Une autre rousse sur ma route... [ Amaranthe + libre]

17/03/2015

La rouquine avait toujours eu un appétit d'ogresse et son meilleur ami n'arrêtait pas de la taquiner à ce propos. Il lui disait que si un jeune homme l'invitait à dîner, il devrait payer une addition astronomique à la fin.

Elle savait que les jeunes femmes bien nées ne devait pas se montrer gourmandes. Elles se devaientt de surveiller leur nourriture pour ne pas prendre de poids et mettre en péril leur silhouette gracile. L'irlandaise avait un bon métabolisme comme sa mère et elle n'allait pas se laisser mourir de faim pour correspondre à des idéaux machistes. Surtout qu'elle s'en fichait du regard des autres comme de sa dernière cape. Elle ne pourrait jamais plaire à tout le monde et elle ne tenait compte de l'avis que de ses proches. Elle ne les écoutait pas toujours mais elle les gardait dans un coin de sa tête.

Sa mère l'avait éduqué pour qu'elle devienne une femme forte et indépendante alors elle savait qu'elle ne correspondrait jamais aux critères de la bonne société. Elle but une gorgée de thé et elle observait Blaise amusée devant son air intrigué.

Puis, elle crut entrevoir dans son sourire de l'attendrissement quand elle lui exposa sa vocation avec fougue. Considérait-il qu'elle courrait après des chimères ? Il vivait dans un monde tellement étriqué où les sarcasmes étaient leur façon de communiquer entre eux. Comment pourrait-il la comprendre ?

Elle leva les yeux au ciel quand il insista sur le mot "aider" comme si c'était une tare horrible de s'intéresser au bien-être d'autrui. Elle n'était pas si altruiste qu'il le pensait sinon elle aurait choisi de devenir médicomage, professeur ou auror.

- Blaise, vous arrive-t-il de vous montrer autrement qu'ironique ? Et vous ne pouvez espérer me faire croire que vous n'aidez personne. Même le plus cynique des sorciers finit toujours par se lier malgré lui.

Par intérêt peut-être au départ mais il finissait toujours pas se laisser submerger par ses émotions qui faisaient de lui un être humain à part entière. Il lui offrit un petit rire avant de lui faire une confidence infime et même un compliment sous le couvert de la plaisanterie. Elle le laissa finir et elle se dit à sa dernière remarque qu'il ne pouvait jamais se montrer lui-même.

Elle répondit d'une voix franche et amusée :

- Votre physique est plaisant à l’œil mais votre verve teintée continuellement de persiflage vous dessert, je le crains.

Elle reprit une nouvelle bouchée et elle la savoura avec un plaisir non dissimulé. Il était séduisant mais il manquait de charme. La beauté n'était rien si elle était dépourvue de naturel. Il en manquait indéniablement, il se cachait derrière le rôle que sa famille, la société attendait de lui.

«Mais je suis sincère », assura-t-il ; son sourire amusé, toutefois, décrédibilisait sa conviction. Amaranthe, par sa clairvoyance, l'acculait ; et, finalement, il considéra le jeune fille avec surprise ; pris de court par son aplomb. Car elle l'observait, implacable, effrontée; s'affranchissait de ses compliments affectés; et il riait de son audace paisible alors qu'elle dégustait sereinement son entremets.

«Vous êtes désagréable », s'amusa-t-il, bluffé par son impitoyable franchise ; «Mais je vais m’accommoder du compliment. »

Car Blaise était un jeune homme vaniteux et fier ; comme l'était sa mère ; comme beaucoup de Serpentard semblaient l'être ; le genre de garçon à porter aux miroirs un regard appréciatif, à s'y recoiffer machinalement – à offrir des sourires désarçonnants d'arrogance & à porter avec orgueil ses épaules.
Si tu n'étais pas aussi beau, mon garçon – tu serais insupportable ! Lui avait-on dit, à la manière d'un avertissement – cela signifiait : as-tu plus à offrir au monde que ton visage ? Mais une telle interjection, une agression aussi franche, directe comme une gifle, aurait toutefois valu à son interlocuteur des moqueries; un haussement de sourcil de dérision. Blaise, hasardant dans un sourire : Le monde attend-t-il davantage de ma part? C'était, après tout, pour sa beauté, que sa mère était reconnue ; et puis, pour son oeuvre morbide ; le lourd cumul de ses veuvages.

