La chute c'est à la fin de l'histoire normalement non? [Ama first]

Salle commune de Phénix, milieu d'après-midi, le weekend. Certains élèves studieux en profitaient pour reprendre leurs cours, y remettre un peu d'ordre, et rendre le tout présentable tout en les travaillant au fur et à mesure que l'année passée histoire de ne pas se laisser submerger par une vague d'infâme feuilles volantes raturées et désordonnées. Une habitude qu'il avait prise malgré lui lorsqu'il était à Poudlard, les sérieux Serdaigles l'ayant éduqué dès sa première année, bien avant qu'il ne découvre les joies de l'enivrement nocturne. Comme vous devez vous en douter, Gareth avait très vite perdu cette habitude ! Il trouvait bien plus rentable de faire une sieste pour rattraper son sommeil de la semaine !

Tout en s'étirant, Gareth se prit à avoir des pensées sérieuses. Sa famille, ces moldus, d'un côté, et le monde magique de l'autre. Maintenant que ces deux mondes se mêlaient l'un à l'autre, que les moldus avaient conscience de l'existence des sorciers, plus rien ne serait comme avant. C'était exactement comme dans ces comics qu'il lisait, à base de mutants, et d'humains qui cherchaient à les éradiquer par peur de l'extinction alors qu'ils cohabitaient ensemble depuis tant d'années, de siècles, de millénaires. Non clairement, les temps étaient durs pour les adorateurs de la paix, doux pacifistes idéalistes. Mais alors que l'horizon semblait des plus ténébreux, pourquoi perdre son temps à étudier ? Cela le dépassait. Après tout, il n'était pas là pour étudier mais juste renouer avec ce monde qu'il avait quitté trois années durant, peut-être aussi un peu se cacher en attendant de voir ce qui allait se passait entre moldus et sorciers au dehors. Non, mieux valait profiter de cette paisible et fragile illusion de paix et vivre tant qu'on le pouvait.

Soudain, Gareth porta sa paume au front. Pas de fièvre. Il devait pourtant couver une sorte de maladie pour avoir tout à coup des pensées si sérieuses. Peut-être devrait-il aller voir le professeur de médicomagie, la FOLIE le guettait ! Oui, il en était sûr, quelque chose ne tournait pas rond chez lui. Pas le temps de réfléchir (rarement chez Gareth), il sortit en trombe de la salle commune de Phénix.

Chino rouge, chemise blanche, tout en simplicité, Gareth déambulait dans les couloirs d'Haveirson, à la recherche des appartements des professeurs. Le temps pressait . Qui pouvait savoir combien de temps cela prendrait avant qu'il ne vire complètement taré ? Non mais sérieusement, Gareth ? Des pensées sérieuses ? Manquerait plus qu'il devienne mature ! Quelque chose clochait clairement !

Les couloirs, les virages, les gens défilaient, sans que Gareth n'y prête plus d'attention qu'il n'aurait dû. Puis, sans raison particulière, il leva la tête. Choc. Oh mon dieu. Le but de toute une vie. Croiser la fille parfaite. En face de lui arrivait une petite brunette, de long cheveux un peu sauvages, une plume accrochée à l'oreille, des yeux couleur noisette, un visage angélique et un sourire espiègle. Gareth en resta sans voix. Alors qu'ils se croisaient, la jeune fille avait dû remarquer qu'il avait bloqué sur elle car elle se mordit légèrement la lèvre. Le cœur de Gareth s'arrêta. C'était donc ça l'amour ? Une petite voix dans sa tête le calma rapidement dans son élan, de romantisme. Arrêtes tes conneries connard, t'es tellement en chiant que tu tombes amoureux cinq fois par jour mec ! Pas faux. Mais quand même, cette fille restait sublime. Alors qu'elle continuait son chemin à l'opposé de sa direction, Gareth se retourna pour admirer les fess... Euh le dos de cette belle aphrodite, tout en continuant d'avancer.

Tout à coup, le monde se mit à tourner autour de lui. Le monde ? Non, juste lui en fait. Ah oui, les escaliers... Alors qu'il essayait de se retourner histoire d'atterrir de façon à ne pas trop se faire mal (bah au pire, il se dirigeait vers le prof de médicomagie hein), il se sentit rencontrer un obstacle avant de toucher terre. Ces formes, ces courbes, cette douceur alors qu'il essayait de déterminer en tâtant avec ses mains ce qu'il avait entraîné dans sa chute, ce confort inégalé qui avait servi de coussin à sa tête pour amortir sa chute. Aucun doute possible, il atterri dans les bras d'une jeune fille ! Sans se presser, se délectant un peu de la situation, Gareth se releva petit à petit, dissimulant avec tout le mal du monde un sourire béat.

