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 Sur la voie de l'Animagus

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Clemens Neubach
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MessageSujet: Sur la voie de l'Animagus   Sur la voie de l'Animagus EmptyJeu 20 Aoû 2015 - 12:30

HRP:

De tous côtés, son regard bleu, brillant et méfiant l’observait.

Clemens n’avait pas l’habitude de travailler en journée, mais ses recherches devenaient tellement intenses ces derniers-jours, qu’il ne parvenait à s’arrêter que pour aller en cours. Il se prenait même à se lever tôt pour se consacrer à son travail, tout cela sous le regard étonné de Rowan qui ne l’avait encore jamais vu si assidu. L’étudiant avait tellement l’impression qu’il touchait au but, qu’il ne lui manquait plus que quelques expérimentations pour franchir le cap final, qu’il ne pouvait que se jeter corps et âme vers l’ultime. Même sa chambre lui paraissait trop étroite, trop peu propice à la concentration, à présent. Pourtant, il se sentait tout aussi incapable d’être productif dans un endroit aussi banal que la bibliothèque ou la cafétéria. Tous ces gens autour de lui excitaient sa capacité à la distraction.

Non, vraiment, il lui fallait un autre endroit.

A la sortie de la confrérie, le jeune homme s’était laissé guidé par son intuition. Son regard glissait sur les murs et les statues, à la recherche d’un endroit où l’inspiration le gagnerait naturellement. Et c’est ainsi qu’il l’avait découverte. Il était presque arrivé au premier étage de la tour quand un rayon de soleil avait attiré son regard vers un trophée. D’ordinaire, Clemens ne se préoccupait pas trop de la décoration de l’académie, mais cette fois, ce reflet étrange l’étonna. Une telle luminosité était inhabituelle pour un mois de décembre, il avait donc observé le jeu de la lumière comme s’il analysait une énigme…

Entre la fenêtre, les murs, les statues, les reflets semblaient se répéter à l’infini. Il voyait son visage de plus en plus concentré se fixer sur des illusions de lui-même, tant qu’il en avait presque le vertige. Cette mascarade lui avait semblé trop intense pour être naturelle, mais il ne pouvait en détourner son regard, alors qu’il tournait sur lui-même à la recherche d’un défaut d’une inexactitude… Et puis ses yeux étaient tombés sur une porte qu’il n’avait encore jamais vue auparavant. Plutôt étroite et en pierre polie, sa surface brillante refleta une dernière fois le rayon de lumière avant qu’un nuage ne cache le soleil et replonge la tour dans l’ombre. Vrillé par la curiosité, Clemens poussa la porte.

De tous côtés, son regard bleu, brillant et méfiant l’observait.

Le battant se referma en silence derrière lui, alors qu’il avançait lentement vers le centre de la pièce. Tous les murs étaient couverts de miroirs, de tailles et de formes différentes, rejetant à l’infini des images dont on ne distinguait même plus le réel. L’Allemand se prit la tête dans les mains, se couvrant les yeux, soudainement étourdi par cette nouvelle salle qui lui jouait encore un tour. Il resta ainsi, prostré, pendant de longues minutes avant que sa respiration ne se calme à nouveau et qu’il trouve le courage d’analyser calmement la situation dans laquelle il se trouvait. Il se laissa tomber sur le sol, et observa.

Trois heures plus tard, il se redressa enfin. Clemens n’avait en réalité aucune idée du temps qu’il avait passé à jouer avec les miroirs, mais maintenant qu’il en avait compris l’utilisation, il adorait cette pièce. Le château l’avait déjà piégé plusieurs fois : la salle des travaux pratiques, les sous-sols et même les cuisines. A force d’expérience, il avait compris qu’on obtenait rien sans rien dans cette académie qui semblait si accueillante de prime abord. Il fallait comprendre et raisonner avec les pierres qui nous entouraient, car elles étaient toutes ensorcelées. C’était une évidence qu’il en serait de même pour les miroirs.

Sa concentration revenue, il avait tenté plusieurs angles d’approche pour modifier la pièce autour de lui. La porte s’était fondue dans les miroirs quelques instants après son arrivée. Cela avait suffit pour lui faire comprendre qu’il se trouvait au milieu d’une gigantesque illusion, et qu’il pourrait sans doute en prendre le contrôle. Il avait certes galéré, à demander, lancer des sorts et s’énerver, mais peu à peu, il avait saisit la subtilité. Cette salle ne reflétait pas seulement son image physique, mais également son image mentale : Il suffisait de penser pour faire apparaître. Le Sinistros avait donc pensé sa salle de travail idéale, et il l’avait obtenue.

Quand il quitta la pièce, elle était remplie d’objets hétéroclites animés ou partiellement métamorphosés, flottant dans l’air ou gisant au sol. Quelques petits arbres avaient poussés, de-ci, de-là au milieu des bibliothèques et des meubles du quotidien. Sur la fin, Clemens s’était véritablement lâché : On disait que l’animal d’un Animagus représente son for intérieur, ce qu’il est vraiment et non pas ce qu’il souhaite être. L’étudiant avait laissé libre cours à ses pensées, les laissant créer avec spontanéité, dans l’espoir, peut-être de comprendre quelle âme vivait dans ses propres tréfonds.

De retour dans l’escalier du donjon, il regarda avec satisfaction la porte se fondre à nouveau dans le mur et disparaître. Il ne pouvait pas être certain qu’il pénétrerait à nouveau dans cette salle un jour, mais si il y parvenait, une chose était sure : C’était-là qu’il atteindrait son but.
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MessageSujet: Re: Sur la voie de l'Animagus   Sur la voie de l'Animagus EmptyDim 30 Aoû 2015 - 20:48

C’était la veille des vacances de Noël.

Dans les jours qui avaient suivi sa découverte de la Salle des Miroirs, il avait constamment pensé à y retourner, sans être entièrement certain que ce serait une bonne idée. Il avait laissé la pièce dans l’état exact de ses dernières expérimentations, car sur le moment, il lui avait semblé évident que personne d’autre ne l’utilisait. Avec un peu plus de réflexion, il avait réalisé que c’était un postulat stupide tout autant qu’infondé. En soi, ce n’était pas dramatique, le château n’était pas réservé à un quelconque utilisateur mais… ce qu’il avait fait dans cette salle était si personnel qu’il redoutait de tomber sur un visiteur. Un intrus. Un inconnu. Comment justifier de sa présence et de sa décoration sans révéler toute l’ampleur de sa démarche.

