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 La magie nous abolit-elle des règles ?

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MessageSujet: La magie nous abolit-elle des règles ?   La magie nous abolit-elle des règles ? EmptyLun 6 Juil 2015 - 8:03


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PV Anna



- Eh bien oui. Enfin je ne voudrais pas vous déranger, mais si ça ne vous gêne pas, oui.

Anna était à la fois gênée et ravie de la proposition du professeur. La jeune française l’avait abordé à la suite de son cours de médicomagie, elle ne voulait pas laisser passer l’occasion de trouver quelqu’un capable d’assouvir ses interrogations sur un sujet qu’elle ne maîtrisait pas. Visiblement l’amphithéâtre allait accueillir un nouveau cours et il lui avait proposé de lui répondre dans son bureau. Elle appréciait qu’il se soucie de lui donner du temps, cela montrait qu’il entendait sa demande mais qu’en plus de cela il prendrait les minutes nécessaires pour qu’elle soit complètement satisfaite. Elle avait pensé qu’il lui répondrait rapidement, elle aurait ainsi au moins eut une explication, partielle certes, mais existante. C’était déjà plus que ce qu’elle n’avait eu ces neuf dernières années. Elle aurait donc été déjà reconnaissante qu’il accepte de répondre à sa question, mais non seulement il ne refusait pas mais il lui proposait plus que ça. Puis une deuxième raison la poussait à accepter malgré le fait qu’elle ne souhaitait pas importuner M.Fitzsimmons en dehors de ses heures de travail, elle n’était pas à l’aise avec l’idée que d’autres puissent entendre ce qu’elle avait à dire. Ainsi elle n’avait pas pu refuser sa proposition.

Elle l’observa ramasser ses affaires, elle lui proposa de l’aider à porter quelque chose s’il en avait besoin puis ils quittèrent tous les deux l’amphithéâtre. Ils traversèrent les couloirs imposants qui menaient au bureau de celui-ci. Les courts talons de la jeune fille raisonnaient sur le sol en pierre, surtout qu’incommodée par la situation, elle n’avait jusque-là pas osé dire un mot.  Tandis qu’ils passaient devant les grandes fenêtres qui laissaient pleinement rentrer la lumière, Anna se sentit obligée de briser le silence entre eux.

- Merci de m’accorder tout ce temps, vraiment. Merci aussi pour le cours, c’était intéressant bien que j’ai peur de n’avoir jamais besoin de certaines informations. Excusez-moi pour mon retard aussi, je vous promets que ça ne se reproduira plus. Je n’ai aucun sens de l’orientation, et ce château reste un mystère pour moi, malgré les deux mois qui viennent de passer.

Elle eut presque l’impression de parler pour ne rien dire, mais cela se produisait souvent quand elle n’était pas à l’aise. Pas que M.Fitzsimmons l’intimidait  particulièrement, mais son statut de professeur et de presque inconnu ne l’aidait pas vraiment à être naturelle. Toute son éducation avait été tournée vers le respect des enseignants, des personnes plus âgés en général, et se respect passait par une manière de s’adresser à eux, une façon de se tenir et tout un ensemble de codes dont elle ne pouvait se défaire. Elle avait dû tout d’abord s’habituer à ne plus se lever à leur entrée dans une salle. Elle avait bien entendu remarqué que l’enseignant n’avait pas l’air du genre à se soucier des règles habituelles, il avait à peine remarqué son arrivée, alors qu’elle avait craint de se voir refuser l’accès au cours. Malgré tout elle allait avoir du mal à le considérer autrement. En tout cas elle appréciait de voir quelqu’un qui n’avait pas l’air d’enseigner seulement par besoin mais par plaisir et qui ne rechignait pas à s’investir.

- Megan et Clemens avaient l’air très intéressés en tout cas. Il faut excuser Clemens d’ailleurs, je sais qu’il est parti un peu vite mais dans le fond c’est un garçon très bien. Très intelligent aussi !

Désormais ils avaient presque atteins leur but et elle continuait tel un petit moulin à paroles, le noyant sous des propos puérils et sans réels intérêts. Ils finirent néanmoins par arriver à la fin de leur voyage. Ils étaient désormais devant la porte, elle patienta le temps qu’il ouvre la porte et lui fit signe d’entrer. Anna ne s’introduisit pourtant pas tout de suite dans le bureau, non pas qu’elle hésitait mais elle allait rentrer dans son intimité. Anna aimait voir les intérieurs des gens, ils étaient très intéressants et instructifs sur leur personnalité, disant ce que les paroles taisaient. Elle finit par pénétrer dans la pièce l’œil qui brillait légèrement d’un soudain intérêt qui ne trouvait plus sa source dans les seules interrogations de la jeune fille dans la matière de son professeur.



Dernière édition par Anna Delflandre le Lun 6 Juil 2015 - 17:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La magie nous abolit-elle des règles ?   La magie nous abolit-elle des règles ? EmptyLun 6 Juil 2015 - 14:00

Ça ne le dérangeait pas le moins du monde qu’on vienne lui poser des questions après le cours. Avec un peu de chance, Miss Delflandre allait lui donner des idées pour un prochain cours libre, même s’il avait déjà plus ou moins prévu de poster un message sur le panneau d’affichage d’Haveirson. Ignorant combien de temps cet entretien imprévu allait durer, le Pr. Fitzsimmons avait pris sur lui d’inviter son étudiante dans son bureau. Là, ils auraient tout le temps de discuter, au calme et dans une certaine intimité. Vu les formes avantageuses de la jeune femme, il n’allait pas cracher sur un tête à tête avec elle. Il n’eut pas besoin d’aide pour transporter le peu d’affaires qu’il avait, et son bureau n’était pas loin. Enfin, assez pour que l’étudiante se sente obligée de combler un silence que le professeur trouvait pourtant plaisant.

— J’espère bien que vous n’en auriez pas besoin ! Mais c’est vrai qu’on s’est un peu éloignés du sujet…

Le temps qu’ils arrivent devant la porte, et Anna enchaîna sur un sujet qui plaisait de plus en plus à Quinlan : les interventions de Megan et surtout de Clemens, qui avaient animé son cours autant qu’ils avaient contribué à le rendre absolument bordélique.

— Il m’a bien fait l’effet de quelqu’un d’intelligent, effectivement. Insolent, pédant, mais intelligent. C’est déjà ça de pris.

Il ouvrit la porte, et l’invita à entrer. Le bureau du Pr. Fitzsimmons était simple, sobre et fonctionnel : il y avait quelques papiers dispersés, mais on voyait bien que ce n’était pas là qu’il passait le plus clair de son temps et ce n’était clairement pas dans cette petite pièce éclairée d’une simple fenêtre à vitraux qu’il menait ses recherches. Tirant la chaise pour Mlle Delflandre, il attendit qu’elle s’assoie pour passer derrière le bureau et poser ses fesses sur son siège à son tour.

— Alors… De quoi vouliez-vous me parler ?

Quinlan posa ses coudes sur le bureau, et croisa les doigts en la regardant. Son bureau était plutôt vide : pas de tableaux, une petite étagère et quelques notes de cours traînant par ci par là, rien de plus. Il avait une trousse de secours, au cas où, mais rien de beaucoup plus personnel.
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MessageSujet: Re: La magie nous abolit-elle des règles ?   La magie nous abolit-elle des règles ? EmptyLun 6 Juil 2015 - 18:16


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PV Anna



Rien ne laissait présager à Anna un intérieur aussi vide. Le cours que M.Fitzsimmons venait de leur donner s'était parfois laissé aller dans des directions imprévu et ça n'avait pas gêné le moins du monde le professeur. Elle s'était alors dit que ce dernier devait être sûr de lui mais pas inflexible, puisque sortir de ce qui était prévu ne l'avait pas perturbé outre-mesure. Elle s'était donc plutôt attendue à un bureau rangé, encore que le désordre ne l'aurait pas étonnée outre mesure non plus, mais pas à une pièce si peu habitée. Il y avait deux solutions : soit il ne l'utilisait pas, soit il était bien plus maniaque qu'il n'y paraissait. Il y avait en tout et pour tout un bureau trois chaises dont la sienne, quelques papiers et s'était les seuls choses qu'il y avait de visible. Elle s'assit à son invitation tout en répondant à ses remarques sur Clemens.

