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 L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan]

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Clemens Neubach
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MessageSujet: Re: L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan]   L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan] - Page 3 EmptyMer 12 Aoû 2015 - 21:48

Serré contre Quinlan, Clemens sentait peu à peu sa chaleur de leur proximité se répandre dans ses membres. Il n’avait pas particulièrement froid, mais leur promenade badine et somme toute, plutôt tranquille, était loin de procurer cette impression de confort dont il était si friand. Plongés ainsi dans la neige et la nuit, il ne pouvait plus vraiment dire s’il ne ressentait effectivement rien ou si il était complètement engourdi. La présence du guérisseur tout contre lui le rassura à ce niveau là. Ce contact il le sentait bien et il l’appréciait même beaucoup. Pour un peu, il aurait demandé si son aîné était uniquement insensible à la douleur ou à toutes les sensations de contact, mais il craignait que la question ne s’avise particulièrement indélicate. D’autant que, au vu de ses connaissances en médicomagie, elle aurait également pu être parfaitement stupide. Il s’abstint donc.

“Ca aurait bien été ton genre, cela dit…”

La remarque était seulement taquine, prononcée avec un sourire et une légère caresse dans le dos de Quinlan. Au moment où celui-ci avait évoqué cette idée, Clemens l’avait immédiatement acceptée comme vraisemblable. Il avait déjà vu le guérisseur s’infliger une brûlure à lui-même durant leur premier cours, et même s’il avait été capable de la traiter, il n’avait pas pu masquer entièrement sa douleur. Profiter de l’absence de sensations pour offrir encore plus de démonstrations à ses étudiants était une idée digne d’un professeur trop passionné pour reconnaître les limites du raisonnable.

“Même… Tu dois bien avoir une piste de traitement, non ? Tout pratique que cela puisse paraître, j’imagine que ce n’est quand même pas normal de rester dans cet état-là.”

L’absence d’explications n’était pas passée inaperçue, mais le Sinistros choisit de ne pas insister. D’une part, parce qu’il venait de reprocher à Quinlan de le forcer à donner des réponses, et d’autre part, car il se doutait que le récit ne serait pas simple à raconter. Neal avait beau être un baroudeur, il était étonnant qu’il quitte l’université, qui plus est, en débauchant son grand frère pour l’accompagner, alors que l’année scolaire n’était pas finie. Si le départ du guérisseur pouvait s’expliquer par un coup de tête doublé d’une sorte de déception amoureuse, il ne voyait pas ce qui aurait pu motiver le botaniste. Clemens ne le connaissait certes pas si bien, mais d’après ce qu’il avait pu percevoir de cet enseignant bien particulier, c’est que si il s’était lancé sur la piste d’une plante particulièrement intéressante, il aurait embarqué ses étudiants dans sa suite. Donc Isolde. Or, il était certain que ça n’avait pas été le cas.

La voix de son aîné, douce et légèrement boudeuse le sortit de sa réflexion. Son bonhomme de neige… L’étudiant ne put s’empêcher de tourner vers lui un regard amusé surmonté d’un sourire affectueux. Si il se mettait vraiment à animer un bonhomme de neige, il comptait bien le faire lancer des boules puis exploser à la tête de son adversaire en une myriade de flocons duveteux. De telles situations réveillaient irrémédiablement son âme d’enfant, ce qui l’amenait souvent à de drôles de débordements. Même si Quinlan avait encore été capable de ressentir la douleur, Clemens lui aurait fait la même mise en garde. Il n’avait jamais fait de jeux dans la neige sans que ça ne dégénère.

“Si ça te fait plaisir, on le fera. On pourrait même l’envoyer dans les couloirs déguisé en Père Noël…”

Il prit un faux air pensif, comme s’il réfléchissait véritablement à cette possibilité. Ca restait une idée à garder. Après tout, s’il ne participait pas aux cours de Quinlan, il pouvait bien lui faire le plaisir de lui envoyer une autre forme de companie.

Etrangement, il avait cru le sujet clos, mais ce n’était pas le cas. L’Allemand avait simplement voulu s’assurer que son aôné prendrait soin de lui et ne se laisserait pas aller à d’étranges expérimentations dont il serait le sujet. Il pensait ne rien pouvoir faire pour l’aider, d’une part parce qu’il n’y connaissait rien, d’autre part parce que Neal se chargerait surement de porter assistance à son frère. Il fut véritablement surpris de réaliser que ses deux suppositions étaient fausses. La demande de Quinlan l’en désarçonna un peu plus.

“ Je suppose qu’en attendant de trouver une véritable solution au problème, c’est nécessaire. Mais je pense tout de même que tu devrais en parler à Neal. Il t’en voudrait de ne pas lui confier un truc aussi énorme, et il te sera sûrement d’une plus grande aide que moi.”


Une fois l’instant de surprise passé, il acquiesça simplement d’un signe de tête. Le fait d’analyser Quinlan méthodiquement, crûment même, ne l’enchantait guère en réalité. L’étudiant avait encore ce côté fleur bleue et romantique dans son rapport à la nudité, surtout quand il s’agissait de la nudité masculine. Il avait beau l’avoir déjà vu nu, il ne s’imaginait pas vraiment le palper à la recherche d’un os partit à l’aventure. D’autant qu’il doutait que sa victime ne reste sage sous ses mains.
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MessageSujet: Re: L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan]   L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan] - Page 3 EmptyMer 12 Aoû 2015 - 23:10

Oui, c’était son genre de se faire mal pour enseigner quelque chose, mais généralement il avait un signal pour savoir quand arrêter l’expérience. S’il faisait ça avec la Filiphyta Voracis, il risquait peut-être d’y laisser un bras. Quant à la Reine des Abeilles, hors de question qu’il y touche de toute façon. Rien qu’à songer aux effets indésirables de cette fleur magnifique, il avait envie de gerber. Ouais non, il n’avait pas envie de se retrouver avec une ruche à la place de l’avant-bras. Quant à la dernière plante, il serait bien en peine de jouer les cobayes, même s’il espérait sans trop vouloir l’admettre qu’un de ses étudiants y réagirait. Après tout, l’Aconit Napel avait des cibles plus précises.

