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 Le passé est une fiction plaisante [Ouvert !]

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MessageSujet: Le passé est une fiction plaisante [Ouvert !]   Le passé est une fiction plaisante [Ouvert !] EmptyVen 3 Juil 2015 - 8:21

Citation :
« J’ai reçu une lettre de Moscou. On m’écrit que Kitty Cherbatzky est très malade.
— Vraiment ? » dit Wronsky d’un air sombre.
Anna le regarda sévèrement.
« Cela vous est indifférent ?
— Au contraire, cela me touche beaucoup. »

Assise à la terrasse du Parker’s Coffee, Alexandra réprima un rire moqueur. Allons, allons Wronsky, sois honnête, depuis que tu as vu Anna, cette chère Kitty t’est tout bonnement indifférente ! Elle te l’a toujours été, d’ailleurs. Elle avait beau connaître ce roman de Tolstoï par cœur, elle ne se lassait jamais de le relire.

Alexandra Zschoke-Travis avait un penchant certain pour les tragédies, et se plaisait souvent à penser que c’était parce qu’elle en était le produit. Jamais sa mère n’avait trop parlé de son père, mais du peu qu’elle en savait, Alexandra était certaine qu’elle avait été désirée. Au moins jusqu’à ce que le ventre de sa mère ne s’arrondisse, et que son véritable père ne prenne peur et ne rentre chez lui, en Allemagne.

Quel paradoxe d’être désirée et abandonnée avant même de naître…! Alexandra se faisait parfois cette réflexion, avant de la replacer dans le contexte de l’époque, et dans celui de sa vie. Si elle ne reniait pas les longues années passées à crapahuter aux quatre coins du monde, elle avait bien conscience que désormais c’était de ce calme dont elle avait besoin, celui qu’on trouvait dans le coin d’un café bien chauffé, un livre à la main et une tasse de chocolat chaud fumant devant soi. Et plongée dans son roman, elle semblait imperturbable.

Citation :
« Oui, je voulais vous le dire, continua-t-elle sans le regarder, vous avez mal agi, très mal.
— Croyez-vous que je ne le sente pas ? Mais à qui la faute ?
— Pourquoi me dites-vous cela ? dit-elle avec un regard sévère.
— Vous le savez bien, » répondit-il en supportant le regard d’Anna sans baisser les yeux.
Ce fut elle qui se troubla.
« Ceci prouve simplement que vous n’avez pas de cœur, » dit-elle. Mais ses yeux exprimaient le contraire.

Sérieusement ? Rejeter la faute sur Anna, alors que ta propre incapacité à contrôler tes sentiments qui vous mènera tous les deux au désespoir ? Alexandra esquissa un sourire. Ce n’était de la faute de personne : Wronsky se cherchait juste une excuse, pour se dédouaner d’être si faible et de si peu faire cas de l’étiquette de l’époque. Dans chaque société, il y a des règles, et c’est à partir du moment où les ignore que le malheur frappe. Une rébellion est bien possible, mais souvent elle ne mène à rien, si ce n’est à la souffrance des rebelles. Si Alexandra aimait tellement ce roman, et toutes les tragédies amoureuses en général, c’était bien pour leur réalisme piquant. Les histoires d’amour finissent mal, en général.

Elle était passée au-dessus de ça. Elle avait vécu trop de bonheurs et trop de malheurs pour encore oser y croire. Ce n’était pas une romantique, ou du moins ne se serait-elle jamais affirmée en tant que telle. Et pourtant, quand on jetait un coup d’œil à ses lectures… Elle avait connu son Wronsky.

Citation :
« Ne savez-vous pas que vous êtes ma vie ? mais je ne connais plus la tranquillité et ne saurais vous la donner. Me donner tout entier, donner mon amour, oui. Je ne puis vous séparer de moi par la pensée. Vous et moi ne faisons qu’un, à mes yeux. Je ne vois aucun moyen de tranquillité ni pour vous, ni pour moi dans l’avenir. Je ne vois en perspective que le malheur, le désespoir ou le bonheur, et quel bonheur ! Est-il vraiment impossible ? » murmura-t-il des lèvres, sans oser prononcer les mots ; mais elle l’entendit.

