Aaron N. Powell - Boîte aux lettres.

J'espère que tu vas bien.
Avec les révisions des BUSEs et tous les soucis que rencontre notre maison, je n'ai pas eu beaucoup de temps à te consacrer. J'espère que tu m'excuseras.
J'ai fait des choses impardonnables dont je suis pourtant fière.
Je coule dans un monde que j'admire et qui me terrorise. Je suis folle et pourtant lucide.
Aaron, quoi que je fasse, quoi que je devienne... Je ne te ferai jamais de mal. Sache-le.

Tu trouveras avec cette lettre, un cadeau. C'est une écharpe, jaune moutarde. Je trouve que cette couleur te va particulièrement bien au teint et s'harmonise magnifiquement bien avec ta chevelure indomptable.
Tu me manques... Tes rires et tes baisers me manquent, eux aussi.

Tes mots de soutien me vont droit au cœur, Aaron.
Aussi étrange que cela puisse paraître, je ressens un manque.
Oh évidemment, je suis... soulagée mais en même temps, quelque chose va manquer à mon combat.
C'est étrange quand je me suis si longtemps évertuée à la haïr. J'ai l'impression d'avoir un vide quelque part, c'est très gênant.
Je reçois également de drôles de lettres, Aaron.
Des lettres qui parlent de droits. Et de ma grand-mère, seule survivante de notre famille... Exceptée la demi-sœur sortie de nul part.
Je suis en danger. J'ignore la nature de ce danger.
C'est étrange, je devrais m'en inquiéter... Mais actuellement d'autres soucis me prennent la tête. Et je ne parle pas des révisions.
Aurais-je droit à un sursis ?

Sais-tu que Zabini m'a volé ma baguette il y a de ça une dizaine de jour ?
Sérieux, ce gars m'horripile. Ironiquement, mais tout de même.
Dire que je l'ai ... Je l'ai empêché de faire n'importe quoi. Il est le vice. Ne t'approche jamais de lui.

Le deuil de quoi au juste ?
Aaron, j'ai détesté ma mère. Je la haïssais comme un noyau pourri d'une existence qu'elle ne méritait pas. Elle manifestait contre moi, MONSTRE QU'ELLE DISAIT.
Non, je suis frustrée. Parce qu'elle est morte... Parce qu'elle est morte et qu'elle m'a laissée là avec ma haine. Sans que je ne puisse lui cracher à la figure... C'était à MOI de la tuer.
Je suis perdue, Aaron.
Je suis pas normale, je fais n'importe quoi... Je réfléchis mal, je suis emportée par la colère chaque fois que je prends une décision. Je manipule, je veux toujours plus... Je veux ce que je n'ai pas. Et quand je n'ai pas, je deviens hystérique.
Mon amour, je deviens dangereuse...

Pour les lettres que je reçois, c'est une elfe de maison du nom de Lydie ou Lydia. Elle n'en dit pas plus sur ses mots pâteux et mal écrits, mais apparemment, de ce que j'ai sous le coude, je dois être adoptée par la seule parent qu'il me reste : Helena McWood, mère de mon père seule survivante de la lignée de sang pur. Elle vit recluse quelque part dans la campagne.
Si l'elfe dit vrai, le papier que j'ai dans ma chambre a été intercepté avant l'envoie à ma grand-mère et du coup, mon adoption n'est pas validé, elle n'est même pas au courant. Quelqu'un cherche à me nuire...
J'aspire à ce sang depuis si longtemps... Je me fiche que l'on me veuille du mal, je tuerai si l'on m'empêche de racheter les fautes de mon père.
Je les massacrerai, Aaron. Tous. Je les attends.
J'ai demandé à Andrew de la maison Gryffondor de me faire des potions légales qui pourraient m'être utiles. Il a le cerveau lent, mais il est loyal.

Aaron, je t'aime terriblement. De tout ce qui s'effondre autour de moi... Tu dois bien être la seule source de lumière qui erre dans mon univers.
Mais je t'ai fait du tort, je t'en ferai sans doute encore... Je ne l'ai pas voulu, il l'a fait.
Il ne m'a pas donné ce que je voulais alors je l'ai mordu... Il s'est vengé en me volant ma baguette et ma ... dignité. Si tu savais comme je m'en veux de l'avoir laissé toucher ce qui t'appartient de droit.
Il m'a menacé de te le dire, j'ai eu peur en effet.
Mais après tout, tu ferais mieux de m'abandonner toi aussi.
Tu mérites mieux, McPhee sera contente de savoir que tu as retrouvé la raison.

Je sais que tu ferais n'importe quoi pour moi, alors je te le demande : ne fais rien d'inconsidéré. Même si Zabini a commencé, que je l'ai repoussé une première fois... Tu n'es pas de taille. Déteste moi au lieu de le détester lui.

Après tant de sentiments, et d'avoir pris le temps de lécher les souliers du pauvre Blaireau, à attendre que celui-ci daigne enfin lever ses yeux pour affronter une réalité qu'il essayait de fuir, sache Powell, que la Aly tantôt si connue te devient alors inconnue.
Je n'existe plus à ton monde, je vais devenir le monstre que tout le monde désire tant voir en moi.

Personne ne mérite que j'attende, je n'attends pas. Et que tu n'oses même pas me regarder me donne la nausée.
On ne quitte pas une Reine, mais la Reine écrase ceux qui la blessent... Souviens-toi de cela.
N'ose pas me répondre, ou ton monde s'écroulera plus vite qu'un château de carte.
Disparais de ma vie, aussi vite que ta bêtise a fait irruption dans ton cerveau d'idiot.