- Dans les échanges que j'ai eus avec lui il n'a pas été particulièrement comme ça... Je ne sais pas ce qu'il avait, peut-être n'était-ce pas sa journée.

Elle continuait de porter le regard autour d'elle, cherchant le moindre détail qu'elle aurait pu laisser échapper, mais il n'y avait rien de plus à voir. C'était tout de même intéressant. La pièce en elle-même était relativement sombre, le problème des vitraux c'était que la lumière passait moins bien, mais même sans cela, la fenêtre était trop petite pour éclairer suffisamment l’endroit. Elle laissa échapper un commentaire.

- C'est minimaliste. Vous travaillez vraiment ici?

Elle se rendit soudain compte de son impolitesse. Elle était une élève et lui l'invitait à répondre à ses questions, Anna débarquait et se permettait de faire des remarques et de poser des questions indiscrètes, tout cela était loin d’être acceptable et correct. Comme à son habitude quand elle sortait une chose qu'elle aurait préféré retenir; elle eut cet automatisme agaçant de se mordiller la lèvre droite inférieure.

- Excusez-moi. Je suis trop curieuse, cela ne me regarde pas vous avez raison.

Elle avait anticipé la remarque qui ne manquerait pas de tomber, elle en était certaine. Elle se reconcentra, ils n'étaient pas là pour ça et on venait de gentiment le lui rappeler. Elle fut tout d'un coup mal à l'aise ce qui l’a fit se tortiller légèrement. A la fin de la leçon elle avait réagi presque instinctivement, n'avait pas voulu laisser filer sa chance mais désormais qu'on l'autorisait à s'exprimer elle hésitait. Elle ne souhaitait pas qu'il l'interroge, il y avait des sujets qu'Anna ne se serait jamais aventurée à aborder, trop sensibles. Pourtant une fois lancée elle devrait forcément se risquer à cette possible conséquence. Elle finit tout de même par se jeter à l’eau.

- Je..., buta-t-elle sur le premier mot avant de se reprendre, j'aurais voulu savoir comment la médicomagie agissait sur les maladies communes moldues? Les pouvoirs médecins sorciers sont-ils efficaces?

Les seuls cours qu'elle avait eues jusque lors de plus ou moins proches du sujet, avaient toujours soigneusement éludé la question. Comme d'habitude on ne mélangeait pas le monde sorcier et le monde moldu. Cette attitude agaçait particulièrement la jeune femme, pouvait-on se croire si détaché les uns des autres en vivant pourtant si proche? Les deux peuples considéraient vivre dans deux mondes séparés, mais sur la même planète, quelle hérésie!

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MessageSujet: Re: La magie nous abolit-elle des règles ?   La magie nous abolit-elle des règles ? EmptyMar 7 Juil 2015 - 6:40

Essayer de parvenir à des conclusions sur la personnalité du professeur Fitzsimmons l’Aîné en se basant uniquement sur son bureau était impossible, et c’était bien là le but de la manœuvre. Le véritable Quinlan restait bien planqué dans le chaos de ses appartements, où il menait le plus gros de ses recherches personnelles. Son bureau n’était là que pour recevoir des étudiants dans le cadre de ses cours, ou pour préparer ces derniers. Ce bureau faisait également un excellent endroit pour corriger des copies sans avoir peur de les perdre ou de les voir déchirées et dévorées par le Docteur. Ce chat avait une dent contre la paperasse.

Ils s’assirent tous les deux d’un côté du bureau, mais n’embrayèrent pas directement sur ce qui les avait amenés jusqu’ici. Quinlan savait déjà que ce Clemens lui plaisait malgré ses défauts apparents, mais il était loin de se douter que le jeune homme allait devenir son principal sujet de discussion d’ici peu.

— On verra. Dans le fond, peu importe. Ce n’est pas comme si c’était un de mes spécialistes.

Une telle attitude aurait pu le rendre méfiant s’il s’était agi d’un futur médicomage, mais ce n’était pas le cas. Le professeur ne pouvait pas lui en vouloir, d’autant plus qu’il n’était même pas sûr de le revoir lors de ses prochains cours libres. Ce serait dommage d’ailleurs, vu le physique plus qu’avantageux du spécimen… Perdu dans ses pensées, il en fut tiré par son étudiante qui se permit une remarque, avant de faire rapidement marche arrière. Fitzsimmons arqua un sourcil, intrigué et un peu irrité.

— Je ne peux pas avoir raison, puisque je ne vous ai rien dit. Ne commencez pas à faire les questions et les réponses, Mademoiselle Delflandre.

Il n’aimait pas qu’on parle à sa place, qu’on lui retire le peu de contrôle qu’il pouvait avoir sur sa propre parole. On le lui avait déjà fait subir, et ça avait laissé des traces : pour preuve le ton froid qu’il avait soudainement pris avec cette étudiante qu’il pensait pourtant charmante. Le stress et le malaise n’étaient pas feints, mais il n’empêchait que ce genre d’attitude avait tendance à user très vite la patience de Quinlan.

— J’y travaille uniquement pour mes cours, ce qui explique que ce soit si… vierge. J’ai un bureau à l’infirmerie et je passe le plus clair de mon temps dans mes appartements.

Un sourire dénué de toute malice ou moquerie étira ses lèvres.

— Je n’ai rien contre les gens curieux, Mademoiselle Delflandre. Si une question me paraît déplacée, je vous le dirai. En attendant, détendez-vous et posez-moi toutes les questions qui agitent votre esprit.

Dans l’expectative, Quinlan attendit, posant ses yeux verts tachetés de brun dans ceux de la jeune Française. Elle se mit enfin à parler, exposant son problème au guérisseur en face d’elle. Sa question n’était pas stupide, mais Quinn n’était pas sûr qu’il y ait beaucoup de données sur de tels sujets. Du moins, dans la culture occidentale de la magie. Il prit le temps de réfléchir, son regard s’égarant sur le mur derrière elle, et il reprit une posture plus détendue, appuyé contre son dossier.

— J’ai fait de la médecine moldue, mais je n’ai pas appris à soigner les moldus avec la sorcellerie. À vrai dire, je ne sais même pas si c’est vraiment possible.

Il ne s’était jamais posé la question de savoir si un lien était possible entre moldus et sorciers, mais maintenant qu’il y pensait… pourquoi pas ? Ils étaient humains, après tout ! Mais il y avait quand même quelque chose qui faisait la différence, sinon ces deux mondes ne seraient pas si séparés.

— La question est de savoir si un moldu peut-être réceptif à la magie, et de quelle manière… Vous pensez à une situation en particulier ?


Tout dépendait vraiment de ce qu’il y avait à soigner, en fait. En creusant un peu, les maladies ne sont peut-être pas soignables, mais les traumatismes et les coupures, pourquoi pas ?

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MessageSujet: Re: La magie nous abolit-elle des règles ?   La magie nous abolit-elle des règles ? EmptyMar 7 Juil 2015 - 12:32


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PV Anna



Anna accepta simplement la remarque. Elle était juste, et bien qu'elle se serait attendue à ce qu'il s'agace plus de sa question que de son excuse, elle n'alla pas plus loin. Elle se retint de tout commentaire, elle s’était déjà permis plus qu’elle ne l’aurait dû. Elle secoua la tête en simple signe d’acquiescement.

Il ne passait donc que très peu de temps ici, mais assez pour corriger des copies, pourtant il n’avait pas jugé nécessaire d’y mettre quoique ce soit. Intéressant. La jeune fille était du genre à s’approprier les pièces qui lui étaient laissées, au moins pour combler le vide, toujours. Elle avait tendance à angoisser sinon.

Si, à la remarque qu’il lui avait faite, son regard avait été froid et intransigeant, il se radoucit ensuite et lui sourit pour la pousser à poser sa question. Lorsqu’il lui répondit, ce fut Anna qui s’agaça, mais plus de la situation que de lui.

-Alors ça n’a jamais été tenté ? S’exclama-t-elle. Mais c’est ridicule !

