Blessure par balle - Suite du Festival.

18/12/2005

Megan transplanna avec Emmalynn, directement aux portes d'Haveirson. Avec l'aide d'un levicorpus, elle fit léviter Emmalynn qu'elle emmena avec rapidité et précaution jusqu'à l'infirmerie. L'ancienne Gryffondor déposé la jeune femme sur le premier lit qu'elle vit, et regarda simplement la jeune fille, toujours tétanisée, tremblant de tout ses membres. Se reprendre, elle devait se reprendre.

Soufflant un grand coup, elle se passa les mains sur le visage, essayant de chassé ses souvenirs difficiles de son esprit. D'un pas incertain, elle revint au chevet d'Emmalynn, et avec l'aide du sort de découpe, ota le T-shirt qui gêné dans l’auscultation. Megan fronça les sourcils. Des cicatrices multiples se trouvait le long de son abdomen ce qui était surprenant, surtout chez une fille. Elle passa outre, sachant que ce n'était pas non plus le plus important pour le moment elle regarda le sort qu'avait fait Quin tout en songeant à la balle toujours logée dans le ventre de Rosethorn.

-Utiliser un sort d'attraction pourrait endommagés encore plus les organes internes. Il va falloir procédé à la façon moldue...

Elle pensait à voix haute pour tenter de garder le contrôle d'elle-même. Ca lui permettait aussi de ne pas repenser à son frère jumeau. Aussitôt après, Megan s'activa, d'un geste de la baguette, et avec des accio, elle rassembla tout ce qui pourrait servir. Désinfectant, compresse, scalpel, pince,... Tout pour extraire la balle à la façon moldue. Bien entendu, elle n'avait pas l'intention de le faire elle-même, elle en était tout simplement incapable. Elle voulait juste faire gagné du temps à Fitzsimmons lorsqu'il allait revenir.

Un regard pour Rosethorn la fit à nouveau replongé dans ses souvenirs. C'était énervant de ne pas avoir le contrôle sur ses pensées. Megan se recula d'un pas, tentant d'oublier le visage d'Emmalynn. Aucune compassion, c'était ça qu'on lui avait répété si souvent après le drame. Il n'y avait aucune raison qu'elle en éprouve aujourd'hui ! Chassant ses pensées, et malgré les larmes silencieuses qui coulaient, elle opta pour se désintéréssée de la personne, tant pis si ce n'était pas professionnel ! De toute façon, elle n'était qu'une jeune étudiante, on ne pouvait donc pas lui reprocher, n'est-ce pas?

Voyant qu’on avait plus besoin de lui au Festival, Quinlan transplana jusqu’à l’infirmerie d’Haveirson, où Megan avait pris soin d’allonger Emmalyn sur une table. Ce n’était pas une vraie table d’opération, puisqu’ils n’en avaient pas, et sur le coup, Quinlan s’en voulu d’être obligé de charcuter une étudiante dans ces conditions. Avalon devrait vraiment investir dans un hôpital, sérieusement. Heureusement pour Emma que Quinn avait suivi des cours de médecine moldue et que sa spécialités était les urgences. Il inspira un grand coup, et jeta sa robe de sorcier tachée de sang sur une chaise. Quel dommage, il adorait cette robe-là… Les taches n’étaient peut-être pas irrécupérables, mais il en doutait. Il savait trop bien à quel point le sang peut gâcher tout ce qu’il touche.

Il passa une blouse et se lança un sort muet pour filtrer sa propre respiration — l’équivalent sorcier d’un masque. Il lança ensuite un autre sort, sur Emmalyn cette fois, sort qui pour l’instant ne semblait avoir aucun effet. Il vérifia d’un coup d’œil ce que Megan avait sorti des placards : c’était pas mal, pour quelqu’un qui avait l’air de se pisser dessus. Il ne fit aucun commentaire, et alla rapidement se laver les mains et les avant-bras. Il les passa ensuite dans un bassin qu’on aurait pu croire empli d’eau : il s’agissait en réalité d’une potion qui se solidifiait au contact de la peau, venant la recouvrir d’un voile imperméable. La raison pour laquelle aucun sorcier ne portait de gants en latex. Du moins, pas de façon visible.

