Bump into your mind

30/09/2015

Anton lisait dans un coin de la salle commune. Il avait lu ce livre une dizaine de fois et en connaissait les pages presque par coeur, mais son manuel d'entretien des balais restait la meilleure des distractions à avoir un jour d'hiver comme celui-ci. Au bout d'une bonne heure de lecture, il se leva pour aller se servir un thé qu'il avait ramené de chez lui spécialement. En versant l'eau chaude dans sa tasse, il repensa à l'horreur que lui avait servit Fitzsimmons dans son bureau. Comment pouvait-on avoir si peu de goût en matière de thé en Angleterre. Pour lui, c'était comme ne pas connaître l'hymne national...

Il sourit légèrement en sentant la bonne odeur émaner de sa tasse au fur et à mesure qu'elle se remplissait. Il reposa la théière et se retourna pour retourner s'asseoir et parcourir les dernières pages qui le séparaient du meilleur chapitre de son livre.
Cependant, un flash roux entra brusquement dans son champs de vision et il sentit une horrible brulure lui envahir le torse. Passé le choc, il se rendit compte qu'une jeune femme venait de lui renverser son délicieux thé sur son t-shirt impeccablement blanc.

Il écarta lentement le tissu de sa peau brûlée et releva les yeux vers la fautive. Une jeune femme qu'il avait déjà croisé dans la salle commune. Il ignorait son prénom.

- Tu ne peux pas faire attention... grogna t-il entre ses dents, s'empêchant d'insulter la fautive qui venait de lui foncer dedans.

17/03/2015

Amaranthe avait passé une très mauvaise nuit entrecoupée de cauchemars où elle revivait la dernière bataille de son périple au Pérou. Elle s'était levée du pied gauche et même si elle avait passé un long moment sous la douche, son humeur n'était pas au beau fixe. Elle avait le ventre noué alors elle ne prit qu'un thé léger avant de se rendre aux écuries pour faire une balade avec Midnight, la neige tombait en fins flocons et les bords de la rivière étaient féeriques recouverts de poudreuse. Son appaloosa répondait à la moindre pression de ses cuisses sur son flanc et il semblait connecter à ses pensées. Sa chevauchée dura deux bonnes heures et elle passa beaucoup de temps à le panser.

Elle alla déjeuner mais elle n'avait envie de rien alors elle prit simplement une pomme qu'elle mangea le temps de remonter à sa salle commune pour prendre une autre douche et se préparait pour son cours d'écriture. Elle coiffa sa chevelure en chignon flou et elle s'habilla simplement. Sa seule coquetterie fut de se chausser de ses bottes à talons hauts. Grâce à elles, elle mesurait 1m85.

Et elle crut mourir d'ennui à ce cours et l'heure fila très lentement. Les conseils et les exercices donnés par leur professeur étaient d'un barbant. Pourquoi avait-elle choisi de suivre le cursus de la plume ? Elle aurait mieux fait de se contenter des acquis qu'elle avait reçus lors de son stage à Salem et choisir celui des chercheurs de sorts. Sa mauvaise humeur avait atteint un autre palier et elle retourna le visage fermé à sa confrérie. Pour une fois, elle décida de passer par leur salle commune et elle était perdue dans ses pensées. Elle marchait vite la tête baissée et son élan fut arrêté brutalement par un de ses condisciples qui avait eu le malheur de se trouver sur son chemin.

Certes, elle s'était montrée maladroite mais il n'avait pas à se comporter comme un dragon bourru. A croire qu'elle avait prémédité cette collision ou qu'elle lui avait lancé un sortilège.
Elle leva les yeux au ciel et répliqua moqueuse :

- Oh pardonnez ma maladresse cela dit un galant homme se serait écarté.

Elle le jaugeait du regard et un sourire narquois se dessina sur ses lèvres. Elle sortit une baume de sa besace et lui lança avant de dire ironique:

- Mettez ce remède sur votre brûlure de troisième degré et vous verrez "bébé" que la douleur disparaîtra en quelques secondes.

Elle allait continuer son chemin quand son regard s'arrêta sur l'ouvrage qu'il était entrain de lire. "Encore un sportif sans cervelle" pensa t'elle agacée. Il manquerait plus qu'il lui chercha querelle. Elle n'était pas d'humeur à se montrer diplomate aujourd'hui.

