqua au professeur de se mettre à l'abri à son tour, non sans en profiter pour mater ses jolies petites fesses. Oui ! Il fallait bien un peu de réconfort dans cette situation ! D'un autre geste de la baguette, elle fit léviter une autre grosse table, et la posta devant la première, au cas ou... Une protection de plus !

S'assurant qu'il l'avait écouté par un regard en biais vers lui, Megan se concentra, fermant les yeux quelques secondes. Sa respiration semblait s'être arrêter, comme le temps dans la pièce. Elle fit abstraction de la présence de son professeur, malgré son manque de confiance évident envers lui.

L'objectif premier était de sortir d'ici. Elle ouvrit dés lors, elle rouvrit les yeux. Son regard naturellement rieur et doux était devenu aussi polaire que les grands froids d'Antarctique. Une lueur étrange brillait dans son regard alors que son visage était devenu soudain hermétique à toute expression de sentiments.

Elle pointa sa baguette vers la porte, levant celle-ci vers le ciel avant de la rabaisser vers le bas brusquement. Avec agilité et finesse, un cercle à l'inverse des aiguilles d'une montre avant de ramener son bras aussi brusquement vers elle.

-Frangeo* Maxima !

En même temps qu'elle prononçait ses paroles, elle fit un geste aussi violent que les précédents en repoussant son bras aussi loin qu'elle put vers la porte, pointant sa baguette dans la direction. Un violent jet de couleur gris foncé et noir fonça sur la porte. Megan s'agenouilla, en prenant bien soin de garder juste le bras et la tête en dehors de l'abri des tables afin de voir ce qu'il se passait avec ce sort dont elle n'était pas très fière d'utiliser...

(Frango : Briser/mettre en pièce* - Sort sorti de mon propre esprit, qui correspondrait à un sort de magie noire qui mettrait n'importe quoi en petites pièces détachées- y compris les humains dans une violente explosion. Mais tres violente heiin.)

HJ: Je fais court car j'attends de voir si ce que tu décides :)

WILDBIRD

Quinlan se méfiait de Megan, et vice-versa. En voilà des bases saines pour une relation ! La pensée fit sourire à moitié le professeur, qui s’amusait presque de cette atmosphère tendue qu’il pouvait y avoir entre eux. Il ne savait pas sur quel pied danser avec ses propres émotions, ce qui était assez rare pour être noté. Rien que pour ça, Megan était hors-du-commun.

La mention d’un loup-garou particulièrement proche de Dumbledore avait peut-être été un mouvement risqué, mais la réaction de Megan lui en avait appris assez. Elle avait été surprise, mais pas de savoir que le vieux sorcier fréquentait des loups, plutôt que Quinlan le sache aussi. Ça en disait long sur ce qu’elle savait également. Il la fixa un moment, répondant à ses sourcils froncés par un demi-sourire énigmatique.

Bref, revenons-en à cette satanée porte qui avait décidé de ne plus s’ouvrir. Le plan de Megan n’était pas idiot, mais aucun d’entre eux n’étaient capable d’user de métamorphose à ce point-là. Quinlan était un expert en sortilèges, et savait reconnaître quelques plantes utiles. Il n’était pas mauvais en potions, même si l’idée de s’enfermer pour faire la cuisine n’était pas trop son délire. Non, il aimait brandir sa baguette et beugler des conneries. Sans aucun jeu de mots.

Il tenta un Diffindio, un sort classique qui normalement aurait dû fonctionner sur cette porte. Elle devait avoir été exposée à beaucoup trop de magie pour s’en défendre aussi efficacement. Le temps que Quinn réfléchisse à un sort plus efficace, Megan avait pris les devants. Elle sortit de sa cachette — durant son enfance, elle avait dû être la reine des châteaux en oreillers, soit dit en passant — et brandit sa baguette. Sans rien dire, Quinlan se recula et la laissa faire.

Ce qu’il vit l’inquiéta au plus haut point. Elle avait incanté un sort de sa propre invention, ce qui en soi n’était pas un mal. C’était même quelque chose de quoi on pouvait être fier, la majorité du temps. Quinn lui-même adorait cela dans la magie : pouvoir inventer soi-même un sort et le voir fonctionner, être adopté par les autres sorciers et réutiliser. En d’autres termes, laisser une marque.