Bref, il haussa les épaules en hochant la tête. Clemens avait raison, encore une fois. Quant à un traitement… C’était bien ça le problème. Quinlan n’avait aucune piste.

— Pour avoir un traitement, il faut connaître la source du problème. Sauf que je ne sais vraiment pas d’où ça sort. Normalement t’as ce genre de truc de naissance ou suite à une lésion cérébrale, et ma tête va bien. Je pense à une magie… Mais si on m’a lancé un sort, comment je peux le défaire si je ne le connais pas ? J’avoue que là, je cherche à gagner du temps plus qu’autre chose. C’est dangereux et handicapant mais ça ne m’empêche pas de travailler.

En rentrant de l’expédition, Quinlan avait potassé quelques bouquins sur la douleur et surtout sur l’analgésie, qu’elle soit congénitale ou acquise, et il était tombé sur autre chose… Il avait peur que ça colle, même si du coup, ça lui donnerait une bonne excuse. Mais non, sa baisse de libido datait d’avant son départ au Pérou, donc ce n’était pas lié.

— En fait, je suis sûr que c’est d’origine magique. Si c’était physique, j’aurais un manque de dopamine qui me rendrait beaucoup plus mou. Et je ne ressentirais pas le plaisir.

Étrange comme douleur et plaisir étaient étroitement liés… Rien d’étonnant pour Quinlan, mais il avait trouvé quand même ça cocasse de lire une explication dans un essai médical, comme ça, écrit noir sur blanc. On traitait les masochistes comme des malades alors qu’en fait, ils avaient simplement réussir à convertir une sensation en une autre qui était très proche. Les masochistes seraient-ils donc des alchimistes, à transformer le plomb en or ?

— Je suppose que je vais devoir faire des recherches sur les sortilèges et les rituels locaux…

Super pratique de potasser la magie péruvienne coincé dans un château britannique, mais bon, Quinlan pouvait toujours essayer. En attendant, il savait ce qu’il voulait : un bonhomme de neige animé ! Et il pourrait lui donner un nom et tout… Du coup, il était plus qu’enthousiaste à l’idée d’avoir un bonhomme Père Noël dans les couloirs et hocha vivement la tête en riant.

Seulement, il ne pouvait pas s’empêcher de penser qu’il allait avoir besoin d’aide avec son analgésie chronique et il tenait vraiment à ce que ce soit Clemens qui s’en occupe. Il ne voulait pas non plus insister lourdement, d’autant plus que ça pouvait effectivement être gênant… Quinn hocha la tête doucement.

— Je verrai ça avec Neal alors.

Il n’était pas plus médecin que Clemens, mais c’était clair que ça ne risquait pas de déraper en cours de route, même si Quinlan était assez confiance en sa capacité à garder son self-control dans une telle situation. Il ignorait simplement — ou refusait d’admettre — qu’il n’en allait pas de même avec Clemens.

Gardant sa déception pour lui, Quinlan se rapprocha de nouveau de Clemens pour aller chercher ses lèvres. Maintenant qu’il y pensait, c’était assez rare pour lui d’être aussi proche, aussi câlin-papouille avec quelqu’un sans que l’un ne cherche à virer les fringues de l’autre. Il laissa sa main sur la hanche de Clemens, caressant distraitement son trench et regrettant en même temps sa présence.

— T’as déjà fait l’amour dans la neige ? C’est drôle.

Et le retour du sourire stupide. Oui, il avait déjà testé. La Suède, et sa cousine la Finlande juste en face, avec leurs saunas et leurs tétrachiée de neige… L’idée avait été tentante, et elle avait été tentée. Et c’était franchement un des meilleurs souvenirs que Quinlan avait rapporté de son stage à Stockholm.
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Clemens Neubach
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MessageSujet: Re: L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan]   L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan] - Page 3 EmptyJeu 13 Aoû 2015 - 12:34

Il ne pouvait rien faire d’autre que garder le silence. Clemens n’était pas médicomage et n’avait aucune connaissance qui pourrait être d’une utilité quelconque. Il en était même arrivé à un point où les explications pourtant vulgarisées de Quinlan l’amenait dans un nouveau moment de doute. Ce ton calme et la confirmation qu’il n’essayerait pas de se mettre délibérément en danger ne parvenaient ni à le calmer, ni à l’inquiéter plus. En un sens, c’était un aveu rassurant, mais vu sous un autre angle, c’était aussi un aveu d’impuissance. Quinlan subissait cette affection sans pouvoir la contrôler ou l’identifier. Même s’il n’était pas à l’article de la mort, être atteint d’une maladie inconnue sans aucune idée de ses causes ou de son origine sonnait aux oreilles de l’Allemand comme une sorte de glas.