Clemens avait finalement pris une décision sur base d’arguments complètement différents. En quelques jours, l’académie s’était montrée ouvertement hostile envers lui, et même s’il ne pouvait pas déterminer si c’était le lieu qui était damné, ou le Comte complètement sadique, il ressentait le besoin de régler des comptes. Il avait été ballotté de conséquences en circonstances néfastes sans pouvoir récupérer le contrôle de ses propres actions. Les souvenirs se mêlaient tant à ses journées qu’ils troublaient son sommeil. L’Allemand était devenu irascible, nerveux, s’éloignant peu à peu de l’image joyeuse et nonchalante qu’il avait réussi à répandre autour de lui pendant quatre mois.

Il n’avait été qu’une illusion. Il vivait dans une illusion. La salle des Miroirs se nourrissait de chimères. Alors, il avait décidé de lui en donner, mais d’en rester fermement maître, cette fois. Il marquerait son pouvoir et sa supériorité sur ces quatre murs et parviendrait à les plier dans un chemin qui lui plaisait, à lui. La poursuite de son rêve d’animagisme était une nouvelle fois sa seule échappatoire de la réalité cuisante et terrifiante de laquelle il ne parvenait pas à se libérer. Qu’est ce qui était pire ? De vivre enfermé dans sa douleur, à se faire des reproches, à se noyer dans son amertume, ou avoir retrouvé le désir d’avancer et se laisser lentement noyer sous de nouveaux doutes, perdant bien alors qu’on venait de retrouver un port ?

Le Sinistros n’avait eu aucun mal à retrouver la porte mystérieuse. Il avait juste pris soin de choisir un moment où nul œil intrus ne viendrait se mêler à sa démarche. Si cette salle était restée secrète si longtemps, il ne comptait pas en dévoiler l’existence au premier venu, et surtout pas tant qu’il n’aurait pas fait d’avancées conséquentes dans ses recherches. La pièce pourrait devenir une sorte de havre secret où personne ne pourrait venir le déranger… Et cette perspective lui plaisait assez.

Le battant s’ouvrit sans un bruit, et déploya devant lui cette atmosphère si étrange de mille reflets qui se répondaient les uns aux autres. Pendant une seule seconde, juste le temps de refermer derrière lui, l’étudiant sentit la déception de ne pas retrouver le décor comme il l’avait créé. Tout était vierge à nouveau, comme si un quelconque sortilège ou peut-être un sorcier s’était empressé de tout nettoyer après la sortie de l’Allemand. Cependant, cette pensée était à peine née dans son esprit que les parterres herbeux sortaient du sol à nouveau. Quelques étoiles se reflétèrent dans un miroir avant d’être cachées par le sofa et la bibliothèque dont il avait souhaité la présence. A la fois ravi et foudroyé, Clemens s’installa au milieu de la salle et ferma les yeux un moment, pendant que son univers se construisait autour de lui.

Une bouffée de soulagement manqua de le terrasser quand il posa un regard brillant sur son petit monde. La salle semblait non seulement avoir protégé ses secrets, mais aussi gardé en mémoire le moindre de ses désirs. Tout dans le moindre détail était reproduit à l’exactitude. Même ce drôle de reflet lumineux qui lui rappelait son appartement à Heidelberg et devant lequel il avait passé tant de temps à réfléchir. C’était ridicule, en un sens, mais tellement plaisant de l’autre…

Clemens se leva, baguette en main, s’échauffant lentement sur quelques sorts de Transfert. Il aimait à essayer de nouvelles combinaisons, découvrant de quelle manière une simple feuille pouvait gagner la surface lumineuse d’un miroir, ou encore, comment un bois sec et cassant pouvait révéler la douceur du velours. Depuis quelques jours, il se désintéressait à nouveau des sorts d’Animation, expérimentations qui l’avait pourtant poussé à l’obsession au début de l’automne. Ses derniers travaux lui donnait l’impression si intime qu’il touchait du doigt la transformation ultime. Son but recherché si ardemment. Comment savoir ?

Après presque deux heures d’exercice intense où il avait complètement redessiné la nature même de ses créations, il s’affala dans l’herbe douce. Seul objet peut-être qu’il avait rechigné à altérer. L’herbe haute le chatouillait doucement, et pendant un instant, il se sentit de retour au printemps. Le vent autour de lui dansait joyeusement alors qu’il se jouait des bourrasques. Depuis tout enfant, il avait adoré cet élément intangible, si léger et si puissant à la fois. La découverte de ses pouvoirs de sorciers avait rendu sa relation à l’Auram encore plus intime. Le vol sur balai et la liberté illimitée qu’elle lui offrait avait façonné son esprit et son avenir. Tout paraissait si simple quand on pouvait simplement se déplacer parmi les nuages, sans plus aucunes attaches. Se poser sur une branche, observer l’horizon…

Se poser sur une branche.

L’Allemand se redressa en sursaut. S’était-il endormi ? En face de lui, le miroir refléta une image furtive qu’il peina à discerner. Le regard qui l’avait observé était certes d’un bleu intense, mais quelque part, il savait que ce n’était pas entièrement le sien.
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MessageSujet: Re: Sur la voie de l'Animagus   Sur la voie de l'Animagus EmptyMer 23 Sep 2015 - 14:19

Clemens avait longtemps hésité avant de faire cette proposition étrange à Isolde. Son travail sur l’Animagisme n’était secret de personne parmi ses proches, sa passion se reflétait dans ce but particulier depuis sa quatrième année à Poudlard. Par contre, il n’en parlait que rarement, et encore moins au vu du contexte politique s’assombrissant de jour en jour. Etre un animagus pourrait faire de lui une cible, ou au contraire, un atout à recruter. Il tenait à ce que cette avancée reste un objectif personnel… Quitte à l’utiliser à bon escient, quand il sentirait que le jour était venu.

Pourtant, sa dernière séance de travail dans la Salle des Miroirs lui avait laissé une impression étrange. La dernière heure se liait dans un flou artistique à d’autres scènes qu’il ne se souvenait pas avoir vécue, comme s’il s’était endormi. Les images étaient cependant trop nettes pour être de simples songes. Il s’était passé quelque chose, il avait franchi une étape, sans savoir laquelle exactement. Il sentait seulement qu’il touchait la transformation du doigt, mais il craignait de franchir ce pas seul. Et en même temps, il ressentait une certaine joie à l’idée de partager cette victoire avec sa meilleure amie… En espérant que c’en soit vraiment une.