Le sort de Megan était différent. Il était empreint de sentiments si négatifs, si sombres que Quinn en fronça presque imperceptiblement les sourcils. Si l’incantation était somme toute assez classique — un ‘maxima’ aurait pu être utile sur son diffindio, effectivement — la nature de l’énergie libérée était bien trop malsaine pour Quinlan.

Le sort s’écrasa sur la porte, la teintant de noir. Pendant un instant, rien ne se passa. Le professeur se demanda si le sort de Megan, pourtant d’une incroyable puissance, avait échoué. Si oui, ils n’étaient vraiment pas sortis de l’auberge ! Mais quelques secondes de flottement plus tard, la porte commença à s’effriter comme si elle avait été sculptée dans de la cendre. Quelques grains de poussière tombèrent sur le sol, rapidement suivis par le reste de la porte. Les cendres noires s’écrasèrent avant de s’élever en volutes. La voie était libre.

“Impressionnant.”

Quinlan toussota, et se tourna vers Megan. Il hésitait à lui poser des questions. En un mot, il la fixait, incrédule, le regard teinté de crainte et de respect mêlés. Puis, il lui tendit la main pour l’aider poliment à se remettre sur pied.

“Les apparences sont décidément trompeuses.”

Un simple commentaire qui résumait parfaitement bien l’après-midi de folie qu’il venait de passer. Il brûlait d’envie de l’interroger sur ce sort et sur indéniable aspect inquiétant, mais ce n’était ni l’endroit ni le moment.

“Vous m’accompagnez à la bibliothèque alors ? Ensuite, je vous propose de faire un crochet par mon bureau : nous avons pas mal de choses à nous dire.”

Son ton était sérieux, presque froid. Le Pr. Fitzsimmons ne déconnait pas et il ne flirtait pas non plus. Megan… Megan était une énigme. Une bombe à retardement. Il devait absolument en savoir plus à son sujet.

18/12/2005

Noirçeur
Pas de regret, pas de remord. Ce que j'étais, je le suis encore

S

ouvenirs. Douloureux passé. La concentration et la puissance du sort avait réussi à faire fléchir Megan. Déboussolée, les jambes tremblantes, elle s'adossa à la table qu'elle avait utilisé comme bouclier. Le souffle court, saccadé, elle peinait à se remettre de ses émotions. Était-ce le sort en lui-même ? Ou les souvenirs qui lui revinrent aussitôt à l'esprit, ceux qu'elle avait tout fait pour chasser de son esprit. A vrai dire, elle ne songeait même pas à regarder en direction de la porte pour voir si ça avait marché. Elle ne se préoccupa même pas de son professeur qui était à ce moment là le cadet de ses soucis. Tremblante, elle ferma les yeux de longues secondes.

Quinlan a écrit:: « Impressionnant »

Ce simple mot lui paraissait tellement lointain. Pourtant c'était un appel à la réalité, Megan ouvrit doucement les yeux alors que Quinlan s'approcha d'elle et lui tendit une main pour l'aider à se relever. Bien que dans beaucoup de circonstances, elle lui aurait cracher dedans et se serait relever seule, l'idée ne lui traversa absolument pas l'esprit à ce moment là. Fébrilement, elle attrapa la main tendue de Quinlan pour se relever.

Elle tourna doucement la tête vers la porte ou il ne restait plus rien qu'un tas de poussière amassé sur le sol. Au final, rien ne changeait... Quoique qu'elle ferait, elle serait toujours la même personne. Ce sort l'avait prouvé. Un éclat de tristesse traversa son visage alors qu'elle contemplait le résultat de son sort. Pour la première fois depuis longtemps, elle eut envie de pleurer face à cette fatalité redoutable.

Quinlan a écrit:: “Les apparences sont décidément trompeuses.”

