Tension involontaire [Cyril Evans, Baptiste Lechner, Harmony K. Sharen]

Ce matin, Harmony était d'une humeur exécrable. Elle avait eu un premier cours de métamorphose à 9h, où sa performance avait été médiocre. La leçon portait sur les transferts inter-espèces et plus particulièrement, les étudiants devaient transformer une dinde en cochon d'Inde. L'exercice s'était révélé difficile et la classe était agitée par les gloussements des oiseaux qui paniquaient. La dinde d'Harmony était énorme, de quoi nourrir une famille élargie pour Noël et avoir encore des restes le lendemain. Elle parvint difficilement à la maîtriser et le résultat fut décevant. Son cochon d'Inde était gonflé comme un ballon de baudruche, était couvert de plumes et gloussait encore avec un bruit strident affreux. L'animal était tout à fait désorienté et tentait de fuir. Harmony l'immobilisa par un sort mais ne réussit pas à lui donner une apparence plus convenable.

Au sortir du cours, déjà blessée dans son orgueil, elle croisa sa petite soeur. Celle-ci l'approcha pour lui donner des nouvelles de sa fratrie. Elle mentionna William, qui était triste de ne pas avoir de contact avec elle et espérait encore pouvoir la retrouver et discuter tranquillement "comme au bon vieux temps". Cette phrase finit d'hérisser la jeune Vert et Argent qui asséna d'un ton cassant à sa soeur que ce "bon vieux temps" n'avait jamais existé. Depuis que leur père était mort, ils n'avaient jamais trouvé le moyen de se parler calmement. La froideur de sa réponse effraya la jeune Serdaigle qui bégaya : "Il.. Il s'inquiète pour toi, tu sais. Avec ce qui se passe en ce moment..."

- Mais c'est la meilleure ça! Quand est-ce qu'il comprendra que je n'ai PAS besoin de sa protection ? Je suis assez grande pour me débrouiller et ce n'est pas un rêveur flemmard et médiocre qui risque de m'être d'un grand secours. Et puis, ça l'arrange bien que je ne lui parle plus. Comme ça il n'a pas besoin de se remettre en question, il peut rejeter toute la faute sur moi, n'est-ce pas ?
Excuse-moi, Sara, je m'emporte contre toi, mais j'en ai assez de ce discours. Qu'il vienne me dire une bonne fois pour toute mes quatre vérités, histoire que je lui fasse comprendre quel est son problème. Ce lâche Pouffsouffle. Il se cache derrière de bons sentiments mais je ne suis pas dupe !

La Vert et Argent s'éloigna d'un pas déterminé, une rage bouillonnait en elle. Elle serrait les poings et ne pouvait se calmer. Elle récitait un chapelet d'injures à l'encontre de son frère. Pour qui se prenait-il ? Et comment ses soeurs ne pouvaient-elles pas voir qui il était ? Il les patronnait sans vergogne, utilisant Sara pour faire passer des messages, comme un vulgaire hibou. Elle regrettait que sa soeur ait fait les frais de sa colère, mais refusait d'y voir sa responsabilité. C'était la faute de William.

Dans cet état d'énervement, il lui était impossible de se rendre à la bibliothèque pour travailler, c'était une véritable boule de nerfs. Elle se dit que le meilleur moyen pour se calmer était de prendre l'air. Il faisait froid ce matin, l'air glacé apaiserait certainement le feu de sa colère. Elle se dirigea donc vers la cour. Une fois arrivée, elle prit une grande inspiration mais se rendit à l'évidence. Cela ne suffirait pas.
Cette haine corrosive qui vivait en elle se réveillait parfois avec une telle vivacité que cela l'effrayait. Elle, l'élève sage, discrète, était rongée par cette bête violente qui ne cessait de croître. Elle commença à faire les cent pas jusqu'à ce que ses pensées noires se dispersent sous les blancs flocons.