Non seulement on ne mélangeait pas les deux mondes dans ses cours, mais en pratique non plus apparemment. Elle fut choquée de voir à quel point le monde sorcier pouvait se fermer autant. Les maladies moldues étaient-elles si peu estimables qu’on ne voyait même pas l’intérêt de travailler sur le sujet ? La seule chose qui plut à la jeune femme dans tous les propos que venaient de lui tenir son professeur fut l’évocation de son expérience dans la chirurgie non sorcière. Au moins lui ne se jugeait pas au-dessus de tout ça. Elle s’attache à prendre sur elle avant de continuer.

-Cela veut-il dire qu’aucune recherche n’a été menée sur les maladies telles que le cancer ou le sida ? Pourtant nous y sommes soumis ? Pourquoi ? Pourquoi ne s’y est-on même pas intéressé ? Au moins pour les sorciers touchés ?

Tout cela la dépassait. On évoquait là l’une des choses à laquelle elle était le plus sensible. Les gens s’étonnaient de ne pas s’entendre, le monde actuel s’effrayait des deux côtés de la découverte qui avait été faite il y a quelques mois. Certes elle n’avait pas eu lieu dans les meilleures conditions, puisqu’elle était due aux agissements de celui-dont-on-ne-prononçait-pas-le-nom. Néanmoins il ne fallait pas s’étonner que les choses tournent si mal. Personne ne faisait l’effort de comprendre qui que ce soit, les sorciers les premiers. Elle avait devant les yeux un exemple parfait.

-C’est incroyable ! Comment a-t-on… Comment peut-on….

Malgré tout elle avait du mal à savoir si ça ne la soulageait pas un peu de penser que tout ça était dû à l’intolérance latente qui régnait entre les deux peuples. Restait tout de même cette colère sourde, un sentiment d’injustice monta en elle. Elle naviguait entre deux sentiments et tentait de trier les quelques informations qu’elle venait de recevoir et leurs impact.

Elle réalisa alors qu’une autre problématique avait été soulevée par M.Fitzsimmons.

-Vous pensez réellement que les humains pourraient ne pas être réceptifs à la médicomagie ? On peut les tuer par un sort non ? Pourquoi serait-ce différent pour les soigner ? Ils peuvent la voir, ils peuvent y être soumis aussi et surtout elle ne leur est pas si étrangère. J’en ai parlé avec Clemens justement, mais la magie est. Les moldus n’en sont pas privés, ils n’ont juste pas la chance de pouvoir la pratiquer comme nous. L’art est une forme de magie je crois.

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MessageSujet: Re: La magie nous abolit-elle des règles ?   La magie nous abolit-elle des règles ? EmptyMar 7 Juil 2015 - 17:41

Apparemment, cette jeune étudiante n’avait plus de questions d’ordre personnel, puisqu’elle enchaîna tout de suite sur les interrogations qui l’avaient amenées jusqu’à ce bureau. Ainsi, elle s’interrogeait sur ce que la magie pouvait faire pour les maladies moldues. Une question intéressante, mais sur laquelle Quinlan ne s’était jamais vraiment penché. Sa réaction fut donc celle de dire le peu qu’il en savait, tout en faisant l’hypothèse que ce n’était peut-être pas possible. Il ne s’attendait pas à déclencher alors l’apocalypse.

La réaction de l’étudiante fut bien plus véhémente que ce à quoi Quinlan aurait pu s’attendre. Il resta un peu con dans son fauteuil, écoutant l’entièreté de la tirade d’Anna avant de lever une main.

— Alors d’abord, on se calme. Le monde est loin d’être parfait et je pense que ce manque de recherches est moins une volonté de garder ces deux mondes cloisonnés qu’une simple habitude. On a nos problèmes et eux les leurs, point à la ligne.

Quinlan prit une grande inspiration. Il était effectivement parti du principe que les maladies moldues ne se soignaient peut-être pas via la magie, simplement parce que les moldus n’y étaient peut-être pas réceptifs. En réalité, il s’était peut-être mal exprimé.

— Le cancer pourrait peut-être être soigné magiquement à un stade précoce, pour éliminer les cellules cancéreuses. Pour le SIDA, je ne sais pas, j’ai des doutes. Le problème principal de cette maladie, c’est qu’elle ne tue pas. Elle se contente d’anéantir les défenses pour que la première infection qui passe puisse être mortelle. Or, mettre au point un sort qui restaure ces défenses, le tout sans causer de réactions auto-immunes, ça me paraît bien compliqué.

Mettre en parallèle science moldue et magie était une chose que Quinlan faisait naturellement et qu’il encourageait, mais il doutait fortement que la magie puisse régler en quelques coups de baguette les problèmes que la science moldue n’arrivait pas à résoudre. Tout simplement parce que ça paraisait un peu trop facile, et que les moldus ne voudraient sûrement pas servir de cobayes. Quant au monde sorcier… Il avait son lot d’arriérés qui pensaient que seuls les moldus pouvaient contracter des maladies moldues, ce qui n’était bien évidemment pas le cas. L’inverse devait être vrai aussi, mais sans données pour le prouver… Les moldus avaient sûrement dû mettre ça sur le compte d’une maladie qui n’existait pas vraiment, ou qu’ils n’avaient simplement pas soupçonnée être magique.

— Est-ce que la magie peut agir sur un mécanisme moldu ? Possible. Est-ce que la magie peut-être assez précise ? Possible. Il y a eu trop peu d’expérimentations. En vérité, le domaine de la médicomagie et de la médecine moldue ne se sont pas assez confrontés pour qu’on puisse avoir une quelconque certitude à ce niveau.

Le professeur fit une pause, et prit une grande inspiration. Il esquissa un sourire sans joie, repensant à son idée d’organiser une réunion d’informations sur la prévention des infections magiques sexuellement transmissibles.

— Dans le fond, sait-on vraiment si les cancers et le SIDA n’ont pas une composante magique ?

Tant que les sorciers ne se mêleront pas de cette question, ça serait impossible à définir. Quinn se doutait bien qu’il devait y avoir quelques têtes brûlées dans son genre qui s’étaient lancées dans de telles recherches, mais encore fallait-il mettre la main dessus sans éveiller les soupçons et leur paranoïa.

— Sachez tout de même que la magie ne résout pas tout, et que mettre au point un sort demande de longues années de recherches et de pratique. Ensuite, il faut encore trouver un guérisseur assez doué, puissant et concentré pour qu’il puisse soigner efficacement sans faire d’erreur. Je me suis rendu compte que souvent, c’étaient les petites choses simples du monde moldu qui étaient les plus efficaces.

Il finit sa tirade dans une nouvelle expiration. Il comprenait tout à fait les interrogations de cette étudiante, tout comme son indignation, mais il n’y pouvait rien, malheureusement. Ce n’était pas le combat qu’il avait choisi de mener, même s’il était tout aussi noble. Il savait que ce qu’il disait à Mademoiselle Delflandre était frustrant au possible, mais il n’en savait pas plus, vraiment.

— C’est désespérant et ça nous renvoie à notre propre impuissance, mais il y a des cas où on ne peut juste rien faire. Du moins, pas dans l’immédiat. Que vous souhaitiez encourager ce genre de recherches à défaut d’y prendre part est louable cependant.
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MessageSujet: Re: La magie nous abolit-elle des règles ?   La magie nous abolit-elle des règles ? EmptyMer 8 Juil 2015 - 0:49


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PV Anna



Aux premières paroles du professeur Anna changea de posture et se renfrognât dans le fauteuil, un petit sourire ironique lui venant instinctivement aux lèvres. Alors lui aussi allait se montrer défaitiste et se satisfaire de cet état de fait. On était sorcier, on était moldu, point à la ligne? C’était dommage pour les autres, Anna n’avait ni envie d’être sorcière, ni moldu. Elle voulait être ce qu’elle était, un mélange. En tout cas elle le laissa aller jusqu’au bout et même un peu plus.
Elle réfléchissait à ce qu’il venait de lui dire. Il l’énervait terriblement en la prenant pour une bleue mais il soulevait des points qui intéressait la jeune fille. En dehors du fait qu’il sous-entendait qu’elle imaginait trouver une solution à tout par ses pouvoirs, il admettait tout de même que des études poussées pourraient peut-être mener à des avancées. Donc, dans l’absolu, la magie pouvait être un facteur de réussite dans la lutte des maladies, mais on préférait ne s’en était jamais vraiment préoccupé, sauf quelques scientifiques perdus dans un travail trop grand pour eux tout seuls.