Désormais il était prêt. Il empoigna une fiole d’un onguent qu’il frotta contre les tempes de sa patiente : en plus de l’endormir, ça l’empêchera d’avoir mal. Heureusement pour elle, vu ce qu’il s’apprêtait à faire. Découpant son t-shirt, il s’aperçut avait presque trop tardé. C’est seulement ensuite qu’il remarqua les cicatrices d’Emma, qui pour l’instant n’avaient aucune espèce d’importance. La peau était déjà en train de virer au violet, signe d’hémorragie interne. Bon, il le savait déjà, c’était lui qui l’avait causée.

Refermant sa main droite sur un scalpel, il l’approcha de la blessée désormais endormie. Il rouvrit la plaie, d’où jaillit le sang… avant de sagement décrire une série d’arabesques au-dessus d’elle, attendant une ouverture pour rejoindre de nouveau son système. Les sorciers n’avaient pas non plus besoin de transfusions la plupart du temps. Quinlan agissait de façon totalement blasée, trop habitué à voir des blessures sanglantes. Il allait devoir retirer la balle à la façon moldue maintenant, pas le choix. La sorcellerie, tout comme la science, avait ses limites. Posant le scalpel, il prit une longue pince et la plongea dans le flanc d’Emmalyn. Avec rapidité mais sans précipitation, avec fermeté mais sans brutalité, Quinlan chercha la balle. Il ignora combien de temps cela lui prit, trop concentré sur sa tâche pour faire attention à des détails triviaux tels que le temps. Pour le monde extérieur, il mit bien une dizaine de minutes à trifouiller dans les côtes d’Emmalyn.

Elle n’avait pas craché de sang, ce qui était un bon signe : ses poumons n’avaient pas été touchés. Quinn retira donc la balle, avant de s’atteler à la reconstruction des os et des chairs. Pour ça, c’est vrai qu’un bon sorcier n’avait besoin que de sa baguette : la minutie que lui demanda les sorts fit qu’il resta penché sur Emmalyn une heure et demie de plus, jusqu’à ce qu’enfin, ses os soient ressoudés et ses chairs en train de guérir. Son sang qui dansait au-dessus d’elle s’était progressivement retiré jusque dans ses veines, Quinlan attendant que tout le flux ait réintégré son corps avant de refermer magiquement de façon définitive.

Se tournant alors vers Megan, il lui ordonna un peu sèchement :

— Installez-la dans un des lits, je m’occupe de nettoyer tout ça. Revenez me voir ensuite.

Ils avaient deux ou trois choses à se dire à propos de la gestion de crise de Megan. Ça risquait de ne pas lui plaire, mais si elle voulait devenir une vraie médicomage, elle ne pourrait y couper.

18/12/2005

Megan avait fini par arrêter de trembler. Elle se contentait de fixer la blessure de Rosethorn, sans pouvoir en détourner le regard, repensant inlassablement à son frère, étendu sur la terrasse de leur maison. C'est à peine si elle entendit Quinlan Fitzsimmons arrivait et s'activer à la tâche. Elle ne proposa pas son aide, sachant qu'il pouvait très bien se débrouiller seul. Lorsqu'il eut fini sa besogne en administrant les soins et en retirant la balle, l'Abraxan finit par s'approcher.

Elle fit léviter Rosethorn jusqu'à un lit et l'installa précautionneusement comme Quin le lui avait demandé. Toutefois, au lieu de rejoindre Quin, elle se dirigea plutôt vers la table ou Emmalynn avait été opéré de façon plus ou moins archaïque avec les moyens du bord. Là, dans un contenant, la balle qui avait été délogé du corps d'Emmalynn. Obnubilée par cette balle écrasée, Megan la prit doucement entre ses doigts, malgré le sang dessus. Elle se contenta de la fixer, se demandant comment une petite chose comme ça avait pu tant bouleversé sa vie. La mine songeuse, plongée dans ses pensées, elle se dirigea vers Quinlan, afin de prendre congé. Elle n'avait aucune envie de parler avec lui pour le moment. A vrai dire, elle n'avait qu'une envie, dormir.

-Elle est installée sur le lit du fond pour être moins dérangé par les passages, je dois y aller...