C'est à ce moment-là qu'elle se fit bousculer et faillit perdre l'équilibre. En se retournant, elle aperçut une écharpe bleue, une masse de cheveux et un regard dur se poser sur elle. Ce n'était vraiment, mais alors, vraiment pas le moment. D'un geste réflexe, son bras partit en direction des épaules de la jeune fille et elle la poussa violemment. La Serdaigle tomba au sol, à la merci de la blonde au regard pâle qui avait sorti sa baguette.
Harmony respirait bruyamment, jetant un regard acide et hautain à la jeune sorcière. Elle tentait de se contenir mais ne put retenir le flot de paroles qu'elle déversa comme une bile aigre.

- Tu ne peux pas regarder où tu marches ! Serdaigle.. haha. Vous êtes réputés pour votre intelligence, on devrait pourtant vous reconnaître à votre incapacité à mettre un pied devant l'autre. C'est bien beau de rêver, hein ? Regarde où ça te mène, par terre, misérable. Je commence à en avoir assez de vos excuses lamentables. Pas plus tard qu'hier, une de tes camarades me fonçait dedans dans la bibliothèque. A croire que c'est une manie. Je croyais que l'aigle était un animal vif, à la vision perçante. C'est ridicule... Vous n'avez rien à voir avec un oiseau de proie. On devrait vous trouver un emblème à mi-chemin entre le gnome et le veaudelune, si tu veux mon avis.
Tu es pitoyable, stupide et à mille lieues de la réalité. Fais attention, faudra se réveiller, un jour ! Pauvre fille..

Son ton était cassant, amer et son regard dur. Sa main tremblait mais elle ne lança pas de sort. Elle n'allait pas s'abaisser à attaquer une fille désorientée, au sol. C'était peut-être digne d'un Malefoy, mais pas d'elle. Elle la maintenait pourtant en garde un instant, histoire de faire passer le message.
Bizarrement, le fait de sécréter un tel venin, de menacer cette fille, soulageait quelque peu le monstre dans son estomac.

Cyril n’était pas un lève-tôt, loin de là. Pour lui, une matinée ne commençait bien que s’il se faisait doucement réveiller par le soleil sur son visage accompagné du chant des oiseaux. Une bonne continuation aurait été de descendre à la Grande Salle pour prendre un petit déjeuner copieux en compagnie d’un ou deux amis et de se délecter de savoir qu’on est samedi. Ou que son premier cours était Soins aux Créatures Magiques, ça pouvait convenir. Etant donné que cette année, il n’avait cours avec Hagrid que les après-midis, on pouvait facilement en conclure que des matinées parfaites, il n’en avait pas connu beaucoup. Surtout en ce mois de décembre particulièrement maussade.

Pourtant, le Gryffondor affichait une mine radieuse dans le parc, ce matin-là. Vêtu d’une cape surmontée de fourrure et aux couleurs de sa maison, il portait toujours les gants en peau de dragon qu’il avait enfilé pour sa première tâche de la journée. Les températures chutaient rudement ces derniers jours et la veille, il avait proposé à Hagrid de lui donner un coup de main pour protéger certains de ses pensionnaires. Pour lui qui rêvait de devenir éleveur d’hipogriffes, se lever à 8h pour descendre au parc leur enduire les pattes d’une crème chauffante lui avait donné une nouvelle définition de la matinée parfaite. Et il n’avait même pas encore pris son petit déjeuner.

Alors qu’il remontait le long du sentir d’un pas guilleret, il assista de loin à une collision entre deux élèves qu’il ne pensait pas connaître. De prime abord, cela ne l’inquiéta pas, ce genre de bousculades était plutôt commun, qui plus est en hiver, ou la première avait sans doute simplement glissé sur une plaque de verglas. Cependant, son attention grandit quand il aperçut la baguette de la blonde apparaître sous sa cape. La rencontre tournait de toute évidence en confrontation, et l’adolescent accéléra le pas pour rejoindre les deux bagarreuses au plus vite. Vues de près, il put se confirmer à lui même qu’elles lui étaient inconnues. Elles devaient avoir à peu près son âge, mais n’était surement pas en cinquième année sinon, peu importe la maison, il les aurait au moins reconnues. Sans hésiter pour la cause, il vint se placer entre elles.

