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 Histoire de la Magie | Cours n°1 — Introduction générale

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MessageSujet: Histoire de la Magie | Cours n°1 — Introduction générale   Histoire de la Magie | Cours n°1 — Introduction générale EmptyMer 17 Juin 2015 - 23:29

Cours n°1
Introduction générale




Tout n'était que silence. Et froideur.
Nullement la froideur réconfortante d'une vieille cave, ou d'une forêt endormie. Mais celle que l'on juge inquiétante, que notre peau ne parvient pas à supporter, comme si elle était le dernier rempart éphémère entre soi et une puissance qui nous dépasse bien souvent. Sûrement la même froideur que les enfers ; un froid noir, qui ne fait jamais frissonner mais qui n'apporte aucune consolation. Comme si, une fois tombé dans ce lieu, on n'était livré à soi-même, à sa propre conscience, aux propres démons qui dorment en nous.
La pièce se trouvait être dans les sous-sols. On le ressentait, bien plus qu'on ne le comprenait. Si certains signes, comme l'absence de fenêtre ou l'épaisseur des murs le laissaient entendre, le corps sentait qu'il descendait dans un univers qu'il ne maîtrisait pas. Comme si les organes dédiés à l'équilibre, ou à la respiration, comprenaient qu'ils se trouvaient en danger. Une sensation de profondeur, d'enfermement dans une pièce, une sorte de prison, et le corps entièrement était la proie de ce lieu.
Ce qu'il y avait de pus horrible, ou simplement de plus dérangeant pour les plus habitués, c'était ces têtes qui ne cessaient de vous observer. Des pans entiers de murs réduits à des étages, où différentes poupées très réalistes se trouvaient assises là. On reconnaissait même quelques personnalités connues. Une collection rare, sans doute réalisée à la porcelaine et à la soie. Précieuse, donc, qui tendait à faire voir un luxe et un art parfait.
Ce qui frappait le plus tenait dans les yeux des poupées de porcelaine. Ils semblaient surpris. Comme s'ils étaient sous le coup d'un étonnement, qu'une existence les tenait encore éveillés. Ils n'étaient pas endormis, non figés dans un attentisme, mais bloqués dans une position qu'ils ne parvenaient pas à quitter. Surpris de leur propre condition, sûrement.
Allez savoir...

Le Manoir Rubepss III se trouvait être la plus nuancée et plus calme demeure de la petite famille bourgeoise française. Flanqué sur les côtes bretonnes, il donnait sur une mer froide, tout aussi calme qu'énervée, qui ne donnait à personne l'envie de la conquérir. Contrastant avec une telle rudesse du paysage, on trouvait en elle un certain charme aristocratique et victorien. Une petite demeure anglaise. Un minuscule bout de paradis largement assumé. Les moldus n'y voyaient qu'un immense rocher sur lequel il était interdit de monter. S'ensuivait une large forêt, dont les effets magiques faisaient perdre n'importe quel visiteur indésiré.
On n'avait jamais soupçonné la présence de Sorcellerie en ces lieux. Et même si le Secret Magique avait été brisé, on préservait cette zone bretonne des mythes et légendes. On la préservait de la civilisation. Chose entièrement paradoxale. Puis, in-civilisée elle était quand on était un moldu, exemple même de la construction humaine elle se transformait quand la Magie coulait dans nos veines.
Ferdinand Rubepss y vivait désormais depuis vingt ans. Après la mort de son oncle paternel, le troisième, il avait légitimement hérité de la bâtisse. Un manoir qu'il avait redécoré de font en comble, à l'image de sa complexe image. Mondain, il accueillait de nombreux sorciers lors d'événements de société. Mais il préservait également une part de mystère, comme si le propriétaire des lieux avait, au moins une fois dans sa vie, réussi à imprimer une marque claire de sa personne quelque part.

Mais ce n'était qu'après avoir franchi le seuil de la demeure, à condition d'y être invité, d'avoir traversé le hall, d'être allé aux dédales des couloirs, des escaliers et porches qu'on pouvait descendre dans la crypte. L'immense crypte qui recouvrait l'ensemble du manoir, si ce n'était plus. Là où étaient entreposés parchemins, sarcophages, tables, runes, pierres, bijoux, poupées de porcelaine, livres et bibelots. L'endroit même de l'essence métaphysique. Là où il se sentait le plus lui-même.
Et il était là, reconnaissable à sa grasse et petite taille. Les cheveux roux tournant au blanc clair. De dos. Devant une table. Il marmonnait, ne cessait de marmonner ; il avait même perdu sa coutumière voix fantaisiste et excitée. Comme si sa soif enfantine de découverte avait été délaissée pour un contrôle de choses qui nous dépassent habituellement. On voyait ses mains aller et venir, tenant adroitement des fils ensanglantés. Le tout se faisait dans un silence impressionnant.
Une poupée de porcelaine gisait là. Elle avait le visage d'une femme, sans doute approchant la cinquantaine, rousse. Ses traits exprimaient une raideur coutumière, sans pour autant aller jusqu'à la souffrance. Plus haut, quelques fissures apparaissaient sur son front. Et le marteau posé à côté laissé entendre que le trou béant, au-dessus de la tête, avait été fixé. La petite et noire cavité qui s'y voyait ne laissait entendre qu'une chose.
Le cerveau d'agneau fut placé.
Le tour fut joué.
Et on pouvait reprendre habilement un rôle de société.

Trois jours plus tard, Ferdinand Rubepss, ou devrions-nous dire, le professeur Rubepss, arpentait gaiement le couloir du deuxième étage.
Depuis la rentrée, il avait été pris par nombre de conférences. L'Histoire de la Magie, domaine pointu mais également pu prisé par les étudiants magiques anglais, avait donc du attendre le retour complet de son nouveau professeur. Un rythme d'université, en somme, où les professeurs, également chercheurs, faisaient comme ils pouvaient.
Les pauvres.
N'en parlons plus. Et concentrons-nous sur le petit homme bien mis que voilà. Derrière une chemise lilas, il avait mis un gilets à motifs bordeaux, assorti d'une veste de velours noir, qui lui tombait un peu plus bas que les fesses. Un élégant foulard jaune-or entourait son gras et vieux cou, lui donnant un parfait air apprêté.

Et c'est ainsi qu'il pénétra dans l'Amphithéâtre Grindelwald, chantonnant une petite comptine tout en tenant droite sa tête et son allure.
Quelques étudiants étaient déjà arrivés. L'un deux, très grand et très maigre, se précipita vers lui et lui lançai des mots qui ressemblaient plutôt à des beuglements d'admiration. Rubepss y répondit avec son plus mondain sourire, puis descendit ensuite les quelques marches qui menaient à son bureau. L'immense tableau qui se tenait derrière sembla s'éveiller quelques instants, avant de replonger dans un certain sommeil.
Le professeur d'Histoire de la Magie posa ensuite les dossiers qu'il tenait en main. Il sortit alors de sa poche un petit cube noir, qu'il déposa également sur le bureau.

