PhysiqueBlond, châtain, c'est difficile à dire... parfois on me catégorise comme étant "blond cendré". Un doux euphémisme pour définir une chevelure compliquée. Cela dit, je me contente de ce Cadavre Exquis présent sur mon crâne qui me sert de tignasse à temps complet, pratique durant les hivers rudes. Sur le côté, ou relevés par du gels, je ne varie que peu une coupe de cheveux à une autre. Et tant mieux, je devrais dire. En tout cas, je garde la nuque dégagée, ce qui me permet de porter des chapeaux, de temps à autres. Ca garde un côté amusant.
Mes prunelles sont bleu, grises, vertes, et on trouve parfois des traces de marrons. Ma pupille est dessinée de telle façon que de petits cercles se font à l'intérieur, qu'on pourrait comparer à des planètes, en la douce cosmogonie qu'est mon visage. (Ne relevez pas la soudaine modestie dont je fais preuve...) Par le fait qu'ils sont naturellement clairs, ce qui explique d'ailleurs leur changement de couleur en fonction de la lumière, mes yeux ont tendances à devenir un calvaire capricieux que je dissimule au moindre rayon de soleil derrière des lunettes.
Je mesure un mètre quatre-vingt, quasiment, pour soixante-deux kilos. On me dit plutôt maigrichon, mais je n'ai jamais été gros mangeur, mais je suis assez loin de la limite de l'anorexie, ça me permet de dire qu'il y à pire que moi. D'un point de vue vestimentaire, je me laisse aller aux saisons. Du trois pièce au blaze/chemise en passant par le t-shirt/bermuda/mocassins l'été. Bref, je me laisse aller au gré du vent -et surtout du soleil-, sans grand recul de ce point de vue.
CaractèreDans le journal du psychopathe, je demande le fils. Non, sérieusement. Issu de deux parents qui sont tout deux partis à Azkaban vers mes cinq ans, je dois avouer que je ne suis pas forcément la personne la plus... logique, normale, que vous pourriez rencontrer. J'ai d'ailleurs un traumatisme de cette période-ci. Je ne me souviens de rien. Absolument rien sur ma petite enfance.
Commençons par les choses simples. Je suis insomniaque depuis l'âge de huit ans, et sous anxiolytiques depuis que j'en ai quatorze, ce qui influe rudement sur mes humeurs. Dépendant aux biens procurés par cette substance parmi d'autres, je suis souvent atteint d'absences, de crises d'hypoglycémies en cas de stress ou de troubles de la mémoire à court terme. D'ailleurs... impossible de me remémorer ce que j'ai mangé à midi... Enfin.
Musicien, j'ai souvent tendance à m'échapper par ce biais, et battre des rythmes à droite à gauche, dès que je le peux. Je me promène assez régulièrement avec une guitare acoustique, et je deviens tout fou dès que je peux trouver un piano. C'est l'une des façons que j'ai de créer un sentiment de sécurité et d'évasion. En effet, je ne mentirai pas avoir une certaine habitude de désirer avoir les regards sur moi. Ce qui est, j'en conviens, un assez gros défaut.
Sentimental, je me laisse assez facilement submerger par les souvenirs, ce qui peu jouer assez rapidement sur mon comportement, même si je pleure rarement. Aussi romantique que manipulateur, j'ai tendance à faire valoir les situations en mon avantage en de nombreuses circonstances, ou au contraire, à volontairement me faire passer pour martyr, ou victime. C'est peut-être l'avantage premier des études de psychologies.
Goûts
Dans un ordre de développement tout à fait imprécis, je dirais que ce que je préfère par dessus tout, c'est la musique. Avec un goût prononcé pour le rock, le jazz, le groove, le hip-hop, le blues et les ballades, je m'étends dans différents univers qui me permettent de me sentir vite à l'aise dû à mes diverses possibilités d'un point de vue instrumental. Que se soit au piano, à la guitare, à la basse, au chant, au saxophone ou éventuellement aux percussions.