Le Gryffondor avait beau n’avoir que quinze ans, il ne les paraissait pas. Une enfance passée sur la côté nord écossaise l’avait fortifié et lui donnait une stature plutôt imposante pour son âge. S’il n’était pas le plus grand des sorciers et ne le serait jamais, il n’en était pas moins fait pour la vie au grand air et le travail physique. Cyril tendit une main à la Serdaigle, toujours hagarde au sol, alors qu’il adressait un regard noir à la Serpentard, avant de l’apostropher.

“Parce que toi, tu peux être beaucoup plus fière d’exploser ainsi à la tête d’une fille qui t’a bousculée ? Un peu de contrôle, ça ne te ferait pas de tort hein !”

Il ne faisait pas partie de ces Gryffondors qui détestaient les Serpentards par principe. Néanmoins, il devait reconnaître que malgré tous leurs efforts, leurs caractères en restaient profondément incompatible dans la plupart des cas. Et là, il préssentait que la blondinette en face de lui, il n’allait pas l’aimer beaucoup.

Une fois ses paroles aigres évanouies dans l'air froid du parc, Harmony sentit la fureur qui l'avait envahie s'atténuer. Elle regardait la jeune fille brune, effarée, qui se remettait encore du choc de la chute. Elle n'avait pas mérité cela. Elle s'était trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. Harmony le savait, mais il était hors de question qu'elle le reconnaisse et s'excuse. Elle ne devait rien à la Serdaigle. Après tout, si ses mots avaient été durs, ils n'en demeuraient pas moins vrais. C'était une petite sotte rêveuse dont l'intelligence était gâchée par le manque de réalisme et d'ambition.

Un jeune homme, très grand et bien bâti pour son âge, vêtu d'une lourde cape rouge et or, approchait. Il se précipita pour aider la jeune fille à se relever. Harmony croisa les bras en observant la scène. La pique que lui lança le garçon ne lui fit pas plaisir. Elle ? Manquer de contrôle ? Eh bien, il lui en fallait peu ! Une bousculade et quelques mots secs et il appelait ça une "explosion" ? Harmony détestait son ton réprobateur.

- Tes conseils, tu peux te les garder. J'imagine qu'en bon Gryffondor, tu ne pouvais résister à l'appel d'une jeune demoiselle en détresse. Quelle bravoure, je suis admirative ! Tu ne la croyais pas capable de se défendre seule ? Derrière tes belles paroles, je vois que tu as énormément de considération pour elle... dit-elle avec sarcasme, un sourire narquois répondant au regard noir du Rouge et Or.

S'il y avait bien une chose qu'Harmony n'avait jamais supporté, c'était la volonté opiniâtre des garçons de prendre la tête, de décider, de protéger leurs camarades féminines. Malgré la masse de cheveux et l'écharpe couvrant le visage de la Serdaigle, on pouvait clairement distinguer qu'elle était plus âgée que la Serpentarde. Elle ne devrait franchement pas avoir de mal à tenir tête à sa cadette.. Pas besoin d'un héros.

Sur cette pensée, Harmony fut surprise par l'irruption d'un nouvel "héros" auto-déclaré, lui aussi fier détenteur d'une écharpe rouge et or. Décidément, qu'est-ce qu'on mettait dans le crâne aux garçons de la maison au Lion ? Se croyaient-ils vraiment tous indispensables ?
La blonde se tourna vers lui avec l'intention de lui signaler que sa présence était indésirable mais, avant qu'elle n'ouvre la bouche, le garçon sortit sa baguette. Elle n'eut pas le temps de riposter.

Que ? Un crache-limaces ? Sérieusement ? Et on lui demandait à elle de se maîtriser ? Ce garçon avait un grave problème. Alors qu'elle sentait son estomac se contracter et une fièvre froide s'emparer d'elle, elle l'entendit encore pester contre les Serpentards. Selon lui, ils se croyaient invincibles, et ce sort était pour lui l'occasion de démontrer l'inverse.
Alors qu'Harmony se sentait vacillante et que son visage déjà pâle prenait une inquiétante couleur cireuse, elle sentit la rage revenir. Cela lui donna la force de retenir les premiers spasmes pour asséner une remarque cinglante au jeune homme.