« Jeunes gens affairés aux affres complexes de l'existence, permettez-moi de recueillir votre intention le temps de ces deux heures qui nous attendent. Sachez que je suis bien heureux de vous rencontrer ce matin. Et comme Rome ne s'est pas construite en plein jour, nous allons nous affairer à quelques recommandations aussi ennuyantes qu'une leçon de ce cher Professeur Binns, qui était déjà un fantôme lors des bien vieux premiers jours que furent les miens ! Rubepss gloussa. Il arpentait l'estrade comme un acteur qui réalise sa captatio benevolentiae, pressé de recueillir toute l'intention de son auditoire. Toutes et tous, mes chers, vous avez du recevoir le programme complet de cette année, qui se déroulera en deux semestre consécutifs. Armez vos mâles muscles saillants et imberbes, messieurs, et quant à vous, mesdemoiselles, sortez des coffres de la calligraphie vos plus belles écritures, car nous allons écrire, et non n'importe quoi. A vos notes ! »

Rubepss s'arrêta devant la première rangée de l'amphithéâtre.
Il sembla observer un étudiant, assis là, au premier rang. Lui aussi le regardait. Les deux se regardèrent un instant. Le premier savait ce qu'il voulait, le second se le demandait bien.
Mais qu'importait.
Le vieux professeur rit, comme si une petite boutade venait d'être lancée. Puis il reprit, avec toujours autant de manières et d'excentricité.

« Bien, bien, bien ! Vous avez tous déjà eu à lire la bible que représente la gigantesque oeuvre de Bathilda Tourdesac. Eh bien sachez que vous aurez à la relire ! Même si cette chère dame commence à perdre la tête, ses écrits seront très intéressants pour nous. Sa vision notamment progressiste de l'histoire sorcière est un point capital et essentiel dans la compréhension des notions qui galoperont à nos côtés pendant cette folle aventure académique que sera notre année. Il est également nécessaire que possédiez l'intégrale des oeuvres centrées sur les Runes, éditées par Merge Publications. Précisez qu'il s'agit ici de mon cours, et ils vous feront un prix. Si cela ne suffit pas, armez-vous tout autant de Symboliques de la mort dans les civilisations magiques nordiques du grand Patrick Estreffart. Quant à la part égyptienne, le Dictionnaire des Hiéroglyphes et autres signes antiques égyptiens d'Antonia Champoltion ne vous sera inutile.  Etudiez également Magies et civilisations égyptiennes de cette même auteur, ainsi que Mille conte mythologiques et historiques d'Egype de Quantin Just. A compléter de mes nombreux conseils qui se feront angoissants et agaçants tout au long de cette année ! »

Le petit professeur sautilla alors jusqu'au large bureau de l'amphithéâtre, afin de s'y asseoir. Ses courtes jambes enroulées de velours ne touchaient guère le sol, donnant une image à la fois inattendue mais également attendrissante.
Puis il alluma une cigarette fixée sur un porte-cigarette en ivoire noir. Un simple frottement des deux doigts invoqua flamme.

« Je commencerai cette introduction en vous évoquant cette étonnante anecdote romaine. Tous ici avez déjà entendu parler du célèbre "Memento Mori". Terrible sentence, surtout prononcée dans cette si belle langue. Témoignages de la mort. La légende raconte qu'un célèbre général revenait de la guerre, son char remplit des trésors pillés pendant la victoire et le sac qui s'ensuivit. Il se frappa la poitrine, pour déclarer son invincibilité aux gens. Un esclave vit cela et jeta un vieil os aux pieds du général en disant: "Souvenez-vous, nous sommes tous mortels." Et depuis ce jour, c'est une coutume à Rome. Qu'un esclave se tienne dans le char, derrière chaque général revenant victorieux à Rome, tenant un crâne et murmurant à ses oreilles: "Respice post te. Hominem te esse memento. Memento mori." Regarde autour de toi. Et rappelle-toi que tu mourras un jour. Souviens-toi que tu n'es qu'un mortel. »

Rubepss fit alors un clin d'oeil, puis aspira une large bouffée de sa cigarette. La fumée s'échappa de sa bouche, semblant elle aussi former un signe mondain, bien fait, bien imagé.
Il balança ses deux jambes, puis reprit enfin d'une voix suave et mielleuse.

« Qu'évoquent pour vous les terme de Mort et de Sorcellerie? Parlez-moi de ce que vous savez. De ce que votre culture sorcière vous a enseigné. La parole est à vous. Vox populi, vox dei ! »

Puis il attendit les différentes prises de parole, observant son auditoire d'un regard jovial  et globuleux.
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MessageSujet: Re: Histoire de la Magie | Cours n°1 — Introduction générale   Histoire de la Magie | Cours n°1 — Introduction générale EmptyMar 23 Juin 2015 - 23:51

Mardi matin, huit heures, cours d'histoire de la magie. Deux heures.
Dwight Mortimer avait souri en voyant l'annonce sur le panneau d'affichage. Débuter des cours en novembre, cela était pour le moins tardif, même pour une université, mais enfin, au moins le sous-directeur de l'académie semblait-il plus intéressant que le professeur qui leur avait enseigné l'histoire de la magie à Poudlard. Et monsieur Rubepss avait, il n'en doutait pas le moins du monde, des affaires bien plus importantes à régler que celles-ci, aussi passionnantes fussent-elles.
L'Abraxans ne se le cachait pourtant pas, ses connaissances en la matière étaient bien médiocres. De fait, et bien qu'il s'y fût déjà essayé par le passé, il n'avait jamais réussi à se focaliser sur les leçons données par Binns, et les quelques réelles connaissances qu'il possédait lui venaient de Scamander, qui parfois l'avait entretenu de nouveaux sujets édifiants dans ses épîtres.
Peu ou prou, cette matière n'était désormais plus à éviter pour un étudiant en politique tel que le rouquin. Bâtir un monde meilleur, un monde parfait, ne pouvait se faire sans connaître les erreurs passées pour éviter de les reproduire. Et ma foi, ceci ne représenterait pas un effort démesuré; il avait jeté un coup d'oeil au programme distribué par le chercheur français, et s'était rapidement découvert conquis. Tout ceci s'annonçait... prometteur.

Le jour dit, il arriva dans l'amphithéâtre avec une bonne heure d'avance, afin de s'assurer d'avoir une place. Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, comme disaient les Moldus. En l'occurrence, lorsqu'il arriva, le monde - c'est-à-dire l'auditorium Grindelwald - lui appartenait entièrement. Avec un sourire placide sur son visage lunaire, il descendit les marches d'une allure énergique avant de se poster au premier rang. Autant commencer tout de suite sur les chapeaux de roues! Au fur et à mesure qu'il attendait, tout en travaillant sur l'un de ses exposés d'écomagie, la salle se remplit peu à peu, jusqu'à ce qu'arrive celui qu'ils attendaient tous.
Dwight rangea tranquillement son devoir, un sourire courtois cloué sur sa mine débonnaire en guise de salutation de leur professeur. En écho à celui-ci, il eut un petit gloussement cristallin face au trait envoyé à leur ancien enseignant, et ses yeux bleus guèdes pétillèrent de malice.
Il soutint le regard du petit homme lorsque celui-ci s'arrêta à son niveau, courtois et enjoué. Cet individu fantasque était bien parti pour lui plaire. En prenant ses notes - diantre, il dictait vite! - il étouffa un rire amusé. Tous ces livres allaient représenter de jolis investissements. Heureusement, quelqu'un avait tendance à faire preuve de largesse avec lui ces derniers temps. L'introduction semblait intéressante en tout cas. Il prit le temps de réfléchir à la question posée, puis, voyant que jusqu'à présent personne n'avait pris la parole, il s'y hasarda. Il ignorait si ce serait juste ou non, mais autant faire avancer la leçon, et le silence ne le pourrait certes pas.

