Le Creuset. (PV Amaranthe)

17/03/2015

Amaranthe se rendit compte qu'elle avait dépassé les bornes. Ils n'étaient plus des enfants et le fossé qui s'était creusé entre eux était devenu un gouffre infranchissable. Cette caresse était chaste mais elle comprit qu'il l'avait interprété comme celui d'une gourgandine qui essayait de le séduire.

Elle recula d'un pas quand il mit fin à cette étreinte simplement amicale pour elle. Elle n'aurait pas du et elle se fit la promesse de ne plus l'approcher. Jamais ! Elle ne se laisserait aller à nouveau. Il prenait son affection pour une agression physique alors qu'elle n'était que le fruit de doux souvenirs. Il avait eu raison de la remettre à sa place, elle l'avait bien cherché même si elle l'avait fait innocemment et sans voir autre chose en lui que ce petit garçon qu'il n'était définitivement plus.

Elle cacha sa déception sous un pâle sourire et elle se refusait à avoir des remords. Elle n'avait rien fait de mal même si Rowan pensait le contraire et le montrer dans son attitude. Elle n'avait jamais réussi à doser ses actes avec les jeunes hommes. Peut-être car elle ne les considérait pas comme de potentiels amants ? Elles ne voyaient en eux que des êtres humains avec qui elle pouvait discuter et rire. Pensait-il sérieusement qu'elle avait voulu instaurer une jeu de séduction ? La jugeait-il si frivole pour qu'il puisse imaginer qu'elle voulait badiner ?

L'image qu'elle avait d'elle venait d'en prendre un coup et elle se dit qu'elle devrait contrôler sa spontanéité et s'empêchait d'exprimer ses émotions. Elle était déçue mais elle ne laissa rien paraître. Elle devint indifférente et son regard trahissait son ressenti alors elle décida de ne plus croiser ceux de son interlocuteur. Finalement, elle n'aurait pas du se rappeler de leur passé commun et elle aurait du se contenter de celui qu'ils avaient à Poudlard.

Elle écouta ses explications et elle haussa les épaules avant de répondre d'un ton neutre :

- Je m'excuse de cet égarement et vous n'aurez plus à en souffrir.

Les miroirs pour lui étaient des entités vivantes et elle ne comprenait pas ses propos. Elle n'avait jamais vu que son reflet dans ceux de l'Académie. Elle savait qu'il ne perdait que rarement son sang froid alors il devait avoir vécu une expérience soit douloureuse soit effrayante pour jeter de tels coups d’œil aux glaces présentes. Comme si elles étaient devenues des dragons qui étaient sur le point de l'attaquer.

Elle l'observait lancer son sort et rien ne se passa. Ses yeux noisettes se plissèrent intrigués suite à son aveu. Il n'était pas rentré dans les détails. Quelle déconvenue ? Elle n'osait pas lui poser plus de questions. Après tout, il lui avait bien fait comprendre qu'il n'avait pas confiance en elle. Elle l'écouta sans l'interrompre jusqu'au moment où il se tourna vers elle pour lui demander d'une charmante manière ce qu'elle avait vécu avec les tableaux. Elle évita de rencontrer son regard et elle préféra le poser dans le vide.
Elle fit un récit évasif protégeant le nom de celui qui s'était attiré les foudres des tableaux :

- A l'évocation de créatures magiques d'un autre pays, les personnages des différents tableaux se sont mis à s'agiter. Certains hurlaient que le seul fait de les nommer allait les faire venir et apporter le malheur ici. D'autres pleuraient et au bout de quelques minutes, les protagonistes disparurent.

A la fin de son explication, elle se dirigea vers la psyché la plus proche et du bout de sa baguette, elle tapota son reflet plusieurs fois jusqu'à ce que la partie maltraitée se fendille et qu'un bout de verre tombe par terre. Si ils étaient liées au comte et qu'ils étaient ses yeux pour surveiller les étudiants, son geste allait certainement le faire réagir.

Elle était peut-être inconsciente mais elle en avait marre d'être le jouet de ce mystérieux fondateur. Elle voulait des réponses et pas simplement réfléchir à des hypothèses qui n'étaient pas vérifiables et qui resteraient fantaisistes. Le règlement interdisait d'abîmer, de détruire le matériel du manoir alors une petite provocation pouvait le faire s'exprimer, non ?.

Sujet: Re: Le Creuset. (PV Amaranthe) Mer 21 Oct 2015 - 17:46

Alors qu’il reprenait ses esprits à une distance respectable et respectueuse, nécessaire à la bonne récupération de ses fonctions mentales, Rowan se trouva confronté à une insidieuse impression. Assurément liée à son éreintante empathie. Sa cruelle et risible sensibilité. Car, s’il fut bien incapable de deviner la déception de sa camarade, il nota néanmoins sa brusque retraite. Celle parée d’une indifférence qui le blessa tant elle lui paraissait injuste et imprécise.