Contre toutes attentes, le guérisseur parvint tout de même à lui arracher un sourire. Au milieu de cette conversation sérieuse, le fait de souligner qu’il ressentait toujours le plaisir sonnait comme une pique. Clemens ne put s’empêcher de chercher son aîné du regard. Une lueur amusée dansait dans ses yeux bleus à la recherche d’un autre indice qui confirmerait la volonté de provoquer. Evidement, cela sous-entendait également que Quinlan avait trouvé des sources de plaisir durant son absence, mais son inconscient eut la finesse de ne pas relever cette information. Il était plus facile d’être joueur, que jaloux et inquisiteur.

“Au moins tu n’es pas complètement amorphe et tu es encore capable de faire des recherches pour te soigner toi-même. Si quelqu’un t’as véritablement pris pour cible, soit il s’est loupé, soit c’est une sorte de message.”


Il n’avait aucune formation en ce qui concernait les magies non-européennes. Il connaissait les runes évidemment, et certains détails à propos des formes de magie scandinave mais… cela lui fit réaliser qu’il ne savait même pas où Quinlan était parti. Il avait certes évoqué le bout du monde, et son dernier aveu involontaire faisait plutôt référence à un peuple reculé ou à une zone tribale. Clemens hésita à poser la question, tout en retournant dans sa tête les informations qu’il avait glané au hasard sur les voyages des Fitzsimmons. Peut-être Neal avait-il voulu retourner en Mongolie sur la trace de la Medulla Rath ? Cela justifierait l’utilité de Quinlan durant l’aventure.

“Tu ne m’as pas dit où tu étais parti…”

Son intonation n’avait été qu’une invitation à parler, sans être une question directe. Le guérisseur ne lui fournissait des informations qu’au compte-goutte depuis le début de leur rendez-vous, et Clemens commençait à se dire qu’il y avait là un enjeu qui les dépassaient tous les deux. Inutile de remettre les pieds dans le plat; même s’il était curieux, connaître la destination exacte des deux frères ne l’avancerait en rien. A moins qu’ils ne se soient perdus à Heidelberg, l’Allemand n’avait aucunes connaissances anthropologiques.

“Je t’aiderai si tu as besoin de moi, mais parles-en tout de même à Neal.”

Simple clarification dans un murmure, après s’être dégagé d’un baiser délicat. Son intention n’avait pas été de lui refuser son aide, simplement, il était persuadé que les connaissances du botaniste seraient plus secourables que sa simple capacité à détailler un corps. Inconsciemment, il caressait le dos de Quinlan de cette main, trop longtemps immobile et qui en profitait pour descendre maintenant vers les reins. Il ne réalisa ce qu’il était en train de faire qu’en accrochant le regard rieur de son aîné. La question était tellement sortie de nulle part qu’il rit avant même de réfléchir à une réponse.

“C’est pour ça que tu tenais tant à ton bonhomme de neige ?” Sourire provocateur. “Non, je n’ai jamais essayé, et je ne suis pas sur que ça me tente, en fait.”

L’expression de Quinlan ne faisait aucun doute quant au fait que oui, il avait essayé, et oui, il avait aimé ça. Clemens restait plus perplexe face à l’idée. En soi, l’idée de s’envoyer en l’air en extérieur n’était pas complètement repoussante, mais il n’aurait pas spontanément choisi un champ enneigé. Ca avait beau être joli et romantique la neige, c’était froid, sérieusement. Déjà qu’il commençait à ne plus sentir ses mains, alors si en plus… Enfin. A défaut d’autre chose, il attira Quinlan contre lui avec sa main gauche et l’embrassa avec cette lente délicatesse qui donnait bien chaud.
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MessageSujet: Re: L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan]   L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan] - Page 3 EmptyJeu 13 Aoû 2015 - 13:39

Certes, le fait d’avoir un mal dont on ignorait l’origine et qu’on ne pouvait du coup pas soigner dans l’immédiat n’était pas très rassurant. Mais Quinlan y travaillait. Enfin, il y travaillerait, maintenant qu’il n’était plus dans le flou et l’expectative avec Clemens. Bon, il y était encore un peu, c’est vrai, mais ce n’était plus de son ressort. De son côté, les choses s’étaient un peu clarifiées, assez pour qu’il se sente assez apaisé pour songer un peu à son propre sort.

En attendant, il pouvait encore donner cours et exercer, ce qui était le plus important à ses yeux. Il pouvait encore s’envoyer en l’air, même si la version vanilla du plaisir était quand moins amusante. Évidemment, il capta le regard en coin de Clemens, même s’il choisit d’abord de répondre à sa véritable interrogation.

— Possible que ce soit un message ou un sort loupé… mais ça pourrait tout aussi bien être un bête accident.

Il fouillait sa mémoire à la recherche de quelque chose qui aurait pu provoquer cette soudaine absence de douleur, mais c’était le trou noir. Littéralement. Maintenant qu’il y pensait, il n’était pas certain de se souvenir d’absolument tout ce qu’il s’était passé… Étrange qu’il n’y ait pas fait attention plus tôt. La pensée s’évanouit miraculeusement, aussi vite qu’elle était apparue, quand Clemens lui fit remarquer qu’il n’avait pas donné la destination de leur voyage. Quinn soupira de gêne et d’embarras.

— Je ne sais pas si je peux te le dire, désolé. Ça ne concerne pas que moi, et je n’y étais qu’en soutien…

Il était sincèrement peiné de ne pas pouvoir partager cette information avec Clemens. Le Sinistros ne lui donnait jamais envie de mentir, du moins jamais volontairement. Il avait cette lueur au fond des yeux qui inspirait une totale confiance, et qui avait tôt fait de faire basculer Quinlan du côté fleur bleue de la force. C’était aussi pour ça qu’il avait préféré demander à Clemens d’abord pour ce qui est de vérifier si tout allait bien. Pas que Neal ne l’ait jamais vu nu, mais aller palper son frère, même pour la bonne cause, c’était peut-être un peu fort de café ? Enfin, pour Clemens le problème était inverse : le palper oui, mais pour une cause beaucoup moins noble.