Elle finit par lâcher tout haut, après de longue minutes de réflexion, une phrase qu’il allait s’en doute lui faire regretter en la renvoyant dans ses pénates mais tant pis. Elle l’agaçait, lui aussi.

- Donc le fait de savoir qu’on pourrait peut-être mais que personne ne s’en préoccupe par simple habitude vous convient ? Vous me dites que c’est louable de m’y intéresser et me faites doucement comprendre que je devrais faire quelque chose, mes questions sont un premier pas, non ? Je ne serais jamais médicomage, vous ne souhaiteriez ça à aucun patient, même Vous-Savez-Qui. Que devrais-je donc faire à part me renseigner et pousser des gens plus doués que moi en la matière à s’y intéresser ?

Elle avait utilisé le ton le plus neutre possible, évitant toute animosité. Toute exaspérée qu’elle était par une vision d’elle que la phénix jugeait rapide et superficielle, elle n’était pas du genre à laisser ses éclats intérieurs transparaître trop longtemps. Elle ne tirerait rien de plus, mais elle espéra que ce jeu n’allait pas durer trop longtemps, ou alors elle écourterait l’entrevu. Au fond elle avait plus ou moins la réponse qu’elle cherchait, il n’y avait rien, cela lui enlevait le doute qu’elle avait de bien nombreuses années.

Malgré tout elle voulait encore comprendre pourquoi. Elle n’arrivait pas à saisir la raison d’un tel désamour.

- Ce que je n’arrive pas à comprendre c’est pourquoi ? Pourquoi on ne fait pas plus de recherches ? Des sorciers meurent tous les jours de ces maladies et les médecins sorciers ne se saisissent pas du sujet. J’ai compris depuis bien longtemps qu’il était illusoire d’attendre que nous aidions les moldus et vice versa. Mais là, sans même parler de les aider, ce serait dans notre intérêt, à nous les sorciers, pas aux moldus ou à d’autres peuples, mais à nous.

La française insistait sur ce dernier point, car il était la clé de son incompréhension. Elle avouait que ne s’attachait plus vraiment à la médecine, et qu’on s’éloignait de la matière que le Professeur Fitzsimmons enseignait, mais elle tenta tout de même. Si elle arrivait à avoir ne serait-ce qu’une réponse partielle, elle tiendrait déjà quelque chose.

Elle en vint tout de même à se demander pourquoi appréhender la raison d’une telle chose était à ce point si important. Qu’avait-elle besoin de savoir réellement ? Néanmoins elle continua son cheminement.

- J’entends quand vous me dites qu’on ne pourrait pas forcément faire mieux que les moldus, mais eux ils continuent à chercher… et à trouver. Nous on ne cherche même pas si je suis ce que vous dîtes, s’il était possible de dénicher un seul sort ou une seule potion qui puisse aider un peu, ne serait-ce pas déjà formidable ? La médecine moldue est déjà très avancée, imaginez ce que nous pourrions faire en couplant les deux.

Elle s’arrêta, le regarda dans les yeux, se plia pour se rapprocher du bureau et posa une de ses mains dessus. Son mouvement avait été un mouvement naturel, une manière de chercher une proximité avec l’homme qu’elle avait en face d’elle, mais par ce rapprochement physique c’était un rapprochement intellectuel qu’elle cherchait. Elle souhaitait qu’il comprenne que pour elle l’important n’était la découverte, mais la démarche.

- Faites-vous de la recherche Professeur ? Si oui, n’utilisez-vous pas vos connaissances moldues même pour des maladies apparemment éloignées ? Rien ne résout jamais tout, mais je trouve dommage de se priver d’une chose parce qu’elle n’est presque jamais, par habitude, associé à une autre.

Puis elle s’éloigna de nouveau et rejoignit le fond de son siège. Ses yeux brillaient à la fois d’une réelle colère et de défi face à cette injustice. M.Fitzsimmons la jugerait certainement utopique, il aurait sûrement raison mais si elle ne l’était pas à cette âge, elle ne le serait jamais plus.

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MessageSujet: Re: La magie nous abolit-elle des règles ?   La magie nous abolit-elle des règles ? EmptyMer 8 Juil 2015 - 7:08

Il avait bien conscience que ce qu’il disait ne faisait pas plaisir à Mademoiselle Delflandre. Ça n’aurait fait plaisir qu’à une raclure d’entendre que la recherche en terme de médecine était plutôt cloisonnée, et ce par simple habitude. Les deux mondes qui se rencontraient aujourd’hui s’étaient toujours soigneusement évités, volontairement ou pas, et la conjecture politique n’était pas non plus propice aux rapprochements pacifiques. Quinlan comprenait la colère et la frustration d’Anna, bien qu’il n’ait pas du tout réalisé que sa façon brute de présenter les choses y soit pour quelque chose.

Quand elle reprit la parole, un sourire bienveillant et sincère étira ses lèvres. Si elle ne l’aimait pas beaucoup, l’inverse n’était pas vrai. Il s’en voulait quelque part de devoir calmer les ardeurs d’une idéaliste, mais si elle voulait que les choses changent, elle allait devoir faire plus que simplement crier sa rage. Qu’elle sous-entende que cet état de fait lui convienne le fit doucement rire intérieurement. Si elle savait.

— Maintenant que vous pointez du doigt le problème, effectivement non, ça ne me convient pas. Il y a beaucoup de choses qui ne me conviennent pas, en réalité, mais j’ai déjà choisi mes combats. Mes recherches personnelles ne portent pas sur une hybridation molduo-sorcière des soins, et je ne me considère pas assez compétent en médecine moldue pour me lancer dans une telle entreprise.

Quinlan avait également bien peu de contacts dans le monde de la recherche pour être une passerelle efficace. Par contre, pour ce qui est de lutter pour la paix entre sorciers et moldus, chose qui pourrait effectivement passer par des recherches communes… La donne était bien différente.

— Mais peut-être quelques unes de mes connaissances pourraient se lancer, pour peu qu’on leur montre que c’est possible.

Le ton du professeur avait radicalement changé, et maintenant cette jeune étudiante un peu emportée avait toute son attention. La raison était somme toute assez simple : elle avait arrêté d’élever la voix. Quinn n’aime pas les gens qui crient.

La conversation prit alors un tour un peu différent. Mademoiselle Delflandre se posa la question que Quinlan avait depuis bien longtemps cessé d’écouter : pourquoi ? Son sourire s’effaça, et il soupira en levant les mains et les yeux au ciel.

— Pourquoi…? Parce que je pense qu’il y a toujours quelqu’un pour dire que si vous avez attrapé une maladie moldue, c’est forcément parce que vous étiez en contact avec l’un d’entre eux, ou parce que votre famille n’a pas un sang totalement pur. Ce genre d’âneries est d’autant plus courant de nos jours… L’époque à laquelle nous vivons n’est pas spécialement favorable à la recherche quand elle touche certains sujets sensibles. Quelqu’un qui n’aime pas votre façon de penser et qui est plus haut placé que vous aura tôt fait d’aligner les contre-études pour vous discréditer, et si ça ne vous suffit pas, il pourra toujours vous menacer. C’est stupide, mais c’est ce qui est.

Il soupira. Lui aussi était en colère, et bien sûr pas contre Anna. Le monde dans lequel ils évoluaient était imparfait au possible, et il allait leur falloir du courage et du talent pour faire avancer les choses sans devoir s’immoler en place publique pour ça.

— Peut-être que les recherches avancent, en secret. Ça ne m’étonnerait pas. Mais vue la situation actuelle, il est peu probable que, si recherche il y a, elle ait pignon sur rue. Je ne peux vous dire que ce que je sais, et malheureusement je n’évolue pas dans cette branche de la médicomagie.

Il n’allait cependant pas lui dire dans quelle branche il était, si ce n’est peut-être sous la forme de ‘je suis urgentiste’. Quand elle lui demanda s’il faisait effectivement des recherches, il eut un autre soupir. La réponse était oui, mais elles piétinaient. C’était trop vague, trop large, et ça partait dans tous les sens. Il lui manquait quelque chose pour que ses recherches aient un sens, une base.