Bon sang. En quoi ne s’était-il pas montré assez limpide ? Qu’est-ce qu’il pouvait bien ajouter de plus, à ses excuses, à ses justifications, si tous ces mots servaient juste à accueillir une rancœur incompréhensible ? Pourquoi, en dépit de ce qu’ils connaissaient tous de lui, certains individus de son entourage s’échinaient à le bousculer de la sorte ? À dépasser les limites de ce qu’il était apte à appréhender ? À gérer ?

Par tous les dieux. Quel égoïsme, quel aveuglement, poussaient Amaranthe à négliger sa personnalité sous le couvert d’anciens souvenirs ? D’autant qu’il ne s’agissait certainement pas de les renier, ni de les dissimuler de nouveau. Ils étaient des adultes responsables et fermes, qui n’avaient rien à craindre de ceux-ci. Seulement... La sanction qu’il recevait en guise de réponse à sa frayeur se révélait diablement disproportionnée.

Comme si la rouquine se trouvait incapable de montrer un peu de sympathie pour ce qu’il éprouvait. En s’adonnant à une sécheresse égocentrique formidablement désagréable, dont la vision du monde s’articulait derrière un reflet binaire et déformé des autres. Un reflet qui lui renvoyait une image décalée du Sinistros.

Derrière l’armature de nonchalance, il soupira. On s’arrêtait encore une fois aux apparences. Pire. On le jugeait indigne parce qu’il ne fonctionnait pas de façon similaire aux autres. Parce que pour lui, une joue était déjà trop intime. Parce que pour lui, son cœur avait besoin de temps pour s’adapter. Et un millier d’autres raisons – qui n’en avaient tristement que le nom – légitimant la défiance et la méprise à son encontre.

La douce ironie du sort, mon cher Rowan...

Ces quelques mouvements et sortilèges effectués, l’ancien Serpentard s’était tourné une énième fois vers son interlocutrice. Il détestait deviner dans les gestes lents de cette dernière, les tentatives de l’esquiver et de le fuir. Tout semblait toujours si simple quand on l’accusait lui de tous les maux. Lui, ce maudit héritier ayant vu le jour avec un sang trop pur, trop fade et trop quiet. Lui qui donnait à tous l’impression d’évoluer dans une sphère si haute qu’elle tendait les bras à la révolution et au gibet. Lui que les faibles d’esprits, les sots et les envieux, rêvaient de faire brûler. Lui qui était obligé de montrer en permanence patte blanche, et de s’échiner jusqu’à l’épuisement pour faire ses preuves.

Parce qu’il était trop bien né, on ne lui accordait aucun crédit. Et on le considérait fautif par ce simple fait.

Au creux de sa conscience, un grondement sourd s’éveilla. Il obligea ses membres à se tendre sous la tension. La nervosité. Même brièvement. Avec une fébrilité démente, il accula néanmoins cette émotion véhémente dans les tréfonds de son âme. Incapable de l’éteindre. Tant elle restait vive et brûlante. Trop attentive. Prête à gravir son implacable déchéance pour exploser hors de la maîtrise de son hôte. À la moindre faille. À la moindre opportunité.

Tout en écoutant l’Abraxan lui répondre, d’un ton neutre et déshumanisé, Rowan se força à respirer et à expirer convenablement. Se calmer. Rester parfait. Toujours parfait. En permanence parfait. Inébranlable. Parfaitement intouchable.

Excessivement concentré sur le mouvement régulier de ses poumons, il ne remarqua pas tout de suite la mauvaise idée de sa comparse. Ce fût le bruit, léger et cristallin, qui le rappela à la réalité et attira son attention inquisitrice. Prévenante. Méfiante. Instillant un soupçon d’angoisse dans ses iris pâles et offensées.

Sans perdre une seule seconde, au point de se désintéresser temporairement de sa retenue guindée, le jeune homme rejoignit en quelques enjambées la proximité de l’étudiante. Ses doigts fins et agités attrapèrent le poignet de cette dernière, la forçant avec une douce fermeté à cesser son action. « Non, Amaranthe. » Son ton se montra prudent, quoi qu’une détermination ostensible y perçait. « Nous ne savons rien de ce qu’il peut se produire si nous abîmons de telles choses. » Son inquiétude ainsi formulée, ses iris vinrent chercher leurs jumelles. Il craignit une nouvelle débandade. « J’ai l’intime conviction que ces reflets peuvent faire bien plus que nous espionner. » Une courte pause. « Selon les ouvrages que j’ai eu l’occasion d’étudier, ils ont un grand nombre de facultés magiques. Qu’elles soient liées à un enchantement où à un sort. » Il ne la quitta pas des yeux. « Si les tableaux se trouvent également mêlés à notre affaire... Peut-être en partagent-ils les effets. »

Ceci dit, Rowan ne savait plus vraiment par quel bout prendre leur problème. Il dépassait de très loin ses connaissances. Et ses capacités. Mieux valait d’abord tirer leur situation relationnel au clair.