- D'une façon générale, la mort a toujours été considérée comme le mal qui déchire l'humanité, monsieur, commença-t-il lorsque le regard du Français se posa à nouveau sur lui. Avant l'industrialisation massive des Moldus lors de la deuxième moitié du XIXème siècle, il est ardu de défendre l'idée que leurs capacités médicales et technologiques aient été supérieures aux nôtres; voilà pourquoi, plus encore que les Moldus, nous avons toujours cherché à repousser la mort avec plus encore d'ardeur. (Il eut un sourire affable.) Nous n'avons pas encore tout à fait réussi, mais tout du moins nous en rapprochons-nous; l'espérance de vie d'un Moldu tourne autour de quatre-vingt ans dans les pays développés, tandis que chez les sorciers, il n'est pas rare de rencontrer un mage d'une centaine d'années qui possède une forme éblouissante. Et naturellement, nous avons - ou avions, plutôt - Nicolas Flamel.
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MessageSujet: Re: Histoire de la Magie | Cours n°1 — Introduction générale   Histoire de la Magie | Cours n°1 — Introduction générale EmptyMer 24 Juin 2015 - 2:20

Le choix de cours. Le cauchemar de tout ancien Serdaigle. Je me souvenais avoir passé toute une journée à tergiverser sur ceux que j'allais choisir. Il fallait bien sûr suivre l'ensemble des cours affiliés à ma formation en psychomagie, mais pour obtenir mon diplôme, je devais aussi aller chercher quelques crédits supplémentaires à l'aide d'une formation hors-programme. L'académie offrait tellement de choix et tellement de nouveaux professeurs que j'aurais voulu tous les prendre. Quelle pire malédiction que celle d'un savoir possible mais inaccessible ? J'avais fini par cocher.

Et c'est comme ça que je m'étais retrouvée, en novembre, avec une lettre officielle de l'académie contenant le plan du cours d'histoire de la magie, l'horaire et le nom du professeur. Rubepss. Même en Angleterre le nom de cette illustre famille était connue de tous les sorciers. Les rumeurs faisaient de leur descendant un homme excentrique à qui l'on pardonnait tous les écarts en raison de son génie inégalé et de sa grande expertise. Je ne regrettais pas du tout mon choix. J'avais toujours été passionnée d'histoire, non pas pour lui trouver une quelconque utilité mais simplement pour assouvir ma curiosité. Après tout, j'ai toujours été passionnée pour ce qui a été, même si je préfère tout de même ce qui sera.

Le jour du premier cours. Je m'étais levée du bon pied et j'avais attendu avec hâte le temps de me présenter à l'amphithéâtre Grindelwald pour enfin faire la connaissance de ce professeur dont j'avais tant entendu parler et pour nourrir ma soif insatiable de connaissances. J'étais arrivée tôt et m'étais assise aux premiers rangs. Parchemin, plume, encrier. J'étais prête. La salle s'était remplie peu à peu et le professeur Rubepss est arrivé le dernier. En le voyant, je dois avouer que j'ai eu un choc. Bien sûr il n'était pas rare de croiser des sorciers plutôt marginaux, mais ce qui rendait cet homme vraiment original, ce n'était ni son physique ni son attitude, mais le mélange des deux. Il se comportait à la manière d'un comédien au théâtre, cherchant à donner l'impression d'un homme prenant la vie à la légère, ayant le rire facile, dégageant une impression de frivolité mêlée d'esthétisme, tout en lui n'était que spectacle. Ce n'était pas une personne, mais un personnage. Néanmoins, de temps à autres, si l'on était attentif, l'éclat d'un sérieux obscur et ténébreux traversait son regard. Une sorte de tristesse sordide qui faisait frissonner tout autant qu'elle forçait l'empathie. J'en étais très impressionnée.

Mon poignet habile et habitué notait avec rapidité les titres de livres qu'il donnait. J'avais déjà lu la plupart et il ne me faudrait sans doute que relire les notes de lectures que j'avais prises. En attendant, je buvais ses paroles comme une assoiffée. Memento Mori. J'avais déjà entendu parler de cette anecdote, bien sûr. Plus d'une fois. Cependant, le professeur Rubepss avait une façon si particulière de la raconter que je l'ai écoutée comme si c'était la première fois. Quand il s'est adressé à nous, par contre, j'ai été trop timide pour briser la glace. Dwight Mortimer, un ancien collègue de Poudlard que je connaissais de loin, le fit cependant. Quand il s'est tu, j'ai levé la main et quand j'ai obtenu le regard approbatif du professeur, j'ai pris la parole.

- Je ne suis pas d'accord avec mon collègue. Sans rancune, j'ai ajouté en souriant à Dwight, mais j'ai l'impression que sa remarque est teintée d'une erreur commune et courante, soit celle d'analyser l'histoire avec le regard forgé par la culture dans laquelle il a grandi et non en portant sur elle un regard d'antan qui permettrait, à mon avis, une compréhension plus juste des choses du passé. En ce sens, je ne pense pas que la mort ait été considérée comme un mal qui déchire l'humanité et j'ai plutôt l'impression que le fait de vouloir la retarder le plus possible est assez récent dans l'histoire, du moins dans l'histoire moldue. Les sorciers, de par leur connaissance de la magie, ont effectivement une relation différente avec elle. Mais je pense que dans les deux cas, la mort a longtemps été plutôt considérée comme un passage, comme une transition d'un état vers un autre état. Les moldus ne la considéraient pas comme un mal ou une malédiction, mais bien plus souvent comme une délivrance. La mort était également plus fréquente qu'aujourd'hui et par conséquent moins taboue et plus normale. Elle faisait partie de la vie. Chez les sorciers, il était encore plus évident que la mort ne signifiait pas une fin. Nul besoin de mentionner votre homologue le Professeur Binns qui, après sa mort, enseigne encore à Poudlard. Les fantômes, les personnages peints en tableaux et même effectivement les récits d'immortalité tel que celui de Nicolas Flamel ont rendu pour la communauté magique la mort éminemment moins définitive. En ce sens, le fait de rappeler à un sorcier qu'il est mortel n'aura pas le même effet que sur un moldu. Ce dernier peut le percevoir comme une leçon d'humilité qui lui ramène les pieds sur Terre. Le sorcier, lui, n'en a que faire de cette mort qu'il sait par avance pouvoir déjouer.