Oui, fut la réponse silencieuse d’Alexandra. Elle avait été Anna, et avant elle, Kitty. Elle avait connu son Constantin Dmitrievitch Levine et son Alexis Alexandrovitch Karénine. En lisant Tolstoï, c’était son passé qu’elle lisait.

Citation :
« Tout ce que je demande, c’est le droit d’espérer et de souffrir comme en ce moment ; si c’est impossible, ordonnez-moi de disparaître et je disparaîtrai. Jamais vous ne me verrez plus si ma présence vous est pénible.
— Je ne vous chasse pas.
— Alors ne changez rien, laissez les choses telles qu’elles sont, dit-il d’une voix tremblante. Voilà votre mari ».

Mais chasse-le ! Coupe ce lien avant qu’il ne soit trop tard ! Mais qu’est-ce que la raison, dans ces moments-là ? Une rabat-joie, une empêcheuse de tourner en rond que l’on balaye d’un revers de la main. Elle avait connu cette situation, et ne s’en était sortie mieux qu’Anna uniquement parce que dans la réalité, les passions gagnent rarement. Alexandra était trop cartésienne pour vraiment se laisser enflammer. Dans la vraie vie et selon les convictions d’Alexandra, un regard ne suffit pas à faire tomber amoureux. Une danse ne veut rien dire. Chaque moment peut être oublié, si aisément, et la page tournée. Passons à autre chose, et laissons derrière nous le passé. Alors qu’elle se disait cela, elle savait qu’elle se contredisait. Relire Anna Karénina, c’était pour elle une façon de garder un lien avec une certaine époque de sa vie.

Citation :
Ce regard, ce serrement de main bouleversèrent Wronsky. Il baisa la paume de sa main que ses doigts avaient touchée, et rentra chez lui avec la conviction bienheureuse que cette soirée l’avait plus rapproché du but rêvé que les deux mois précédents.

Comment expliquer qu’elle fut plus transportée par quelques mots évoquant un baise-main que par la vue ou la conversation d’un être humain bien réel ? La dureté de son cœur et de son âme ne lui permettait plus de goûter ces petits plaisirs que par le biais de la fiction. Se satisfaisant d’achever ce chapitre, elle ferma son livre et jeta un coup d’œil aux alentours. La lecture avait rendu sa vue trouble, comme si ses yeux refusaient de s’adapter au monde réel. Allumant une cigarette, Alexandra trempa ses lèvres dans son chocolat chaud, ses yeux se posant sur une personne qu’elle ne connaissait pas. Rendue trop distraite par sa lecture, elle ne les détourna pas à temps, et se fit surprendre dans son observation insistante. Qu’à cela ne tienne ! Elle maintint le contact visuel.


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MessageSujet: Re: Le passé est une fiction plaisante [Ouvert !]   Le passé est une fiction plaisante [Ouvert !] EmptyVen 3 Juil 2015 - 12:48

Le temps était assez clément pour un mois de Novembre. Pas trop froid, pas trop humide: rien. Il fallait bien avouer que c'était assez agréable. La plupart des personnes préférait se promener s'il ne pleuvait pas ou ne faisait pas trop froid. Cela pouvait tomber sous le sens, mais certains aimaient le calme et la tranquillité qu'offraient le froid et la pluie. Quant à elle, Roxane s'en fichait. Du moment qu'elle pouvait se promener, le temps l'importait peu. Après tout, les parapluies, écharpes, capuches et autres joyeusetés n'avaient pas été inventées pour rien.

8 heures 30.

La jeune fille s'était levée à une heure décente ce matin-là. En effet, elle avait l'intention de passer la journée à l'extérieur. Les mots d'ordres seraient shopping et... encore shopping. Sauf qu'Edana n'avait plus pensé au fait qu'elle avait un devoir à rendre. Et qu'elle ne l'avait pas commencé. Et qu'elle n'avait pas envie de faire ça en rentrant. Et que demain, elle comptait dormir. C'est en soupirant qu'elle se mit au travail, dans leur chambre. Cela devait faire deux petites heures qu'elle travaillait et elle avait plutôt bien avancé. Concentrée, Roxane s'appliquait à rédiger. Soudainement, la porte s'ouvrit et son camarade entra. Elle sursauta, lui lancant au passage un coussin.