Alors, l’Allemand avait trouvé un mot, lors de sa visite en Bavière, pour demander à Isolde de le seconder. Le travail se promettait un peu hasardeux, d’autant plus pour elle qui manquait un peu de connaissances dans le domaine, mais cela n’inquiétait pas Clemens. Son souhait était de la savoir là, à ses côtés, prête à réagir au cas où la métamorphose tournerait mal et surtout, pouvoir partager sa réussite. Son amie avait accepté sans hésitations, même si elle n’avait pas manqué de poser quelques questions, dignes de la curiosité d’une Serdaigle. Il avait ainsi retrouvé le plaisir de parler de ses recherches et s’était demandé pourquoi il s’était abstenu de le faire pendant si longtemps.

Ainsi, le 6 janvier 1997 à 21 heures, Clemens s’apprêtait à réaliser le deuxième rêve de sa vie. Il attendait son amie au pied du donjon, agité d’une excitation à peine voilée. Ses yeux brillaient, non plus d’espièglerie comme à son habitude, mais d’un enthousiasme doublé de crainte à l’idée de réaliser une métamorphose qu’il ne connaissait pas encore. La passion se lisait clairement sur le visage et il espérait mentalement que nul ne viendrait le surprendre dans cette position avant l’arrivée de Isolde. Même avec toute la mauvaise foi du monde, il aurait été incapable de trouver une excuse cohérente pour expliquer son attente au pied de l’escalier menant à sa confrérie. Ponctuelle, comme à son habitude, la silhouette de la Phoenix s’approchait déjà de lui.

“Salut Isolde ! Viens, montons avant que quelqu’un n’arrive.”

Après une rapide étreinte, il entraîna la jeune femme derrière lui, jusqu’à cet endroit particulier dans les escaliers, découvert plusieurs semaines auparavant. Avec le temps maussade de janvier, le reflet particulier qui dévoilait la porte de la salle était encore plus délicat à apercevoir. Clemens ne pouvait qu’en être ravi, car cela signifierait que nul ne viendrait les déranger… Ou du moins, c’était peu probable. Il entra le premier pour vérifier que l’endroit était désert, puis se tourna pour inviter Isolde à entrer, et referma la porte derrière elle.

“Étrange comme salle, non ? Je te laisse jouer un peu avec avant qu’on ne commence. J’ai mis du temps à le comprendre, mais il suffit de t’imaginer un univers dans les miroirs pour qu’il prenne vie autour de toi… C’est très perturbant, mais très intéressant.”

Ses diverses aventures avec les miroirs de l’académie lui avait laissé une crainte profonde et suintante, dérangeante. Il ne pouvait pas se résoudre à accrocher à nouveau ceux de sa chambre, et il se faisait violence pour les supporter dans l’appartement de Quinlan. Ici, ils faisaient cependant exception. Ces étranges reflets étaient sous son contrôle, prêts à dessiner le moindre de ses désirs. Dans un monde qui lui donnait l’impression de s’effondrer, cette salle secrète lui offrait un refuge d’équilibre et de réconfort.
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Isolde Mayer
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MessageSujet: Re: Sur la voie de l'Animagus   Sur la voie de l'Animagus EmptySam 26 Sep 2015 - 23:01

Après une journée de cours plutôt légère, Isolde avait l’esprit disponible et entièrement tourné vers la requête de son ami. Clemens lui avait proposé ce rendez-vous pendant les vacances et elle avait spontanément accepté de venir. La curiosité aiguisait son esprit et se mêlait à l’excitation de le voir enfin approcher son but. Mais la fébrilité de son ami était largement supérieure à la sienne. Son visage et ses gestes trahissaient son impatience et il courut presque en l’entraînant dans les escaliers. Voir son ami aussi enthousiaste lui faisait chaud au coeur, après tout ce qui lui était arrivé, plus ou moins récemment.

L’objectif de Clemens avait attisé son intérêt et avait fait quelques recherches sur les Animagus, à l’affut d’indices qui pourraient rendre sa présence utile ce soir-là. Elle doutait cependant d’avoir trouvé une information inconnue à son ami, et même si elle avait accepté de venir, elle craignait de ne pas lui être d’une grande aide. Elle était très loin d’avoir son niveau en métamorphose, et se débrouillait beaucoup mieux avec les sortilèges et les enchantements. Mais elle voulait tout de même être là. Elle était extrèmement flattée qu’il lui ai demandé de l’accompagner. Son choix aurait pu se porter sur Rowan ou Quinlan après tout. Assister à sa première transformation était un privilège. Elle ne doutait pas de sa réussite, et elle avait hâte de savoir en quel animal il allait se transformer. Avait-il lui même une idée ? Ou au moins un indice ?

Le chemin jusqu’à la pièce fut court et Isolde entra dans la pièce cachée à la suite de Clemens… pour tomber presque nez à nez avec son reflet. Comme Clemens le lui avait décrit, la pièce n’était faite que d’échos d’eux mêmes, répétés à l’infini et lui donnant un léger tournis. Il lui expliqua alors le fonctionnement du lieu.

- N’importe quel univers ? Il suffit de le visualiser pour qu’il se reflète dans les miroirs ?

Elle s’approcha pour toucher du doigt son reflet qui lui semblait si étrange, mais sa main ne rencontra aucune surface. Laissant échapper un petit cri de surprise, elle réalisa qu’ils se trouvaient maintenant dans une clairière baignée d’une douce lumière hivernale. Au-delà des cimes se dessinaient des crêtes montagneuses coiffées de leurs bonnets de neige. L’air était légèrement chargée de l’humidité créée par la rosée encore fraîche. De légers clapotements se faisaient entendre, signes d’une rivière proche. Mêlées à ce bruit, des notes de violon se faisaient entendre, douces et lointaines. Au moment où Isolde se demanda si la musique ne risquait pas de gêner la concentration de Clemens, cette dernière s’évanouit. Le silence tomba, seulement interrompu par les légers bruissements de feuilles des arbres alentours. L’air devint sensiblement plus chaud ; il devait être midi, mais la lumière restait douce, comme légèrement tamisée.

Isolde se tourna enfin vers son ami, les yeux brillants de curiosité et l’esprit encore plus éveillé.

- C’est une sorte de Salle sur Demande en fait ? demanda-t-elle, songeuse. D’un pas vif, elle rejoignit Clemens et laissa son sac tomber à ses pieds.

- Alors, dis-moi, tu as besoin que je fasse quelque chose en particulier ? Ou tu préfères que je m’asseye dans un coin ? Comment tu travailles d’habitude ? Le décor te convient ?