Eeerf. J'avais trop parlé. Je me suis rendue compte que je m'étais laissée emporter et j'ai rougi avant de baisser les yeux.
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MessageSujet: Re: Histoire de la Magie | Cours n°1 — Introduction générale   Histoire de la Magie | Cours n°1 — Introduction générale EmptyVen 26 Juin 2015 - 13:35

Quand il avait lu l’intitulé du cours sur un des parchemins-brochures de l’université, Quinlan s’était empressé de rédiger une courte lettre pour demander la permission à Monsieur de Rubepss d’y assister. La mort était quelque chose qui le fascinait, même s’il doutait de plus en plus d’en voir l’utilité concrète dans ses recherches. Deux heures de son temps n’allait pas non plus le tuer. Et puis, le guérisseur avait été tant de fois confronté à celle-ci qu’il devait en avoir une image particulière. Passionné d’histoire via notamment les runes, Quinlan n’avait pu s’empêcher de faire le déplacement.

Il n’arriva pas vraiment en avance, seulement à l’heure. Habillé de façon résolument décontractée, il portait un simple jean et un t-shirt de baseball à manches longues en contraste, noir et blanc, auquel il avait ajouté un sweat-shirt à capuche rouge foncé pour lutter contre le froid qui s’installait. Autant dire que comparé à Ferdinand, il avait l’air d’un étudiant comme un autre.

Le cours ne tarda pas à commencer et… la catastrophe aussi. Assis au troisième rang, un peu sur le côté, Quinlan ne put empêcher un rictus de s’afficher sur son visage. Il l’avait déjà rencontré et connaissait déjà ses airs grandiloquents, mais tout de même. Oui, deux semestres consécutifs, ça fait une année. Joli pléonasme : on peut en venir aux faits mainenant ? Quinn avait une patiente plutôt limitée pour ce qui est du blabla ornemental et c’était une des nombreuses spécialités de M. De Rubepss.

Enfin, la bibliographie sélective ne tarda pas à tomber, que Quinlan prit en note. La rapidité des mots du professeur ne l’incommoda pas vraiment : il écrivait de façon très abrégée, presque codée, en plus d’avoir l’écriture illisible de tous les médecins. Les cours de médicomagie n’étaient pas plus faciles ou lents que ceux de médecine moldue et il avait fini par instaurer un système presque dactylographique pour prendre des notes de façon efficace. Il aurait aussi pu prendre une plume spéciale, mais il n’avait pas assez confiance. Contrôle, tout ça.

Pour la suite, l’anecdote de l’esclave sur le char du général n’était pas inintéressante en soi, mais qu’avait-elle à voir avec le reste ? Quinlan décida d’arrêter de se poser des questions inutiles et de réfléchir à la question. Il fut devancé par les autres étudiants présents, à commencer par un rouquin ma foi pas désagréable à regarder.

Quinlan n’était pas vraiment d’accord avec ce qu’il disait. Repousser la mort, oui, mais simplement parce qu’ils en avaient davantage peur ? Parce qu’ils en savaient davantage ? Hmm… À méditer. Ce fut au tour d’une étudiante d’intervenir, contrant justement le point de vue du rouquin. Elle n’était pas mal non plus. Hahem, concentration.

Ce qu’elle disait n’était pas non plus idiot mais, comme il s’y attendait, Quinlan avait un avis sensiblement différent sur la question.

— Je ne pense pas qu’il y ait un tel clivage entre sorciers et moldus en ce qui concerne la Mort, ou disons que c’est une illusion née de la différence fondamentale entre ces deux types d’humains. La magie. Si les moldus, dans leur histoire, ont accueilli la mort comme une délivrance, qu’on la leur a présenté comme quelque chose de normal, d’à la fois effrayant et libérateur, c’est simplement parce qu’ils n’avaient pas la magie à leur disposition. En faisant un parallèle net entre science moldue et magie, on se rend compte que dès que les moldus ont commencé à savoir comment repousser les limites du vieillissement et de la maladie, ils se sont échinés, tout comme les sorciers bien avant eux, à repousser la Mort. Si les sorciers ont des choses comme la Pierre Philosophale, le sang de licorne ou d’autres procédés plus sombres pour se maintenir plus ou moins ‘artificiellement’ en vie, les moldus ont inventé l’acharnement thérapeutique, la mort cérébrale, et tous les cas où le patient n’est en vie que par de la mécanique et peine à ne serait-ce que communiquer avec son entourage.

Il aurait peut-être dû préciser qu’il était guérisseur et qu’il avait suivi quelques années de cours dans une faculté de médecine moldue, mais ils finiraient bien par comprendre. Tout comme ils avaient déjà sûrement compris son avis sur la folle quête qui poussait la majorité de l’humanité à lutter contre ce qui n’était qu’un effet secondaire de la vie : la mort.
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MessageSujet: Re: Histoire de la Magie | Cours n°1 — Introduction générale   Histoire de la Magie | Cours n°1 — Introduction générale EmptyDim 28 Juin 2015 - 15:14


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Cours n°1 - Introduction générale


merci, à direct injection pour ses codes de présentation



PV Anna



Enfin arrivée à l'heure et dans la bonne salle, Anna avait patiemment attendue le début du cours. Elle avait aperçu le Professeur Fitzsimmons aîné, et ne s'en était pas étonnée outre mesure. Celui-ci elle le connaissait, elle se fit la réflexion que les deux frères étaient bien faits du même bois pour s'introduire à des cours qui n'était pas les leurs. Puis en se remémorant le cours d'astronomie, elle eut un sentiment de honte qui la reprit, comme une vague qui revenait inlassablement sur le rivage. Elle avait été gourde. Elle refoula le souvenir, au fond rien de bien méchant n'aurait pu sortir de son erreur, mais elle était tout de même diablement pas reluisante pour la jeune phénix.

Le professeur Rubeps fit son entrée. Le premier mot qui lui vint à l'esprit fut original.  Il n’était pas banal, ni physiquement, ni dans la posture. Elle se demanda si cela l’amusait ou bien au contraire la dérangeait. Puis quand il prit la parole, elle sut que cela la dérangerait, au moins pour suivre. Tous ses mots qu’elle ne maîtrisait pas. Aux affres quoi ? Elle allait être bien en peine de suivre. Elle saisit les paroles en latin, comprit en gros ses propos et la question qui s’en suivit, mais le temps passé à se concentrer pour tenter de saisir tout ça ne lui avait pas permis d’utiliser sa plume… Il allait falloir qu’elle trouve quelqu’un qui voudrait bien l’aider. Elle se réjouit au moins de trouver dans sa voix un accent français, s’il avait été d’une autre origine elle aurait jeté l’éponge.

Dwight se lança le premier, amenant l’idée de la mort et de la lutte contre celle-ci. Lana y réagit. Au moins Anna les avait compris eux faute de comprendre leur professeur. Elle s’étonna néanmoins de la réponse de la jeune femme. Comment pouvait-on mourir moins ? Elle avait sans doute voulu exprimer que la mort avait petit à petit été relayée à la fin d’une vie après des années, et n’était plus brusque et présente à tout âge comme avant. Bien sûr il restait les accidents, et ils étaient alors plus difficilement acceptables, puisque considérés comme inhabituels. Cela du piquer la curiosité du médicomage, en effet on abordait là l’un des sujets qui devait lui être cher. Il devait côtoyer cette dernière bien plus souvent qu’eux tous.

Malgré tout Anna était poussé par une idée un peu plus précise peut être, ou plus vaste elle ne savait pas vraiment. En tout cas elle se décida elle aussi à prendre la parole.