- Quelle classe ! Tu es quoi, en septième année ? Tu es très courageux d'attaquer une 4ème année sans prévenir. Elle se mit à bégayer, les contractions de son estomac devenant plus fortes. Pas... Pas un pour ra-rattrapper l'autre.. Vous ê-êtes ridi...
Elle ne pût plus retenir le flot de limaces, son diaphragme était trop douloureux. Quelle sensation immonde. Elle tomba sur ses genoux et vomit, secouée de spasmes. Les limaces sortaient par dizaines, dans un amas visqueux. A la vue de cette bouillie verdâtre, Harmony sentit les larmes lui emplir les yeux. Elle était humiliée, et ne pouvait rien faire. Il n'existait pas de contre-sort à ce maléfice dégoûtant. Autour d'elle, elle sentait la présence d'élèves qui s'étaient arrêtés pour se moquer d'elle. Un Serpentard à terre, c'était un spectacles des plus recherchés dans cette académie.

Cyril se détourna rapidement de la Serpentard, ce qu’elle pensait de lui, de son intervention et des Gryffondor en généralement, il n’en avait rien à cirer. Il avait dit ce qu’il avait à dire et sa présence devrait suffire pour convaincre la jeune fille de ne pas écraser la Serdaigle un peu plus. Pour lui, c’était tout ce qui comptait. Il l’aida à se relever et s’apprêtait déjà à quitter la scène de l’altercation quand un de ses camarades rouge et or vint s’ajouter à l’équation.

Le cinquième année lui adressa un regard interrogateur. La dispute aurait pu se finir là et il ne comprenait pas vraiment pourquoi Baptiste était venu s’en mêler. Cependant, il avait une opinion générale trop bonne des Gryffondor pour se méfier un seul instant ou s’imaginer que son camarade allait empirer la situation. Ils ne se connaissaient pas, comme c’était souvent le cas entre élèves d’années différentes. Cyril savait juste qu’ils s’étaient déjà croisés ça et là dans la salle commuen, et le septième année lui avait parut plutôt sympathique. Il allait donc le saluer avec sympathie quand tout dérapa.

Des mots crachés avec agressivité envers la Serpentard, un maléfice qui malheureusement touche sa cible et la jeune Serdaigle qui prend ses jambes à son coup sans prendre la peine de demander son reste. Le jeune homme jusqu’alors plutôt calme laissa un regard furieux passer de Baptiste à sa victime. La pauvre blondinette se tenait à genoux, donnant toute sa force pour paraître un peu fière avant qu’une floppée visqueuse de limaces ne s’échappe de sa bouche. Si Cyril n’avait pas grandit au milieu de créatures toute aussi bizarres les unes que les autres, il aurait sans doute dû réprimer un haut-le-coeur. La scène était simplement immonde.

“Mais t’es cinglé !? Si tu voulais vraiment apprendre la politesse aux Serpentards, ça aurait été plus simple de la forcer à s’excuser, tu crois pas !? Tu fais paraître notre maison sous un jour bien courageux maintenant que tu l’as attaquée par derrière !”

Le Gryffondor était hors de lui. Les paroles venimeuses de la Serpentard à l’encontre de la Serdaigle lui avaient déjà parues très exagérées pour la situation. Mais voir un septième année absolument pas concerné par l’affaire lancer un maléfie de Crache-Limaces sur une élève qui devait avoir deux ou trois ans de moins que lui, cela dépassait son entendement. C’était même assez pour que sa loyauté aux rouges et or ne lui permettent plus de défendre Baptiste.

Dans sa manche, sa baguette lui démangeait, et il aurait volontiers appris la retenue à la tête brulée qui se gaussait en face de lui. Cependant, il avait encore assez de présence d’esprit pour réaliser que d’une, son adversaire avait deux ans de plus que lui et de deux, il était loin d’être un duelliste très habile. Il avait espéré que le club de duel lui permette de s’améliorer, mais après une seule réunion, on ne pouvait pas dire qu’il avait beaucoup progressé. Retenant sa fureur, Cyril adressa un regard cuisant à son camarade, espérant que sa stature suffirait à l’impresionner. Après tout, si il n’était pas le meilleur avec une baguette, il pouvait cogner. Et sa force physique, elle, était déjà plus menacante.