— Oui, je le lui dirai. En attendant, je serais ravi que tu t’occupes de moi.

Un nouveau sourire entendu, avant que Quinlan ne l’embrasse. Il pourrait faire ça toute la nuit, la seule inconnue étant de savoir combien de temps il pourrait se retenir d’avoir les mains baladeuses. Il n’avait pas envie de se montrer insistant avec quelqu’un qui avait délibérément choisi un endroit… hostile aux galipettes. Hostile pour la plupart des gens, donc pas pour Quinlan… Évidemment. La réponse de Clemens, au delà de sa provocation, lui confirma qu’il n’avait pas spécialement d’arrière-pensée.

— S’il-te-plaît, je suis pas désespéré au point de baiser un bonhomme de neige… ‘tain, tu viens de détruire mon enfance, je voulais juste un bonhomme de neige ! Pas me fourrer sa carotte où tu penses ! Quel pervers ce Sinistros, je vous jure…

Au fur et à mesure qu’il parlait, Quinlan ne put retenir un long éclat de rire qui lui arracha quelques larmes. Toujours souriant, il se laissa entraîner dans l’étreinte de Clemens et répondit à son lent baiser. Souviens-toi Quinlan, ça ne veut pas dire que… Et puis merde. Approfondissant le baiser, Quinn vint cueillir les mains gelées de Clemens dans les siennes et les guida jusqu’à l’intérieur de sa cape pour les placer à la limite entre son pull et son pantalon. Le contact le fit frissonner mais moins à cause du froid que d’autre chose.

— Ce serait dommage de laisser de si belles mains geler et s’abîmer dans le froid… hmm ?

C’était une nouvelle provocation bien sûr, mais Quinlan pourrait toujours dire qu’il cherchait seulement à réchauffer les mains de Clemens. Personne ne le croirait, mais il pourrait le dire.
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MessageSujet: Re: L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan]   L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan] - Page 3 EmptyJeu 13 Aoû 2015 - 17:43

Enfin, un accident qui passait complètement un aperçu et dont la victime ne découvrait les conséquences que plusieurs semaines plus tard, c’était un peu tiré par les cheveux. Dans le cas d’une maladie, Clemens pouvait concevoir cette théorie, mais si Quinlan partait à la pêche aux informations à propos d’une magie ou de rituels tribaux, on commençait à avoir beaucoup d’ingrédients pour appeler cet accident une attaque. C’était peut-être un peu paranoïaque de sa part comme théorie, mais il y avait trop de flous dans cette histoire pour qu’il considère ce voyage comme une simple balade champêtre entre frères. Du coup, de là à imaginer que leur entreprise ait dérangé quelqu’un ou qu’il y ait du grabuge avec les populations locales, il n’y avait qu’un pas.

Son impression fut confirmée par le refus opposé à sa question. L’étudiant n’en fut absolument pas surpris, par contre, il fut plutôt étonné par les quelques détails qui devaient faire paraître cette réponse plus douce. Quinlan lui cachait un événement plus important qu’un vrai voyage. Cela sonnait officiel, secret même et surtout, considéré dès le départ comme une manoeuve dangereuse. Les Fitzsimmons n’étaient sûrement pas les seuls impliqués et Clemens se surprit à se demander s’il connaissait d’autres participants sans même le savoir. Drôle d’idée… Cela lui suffit cependant pour ne pas poser plus de question. Il hocha la tête dans une attitude compréhensive et laissa la conversation dériver sur autre chose.

La légereté était de retour et avec elle, leur jeu de provocations et de sous-entendus au milieu de discussions qui auraient du rester complètement sérieuses et banales. Le sourire taquin suivit du baiser ne fit que lui provoquer que Quinlan, malgré tout son professionalisme, ne pouvait rester entièrement froid à l’idée d’une espèce d’examen prétendûment médical qui aurait pour outil les mains de son amant. Et en réalité, Clemens commençait à en avoir quelques unes des arrières-pensées, mais il les considérait plutôt comme parasites. Là, perdus au milieu d’un jardin glacial, alors qu’ils étaient toujours occupés à se remettre au diapason l’un de l’autre, il ne voyait pas franchement une opportunité à se laisser aller à plus de tendresse. Cependant, ces idées furent soufflées par un éclat de rire commun des deux hommes. Sa propre suggestion avait déjà été une pique, mais la réaction totalement familière et détendue de son aîné contribua à l’apaiser encore. C’était probablement la première fois qu’ils blaguaient de façon si légère.

Alors qu’il attirait Quinlan contre lui dans une étreinte si contrôlée qu’elle aurait pu être platonique, l’étudiant le sentit perdre légèrement le contrôle. Leur baiser se fit plus passionné, et dans l’intimité de la nuit, deux anonymes dans un jardin entreprenaient d’explorer les limites de la chasteté. Dans la très faible lumière que leur offrait la lune, Clemens détailla le visage du guérisseur. La lueur provocatrice qui dansait dans ses yeux fit immédiatement écho chez le jeune homme. Il laissa une main en place sur la hanche et laissa l’autre se balader vers les reins, puis vers la cuisse, comme indécise.

“En effet, déjà que j’ai failli perdre une épaule, si maintenant je joue mes mains… Je vais pas faire de vieux os.”