_ Je suis vraiment désolé, tout va bien ? Comment puis-je me faire pardonner ?

17/03/2015

Amaranthe s'était rendue à la salle de musique au donjon en début d'après-midi, elle avait envie de s'exercer sur un nouveau morceau. Le concerto n°1 de Tchaikovsky lui posait des difficultés, elle n'arrivait pas à dépasser le cinquième mouvement. Elle adorait se rendre dans cette salle, elle oubliait ses inquiétudes quand l'archet virevoltait sur les cordes.

Et elle eut beau répéter pendant deux heures, le cinquième mouvement n'était toujours pas fluide. Elle s'était énormément concentrée et elle ressentait une fatigue intellectuelle.
Elle n'y arriverait pas aujourd'hui, elle avait besoin de s'oxygéner l'esprit. Elle rangea son violon dans son étui.

Elle décida d'aller se balader dans le bois proche de l'académie. Elle descendit les multiples escaliers. Quand elle arriva au premier étage, elle vit un jeune homme béat face une jeune femme brune. Alala, il reflétait l'adage que "les hommes n'avait qu'un seul cerveau"
Arrivée sur le palier entre cet étage et le rez de chaussée, elle se dit qu'elle aurait du déposer son violon et prendre son journal.

Elle fit demi-tour et elle était loin d'imaginer qu'elle allait assister à la chute de ce dragueur sur une pauvre jeune femme qui remontait l'escalier.
Elle entendit ses paroles et elle arqua un sourcil mais "ma parole, il ne pensait qu'au badinage".
Sa condisciple répondit à sa tentative d'engager la conversation d'une belle gifle et elle remonta rapidement les marches d'un air outré et sans un regard en arrière.

Amaranthe l'avait déjà catalogué mais bon il était tout de même un être-humain alors elle s'approcha de lui tranquillement. Elle avait frappé fort, sa joue était bien rouge.
Elle lui dit simplement d'un ton cordial :

- Pas trop douloureuse ?

Elle parlait à la fois de la claque et de la chute. Et certainement de son égo qui venait d'en prendre un coup.

_ Connard !

Gareth n'avait même pas eu le temps de relever la tête pour regarder si la fille était jolie (et le cas échéant, lui faire son sourire ravageur) qu'un choc lui fit voir trente-six chandelles. Sa victime se releva et mit les voiles d'un air indigné, le laissant seul au bas des escaliers, à genoux par terre. Portant la main à sa joue, il se la massa doucement. Pouah, c'est qu'elle avait de la force celle-là ! Et apparemment du caractère ! Bon sang qu'il aimait ça, presque au moins de tomber amoureux pour la deuxième fois de la journée. Alors qu'il reprenait peu à peu ses esprits, il entendit une voix féminine dans son dos.

_ Pas trop douloureuse ?

Non mais toi tu vas voir si ça va pas trop être douloureux dans tes fesses cette nuit ! Oui, Gareth était un peu agacé pour une fois. Bon, finalement, il soupira un coup histoire de faire redescendre la pression, et se releva lentement, s'époussetant puis levant les yeux vers son interlocutrice. Hé mais... Elle était plutôt pas mal celle-là. Une petite rouquine à l'air malicieux. En fait, il avait plutôt bien fait de ne pas lui répondre impulsivement, il se serait niqué ses chances tout seul le con ! Ouais m'enfin, tu pars de loin avec une chute et une claque devant elle quand même, boulet. Après un petit sourire confiant, un brin arrogant, Gareth commença le show.

_ Non ça va, tu sais je suis plutôt solide !

Il se bomba légèrement le torse, se donnant quelques claques viriles sur le cœur. Il ne pouvait pas rester sur cette image de victime s'il voulait faire bonne impression !

_ Mais c'est gentil à toi de t'inquiéter, ça montre que tu as un bon fond, et j'apprécie vraiment. On manque de personnes comme toi dans le monde d'aujourd'hui et je tenais à te le dire. Il y a très peu de gens comme toi en ce bas monde mais ils méritent qu'on les remarque parce que c'est eux qui font avancer le monde dans le bon sens. Au fait, moi c'est Gareth Frost, je suis le Président de la Confrérie Phénix.

