Obéissance absolue [PV Gwendoline Reskell]

Shamee avait reçu un hibou de son père au petit matin. La jeune sorcière ne désirait pas que tout le monde sache qu’elle avait reçu ce hibou, surtout s’il contenait quelque chose de déshonorant pour elle. Elle avait peut-être encore fait une bêtise dont elle ne se souvenait pas et qui impliquerait une punition. Si c’était le cas, elle ne tenait pas à ce que tout le monde le sache, même si elle ferait tout ce que son père lui demanderait comme à son habitude. Elle ne s’était jamais mal comportée face à un homme et elle ne commencerait pas aujourd’hui. Elle se rendit donc dans une salle vide où elle pouvait lire tranquillement sa lettre, ignorant que trois Serpentard l’avaient repérée, l’avaient aussitôt classée dans la catégorie « proies faciles » et l’avaient suivie en espérant pouvoir profiter de la situation. La jeune sorcière s’assit à une table dans la salle complètement vide et ouvrit sa lettre dont elle parcourut le contenu des yeux avant de soupirer de soulagement, elle n’avait rien fait de mal.

Code:

Shamee,
Nous avons bien reçu ta précédente lettre dans laquelle tu nous annonçais ton résultat à ton dernier devoir. C'est très bien, c'est une bonne note. Finalement, tu as peut-être été éduquée correctement puisque tu as réussi à obtenir des résultats corrects. J'espère que tu ne nous fait pas honte à Poudlard et que tu continues de te comporter correctement. N’oublie jamais que tu es une femme, ne manque jamais de respect et ne désobéis jamais à un homme. Montre à quel point les Fuller savent éduquer leur fille, que nous n’ayons pas honte de toi.
Ton père

A cet instant, alors qu’elle se croyait tranquille et en sécurité, Shamee se fit brusquement, et sans s’y attendre, voler sa lettre. Un jeune garçon qui se trouvait derrière elle venait de lui voler la missive et était en train de la lire à haute voix afin d’en faire profiter ses amis. Shamee n’était pas honteuse de ce que ces garçons lisaient puisqu’elle n’avait reçu que des félicitations. Elle n’avait pas l’impression que ces garçons faisaient quelque chose qu’ils n’auraient pas dû faire puisque les garçons ont le droit de tout. Elle ne comprenait même pas pourquoi une lettre adressée à une fille comme elle, insignifiante et sans intérêt, pouvait bien passionner ces trois Serpentard. Elle ne dit rien, comme il convenait, se contentant de baisser la tête d’un air humble et d’attendre que ces messieurs daignent s’adresser à elle. S’ils ne le faisaient pas, Shamee resteraient ainsi jusqu’à ce qu’ils s’en aillent, quelque soit ce qu’ils feraient de la lettre. Quoi qu’il advienne, comme elle venait de le lire, ils étaient dans leur bon droit, ce que les gamins comprirent aussitôt, et ils décidèrent de profiter du fait que les Poufsouffle et les Serpentard avaient cours commun toute la journée.

Ils ordonnèrent à la pauvre petite de porter leurs trois sacs sans se plaindre et de les suivre partout où ils iraient. Pendant le déjeuner, ils la forcèrent à rester à la bibliothèque en la présence de chacun d’eux, car ils allèrent déjeuner à tour de rôle, pour rédiger les devoirs de leurs cours du matin. La fillette n’eut le droit de manger qu’un sandwich que l’un des trois garçons était allé chercher à la cuisine et lui avait ramené juste avant le début des cours de l’après-midi. Puis, il lui fallut reprendre les sacs et passer l’après-midi à suivre les trois garçons avec leurs affaires dans les bras. A la fin du dernier cours, les garçons entraînèrent Shamee en direction de la bibliothèque dans l’intention de lui faire rédiger les devoirs concernant les cours de l’après-midi, mais n’ayant que peu mangé et ayant passé la journée à porter des choses trop lourdes pour ses petits bras fébriles, Shamee ne parvint pas à résister plus longtemps et s’effondra sous le poids des sacs. Les Serpentard maîtrisaient parfaitement le système car l’un d’eux s’approcha de Shamee et, pour la punir de s’être laissée aller à tomber, se mit à la frapper à l’aide d’une règle en plastique. Shamee, persuadée d’avoir mérité la punition, la supporta en se forçant à ne pas hurler.

Gwendoline s'était réveillée de bonne humeur aujourd'hui, en effet, ce que lui avait dit sa meilleure amie la veille lui avait redonné du courage, de la motivation et elle lui avait fait ouvrir les yeux. Gwendoline était beaucoup trop gentille et ça elle le savait mais c'était la dernière fois qu'elle se ferait marcher sur les pieds. Désormais, elle allait dire ce qu'elle pensait et à qui elle voulait (bon dans la limite du raisonnable).

Elle descendit alors prendre son petit déjeuner : la jeune fille considérait ce repas comme le plus important de la journée, si elle ne le prenait pas, elle faisait l'objet d'un dédoublement de la personnalité et faisait particulièrement peur à voir.