— Mes recherches sont par définition sorcières, et je ne me base sur mes connaissances moldues que pour venir compléter ce que je sais déjà. Une de mes théories est que les maladies moldues peuvent avoir une version sorcière — ou vice versa, puisqu’on ne sait pas qui ou quoi est arrivé en premier — et même si c’est difficile voire impossible à prouver de façon absolue, je pense que c’est systématique. Ne prenez pas ce que je vais dire comme la parole de Merlin, parce que mes recherches sont beaucoup plus complexes et trop peu avancées pour que je me permette une telle conclusion, mais… Et si un sorcier contractant un cancer le rendait par ce biais, magique ? C’est-à-dire d’une nature à la fois similaire et différente d’un cancer moldu ? Ça ne justifierait bien sûr pas un tel cloisonnement, mais ça pourrait l’expliquer : vous êtes partie du principe que les sorciers pouvaient contracter des maladies moldues, ce qui est au moins partiellement vrai, et je vous ai dit que les guérisseurs s’intéressaient peu aux maladies moldues, ce qui est aussi au moins partiellement vrai. Mais si chaque maladie moldue avait un pendant sorcier assez différent, alors un rapprochement ne serait pas spécialement nécessaire.

Quinlan espérait qu’Anna comprendrait et arrivait à le suivre, parce que même lui en doutait. Il n’était pas du tout sûr de ce qu’il avançait, puisque ce n’était que des conjectures, des hypothèses plus ou moins invérifiables. Enfin, cette entrevue aura au moins eu le mérite de lui faire changer son point de vue sur d’autres choses qu’il avait jusque là tenu pour acquises. C'était déjà pas mal.
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MessageSujet: Re: La magie nous abolit-elle des règles ?   La magie nous abolit-elle des règles ? EmptyMar 14 Juil 2015 - 23:59


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Enfin il descendait un peu de sa superbe et arrêtait soudainement de la prendre pour une gamine capricieuse. Ce n’était pas trop tôt. Anna ne s’était pas attendue à être traitée ainsi à la suite de son cours. Elle l’avait trouvé passionné, et relativement passionnant pour un sujet qui ne lui parlait pas plus que ça à la base. Elle reconnaissait néanmoins que ses questions intrusives n’avait pas dû aider, ce n’était pas une entrée en matière dont on pouvait rêver, il fallait l'avouer.

Enfin maintenant tout ça derrière eux, ils allaient pouvoir parler. Il se détendait, lui montrant un visage beaucoup avenant que jusque lors, ce qui eut le même effet sur la jeune fille. S’il la prenait au sérieux, c’était déjà en partie gagné. Elle l’écouta, notant dans son esprit les points qui l’intéressaient, réfléchissant aux autres.

- Je n’en demande pas tant. Mais sur la multitude de médecins existants je trouve ça affolant que personne ne se soit plus que ça emparé du sujet. Je suis en colère de voir les gens mourir et de me sentir si impuissante. Sentir que pour les sorciers leur mort est passée sous silence, comme si elle ne comptait pas. Si ceux qui le peuvent ne se saisissent pas du sujet, qui le fera ?

Anna n’en pouvait plus de cette ignorance. Elle avait trop vu la douleur d’une perte, elle voulait être certaine que tout soit tenté pour l'éviter. Et si…. Voilà la question qui hantait la jeune femme. Bien sûr cette interrogation était un chemin infini, lorsque on avait résolu une première hypothèse, une autre venait toujours indéniablement et l'on recommençait sans cesse à chercher.

Elle passa sur l’évocation de possibles connaissances qui pourraient peut-être un jour, si on leur en donnait l’occasion, s’intéresser au sujet. Elle ne refusa pas l’idée de se lancer dans une telle entreprise, mais convaincre des médicomages ne pourrait se faire que lorsqu'elle aurait mis au clair beaucoup d'autres choses avant.

Elle s’intéressa plus à sa visible lassitude à lutter contre les idées reçues et les éternelles barrières que certains hommes incultes et butés se mettaient un point d’honneur à élever. Elle eut envie de lui donner un peu de sa force à elle : un souffle de jeunesse qui semblait commencer à lui manquer. Cela malgré le fait qu’il ne paraissait pas si âgé, une trentaine d'année tout au plus. Cet hargne était pourtant nécessaire pour entreprendre des combats aux premiers abords trop grands pour être engagés.

- C’est notre rôle de remettre ces idées là où elles doivent être, de ne pas les laisser prendre le dessus. Sinon on perd. Je ne suis pas bonne médicomage, mais je pense avoir d’autres qualités. Si les médecins ont besoin de gens qui se chargent de repousser les freins que des hommes intolérants et réactionnaires mettent en place, je peux en être. Je ne peux pas me battre avec mes points, mes armes ne sont pas celles-là, mais je suis tenace et je ne veux pas me taire pour faire plaisir aux personnes qui voudraient nous maintenir dans le silence. Plus exactement, je ne peux pas me taire.

Anna se trouva grandiloquente, malgré tout elle venait de penser chaque mot qu’elle venait de prononcer. En choisissant le journalisme, elle avait choisi de vouloir porter sa voix. Elle n’était pas encore sûre que ce fût le chemin final qu’elle devait prendre, mais elle n’avait pas su quoi prendre d’autre quand elle s’était inscrite à Haveirson. La politique n’était pas pour elle, il y avait trop de concessions à faire et elle manquait de charisme. Pour le reste elle n’avait pas vu comment les autres sections auraient pu répondre à ce besoin de lutter pour faire entendre ses idées. Là elle pourrait choisir d’aborder les sujets qui la passionneraient.

- Dans tous les cas cette idée est ridicule, un rhume est un rhume. Considérer que vous êtes malade parce que vous avez, de près ou de loin, fricoté avec des moldus... Si vous l’attrapez le virus reste le même que vous soyez moldu ou sorcier. Y-a-t-il même une différence entre le rhume qu’un animal peut attraper et celui qu’on attrape nous ? Pourquoi considérer que celui-ci serait donc simplement soit une maladie sorcière, soit moldue ?

Anna avait suivi, au moins partiellement, le raisonnement de M.Fitzsimmons et bizarrement elle pensait le comprendre. Enfin elle en saisissait la partie presque philosophique. Elle se mit à réfléchir à toute vitesse. Une maladie pouvait-elle changer en fonction des malades ? C’était intéressant et pas si insensé. Il restait la question des « hybrides », les sorciers issus de famille moldue ou le contraire.

- Un penchant sorcier d’une maladie ? Vous croyez qu’un organisme pourrait développer un virus différemment en fonction de si nous sommes sorcier ou pas ? Un cracmol serait à ranger dans quelle catégorie ? Qu’est-ce qui nous différencie d’ailleurs ? Entre quelqu’un qui peut et quelqu’un qui ne peut pas utiliser la magie ?

Elle avait bien conscience de le noyer sous des questions dont il n’avait pas la réponse, mais elles étaient nécessaires.

- Dans ce cas, si vos recherches sont « sorcières » comme vous dites, bien que j’ai du mal à voir la frontière entre sorcellerie et le reste, pourquoi ne pas appuyer vos recherches sur les découvertes moldues en plus de celles sorcières ? Elles pourraient vous aider à comprendre les mécanismes sorciers peut être, surtout si on part du principe qu’elles sont une version d’une première maladie. Vous n’aurez pas toutes les réponses, mais peut-être pourriez-vous en trouver un début, ou bien le chaînon manquant.

Anna était persuadée que les frontières des deux mondes étaient poreuses, ce qui impactaient les uns avaient des effets sur les autres. C’était logique, certain et facilement visible. Elle lui avait déjà donné la preuve la plus évidente : si un moldu pouvait être affecté par un sort, c’est donc qu’il ne lui était pas totalement étranger. Au fond tout ça naviguait sur cette même idée, les liens entre les différents êtres humains, du même peuple ou non, étaient à la fois simples et complexes. Anna eut l’intime conviction que rien ne se dissociait vraiment.