Il lâcha un long soupir avant de reprendre la parole. « Amaranthe. Écoutez-moi. » Une once d’hésitation. De vacillement. « Mes précédents actes ne sont pas menés à votre encontre. » Un relent de frustration. « Et je n’ai aucune envie de vous infliger des déconvenues. » Des alliés. Tout ce dont il avait besoin. Désespérément. « Je ne sais guère ce qui nous guette dans ces miroirs et ces peintures... Et cela me tracasse profondément. » Il relâcha enfin la chair prisonnière de ses doigts. « Nous avons mieux à faire que de nous égarer dans des agitations futiles. Et des blessures d’ego déplacées. » Le sien. Surtout. Empreint d’une colère contenue. Déplorable. « Nos amis et nos affiliés sont autant observés que nous... »

Une froideur inhabituelle gagna son regard, alors que ce dernier se portait vers les miroirs. « ...Nous devrions nous serrer les coudes pour trouver l’origine de cette magie. Et protéger les nôtres de celle-ci, quelle qu'elle soit. » Une dernière remarque. Glacée. « Leur préservation m’importe plus que la mienne. »

17/03/2015

La jeune femme avait choisi de se parer à nouveau du rôle qu'elle avait tenu à Poudlard quand elle le croisait à la bibliothèque. Cette fausse indifférence la peinait mais elle ne savait plus comment se comporter avec lui ? Ils n'arrivaient pas à communiquer sans se blesser. Comme si ils parlaient une langue étrangère et que les termes choisis avaient des doubles sens insultants.

Et Anna qui lui avait affirmé qu'il fallait dépasser son apparence aristocratique, s'était-elle trompée ? Ou peut-être qu'elle était une des seules a avoir réussi à percer la carapace de ce jeune homme ? Elle ne la connaissait pas assez pour deviner quelle méthode, elle avait employé avec lui pour ne pas le brusquer ou le choquer.

Elle espérait juste qu'il comprenne par son ton qu'elle ne savait pas lequel employer à son égard. Elle avait confiance en lui et même si elle avait compris qu'il n'était pas prêt à l'accepter vu l'image qu'il avait de lui même.

Elle n'avait jamais été douée avec les autres et pourtant, elle s'était améliorée grâce à Christopher, Estrella et Pablo. Les deux derniers étaient chaleureux et elle s'était liée à eux naturellement. Rowan était une énigme pour elle et elle se sentait incapable de la résoudre sans le faire souffrir ou en souffrir.

Il était toujours sur la retenue et tous ses gestes et ses paroles étaient mûrement réfléchis. Il ne semblait ne jamais être submergé par ses émotions. Comment faisait-il ? Au fond d'elle, elle savait qu'elle pouvait le considérer comme un allié et qu'elle pourrait lui confier ce qu'elle se refusait à dire à d'autres comme son aventure avec Flutis dans les murs de cette académie où elle avait une fois de plus bravé le règlement. Elle avait volé le journal et la pomme ensorcelée. Elle était étonnée de ne pas avoir reçu une missive du compte pour ces larcins. En y réfléchissant, les murs de la salle étaient nus si ce n'est les runes qui avaient été gravées.

Elle se comportait comme une gamine en s'en prenant à ce miroir. Elle le savait qu'elle ne devrait pas s'en prendre directement à lui mais elle voulait des réponses. Son côté aventurière dominait sa réflexion propre aux serdaigles.

Elle ne s'attendait pas à la réaction de Rowan et quand il attrapa son poignet pour qu'elle arrêta. Elle tourna son visage vers lui et elle vit sa détermination. Celle-ci l'empêcha de se rebeller et elle l'obtempéra sans un mot.

Elle l'écouta sans l'interrompre et elle lui demanda simplement d'une voix intriguée:

- Quels sont leurs particularités magiques ? Elle ajouta énigmatique : Vous savez les tableaux peuvent aussi s'avérer être des alliés utiles.

Devait-elle continuer son récit ? Elle ne savait pas trop si elle ne se mettrait pas en danger si les miroirs étaient à la solde du Comte.
Elle ne comprenait pas pourquoi il lui offrait à nouveau des excuses. Il avait eu raison de lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à se montrer si familière avec lui. Après tout, il n'était plus des enfants.

Elle lui offrit un sourire sincère l'air de lui dire qu'elle le comprenait et qu'elle ne lui en voulait pas. Il voulait protéger ceux qu'il aimait et sa cause était noble. Elle pensa à Bentley, William et Flutis et elle acquiesça d'un petit signe de tête avant de murmurer :

- Je vous aiderai volontiers dans votre recherche, Rowan car j'ai des proches à protéger dans cette Académie. Rien qu'à l'idée que William puisse subir des blessures, elle sentit une colère noire l'envahir. Il était le jeune homme le plus bon et le plus tolérant qu'elle connaissait. Il était altruiste et réussissait à voir le meilleur chez n'importe qui. A présent que sa main gauche était à nouveau libre, elle ressentait l'envie de les détruire l'un après l'autre. Elle souffla longuement pour ne pas céder à cette pulsion. La violence n'était pas la solution alors elle lui demanda d'une voix amicale :

- Ne connaissez-vous pas un sortilège pour que nous puissions parler sans être entendu ?