-T'aurais pas pu frapper ?! Y'en a qui bossent, ici ! On ne peut même pas être tranquille.

-Rox, je te rappelle que c'est ma chambre aussi ou... ?

Sur ces mots, il lui relança le coussin qu'il s'était pris dans la tête quelques instants plus tôt, et passa dans la salle de bain. Elle ne comprenait pas vraiment ce qu'il faisait, avant de manger. Elle cria, suffisamment fort pour que sa voix couvre le flot de l'eau.

-Qu'est ce que tu fais ? Cherche pas à t'arranger, c'est peine perdue.

Il la regarda en feignant un air méchant, et cela la fit rire. Le jeune homme retourna à sa préparation, claquant la porte qui fit barrage aux rires de Roxane. Son camarade se décida finalement à sortir de la salle de bain. Ses lèvres s'étaient étirées en un sourire enfantin, ce qui lui valut un regard interrogateur de la part de la brune. Il s'assit aux côtés de cette dernière et répondit à ses interrogations, avant même qu'elle ait pu demander quoi que ce soit.

-J'ai rendez-vous, ce midi, cet après-midi... il marqua une pause Et peut-être même ce soir, si tout se passe bien.

Roxane lui tapota l'épaule, souriant à son tour. Elle n'eut pas besoin de demander qui était la prétendante, parce qu'après tout, il lui en avait suffisamment parlé ces derniers temps pour qu'elle se doute de qui il s'agissait. Lorsqu'il vit que son amie avait compris, il se leva, se dirigea vers la porte et l'ouvrit. Se retournant vers elle, il agita la main pour lui dire ''au revoir'', et ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase : il était presque parti en courant.

-T'as rangé la salle de... ? Saloperie.

17 heures 30.

Des sacs pendant à ses poignets, elle poussa tant bien que mal la porte du salon de thé. Elle en avait entendu parler il y a deux semaines dans la salle commune, et s'était dit qu'il faudrait absolument le tester. Elle s'arrêta quelques instants et prit le temps d'observer les lieux. C'était un endroit chaleureux, on ne pouvait pas le nier. Lentement, elle s'avança vers le comptoir et commanda un thé. Roxane prit place à une table libre, se débarrassant enfin de ses achats. En relevant la tête, elle sentit le regard d'une femme posé sur elle. Instinctivement, la jeune fille la regarda également. Au lieu de détourner le regard, la dame continua de la fixer. Qu'avait-elle fait ou dit ? Rien, en fait. Au bout de quelques instants, Roxane se leva et se dirigea vers la femme.

-Je peux m'asseoir ? Demanda-t-elle, en désignant une assise du doigt.

Une fois que la brune eut obtenu sa réponse, elle s'assit. Elle posa ses coudes sur la table et cala sa tête sur ses poings, croisant ses jambes. Elle laissa son regard dériver sur le livre et fut quelque peu surprise, et ne le dissimula pas.

-Vous... lisez un auteur moldu, je me trompe ?

La question pouvait paraître stupide, mais ce n'était pas grave. Souriant légèrement, Roxane déclina son identité.

-Roxane Turner, enchantée.

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MessageSujet: Re: Le passé est une fiction plaisante [Ouvert !]   Le passé est une fiction plaisante [Ouvert !] EmptyVen 3 Juil 2015 - 13:14

Son regard avait attiré celui de la personne qu’elle avait fixée. Une jeune femme, peut-être une étudiante à Haveirson, s’était tournée vers elle. Le contact se maintint, Alexandra n’étant pas déstabilisée pour si peu. Perdue dans ses pensées et encore sous l’influence de l’alcool qu’était pour elle la lecture, elle se prit à songer à sa propre jeunesse. Elle aussi avait été fraîche et pimpante, confiante en l’avenir. Et voilà où elle en était : à radoter mentalement sur un passé définitivement perdu. Qu’elle pouvait être aigrie et blasée, alors qu’elle venait à peine de passer le demi-siècle !