J'aime bien le tabac. Avec une préférence pour des marques que je ne citerai pas pour des raisons que nous comprendrons tous, le tabac est une sorte de deuxième vie chez moi, que j'exploite à tord et à travers dans toute sortes de circonstances. En plus de ça, c'est une bonne raison pour avoir un zippo sur soit, et je trouve ça génial. | | Rêves et ambitions
Rester en vie. C'est déjà pas mal, non ? Transmettre, pourrait être intéressant, aussi. |
La pièce est moyennement éclairée. des petits biscuits, quelques tableaux, tout semble disposé de façon à mettre à l'aise. La blondinette me toise, tandis que je semble légèrement tendu, ma tasse de café entre les doigts. Sa robe légère et ses expressions de visages ne peuvent m'empêcher de me mettre dans la tête qu'elle attends de moi quelque chose d'intéressant à vendre. Quitte à captiver mon intérêt. « Alors, professeur Woodsky. Vous êtes interviewez pour le prochain numéro d'un journal de sorcellerie. Êtes vous en accords pour répondre à nos questions ?
- Je doute que je me serais déplacé dans le cas contraire...
fis-je dans un ton qui sonnait trop froid par rapport à ce que je voulais laisser paraître.- Oh... bon. Très bien. D'où venez vous, donc ?
- Je suis né en Australie. Dans une petite ville pas loin de Sydney.
- Oh. Les gens étaient comment, là-bas ?
- Je n'en sais rien. J'ai un trou de mémoire de ma naissance jusque mes cinq ans, puis j'ai été placé quelques temps en orphelinat, ensuite, je suis allé à Poudlard.
- On vous sait musicien, c'est durant ces années que cette envie vous à pris ?
- Non. En première année, je me suis fais quelques amis qui rentraient chez eux durant les petites et grandes vacances. Alors une vieille dame bien gentille des cuisines m'a appris le piano.
- Je vois. Vous avez gardé contact avec vos amis ?
- Non. En deuxième année, ils se sont détournés du règlement et se sont fait renvoyés, je me suis fais rejeté parce que je n'avais pas envie de les suivre. Je n'avais aucune envie de retourner à l'orphelinat. Alors je passais énormément de temps à faire de la musique, et de temps à autres, je discutais avec mes professeurs.
- Vous étiez donc en avance sur votre âge, non ?
- J'étais l'un des plus âgés de l'orphelinat avant d'arriver à Poudlard. Donc je passais mon temps à la bibliothèque.
- Des livres de magie ?
- Non, de la littérature française, principalement. Irlandaise, un peu.
- Votre auteur préféré ?
- Je ne sais pas. Zola, ou Beckett.
- Pas étonnant pour un psy'.
- Je le prends bien.
- Les examens pour devenir Aurors sont extrêmement compliqués, non ?
- Ils le sont. Je les ais réussis autant de par un travail acharné qu'en ayant dérouté les examinateurs qui étaient assez simples à atteindre.
- Pourquoi vouliez vous ce poste ?
- Il y à trois ans, j'ai appris que mes parents étaient vivants. Je vous laisse imaginer ma trogne, alors que je les imaginais morts depuis toutes ces années. Je me suis donc renseigné, même si j'ai du faire une petite pause dans mes études. Tout me ramenait à Azkaban. Je ne voulais pas y croire, vous vous doutez bien. Le problème de cet endroit, c'est qu'il est aussi difficile d'en sortir que d'y entrer. Je n'avais pas dans l'idée de les faire libérer, non. J'ai vécu sans parents, qu'il en soit ainsi. J'avais juste envie de les rencontrer. C'est comme ça que j'ai appris au ministère, que les gardiens étaient désormais des Aurors. Raison suffisante pour passer les examens.
- C'est un exploit de l'avoir passer aussi jeune, vous figurez parmi les premiers, non ?
- Vous appelez ça un exploit, moi j'appel ça de la chance, comme quoi tout est une question de point de vue...
- Certes. Alors, vos parents ?
- En voilà une question alléchante. Eh bien, j'ai eu un mal de chien à aller jusqu'à cette foutue prison. Il faut dire que ce n'est pas la porte à côté. Fatalement, j'étais déjà sur les nerfs une fois sur place. Trempé jusqu'aux os par la pluie durant la traversée en bateau, je me suis retrouvé face à mes deux géniteurs.
- Vous ont-ils reconnu ? Si c'est trop dur d'en parler, je comprendrai.
- Ils m'ont reconnu, effectivement. Moi non, parce que je n'avais ni photos, ni souvenirs. On à longuement discuté.
- Vous avez réussi à discuter avec des détenus ? N'étaient-ils pas fous ?