Sujet: Re: Le Creuset. (PV Amaranthe) Lun 2 Nov 2015 - 18:53

Une fois son souffle stabilisé – après avoir lâché plusieurs affirmations nécessaires et déterminées – face à son interlocutrice, Rowan s’abandonna un court moment au silence. Trop d’émotions vives et contradictoires couvaient le fond de son esprit, se risquant tantôt à le mordre et à le déstabiliser plus que de raison. À dire vrai, ces faiblesses témoignaient d’une fragilité sordide, indubitablement liée aux exercices de la veille.

Un entraînement suffisamment douloureux pour perturber encore aujourd’hui sa conscience. Bon sang. Il n’avait pas spécialement besoin d’affronter de tels égarements, alors que les parois de l’académie se montraient inquiétantes et hostiles.

De grâce, une seule chose à gérer à la fois !

La voix d’Amaranthe, soudaine quoi que curieuse, l’obligea à s’extirper de ses pensées emmêlées. « Les miroirs possèdent quatre grande particularités magiques. » Il se mit à réfléchir tout en poursuivant sa réponse. « Premièrement, ils peuvent faire office de passages entre les mondes et les dimensions. C’est une théorie assez farfelue mais loin d’être inapplicable, puisqu’il est largement possible d’inscrire des runes sur le cadre pour en matérialiser le pourtour d’une porte. » Ses iris glissèrent rapidement vers les ouvrages entassés sur la table, un peu plus loin. « Dans un second temps, ils servent également à communiquer avec autrui, sur des distances plus ou moins longues. » Le cadeau d’Anna en était un bel exemple. Ce simple fait accentua la quiétude des traits de son visage. « On leur connaît également un usage courant au sein de la divination, avec la cristallomancie, et... »

Les derniers mots avancés se heurtèrent à la tranquillité pesante de la salle. Presque menaçante. « … La dernière particularité connue, celle qui me tracasse le plus, est liée aux maléfices. » Le Sinistros porta son regard pâle vers sa camarade. Il n’appréciait guère l’hypothèse d’une telle magie. « Certains chercheurs pensent que les miroirs peuvent être ensorcelés pour devenir des pièges. Des prisons capables de capturer l’âme des sorciers. Ou de mettre celle-ci au défi de quelques sombres épreuves. » Ses lèvres se pincèrent en une fine ligne.

Les potentialités ne jouaient clairement pas en leur faveur. Au contraire.

« Je me doute que les tableaux peuvent nous aiguiller, néanmoins... Je reste sceptique sur la confiance que nous devons leur accorder. Nous ne savons pas lesquels sont concernés par la magie à l’œuvre entre ces murs, et, de ce fait, lesquels sont réellement susceptibles de nous soutenir. » Et sa première théorie partait en fumée. Quelle joie indicible...

Le sourire qui s’anima sur les lèvres de la rouquine, lui tira une expression plus douce. Rassurante. « Bien. Nous sommes au moins certains que nous pouvons compter l’un sur l’autre. » Rowan marqua une pause, prenant le temps de peser le pour et le contre avec précaution. « Je ne suis pas en mesure de triompher seul de l’incertitude dans laquelle nous plonge ce château. Ni de la menace qu’il représente pour Clemens, Heath, vous et... Anna. » Au prénom de son aimée, une infime onde de fermeté gagna son cœur. Lisible jusqu’au plus profond de son être. Trahissant une tendresse vindicative et terrible à l’encontre de la moindre opposition.

En l’occurrence, celle de l’académie. Et du Comte.

« Si. » Il fit un geste assuré avec sa baguette, créant une zone autour d’eux, loin d’être aussi parfaite que dans les manuels ou par la main d’un sorcier plus âgé. À la moindre intrusion dans le champ de force autour d’eux, l’individu devrait théoriquement avoir les oreilles bourdonnantes. Quant aux miroirs... « Nous ne pouvons qu’espérer que le sortilège fonctionne sur eux aussi. »

17/03/2015

Amaranthe observait son ancien compagnon de jeux et elle essayait de lire les expressions qui se dessinaient sur son visage. Elle crut y lire de la souffrance mais elle pouvait se tromper. Il était comme Bentley indéchiffrable même si les yeux de celui, qu'elle se refusait d'aimer à nouveau, trahissaient par moment ses émotions les plus enfouies.