Elle s’assit sur une pierre et attendit ses instructions.
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MessageSujet: Re: Sur la voie de l'Animagus   Sur la voie de l'Animagus EmptyMar 29 Sep 2015 - 11:26

Un peu en retrait, Clemens laissait Isolde découvrir ce lieu particulier avec la même curiosité dont il avait lui-même fait l’expérience. Un sourire enthousiaste et attendri sur les lèvres, il la regardait jouer avec les miroirs et mettre en place un décor qui ressemblait étrangement au sien. Ils étaient semblables, ça n’avait rien de nouveau, mais peut-être la salle avait elle une certaine mémoire. L’air chaud et le vent dans les arbres avaient ce côté apaisant qui compensait bien son esprit survolté quand il essayait de travailler. L’ajout du violon dans ce cadre naturel le toucha par sa connotation personnelle et une légère déception apparut sur son visage quand le morceau s’interrompit.

“Tu peux laisser jouer le violon, ça ne me dérange pas.”

Son amie aurait plus de maîtrise et de finesse pour ce détail là qu’il ne pourrait jamais en déployer. Il s’approcha d’elle en hochant la tête et se laissa tomber dans l’herbe grasse de printemps. Une douce odeur s’en dégagea, fraîche et agréable, même s’il préférait l’humus de son décor forestier.

“Je n’ai jamais été dans la Salle sur Demande, mais de ce que j’en sais, je crois que cette salle-ci marche pareil. Enfin, l’environnement créé est sans doute plus complet, et je doute qu’on puisse emporter les objets au dehors… C’est un jeu d’illusion je crois, avec tous ces miroirs. Mais je n’ai jamais essayé, à vrai dire.”

Clemens fit signe à la jeune femme de prendre place près de lui - ou où ça lui conviendrait - et sortit sa baguette. Il balaya les alentours d’un oeil attentif pendant quelques secondes avant de lancer quelques petits sorts de Transfert sur les cailloux à ses pieds. La rocaille dure et froide se transforma en boule cotonneuse, en apparence aussi fragile qu’un flocon de neige, mais toujours aussi dure que la pierre. Concentré sur ce qu’il faisait, il s’expliqua néanmoins à Isolde.

“Tu peux t’installer où tu veux, je n’ai pas la concentration très stable de toute façon… Donc tu ne risques pas de me déranger. J’installe un décor très naturel aussi pour travailler, même si le mien est un peu plus forestier en général. J’aime bien cet horizon très ouvert cela dit, ça me changera un peu et ça donne un côté aérien que j’aime beaucoup… On voit ta patte dedans.”

Il leva un regard amusé vers elle avant de replonger entièrement dans ses réflexions.

“Je n’ai pas vraiment une méthode particulière en fait. Je me laisse aller, je lance des sorts divers, j’essaie de comprendre comment ils fonctionnent intrinsèquement, de ressentir la métamorphose au plus profond de moi. A vrai dire… La dernière fois que je suis venu ici, j’ai vécu un moment bizarre sur la fin. Je ne sais pas trop si c’était ma première transformation ou si je me suis simlement endormi, mais mon reflet dans le miroir m’a surpris, sans que je parvienne à me souvenir ce qu’il était exactement.”

Le souvenir le fit frémir, partagé entre l’excitation et la crainte. Cette salle avait un pouvoir tout particulier qu’on ne retrouvait pas dans le château. L’Allemand ne savait pas si elle allait le mener à sa perditition ou à l’exploit et c’était en partie pour ça qu’il souhaitait la présence de sa meilleure amie. Même s’il perdait la conscience de ses actions, elle serait neutre, elle. Avec des yeux fonctionnels, et objectifs.

“Ton regard pourrait me dire si quelque chose se passe… Ainsi, je pourrais peut-être comprendre à quel moment je touche la limite, et ce vers quoi je dois poindre.”
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MessageSujet: Re: Sur la voie de l'Animagus   Sur la voie de l'Animagus EmptyDim 4 Oct 2015 - 18:31

Isolde avait craint que le son du violon ne perturbe la concentration de son ami, mais il n’en était rien visiblement. L’instrument invisible recommença à jouer, diffusant une douce mélodie dans le décor champêtre.

- Tant mieux alors, je trouve que ça rajoute une petite touche. Quand je n’arrive pas à me concentrer sur un travail, la musique m’aide toujours.

Clemens vint s’asseoir près d’elle, apparemment satisfait du décor sorti de l’imagination d’Isolde.

- C’est assez différent alors. Je ne pense pas que la Salle sur Demande créé des décors d’extérieurs. Elle créé des pièces, qui peuvent être immenses, mais pour le peu que j’ai testé, on reste toujours à l’intérieur. Et on peut sortir des objets, oui. Tout ce qui y est créé est réel et reste visible et utilisable par d’autres. Ici ce n’est pas le cas ? Tu ne peux rien laisser par exemple ? Ce serait intéressant de tester.

Elle fouilla dans son sac et en sorti un petit bout de parchemin qu’elle coinca sous une pierre. Ainsi caché, il ne risquait pas d’être trouvé par quelqu’un d’autre.

- Cette pièce m’intrigue
, dit-elle avec un regard espiègle. Est-ce qu’elle garde une sorte… d’empreinte de la personne qui la modifie ? Elle a une mémoire de ce que tu as déjà créé ?

Son esprit de Serdaigle était mis en ébullition par cette énigme à échelle réelle. Elle avait envie de tester toutes les possibilités de cette pièce, comme elle l’avait fait en découvrant la Salle sur Demande quelques années auparavant. Elle observa Clemens lancer quelques sorts, épatée par son aisance. La métamorphose était considérée comme un domaine si difficile par la plupart des sorciers… L’application de son ami pour un seul domaine, une seule passion, l’étonnait et suscitait même un peu d’admiration. Elle-même était plutôt du genre touche-à-tout. Elle ne serait jamais une virtuose du violon, ni la meilleure botaniste du siècle, ni une fabuleuse joueuse de Quidditch. Elle ne pouvait simplement pas se consacrer à une seule activité ; ce qui ne voulait pas dire qu’elle ne s’appliquait pas, bien au contraire. Mais elle s’intéressait à trop de choses pour se focaliser sur une seule et laisser les autres de côté ; elle préférait être bonne dans plusieurs domaines qu’exceller dans un seul. C’est pourquoi elle était un peu admirative de la capacité de son ami à focaliser tout son esprit sur cette recherche, ce but.

Clemens l’enjoignit de s’asseoir à côté de lui et elle le rejoignit, pliant ses jambes en tailleur sous elle. Sa remarque sur sa touche personnelle la fit sourire.

- Ça ressemble beaucoup au village de mes grands-parents, avec les Alpes là-bas, dit-elle en pointant les cimes enneigées. Tu reconnais un peu ? C’est un endroit très paisible, le premier qui m’est venu à l’esprit pour un environnement de travail.