(ta mère dépouille des milliardaires, Zabini. Pas de quoi pavaner en manteau de fourrure. Lui avait-on dit, à la manière d'une plaisanterie un peu acerbe; car il n'était pas le seul élève de Poudlard doué de la capacité à railler ses camarades, et que les Gryffondors étaient définitivement trop audacieux – cela signifiait : va te faire foutre, Blaise. Mais une telle interjection se concluait souvent par la violence ; un coup de poing lancé avec fièvre et, après ça, du sang sur les emmanchures immaculées de sa chemise ; sur le col de la veste de son interlocuteur ; une esclandre qui, souvent, s'achevait dans le bureau de Minerva McGonagall. Lorsque l'on ne s'en référait pas à Severus Rogue.)

« Après tout, relativisait-il, souriant, sans parvenir à adresser avec sérieux la remarque d'Amaranthe; haussant les épaules, adossé avec nonchalance contre le dossier de sa chaise; s'adressant à son aînée avec un flegme un peu insolent - un peu enjôleur; n'est-ce pas suffisant ? Certains d'entre nous n'ont même pas le physique. »

17/03/2015

Elle secoua la tête l'air de dire : "pensez-vous que vous allez réussir à m'entourlouper avec vos mimiques si bien étudiées ?" Il oubliait qu'elle l'avait connu plus jeune et qu'elle avait longuement étudié les expressions qui se peignaient sur son visage quand elle lui donnait des cours.

Elle laissa échapper un petit rire à sa remarque qui pour une fois ne manquait pas de franchise. Elle ne voulait pas se montrer désagréable mais juste lui faire prendre conscience qu'elle n'était pas dupe. Elle ne faisait pas partie de ceux et celles qui le craignaient ou l’idolâtraient.

Elle rétorqua avec malice :

- Désagréable comme vous y allez.

Si elle avait voulu se montrer acerbe, sa fierté en aurait pris un coup. Elle n'avait aucunement envie de le blesser après tout, elle l'appréciait et elle aimait sa répartie. Il ne se laissait pas déstabiliser du moins en apparence et il était si agréable de pouvoir s'exprimer sans faux-semblants surtout qu'elle n'était plus le sujet de la conversation.

Elle connaissait les histoires qui courraient sur la beauté "mortelle" de sa mère. Certains la comparaient à une veuve noire. Mais devait-il en porter le fardeau ? Elle lui avait offert un physique avantageux mais il n'était pas que cela. La beauté passait avec le temps. Des artifices pouvaient la conserver quelques temps mais les mains trahissaient l'âge. Alors qu'un esprit cultivé, curieux et acéré se bonifiaient comme les bons crus.

Elle savait qu'elle n'avait pas hérité de la beauté de sa mère et qu'elle était plutôt quelconque. Elle n'avait pas à rougir de son esprit et celui-ci faisait son charme.

Il reprenait son rôle fanfaronnant sur sa plastique et la mettant avec effronterie en avant comme si elle était l'élément fondamental qui le définissait. Elle prit une autre gorgée de thé et au moment où elle reposa sa tasse avec délicatesse, elle répliqua amusée :

- Vous vous contentez de "ça" ? Pensez-vous que le charme réside simplement dans un visage aux traits parfaits ? Vous vous méprenez, la beauté éblouit pendant quelques instants mais si elle se révèle être qu'une apparence vide, l’idolâtrie se transformera en ennui et finira en indifférence voir en dégoût.

Elle ne faisait pas allusion à sa mère mais à tous ceux et celles qui avaient oublié de se cultiver et qui pensaient qu'ils pourraient réussir car ils étaient dotés d'une beauté avantageuse.

Leur discussion, désormais, était beaucoup plus paisible - un échange amusé - gentiment nonchalant. La conversation sereine d’Amaranthe avait apaisé ses velléités d’insolence; même lorsque la jeune femme s'octroya un virulent commentaire sur la beauté, l’objection de Blaise demeurait paresseuse. Haussant les épaules. “Évidemment”, concéda-t-il; levant les yeux au ciel à la manière d’un enfant réprimandé; comme s’il n'était pas suffisamment vaniteux pour que le contraire doit envisageable !...comme si la beauté n'était pas chez ce jeune homme superficiel une qualité essentielle, comme le sérieux ou l'intelligence pouvait l'être chez d’autres !