Autant se donner quelques titres pour se donner de l'importance. Du reste, exagérée ou non, Gareth disait toujours que la flatterie éhontée pouvait faire des miracles avec les gens.

17/03/2015

Amaranthe l'observait pendant qu'il essayait de reprendre une prestance. Elle était amusée qu'il remette ses vêtements en place.
Vu le regard qu'il posa sur toutes les jeunes femmes qu'il croisait, elle était certaine qu'il devait l'évaluer comme si elle était une marchandise sur un étalage. Elle apprécia très moyennement qu'il la jaugea ainsi.
Et en plus il était sur de lui et de son physique de sportif, avait-il oublié qu'elle venait d'assister à sa sortie rocambolesque ?
Elle arqua un sourcil et quand il tapa sur son torse comme si il était Tarzan, elle avait bien aimé ce roman qu'elle avait acheté dans une librairie moldue à Dublin. Elle s'attendait presque qui lui dise : "Toi Jane, moi Tarzan".
Cette idée lui fit esquisser un petit sourire et quand il commença à parler. Elle l'écoutait perplexe. Il la cataloguait de bonne personne après une banale question.

Pensait-il sincèrement que faire des compliments grandiloquents allait l'amadouer ?
Il finit par se présentant en mettant en avant sa fonction au sein de sa confrérie. Pourquoi pas, il voulait se montrer à son avantage.
Elle répondit du tac au tac malicieuse :

- Amaranthe Aislinn, je ne suis qu'une simple suivante à Abraxan. Félicitation Gareth pour votre élection à ce poste si prestigieux.

Elle ajouta d'un ton courtois :

- Vous avez la confiance de vos condisciples. Qu'avez-vous prévu de faire pour le bien-être de votre confrérie ?

La rouquine appréciait la franchise et la sincérité et elle se demandait si Gareth avait conscience que les relations les plus intéressantes ne devaient pas être entachées par de banales flatteries.
Passons, elle verrait bien comment leur discussion allait tourner.
Elle lui conseilla :

- Vous devriez aller voir le nouveau professeur de médicomagie pour être sur que tout va bien.

_ Amaranthe Aislinn, je ne suis qu'une simple suivante à Abraxan. Félicitation Gareth pour votre élection à ce poste si prestigieux. Vous avez la confiance de vos condisciples. Qu'avez-vous prévu de faire pour le bien-être de votre confrérie ?

Et merde... Elle parlait comme Rowan, Heath et compagnie... Une simple « suivante » ? Ohlala, elle devait sûrement appartenir à une famille de la haute société, ou pire, être de sang pur. Bah c'était la même chose dans le fond. Mais sérieux ? « condisciples » ? Bon... Avec ce genre de personnes, y'avait pas le choix hein, fallait sortir la langue de bois. Et puis bon, Gareth avait la chance de savoir le faire alors pourquoi pas.

_ Il n'y a aucun problème avec les suivantes très chères, bien au contraire, c'est parce que j'ai des suivants que j'ai pu accéder au rang qui est aujourd'hui le mien. Si j'en suis là aujourd'hui, c'est aussi bien sûr parce que j'ai prévu de prendre mon rôle très à cœur. Je compte tout faire pour assurer la réussite de ma confrérie. C'est pour ça que j'ai prévu tous les matins un réveil musical dans les dortoirs, afin qu'aucun étudiant ne soit en retard pour les cours. Je pense que le programmer quelques trois heures avant le début des premiers cours est une bonne idée. Mieux vaut être en avance qu'en retard. Aussi, je pense que l'entente et l'entraide sont des points cruciaux dans la réussit de chacun au sein de la confrérie Phénix. C'est pourquoi, j'ai pour projet de mettre en place des événements de team-building récurrents. Je pense qu'un rendez-vous hebdomadaire dans la salle commune ne sera pas de trop. Autour d'une activité conviviale et festive comme un karaoké, pour permettre à chacun de dépasser sa timidité tout en faisant profiter les autres de son talent, le tout, bien entendu accompagné des rafraîchissements appropriés.