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MessageSujet: Re: La magie nous abolit-elle des règles ?   La magie nous abolit-elle des règles ? EmptySam 18 Juil 2015 - 11:29

Le guérisseur était peut-être plus résigné ou plus blasé que son étudiante, mais lui n’était pas étonné que personne chez les médecins sorciers ne se soit réellement emparé du sujet des maladies moldues. Et surtout pas à une époque telle qu’ils étaient en train de la vivre, où le clivage sorciers/moldus était on ne peut plus prononcé.

— Il y a énormément de choses sur lesquelles on ne se penche pas assez, malheureusement. Et quand bien même certains le font, l’inertie du monde a tôt fait de les décourager.

Quinlan eut un petit regard désabusé : oui, il parlait bien de lui-même, ou plutôt de la vision qu’il avait de lui dans le futur. Il savait qu’un jour sa motivation lui ferait défaut, et il redoutait ce moment. Quelque part, il espérait qu’il n’arrive jamais, sans vraiment réussir à s’en auto-persuader.

Le problème semblait tout personnel pour Mademoiselle Delflandre, ce qui amena Quinlan à se faire plus doux dans ses propos et dans son intonation. Lui-même se sentait désespérément impuissant face à la jeune femme, et il détestait profondément ce sentiment.

— Si vous le souhaitez, je peux me renseigner sur ce qui a été fait ou est en train d’être fait, mais ça prendra du temps.

Il ne pouvait pas lui offrir davantage. Il avait déjà les mains pleines avec ses propres recherches épineuses et infructueuses, mais il avait quelques contacts qui pouvaient s’avérer utiles pour Anna. Du moins, si elle était vraiment sérieuse dans son engagement. Ce qu’elle lui dit ensuite finit de le convaincre : effectivement, elle n’était pas médicomage et ne le serait jamais, mais ça ne voulait pas dire qu’elle ne serait pas utile.

— Parfois, ne pas se taire suffit.

Il esquissa un sourire, rassuré dans ses propres convictions et sa propre manière d’agir par le discours passionné et révolté de la jeune femme. Il devait cependant la mettre en garde, bien qu’elle sache déjà ce qu’il allait lui dire :

— Mais ne pas se taire peut aussi vous faire tuer. Soyez prudente.

La conversation s’orienta alors, guidée par Quinlan, sur le fait que la société humaine était profondément absurde. Les gens réglaient leur vie sur des critères parfois totalement stupides, et il n’y avait souvent pas grand-chose à faire si ce n’est se lamenter sur leur bêtise. Alors évidemment, Anna mentionna le fait que c’était tout à fait ridicule d’accuser les moldus quand un sorcier attrapait une maladie moldue. Un léger sourire d’approbation naquit sur le visage du guérisseur : elle avait compris où il voulait en venir.

Cependant, une idée germa dans son esprit alors qu’il parlait : et si chaque maladie avait deux versions, moldue et sorcière ? Il pensait au lien entre trichophilie ou hirsutisme et lycanthropie, mais il devait certainement en avoir d’autres. Perdu dans ses pensées, il en sortit violemment en entendant Mademoiselle Delflandre formuler tout haut les questions qu’il se posait tout bas depuis des années : quelle est la différence ? Où est la limite ? Un autre sourire vint étirer ses lèvres.

— C’est là une toute autre question : pourquoi certains humains peuvent utiliser la magie, et d’autres non ? J’ai bien peur que personne n’ait la réponse, cela dit.

Il soupira, repensant à ses propres recherches. À chaque fois qu’il essayait de définir l’humanité, il se cassait les dents sur une exception, sur quelque chose qui ne collait pas. Ça finissait par le rendre chèvre. Il ne savait pas par où commencer, sur quelle base partir… mais ce qu’il entendit le fit une fois de plus sortir de ses réflexions.

— Si par ‘vous’, vous entendez juste ‘moi’, sachez que je m’appuie déjà sur certaines données moldues. Mes recherches ont beau être sorcières par nature, je n’exclue pas de comprendre certaines choses en prenant du recul.

Il ne dit rien à propos des autres médicomages, parce qu’Anna devait bien se douter que la mode locale n’était pas à la médecine moldue. Surtout pas quand les Mangemorts avaient fait leur réapparition.
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MessageSujet: Re: La magie nous abolit-elle des règles ?   La magie nous abolit-elle des règles ? EmptyJeu 23 Juil 2015 - 0:20


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PV Anna



La réponse du Professeur choqua partiellement Anna. Certes il y avait beaucoup de sujets dont on ne se préoccupait pas, trop même, mais ils ne parlaient pas de maladies orphelines. Elle avait tenue à rester sur des maladies courantes, celles qui créaient chaque jour, chaque heure de nouvelles pertes. Ces pertes n'étaient de plus pas éloignées des sorciers, et non seulement ça mais elles ne l'étaient pas non plus des pays développés. Pourtant il avait balayé tout ça par un "c'est ainsi". Une réponse qui la renvoya face à son incapacité, lui donnant l'occasion une fois encore de se maudire.

La jeune femme aurait pu travailler plus dur et s'en saisir elle s'il n'y avait pas eu cette aversion pour le sang et les aiguilles. Elle aurait pu vomir à la vue d'une plaie ouverte, surtout si le liquide vermeil qui s'écoulait n'était pas le sien. Non, le principal fait pour lequel Anna n'aurait jamais fait un bon médecin était là. Elle était incapable de garder un réel sans froid devant la souffrance des autres, de manière inexplicable les blessures ouvertes créaient en elle une attirance aussi profonde que le dégoût qu'elles lui inspiraient.

- Si vous pouvez m'apporter ces réponses sans que cela ne vous demande trop de travail je suis toujours preneuse, mais sinon ne vous embêtez pas. Je finirais par avoir mes réponses à un moment ou un autre. J'ai attendue celles-ci de longues années, je peux bien attendre encore un peu.

Il n'y avait plus d'urgence depuis longtemps, désormais la française voulait juste comprendre pourquoi et, si elle le pouvait, tenter de modifier un peu les choses. Un sourire triste apparu sur son visage, un sourire qu'on ne voyait que très rarement chez Anna. Elle savait qu'il tentait ainsi de lui offrir un maigre réconfort aux maux qu'il lui révélait. Néanmoins elle reprit rapidement le dessus, forçant la bonne humeur à revenir, chassant la morosité comme elle s'appliquait à le faire à chaque fois.

- Je sais, mais tout ça comme les maladies restent des probabilités qu'on augmente ou diminue en fonction des risques pris. Je les prends en conséquence.

Anna portait déjà sa double-origine et le métier de son père, la jeune fille trouvait préférable de mourir pour des raisons qu'elle aurait choisi, plutôt que pour celles auxquelles elle ne pouvait rien. Elle dérangeait déjà certains par sa seule existence, autant en profiter pour que celle-ci soit utile.

- Vous pensez qu'une partie des êtres humains n'utilisent pas la magie? Je pense qu'on l'utilise tous. A notre façon.

Elle s'arrêtât un instant, réfléchissant à toutes ses inventions créées au fil des siècles. Elle pensa à la machine à écrire, à la découverte de l'électricité, aux systèmes de bains romains... Indéniablement leurs inventions avaient quelque chose de magique. Elle eut un sourire vague à la pensée que bien des moldus s'en sortiraient mieux qu'elle en botanique magique et ce même "sans pouvoir".

- Mais c'est sûr que ça n'explique pas pourquoi on peut pratiquer de manière plus visible. Peut-être y-a-t-il un début de réponse chez Darwin. Pourquoi certains perroquet parle et pas d'autres? Mais au fond je m'en moque un peu, ça change rien, j'aime bien tous les perroquets quand même, finit-elle sur un ton presque de confidence avant de rire.

Anna reprit malgré tout rapidement son sérieux, encouragé par le regard quelque peu interloqué du Professeur Fitzsimmons. Néanmoins elle ne put s'empêcher de sourire à nouveau. Il aurait s'agit de n'importe qui d'autre elle se serait gentiment moqué de lui, mais dans la relation qu'ils avaient elle ne pouvait pas se permettre.