Sa question le sortit de son silence, de sa torpeur qui l'avait envahi. Elle l'écouta avec attention et sa première thèse l'intrigua. Elle ne croyait pas aux mondes parallèles même si cette idée était attrayante. Une porte qui ouvrait sur une autre dimension ? Peut-être que le comte était originaire de l'une d'entre elles ? Ben lui avait parlé d'une ombre alors peut-être qu'il était une simple entité ? Il ne pouvait peut-être pas prendre l'apparence d'un être humanoïde ?

Sa main droite caressa le miroir comme si le verre allait se transformer en porte et lui permettre de visiter une contrée inconnue.
Il fallait qu'elle muselle son imagination exacerbée. Un peu de concentration, Rowan lui offrait des connaissances qui enrichiraient son esprit. Elle avait entendu parlé de ce moyen de communication mais elle ne l'avait jamais utilisé.

La fonction suivante ne lui disait rien, elle se promit de faire des recherches sur la cristallomancie même si la divination était une discipline trop nébuleuse pour elle.

A sa dernière remarque, elle retira sa main comme si elle venait de se brûler. Elle ne voulait pas que son âme soit emprisonnée dans cette psyché et après avoir vécu une cérémonie d'Art Onirique, elle savait qu'une projection astrale était possible. Et ce qu'elle avait vécu avec son ex dans la bibliothèque était une manifestation partielle.

- Je vois que vous avez beaucoup étudié la question. Votre première hypothèse me laisse rêveuse. Elle murmura la suite de ses paroles : - Croyez-vous qu'il puisse venir d'une autre dimension ? Si nous débusquions un tel portail, nous pourrions peut-être avoir des réponses ?

Elle lui offrit un petit sourire quand il affirma qu'ils pouvaient compter l'un sur l'autre. Et la suite de ses paroles se révéla une confidence bien plus intime que l'étreinte qu'elle lui avait offert. Quand il prononça le prénom de la jolie française, elle comprit qu'il ressentait à son égard des sentiments très doux. Elle comprenait mieux sa réaction après qu'elle lui ai prodigué une caresse simplement amicale pour elle mais pour lui, elle avait du lui apparaître comme une trahison à son égard. Il l'avait ajouté dans la liste juste par politesse mais elle apprécia cette attention.

Elle le laissa lancer ce sort informulé et elle lui demanda d'une voix douce :

- Est-ce que vous accepteriez de m'apprendre ce sortilège bien utile au vu des circonstances ?

Elle le fixa un instant et il lui avait parlé de ceux qui comptait pour lui alors elle pouvait certainement lui faire confiance. Elle décida de lui conter son aventure avec un de ses condisciples sans citer son nom.

- Grâce à ma familière, j'ai trouvé une boite contenant un plan et une clé. Après une étude poussée à la bibliothèque, j'ai pu déterminer qu'il évoquait l'Académie. Je me suis rendue avec un ami dans le couloir désigné. Et un tableau en gardait l'entrée, il s'est montré peu loquace et peu agréable au départ mais quand mon comparse a sorti la clé, il nous a laissé entrer dans le passage qu'il gardait.

Elle fit une légère pause, pesant le pour et le contre pour savoir comment continuer son histoire.

- Nous avons déambulé à l'intérieur des murs pendant très longtemps et nous avons du résoudre des énigmes et dépasser nos peurs. Nous sommes tombés sur une salle aux miroirs et j'ai cru perdre mon ami à ce moment là. Sans que je sache pourquoi, ce maléfice n'a eu aucune prise sur moi.

"Peut-être parce qu'elle avait lu la phrase inscrite sur le mur" pensa t'elle. Ce n'était qu'une supposition. Elle termina son récit en disant simplement :

- Notre périple s'est terminé après que nous ayons découvert une salle aux murs nus si je fais abstraction des runes dessinées. J'ai pris le journal d'une jeune femme qui avait vécu dans ce manoir en 1748.

Elle ne parla pas de la pomme dorée qui l'avait ensorcelé et qui l'avait poussé à échanger un baiser passionné avec Flutis.
Elle ajouta d'un ton intrigué :

- J'ai reçu une missive du comte pour avoir été dans les cuisines mais pas pour cette aventure. Et je pense sincèrement que certains tableaux ne sont pas à sa solde. Me croyez-vous naïve ?

Elle regrettait simplement de ne pas avoir gardé la clé. Le personnage acariâtre l'avait conservé et elle se disait que ce passage secret était scellé à jamais.

