Anton Costello - Boîte aux Lettres

Depuis ce jour, j'ai beaucoup de mal à oublier les traits de ton visage. Aussi quand je ferme les yeux, c'est souvent celui-ci qui apparaît.
Tu es presque aussi envoutant qu'une sirène de Grèce.
Serait-ce bête de dire que tu fais l'objet de mes plus beaux rêves ?
Non ce n'est pas bête, c'est inconvenant, mais je te le confie quand même.
Tu étais si grand, si fort... Je me sentais si protégée à tes côtés.
Je ne remercierai jamais assez celui que je vénère pour t'avoir amené à croiser mon chemin.
J'espère que tu ne m'oublies pas et que je peux franchir la barrière de tes pensées.
Je pourrai chuchoter si longtemps ton prénom... M'endormir en pensant qu'un jour tu m'appartiendras...
Est-ce fou de l'imaginer ? Je le conçois, mais je ne perds pas espoir.
Haïs-moi, trouve moi immature... Je n'en serai que plus attirée.

Mon obsession.

                                                                                   A très bientôt. ♥

                                                                                                           Anonyme.

Je t'écris parce que je me sens perdue. Non pas dans mes sentiments, mais j'ai l'impression de faire du mal à tout le monde. Je suis dure et froide... Je n'arrive pas à faire la part des choses. Je crois que j'ai besoin d'un moment de détente mais je n'ai pas l'occasion de me détendre en ce moment.
Je révise pour mes BUSE.
Tu me manques, tu sais.
Aussi, je voulais simplement t'écrire parce que cela fait bientôt une semaine que nous ne nous sommes pas vus. Ta présence me manque, c'est fou quand on pense que l'on ne s'est pas tant côtoyés. Mais je repense souvent à nos baisers échangés...
J'avoue que je ne sais pas quoi penser de notre relation. Je ne sais pas si je dois t'attendre... ou vivre. Mais tu n'imagines pas comme tout devient plus beau quand je pense à toi.
Je suis naïve, sans doute... J'ai bien compris que mon âge te posait problème.
Mais tu avoueras que je suis tout de même plus maligne que les filles de mon âge.
D'ailleurs, j'ai vu un Fléreur, je les trouve magnifique ! Encore plus que les boursouflets ! Les animaux sont magiques. Kuro, mon chat, lui... il n'est pas magique, il est juste gros. Notre seul point commun, je crois bien, ce sont nos yeux.
Enfin bon, tout ça pour te dire que je ne cesse de penser à toi.
Je dois finir deux, trois devoirs. N'hésite pas à m'écrire.

Dis-moi quand l'on peut se voir.

                                                                                 
                                                                                                         

Je suis contente de recevoir un mot de toi.
Je ne te cache pas ma surprise quand ma chouette grise a lâché cette lettre et que j'ai reconnu ton écriture. Je crois que j'ai souri. Ce n'est pas dans mes habitudes, surtout avec l'abondance de mauvaises nouvelles. Sauf mes notes. Je suis la meilleure partout, que cela ne te surprenne pas. Mon cerveau est en constante ébullition.

Je vois que tu es perdu. Ça me redonne espoir, tu sais. Je suis loin d'être prête à renoncer à toi... Je pense que ma détermination est à la hauteur de ma passion, n'est-ce pas?
J'attends ta lettre alors, avec patience.

Envoie moi une photo de toi, si tu le peux. Je la garderai cachée sous mon oreiller. Ça me permettra peut-être de sourire plus souvent en ces temps sombres, et d'affronter les mauvaises nouvelles avec plus de punch. Je ne suis pas prête à plier genoux, alors j'aimerais bien que tu m'aides à rester droite et fière. Je sais que tu le peux. Je peux bien te faire part d'une infime partie de ma faiblesse qui réclame un peu d'amour... Bien que j'ai du mal avec ce sentiment que je ne connais pas bien, je suis heureuse que ce soit toi, je pense, qui me le fasses découvrir.
Aussi, je t'enverrai une photo de moi, qu'à la condition d'en avoir une de toi.


                                                                               

                                                                                                       

Ainsi soit-il, vieux hibou.
Aussi lâche m'étonne de toi, je suis blessée mais me voilà remplie d'une haine que je ne connaissais pas.
Quand on t'ouvre son cœur, c'est ainsi que tu le reçois ? En le piétinant ?
Grand bien te fasse avec "elle" qui n'est pas moi, et fort heureusement. PERSONNE ne m'égale.
Je te prierai de garder pour toi, ta salive, tes mots, tes gestes, tes indécisions...
Merci de m'avoir ouvert les yeux assez tôt pour me rendre compte de quel genre d'abruti je m'étais amourachée.
Tu n'es pas comme Skyler, tu n'es pas qu'un amas de bêtises et de testostérones. Je ne sais pas si tu connais mon ami, mais sache que tous les élèves de Poudlard et d'Haveirson réunis valent dix milles fois plus que toi.

À bon entendeur, je n'attends guère de tes nouvelles.
Mais gare à toi, tu viens de te faire une ennemie de taille.
Je ne suis qu'amour mais je deviens vite haine quand on me manque de respect.

Je ne te souhaite pas de bonheur ni même bon vent.
Étouffe-toi avec de la bave de crapaud et j'espère que tu empoisonneras l'esprit de celle que tu prétends aimer.
Lâche... qui n'assume pas ses actes, pathétique.




                                                                                                     

J'accuse bonne réception de ton hibou. Adorable soit dit en passant.
J'ignore la façon dont je dois te répondre... Si je dois déjà te pardonner le mal que tu as fait naître en moi ou si je dois te dire que je suis véritablement en colère, encore.
Même si tu dis avoir été sous philtre, tes mots ont été durs. Trop pour moi. Tu as brisé quelque chose qui respirait encore en moi. J'étais persuadée que tu serais celui qui me sortirait de ce mal qui m'enveloppe chaque jour depuis mes huit ans.
Je suis navrée que cet épisode ait fissuré le lien qui nous attache, déjà si fragile.
Je suis toujours aussi folle de toi... Et c'est sans doute ce qui est le plus dur à gérer.
Qui était cette "elle" dont tu parlais dans ta lettre ? C'est ta colocataire ?
Comment puis-je te faire confiance après ça... Je ne sais pas, Anton. Je ne sais plus.
J'aimerais que tu visualises un trou béant dans un corps chétif, c'est ce que tu as provoqué chez moi. J'étais si haineuse que j'ai cru pouvoir détruire le monde à moi toute seule.
Je ne veux pas te partager, je ne veux pas te donner, je ne veux pas te perdre...
Tu es à moi. Je le veux.
Mais je n'ai plus cette certitude. Aussi, je ne sais pas si j'arriverai à t'aimer davantage qu'avec de la méfiance.
Prouve-moi le contraire, je saurai te rendre la pareille.
J'attends ton hibou me donnant la date et l'heure du rendez-vous. Une douceur et une chaleur me manque, j'espère que tu sauras au moins combler ça.

Bien à toi,


                                                                                                     

N'ayant eu de tes nouvelles depuis plus de deux semaines.
Mon grand-frère m'a assuré que tu te portais plutôt bien malgré les ennuis qui t'assaillent.
Sache-le, j'ai beau être en colère contre toi, je serai toujours là.
Je suis au courant de ce qui t'arrive, tout le monde en parle. J'espère que ma chouette te trouva où que tu sois.
Tu me manques terriblement, et je me sens si impuissante face à ta situation...
Nous devrons cependant en parler après que tout cela se soit calmer... J'ai des choses à te révéler.
Prends soin de toi, Anton.

Je...
Je t'aime.