“Viens, je vais t’accompagner jusqu’à l’infirmerie.”

Il venait de s’agenouiller près de la jeune blonde, et il la prit par le bras pour l’aider à se relever. Au fond de lui, il savait qu’elle le repousserait sans doute, trop fière pour se laisser aider par un condisciple d’une maison rivale… Mais seule et sans l’aide de Madame Pomfresh, elle n’irait décidément pas bien loin.

A genoux sur la pelouse gelée, Harmony hoquetait, relâchant dans la nature une limace après l'autre. Elle releva la tête et fut surprise de voir l'élève de Serdaigle laisser tomber ses livres et détaler, sans aucune parole. La blonde n'eut pas le temps de réfléchir à cette réaction pour le moins impromptue car une nouvelle salve de limaces dodues lui emplirent la bouche. Essoufflée, gelée, elle fixait le sol d'un air vague.

Encore sonnée, éructant de plus petites limaces, assaillie par des crampes violentes à l'estomac, Harmony ne comprit pas bien les paroles du premier Gryffondor au second. Ce qu'elle saisit bien, c'était la colère dans la voix du jeune homme. Apparemment, elle ne passait plus pour la grande méchante de l'histoire. Avec ironie, les paroles du garçon lui résonnèrent en tête "Un peu de contrôle, ça ne te ferait pas de tort, hein". Les élèves à l'emblème au lion pouvaient balayer devant leur porte. Elle n'avait fait qu'asséner des paroles dures, hautaines, certes - mais des mots ! L'escalade qui avait suivi était un comble.

Elle aurait presque pu sourire à cette idée mais elle était trop mal en point. Avec un bruit immonde, un nouveau flot de limaces lui échappa. Sur ses joues, les larmes de l'humiliation étaient remplacées par une transpiration abondante. La peau blanche de la jeune fille en était recouverte. Des cernes noirs soulignaient ses yeux hagards.
Elle sentit alors une main se poser sur son épaule, puis, comme par magie, elle était à nouveau debout. Elle tourna lentement la tête vers le jeune homme et lui dit entre deux hoquets :

- Je... n'ai pas... be-besoin d'aide... ça ira, merci.

Elle tenta de se dégager pour marcher seule, mais dans son état, la fierté de la Serpentard était plus ridicule qu'impétueuse. Elle réussit à faire deux pas puis se tourna à nouveau vers le Rouge et Or.

- J-J'ai bien payé mon irascibilité, je crois. Je voulais juste être seule pour me calmer.. J'ai été ser-servie. Elle parlait pour elle-même, d'une voix faible. Elle aurait bien besoin d'une main secourable, à la réflexion. Alentour, elle ne voyait personne de sa maison.
Elle regarda à nouveau le jeune homme avant de se baisser pour cracher quelques d'autres gastéropodes luisants.
- Tu es bien aimable de vouloir m-m'aider. Après ce que j'ai dit. Je ne le retire pas mais... mais je suis peut-être allée trop loin. Dé-désolée. Je veux bien que tu m'accompagnes, finalement. Vacillante, elle avait laissé son orgueil de côté - ou presque.
Après un énième spasme elle lui fit un sourire pitoyable. - Harmony, au fait. lâcha-t-elle en lui tendant la main.
Elle n'espérait pas qu'il lui pardonne. Elle n'avait pas changé d'opinion à son sujet, ni à propos d'aucun élève impliqué.
Elle savait aussi que si Cyril l'accompagnait à l'infirmerie, il pourrait raconter la version complète de l'incident. Elle espérait qu'il se ferait cette remarque et y verrait un geste suffisant pour accepter de l'aider. Seule face à Mme Pomfresh, elle aurait pu décrire l'injuste attaque qu'elle avait subie, victime d'un élève Rouge et Or cruel après une dispute bénigne avec une autre jeune fille.