Sujet: Re: Le Creuset. (PV Amaranthe) Sam 7 Nov 2015 - 15:44

Faute de plus, le jeune homme acquiesça sobrement. « En effet. Depuis la mésaventure que nous avons vécu avec les miroirs, en décembre, je mène des recherches sur ceux-ci. » Il se souvenait très exactement de la peur indicible et écrasante qui avait parcouru sa nuque face au reflet qui n’était plus le sien. Face aux regards narquois et hostiles de son image autant que de celle de Clemens. « Cependant, je ne suis pas au bout de mes peines. Il existe un si grand nombre de théories et de potentialités, que mon avancée est excessivement lente. » En un geste lent et agacé, par ses propres défaillances, il fit jouer ses doigts libres sur l’orme de sa baguette. « Je ne peux rien laisser au hasard. Pas avec tout ce qui est en jeu ici. »

Les iris céruléennes du Sinistros se portèrent ensuite vers le miroir précédemment abîmé. « Cette hypothèse me laisse davantage craintif que rêveur, Amaranthe. » Un passage vers un autre monde. Quel qu’il soit. Cette possibilité avait de quoi donner quelques sueurs froides, compte tenu qu’il était impossible de savoir ce qui se tramait de l’autre côté. En bien. Comme en mal. « En l’absence de preuves tangibles, je ne sais pas vraiment vers quoi nous nous dirigeons. Toutefois, s’il s’agit bien d’une porte... Il doit exister une clé. » Physique ? Magique ? Les ouvrages restaient évasifs à ce sujet. Seuls les contes se permettaient d’offrir une vision bien plus précise des choses.

Les interrogations de son interlocutrice le piquèrent d’intérêt et de crainte à la fois. « Ce serait étrange à envisager sans être impossible pour autant. Mais, en ce cas... Nous serions bien incapables de savoir contre qui nous luttons réellement. » Ni un homme, ni une créature magique de ce monde ? Ils viraient diablement vers des conceptions un brin trop alambiquées, même pour lui. « Nous pourrions, oui. »

Sa camarade lui avait adressé un léger sourire, lui permettant de se rassurer. Vraisemblablement, l’épisode de rupture et d’incompréhension s’éloignait au profit d’une coopération nécessaire et bienvenue.

Maintenant que le sortilège fonctionnait autour d’eux, Rowan lâcha un bref soupir. Exténué. Épuisé par toutes les précautions à prendre en permanence, afin d’éviter de se faire piéger par des murs malveillants et attentifs. « Dès que vous aurez un moment de libre après les cours, je vous l’apprendrai volontiers. » L’espace de quelques infimes secondes, il eut la singulière impression d’être jugé par les yeux de l’Abraxan.

Dès qu’elle se décida à lui narrer d’obscures découvertes, il comprit aisément pourquoi.

Une sensation peu familière et déroutante s’anima au fond de sa conscience. Cette histoire d’énigmes résonnait en lui plus que de raison, sans qu’il soit capable de se l’expliquer concrètement. Un plan. Une clé. Devoir dépasser ses peurs. Des miroirs. Des runes. « Que décrivaient-elles, ces runes ? » Ce fut sa première réaction, presque instinctive et inconsidérée. Bon sang. « Avez-vous encore le plan et le journal ? Ils pourraient nous êtres utiles. » 1748. Sa mémoire s’échina à reconstituer le fil de toutes ses informations.

Les dernières allégations lâchées titillèrent la sérénité retrouvée de l’ancien Serpentard. « Amaranthe. » Sa voix se mêla à une appréhension guère dissimulée. « Clemens et moi avons aussi reçus cette missive. À dire vrai, nous nous sommes effectivement rendus aux cuisines au mois d’octobre, en compagnie d’autres camarades... Si mon esprit ne me fait pas défaut, je crois qu’elles ont également été contactées par le Comte à ce sujet. » Empêtré dans une situation autrement plus périlleuse, il n’avait pas prêté attention à la lettre. Si ce n’est en se montrant parfaitement irréprochable par la suite. « Pourquoi se fâcherait-on de telles escapades ? »

La question qu’il ne s’était jamais posé jusqu’à présent, à son grand regret. « Ce ne sont que des tables, des réserves et des outillages sans intérêts. » Ses pensées s’agitèrent. « Avouez que cela n’a aucun sens. » L’instant d’après, ses iris s’immobilisèrent sur le visage de son interlocutrice. « Non, je ne vous crois pas naïve. Je ne me le permettrais pas. » Il allait devoir transmettre toutes ses informations à son meilleur ami. Le plus vite possible. « Si vous estimez que nous pouvons nous appuyer sur certaines peintures, je vous fais confiance.... D’ailleurs, en avez-vous déjà repéré ? »

17/03/2015

Amaranthe se demandait ce qu'il avait vécu en décembre mais il était plus prudent qu'il n'entre pas dans les détails en ces lieux. Elle devrait certainement elle aussi s'intéresser à ces maudites psychés. Elle avait tellement de recherches à faire qu'elle n'aurait jamais assez de vingt-quatre heures pour tout faire.

Elle pensait avant tout aux phénomènes magiques dont elle était victime. Même si le fait de se dédoubler pourrait être agréable à vivre et lui permettrait de se rendre dans des lieux interdits pour essayer d'y débusquer des réponses.