Il était à présent si proche de lui que ses paroles n’avaient été qu’un souffle, encore moins qu’un murmure. A la fois indolent et cajoleur, l’étudiant laissa reposer sa tempe contre la joue de Quinlan, caressant son cou de sa respiration. Les yeux fermés, il écoutait les battements de son propre coeur qui s’accéléraient progressivement; contrastant avec ses inspirations encore calmes et régulières. Et puis, comme si il avait entendu ce qu’il voulait, il inclina la tête, laissant ses lèvres entrer en contact avec la peau fine de la gorge tout en s’approchant encore de son aîné, si du moins c’était encore possible.
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MessageSujet: Re: L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan]   L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan] - Page 3 EmptyJeu 13 Aoû 2015 - 18:19

Peut-être Quinlan, dans sa volonté de paraître sincère, en avait trop dit à Clemens. Tant pis. Pour le meilleur ou pour le pire, il lui faisait confiance. De toute façon, même si le Sinistros avait compris qu’il y avait quelque chose qui clochait, il ne posa pas plus de questions et c’était le principal. Quinn venait de réaliser qu’il détestait ne pas pouvoir donner de réponses honnêtes quand il en avait la profonde envie. D’une certaine manière, c’était comme lui rappelait que dans l’affaire, il n’était pas totalement libre. Or, Quinn haïssait se sentir enfermé. Enfin, ça dépendait des situations.

Celle où ils se trouvaient s’allégea soudain, sur fond d’actes innommables avec un bonhomme de neige. Après l’histoire de la bataille navale de ‘jouets’ et l’escadron de capotes kamikazes… Ils promettaient d’être un cocktail particulièrement explosif à Haveirson, une fois qu’ils auront arrêté de s’exploser à la gueule l’un de l’autre. Un peu comme un mélange chimique qui a besoin de reposer et de décanter avant d’exprimer tout son potentiel. C’était juste que là, le ‘potentiel’ était comparable aux déjà célèbres frères Weasley. Le cul en plus.

Et en parlant de ça… Quinlan avait compris, à tort ou à raison, que Clemens n’avait pas forcément envie de finir à poil dans la forêt mais ça ne l’empêchait pas de venir quémander des baisers et un peu plus de proximité. Le contact humain lui avait manqué pendant l’absence de Clemens. Il s’était refermé sur lui-même, et même si sa libido n’avait pas totalement disparu — il pouvait ressentir le plaisir et il avait encore des mains — ça n’était pas comparable avec le fait de sentir une autre peau que la sienne. Les doigts gelés de Clemens se réchauffèrent à son contact, tout comme le regard de Quinn quand il plongea dans celui du Sinistros. Puis, il se laissa aller à son étreinte, le serrant dans ses bras pendant de longues secondes, minutes même, sans rien dire. Clemens était son cocon de chaleur et il s’y lovait avec délice… Jusqu’à ce qu’il tilte enfin de ce que l’étudiant lui avait dit juste avant.

— Au fait… La douleur est revenue ? Pas que je veuille absolument te proposer un massage un de ces quatre mais… En fait si, j’ai très envie de te masser et puis si tu n’as pas trop mal on pourra toujours tester une autre barre de massage dans une allègre séance de palpage mutuel. Tu pourras aussi me parler de ta nouvelle théorie… Avant, pendant ou après, selon ta convenance.

Avec un sourire, Quinlan revint chercher les lèvres de Clemens, ne se préoccupant même plus de paraître chaste. Une de ses mains remonta jusqu’à la nuque du Sinistros, tandis que l’autre glissait dans le bas de son dos. Il l’attira un peu plus à lui, si c’était encore possible. Ses lèvres quittèrent alors les siennes pour se réfugier dans son cou, où les dents du guérisseur mordillèrent sa peau.
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MessageSujet: Re: L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan]   L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan] - Page 3 EmptyJeu 13 Aoû 2015 - 23:17

Complètement abandonné dans l’étreinte, Clemens n’avait plus rien en tête. Plus de mots, plus d’idées, plus d’imagination. Pendant un court instant, il se satisfit entièrement de la chaleur partagée, de la force des bras autour de lui. Le monde extérieur ne comptait plus, il préférait se perdre dans cette étreinte si douce et si terrifiante mais dont les conséquences lui étaient bien égales. Son visage disparut dans le col de Quinlan, comme s’il cherchait à ne faire qu’un avec lui et à n’être plus reconnaissable en tant qu’entité propre. Pendant quelques secondes seulement, ce fut le vide, avant que tout ne revienne. La voix de son aîné le tira de sa rêverie, si seulement c’en était une.

“Par intermittence, oui. Les exercices que Megan m’a conseillé sont plutôt efficaces et voyager ne m’a pas empêché de les faire. Mais bon, tu sais comment c’est… Y a toujours des tensions, des crampes qui reviennent. Ca ne fait que quatre mois que je suis sorti de l’hôpital…”

Sa voix était faussement concernée. Toujours dans les bras de son aîné, il en rajoutait une couche avec une lueur espiègle dans les yeux. Son épaule le lançait toujours, mais il devait admettre qu’avec le temps, ça allait de mieux en mieux. Il lui faudrait probablement encore plusieurs mois avant d’être débarassé de toute gêne, mais depuis qu’il avait repris sa rééducation en main, il n’avait plus à se plaindre. Enfin… Sauf quand on lui donnait une bonne raison. Ses mains glissaient dans le dos de Quinlan, en un geste qu’il croyait sans équivoque, quand il se souvint. Les sous-entendus, ça ne fonctionnait pas.

“Ne te prive surtout pas du plaisir de lancer les séances de massage.”

