Travestis, Fuite et recrutement

Ils venaient de transplanés tout deux dans un parc moldu quelque part en Angleterre. Megan ne reconnu pas l'endroit, c'était donc probablement un lieu que Dean connaissait. Une chose est sur, ce parc était tout bonnement moldu. Était-ce raisonnable de transplaner en terrain inconnu ? Rien était moins sur. Toutefois Megan pouvait se vanter de passer presque inaperçue tant elle était méconnaissable.

Sa peau était noire, une barbe d'une semaine lui était soudain apparue, mal taillée et qui la démangeait affreusement. Sa chevelure dont elle était si fière, naturellement blonde et longue avait viré au noir ébène, courts et sales et ses vêtements larges et crasseux masqués ses formes féminines. Elle était devenu un homme le temps de s'échapper. Elle ignorait si elle devait remercier Dean ou bien simplement le tuer sur place avant de rentrer. Le soucis, c'est que ses compétences en métamorphose étaient déplorables. Elle n'avait clairement pas le niveau pour annuler la transformation à laquelle elle avait été soumise et il était hors de question qu'elle aille voir un membre de l'ordre pour lui demander de l'aide, surtout pas dans cet accoutrement !

-J'espère que tu ne t'attends pas à ce que je te remercie, rends moi mon apparence, ça gratte !


Megan rouspéta aussitôt, en se grattant la barbe avec véhémence. Pourtant, l'idée de Dean avait été brillante il fallait le reconnaître puisqu'ils avaient échappés à leurs assaillants sans même combattre, grâce à se subterfuge brillamment trouvé. Dean avait des compétences que l'ordre apprécierait grandement, cela ne faisait aucun doute ! Elle regarda Dean, fronça les sourcils tout en se grattant cette fois-ci les cheveux crasseux dont elle était sur que Dean y avait fait apparaître des poux.

-Et ne t'avise même pas de rire, ou de répéter à quiconque ceci... Non seulement je nierais mais je me vengerai... Allez redonne moi mon apparence !

Elle s'arrêta, consciente que Dean ne risquait pas de coopérait si elle ne se montrait pas un peu plus courtoise.

-s'il te plait...

Elle avait ajouté cela sur le bout des lèvres, montrant bien que ça lui coûtait beaucoup d'ajouter ses simples mots.

Qu'est-ce qui venait de se passer ? C'était quoi tout ça ? Ils étaient en train de boire un verre, ou plutôt plusieurs en ce qui le concernait pour être plus précis, et de parler de quelque chose de très sérieux. Et en l'espace d'une seconde ils s'étaient fait poursuivre à travers le Chemin de Traverse par une bande de types qui leur lançaient des sorts et ce malgré la foule. Et avant qu'il n'ait pu les faire transplaner, Megan les avait entraîné dans l'Allée des Embrumes. Et cette zone faisait partie des nouvelles zones protégées du transplanage, mises en place récemment par le Ministère de la Magie.

Et alors qu'ils se cachaient derrière une caisse et que leurs assaillants se rapprochaient, Megan se remit à Dean pour les sortir de ce pétrin. Le jeune français n'avait trouvé qu'un moyen : la déguiser. En effet, leurs adversaires étaient bien trop nombreux à son goût pour accepter le combat. Transformer leur allure était donc le seul moyen qu'il avait trouvé pour les faire passer à travers les mailles du filet indemnes. Il avait donc pointé sa baguette sur Megan et se mit à transformer son physique.

Il encrassa sa peau, teint ses cheveux d'un profond noir, les encrassa à leur tour et fit pousser une longue barbe noire à Megan. De la sorte, elle était complètement méconnaissable. Et il opéra sa propre métamorphose alors qu'ils se jetaient dans la foule de l'allée malfamée, les bruits de leurs assaillants se faisant trop pressant et trop proches de leur cachette. Il avait profité de sa capuche pour transformer ses cheveux en dernier. Ils avaient failli se faire avoir mais le subterfuge fonctionna à merveille, ils furent juste bousculer, ce qui témoignait bien de la brutalité et du comportement "adorable" de leurs ennemis.