Encore fallait-il qu'elle comprenne comment l'utiliser ? Ses émotions permettaient à son don de se réveiller. Elle était très loin de le dominer et de se faire obéir de lui quand elle le désirait. Selon l'ouvrage de Ben, elle pourrait même se déplacer et communiquer avec autrui. Sa projection n'était que partielle et ne durait que quelques secondes, elle allait devoir s'entraîner mais à qui pourrait-elle demander de l'aide ?

Elle avait écouté avec attention les différentes paroles de Rowan mais que pouvait-elle ajouter ? Un léger sourire se dessina sur ses lèvres quand il lui avoua être plus craintif que rêveur. La rouquine aimait découvrir de nouveaux pays alors des mondes parallèles ne pouvaient que la séduire et lui donner envie d'y aller. Il évoqua l'existence d'une clé et peut-être qu'il s'agissait d'un portail qui s'ouvrait quand il le désirait, qui sait ? Elle dit simplement dans un murmure:

- Si cette "clé" existe et que l'un d'entre nous le découvrons, il me semble préférable de nous y rendre, non ? Nous aurons beau essayé d'y réfléchir et d'échanger nos idées sans preuves concrètes, nous n'avancerons pas et nous ne pourrons pas protéger nos proches.

Elle se montrait aussi audacieuse qu'un gryffondor et en l'absence de grimoires qui leurs permettraient de préparer leur voyage, il fallait choisir l'action au lieu d'une réflexion stérile. Il fallait juste n'y pas aller seul et créer un groupe avec des compétences complémentaires et soudé. Là était le réel problème, comment savoir à qui faire confiance ?

Il acquiesça à son hypothèse farfelue et elle imaginait une entité qui s'était infiltrée dans le manoir pour se fondre en elle. Chaque pierre était une partie d'elle, peut-être ? Et les décorations étaient obligées de lui obéir ? Peut-être était-il entrain de les étudier ? Les épreuves et les punitions étaient là pour que les étudiants ressentent de la peur ? Peut-être qu'il s'en nourrissait et qu'elle lui permettrait de prendre une forme humaine ?
Elle n'osait pas exprimer ses réflexions à haute voix. Il allait la prendre pour une folle. A présent qu'ils étaient protégés par ce sort qu'elle méconnaissait, elle se sentait plus libre pour parler.

Il avait écouté son récit avec attention et elle répondit de bonne grâce à sa question :

- Les quatre runes symbolisaient les éléments et elles étaient la cachette d'une pierre rectangulaire représentant chacun d'eux. Il y a avait quatre stèles, nous les avons placé dans le bon ordre et ensuite, nous les avons ouvertes en utilisant l'eau, le feu, la terre et l'air. Lorsque nous avons réussi à toutes les ouvrir, une statue de femme est apparue au milieu. Elle était l'éther selon mon ami.

Elle fit une légère pause avant de poursuivre :

- J'ai lu son journal et elle évoquait son amour pour un sorcier qui l'avait trompé et la vengeance qu'elle envisageait de lui faire subir. Elle n'en a pas eu le temps, elle a été victime d'un crime passionnel. Et son meurtrier a couché ses regrets sur cet ouvrage et a créé cette pièce pour lui rendre un dernier hommage. Elle s'appelait Artemisia Sawbridge et elle ne vivait pas dans ce manoir. L'homme qu'elle aimait s'appelait Cuthbert mais elle n'a jamais noté son patronyme. Et quand à celui qui l'a assassiné, il n'a pas signé ses écrits.

Le plan était dans sa chambre en lieu sur avec le journal et la pomme dorée mais il ne servirait à rien de plus qu'à leurs indiquer le couloir nord du premier étage. Il n'avait pas d'autre but et il n'était pas très précis.

Elle fronça les sourcils quand il lui apprit qu'elle n'était pas la seule à avoir reçu cette lettre de réprimandes après avoir visité les cuisines. Elle n'avait rien vu d'extraordinaire dans ces lieux du moins jusqu'à temps que le Professeur Xi repousse une attaque magique d'un autre invocateur qui s'en prenait à Arthur.

Elle réfléchit à haute voix :

- Peut-être que la clé ou le portail est caché dans les cuisines ? Et pourquoi permet-il à des étudiants de se rendre à la chaumière la nuit ? Peut-être est-il entrain d'étudier les émotions humaines ? Peut-être s'en nourrit-il et qu'elles le rendent plus fort ?

Elle réfléchissait à cette peinture qui avait permis aux deux aventuriers d'ouvrir ce passage secret.

- Je crois que le vieux grigou que nous avons vu ce soir là était de connivence avec celui qui avait créé cette salle mortuaire. Il n'était pas le seul tableau et pourtant aucun d'entre eux nous a dénoncé au comte. Je ne suis pas sure qu'il soit prêt à nous reparler car je n'ai plus cette clé.

Elle repensa à l'idée qu'elle avait eu avec Ben et elle lui exposa :

- Un fantôme hante le domaine et vu sa tenue, il a certainement été tué pendant les guerres d'indépendance. Peut-être devrions nous l'interroger sur les anciens propriétaire de ce manoir ?