- Je pense qu'effectivement ce conseil s'adressait à vous, j'ai cru comprendre plus tôt que vous n'utilisiez pas vos connaissances en la matière comme vos recherches étaient "sorcière", lui répondit-elle en appuyant sur le dernier mot. J’ai mal compris. Enfin je ne me permettrais pas d'aller plus en avant. Vous en savez plus que moi, et vous êtes là pour m'apprendre justement. Je serais... présomptueuse?... Ah dommage que Rowan ne soit pas là, il connaitrait la traduction. Vous ne parlez pas français? J'ai encore du mal avec certaines choses et certains mots.

Tandis qu'elle cherchait le mot qui lui manquait, où une autre façon d'exprimer son idée, elle saisit machinalement une mèche de cheveux dont elle se servi pour entourer son doigt avant de relâcher le tout dans un soupir d'agacement.

- Bref! Je ne serais pas très utile sur ces questions. Oh! Autre chose! Tout à l'heure vous évoquiez votre expérience en tant que médicomage, pourquoi vous avez choisi d'arrêter? Je veux dire vous faîte des recherches et vous donnez des cours, mais vous n'êtes plus médecin ou chirurgien, ou n'importe quel terme que vous voulez, pourquoi?

Décidément la jeune femme ne pouvait pas s'empêcher de se mêler à ce qui ne la regardait pas plus que ça au fond.

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MessageSujet: Re: La magie nous abolit-elle des règles ?   La magie nous abolit-elle des règles ? EmptyVen 31 Juil 2015 - 18:41

La tension initialement présente entre le professeur et ce qui ne serait sans doute pas une de ses étudiantes régulières s’était légèrement apaisée. La façon un peu cavalière qu’avait Mademoiselle Delflandre de parler, que ce soit dans son intonation ou ses choix de mots, avait eu pour premier effet d’irriter Quinlan. Pas qu’il n’aimait pas qu’on le prenne à rebrousse-poil, mais disons qu’il fallait déjà avoir une certaine proximité avec lui pour se permettre de prendre un tel risque. Mais une fois passé l’agacement du début, ils purent avoir une conversation somme toute très constructive. Elle tira à sa fin, du moins pour Quinlan, lorsqu’il proposa à la jeune femme de la tenir au courant à propos des recherches médicales ‘mixtes’, c’est-à-dire moldues et sorcières. Il ne pouvait pas faire grand-chose d’autre, et se contenta de hocher la tête quand Anna lui signala que ce serait déjà pas mal.

Il la mit également en garde, sûrement inutilement : elle devait déjà connaître les risques qu’il y avait à s’attacher à une cause qui allait à l’encontre des tendances idéologiques actuelles. En ce moment, elles étaient plutôt à l’hostilité entre les deux sortes d’humains avec le retour des Mangemorts. Ça n’allait pas faciliter les recherches du Pr. Fitzsimmons, mais il n’avait d’autre choix que de faire avec. Lui aussi touchait à un sujet sensible, bien que foncièrement de nature sorcière. Et voilà que Mademoiselle Delflandre vient remettre en cause l’existence même de ce clivage. Le premier réflexe de Quinlan fut de se dire ‘mais non, elle a tort, c’est évident !’ avant d’y réfléchir réellement. Après tout, personne n’a prouvé qu’il y avait une différence fondamentale entre sorciers et moldus, même si ça avait déjà dû être entrepris par le passé. C’était une question intéressante, qui méritait d’être creusée.

— Je ne sais pas si les moldus sont réellement capables de manier la magie, ou du moins, de façon consciente. Après, je doute aussi qu’on trouve un gène de la magie. Je crois que ça retirerait à la magie toute sa… magie ?

Il esquissa un petit sourire. Victoire, parce que vu la tournure qu’avait pris la discussion au début, ce n’était vraiment pas gagné d’avance.

— Mais ce n’est là que mon avis et il est très peu scientifique. Cela dit, je peux vous assurer qu’aucun perroquet ne ‘parle’ au sens strict du terme… Enfin bref.

Et puis le visage de Quinlan se ferma de nouveau quand la jeune femme lui suggéra de prendre en compte les moldus dans ses recherches. La première réaction de Quinn fut un violent ‘je fais ce que je veux’ qui s’alluma en fluo dans sa tête, et qui fut heureusement modéré dans ses propos. Il n’avait pas attendu Anna pour prendre un peu de recul et comparer certains phénomènes magiques et non-magiques, histoire de voir si ça pouvait faire avancer ses recherches. Et apparemment, la façon dont Quinlan lui avait répondu avait suffit à faire comprendre à Mademoiselle Delflandre qu’il n’avait pas du tout approuvé ses propos. Pas tant sur le fond que sur la forme, en réalité.

Elle s’en excusa, ce à quoi Quinlan hocha la tête en forme d’acceptation, heureux qu’elle ne s’attarde pas sur des recherches dont il ne voulait pas parler, et surtout pas avec elle. Quinlan ? Avoir des problèmes de confiance…? Pas le moins du monde !

— Et malheureusement pour nous deux, je ne parle pas français.

Si la conversation s’était arrêtée là, ç’aurait été parfait. Mais non, cette jeune femme était décidément trop curieuse pour son propre bien. Heureusement qu’elle n’était pas un chat.

— Vous avez décidément le don de vous mêler de ce qui ne vous regarde pas, Mademoiselle Delflandre.

Il avait choisi de ne pas répondre. Ce n’était pas forcément le bon choix, puisqu’on pouvait aisément partir du principe qu’il avait quelque chose à cacher — alors qu’en fait pas vraiment — mais il avait la flemme de trouver un bon mensonge à lui donner. Et il n’avait pas envie de lui parler de burnout, d’autant plus que le sien n’avait pas été aussi violent qu’on aurait pu l’imaginer. Il avait préféré être honnête avec la jeune femme, si tant est qu’honnête soit un mot approprié compte tenu de la situation, et lui signifier qu’elle venait une fois de plus de franchir la frontière de la politesse.
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MessageSujet: Re: La magie nous abolit-elle des règles ?   La magie nous abolit-elle des règles ? EmptyLun 3 Aoû 2015 - 20:04


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PV Anna



Anna sourit à la remarque du professeur sur la magie.

- Sans vouloir vous vexer, les scientifiques ont tendance à faire perdre leur magie à beaucoup de chose. Je crois avoir lu quelque part que, selon certains chercheurs, l'amour ne durait que trois ans. Question d'hormones me semble-t-il. Mais oui vous avez raison d’un certain point de vue elle peut sembler moins jolie… Mais il doit bien exister une explication malgré tout.

De nouveau un sourire s'afficha sur son visage quand M.Fitzsimmons la reprit gentiment sur les perroquets.

- Vous voyez, vous-même retirez toute la magie! C'est beaucoup plus amusant de croire qu'un perroquet parle, plutôt qu'il n'émet que des sons qui n'ont en fait pas de signification, ou pas celle que nous lui donnons.

Anna avait plaisanté de bon cœur, l’occasion avait été trop belle pour qu’elle y résiste. Tandis qu’il s’excusait de ne pas savoir parler le français elle secoua la tête dans un mouvement instinctif signifiant que cela n'avait pas d'importance qu'il ne connaisse pas sa langue. Elle avait désormais l'habitude, la seule une pointe d'agacement qu’elle eut, fût face à ne pas incapacité à exprimer plus clairement ces idées pour une simple question de vocabulaire manquant. Enhardie par cette ambiance plus propice elle formula une question qui, si elle avait eu plus de présence d’esprit, aurait sans doute mérité d’être lancée à un autre moment ou dans un autre type de relation que celle que ces deux personnes avaient. La jeune femme l’avait posée naturellement sans réellement penser à mal, par simple curiosité, habituée à poser toutes les interrogations qui lui passaient par la tête dès qu'elle se sentait un minimum en confiance. Cette fois-ci cependant elle en eut peut-être un peu trop. Son enthousiasme et sa jovialité furent légèrement refroidies par la réponse qu'elle reçut. Néanmoins la jeune française n'était pas du genre à se vexer, pas pour ce qu'elle estimait être une simple réplique. Elle pensa simplement qu'il avait été gêné par la question et qu'il lui avait répondu plus froidement qu'il ne le voulait, ne se rendant peut être même pas compte de l'effet que pouvait avoir une telle phrase sur quelqu'un d'autre qu'elle, comme elle n'avait pas su que la sienne allait le déranger.