Elle écouta attentivement ses explications, hochant la tête alors qu’elle commençait à comprendre sa façon de procéder. Ils en avaient parlé à quelques occasions mais son travail lui avait toujours paru un peu obscur. Elle n’avait jamais ressenti l’attrait de son ami pour cette matière. Sans pouvoir expliquer pourquoi, cependant.

- Pour te transformer, tu dois te jeter un sort ? Un sort précis pour l’animagisme je veux dire ? Ou juste ressentir la métamorphose opérer en toi ?


Ses yeux brillèrent et une expression enthousiaste passa sur son visage lorsqu’il lui parla de sa dernière expérience.

- Alors ça y est, tu touches vraiment au but ! Tu as vu un indice dans le miroir ? Tu as une idée de l’animal en lequel tu vas te transformer ?

Il lui expliqua enfin ce qu’il attendait d’elle. Elle redressa son dos, les yeux fixés sur son ami. Travailler seul était ardu lorsqu’on était son propre sujet d’expérimentation.

- D’accord, compte sur moi. Je te dirai si je vois le moindre changement.
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MessageSujet: Re: Sur la voie de l'Animagus   Sur la voie de l'Animagus EmptyDim 4 Oct 2015 - 20:50

Confortablement installé dans l’herbe, détendu par l’atmosphère musicale choisie par sa meilleure amie, il se sentait parfaitement à l’aise pour deviser sur la métamorphose et la salle où ils se trouvaient. Clemens n’avait pas encore pris le temps de résoudre cette énigme-là, trop occupé qu’il était à poursuivre son but personnel. Les miroirs et leurs pouvoirs n’allaient sans doute pas s’envoler — ils étaient devenus une constante à Haveirson — et tout ce dont il était sur pour le moment, c’est que ceux-là ne lui voulaient pas de mal. Il avait eu du mal à l’accepter au début, mais force était de constater qu’il ne lui était rien arrivé de néfaste durant ses séances de travail.

“Ce serait intéressant de faire un essai, oui, mais j’ai souvent été épuisé à la fin de mes expériences, alors je n’y ai pas vraiment pensé. Je ne sais pas non plus si quelqu’un d’autre utilise cet endroit, alors je n’ai jamais osé y laisser mes affaires… Je n’ai jamais rencontré quelqu’un dans les alentours qui ne devrait pas s’y trouver, mais il est sans doute plus facile pour les Sinistros de trouver cette salle. Les autres n’ont pas de raison de traîner dans le coin.”


Il salua d’une exclamation approbatrice le morceau de parchemin qu’elle venait de cacher sous un caillou. Dans le même ordre d’idée, ça leur permettrait de comprendre si la salle et son décor n’était qu’une illusion, ou si un certain ordre naturel y régnait aussi. Peut-être l’environnement continuait-il de vivre, quand il n’était pas affiché par ses créateurs ? Leurs heures d’expérimentations n’étaient décidément pas terminées…

“Je ne sais pas si on peut parler de mémoire, mais si je souhaite retrouver le décor que j’ai créé la fois d’avant, alors il réapparaît en entier, sans que j’aie besoin de le re-construire détail après détail. La salle a véritablement l’air de réagir à nos pensées. Si nous sortions maintenant et revenions après cinq minutes avec en tête le Chemin de Traverse, alors on ne reverrait pas ces montagnes.”


Dans une certaine mesure, il était toujours dans la spéculation, mais sa réflexion lui semblait suffisamment logique pour être considérée comme valable. L’Allemand continuait à jouer avec sa baguette, lançant des sorts de plus en plus complexes et ne réagissant aux paroles de sa meilleure amie qu’avec des hochements de tête. Il reconnaissait en effet le décor, malgré son côté plus printanier que quand il l’avait visité, une dizaine de jours plus tôt. Ce côté familier ajoutait à sa concentration, et ses pensées flottaient de plus en plus loin, de plus en plus profondément dans le processus de métamorphose. La série de question réveilla sa raison qui s’endormissait sous ses réflexes. Le jeune homme sursauta et dut reprendre ses esprits pendant quelques secondes avant de parvenir à répondre.

“Hmm… Non, il n’y a pas de sort particulier. C’est une ancienne forme de métamorphose primaire, la baguette est inutile. Encore heureux, sinon, on ne parviendrait jamais à revenir dans sa forme humaine. Il faut donc sentir le processus s’opérer en soi, oui, et quant à l’animal…”

Une étrange connexion s’opéra dans son esprit et il observa Isolde avec des yeux ronds. Sans dire un mot, submergé par la ferveur et l’illumination, Clemens sauta sur ses pieds et laissa tomber sa baguette magique dans l’herbe. Depuis des semaines, il essayait de comprendre le processus sans jamais se départir du connu. Il n’avait pas fait confiance à son pouvoir, à ses tripes, à son essence. N’était-ce pas là toute la question, pourtant ? De se retrouver un symbiose totale avec son essence animale, sans même savoir ce qu’il était ? L’étudiant ferma les yeux, et s’abandonna.

Autour d’eux, le décor changea doucement. La plaine se mut peu à peu en un décor plus montagneux, comme si les deux amis avaient entrepris l’ascension des cols qu’ils pouvaient auparavant observer d’en bas. L’air se faisait plus vif et plus froid, plus naturel aussi. Ils se trouvaient à présent dans un territoire d’alpage, cassés de collines, d’arbres et de pâturages balayés par les vents. Le paysage bavarois observé sous la neige se déployait dans toute sa fraîcheur estivale. Les yeux toujours fermés, sans prononcer un mot, Clemens se déplaçait dans ce nouveau décor qui lui était complètement inconnu. Il semblait suivre son cœur. Arrivé au bord d’un précipice, il fit le dernier pas en avant et se laissa tomber dans le vide.

Une seconde, deux, trois. Le temps semblait comme arrêté. Puis un oiseau d’un gris bleuté réapparut, battant frénétiquement des ailes pour remonter le vide qui l’avait engloutit. Arrivé à une hauteur raisonnable, l’herbe grasse en vue, le busard s’arrêta en vol stationnaire à quelques mètres au dessus de Isolde. Sa stabilité semblait toute relative et après quelques secondes, il entama une descente en piqué. Au dernier moment, alors qu’il dépassait l’épaule de la Phoenix, il ouvrit grand les ailes et partit en vrille pour finir au sol dans un malheureux roulé-boulé.