- Si je dois parler de la mort en histoire et si je dois la lié à la sorcellerie, plus que la lutte contre celle-ci je pense à son accompagnement et à sa représentation. La mort est abordée par chaque culture à sa façon et est étroitement lié à la magie j’ai l’impression. C’est le lieu du surnaturel par excellence, le lieu où on laisse entrer la part d’inexplicable car c’est plus facile à accepter ainsi. Même encore maintenant. Je pense aux rites de passage vers ce qu’on appelle l’au-delà. Les chamans en Sibérie, les vaudous en Afrique. Chacun à sa façon accompagne ses défunts sur le chemin de la mort. Malgré notre besoin de rationalisation à pousser à éliminer tout cela, on tente d’expliquer une chose qu’on n’arrive toujours pas à saisir totalement. Si on doit parler de l’Egypte, nous allons aborder ce point je suppose ?

Au fond dans l’Egypte ancienne ce qui avaient toujours intéressé le plus c’était bien les momies, or elle était le résultat de ce qu’elle avait tenté d’exprimer. Comme l’avait justement fait remarquer Lana, c’était une transition d’un passage à l’autre.

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MessageSujet: Re: Histoire de la Magie | Cours n°1 — Introduction générale   Histoire de la Magie | Cours n°1 — Introduction générale EmptyLun 29 Juin 2015 - 11:21

Alors qu’elle prenait son petit déjeuner dans le réfectoire, Alison avait entendu deux élèves parler avec agitation d’un nouveau prof et de l’ouverture des cours d’histoire de la magie. Apparemment, il s’agissait d’une célébrité, une vraie pointure en la matière, etc etc. Elle jeta un coup d’œil à sa montre. Le cours commençant dans 25 minutes, elle avait le temps d’y aller. Après tout, cela pouvait être intéressant. Et puis l’histoire de la magie était une passion que la jeune fille avait héritée de son plus jeune âge. Au coin du feu, à l’heure où certains regardaient le film du soir, Ali et ses parents se racontaient des histoires extraordinaires sur les sorciers de tous les temps. Et puis, ce serait l’occasion d’en savoir plus que son père, pour une fois… Elle ne pût réprimer un sourire à cette pensée.

 La jeune fille avala donc son croissant en trois bouchées et finit son café au lait d’un trait. Elle remonta dans ses appartements situés dans l’aile des phénix. Elle traversa la salle commune avec légèreté, souriant comme une enfant malgré l’habitude à la vision des dorures et des meubles rouges qui ornaient la salle. Elle grimpa l’escalier en vitesse et poussa la porte de sa chambre. Un rapide passage par la salle de bain afin de se laver les dents et la jeune fille entreprit de rassembler ses affaires. Comme à son habitude, la table basse était couverte de parchemins en vrac et de plumes encore pleines d’encre. Au sol, les livres formaient une sorte de chemin jusqu’au lit à baldaquin, finissant leur périple jusque sous l’édredon où Ali s’était finalement endormie la veille au soir. Retrouver les affaires nécessaires à sa journée pris donc un peu de temps. Elle attrapa son sac de cours dans la penderie, une besace en daim marron foncé, et y balança un peu tout ce qu’elle trouvait. Agacée de ne pas retrouver son devoir de métamorphose qu’elle devait rendre, elle sortit sa baguette.

- Accio essaie !

 Un parchemin s’extirpa d’un coin du tapis, traversa la pièce en voltigeant et atterrit dans les mains de la sorcière. Une paire d’escarpins enfilés, sa veste en cuir attrapée, elle sortit en claquant la porte. Les couloirs succédèrent aux escaliers, et essoufflée, Ali arriva enfin devant l’imposante double-porte de l’amphithéâtre Grindewald. Elle la poussa et parti s’installer sur le côté de la salle. Elle jeta un regard autour d’elle et s’aperçut que les autres étudiants étaient déjà arrivés. Un regard vers le bureau, et elle aperçut un petit bonhomme rondouillet qui sautillait partout. A peine avait-elle installé ses plumes et autres affaires qu’il commença son cours.

 La jeune fille pris quelques notes, mais elle savait pertinemment que les ouvrages conseillés à la lecture ne seraient pas son centre d’intérêt premier. Lorsque le professeur aborda le sujet du memento mori, en revanche, elle prêta une oreille attentive. Elle connaissait les grandes lignes, mais se rafraîchir la mémoire ne faisait pas de mal. Elle nota en vitesse quelques mots et reporta son attention au cours. Le prof avait l’intention de dialoguer avec ses élèves. Ali commençait décidément à l’apprécier.

 Le premier élève à prendre la parole avait un air non-chalant et une tignasse rousse flamboyante. Ali tiqua légèrement lorsqu’il prit la parole. Opposer comme ça les sorciers et les moldus sur le thème de la mort mis mal à l’aise la sang-mêlé. En revanche,  la vision de la jeune fille blonde qui parla à la suite du rouquin était vraiment intéressante. Ali n’avait jamais réfléchis à ce que la mort signifiait pour elle. Trop jeune pour y penser, trop insouciante pour s’en méfier, peut être. Alors qu’elle était dans ses pensées, un autre étudiant s’adressa au professeur. En lui lançant un regard, la jeune fille se rendit compte que c’était un des membres du corps professoral. Il lui semblait avoir déjà aperçut son visage à la table des professeurs, mais elle n’aurait sût dire la matière qu’il enseignait. Sa vision de la mort était beaucoup plus technique que celles présentées jusqu’ici. La dernière étudiante s’exprimant sur le sujet, une Phénix, nous donna un point de vue artistique, voyant la représentation plus que la mort en elle-même. Je me décidais à prendre la parole à mon tour.

- Je suis d’accord avec toutes les idées émises jusqu’ici, mais il me semble que nous ne nous penchons que sur une partie de la relation entre la sorcellerie et la mort. Depuis tout à l’heure, il est question de repousser la mort, de la mort comme une fatalité, quelque chose qui nous tombera dessus un jour, sans que nous ne puissions y faire grand-chose. Mais il me semble qu’en tant que sorciers, nous sommes également capables de donner la mort avec les sortilèges impardonnables, par exemple, ou en provoquant des accidents mortels. Et le fait de pouvoir provoquer la mort d’un être vivant est une relation à prendre en compte, à mon avis. Car l’histoire de la magie n’est pas faite uniquement de bons sorciers et de périodes de calme. L’histoire de la magie contient également le parcours de grand mages noirs qui se sont servit de la mort par la magie afin d’assoir leur pouvoir. L’exemple le plus récent que nous en avons est celui de Vous-Savez-Qui.

 Elle frissonna légèrement à l’évocation de ce malade et s’arrêta là, attendant une réaction.
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MessageSujet: Re: Histoire de la Magie | Cours n°1 — Introduction générale   Histoire de la Magie | Cours n°1 — Introduction générale EmptyMar 30 Juin 2015 - 12:47

Les dernières heures de la nuit s'étaient révélées houleuses. Cette fois-ci, il ne s'agissait pas d'un nouveau cauchemars éreintant, mais bien plus d'interrogations silencieuses et persistantes, que son esprit peinait à écarter au profit du sommeil. Ces incertitudes nocturnes ne légitimaient aucunement un quelconque réveil de son colocataire. Autant faire face aux appréhensions dans le but d'en déterminer les fondements.