Lorsqu'ils atteignirent le Chemin de Traverse, Dean attrapa le bras de Megan et les fit transplaner vers un parc moldu qui était près de son quartier sorcier. Il fut d'ailleurs étonné qu'ils ne soient que tous les deux en ce parc londonien, d'habitude plus fréquenté. Néanmoins, c'était un petit parc de quartier, ils n'avaient donc plus rien à craindre. Il redonna son apparence normale à son visage. Et s'ils n'avaient plus à s'inquiéter des autres gugus, Dean pouvait avoir peur de ce que Megan pourrait lui faire s'il n'annulait pas au plus vite les métamorphoses qu'il avait fait subir à son corps. Il fallait avouer qu'elle bien moins agréable à regarder à cet instant précis, mais la situation était plutôt amusante.

D'ailleurs, Dean souriait de voir Megan s'agiter de la sorte, de se plaindre de sa barbe qui grattait, bref le tout était plutôt comique. Mais Megan, dont les connaissances en métamorphose n'étaient pas suffisantes pour annuler les transformations, savait qu'elle aurait certains mots à prononcer si elle voulait qu'il annule tout. Mais lorsqu'elle lui dit "s'il te plaît", Dean savait que ça lui coûtait de dire ça. Il pointa sa baguette vers elle et annula les transformations, lui rendant son apparence habituelle.

Il reprit alors un air plus sérieux. Le sujet qu'ils avaient abordé au Chaudron Baveur était des plus importants et il avait besoin de savoir dans quoi il s'était embarqué en acceptant l'aventure. Il espérait surtout que ce n'était pas sans arrêt comme ce qu'ils venaient de vivre. Et il espérait que ce n'était pas en incompatibilité avec ses études. Car si c'était le cas, il refuserait. Mais après tout, Megan réussissait bien à faire les deux. Et qui savait ? Peut être que d'autres étudiants étaient aussi membres de cette organisation secrète. Il prit un ton très sérieux et pointa son doigt vers Megan :

- Conduis moi au QG de cette organisation, si tant est que celui-ci existe. Je dois en savoir plus !

L'hilarité de Dean se lisait sur son visage. Megan serra les dents, imaginant Dean couvert de furoncles de la tête aux pieds s'il n'annulait pas les sorts immédiatement. Ce dernier semblait prendre son pied à la voir dans cette situation désespérée. Il finit par prendre pitié d'elle et lui redonna son apparence normale. Megan porta aussitôt sa main à sa joue, toujours un peu irrité par l'ancienne poussée de barbe. Elle y trouva une peau lisse bien qu'un peu rougeâtre. Elle refit le geste et porta sa main à ses cheveux cette fois. La crasse avait disparue et sa couleur naturellement blonde était revenue. Megan y glissa ses doigts avec plaisir, caressant sa chevelure devenue soudainement soyeuse et agréable au toucher. Presque, presque elle aurait embrasser ses boucles dorées qu'elle affectionnait à présent plus que de raison.

-Merciiiiiii

Elle caressait ses cheveux avec amour, ravie de les avoir retrouvés. Son apparence retrouvée, ainsi qu'une soudaine bonne humeur, Megan regarda autour d'eux. Le parc était désert et des immeubles à une bonne centaine de mètre l'encadrait. Étaient-ils toujours à Londres ? C'était probable, même si elle ne connaissait que très peu la capitale Anglaise. Mais Dean avait prit un sacré risque, surtout que les parcs londoniens étaient assez fréquentés.

-On est dans Londres ?

Megan s'empressa aussitôt de demander cela à Dean, inquiète par la tournure des événements. S'ils étaient bien dans la capitale, Dean les avaient exposés à un danger beaucoup plus dangereux que la traque dont ils avaient étés les proies. Les moldus. Megan n'avait pas peur d'eux, loin de là, elle vivait avec sa famille parmi eux. Toutefois, maintenant que les moldus connaissaient leur existence, se mêler à eux était que plus compliquer et faire preuve de magie dans un lieu fréquenter par les moldus relevé surtout de l'inconscience.

-Ne me dit pas que tu nous a fait transplaner dans un lieu moldu !