Quand à sa théorie, l’étudiant avait déjà oublié qu’il les avait évoquées dans ses missives. Lors d’une promenade nocturne dans un jardin, il n’avait pas placé ce sujet dans ses priorités. Pourtant, l’évocation avait suffit pour que ses pensées s’enflamment à nouveau. Ses notes rédigées dans une chambre d’hôtel exiguë de Copenhague, éclairées par des dessins relevés de tâches de café, alors qu’il griffonait distraitement dans un pub. Clemens en aurait volontiers parlé maintenant, mais il ne voulait pas se lancer sans ses notes. Il était trop passionné par ses recherches pour en parler à moitié !

Pas tellement que Quinlan lui laisse le choix, de toute façon. Une main qui remonte le long de sa nuque, la caresse dans son dos, le mordillement dans son cou envoyèrent son cerveau en vacances. Les sensations dansaient dans sa poitrine et ses mains se crispèrent sur le corps du guérisseur, et il se sentait soudainement très satisfait qu’elles aient été invitée sous la cape. Il faisait chaud là-dessous, et ça aller le sauver des angelures, c’est sûr… Clemens prit une grande inspiration pour se reconcentrer et trouver quelques mots à murmurer.

“Oui, il faudra qu’on en parle, mais il me faut mes notes et mes croquis pour ça. Et ce sera sûrement avant, pendant et après, tu sais bien qu’avec moi, les idées c’est à la fois un peu sauvage et un peu aléatoire.”
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MessageSujet: Re: L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan]   L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan] - Page 3 EmptyVen 14 Aoû 2015 - 1:53


Si on avait dit à Quinlan qu’il finirait à faire des câlins presque sans arrière-pensée sous les étoiles, il se serait sûrement bien marré. Et pourtant, c’est exactement ce qu’il faisait. Oh, des arrière-pensées, il en avait un peu quand même, mais était tellement parti du principe que Clemens n’était pas d’humeur qu’il avait déjà écarté toute possibilité que la soirée finisse dénudée. Et puis, cette étreinte se suffisait presque à elle-même : sentir Clemens tout contre lui procurait une sensation de bien-être plus profonde et durable que n’importe quelle partie de jambes en l’air. Ou alors si, si elle impliquait Clemens, justement. Mais ça, il n’en savait encore rien. À l’échelle de Quinlan, ils n’avaient fait que s’effleurer. En y repensant, l’intensité des sensations était presque insoutenable pour un contact aussi… restreint. Quinn en redoutait presque la suite, mais il ne pouvait s’empêcher de l’appeler de tous ses vœux.

L’épaule de Clemens était, étrangement, un bon moyen de savoir s’il était toujours aussi peu enclin à finir à l’horizontale. Après tout, c’était là que tout avait commencé, avec ce massage au cours duquel Quinlan n’avait su rester entièrement professionnel. Et il aurait menti s’il avait affirmé qu’il n’avait pas envie de reposer ses mains sur ce corps qui était lové contre le sien. Cela dit, quelque chose le gêna dans ce que venait de lui dire Clemens. Quelque chose qu’il allait noter dans un coin de sa tête pour y revenir plus tard, parce qu’il n’avait pas envie de gâcher cet instant. Megan. Il eut un frisson en se rendant compte que Clemens avait confié son épaule à une apprentie médicomage à qui Quinn ne faisait absolument pas confiance. Ce n’était cependant pas le bon moment pour lui faire part de ses réserves à ce propos. Quant au reste, Quinlan avait bien du mal à faire la différence entre ce qui était vrai et les exagérations de Clemens. Sur le coup, Quinn se laissa aller à l’inquiétude, avant de sentir les mains du Sinistros glisser dans son dos. Ce que ce dernier lui dit ensuite le rassura, et réussit même à lui redonner le sourire.

— Oh… Juste pour l’épaule, ou pour tout le reste ?

Quinlan était désormais à moitié convaincu que Clemens aurait pu feindre une crampe à la cuisse ou une douleur dans le bas du dos juste pour le plaisir de sentir les mains du guérisseur sur sa peau. Et ça ne le gênait pas le moins du monde ! Il en était même plutôt flatté.

Quant à la théorie que Clemens devait lui présenter, elle nécessitait apparemment ses notes et ses croquis. Un peu comme celle de Quinlan, en fait. Cette pensée le fit sourire intérieurement, presque autant que celle des idées ‘sauvages’ et ‘aléatoires’ de Clemens. Son murmure fit également frissonner le guérisseur.

— Je suppose qu’un rendez-vous chez moi s’impose alors ? Et tu connais mon emploi du temps.

Quinn esquissa un sourire entendu : Clemens n’avait qu’à lui envoyer une lettre ou simplement débarquer chez lui avec ses notes. Même si cette alternative plaisait davantage au guérisseur, il doutait que le Sinistros en use. Comme il l’avait déjà dit, il avait trop peur de tomber sur un des nombreux coups d’un soir de Quinlan. Ce dernier avait envie de le rassurer sur ce point, mais avait également la vague impression qu’évoquer ce sujet briserait l’ambiance cotonneuse. Il tenait trop à une nouvelle séance de recherches-papouilles-massage-et-plus-si-affinités pour risquer de rappeler Clemens trop brutalement à une certaine réalité.

Tout comme il redoutait d’être soudainement confronté à une partie de sa propre réalité. Sentant son souffle s’accélérer sous le coup du stress, Quinlan rassembla son courage pour jouer les béliers. Quitte à se prendre un mur, c’était bien ça la suite ?