Le regard blessé et anéanti face à la constatation qu'elle venait de faire, Megan le posa sur Quinlan. C'était pas le moment à cet abruti de venir mettre son grain de sel, au point ou elle était, un p'tit doloris entre les deux yeux n'était qu'une formalité pour elle. Réalisant enfin qu'elle était en compagnie de cet homme si intriguant et dont elle devait absolument se méfier, son regard se durcit soudainement, comme si l'expression de son regard quelques secondes plus tôt n'avait été qu'une illusion.

-Aucun commentaire.

Aucune émotion. Juste une voix calme, posée, blasée.

Quinlan a écrit:: “Vous m’accompagnez à la bibliothèque alors ? Ensuite, je vous propose de faire un crochet par mon bureau : nous avons pas mal de choses à nous dire.”

Hésitante, elle dévisagea son professeur avant d'acquiescer légèrement d'un signe de tête. Des choses à ce dire ? Possible, mais fallait-il encore vouloir connaître les réponses qu'on se posait. Quinlan était-il si honnête qu'il ne le laissait croire après tout ? Elle ne lui accordait aucune confiance, et elle était certaine qu'il en était de même pour lui. Pourquoi ce parler, si ce n'est pour le bien des recherches ?

Pourtant, le ton qu'avait employé Quinlan était soudain beaucoup moins agréable qu'à leur rencontre. Tomberait-il lui aussi le masque ? Nul doute qu'il avait du se faire un jugement négatif sur l'Abraxan. Ce n'était pas un problème ne soi, Megan n'en avait rien a carrer de ce qu'il pouvait penser, mais elle aurait préférée qu'on ne découvre pas cette partie d'elle, surtout un de ses professeurs dont les notes et les appréciations restaient importantes pour l'évolution d'une possible carrière.

-Allons-y...

Le son de sa voix était beaucoup plus sec qu'auparavant, Megan ne voulant pas paraître mal à l'aise ou gêner devant lui. Avant de partir, elle releva sa manche gauche ou elle y glissa sa baguette magique afin de l'attachée avec les deux sangles sur son bras. Un système complexe et pas toujours pratique dans la vie de tout les jours, mais qui pouvait lui sauver la vie en cas d'attaque surprise.

(HJ: Désolé, en me relisant j'ai été super déçue :x je me rattraperai :D)

WILDBIRD

En voyant l’expression profondément bouleversée de Megan, Quinlan sut qu’il avait fait une connerie en commentant son sort. Certes, il avait été inquiétant et plutôt étonnant, mais Megan elle-même n’avait pas l’air de mesurer la portée de son acte. Elle était si retournée que quand Quinlan lui tendit la main, elle la saisit. Il ne s’y était pas attendu, mais l’aida. En rajoutant une couche. Tais-toi Quinn, t’arranges rien là…

Voyons le bon côté des choses : la porte était ouverte ! Désintégrée même, mais ça c’était un détail. Il faudrait que Quinn aille prévenir les autorités compétentes à ce sujet, tout en évitant de mettre Megan en première ligne. Comment allait-il faire, c’était un mystère, mais il se promit de s’occuper de ce problème là. En attendant, il avait un crochet à faire par la bibliothèque, et sûrement aussi par son bureau, après un tel coup d’éclat.

Évidemment, face à tant de magie noire, le ton de Quinlan se fit plus sec, mais maintenant qu’il avait vu dans les yeux de Megan qu’elle était aussi secouée que lui, il se radoucit. Son premier réflexe avait été de la blâmer et de se méfier de nouveau, mais maintenant il était revenu au chapitre ‘cette étudiante a vraiment besoin d’aide’. Seulement, l’aide n’a de valeur que quand elle est souhaitée… Si Megan ne s’aidait pas elle-même, il ne pourrait rien pour elle.

Il rangea lui aussi sa baguette dans une poche de sa robe de sorcier spécialement conçue pour cela, et se mit en route. Il avait envie de parler à Megan, d’essayer de savoir ce qui s’était passé dans sa vie pour qu’elle devienne comme elle était. Il lui aurait bien proposé un café ou un chocolat chaud, mais si sa réputation l’avait précédé, Megan aurait eu toutes les raisons de refuser. Quinn se dirigea donc vers la bibliothèque, en silence.

HRP:

05/11/2006

[SUJET LOCK]