Gareth était on ne peut plus fier de lui. Un très beau programme qu'il venait de présenter ! Tout ça pour dire qu'il allait réveiller tout le monde avec sa musique que peu de personnes appréciaient à Haveirson et qu'il allait organiser un karaoké tous les jeudis soir pour camoufler une beuverie générale. Pas de doutes, son côté commercial était toujours là ! Finalement, la mignonne (mais apparemment guindée) Amaranthe préféra en remettre en couche sur ses blessures en lui proposant d'aller voir le professeur de médicomagie, lui rappelant que c'était justement lui qu'il était parti voir pour ses troubles mentaux. L'heure était grave. Mais ça attendrait. Pour l'heure, il se devait de suivre ce qu'il s'était posé comme principe depuis des années : Priorité à la gent féminine.

_ Point de raison de vous inquiéter, je ne pense pas risquer de mourir pour si peu. Mais encore une fois, votre sollicitude vous honore, et me touche. Et puis je serais plus intéressé de faire votre connaissance. Ces derniers jours ont été marqués par ma dévotion à ma confrérie et après des journées d'intense labeur pour le bien des miens, rien ne me ferait plus plaisir que d'apprendre à connaître quelqu'un qui sorte de ce cercle, et puis le temps se prête à une petite promenade ne pensez-vous pas ?

Il tendit son bras à Amaranthe afin qu'ils puissent marcher côté à côte.

_ Parlez-moi donc un peu de vous.

Bien sûr qu'il pouvait être raffiné quand il le voulait Gareth. Franchement, des fois, il se félicitait d'avoir plus d'une corde à son arc.

17/03/2015

Quand il lui expliqua son programme, elle l'écoutait avec attention car il la noyait de paroles. "Mais par Morgane, Gareth était une vraie plume à papotte" pensa t'elle. En gros, il proposait des animations autours de la musique. Et quand il évoqua les rafraîchissements pour leur soirée hebdomadaire, elle esquissa un petit sourire amusée avant de rétorquer avec malice:

- Des boissons permettant de désinhiber les plus timides, je suppose... Vos soirées permettront aux phénix de faire connaissance, c'est une bonne idée.

Et elles lui permettront également de satisfaire ses désirs de rapprochement avec des jeunes femmes qui sous le coup de la boisson se montreront moins réservées.
Il était resté égal à lui même lors de sa campagne pour être élu. Megan était la présidente de sa confrérie et elle était sure qu'elle essayerait d'organiser elle aussi des festivités pour les souder.

Quand il lui affirma qu'il se sentait bien, elle l'observa un instant et la marque rouge sur sa joue commençait à s'atténuer. Et il ne semblait pas avoir souffert de sa chute.
Elle trouvait sa façon de communiquer amusante et elle eut un petit rire devant son blabla.
Il voulait faire connaissance, pourquoi pas ? Mais elle se demandait si elle avait été un jeune homme lui aurait-il fait la même proposition ? Elle ne pensait pas, il semblait vouloir surtout élargir ses connaissances féminines.
Elle répondit simplement à sa proposition d'une voix cordiale :

- Et nos pas vont nous emmener où ?

Quand il lui tendit son bras, elle eut une impression de déjà vu. Clemens avait eu la même attention à son égard lors de leur rencontre à Avalon. Elle acquiesça et elle posa délicatement sa main sur son bras.
"Parlez moi de vous ?" était bien une chose dont elle était incapable. Mais au moins aurait-elle le choix des informations qu'elle allait dévoiler sur elle.
Elle fit mine de réfléchir alors qu'ils se mettaient à marcher tranquillement. Avant de répondre ceci :

- Je suis une ancienne serdaigle et je suis le cursus des métiers de la plume pour devenir journaliste et vous ? Je suis irlandaise et je joue du violon depuis que je suis enfant. Mais cette demande est si vague, il est plus simple que vous me posiez des questions et je verrais si je vous réponds Gareth.

Elle était plutôt avare de mots quand il s'agissait de parler d'elle-même. Il lui était beaucoup plus simple de débattre sur des thèmes qui lui tenaient à coeur. "Parler pour parler" n'était pas son fort surtout quand elle ne connaissait pas son interlocuteur.

Tout son petit discours fit rire la rousse Amaranthe. RIRE ! Encore une qui ne savait apprécier l'ingéniosité de ses talents oratoires et qui était passée à côté de la subtile insolence de ses propos ! Malgré tout, elle consentit à prendre son bras, accord tacite pour la promenade tant espérée, le plus gros pari de sa manœuvre. C'était sûrement une grande romantique qui se donnait des airs de princesse. Et bien soit, il serait alors le prince charmant !