“Mais nous n’en sommes pas tout-à-fait là, Amaranthe, j’espère? Je ne vous révulse pas encore.”

révulser; l’expression était violente; un peu effrontée. Mais elle était plus âgée que lui; son aîné de 4 ans - & il était un gamin impertinent qui appréciait malgré tout ses remontrances impétueuses; le sérieux avec lequel elle à adressait à lui, quoiqu’il feigne la lassitude. ces donneurs de leçons de Serdaigle., déplorait-il parfois auprès de ses camarades de maison - suite, souvent , à la brillante intervention de l’un d’entre eux; fielleux de mauvaise foi comme il lui arrivait de l’être, souvent.

Il porta à sa bouche le verre d’hydromel; leva les yeux sur elle, insolent; souriant par avance; parce qu’il extirpait des fermes saillies d’Amaranthe une distraction certaine; s’amusait de son air retors & de son expression confiante; cherchait à en provoquer le sourire aussi.

“Et, avouez-le; de tous, j’ai toujours été votre favori.” Une assurance canaille dans son expression. Prononcé sur le ton de l'évidence, haussant les épaules; “....je veux dire, O’Connell ne tient pas la comparaison, exact ?”

Jeremiah O’Connell; comme le sujet était sensible!...Blaise, qui avait seulement aperçu ses deux camarades travailler ensemble à la bibliothèque - de manière similaire a l’exercice auquel il se livrait ponctuellement avec Amaranthe - ignorait a quel point.

La rivalité qui liait les deux jeunes hommes - viscérale, fielleuse - provoquait, souvent, la consternation de leur entourage respectif.
cet intérêt est suspect - un jour tu finiras par l'épouser; sifflait, moqueuse, Daphné Greengrass lorsqu’il pénétrait la salle commune, du sang sur le col de sa chemise, sa bouche boursouflée & fendue; il n'était pas exclu, et Blaise, impudent, le savait, que ce soit le cas chez leur raisonnable aînée, évidemment.

17/03/2015

Amaranthe observait les expressions de son ancien élève et elle savait qu'il était capable du pire comme du meilleur. Il faisait souvent les mauvais choix quand il préférait se montrer un digne représentant des sang-purs.

Il se comportait comme un être superficiel qui considérait que son physique le symbolisait. Et à sa prochain remarque, elle eut un petit rire. Elle ne voyait en lieu que l'élève attentif et sérieux qu'elle avait côtoyé et aidé, il y a quelques années. Elle n'attendait rien de lui si ce n'est de charmants échanges et de voir l'évolution de son caractère stéréotypé et si conventionnel de sa lignée.

Elle était bien trop âgée pour se laisser éblouir par son physique avantageux.
Elle ne remarquerait pas un autre jeune homme et surtout pas un bébé dont la voix venait à peine de muer.
Elle ne pensait qu'à Bentley et à son regard azur envoûtant. Il avait fait d'elle une jeune femme amoureuse même si elle continuait de lutter face à cette attraction fatale qui durait depuis sa dernière année à Poudlard. Lui seul avait su éveiller son cœur endormi. Elle devait reconnaître que les attentions de Christopher ne la laissaient pas indifférente. Heureusement qu'il était resté à Salem car elle ne voulait pas qu'il la voit avec son ex.

- Il en faudrait beaucoup pour que vous me révulsiez, Blaise. Et si un jour il s'avérait que je ressente un tel dégoût, je vous le dirai avec franchise.

La rouquine n'avait pas sa langue dans la poche de sa cape. Elle était d'un naturel brutal et elle ne retenait pas ses dires face à certains de ses condisciples. Elle avait appris à Salem à peser ses mots face à ceux qu'elle devait interviewer mais même si elle les choisissait, elle exprimait toujours son ressenti face à l'affaire en cours.

Elle avait choisi de se montrer douce et à l'écoute à Haveirson. Derrière cette apparence, elle jugeait ceux et celles qu'elle rencontrait. Elle cherchait à trouver des alliés et avec le temps, peut-être qu'ils deviendraient des amis. Elle s'était déjà fourvoyée avec Flutis et elle ne voulait plus se tromper. Elle ne s'était pas trop révélée et elle était tout simplement déçue de s'être trompée sur son comparse d'aventure.
Elle prit une gorgée de thé et elle leva les yeux au ciel à sa demande. Il était comme un enfant gâté qui s'attendait à ce que tout le monde le considère comme étant exceptionnel. Elle rétorqua amusée :

- Vous connaissez déjà la réponse à votre question. Vous étiez mon élève le plus attentif et le plus intéressé.