Allongé dans l’herbe haute, Clemens se passa les mains sur le visage. Son cœur battait à deux cents à l’heure. Il éclata de rire.
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Isolde Mayer
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MessageSujet: Re: Sur la voie de l'Animagus   Sur la voie de l'Animagus EmptyDim 4 Oct 2015 - 22:32

Isolde hocha la tête. Il devait déployer une concentration intense à chacun de ses essais, et son esprit était plus tourné vers l’animagisme que le fonctionnement de ces étranges miroirs.

- Oui, je ne suis pas certaine que beaucoup de gens connaissent cette pièce. Et même, une fois qu’on l’a découvert, il faut avoir la patiente de chercher comment elle fonctionne. Peut-être que si on sort, tout ce qu’on y a laissé disparaît avec le décor, et rentre dans les miroirs… Est-ce que tu as essayé de lui demander de faire apparaître un décor créé par quelqu’un d’autre ?


Son exclamation lui arracha un sourire. Elle se sentait redevenir un peu enfant, explorant les énigmes d’Haveirson.

- Clemens Neubach et Isolde Mayer, les Indiana Jones d’Haveirson, et le mystère des miroirs ! ajouta-t-elle pour plaisanter.

La salle avait une sorte de mémoire alors… Mais pourquoi fallait-il que son apparence soit si étrange ?

Clemens continuait ses expérimentations pendant qu’elle parlait. Elle s’était attendue à une séance de travail silencieux, mais elle aurait dû se douter que le caractère de son ami ne s’y prêterait pas. Elle craignit à nouveau de le distraire avec ses paroles, mais il l’écoutait, répondant sporadiquement par quelques hochements de tête. Elle ne doutait pas qu’une fois son objectif atteint, il lui demanderait de revenir pour examiner à fond la salle et ses étonnantes propriétés.

Et puis, soudain, un déclic se fit dans l’esprit du jeune homme. Comme si la phrase d’Isolde avait ajouté la dernière pièce à l’engrenage de sa réflexion. Son regard était étonné mais dépourvu d’hésitation. Il sauta sur ses pieds, mu par une énergie qui irradiait de lui. Alors qu’il fermait les yeux, le sol sous Isolde changea doucement. Les deux étudiants se trouvaient maintenant sur une des montagnes, et Isolde laissa son regard glisser sur le paysage en contrebas. Elle quitta son ami des yeux un instant, laissant des sensations nouvelles l’envahir. Puis elle se tourna à nouveau vers lui, pour constater qu’il avançait sur le plateau.

- Clemens, tu devrais ouvrir les yeux.

Mais il ne l’entendait pas. Isolde se leva, un peu inquiète.

- Clemens…

Il continua d’avancer, inexorablement. La jeune femme fit quelque pas dans sa direction et reçut une décharge électrique ; un immense précipice crevait le sol droit devant son ami. Mais il ne le vit pas. Et il fit un pas de plus. De trop.

- CLEMENS !

Isolde se précipita en avant, son coeur battant à tout rompre dans sa poitrine. Elle ne se souvenait même plus qu’ils étaient dans une pièce enchantée et qu’il ne risquait peut-être rien. Elle l’avait vu tomber et l’angoisse qui l’étreignait était insupportable. Le souffle court, elle parvint au bord de la falaise et se pencha autant qu’elle le put. Mais aucun Clemens en vue. Rien.

- Oh non, oh non, pas ça…

Des larmes brillèrent au coin de ses yeux. Elle voulut à nouveau l’appeler mais sa voix se brisa. Mais qu’est-ce qui lui avait pris, putain !

- CLEM…

Un bruit d’ailes. Isolde plissa les yeux et repéra l’oiseau bleuté. Elle n’avait pas imaginé d’oiseau, d’où sortait-il ? Et puis elle n’avait jamais vu de busards à Dietmannsried. Et ce bleu…

Une seconde décharge la frappa. Son coeur battit encore plus fort, si c’était possible, et la révélation vint à son esprit. Interdite, elle regarda le volatile filer maladroitement au-dessus de sa tête. Un immense sourire s’étala sur son visage. Il atterrit tout aussi maladroitement sur le sol, et redevint Clemens. Un Clemens rendu hilare par sa victoire.

Isolde poussa un grand cri de joie et se rua vers son ami. Elle se jeta littéralement sur lui pour l’enlacer puis le souleva de terre pour entamer une danse improvisée.

- T’as réussi ! T’as réussi !

Elle savait tout ce que cette réussite représentait pour lui. Et quelle réussite !

- C’est génial ! T’as le sens du spectacle en plus ! dit-elle en éclatant de rire. Oh Clemens, je suis tellement contente pour toi ! C’est génial ! répéta-t-elle.

La salle pouvait faire apparaître n’importe quoi, il avait bien dit cela ? Alors il manquait quelques détails pour fêter dignement cet exploit. La musique se mua en un swing entraînant et une bouteille de champagne avec deux coupes apparut juste à côté d’eux.

- Je pourrais pas t’en payer en vrai, alors autant profiter ! Haha !

Elle remplit les coupes et en tendit une solennellement à son ami.

- A monsieur Neubach, sûrement le plus jeune Animagus du pays, et le plus beau busard du Pays de Galles !
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MessageSujet: Re: Sur la voie de l'Animagus   Sur la voie de l'Animagus EmptyLun 5 Oct 2015 - 18:28

L’herbe lui chatouillait les bras, les mains, le visage. Toute sa tension s’échappait au travers de ce rire clair et bon enfant. Tout son stress et les efforts consacrés depuis six ans venaient de le mener à son but ultime. Clemens avait l’impression de flotter à l’écart de toute réalité alors que Isolde se jetait sur lui en criant. Il ne parvenait pas à déterminer si elle lui hurlait sa peur au visage, ou si elle partageait cette fantastique sensation de victoire. Le jeune homme se laissa soulever de terre, comprenant au passage que la joie la faisait voler elle aussi. Le swing le fit vibrer, ambiance musicale parfaite pour ce moment qu’il avait déjà cru au dessus des cieux.

“Bon sang ! J’avais pas vraiment conscience de ce que je faisais à vrai dire. Tu m’as fait comprendre que je devais me laisser aller et… Je voyais le décor changer sans le voir, comme si je laissais mes… euuh… tripes agir à ma place. C’était grisant.”


Enfin, le calme parvint à retrouver une issue derrière son hilarité, et malgré le sourire qui barrait toujours son visage, l’Allemand comprit l’ampleur de ce qui venait de se passer.

“J’admets que je me suis fait une sacrée peur, alors que je savais plus ou moins où je voulais en venir. Alors pour toi… Je suis désolé.”