_ Et nos pas vont nous emmener où ?

_ Qu'importe la destination très chère, ce qui compte c'est le voyage.

Gareth était particulièrement fier de sa répartie immédiate. Franchement, il se félicitait d'être si futé. Mais malgré la vraie fausse réponse de Gareth, la question était réelle : Où aller ? Boah, y'avait qu'à improviser ! Tant que la conversation restait intéressante, personne ne ferait attention au trajet pas vrai ? Il n'y avait qu'à se laisser porter par le hasard, le destin, et qui savait ce qu'ils pourraient trouver ?

Finalement, ils se mirent en route et Amaranthe commença à parler un peu d'elle. Apparemment, c'était une ancienne Serdaigle. Ça voulait dire qu'il aurait dû la croiser et au moins la connaître un peu. Bah, ça faisait trois ans qu'il avait coupé tout lien avec le monde magique, ça pouvait expliquer le fait qu'il ne se souvienne pas d'elle. Et pour être tout à fait honnête, il y avait tellement de filles à Poudlard qu'il n'avait forcément pas pu accorder à chacune l'attention qu'elle méritait. Mais Gareth, grand prince qu'il était, comptait bien rattraper l'affaire ! Ah, quel homme ce Gareth !

_ [...]Mais cette demande est si vague, il est plus simple que vous me posiez des questions et je verrais si je vous réponds Gareth.

Roh putain... Malgré les apparences, Amaranthe s'avérait être plus difficile à manœuvrer que prévu. D'habitude, en voyant un bel homme comme Gareth s'intéresser à elles, les filles avaient à cœur de parler d'elles, encore et encore, et de le forcer à faire ses plus belles mimiques hypocrites, faisant semblant de s'intéresser à ce qu'elles disaient. Pourtant, entendre la belle Amaranthe le faire autant galérer lui fit regretter les filles qui parlaient d'elles-mêmes. Pour le coup, il devrait VRAIMENT écouter ce qu'elle avait à dire afin de lui poser les questions adéquates.

_ Et bien vous me prenez un peu au dépourvu.

Toujours avouer être un peu pris au dépourvu. Laisser une petite victoire insignifiante à l'autre augmenter toujours sa propension à vous admettre un point plus tard. A vous de faire en sorte que ça soit une victoire qui compte. Et puis, c'était toujours utile de paraître en position de faiblesse pour endormir la méfiance de l'autre... Avant de se reprendre et d'attaquer soudainement.

_ Mais je voulais juste apprendre un peu à vous connaître. Connaître votre histoire, comment vous en êtes arrivée à devenir la gente femme attentionnée que vous êtes aujourd'hui, et ce à quoi vous aspirez dans la vie.

Une flatterie, une marque d'intérêt tout en restant dans une question plutôt générale, ouverte pour lui permettre de parler de tout et n'importe quoi. Un mouvement de maître de la part de Gareth ! Ca commençait à devenir une habitude ! Le jeu des relations sociales n'avait plus de secrets pour lui !

17/03/2015

Si l'Irlandaise avait pu lire dans ses pensées, elle aurait été effarée car elle était loin d'avoir le fantasme du preux sorcier sur son balais volant. Elle trouvait cette idée absurde, elle ne recherchait qu'un égal pour qui elle serait à la fois sa faiblesse et sa force et vice et versa.
Et elle était loin d'avoir l'apparence d'une petite chose fragile qui avait besoin de protection.
Elle portait des bottes hautes à talons de dix centimètres et avec son mètre soixante-treize de sa taille d'origine, elle faisait plutôt grande perche avec un port de tête de danseuse.

Le phénix la dépassait d'au moins dix centimètre mais quand même elle n'avait pas besoin de lever la tête pour le regarder.
Sa répartie était plaisante à entendre même si elle ne voyait pas comment ils allaient pouvoir vivre des aventures dans un banal couloir de l'Académie.
Mais peut-être se trompait-elle ? Elle n'avait pas encore eu le temps de farfouiller dans le manoir et de nombreuses portes pouvaient conduire à des lieux étranges où elle pourrait fureter et débusquer des indices sur le propriétaire de ces lieux.