- Je crois que c'est un de mes défauts effectivement. Encore que celui-ci me sera peut-être utile si je deviens effectivement journaliste. Il faut bien que quelqu'un se charge de poser les questions qui dérangent certaines fois. Enfin rassurez-vous, je ne vous en poserais pas plus sur le sujet. C’était une simple curiosité, je n’ai pas le besoin de savoir ça, et pas l’envie de vous gêner.

Anna regarda encore une fois autour d’elle, laissa ses pensées se perdre dans les vitraux. La jeune femme se fit la réflexion qu’il était tout de même dommage de créer des pièces aussi sombres. Ses yeux revinrent sur le professeur, elle aurait peut-être dû s’éclipser maintenant mais elle n’arriva pas à déterminer s’ils avaient complètement fini cette conversation pour aujourd’hui. Elle repensa à ce qu’ils s’étaient dit, elle réalisa que, malgré le fait que rien n’avait jamais avancé en matière de médecine magique pour des maladies qu’on pouvait certainement considérer comme moldues, elle avait avancé sur un point. L’étudiante se félicita donc, petit à petit elle comptait bien réussir à refermer complètement ce passage de sa vie, l’amener à ne devenir plus qu’un lointain souvenir, vidé de ses rancœurs et des doutes qui l’accompagnait encore aujourd’hui.

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MessageSujet: Re: La magie nous abolit-elle des règles ?   La magie nous abolit-elle des règles ? EmptyMar 4 Aoû 2015 - 13:35

L’amour ne durerait que trois ans ? Étrangement, Quinn était plutôt d’accord. La seule fois où il avait été réellement amoureux, ça n’avait duré que trois ans, voire en fait beaucoup moins. Quant aux hormones, il ne savait pas si elles n’avaient aucune incidence sur cet échec ou si elles en étaient les principales instigatrices. Il esquissa un sourire plein d’amertume, comme si ça le faisait rire de se verser de l’acide sur la peau et de la regarder fondre. Il lui aurait bien répondu qu’il ne croyait pas à quelque chose d’aussi irrationnel que l’amour, mais ce serait trop s’exposer à quelqu’un à qui il ne faisait pas confiance. Il n’avait pas envie qu’elle creuse de ce côté-là, ni de n’importe quel côté d’ailleurs. Du coup, il essaya de recentrer un peu la conversation.

— Je pense qu’il y a une explication à tout, mais que la science n’a simplement pas tout découvert. Ça, ce serait blasant. Dire que le perroquet ne parle pas, ce n’est pas ‘retirer la magie’, c’est simplement faire preuve de précision.

Elle riait, mais lui un peu moins. Il avait un esprit scientifique et n’aimait pas les approximations, les vulgarisations qui grossissaient les traits et lentement, pelaient les faits de leur vérité. Cela avait été clairement visible pendant son cours, quand ce Clemens avait commencé à poser des questions exactement là où il avait dû tracer des lignes précises. Un peu comme si l’étudiant avait senti que les choses ne pouvaient pas être aussi simples. Rien n’était simple dans ce monde, et si on commençait à substituer les mots dans un souci de rendre ça ‘joli’ ou ‘accessible’, on finissait par mentir, tout simplement.

Ce qu’il aurait pu amplement faire quand Mademoiselle Delflandre sembla oublier à qui elle parlait et qu’elle s’aventura sur un terrain que Quinlan lui interdisait. Sans agressivité inutile mais d’une voix ferme, il lui répondit que ce n’était pas ses affaires de savoir pourquoi il avait quitté son travail de guérisseur-urgentiste à Ste Mangouste. C’est en écoutant sa réponse qu’il comprit mieux : une future journaliste ? Il avait bien fait de tenir sa langue alors…

— Si vous voulez devenir une journaliste vraiment efficace, vous devriez peut-être être un peu plus précise sur les mots et moins frontale dans vos questions.

Il n’avait peut-être pas un style d’écriture à en faire pleuvoir les prix littéraires, mais il savait comment aller à la pêche aux infos. Après, ce n’était peut-être que lui et son caractère ? Si ça se trouve, jusque là, la méthode Anna ‘je mets les pieds dans le plat’ Delflandre avait bien marché, et Quinlan était son premier écueil. C’était possible. Elle n’allait pas en mourir, de toute façon.

— Vous avez d’autres questions sinon ? D’ordre universitaire, bien sûr.

Histoire de bien insister sur ce point.

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MessageSujet: Re: La magie nous abolit-elle des règles ?   La magie nous abolit-elle des règles ? EmptyMer 5 Aoû 2015 - 0:14


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PV Anna



Anna observa M.Fitzsimmons repartir dans ses travers. Tel un spectateur extérieur de la scène, elle entendit les remarques mais elles coulèrent. La seule chose qui la toucha dans tous les propos de son interlocuteur fût le ton employé et la flagrante envie de cet homme de la remettre à sa place. Son regard ne bougea pas, à peine fronça-t-elle les sourcils, observant l'étonnant retournement du professeur. Elle aurait pu en rire si elle s'était laissée aller mais elle se retint. Il ne s'agissait pas de lui faire penser que ses propos n'avaient pas d'importance, ce n'était pas le cas. Il semblait juste à la jeune fille tellement ridicule de se vexer, se refermer pour une simple plaisanterie. Il attaqua encore, la remettant à sa place, mais profitant aussi de l'occasion pour se montrer mordant et pour quelqu'un d'autre qu'Anna possiblement blessant.

Elle avait voulu que le moment soit agréable, ils avaient utilisés les termes exacts, débattus sérieusement avant. Elle avait pensé que sa rigueur n'était plus à prouver et que, leur discussion touchant à sa fin ils pouvaient se quitter sur une note plus légère.

Dans tout ça, elle se demanda si dans son reproche il tenait compte de difficultés de l'étudiante française vis à vis de sa langue à lui. En ce cas, alors oui on pouvait aisément considérer qu'elle était une personne qui ne s'embarrassait pas d'utiliser les mots pour ce qu'ils étaient, mais c'était tout de même oublier un facteur important.

D'un ton neutre elle répondit simplement à sa dernière question, elle garda même son sourire. La vie était parsemée d'individus qui tentaient de vous déstabiliser, elle avait tendance à croire que cela venait d'un manque de confiance en soi.

- Non, je ne pense pas, pas pour l'instant en tout cas. Je ne vais pas vous déranger plus. Merci beaucoup Monsieur, merci pour le temps et les réponses. Elles ont été instructives même si les réponses n'étaient pas toujours celles que j'attendais. D'une certaine façon elles l'étaient en plus. Pour le dernier conseil que vous me donnez, je tâcherais de le suivre.

Elle se leva, lui sourit. Elle ne fit pas plus de commentaires. Comment pouvait-il se blesser de choses si anodines, certes elle était curieuse mais dans le fond elle ne pensait pas à mal et aucune de ses questions n'avaient eu pour but de le déranger, juste un simple intérêt pour lui comme elle avait un intérêt pour tout. Elle allait devoir faire avec ses sensibilités, elle se réjouit un peu de ne pas avoir à trop suivre ses cours.
Elle se demanda tout de même ce qu’elle avait bien pu réveiller chez lui pour lui déplaire autant. Anna se garda bien d’aborder le sujet, elle avait déjà assez à faire avec elle-même pour s’occuper d’analyser un homme qui par son âge et ses connaissances la dépassait. Il devrait apprendre à faire ce chemin seul, et puis elle n’eut pas même l’envie de l’aider.

- Bon, eh bien merci encore une fois ! Je ne vous dérange pas plus alors, bonne journée Professeur.

Anna finit par quitter la pièce, son esprit renvoya Fitzsimmons et son caractère de cochon au fond de sa mémoire, et préféra se concentrer sur cette idée : aucune recherche concrète n’existait, ils n’avaient donc pas fait preuve d’un zèle trop grand vis-à-vis de la magie. Elle sentie ce poids qui lui tombait parfois dans le creux du vendre s’alléger un peu, ils l’auraient fait s’ils avaient pu…

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