En un geste d’amitié rare, Clemens attira sa meilleure amie contre lui et la serra dans ses bras avec tendresse. Elle avait été son ancre ces derniers mois, celle qui lui avait permis de dépasser ses limites. De se retrouver, dans une certaine mesure. Parfois, il lui arrivait de se demander ce qu’il serait advenu de lui si Isolde n’avait pu ou voulu s’inscrire à Haveirson. Au lieu d’avoir repris son envol au sens littéral du terme, il serait sans doute en train de parier ses derniers gallions dans une allée obscure. Cette pensée le dégoutta profondément de lui-même. Son regard se détourna de son amie, alors que l’étudiant reprenait un peu de distance. Un court rire, un brin amer, lui échappa à la vue du champagne.

“Ne te réjouis pas trop vite, j’ai réussi sous l’adrénaline. Encore faut-il que je sois capable de reproduire la transformation en pleine conscience.”


Le Sinistros n’avait pas été atteint de panique durant sa chute. Il s’était persuadé que dans cette salle, rien ne serait réel, et donc, il ne pouvait techniquement pas y mourir. La sensation de se faire avaler par le vide avait été juste assez marquante pour faire s’emballer son instinct de survie et le mener à cette transformation salvatrice. Clemens avait ainsi pu sentir le mécanisme qui s’était mis en place, comment sa propre magie avait réagi pour sauver son écrin.

Un air sérieux et concentré vint marquer ses traits, alors qu’il refusait avec un sourire contrit le verre tendu. Il ne voulait pas encore fêter officiellement sa réussite tant qu’il n’aurait pas été capable de mener à bien la métamorphose une nouvelle fois. Une première pouvait être un hasard, maintenant, il se devait de confirmer… La pression en était d’autant plus effrayante. S’il n’y parvenait plus, il aurait simplement prit une mince gorgée, juste pour connaître le goût de la victoire. L’étudiant ne savait pas s’il aurait le cran de se jeter une nouvelle fois dans le vide, même si son corps se laisserait tromper une nouvelle fois par ce simulacre.

Les yeux fermés, les bras ballants le long du corps, Clemens chercha le sensation de détente proche de la transe. Peu à peu, il appela la magie à se rassembler autour de cette forme cachée au fond de lui et qu’il connaissait à présent. Il la connaissait de l’intérieur, à défaut d’en avoir vu l’aspect. Il savait juste qu’il devait être un oiseau. La sensation du vent dans ses plumes, sa perspective si différente, bien qu’il connaissait déjà la vision par au-dessus, le nécessité de se maintenir en mouvement pour ne pas tomber… Doucement, l’Allemand se sentit couler, fondre dans cette nouvelle forme.

Un instant plus tard, le petit oiseau foulait à nouveau l’herbe de ses pattes mal assurées. Il regarda à droite et à gauche, donnant quelques battements d’ailes pour trouver son équilibre sans néanmoins chercher à s’envoler. Enfin, il étendit ses ailes dont l’envergure dépassait le mètre pour laisser son amie détailler son plumage bleu cendré qui se terminait en une large bordure noire. De l’articulation jusqu’à la pointe noire, une fine ligne blanche distinguait l’aile droite de la gauche. Le busard lâcha finalement un huissement un peu rauque, puis grandit à nouveau pour retrouver forme humaine.

“C’est terrible. T’as pas idée. C’est génial !”

Clemens saisit avec bonheur le verre de champagne enfin mérité, et trinqua avec Isolde. L’alcool frais et pétillant le fit frémir, réveillant étrangement son esprit propre à se jeter sur les énigmes.

“Tu penses que l’alcool est assez illusoire pour ne pas nous saouler ou … ?”

Il affichait un sourire stupide. Maintenant, ils pouvait bien s’amuser un peu… non ?
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MessageSujet: Re: Sur la voie de l'Animagus   Sur la voie de l'Animagus EmptyMar 6 Oct 2015 - 0:17

L’hilarité de Clemens faisait plaisir à voir et gagna Isolde. Le voir rire aussi fort, aussi sincèrement, plus qu’elle ne l’avait pas vu faire depuis des mois, la rendait tellement heureuse ! Et la soulageait d’un poids. Enfin, un évènement heureux lui arrivait ! Elle se jeta sur lui sans aucune retenue et le remit aussitôt sur ses pieds, l’entraînant spontanément dans quelques pas de danse.

- Oh, je suis contente d’avoir pu t’aider ! Pour moi qui n’y connaît pas grand chose en métamorphose, c’est un comble ! dit-elle en éclatant de rire à son tour.

Elle balaya ses excuses d’un geste.

- Ce n’est pas grave, tu n’as pas voulu me faire peur. Mais j’ai frôlé la crise cardiaque quand même ! Évite de me refaire un coup pareil !

L’étreinte qui suivit la surprit un peu par son intensité inhabituelle. Elle se laissa faire, acceptant ce contact qui en disait plus que des mots. Elle le serra même un peu plus fort contre elle, posant son menton sur son épaule. Malgré ce qu’avaient pu dire des idiots à Poudlard, il n’y avait pour eux aucun sous-entendu derrière ce geste. Il n’exprimait que le soutien qu’ils s’offraient mutuellement, depuis 3 ans déjà. Ce soir-là, Isolde avait l’impression qu’il se chargeait d’un remerciement silencieux. Cette réussite était la preuve qu’elle avait eu raison d’insister pour qu’il s’inscrive avec elle à Haveirson. Raison de l’encourager, d’essayer de lui remonter le moral. Cette vie ne remplacerait jamais sa carrière de joueur de Quidditch, mais elle valait le coup d’être vécue.

Alors qu’il se dégageait, elle ne sut pas comment interpréter son regard fuyant et lui adressa un sourire plein de confiance.

- Tu vas y arriver. Maintenant que tu l’as ressenti au plus profond de toi, je sais que tu pourras le refaire. Et je préfèrerais que tu n’aies pas à te jeter d’une falaise à chaque fois pour réussir !

Étonnée, elle le vit refuser le verre. Pas si étonnée que ça en fait ; elle reconnaissait là la volonté de son ami de ne pas se satisfaire d’un début de victoire. Il restait très exigeant avec lui-même. Elle s’écarta un peu, le laissant reprendre sa concentration. Et la transformation opéra de nouveau.

- Youhou ! T’as encore réussi !