Enfin, elle remonta dans la salle commune afin de prendre quelques affaires car elle voulait aller travailler à la bibliothèque aujourd'hui. Après avoir prit son manuel de métamorphose dans son sac ainsi que des parchemins et une plume et son encre, elle se rendit hors de la salle commune. Elle jugea bon d'effectuer un petit détour en passant par le rez-de-chaussée ainsi peut-être croisera-t-elle un camarade avec qui discuter.

Mais elle ne s'attendait pas à voir une petite fille de sa propre maison, elle ne la connaissait par personnellement mais elle semblait être en difficulté. En effet, la petite fille était à terre et plusieurs élèves de Serpentard sûrement s'amusaient à la frapper. Ce que Gwendoline ne comprenait pas c'est pourquoi se laissait-elle faire?
Enfin bon, Gwendoline ne pouvait pas laisser cette fille se laisser faire sans rien dire. Ainsi elle s'approcha du petit groupe et parla :

"Arrêtez ça tout de suite, ou  je vous préviens ça va mal se terminer"

Le groupe de garçons s'arrêta, laissant la jeune fille allongée au sol se reposer. ils se retournèrent face à la voix qu'il avait entendue. ils virent une poufsouffle qui semblait bien plus âgée qu'eux. Ainsi, l'un d'eux osa s'exprimer à Gwendoline :

"Pourquoi on arrêterait ? qu'est-ce que tu vas nous faire"

Gwendoline était surprise, ce "petit" deuxième année avait osé lui répondre et sans savoir qu'elle avait deux ans de plus que lui. Décidément, son insolence énerva la jeune fille qui sortit sa baguette magique et qui la pointa sur ce dernier :

"Je ne répéterais pas deux fois"

Voyant le mouvement de la jeune fille, ces derniers partirent en courant ne voulant pas finir à l'infirmerie. Bon à priori, elle avait bien réussi son petit cinéma, jamais elle n'aurait véritablement blesser un élève dans les couloirs. Mais elle était ravie, ravie d'avoir pu éviter une autre torture sur la jeune première année. Gwendoline rangea ensuite sa baguette et s'accroupit face à la jeune fille par terre :

"Tu vas bien ?"

Gwendoline aida la petite fille à se relever, par ailleurs elle lui donna du chocolat qu'elle avait réussi à obtenir hier en cuisine.

Shamee fut très surprise quand elle entendit une voix de femme qui invectivait ses agresseurs. En général, une femme ne se mêlait pas à la punition d’une femme. Après tout, elle ne savait pas ce qui avait motivé la punition mais une femme avait toujours tort dans un conflit entre un homme et elle, donc si une autre femme en était témoin, elle évitait d’intervenir et de s’en mêler. Au mieux, elle se ferait rabrouer. Au pire, elle recevrait une correction à son tour. C’était arrivé à Shamee par le passé, quand elle avait tenté de protéger sa mère.

Mais aujourd’hui, c’était différent, la fille menaça les trois Serpentard pour qu’ils s’en aillent. Au lieu de l’accabler, elle avait décidé de la secourir et de la protéger. Shamee était surprise, mais elle ne comprenait pas ce qu’il se passait. Quand la jeune fille se fit menaçante, l’un des garçons se moqua d’elle et Shamee songea qu’il devait s’efforcer de lui rappeler quelle était sa place. Mais l’inconnue insista. Shamee était sidérée. Elle n’était pas une fille comme les autres.

Puis, elle la releva doucement en lui demandant comment elle allait, toujours avec douceur. Shamee avait un peu la tête qui tournait, mais la force de Gwen l’empêcha de tomber. Ignorant la douleur qui lui était familière, Shamee s’efforça de se concentrer sur ce que lui disait la Poufsouffle. Elle lui offrait un morceau de chocolat. Shamee l’accepta et le mangea doucement, sans trop savoir quoi dire.

« Ca va… aller… » bredouilla-t-elle.

Gwendoline avait aidé la jeune fille à se relever et elle voyait bien que cette dernière n'allait pas très bien même si elle voulait faire paraître le contraire. Elle tenta quand bien même de dire à Gwen qu'elle allait bien :

« Ca va… aller… » bredouilla-t-elle.

par ailleurs, elle avait accepté le chocolat que Gwen lui avait tendu et elle l'avait également mangé. Ainsi, Gwendoline fut encore plus soulagée. Mais les dernières paroles de la jeune fille n'avait pas du tout convaincu Gwendoline, elle pouvait tout deviner même quand certaines personnes lui mentait. Cependant, elle ne dit rien pour le moment peut-être qu'elle lui dirait bien pas elle-même plus tard quand elle la connaîtra mieux. Ainsi, Gwendoline changea de sujet car elle ne voulait pas lui faire du mal ou appuyer sur quelque choses qui lui ferait mal:

"Comment tu t'appelles ? et que faisais-tu dans les couloirs toute seule ?"

Gwendoline attendait une réponse pendant ce temps elle accompagna la jeune fille sur l'un des bancs présent dans le couloir et elles s'installèrent toutes les deux. Pendant, ce temps des élèves passaient et repassaient devant les deux poufsouffles. * Elle est timide on dirait, tout comme moi je vais essayer de prendre soin d'elle.*

"Tu faisais quelques choses en particulier ?"