Elle avait dit ça d'une voix pensive et sans aucune agressivité, ni même de fermeté comme elle en avait l'habitude. Même s'il s'agissait de Fitzsimmons et qu'elle refusait de s'abaisser devant lui, elle n'avait aucune envie de devoir se battre à ce moment là, ce qui se ressentait étonnamment dans sa voix. Elle n'avait même pas songé au fait que son comportement avait été déplacé pour une futur médicomage.

L’aîné Fitzsimmons avait bien compris que Megan n’était pas au mieux de sa forme, et c’était bien de ça dont il voulait lui parler. Quand Megan vint à reculons tout en lui précisant qu’elle était fatiguée, le guérisseur se contenta de la regarder froidement. Il retira sa Seconde Peau avec un soupir, et commença :

— Votre gestion de cette crise était parfaitement pitoyable. Je me fiche d’en connaître les raisons, mais ça ne peut pas se reproduire.

Il retira ensuite sa blouse, qu’il accrocha à un porte-manteau, alors qu’il s’assit derrière son bureau.

— Que vous me manquiez de respect par pure méfiance passe encore, mais vous ne pouvez pas vous permettre de flancher aussi facilement quand une urgence se présente à vous. Vous étiez tétanisée et bientôt, c’est vous qui alliez avoir besoin d’aide…

Il soupira, rageant intérieurement. Le manque de contrôle de soi était quelque chose qu’il détestait tout particulièrement, pour des raisons plus ou moins personnelles.

— Être médicomage demande une absolue maîtrise de soi. Tant que vous n’aurez pas progressé dans cette voie, ni montré les signes de vouloir le faire, je serais impitoyable avec vous. Vos patients vous font confiance et mettent leur vie entre vos mains. Soyez-en digne.
Comment pensez-vous être capable d’aider les autres si vous êtes incapable de vous aider vous-même ? Si vous persistez dans la voie de la médicomagie, vous verrez du sang, des entrailles, de la souffrance, vous entendrez des cris et vous verrez des gens mourir. Et vous ne pourrez rien y faire. Si vous n’êtes pas assez stable psychologiquement pour faire face, alors réglez le problème avec le Pr. Woodsky, ou changez de filière.

Il n’aimait pas ce qu’il allait faire, mais s’il y avait une justice dans ce monde, alors il devait le faire.

— Je me vois dans l’obligation de retirer 25 points à la confrérie Abraxane pour votre manque de recul et de professionnalisme. J’espère sincèrement que vous réglerez tôt ou tard ce problème.

Sa voix avait été dure et sèche pendant tout son discours, mais il ne put s’empêcher de l’adoucir sur ses derniers mots :

— Tout le monde a un passé tragique, Mademoiselle O’Neill. Certains s’y enlisent et s’y noient, d’autres ont simplement appris à nager. Apprenez à nager si vous voulez avoir un avenir dans ce métier.

La fixant toujours du regard, sans se détourner un seul instant, il finit par la libérer.

— Vous pouvez disposer. Et laissez cette balle tranquille.

18/12/2005

Megan l'écouta évasivement, sans forcément être atteint par les paroles de Quinlan. Lui avait peut-être de l'expérience dans la médicomagie, elle était persuadé qu'il n'avait pas toujours aussi assuré qu'aujourd'hui, notamment à ses débuts. Le plus marrant dans tout cela, c'était ses commentaires. En tant normal, elle en aurait rit, lui aurait trouvés quelques répliques cassantes et aurait tourné les talons.

Quinlan oubliait un fait important dans son équation. Que Megan sortait tout juste de Poudlard, venait juste de fêter ses 18 ans, et que ses cours étaient que de la théorie jusqu'ici. N'importe qu'elle étudiant normal aurait réagit probablement pire qu'elle dans les mêmes conditions. Autre faits qui aurait pu la faire sourire, insinué que de voir des entrailles, du sang ou autres choses déplaisantes lui avait fait perdre ses moyens. Avec ce qu'il savait d'elle, elle avait du mal à réalisé qu'il était sérieux dans ses paroles, se demandant s'il se foutait pas de sa gueule. Une fois de plus, elle ne fit aucun commentaire, de tout façon, chaque discussion avec lui était une perte de temps. Elle savait ce qu'elle devait faire et personne ne l'avait jusque là, jamais vu perdre ses moyens, ce n'était pas lui qui allait lui apprendre à gérer une crise de toute façon.