Elle ne pouvait nier que Gareth avait un physique agréable à regarder mais elle était loin de se laisser éblouir par l'apparence sauf la fois où elle avait été victime d'un coup de foudre.
Ce qui lui importait, c'est ce qui se cacher dans le mental de ses interlocuteurs.
Elle arqua un sourcil quand il lui avoua "être pris au dépourvu" par sa demande. Il ne lui semblait pas être un jeune homme qui pouvait être déstabilisé aussi facilement.
Et il ne daignait pas répondre à sa banale question alors elle la reposa à nouveau :

- Quel cursus suivez-vous, Gareth ?

Il l'invitait à se dévoiler à nouveau en rajoutant une nouvelle couche de compliment. Un tel comportement la mettait mal à l'aise mais elle le cacha en esquissant un petit sourire avant de poursuivre amicalement :

- Attentionnée, croyez-vous ? J'ai découvert les chevaux et l'équitation à Salem et j'ai adoré les chevaucher... Et à ma plus grande joie, Haveirson a des écuries où j'ai découvert Midnight, un Appaloosa Leopard avec une robe magnifique. Montez-vous à cheval ?

Elle avait utilisé le terme "chevaucher" pour le tester. Il sous-entendait beaucoup d'autre chose ce verbe. Et elle aurait pu choisir de dire simplement qu'elle avait adoré faire des balades avec eux.

_ Quel cursus suivez-vous, Gareth ?

Oups. C'était la deuxième fois qu'elle lui posait la question. Quel boulet. Alors qu'il s'appliquait à au moins donner à Amaranthe l'impression qu'il l'écoutait. Voilà qu'elle le reprenait à ignorer ses questions ! Hum, elle était plus futée qu'il n'y paraissait celle-là. Gareth serait bien inspiré de faire plus attention à l'avenir.

_ Je suis le cursus de relations magiques internationales. J'ai toujours été passionné des voyages et des nouvelles cultures, et je suis sûr qu'en ce contexte difficile avec le monde moldu, les gens issus de ce cursus auront un rôle important à jouer à l'avenir pour garantir la paix et pourquoi pas l'union entre nos deux mondes.

Clairement exagéré. Mais bon, il s'en sortait pas si mal avec cette réponse, après tout, il ne mentait pas complètement (après tout, oui il aimait les voyages, mais plutôt ceux dans des hôtels paradisiaques à profiter du train de vie que ses revenus lui permettait de s'offrir que ceux en vadrouille dans la nature avec un sac à dos). Il s'était cependant assuré de bien enjoliver les faits pour se mettre en valeur. La carte du jeune homme à l'écoute ne semblait marchait qu'à moitié, qu'à cela ne tienne, il jouerait celle du jeune à l'utopie pacifiste.

_ Attentionnée, croyez-vous ? J'ai découvert les chevaux et l'équitation à Salem et j'ai adoré les chevaucher... Et à ma plus grande joie, Haveirson a des écuries où j'ai découvert Midnight, un Appaloosa Leopard avec une robe magnifique. Montez-vous à cheval ?

« Chevaucher » ? « Monter » ? Si elle aimait ça à ce point, ils pourraient s'arranger... Alors en fait, elle n'était peut-être pas si innocente que coincée que ça, l'Amaranthe. Boah, ça serait pas la première fois qu'une fille aux airs candide se révélait être déchaînée dans son intimité. Mais... Ça voulait dire qu'elle voulait la même chose que lui ! Ahlala, la chance tournait enfin de son côté ! La baraka, il la sentait. Ce soir, c'était son soir ! C'était juste du TOUT CUIT ! Allez allez Gareth, reste calme, tout n'est pas encore fait. Juste, pas de faux pas.

_ Malheureusement, je n'ai jamais eu l'occasion de monter à cheval bien que découvrir des somptueux paysages en compagnie d'un affectueux équidé doit être plus qu'appréciable. Peut-être pourriez-vous m'apprendre un jour ?

Et bim, voilà que le second rencard était négocié ! Et dire qu'il faisait ça sans même y penser, qu'il était bon ce Gareth !

_ Vous avez donc été à Salem ? C'était comment ? Vous êtes donc américaine de base ? Quelqu'un vous y attends ?

Comment demander l'air de rien si Amaranthe avait quelqu'un dans sa vie. Clairement, Gareth était en feu aujourd'hui. GOD MODE.