En voyant la jeune femme se lever, elle fut intriguée. Cette manœuvre d’approche la força à revenir dans le présent, dans le réel, et c’est avec une curiosité non feinte qu’elle accepta que cette inconnue s’assoie en face d’elle.

Un très bon point elle, qui s’empressa de l’interroger sur sa lecture. C’était un des sujets qui passionnaient Alexandra, et un de ceux où elle pouvait se montrer des plus prolixes. Léon Tolstoï avait-il réellement été un moldu ? Peut-être, peut-être pas… Alexandra avait tendance à remettre ce genre de choses en question, notamment quand l’époque et le pays d’origine de la personne offraient un contexte peu propice à la franchise et à la vérité. Elle sourit avec bienveillance à la remarque de cette curieuse jeune femme.

— Selon toutes les apparences, oui, il l’était. Mais il y a tellement de façons différentes de faire de la magie…

Tirant sur sa cigarette d’un geste élégant, elle croisa ses jambes fines cachées par une longue robe de mousseline blanche. La jeune femme se présenta alors, sous un prénom qui prit des accents bien particuliers pour Alexandra.

— Roxane…

Ce n’était qu’un murmure, auquel elle s’empressa d’ajouter son propre nom.

— Je suis Alexandra Zschoke. Ravie de faire votre connaissance, Roxane…

Elle marqua une courte pause, détournant les yeux pour mieux les rediriger vers le visage de la jeune femme. Avec un léger sourire, elle dévoila une petite partie de sa vie.

— J’ai une sœur qui s’appelle Roxanne. En réalité, une demi-sœur. Nous ne sommes pas très proches.

Sur le moment, Alexandra ignora pourquoi elle avait ajouté cette précision. Le regrettait-elle ? Peut-être. Cela n’avait aucune importance. La dernière fois qu’elle avait croisé Roxanne, elle avait fini par la mépriser en quelques heures seulement, elle et sa fausseté. La personnalité de cette demi-sœur était tellement changeante et intangible qu’il aurait fallu à Alexandra d’avoir de sérieuses connaissances en halieutique pour espérer y comprendre quelque chose. Or, elle n’en avait ni le temps, ni l’envie. Si Roxanne Travis était du genre à lui filer entre les mains comme une anguille, qu’elle continue ! Cela ne changeait absolument rien à la vie d’Alexandra.

Cette dernière tira une nouvelle fois sur sa cigarette, se rendant seulement compte qu’elle pouvait être gênante pour son invitée surprise.

— La fumée ne vous dérange pas, j’espère ?

Elle pouvait toujours lancer un sort pour isoler cette méchante fumée, mais si elle pouvait s’en dispenser… Sa baguette, rangée dans son sac qui gisait sur la banquette, juste à côté d’elle, était un peu trop loin à son goût.
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MessageSujet: Re: Le passé est une fiction plaisante [Ouvert !]   Le passé est une fiction plaisante [Ouvert !] EmptyMer 2 Sep 2015 - 23:21

La jeune femme souriait toujours légèrement, écoutant les dires de la personne en face d'elle. Cette dernière avait complètement raison. N'importe qui pouvait faire de la magie, aussi moldu soit-il. Roxane pensa immédiatement à ses parents. Ils avaient pour habitude (comme tant d'autres, d'ailleurs), d'embrasser tendrement l'endroit où leur enfant s'était blessé afin de faire disparaître la méchante douleur. Et la méchante douleur disparaissait, par magie. Cela faisait partie de ces choses qui ne s'expliquaient pas mais qui se vivaient. L'amour que des parents pouvaient porter à leur enfant n'était pas mesurable.