-C'est bon ? Je peux y aller ?

La voix plate et sans aucune émotion de Megan s'éleva. Elle avait besoin de prendre l'air, s'éloigner d'ici. Elle n'était définitivement pas bien, et son regard restait posé, malgré elle, sur la balle. Quand il lui donna congé, Megan tourna aussitôt les talons et s'élança vers la porte, à grandes enjambées malgré sa petite taille. Elle quitta aussitôt le château et transplana dés qu'elle en fut en mesure.

Si elle avait osé faire la réflexion à voix haute, le Professeur Fitzsimmons lui aurait dit que oui, ça lui était déjà arrivé de pleurer, de passer ses nerfs contre un mur, ou de gerber tant ce qu’il venait de voir l’avait retourné. Mais il avait eu toujours eu assez de maîtrise pour le faire après avoir fait son travail. C’était quelque chose qu’on pouvait acquérir, mais pour certains, comme Quinlan, c’était presque inné. Il avait un don pour faire taire son empathie, pour se détacher de tout et ça lui permettait de faire un excellent boulot. C’était aussi pour ça qu’il était resté urgentiste si longtemps sans péter un câble. Ou du moins, pas dans le cadre du travail.

Il la laissa filer, peu convaincu pour la suite. Si elle prenait tout de cette manière, elle n’avancerait jamais. Se chercher des excuses, se cacher derrière un âge trop jeune ou un passé trop douloureux, tout ça finissait par être inutile. À un moment ou à un autre, il faut bien prendre le dragon par les cornes et regarder la vérité en face. Sinon, comment corriger ses propres défauts ?

Quinlan soupira quand elle fut partie, et se leva pour aller voir si tout allait bien du côté d’Emmalyn. Pas qu’il ne fasse pas confiance à Megan mais… Franchement, comment pourrait-il lui faire confiance ? La jeune femme blessée était toujours sous l’effet de l’onguent qu’il lui avait frotté contre les tempes, mais ne tarderait pas à se réveiller. Elle serait extrêmement fatiguée, et elle risquerait d’avoir quelques douleurs dans la poitrine. À ce propos, Quinlan s’assura qu’elle était bien installée, et lui passa un t-shirt pour remplacer celui qu’il avait dû découper, couvrant sa nudité bien involontaire. Il eut un regard pour ses cicatrices, à peine curieux de connaître leur provenance.

Tout le monde avait des cicatrices, certaines étaient seulement plus visibles et douloureuses que d’autres. Bien sûr, Quinlan avait eu des échos quant au passé de Megan, mais il s’en contrefoutait royalement, tout comme ses patients s’en contrefoutraient aussi. Ce qu’il avait dit tenait toujours, première année ou pas. Peut-être avait-il été dur, mais il avait déjà tendu la main à Megan, et la lui avait bouffé. Maintenant qu’il avait décidé qu’il n’avait plus de temps à perdre avec elle, il ne s’encombrait plus des formes.

Il ne regagna pas tout de suite ses appartements, cela dit. Prenant une chaise, il resta auprès d’Emmalyn, au cas où elle aurait besoin de lui à son réveil.

Emmalynn était plus ou moins inconsciente depuis le départ du festival. Parfois elle ouvrait les yeux pour apercevoir Megan, une consoeur Abraxane, tétanisée devant sa blessure. ‘’Ca doit être horrible’’. Elle ne pouvait rien penser d’autre face au regard de l’abraxane donc elle attendit patiemment, se retenant de crier de douleur, ne voulant plus parraitre vulnérable devant les gens. Dès que le professeur Fitzsimmons entra dans la pièce il se mit au travail, la preparant pour l’opération qui allait probablement être routiniere pour lui. Elle avait ouvert les yeux et lorsqu’il approcha avec l’anesthesiant elle essaya de l’arreter, mais étant toujours sous le sort d’immobilité, ceci ne fonctionna pas et elle tomba dans l’inconscience. Le temps continua son chemin, son corps réagissant que très légèrement aux mouvements du guerisseur, ce qui était plutôt bien.