Blaise mit sur le tapis un sujet délicat en évoquant Jeremiah. Il n'était pas un de ses élèves. Il était bien plus pour elle. Il était comme son petit-frère et elle avait la lourde tâche d'être sa conseillère et de le canaliser. Etre le Jiminy criquet d'un rouge et or était un rôle difficile à tenir.

Elle répondit simplement :

- Je connais l'animosité qui vous unie et je ne rentrerai pas dans cette polémique. Nous passons un moment charmant alors il est préférable que vous n'évoquiez pas Jeremiah.

Elle fit une légère pause, le temps de finir sa douceur. La part était bien trop petite et elle n'avait pas réussi à combler sa faim. Elle prit une autre gorgée de thé avant d'ajouter avec malice :

- Vous vous ressemblez par certains côtés. Est-ce votre ressemblance qui vous incite à cette compétition puérile ?

Il salua d'un hochement de tête tout-à-fait ravi la remarque d'Amaranthe - reconnaissant et puis amusé; elle offrait avec parcimonie ses compliments; même lorsqu'elle s'efforçait de compléter son laborieux apprentissage des Runes, elle avait demeuré, quoique pédagogue, farouche. Bienveillante mais rigoureuse; franche et puis directe, car elle ne s'embarrassait pas des convenances, comme elle s'était efforcé de lui démontrer à plusieurs reprises - il en avait plutôt conscience, de la façon acrimonieuse avec laquelle elle considérait les moeurs alambiquées, figées, de l'aristocratie sorcière; et il s'en moquait avec ravissement.

Aussi, la façon dont elle choisit de se soustraire à la polémique Jeremiah le fit rire; secouant la tête, il s'amusa;

« Je ne vous connaissais pas si diplomate, Amaranthe.»

Pourtant, c'était une réaction attendue que cette dérobade ! Et elle ne le froissa pas; la suggestion d'une ressemblance, toutefois, lui parut, elle, risible; il haussa les sourcils, méprisant comme il savait l'être; arrogant comme il savait l'être; asséna la formule, laconique mais formelle :

« Dans ses rêves.»

Si Blaise choisissait de le nier, les deux jeunes hommes, incontestablement, présentaient des similitudes - une fièvre impétueuse; une assurance effrontée; quelques pensées archaïques enlisées dans des traditions héritées de leurs familles hiératiques; c'était la remarque moqueuse que Blaise avait feulé à l'intention d'un Poufousouffle qui avait scellé, pourtant, leur différent - des années auparavant déjà.

(Parce que O'Connell manquait vraiment d'humour.
& qu'apostropher en ricanant des premières années impressionnables était définitivement une activité amusante.)

« Je lui transmettrai vos hommages, je suppose? » hasarda-t-il, souriant, alors que, portant brièvement le regard à sa montre onéreuse, il se levait de sa chaise; Amaranthe venait d'achever son assiette; son verre d'hydromel demeurait encore à moitié plein - sans qu'il ne se résolve à l'achever en dépit de l'oeillade défiante de Madame Rosmerta qui avait assisté, une trentaine de minutes auparavant, farouche et écoeurée, au cruel défi auquel avaient été soumis Gregory Goyle & Vincent Crabbe.

(Madame Rosmerta manquait vraiment d'humour.)

Du pardessus, négligemment déposé sur le dossier de sa chaise, et qu'il passa dans un mouvement machinal, il extirpa son porte-feuille de cuir. Avisant distraitement leurs commandes, glissa sur la table une dizaine de mornilles - il n'avait pas vraiment de conception de l'argent; peinait à évaluer le prix des choses ; leur valeur; suffisamment privilégié pour ne pas avoir à se heurter a ce genre de réalités triviales; aux limites, surtout, qu'elles posaient - il n'en avait jamais connu.

17/03/2015

L'irlandaise secoua la tête quand elle vit son contentement si prévisible. Sa haute opinion de lui-même risquait de lui attirer des soucis. Il suffisait de le complimenter pour qu'il se laisse amadouer.

Elle n'avait que faire des belles paroles, seuls les actes comptaient à ses yeux. Pour acquérir sa confiance, il fallait lui prouver qu'elle pouvait compter sur eux.

La diplomatie était nécessaire en ces temps sombres. Il fallait d'abord sonder les intentions avant de se braquer. Nous avions besoin d'alliés et pas de nouveaux ennemis.