A défaut d'y être complètement parvenu, il avait au moins évité les affres de la migraine.

Bien avant Clemens, l'ancien Serpentard avait quitté les draps de sa couche pour s'affairer à quelques ablutions matinales. Une manière comme une autre de cerner ses pensées d'une main de fer, en prévision des enseignements de la journée. Telle que l'Histoire de la magie avec le professeur Rubepss. Le nom de l'enseignant en question ne lui était d'ailleurs pas inconnu.

Les quelques informations qui se rappelèrent à sa mémoire, venaient-elles des allégations guindées de son père ou des obsessions exagérées de sa mère ? Difficile à évaluer. Cela devait indubitablement dater. Dans tous les cas, il pourrait bientôt se faire sa propre idée.

Peu avant l'heure dite, le fils Westminbrook quitta le confort du donjon, vêtu sobrement d'un ensemble ébène à l'étoffe raffinée, témoignage réel bien que pondéré de l'aisance de ses moyens. Comme à son habitude, s'affirmer sans s'exposer ostensiblement. La clé de voûte des richesses de sa maisonnée depuis plusieurs siècles.

D'un pas nonchalant, Rowan gagna l'amphithéâtre Grindelwald. Il se faufila à travers les quelques élèves conversant à l'entrée pour parvenir à l'immense salle. Quelques visages familiers, dont un tout particulier qui capta immédiatement son attention. Sans se presser, il alla s'installer à côté d'Anna, tout en la saluant d'une légère inclination du visage. Toujours trop aristocratique et maîtrisé.

Il murmura une brève salutation à l'attention de cette dernière, le regard laissant s'échapper un vif éclat d'intérêt, avant de se reprendre implacablement. A raison, puisque l'instant d'après, le maître de cérémonie se présentait à eux.

Le jeune homme, ancré dans un sérieux imperturbable, nota consciencieusement les références bibliographiques. Puis les premières réflexions sur le « Memento Mori ». Presque instinctivement, il pensa à quelques vers latins d'Horace. Au « Carpe Diem ». L'un et l'autre n'étaient-ils pas liés, après tout ? Que dire des termes de mort et de sorcellerie ? Avant de se lancer en quelques interprétations fragiles, il convenait davantage d'analyser le sujet. Du moins, selon lui.  

Il commença à rédiger quelques phrases sur son parchemin, tout en écoutant les propositions des différents intervenants. Parfois, l'inexactitude des phrases et des idées l'agacèrent, bien qu'il se garda de l'afficher.

Parchemin a écrit:
Mort. Cessation complète et définitive de la vie d'un être vivant. Dans le monde sorcier, cette définition est à la fois simpliste et bien en déca de la réalité. Il suffit de considérer les fantômes et les vampires. Les premiers étant la continuité de l'ancien vivant en dehors de son enveloppe charnelle... Et les seconds un cas bien à part. En outre, certaines formes de magie et des objets mystiques peuvent se targuer d'altérer l'action de la mort en tant que telle...
Rien que ce terme méritait à lui seul une dissertation en règles.

Parchemin a écrit:
Que dire des sortilèges, alors ? Matérialisation première du pouvoir des sorciers et de leur différenciation avec les moldus. Un des sorts interdits permet même d'infliger la mort sans sommation. D'autres y conduisent assurément.
Sur ce point, son peuple se jouait davantage de la fatalité que les autres...

Ces deux données maintenant décortiquées, il convenait d'adopter un regard historique, par le biais des âges et des sociétés. Mais ne se risquait-il pas à répéter les idées de ses camarades ? En l'état, il aurait tout le loisir d'intervenir et d'approfondir sa pensée aux prochaines questions.
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MessageSujet: Re: Histoire de la Magie | Cours n°1 — Introduction générale   Histoire de la Magie | Cours n°1 — Introduction générale EmptyLun 6 Juil 2015 - 0:55

Enseigner avait un petit quelque chose de synthétique dans la personnalité de Rubepss. A la fois entre le savoir et le spectacle, c'était sûrement l'essence même de qui il était. Passionné par la recherche et la science, il n'en demeurait pas moins un personnage aux allures superficielles et excentriques. Une façon, sans nuls doutes, d'être lui-même complet dans tous les paradoxes qui pouvaient le définir.
Ceux qui l'observaient, là, assis dans ces gradins, ne parvenaient sûrement pas à le tenir entièrement. Il y avait quelque chose d'évasif, d'intouchable, dans cette personnalité qui se présentait pourtant comme si avenante et sympathique. On ne se doutait pas que derrière la bonhomie de ce petit homme gras et bourgeois se trouvait l'un des pires monstres que la Sorcellerie ait pu compter. Opportuniste, manipulateur, haineux, dangereux, il se révélerait sans-doute sous son pire jour si le Seigneur des Ténèbres venait un jour au pouvoir. Une mise en garde tout à fait impossible à l'heure actuelle, où les plus observateurs n'étaient arrivés qu'à la conclusion d'être quelque peu vénal et indigne de confiance. Tant de gaucherie, tant de manières faisaient croire qu'il était tout bonnement dépourvu de courage.
Sans parler du fait qu'évidemment, bien que très célèbre dans le milieu universitaire français, il demeurait le professeur d'une académie d'une région de l'immensité mondiale sorcière. Un pion, en somme, guidé par le passé, ses ambitions, et sa haine vis-à-vis de tout ce qui peut mettre en danger le sang Sorcier et l'essence de son savoir. La haine résulte toujours à la perte du contrôle de soi, et Ferdinand Rubepss en était le plus parfait exemple. Etrange paradoxe, au demeurant, puisqu'autant de savoirs accumulés laisseraient plutôt penser qu'il était en mesure de se contrôler, voire même d'en comprendre beaucoup sur le monde et les dangers de la condition humaine.
Mais toute médaille a son revers.

Derrière ses petits yeux globuleux et jovials, le professeur d'Histoire de la Magie d'Haveirson analysaient toutes les têtes qu'il voyait passer. Evidemment, il avait très vite perçu la présence d'un des professeurs de l'Académie, déjà croisé lors du Festival Culturel. L'une de ses proies, ne nous mentons pas. Et quand le loup sent l'odeur de la brebis égarée dans les bois, il lui faut bien du sang-froid pour ne pas se jeter sur elle. Il attend, patiemment, que la nuit tombe, que la petite bête, affolée ou se croyant éloignée de tout danger se perde d'elle-même et soit la plus vulnérable. Il n'était qu'au début de la longue attente. Et comme toute chasse ne résulte pas toujours à une victoire, la patience de Rubepss se mélangeait à une profonde conviction personnelle qui avait, au fond, de quoi faire frisonner.
Tous ici ne se doutaient absolument de rien. Et ils avaient en quelque sorte raison. Raison de se lancer comme ça. Ils étaient jeunes. Jeunesse éternellement éphémère, qu'il voyait là s'activer à penser. Changer le monde, et pourquoi, mes chers étourneaux?