Lorsque l’operation fut terminée et qu’elle fut transporté dans un lit, elle n’avait toujours pas regagner sa conscience. Il lui fallut encore au moins trente minutes avant que l’anesthesiant commence a se dissoudre et son corps fut prit de tremblement et de spasms. Elle était en état de choc, sa respiration se faisant saccadée, ses yeux s’ouvrant pour ressembler a des assiettes, la terreur écris sur chacun d’eux. Elle tenta de regarder autour d’elle et lorsqu’elle vu le guerisseur elle essaya de lui parler, sa voix ne se faisant pas entendre mais ses lèvres bougèrent.

-Aidez moi…

Elle avait déjà vécu cette situation, lorsqu’elle avait était blesser par son ex et qu’elle avait eu besoin de chirurgie pour reparer son bras casser. En pensant a ses blessures elle essaya de voir ou elle était, toujours a moitier dans les vappes malgré tout. Voyant qu’elle portait un t-shirt qu’elle ne connaissait pas, elle savait déjà que non seulement il l’avait guerit, mais il avait vu ses blessures. Elle retint les larmes de douleur physique ainsi que de frustration, ses yeux brillant sous les efforts de les retenir. Comment pouvait-elle avoir penser que son passé resterait derriere elle? Il était évident qu’elle se faisait rattraper et un jour ce serait trop pour elle. Ses yeux roulerent a l’interieur de sa tête, son corps toujours en crise et elle ne pouvait plus réflechir. Elle voulait en finir avec son passé, apprendre a vivre et non a survivre…

Emmalyn ne tarda pas à sortir de son anesthésie, sans pour autant se réveiller tout à fait complètement. Même s’il avait eu le mérite d’attendre que sa patiente émerge après son opération en urgence, Quinlan ne pouvait pas grand-chose pour elle : elle avait surtout besoin de dormir. Il leva la tête subitement en entendant sa voix. Elle voulait dire quelque chose, sans y arriver.

— Ne parlez pas. Vous êtes très fatiguée, vous devez vous reposer. Tout va bien, vous parlerez plus tard.

Quinn savait que les patients n’obéissaient jamais à cette injonction, mais il était de son devoir de la dire quand même. L’expression sur le visage d’Emmalyn ne lui était bien sûr pas inconnue. Des patients frustrés par la vie qui s’acharnait sur eux, il en avait vu un paquet, et il avait presque failli en faire partie. Il pouvait comprendre la jeune femme, même s’il n’avait pas spécialement envie d’en savoir davantage. Il venait d’ailleurs de lui dire de se reposer et de se taire, alors il n’allait pas la faire parler. Il n’était pas psychomage de toute façon.

Cependant, il avait besoin de vérifier deux ou trois choses, tout de même. Il se leva, et se pencha sur elle.

— Je vais vérifier que tout va bien. Répondez en hochant la tête pour oui, en la secouant pour non.

Posant ses mains délicatement sur le flanc qui avait été atteint, il exerça une légère pression.

— Est-ce que ça fait mal ?

Normalement, elle devrait ressentir une gêne, mais pas plus. Si elle était prise d’une douleur aigue, c’était que le problème n’avait pas été entièrement réglé, et qu’elle avait besoin de soins supplémentaires si elle ne voulait pas avoir de complications.

HJ:

Emmalynn avait envie de rire, un rire de colère contre la vie car elle ne pouvait rien faire sans avoir de malchance qui lui tombait dessus. Elle essaya de parler a Quinlan le professeur qui l’avait opéré mais celui-ci lui dit de se taire car elle avait besoin de dormir. Elle roula les yeux aux ciel et le laissa faire, laissant la crise de son corps passer sans aide. Elle hocha la tête quand l’homme plutôt sexy lui dit de le faire pour indiquer oui ou non, de ce fait signalant qu’elle avait compris. L’anesthesiant était majoritairement évaporé et elle ressentait a présent la douleur revenir, elle se forca pour ne pas repenser a la derniere fois ou elle s’était retrouver dans un lit d’hopital et poussa un cri quand le guerisseur exerca une pression sur son flanc. Elle ferma la bouche et hocha la tête frénétiquement, les larmes de douleur coulant sur ses joues et elle regarda le guerisseur.