30/09/2015

Anton soupira. La jeune femme devant qui il se tenait avait l'air d'avoir eu envie de se donner un air farouche et rebelle. Soit, elle avait l'air d'avoir envie de se donner du caractère, chose qu'Anton pouvait comprendre en voyant l'état dépressif dans le quel elle semblait se trouver. Beaucoup de jeunes, n'ayant pas vraiment idées ou de traits de caractères définis - des gens fades si l'on pouvait dire - cherchait les provocations pour s'affirmer et se dire qu'elles étaient capables. Mais lui était maintenant mouillé et de mauvaise humeur et tout cela commençait à l'insuporter.

- Nous sommes en 1997, la galanterie n'existe plus que dans les livres... Répondit-il sur le même ton enfantin de cour de récréation moldue.

Il avait envie de rire du comportement de sa consoeur, mais il en réprima l'envie en réalisant qu'elle venait de lui gâcher son parfait moment de calme puisque c'était son dernier sachet de thé noir. Ce même thé qui venait de ruiner un t-shirt en parfait état et qui lui collait à la peau. Cette sensation était la plus désagréable de toute. Bien que devoir contempler une rouquine en plein énervement n'était pas non plus une partie de plaisir.

- C'est la meilleure...

Il l'aurait laissé filer si elle ne s'était pas permise de lui faire une leçon de médicomagie en plein milieu de la salle commune. Certains des Abraxans présents avaient préféré s'en aller en voyant la scène s'envenimer. C'était tout à leur honneur.
Il regarda le baume que l'étudiante venait de lui lancer, il le connaissait très bien, c'était un baume pour les brûlures recommandé dans les atteintes cutanées du 3e degré. Anton était brûlé certes, mais pas à ce point non plus... il se moqua alors ouvertement.

- Je ne sais pas ce que tu étudies, mais continue d'étaler ce baume sur ta bouche, peut-être qu'elle finira par dire des choses intelligentes.

Il retourna vers l'évier et y balança sa tasse à présent vide et fêlée sur toute la longueur il repassa ensuite devant le fauteuil où il était installé pour y prendre son pull. Il enleva alors son t-shirt marqué d'une magnifique auréole noircie et le jeta aux pieds de la fautive avant d'enfiler son pull et d'en fermer le zip.

- Et tu me dois un t-shirt, Mlle Je-Sais-Tout.

Elle avait voulu le provoquer ? Elle allait être servit. Une fois lancé, Anton prendrait un malin plaisir à la faire taire en la ridiculisant suffisamment pour qu'elle se rende compte seule de son erreur et s'excuse platement.

17/03/2015

La rouquine observait cet énergumène et elle leva les yeux au ciel à sa réplique digne d'un élève de première année de Poudlard. Elle avait eu l'habitude d'en côtoyer de bien plus impressionnants. Et qui pensait-il impressionner ? Pas elle en tout cas, elle s'était toujours moquée de ce que pensaient les autres de sa personne. Elle arqua un sourcil et elle répliqua railleuse :

- Je vois que vous méconnaissez les règles de bases de notre société. Vous avez beaucoup de retard à rattraper et votre grimoire ne vous permettra pas de le combler.

Son regard trahissait son mécontentement et elle s'en fichait comme de sa dernière cape. Si il voulait être tranquille, il n'avait qu'à avoir fait le choix de se cloîtrer dans sa chambre au lieu d'envahir cet espace commun où tout pouvait arriver.

Il semblait ne pas apprécier qu'elle lui ait offert le remède basique pour soigner les brûlures. Et il se moqua ouvertement d'elle et elle lui lança un regard navré devant sa réplique qui n'était qu'une simple fanfaronnade d'un gamin qui ne voulait pas perdre la face.

- Très cher, je vous invite à relire les notes du premier cours donné par votre professeur de médicomagie. Et mes lèvres n'ont pas besoin de vous pour savoir ce dont elles ont besoin.

Et voilà qu'il lui enlevait son T-shirt négligemment devant elle. Son regard noisette ne se détourna pas pour une fois. Sa pudeur n'avait pas de prise face à lui et son torse dénudé n'avait rien de séduisant. Elle sortit sa baguette au moment où il lui lança son haut tâché à ses pieds. Et d'un simple sort informulé, la tâche disparut. Elle fit un petit geste et il vola jusqu'à lui pour atterrir sur son visage.
Elle rétorqua moqueuse :

- Il est comme neuf à présent alors nous sommes quittes. A moins que vous ne vous montriez pertinent, Monsieur qui pense savoir tout à la différence de moi qui affirme ce qu'elle sait, je vais vous laisser vous replonger dans votre ouvrage sans intérêt.