Sujet: Re: Le Creuset. (PV Amaranthe) Mer 11 Nov 2015 - 20:48

« Il nous faudra étudier cette question le moment venu. » Il avait répondu au murmure de sa camarade avec un autre, s’exhortant à se montrer diablement vigilant entre les murs incertains de l’académie. Compte tenu de la situation – infiniment diabolique et énigmatique – dans laquelle ils évoluaient tous, il était préférable d’user de précaution. Quitte à en abuser jusqu’à la paranoïa.

Or, ne faisaient-ils pas preuve d’un incroyable instinct de survie, en s’affairant à tout régenter selon l’ultime règle que les miroirs et les peintures voulaient les broyer ? Que cette académie voulait assurément les éprouver ? Peut-être même les sacrifier à une obscure cause ?

Le jeune homme avait scrupuleusement écouté toutes les réflexions de l’Abraxan, s’obligeant à retenir les informations les plus évidentes et les plus inquiétantes. Entre le récit au dénouement tragique – un crime passionnel n’était-il pas la plus odieuse erreur qu’un Homme pouvait commettre ? Tuer l’objet de son amour... Il ne comprenait pas cette logique démente – et les suppositions épineuses, il nota distraitement qu’ils commençaient à s’enfoncer dans une heure tardive.

« Bien. Encore une fois, je dois vous avouer que cela ne me rassure guère. » Ses lèvres se pincèrent de nouveau en une fine ligne anxieuse. « Plus nous cherchons à comprendre le mystère de ces lieux, plus j’ai l’impression que nous nous enfonçons dans les ténèbres. » Ils devaient faire face à quelque chose de si inhabituel, qu’ils ne pouvaient s’appuyer que sur de trop rares connaissances. Et leurs liens les uns avec les autres.

« Les cuisines sont une hypothèse à considérer. » Plus qu'il ne voulait bien l'admettre. D’un pas lent, Rowan se dirigea vers sa table, y récupérant les lourds opuscules. « Tout comme l’absorption de nos émotions. Nous ne pouvons écarter aucune possibilité en attendant d’obtenir des preuves tangibles. » Ceci fait, il tourna son regard vers Amaranthe. « À mon humble avis, nous devrions réfléchir tous ensemble à quel chemin emprunter, et à qui accorder notre intérêt. Cela dit, vos idées m’apparaissent excellentes. » Il esquissa un bref sourire. « Dès que possible, je m’entretiendrai avec Clemens. Gardez un œil sur vos missives. »

L’ancien Serpentard s’était promptement incliné avant de quitter la pièce.
Ils n’étaient plus seuls, désormais, à lutter contre le Comte.

17/03/2015

Amaranthe préférait penser à cette éventualité dès aujourd'hui et elle allait étudier cette question en faisant des recherches à la bibliothèque d'Avalon. Elle avait des rayons avec des ouvrages moldus et même si elle lisait des ouvrages de fiction, ils pourraient l'éclairer en lui offrant de nouvelles pistes de réflexion.

Rowan était resté étrangement silencieux à son triste récit. La folie, l'obsession amoureuse pouvait faire commettre le pire à celui qui en était victime. Elle ne pensait pas que l'amour était cela. Quand on aimait une personne, seul son bonheur comptait et même si il était avec une autre personne.

Elle répondit aux différentes remarques dans un murmure :

- Nous avons besoin des autres victimes des manigances du comte pour lutter contre lui.

Les étudiants et les professeurs devaient s'allier. Elle en parlerait à Bentley et Aaron.
Elle pensa aux invocations du Professeur Ressel - Xi qui pourraient les aider surtout le flippant qui se mouvait dans les ombres.

La rouquine réfléchissait à cette pièce et elle ne se souvenait pas avoir vu quoi que ce soit d'étrange si ce n'est l'absence des elfes de maison. Elle avait bien envie d'y retourner mais en prenant des précautions et de demander à Ben de l'accompagner.
Elle savait qu'elle pouvait s'appuyer sur lui et qu'ils formeraient une équipe de choc.

Elle n'ajouta rien de plus, il commençait à se faire tard et si il ne voulait pas violer le couvre-feu imposé par le propriétaire de ce domaine, ils devaient mettre un terme à cette discussion.

- De mon côté, je vais essayer de sonder certains de mes condisciples. Je vous contacterai également par ce biais même si j'ai peur qu'il puisse avoir accès à nos missives. Bonne soirée Rowan.

Elle le laissa partir et retrouver la fausse quiétude de sa confrérie. Elle lança un sortilège informulé pour annuler les effets du sort péruvien et un autre pour réparer la chaise brisée. Et elle hésita quelques secondes avant de décider de ne pas réparer le miroir. Elle retourna dans sa confrérie et elle coucha sur les pages de son journal, les idées qu'ils avaient eu avec Myrddin.