-Pas d’anesthésie… Corps supporte…pas…

Elle avait dit ces mots, entrecoupés de prise de souffle, voulant avertir le guerisseur car s’il ne l’écoutait pas la crise serait pire et elle ferma les yeux, roulant sur le coté et ressenti une douleur aigu avant de cracher du sang au sol et de tousser avant de se remettre sur le dos. Quelque chose n’avait pas fonctionner dans l’opération ou alors quelque chose avait échapper au regard de l’homme.

-Pourquoi… moi?

Son corps lui faisait mal comme si un train lui avait passer dessus et sa tête sonnait. Un jour sa malchance allait être sa fin, elle esperait seulement que celle-ci ne la prendrait pas aujourd’hui. A cette pensée elle ne pu empêcher son esprit de vascillé et les souvenirs, revenir a la surface.

*Flashback*

Emmalynn se reveilla au son de plusieurs machines a ses côtés, elle avait mal, son corps était meurtri et la seule chose qui lui vint en tête a ce moment fut de vérifié si son bébé allait bien. A ce moment elle ouvrit les yeux, aveuglée un moment par la lumière intense au dessus d'elle et elle regarda autour pour voir ou elle était. Elle se retrouvait dans un hopital moldu, attaché a des machines par des cables, des intraveineuse dans le bras. Elle souleva la couverture et poussa un cri lorsqu'elle vit qu'elle avait été opéré et que le bébé n'était plus la. A ce moment une infirmiere entra avec un regard d'enterrement et sa vie chamboula.

-Je suis désolé mademoiselle Rosethorn, le bébé n'a pas survécu l'accident.

Emmalynn se laissa tomber sur le lit et poussa un cri de desespoir, la seule chose qu'elle avait de bien dans sa vie l'avait quitté. Elle savait bien que Raphael ne reviendrait pas, même s'il n'y avait plus de bébé, elle se doutait bien qu'il avait survécu...

*Fin du Flashback*

Elle ouvrit les yeux en poussant un cri de désespoir, comme si cela ne s'était produit que la veille, pourtant cela faisait exactement un an jour pour jour. Elle s'était redresser en criant, les larmes ne la quittant pas, elle devait vraiment faire son deuil et mettre tout cela derriere elle.

Apparemment, les soins de Quinlan n’avaient pas suffit. Sa patiente sortit de son sommeil et lorsqu’il l’ausculta, se crispa de douleur. Quelque chose clochait. Inquiet, le guérisseur se leva et allait contourner le lit pour rejoindre la pharmacie de l’infirmerie : il n’en eut pas le temps. Emmalyn, après lui avoir précisé de ne pas l’anesthésier, cracha du sang. Son poumon n’était pas en aussi bon état que prévu. S’il ne pouvait pas répondre à la question de sa patiente, question somme toute classique mais insoluble — pourquoi elle ? Pourquoi la vie ? Pourquoi la mort ? — il pouvait la soigner. Son cri de désespoir ne suffit pas non plus à déconcentrer Quinlan. S’il ne supportait pas qu’on lui hurle dessus, il ne pouvait décemment pas en vouloir à Emmalyn d’être au plus mal.

Dégainant sa baguette, il lança un sort qui lui permettait de voir l’état des os, et examina de plus près son poumon. Effectivement : il n’avait pas vu ce fragment d’os lorsqu’il avait ressoudé ses côtes. Le fragment avait pénétré son poumon, et faisait quelques ravages. Une fois le coupable localisé, Quinn savait qu’il devait faire appel à un sort délicat de télékinésie pour l’amener dans une zone où il pourrait le faire disparaître sans risquer de vaporiser d’autres os qui, eux, n’avaient rien fait de mal.

— Ne bougez pas. Ça va sûrement faire mal, mais ne bougez pas.

Se concentrant comme un plongeur juste avant le grand saut, Quinlan savait qu’il n’avait pas droit à l’erreur ni même à l’hésitation. Il lança silencieusement les deux sorts à quelques secondes d’intervalle, espérant cette fois qu’Emmalyn n’aurait pas d’autres complications. Pour éviter qu’elle ne se noie dans son propre sang en attendant, il marqua une courte pause, avant de lancer un nouveau sort pour refermer les plaies.

— Voilà. Vous allez cracher du sang encore pendant un temps, mais ça devrait finir par se remettre. Reposez-vous.