Son regard dériva sur la cigarette et les doigts fins de la femme. Il se dégageait d'elle une classe et une certaine éducation qui étaient tout bonnement indéniables. Peut-être n'était-ce qu'une impression, peut-être pas, qui était Roxane pour juger ceci ? Toujours était il que Roxane avait l'étrange sentiment de l'avoir déjà vue, et peut-être même de lui avoir déjà parlé. Elle sembla réagir, et murmura son prénom. on interlocutrice posa de nouveau son regard sur elle et s'expliqua. Son nom confirmait son intuition : elle la connaissait. Avant que Roxane ait pu reprendre la parole, son interlocutrice lui fournit de plus amples

Ainsi elle avait une demi-sœur, qui répondait au nom de Roxanne ? Cela expliquait pourquoi elle avait quelque peu tiqué lorsqu'Edana s'était présentée. D'ailleurs, les explications de la fumeuse la laissèrent perplexe. Que pouvait-elle dire ou demander sans paraître impolie et intrusive ? La brune réfléchit intensément à cela, ne trouvant pas immédiatement une manière de satisfaire sa curiosité. Elle se tût, chose assez rare pour être remarquée. Elle tenta de détailler discrètement la femme, afin de remettre une situation sur son visage. Mais il fallait bien avouer que là, elle séchait complètement. Roxane fut ramenée à la réalité par la voix, et son sourire s'élargit.

-Non, bien sûr que non... Ne vous en faites pas pour moi.

Roxane ne fumait absolument pas, mais quelques unes de ses fréquentations avait succombé aux plaisirs du tabac. On pouvait donc considérer que l'ancienne Serdaigle était habituée à la fumée, maintenant. Elle avait finalement trouvé quelques questions à poser à la femme en face d'elle, surtout concernant sa demi-soeur, mais ce qui l'importait le plus était de savoir d'où elle la connaissait. Elle reprit la parole, presque gênée par cette question tant elle pouvait paraître idiote.

-Excusez moi, mais j'ai l'impression de vous connaître. Peut-être que vous... pourriez m'éclairer ?

Elle eut un rire bref et reprit la parole, un peu plus naturellement.

-Je veux dire, je suis incapable de mettre un lieu sur votre visage et votre nom, et je me suis dit que... enfin, que vous sauriez.
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MessageSujet: Re: Le passé est une fiction plaisante [Ouvert !]   Le passé est une fiction plaisante [Ouvert !] EmptyMar 8 Sep 2015 - 19:14

Heureusement qu’Alexandra ne pouvait pas lire dans les pensées, elle en aurait été exaspérée devant tant de niaiserie. Elle pensait à l’art, à la littérature, à ces choses qui transcendent même les moldus pour faire naître des émotions universelles… et pas à un vulgaire bisou sur un bobo. Enfin, quoi qu’il en soit, elle avait devant elle une jeune femme qu’elle allait importuner de sa présence et de sa fumée.

— Merci.

La question de Roxane la prit un peu au dépourvu. La connaissait-elle ? Il lui semblait bien que non… Alexandra fronça les sourcils en tirant distraitement sur sa cigarette. D’autant plus qu’elle ne l’aidait pas non plus. Elle l’aurait vu, mais sans se souvenir du moment et de l’endroit. Bravo.

— J’en doute… Je suis professeure de Runes à Poudlard, mais seulement depuis la rentrée 96. Et avant cela, j’ai beaucoup voyagé. Il y a vraiment peu de chances pour qu’on se soit croisées avant aujourd’hui, ma chérie.

Après, il n’était pas non plus impossible que Roxane ait entendu parler d’elle ou de ses travaux dans le domaines de la symbolique celtique et des magies pré-catalyseur. Allons donc à la pêche aux infos !

— Tiens, puisqu’on en parle, qu’étudiez-vous ? Je suppose que vous êtes encore étudiante, arrêtez-moi si je me trompe…

Si Roxane s’était spécialisée dans certaines formes de magie un peu plus exotique, il était bien possible qu’elle ait vu passer le nom de Zschoke-Travis sur certains grimoires.
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MessageSujet: Re: Le passé est une fiction plaisante [Ouvert !]   Le passé est une fiction plaisante [Ouvert !] Empty

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