— J’aimerais tellement que tu restes avec moi cette nuit…

Ça n’avait été qu’un murmure, pas assez courageux pour se muer en véritable question. Quinn savait que c’était peut-être précipité, que ça allait sûrement effrayer un Clemens qui semblait avoir besoin de temps… En réalité, Quinn n’espérait rien de mieux qu’un refus doux et poli, la seule chose logique à laquelle il pouvait s’attendre.
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MessageSujet: Re: L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan]   L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan] - Page 3 EmptyVen 14 Aoû 2015 - 12:00

Il aurait pu répondre, même évasivement. Mais il estimait qu’il avait été assez clair dans ses autorisations, et les sous-entendus faisaient tout de même partie du jeu. Clemens adressa donc un regard charmeur à Quinlan et se contenta d’un sourire espiègle. Un massage, ça avait beaucoup de cibles et beaucoup de définitions différentes, et ça aurait été tellement dommage de se fixer sur une seule… Depuis son accident, l’étudiant avait certes des barrières bien plus nombreuses en ce qui concernaient le contact physique, mais le guérisseur avait su lui prouver qu’il pouvait avoir confiance en ces mains expertes. Certes, elles n’étaient pas toujours aussi profesionnelles que ce que leur propriétaire aurait bien voulu faire croire, mais il aurait mentit en prétendant que ça le dérangeait.

Contrairement à ce que pensait Quinlan cependant, il n’aurait pas été jusqu’à inventer de faux prétextes. Il n’était pas particulièrement quémandeur, mais si pour une raison quelconque, il ne venait à avoir envie d’un massage, il le demanderait. De toute façon, il avait repris le Quidditch à présent et son manque d’abilité allait sans doute lui valoir son contingent de coups, de crampes et d’hématomes. Quand on menait une vie aussi mouvementée, les raisons d’aller voir un guérisseur ne manquaient pas. Il s’était rendu si souvent à l’infirmerie à Poudlard qu’il aurait pu s’y rendre en plein délire somnabule… Le fait de sombrer pour un médicomage prenait peut-être sa source dans un instinct de conservation soufflé par son inconscient. Sans compter qu’il lui était également très utile pour ses recherches.

“Oui… Je nous vois mal travailler à la bibliothèque ou à la cafétéria, de toute façon. D’autant que je vais déjà y passer assez de temps pour rattraper les cours que j’ai manqués. Même si bon, nos recherches ont tout de même une espèce de caractère prioritaire.”

En dehors des cours de métamorphose pure, les autres exigences de son cursus n’étaient pas forcément passionnantes. Ni compliquées, d’ailleurs. Ce n’était pas pour rien qu’il se donnait le loisir de se rendre aux cours libres et qu’il avait débarqué un bon matin dans un amphithéâtre de médicomagie. Maintenant que cette possibilité se refusait à lui, il était même à la recherche d’une alternative… En passant devant le panneau d’affichage, il avait lu une note à propos de séminaires sur la faune magique. Pourquoi pas, après tout ? Ca pourrait même lui ouvrir de nouvelles portes dans sa recherche sur les essences.

Clemens était à présent si proche de Quinlan, si branché sur son partenaire, que l’accélération de son souffle ne resta pas inaperçue. Il redressa la tête pour plonger son regard dans les yeux noisettes du guérisseur, à la fois curieux et perplexe. Ses mains s’immobilisèrent sur les hanches de celui-ci, dans l’expectative d’une nouvelle source de tension. Quand le murmure hésitant s’épandit entre eux, l’étudiant déposa un léger baiser sur les lèvres de son aîné. Il avait d’autres plans pour sa fin de soirée, mais rien ne lui disait qu’ils n’étaient pas conciliables avec la demande.

“Il faut que je repasse à Sinistros travailler un peu et… voir Rowan. Il ne va vraiment pas bien ces derniers temps, et mon absence ne l’a pas aidé.”

Dire que la discussion de la veille avec son colocataire l’avait inquiété aurait été un euphémisme. Même si peu de gens le connaissait assez pour s’en rendre compte, Rowan était épuisé. Ses traits étaient tirés, ses gestes si mécaniques qu’ils dépassaient même son exigeance d’artistocrate. Sans parler des confidences qu’il lui avait faites et de la peine qui alourdissait son coeur. Dans une telle situation, Clemens laissait ses propres envies au second plan; il ne disparaitrait pas si son ami avait besoin de lui. Il espérait cependant que Quinlan comprenne cette nécéssité telle qu’elle l’était, et ne l’interprète pas comme un refus. Il était hors de question d’aller exposer l’intimité de son ami à un homme qui était, somme toute, toujours son professeur. La communication se promettait encore une fois difficile…

“Mais je peux peut-être passer après.”

Ce n’était pas une promesse, il ne pouvait rien promettre. Cependant, il n’était pas plus de 22h30, ce qui lui laissait une à deux heures pour travailler avant le retour de Rowan dans leur chambre. Si même il avait besoin de parler, Clemens se couchait de toute façon avant deux ou trois heures du matin… Techniquement, ça lui laissait encore bien assez de temps pour finir la nuit chez Quinlan, mais il préférait garder ces détails pour lui, et ne pas créer de faux espoirs. Si son colocataire avait besoin de lui, il serait sa priorité jusqu’aux petites lueurs du jour s’il le fallait.
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MessageSujet: Re: L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan]   L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan] - Page 3 EmptyVen 14 Aoû 2015 - 14:24

Pupilles brillantes comme des étoiles en pleine nuit et sourire à en mouiller la culotte d’une nonne ? Pas de soucis, Quinlan avait bien saisi le sous-entendu. Il ne se priverait donc pas de lui faire goûter aux autres barres de massage, ni d’aller explorer d’autres zones que ses épaules. Intéressant, très intéressant même. Quinn ignorait cependant que Clemens s’était réellement remis au Quidditch, et qu’il ne tarderait pas à débarquer avec son lot de blessures. À savoir comment réagirait le guérisseur… C’était encore un mystère. En tous cas, celui-ci avait déjà pris une décision : apprendre les règles de ce jeu qui ne l’avait jamais vraiment intéressé, pas même quand Neal y jouait. Il allait voir ses matchs, l’encourageait, mais au fond, il n’avait jamais saisi l’essence du Quidditch, ses fines décisions stratégiques et ses tours de force. Peut-être que ça allait enfin changer ? Ou pas.