Quelle impression étrange cela devait être de se retrouver avec des pattes et des ailes… Clemens (comme il lui paraissait bizarre d’appeler cet oiseau Clemens !) marchait encore un peu gauchement mais elle ne doutait pas qu’il s’entraînerait avec acharnement maintenant qu’il était parvenu à son but. Elle sourit en l’imaginant voler au-dessus d’Haveirson, près d’élèves ignorants de l’identité de ce busard solitaire. D’ailleurs, un busard… Une coïncidence ? Ou une revanche sur son accident ? Busard il avait été en Allemagne, et busard il redevenait ici. Et la trace sur son aile droite… Isolde se demanda si son inconscient avait joué un rôle dans la détermination de son animal. Certes, il s’entraînait depuis plusieurs années, mais tout de même, quels hasards… A partir de quel moment sa forme animale avait-elle été fixée ?

- Qu’est-ce que ça fait ? D’avoir l’apparence d’un oiseau, des plumes et tout ? Tu vois comme un oiseau ? T’as envie de manger des vers de terre ? ajouta-t-elle pour le taquiner. Tu devrais te regarder, franchement ! C’est impressionnant ! Et tes plumes ont un peu du bleu de tes yeux.

L’enthousiasme de Clemens faisait plaisir à voir. Les problèmes des derniers mois semblaient si loin d’eux tout d’un coup… Isolde trinqua joyeusement avec lui et but une gorgée du breuvage pétillant. Pas mauvais ! Il avait le goût du premier champagne qu’elle avait bu, à une première de concert avec ses parents. L’illusion était aussi parfaite que les montagnes qui les entouraient. Elle rit aux paroles de son ami et lui rendit son sourire stupide. Elle voyait tout à fait où il voulait en venir. Ils n’allaient pas se contenter de retourner gentiment dans leurs chambres maintenant. Un tel exploit devait être fêté dignement !

- Haha, je ne sais pas ! Ce serait la première fois de ma vie que je me saoulerais au champagne ! Tu crois qu’une salle magique te bat en fabrication de cocktails ?

Le verre dans la main d’Isolde se remplit aussitôt d’un alcool clair qu’elle goûta avec un faux air d’esthète.

- Hmm, fit-elle en pinçant les lèvres, feignant d’hésiter. Non. Ton daïquiri est meilleur.

Elle fit apparaître deux gros fauteuils et se laissa tomber sur celui derrière elle. Croisant les jambes, elle prit son air le plus sérieux et se pencha en avant, un sourcil relevé en signe d’interrogation.

- Maintenant, la grande question : est-ce qu’on reste ici à boire des illusions, somme toutes convaincantes, ou est-ce qu’on sort fêter ça dans le bruit et la fureur avalonienne ? Bon, ça aussi ça risquait d’être une illusion, vu l’animation du village. En fait, j’ai un peu peur qu’on ne réussisse pas à sortir de cette pièce avec un coup dans le nez ! dit-elle en reprenant son ton amusé. Je ne suis encore jamais allée au Dark Knight, ça te dirait ?
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MessageSujet: Re: Sur la voie de l'Animagus   Sur la voie de l'Animagus EmptyMar 6 Oct 2015 - 11:11

Même sous sa forme animale, il comprenait sans peine les taquineries dont l’abreuvait Isolde. Malheureusement, il ne pouvait pas en rire, mais il l’aurait fait volontiers. Il ne savait pas trop si le désir de se nourrir d’insectes ou de petits animaux allaient se développer avec le temps, mais sur le moment, ça ne lui parlait pas spécialement. Clemens se transforma à nouveau en humain et trinqua avec sa meilleure amie, une myriade de questions lui traversant la tête. La prochaine fois, il essayerait de reproduire la métamorphose en face d’un miroir, afin de réaliser ce à quoi il ressemblait exactement.

Il sirotait son champagne avec un sourire espiègle, ayant lâché la question fatidique. Voir Isolde mordre à l’hameçon et se mettre immédiatement à jouer avec la nature de leur alcool ne le surprenait pas. Ils étaient tous deux bercés d’une drôle d’euphorie communicative et exponentielle. Heureusement qu’ils ne s’étaient pas donnés rendez-vous trop tard, car la soirée ne faisait que commencer et ils n’était pas prêts de se calmer.

“Evidemment que mon Daïquiri est meilleur ! Je n’ai jamais fait confiance à la magie pour les cocktails de toute façon. C’est comme acheter un Mojito dans un supermarché moldu. C’est peut-être buvable, mais c’est pas bon pour la cause.”


L’Allemand afficha un air docte et farouche, comme s’ils s’attaquaient à une critique d’un grand-oeuvre. Le travail de comptoir lui tenait à cœur, et depuis le Nouvel An, ce n’était plus un secret pour ses amis. Contrairement à d’autres sorciers, Clemens appréciait les procédés centenaires développés par les moldus pour pallier à leur manque de magie. Certains processus en étaient certes ralentis, mais les résultats n’en étaient pas forcément moindre. Si la magie apportait un confort rapide et efficace, la manufacture apportait une finesse imparable. Les sorciers n’avaient jamais été de grands artistes.

“Oh, je n’avais pas envisagé les choses sous cet angle.”

Isolde avait diaboliquement raison. Plus ils s’imbibaient de spiritueux, plus leurs pensées allaient se révéler sauvages et indomptables. La salle avait déjà démontré sa capacité à réagir au quart de tour au moindre de leurs souhaits, et il y avait fort à parier qu’elle trouverait tout autant son chemin dans leurs cerveaux embrumés. Les idées allaient s’échafauder sur leur enthousiasme débordant, et ils risquaient de se perdre pendant plusieurs heures dans un monde onirique bien loin de la réalité. Tout cela promettait une gueule de bois carabinée pour le lendemain.

“Je pense que tu as raison, on ferait mieux de plier bagage à d’aller montrer au Dark Night de quel bois on se chauffe. Je suis pas sur que ce soit très rempli un lundi soir, mais ça a au moins un avantage : On aura toute la piste de danse pour nous !”

Clemens afficha un sourire ravi et descendit le reste de son champagne, qui n’était pour le reste pas franchement exceptionnel. Les alcools du Dark Night n’auraient pas un gros défi à relever pour se prouver meilleurs. L’étudiant posa son verre sur la souche que Isolde avait créé entre eux, et partit à la recherche de sa baguette magique, négligemment abandonnée dans l’herbe. Il dut chercher pendant plusieurs minutes avant de la trouver coincée entre deux cailloux, camouflée par les hautes herbes. Il se redressa alors en la pointant vers le ciel, comme s’il venait de remporter une dure victoire.

“Fiesta, nous voilàààà !”
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MessageSujet: Re: Sur la voie de l'Animagus   Sur la voie de l'Animagus Empty

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