Elle répondit à sa petite provocation d'un ton amusé :

- La diplomatie s’acquiert avec l’expérience, Blaise. Je ferais toujours une exception pour vous si vos propos l'exigent.

Il avait mal pris son insinuation et elle eut un petit rire malicieux. La vérité blessait, c'était bien connu. Elle rétorqua taquine :

- Et pourtant, Jeremiah m'aurait fait une réponse comparable.

Les deux avaient des qualités et surtout des défauts en commun. Ils refusaient chacun de les constater sinon ils n'auraient plus de raison pour continuer cette rivalité. En même temps, la compétition permettait de se dépasser. Ils usaient tous deux bien trop facilement de la magie pour se défier et elle espérait qu'ils ne finissent pas par se blesser gravement.

- Mes hommages ? Le prendriez-vous pour un souverain ?

Ils étaient tous les deux bien nés si on se fiait aux critères des pro-sang-purs mais le sang n'était rien. Elle essaierait de sonder le rouge et or pour connaître les raisons d'une telle animosité la prochaine fois qu'elle le verrait.

Elle leva les yeux au ciel quand elle vit la somme qu'il déposa d'un air nonchalant. Elle répliqua avec malice :

- Reprenez votre argent, Blaise. A moins que vous essayez d'impressionner Madame Rosmerta. Je vous invite et ne vous avisez pas de refuser.

Elle sortit son porte-monnaie et elle paya l'intégralité des consommations en y ajoutant un pourboire généreux. Elle avait abusé de la gentillesse de la propriétaire quand elle était élève, elle ne prenait qu'une boisson et restait une grande partie de l'après-midi attablée à refaire le monde avec William.

- Prenez soin de vous et passez de bonnes fêtes de fin d'année.

Elle se leva à son tour et elle passa sa cape. Elle attrapa sa besace et elle était amusée de son pardessus si élégant et si onéreux. Essayait-il de se faire passer pour un adulte ?

« Un souverain, O'Connell ? Oui, c’est un peu ça, c’est vrai - le roi des crétins. » Siffla-t-il, levant les yeux au ciel.

Madame Rosmerta se trouvait bientôt ensevelie sous la monnaie. Blaise, l’air perplexe, considérait Amaranthe abattre fermement ses mornilles sur la table - souriante comme si ce fut en réalité un jeu de carte gagnant qu’elle y déposait avec assurance....L'air perplexe et un peu désabusé car fallait-il vraiment tout compliquer ? Il se refusait, bien sûr, à reprendre l’argent ; & considéra la propriétaire - confuse, un peu contrariée par ce manège curieux - dans un haussement d’épaules nonchalant, un sourire moqueur étiré sur sa bouche.

« Il y a un banquet, à Poudlard, pour Noël » , hasarda-t-il en se détournant vers Amaranthe ; « Je devrais rester. »

Car il ne rentrerait pas cette année à la demeure familiale - ainsi qu’il lui avait été sobrement communiqué.
Car les temps étaient « dangereux ».
Et qu’il avait tissé des excuses à offrir à la famille Zabini tout au long du mois de novembre.
Expliquant, la nécessité de travailler ses cours ; mentionnant peut-être - comme c’était parfois utile, voir nécessaire, de le faire : le nom de son père (car il se devait, après tout, de veiller à la pérennité de son exemple !...) et son amitié avec Théodore Nott & Vincent Crabbe & Drago Malefoy, qu’il se devait d’épauler de son mieux, dans un temps tragique & angoissant.

...et ce n’était pas un mensonge, même s’il l'écrivait comme il aurait écrit un mensonge. Sans même réellement pouvoir définir ce qui, cette année, le dissuadait de se rendre visiter sa famille paternelle - car, vraiment, pourquoi aurait-il voulu être à un endroit qui n’était pas le manoir Zabini à l’occasion des vacances de Noël - contrairement à toutes les années auparavant ?...Où il avait toujours été attendu avec « chaleur » et « fébrilité » - lui assurait-on.

Sa mère avait été plus obligeante.
(J'ai rencontré ce gentleman ; il est charmant et sincèrement, trésor - je pense mériter des vacances. )

Il ouvrit la porte sur eux et le froid du mois de décembre se pressa violemment contre lui : il sanglait machinalement sur sa nuque la prise de son écharpe alors qu'il s'éloignait, offrant dans un sourire amusé ;

« A bientôt, je suppose, Amaranthe. »