- Loin de là. Ils étaient parfaitement stable. Tout c'est déroulé dans un froid assez pesant. Autant par la température que par le débit et la tonalité de la conversation. Tout était clair, et simple.
- Vous ont-ils dit pourquoi ils étaient captifs ?
- Ils ont essayé de se servir de moi comme catalyseur pour je ne sais quel sortilège.
- Leur propre fils ? C'est abominable ! Pour eux même ?
- Non, pas pour eux. Pour un de leurs amis qui leur avait promis la fortune. Il était emprisonné un peu plus loin. Ce gros malin c'est fait attraper par le ministère pendant ses recherches.
- Vous avez été touché ?
- Non, le sortilège n'a pas fonctionné. Mes parents n'étaient pas de bons sorciers.
- Ce n'est pourtant pas ce qu'on dit de vous.
- Les gênes ne font pas tout, mademoiselle.
fis-je en achevant mon café, serré, sans sucre, tout en allumant une cigarette.- Certes. Alors c'est tout, une simple discussion ? Rien d'important ? A moins que vous ne désiriez pas en parler ?
- C'était pour moi, et j'étais pour eux parfaitement inconnu.
- Il vous ont élevé pendant cinq ans, tout de même.
- J'ai perdu la mémoire. Ma personnalité à été remodelée du jour au lendemain, c'est un miracle que j'ai réussi à reprendre usage de la parole et de mes mouvements, sinon j'aurais perdu cinq ans de ma vie, et doute que j'aurais pu me tenir devant vous si c'était le cas.
- Tant de conditionnel, vous étiez si proche de la situation que cela ?
- Oui. A deux doigts.
- Je vois... Parlez moi de votre baguette.
- Elle m'a choisis, je l'ai choisis. Elle est en acacia, son cœur en crin de sombral.
- Vous avez été proche de la mort ?
- Ma mère à tenté de m'égorger pour me dévorer dans sa cellule.
- Vous avez oublié de mentionner ce détail... Comment se fait-ce que vous êtes toujours ici ? Et que vous étiez dans la cellule d'un détenu ?
- Elle c'est emparée de ma baguette de l'époque, quand elle à voulu me murmurer quelque chose à l'oreille. J'ai été victime d'un charme, donc je l'ai rejointe. De là, il ne restait plus qu'à m'enfermer à sa place et s'enfuir. Manque de chance pour elle, son sortilège d'Avada Kedavra c'est retourné contre son lanceur, puisque la baguette à refusée de lui obéir. Elle c'est d'ailleurs brisée juste après.
en tirant une latte sur ma cigarette- Et votre père ?
- En voyant ma mère mourir, dans la cellule d'en face, il c'est mordu la langue.
- Ils étaient amoureux ?
- Non. Enfin, je ne pense pas. Mais ils ne pouvaient que se voir, depuis des années, sans se toucher, s'effleurer, s'embrasser...
- La folie et le désespoir, donc ?
- Oui.
- Je vois... et votre poste de professeur de psychologie à Haveirson ?
- Je commence lundi.
- Vous me paraissez jeune, tout de même...
- Raison suffisante pour que je fasse de mon mieux, je suppose...
- Très bien. Et... votre situation... amoureuse ?
- Vous savez, j'ai vécu à regarder les gens pendant des années. J'ai eu des amourettes, par-ci par-là, mais rien de bien concret. Depuis que je suis étudiant, ça se traduit plus par des fins de soirées arrosées.
- Vous ne recherchez rien de stable ?
- Si, bien sûr. Mais je n'accepte pas les gens depuis longtemps.
- Pourtant vous aimez le regard des autres, non ?
- Toute personne qui n'a pas été regardé pendant des années l'aime je pense.
- Et cette vieille cuisinière dont vous parliez ?
- Elle à été virée pour tentative d'attouchements à un élève.
- Vous ?
- Moi.
- Lourde enfance...
- Lourde enfance.
- Se sera tout, je crois.
- Bien.
tire une taffe »
Nous nous relevons doucement, en prenant temps de nous serrer la main. Mon regard demeure assez vide. Pas que je regrette de m'être dévoiler, ou quoi, mais je me sens juste fatigué de devoir travailler sur autant de souvenir... Je termine ma cigarette, la lance dans un cendrier pendant qu'on me ramène dehors, en me redirigeant vers mon futur-nouvel établissement.