Il ne cessait de sourire aux différentes prises de parole. Un jeune professeur aurait sans-doutes eut à brider les interventions, voire même à y ajouter ses propres arguments. Le petit professeur, lui, attendait, tel le Maître de cérémonie. Il recevait. Dans son antre ; richement entouré, richement vêtu, richement en place. Il présentait les invités aux uns et aux autres, n'intervenait pas, attendant le moment propice pour répondre.
Tout cela ressemblait terriblement à La jeune fille et la Mort de Schubert. Lente valse, lente chasse, où deux esprits différents se rencontrent. Mouvements différents. Valse lente pour une marionnette.

On ne fait qu'attendre.

Lorsqu'ils eurent successivement terminé leurs prises de paroles, Rubepss tira longuement sur sa cigarette. Une délicate fumée s'échappa, comme si celle-ci s'était adaptée à la personne qu'elle empoisonnait petit à petit.
Assis les jambes croisées sur l'immense table qui faisait office de bureau, Rubepss attendit que tout son auditoire soit bien disposé à l'écouter.

« Permettez-moi tout d'abord de souhaiter la bienvenue à notre cher et si séduisant professeur Fitzsimmons. C'est, mon cher, un honneur que vous me faites ici ! Le petit homme sembla se trémousser sur son bureau, comme un enfant heureux de voir son jouet approcher. Quant à vos prises de paroles, elles dénotent toutes une véritable maturité qui vous sera bien nécessaire lors de cette année d'études. Vos points de vue vous enrichissent, et il importe que vous compreniez que votre rôle ici n'est plus de consommer un savoir, mais de le produire, de le personnaliser ! Arriver à la quintessence de la Sorcellerie. Une magnifique mission donnée à la Sorcellerie et à ses Sorciers ! »

Il s'arrêta quelques instants puis sauta de sa large table. Il en profita même pour se recoiffer. Replacer quelques favoris récalcitrants et il était reparti.

« Comme l'a dit l'une d'entre vous, il y a quelques de primordial à comprendre quant à l'enseignement et à la recherche concernant l'Histoire, c'est bien qu'elle est parfois conditionnée selon notre regard contemporain. Et ces regards sont bien souvent le fruit de visées politiques ou artistiques, qui sent bien des fois à attribuer des âges d'ors à des moments passé ; tout autant qu'à créer des moments particulièrement sombres. Il vous suffira de vous questionner sur ce qu'on appelle vulgairement le Moyen-Âge. Période qui regroupe mille années d'histoire, souvent qualifiées d'obscures. Chose que nous tenterons de voir ensemble l'an prochain, mes chers agneaux ! Quoi qu'il en soit, les Civilisations magiques qui vont nous intéresser disposent d'un avantage ; elles sont pour la plupart méconnues mis-à-part dans leurs propres pays d'origines, ou régions. Petit sourire mystérieux. Ce cours aura aussi un petit plus non négligeable, puisque nous mêlerons philosophies sorcières à l'Histoire, domaines que le cher et vivace professeur Binns n'a pas cru bon d'associer. Comprenez cependant que ces civilisations, aussi anciennes fussent-elles, ne peuvent être entièrement perçues. Il nous faudrait entrer dans des conceptions qui ne sont plus les nôtres, notamment concernant la religion. Nous tenterons donc de garder un regard scientifique, qui, je l'espère, apportera de la lumière à votre pratique de la Sorcellerie. »

Apporter de la Lumière.
Etrange formule pour un Mangemort.
Ou peut-être pas. Tout importait d'une certaine et relative vision des choses.

« Nous allons, au cours de cette année, tenter de comprendre comment notre Civilisation Magique s'est construite sur une philosophie bien spécifique. Nous comparerons différentes civilisations, qui se sont évidemment développées de manière très différente, à des moments différents. Je vous invite à faire le plus de recherches possibles, puisque notre thème sera centré sur la Mort et la notion de renaissance. Une connaissance des civilisations magiques égyptiennes et nordiques sera évidemment donnée, mais si peu d'heures ne peuvent aborder l'immensité de ces deux grands moments de l'Histoire magique Sorcière. Selon Esther de la Haute-Motte, grande historienne de la Magie française, la pratique de la Sorcellerie avec une baguette représente un pas considérable dans la matérialisation de la Sorcellerie. J'irai même plus loin en ajoutant que les magies égyptiennes et Runiques sont deux formes qui se rapprochent le plus d'une conception essentialiste de la Sorcellerie. Une conception qui vise à toucher et à invoquer la Sorcellerie sans biais matériels. Si notre pratique est aujourd'hui entièrement détachée aux croyances mythologiques, politiques, ou religieuses, ce n'était à l'époque pas le cas. C'est pourquoi, et ce sera ici la problématique de cette introduction générale, voire de notre cours, que nous nous demanderons pour quelle raison la Mort se trouve être une étape dans l'accomplissement Sorcier. Par là, nous aborderons la question éminemment religieuse de ces civilisations anciennes magiques. Et nous comprendrons évidemment combien ces deux formes de Sorcellerie, et ces deux parts de l'histoire Magique se regroupent dans leur conception de la Sorcellerie ; une Magie passant obligatoirement par des arches, des portes et des passages. »

Le petit homme se retourna puis sembla lancer quelques sortilèges sur l'imposant tableau de l'Amphithéâtre.
Au bout de quelques minutes, d'imposants tableaux le remplacèrent. Ils représentaient tous la même chose.

Spoiler:


« Voici l'Yggdrasil. Je vous invite à faire des recherches sur cet étonnant arbre pour notre troisième cours, lorsque nous nous pencherons plus particulièrement sur la notion d'arche. Réfléchissez-y d'ici là. Afin de mieux entrer dans la première partie de cette introduction, j'aimerais que vous m'expliquez ce qu'évoque pour vous cet arbre dans une potentielle conception de la Mort. Ou de la Vie, c'est selon votre cher bon vouloir ! »
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MessageSujet: Re: Histoire de la Magie | Cours n°1 — Introduction générale   Histoire de la Magie | Cours n°1 — Introduction générale EmptyMer 15 Juil 2015 - 3:36

Quelques personnes se sont prononcées après ma tirade un peu trop longue et plus elles parlaient, plus j'étais convaincue que ce cours allait me fasciner. J'aimais la liberté que le professeur Rubepss nous laissait, lui qui, assis sur le pupitre et balançant ses courtes jambes dans le vide, attendait que tous se soient prononcés. Si le cours étaient interactif en plus, ce serait vraiment bien. J'ai toujours trouvé que ça facilitait l'intégration de la matière.

Quand le professeur a repris la parole après les commentaires de certains d'entre nous, il a souhaité la bienvenue à l'homme qui avait parlé juste après moi. Je ne le connaissais pas, mais l'avais déjà vu déambuler dans les corridors. Le professeur Fitzsimmons. Un professeur qui assistait au cours d'un autre professeur ? Pourquoi pas ! Les paroles suivantes de Rubepss finirent de me convaincre que j'allais aimer sa méthode d'enseignement et j'en fus ravie. Mais le summum, ça a été quand il a fait allusion à mon commentaire sur le regard contemporain posé sur le passé... Là, je me suis sentie rougir et j'ai éprouvé une pointe de fierté. Je sais, c'est immature, c'est bébé, mais j'éprouvais un peu la même sensation que si, au milieu d'un spectacle donné par l'un de vos chanteurs préférés, il faisait mention, entre deux chansons, de ce que vous avez écrit sur l'affiche que vous maintenez au-dessus de votre tête. Bizarre comme sensation.