En attendant, il avait d’autres choses à travailler, comme ses recherches personnelles. Elles l’étaient devenues d’autant plus depuis que Clemens l’avait rejoint. Alors effectivement, il était hors de question d’aller à la cafétéria ou à la bibliothèque pour travailler… Quinn était ravi de mettre son appartement à disposition du Sinistros pour ses travaux… et tout le reste. Cela dit, le guérisseur n’avait pas songé que ces derniers revêtaient un aspect particulièrement important pour Clemens. Il haussa un sourcil, mais ne dit rien. Il en était trop agréablement surpris, peut-être même flatté.

Il avait aussi pas mal de boulot en retard à cause de son absence : Quinlan ne se sentait pas d’insister. Après tout, lui était professeur. Il improvisait la plupart du temps et pour le reste, il n’avait qu’à attendre qu’on vienne le chercher à l’infirmerie. Il n’avait plus grand-chose à apprendre, si ce n’est quand il le décidait. Il n’avait plus d’examens, plus de comptes à rendre, si ce n’est à lui-même. Il avait parfois tendance à l’oublier.

Tout comme il avait zappé que Clemens avait aussi une vie. Et oui ! Il quémanda à demi-mots une nuit avec lui, seulement entre les cours et rattraper et son ami qui ne semblait pas au mieux de sa forme, selon ses dires. Quinn ne les remettait pas en cause, cela dit. Il n’avait en fait aucun problème à se mettre à la place de Rowan, bien qu’il ne sache rien de ses soucis. Un sourire bienveillant étira ses lèvres.

— Je ne suis plus une priorité, alors si ton ami a besoin de toi… Je serais bien injuste de le priver de toi. Si tu peux passer ensuite, ce serait avec joie cela dit.

Quinlan se rendit alors compte qu’il ne savait pas à quelle heure Clemens serait éventuellement disponible. Il risquait fort bien d’aller se coucher avant que le Sinistros ne passe la porte de son appartement, si tant est qu’il le fasse tout court. Du coup, Quinn précisa :

— Même s’il est tard et qu’il n’y a pas de lumière, n’hésite pas : entre et fais comme chez toi.

En temps normal, Quinlan n’aimait pas trop être réveillé, mais si c’était par un Clemens qui venait se lover tout contre lui, alors ce n’était pas si grave. L’image lui arracha même un petit sourire moins espiègle que simplement heureux.
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MessageSujet: Re: L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan]   L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan] - Page 3 EmptyDim 16 Aoû 2015 - 16:27

Une vague de soulagement se répandit chez Clemens. Quinlan comprenait ses raisons et ne semblait pas prendre la mouche face à ce refus qui n’en était pas vraiment un. Le sous-entendu sur la priorité fit néanmoins se dresser certaines barrières, alors qu’il s’apprêtait déjà à réagir à un reproche. Il n’était pas convaincu que ce choix de mots était tout à fait innocent, cependant, il ne parvenait pas à déterminer quelle connotation était venue s’y loger. Son esprit s’emballait déjà à la recherche de l’alternative la plus plausible, quand un sourire bienveillant vint le rassurer. A moins de vraiment taper dans le mensonge, son ainé était adoucit et compréhensif. L’étudiant sourit, lui aussi. Parfois, tout se passait bien.

Clemens s’écarta du guérisseur, ne le tenant plus que par la main.

“ Il est temps que je rentre, je pense.”

Si il pouvait, il passerait chez Quinlan avant de se coucher. Enfin, il se coucherait là-bas. La probabilité qu’il s’endorme au milieu de ses travaux ou à la fin d’une discussion éreintante avec Rowan n’était cependant pas à exclure. Il aurait voulu pouvoir faire une promesses au guérisseur, afin de ne pas le laisser attendre sans savoir s’il avait une raison. Clemens serra la main de son partenaire alors qu’il acquiescait.

“Je n’hésiterais pas, et toi, ne m’attends pas pour rien.”

L’Allemand plongea son regard dans celui de Quinlan avant de se rapprocher encore et de l’embrasser une dernière fois. Il rompit ensuite le contact et se détourna du guérisseur pour aller se plonger dans les ombres d’une allée adjacente. Ces retrouvailles avaient été délicates, froides au début, plus calmes à la fin et il avait apprécié la balade. Pour la première fois, ils avaient eu la possibilité de s’ouvrir sur des pans d’eux-même qui ne risquaient pas de les faire exploser. Un soupir de contentement et peut-être même de soulagement lui échappa alors qu’il remontait vers le château. Il n’avait pas voulu se l’avouer, mais cette rencontre l’avait plongé dans un profond stress pendant toute la journée et il était heureux d’avoir cet évènement derrière lui.
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MessageSujet: Re: L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan]   L'axiome d'une alchimie [1er post Quinlan] - Page 3 Empty

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