Anna Delflandre - Moments

Ceci n'est pas un vrai journal de bord. Je passerais donc la présentation superflu. Mais je tiens à présenter un peu mon projet. Il s'agit non pas d'évoquer des souvenirs d'Anna mais des moments de sa vie. De décrire ce qu'elle peut être par ces courts passages. Espérons que je sache vous faire rentrer que quelques instants dans son corps, que vous vous y reconnaîtrez et qu'ainsi vous arriviez un peu à saisir ce qu'elle peut être, même légèrement.

Douce promenade avec Rowan Westminbrook

Festin avec Anna, Rowan, Isolde, Megan et Jade

Fin d'après-midi, le soleil réchauffait encore la terre, mais moins fort que quelques heures auparavant. L'air devenait enfin respirable. Bientôt ce serait l'heure où ces amis lui proposerait d'aller se raffraichir sur le toit de l'académie. On accompagnerait les coktails de quelques olives dont la marinade varierait en fonction des goûts du moment. L'idée en elle-même suffisait à distiller en elle un sentiment de bien-être, pas une joie débordante, un bonheur simple, un doux sentiment de pleinitude.

La fin des cours avait sonné depuis peu, le brouhaha habituel des élèves soulagés d'avoir fini leur journée l'entourait. Actuellement dans un coin de la cours, à l'ombre, ils s'étaient installés sous sur les pins et leur épines immobiles face au faible vent qui parcourait les côtes ce jour-là. Entourée, ils attendait encore que certains les rejoignent. Pendant ce temps les autres discutaient, elle avait perdu son regard sur le la mer. Son bleue sintillait sous les rayon de l'astre diurne. Elle chantona une vieille chanson de Charles Trenet qui ne put alors s'empêcher de venir s'inviter dans son esprit. Chose qui lui valut une moquerie bienveillante, un court moment elle se reconnecta au autres, le temps de rire avec eux, puis il repartir sur un autre sujet tandis qu'elle retournait à ses rêveries. Elle avait quitté la conversation quand ils étaient revenus au cours d'histoire un peu plus tôt et aux résultats d'un contrôle fait quelques semaines avant qui étaient tombés. Tous avaient évité la catastrophe, s'en sortant plus où moins bien. Personnelement elle avait eu une note plus que convenable, certains auraient même trouvé que c'était une excellente note, mais ça n'avait rien d'étonnant pour elle. Elle s'était réjouit sur le coup, un sentiment passager de fierté l'avait envahi l'espace de quelques instants, puis il était reparti. Ce n'avait rien d'un exploit, elle aimait cette matière et la travaillait donc sans trop de difficultés, cela aurait été étonnant que ces notes ne viennent pas confirmer ces deux faits.

Un vague sourire s'affichait sur son visage. Il y avait des moments où la beauté de la vie vous frappait plus que d'autres. Le temps s'écoulait immuable, tout aurait pu s'arrêter maintenant qu'elle en aurait été parfaitement heureuse. Cette quête du toujours plus avait quelque chose d'érrintant. On vous voulait toujours plus de sensations, toujours plus forte. A ce moment précis toutes celles qu'elle sentaient étaient douces et diffuses, presque imperceptibles. Néanmoins elle sentait plus le bonheur, arrivé sans le chercher, que lorsqu'elle lui courrait après.

Petit à petit, un arrivait, saluant ses amis, le groupe commençait à prendre sa forme final. Puis vint le dernier, c'était le moment d'aller profiter pleinement. Elle replongea dans la mouvence de la vie, reprit le pied de la réalité, s'y ré-enfonçat. Dans quelques minutes ce bonheur éphemère serait oublié. Toujours présent, toujours tangible, mais ignoré pour pouvoir en profiter. On ne profite jamais plus du bonheur que lorsqu'on n'y pense pas.