Ma plume grattait le parchemin au fil des informations données concernant le planning du trimestre commencé sur le tard. J'avais hâte qu'il arrête de présenter ce dont on allait parler pour qu'on commence vraiment à en parler. J'ai senti que les choses sérieuses commençaient quand il a fait apparaître sur le tableau noir des images représentant Yggdrasil, l'arbre du monde issu de la mythologie nordique. Mes souvenirs concernant cet arbre commençaient déjà à se rassembler dans ma tête alors que le professeur poursuivait en posant la prémisse de la problématique qui nous occuperaient pour la suite. Quand il s'est tu, j'ai réfléchi un peu le temps de bien choisir mes mots avant de parler, pour ne pas trop élaborer comme tout à l'heure. C'était pas tellement mon genre de prendre tant de place. J'ai timidement levé la main et attendu qu'on me donne la parole.

- Tous les êtres qui peuplent les mondes de l'Yggdrasil sont vivants, même au monde des morts, puisqu'ils continuent d'exister. La conception de la mort y est par conséquent moins liée au temps qu'à l'espace ; elle n'est pas une étape ni une fin, mais devient plutôt un lieu. En soi, on ne peut donc pas mourir, on déménage seulement. Yggdrasil est donc véritablement l'arbre de vie...
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MessageSujet: Re: Histoire de la Magie | Cours n°1 — Introduction générale   Histoire de la Magie | Cours n°1 — Introduction générale EmptyMer 5 Aoû 2015 - 15:43

Dwight eut un petit rire léger en voyant la question du professeur susciter autant de débat. Peu semblaient en accord avec lui, mais au fond peu importait: l'essentiel était de faire fuser les idées pour les pousser toujours plus loin, avec toujours plus de nuances et de précisions, et d'amener tous les élèves à une réflexion commune. La vérité finale, en somme, importait bien peu - même si l'Abraxan attarda plus particulièrement son regard sur Alison qu'il ne l'avait fait sur les autres. L'une de ses remarques avait émoussé son attention, mais cela ne dura en somme qu'un dixième de seconde supplémentaire avant qu'il ne tourne à nouveau son regard vers Scamander, qui lui aussi, ainsi que sa voisine directe, retint sa considération - mais pour une autre raison.
Enfin, le sous-directeur reprit la parole, après que ses petits yeux vifs eurent parcouru l'assemblée de ses élèves, à une exception, celle du professeur Fitzsimmons, qu'il ne manqua pas de saluer. Un sourire jovial cloué sur son visage lunaire, l'ancien Poufsouffle adressa au maitre de médicomagie quelques applaudissements courtois et appréciateurs, avant de revenir à nouveau à l'enseignant principal de leur leçon. Rapidement, il griffonna le nom d'Yggdrasil, dont il avait naturellement entendu parler, sans néanmoins s'engouffrer plus avant dans le sujet. Mais peut-être ce thème pourrait-il se révéler très intéressant pour une personne en particulier, qui lui était très chère. S'il ne prit pas la parole cette fois-ci, ce fut davantage pour écouter ce que les autres auraient à dire que pour éviter de s'humilier - pour le peu de fierté qu'il avait!...
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MessageSujet: Re: Histoire de la Magie | Cours n°1 — Introduction générale   Histoire de la Magie | Cours n°1 — Introduction générale EmptyMar 11 Aoû 2015 - 13:12


Ah bah bravo. Merci. Merci beaucoup. Quinlan n’avait absolument pas prévu que le Professeur De Rubepss ne balance à l’assemblée qu’il était parmi eux, comme un simple étudiant. Il aurait bien voulu rester juste ‘le mec bizarre assis sur le côté de l’amphi’ et pas ‘un autre prof qui est venu en guest star’. S’il avait voulu se présenter, il l’aurait fait, non ? Bref, Quinn tirait une tronche de trois pieds de long derrière son sourire forcé. Merci.

D’autres personnes étaient intervenues pourtant, et il y avait des étudiants qui le connaissaient déjà : Monsieur Westminbrook et Mademoiselle Delflandre, par exemple. Mais bon, si tout le monde pouvait faire semblant qu’il était un simple étudiant, ça l’arrangeait. Il n’avait pas envie que sa parole ait un poids plus important juste parce qu’il avait le statut de professeur.

Bref, le Pr. De Rubepss continua son blabla soporifique à base d’anticipation à propos du cours de l’année prochaine et Quinlan commençait à se demander quand il entrerait dans le vif du sujet. Tout ça était un peu trop nébuleux pour lui qui aimait quand tout était bien clair. Au final, quand le prof d’Histoire de la Magie fit son plan… Quinlan n’était toujours pas bien sûr d’avoir compris. La seule chose qu’il avait retenu, c’était qu’ils allaient aborder une autre vision de la magie, datant de l’époque où les baguettes n’étaient pas utilisées. Et ça c’était cool, parce que ça voulait dire qu’on allait parler runes. Et les runes, Quinlan connaissait.

Bingo ! Yggdrasil apparut sur le tableau, rappelant à Quinn qu’il n’était pas totalement dénué de culture générale. Il se souvint de ses cours d’Études de Runes de Poudlard, à l’époque où on n’abordait même pas leur vrai pouvoir. Ce n’était qu’en partant en voyage à Stockholm et plus tard en Laponie suédoise que Quinlan en avait réellement appris sur les runes.

De nouveau, ce fut la blonde dont Quinn ignorait le nom qui prit la parole en premier. Ce qu’elle dit était très intéressant, même si Quinlan n’était pas tout à fait d’accord. Voir la mort comme un lieu et non un état, c’était une vision originale, peut-être celle voulue mais…

— Pourtant, dans la mythologie scandinave, Loki a bien tué Baldr. Enfin, il a manipulé Höðr pour qu’il le tue, ce qui revient au même. Ce que je veux dire, c’est que la mort est quand même un concept connu des nordiques, puisque même leurs dieux peuvent mourir. Dire que tous les êtres d’Yggdrasil sont vivants me paraît un peu exagéré. Le Ragnarök, c’est bien la fin du monde, la mort des dieux et une façon de tout reprendre à zéro. Donc non, je pense que les morts sont bien morts, même si la mythologie nordique comporte une notion de renaissance.

Il marqua une pause, certain de ne pas être lui-même bien clair dans ses paroles. Essayant de remettre de l’ordre dans son esprit, il se rendit soudainement compte de quelque chose. C’était peut-être idiot mais…

— Et puis, ce n’est pas parce quelqu’un existe qu’il est forcément vivant, non ?

Quinlan pensait d’abord aux fantômes qui habitaient Poudlard, mais aussi aux Inferi et aux autres choses peu ragoûtantes nées de la magie noire. Et encore, cette question : où s’achève le vivant ? Qu’est-ce qui existe, au final ?
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