Sois beau et thèse toi

Anton toisa quelques instant le professeur qui se tenait devant lui, comme dans l'attente d'une réaction de la part de son étudiant. Il se redressa donc légèrement sur sa chaise, pour prendre un air intéressé. Les urgences était un domaine qu'Anton admirait, mais il ne savait pas s'il aurait été capable de garder son calme en toute situation. Bien sur, il semblait placide et toujours impassible, mais en de rares occasions, il lui arrivait de céder à la panique. L'idée d'échouer provoquait chez lui une sensation de vertige, il se disait que c'était parce qu'il avait trop rarement connu ces situations et qu'il n'avait jamais eu l'occasion de s'y acclimater. En soi, il ne savait pas si c'était un bien ou un mal.

- Je vois...

Peut-être qu'un jour l'Abraxan se déciderait à se spécialiser dans cette voie, mais pour l'instant son focus se portait plutôt sur le sport. Qui sait ? Peut-être que son professeur serait assez bon dans son métier pour lui inspirer de suivre ses traces ? Le sport était effectivement son premier amour et il n'avait jamais considérer s'en éloigner trop. Mais découvrir une nouvelle discipline, quelque chose qui le passionnerait et lui donnerait encore plus le goût de la matière qu'il suivait n'était pas une option à négliger. Après tout, il avait encore trois année pour réellement arrêter son choix.

Il ferma son calepin sur lequel se tenait un beau vif d'or gribouillé aux côtés de quelques annotations pour la forme. Il avait bien fallu avoir l'air intéressé lors de cette entrevue, et quoi de mieux pour se donner contenance que de noter des informations probablement inutiles sur un calepin qu'il n'utilisait jamais. Le Professeur Fitzsimmons avait l'air assez convaincu pour que leur entrevue semble toucher à sa fin.

Il se leva lentement et ramassa ses affaires et commença à sortir de la salle de cours. Il ne fallait tout de même pas oublier les politesses. Il avait été élevé pour avoir une éthique irréprochable, certes il y avait fait des accrocs au cours de sa vie, mais il n'en restait pas moins un élève poli avec ses professeurs, en apparences du moins.

- Au revoir, et merci pour le thé Professeur...

Sur ce, il sorti de la salle qui était devenue presque étouffante. Anton fut heureux de retrouver les courants d'air du couloir dans lequel il se trouvait. Il soupira et se dirigea vers la salle commune des Abraxans.