Il s'en était fallu de peu pour qu'ils échappent à leurs assaillants. Dean ne savait toujours pas d'où ils sortaient d'ailleurs. Ni même pourquoi ils s'en étaient pris à eux, comme ça, sans raison. Il fallait croire que c'était après Megan qu'ils en avaient, car Dean avait beau chercher, il ne voyait pas qui pourrait l'attaquer ainsi avec tant de violences. Après les supplications de Megan, Dean finit par céder et agita sa baguette pour lui redonner son apparence ordinaire. Sa peau restait légèrement rougeâtre après avoir subi la rugosité de la barbe. L'excitation de la jeune femme après cette libération amusa grandement le jeune homme. Son comportement était d'ailleurs assez enfantin. Il la voyait se caresser ses cheveux, revenus eux aussi à leur état naturel, bien plus soyeux et jolis que les cheveux gras qu'il lui avait donné quelques minutes auparavant.

Il la vit alors regarder autour d'eux. Elle semblait toujours se sentir menacée. Il y avait peu de risques pourtant. Ils étaient dans un parc de quartier, dans le Londres moldu, en pleine journée. Autant dire qu'ils devraient être tranquilles et hors de vue. Pourtant, lorsqu'il acquiesça quant à leur présence dans la capitale anglaise, elle se montra davantage inquiète. Encore plus qu'elle ne l'était lorsque ces sorciers les poursuivaient et leur voulaient tout le bien du monde. Aurait-elle plus peur des moldus que des sorciers ? Non, pas elle. Pas après ce qu'elle venait de lui raconter à propos de cette organisation secrète qui vise à stopper Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom.

Elle n'en revenait pas qu'il les avait fait transplané dans un lieu moldu. Mais Dean ne se montrait pas vraiment inquiet. Il connaissait bien le quartier, notamment parce que c'était la porte d'accès au quartier sorcier dans lequel il avait grandi et dans lequel il habitait toujours avec ses parents. C'était vraiment un coin tranquille. Il ne comprenait pas pourquoi elle s'inquiétait à ce point. Même si les moldus connaissaient maintenant leur existence, que risquaient-ils vraiment ? C'était pas comme s'ils avaient tous une hargne contre les sorciers au point de les agresser dès qu'ils en croisaient un. Et c'était pas comme s'ils se trimballaient tous avec des armes pouvant les effrayer vraiment sur eux en permanence. Et pourtant, quand un groupe de personnes rentra dans le parc, Megan attrapa Dean et les fit transplaner à nouveau.

Ils se retrouvèrent alors à la lisière d'une forêt. C'était effectivement encore plus tranquille. C'était le coin le plus tranquille qu'ils pouvaient trouver pour discuter. Mais Megan s'énerva contre Dean en lui disant qu'il était un grand malade de les avoir fait transplaner dans un lieu moldu. Il avait beau veiller sur elle, veiller à ce qu'elle ne s'autodétruise pas, il ne savait pas d'où pouvait lui venir une telle peur des moldus. Qu'avait-elle pu bien vivre pour qu'elle ressente une telle phobie ? Dean trouvait ça même plutôt inquiétant, surtout si elle faisait partie d'une organisation secrète militant contre le Lord Noir. Il ne fallait pas qu'elle puisse se tromper de cibles. Les moldus n'étaient pas leurs ennemis. Du moins pas tous. La proportion de moldus opposés sévèrement aux sorciers devait être la même que celle des sorciers opposés sévèrement aux moldus. C'est-à-dire une petite partie de la population. Rien de bien alarmant en soi.

Dean était encore secoué par le choc de leur agression, mais il voulait en savoir plus. Maintenant qu'il était dans l'affaire, il devait obtenir plus de détails sur cette fameuse organisation. Il voulait que Megan l'amène au QG de ce groupe, si tant est que ce QG existe. A cela, Megan lui répondit qu'il devait se calmer et lui demanda s'il doutait de ses paroles. Même s'il savait de quoi Megan était capable en terme de bobards et d'embobinages, il avait confiance en elle sur ce coup là. Il ne pensait pas qu'elle affabulait cette histoire. Mais c'était plus fort que lui, il avait besoin de savoir de quoi il s'agissait et d'en quoi il venait de s'embarquer.

- Non j'ai confiance en toi Megan. Mais j'ai besoin d'en savoir plus. Je dois savoir de quoi retourne tout ça. C'est important ce dont on parle là.

Il n'y avait effectivement rien de plus important que ce dont il parlait. C'était le Bien contre le Mal. Seule la famille et les amis proches passaient avant cette lutte pour Dean. Le français avait en effet une certaine façon de penser quant à la défense des valeurs en lesquelles il croyait. S'il ne les défendait pas, il ne voyait pas qui il pouvait être dans ce monde.