30/09/2015

Anton récupéra lentement son t-shirt et se rapprocha de la jeune femme dont il ne connaissait toujours pas le nom, détails l'important peu. Qu'avait-elle donc à le vouvoyer comme ça ? Il avait l'impression d'être dans la bourgeoisie anglaise et plus à l'académie entre élèves du même âge - environ.

Anton rigola doucement face à la réaction de l'étudiante. Elle s'énerva, mais en restant polie, ce qui aggrava presque la situation. Il la trouvait ridicule mais elle représentait une distraction potentielle. Il décida de la rendre folle, encore plus qu'elle ne l'était déjà si c'était possible.

Citation :: Et mes lèvres n'ont pas besoin de vous pour savoir ce dont elles ont besoin.

- C'est toi qui le dit...

Il rit intérieurement. Il savait que nombreuses étaient les filles qui ne supportait pas très bien qu'on parle de leur vie privée, intime même. Son allégation faisait clairement référence à cela et il se doutait que son interlocutrice avait sait cela. Si elle avait un semblant de sens cela allait de soi.

Elle allait devenir son jeu. Le but ? Voir combien de temps elle allait tenir avant de complètement exploser. Il tourna lentement autour de la jeune femme, comme un prédateur ferait une reconnaissance de sa proie. Il pouvait la voir rougir mais il aurait été bien incapable de savoir si c'était à cause de l'ambiance électrique, de colère ou d'autres chose.

- Tu fais partie de cette famille de pauvres sorciers ? Les Weasley non ?

Il croisa les mains sur son torse et s'arrêta devant l'Abraxan. Il ne faisait que s'échauffer. Il ne savait pas encore si elle méritait son intérêt et qu'il passe du temps à l'écouter l'appeler Monsieur et à lui faire des leçons de bienséance du 18e siècle. Mais ceci ferait office de test.

- Tu "essayes" de suivre le cours de médicomagie n'est-ce pas ?

Elle essayait d'ailleurs désespérément de le lui faire remarquer en se promenant avec des produits de premiers secours alors c'est qu'elle devait considérer avoir ses preuves à faire. Mais Anton n'était pas du style à porter beaucoup d'attention aux autres. Lui savait ce qu'il valait et les jets de pierre verbaux que semblait affectionner sa consoeur le faisait plus rire qu'autre chose.

Il jeta son t-shirt, redevenu impeccable, sur le fauteuil. Il ne le reporterait jamais étant donné que cette fille l'avait touché. Il tolérait un très faible nombre de personne dans la vie alors, encore moins à toucher ses affaires. Il brûlerait peut-être même cette ancienne pièce de garde robe.

17/03/2015

Tandis qu'il récupérait son t-shirt, elle l'observait et ses yeux noisettes n'exprimaient que de la malice. Ils étaient le miroir de ses émotions et la trahissaient bien trop à son goût.
Ce jeune mâle semblait vouloir se prouver quelque chose à lui même et elle ne lui refuserait pas cette aide qui lui ferait cruellement défaut. Elle répliqua sarcastique en portant un index indécent à ses lèvres gourmandes, caressant celle inférieure dans une impudeur qui ne répondait qu'à sa provocation :

- Faîtes-vous plaisir, vous semblez ignorer la répartie de vos interlocuteurs.

L'Irlandaise n'exprimait rien de plus qu'un vague sentiment qu'il semblait vouloir découvrir. Elle ne lui montrerait jamais que ses insinuations la gênaient. Elle était bien plus forte et ne serait jamais une de ses victimes avec laquelle il pourrait s'amuser à la déstabiliser. Elle n'était pas un insecte magique qu'il pourrait épingler et afficher sur son mur.

Elle leva sa main pour retirer lentement chacune des épingles qui domestiquait sa coiffure. Une à une, ses mèches rousses se libéraient pour retomber en cascade dans son dos. Et son regard noisette ne quittait pas le sien. Elle soupira longuement avant de riposter d'un ton toujours moqueur :

- Par Circée, mes cheveux roux me trahissent... Vous êtes si doué à déterminer ma filiation.

Comme il était crédule de se baser sur la couleur feu de sa crinière. Pathétique serait le terme adéquate pour le définir. Et si il pouvait tourner autour d'elle jusqu'à sombrer et bien elle en serait ravie. Qu'il s'étourdisse et qu'il ne puisse plus voir la réalité, elle n'allait pas l'aider. Se prenait-il pour une manticore ? Il n'avait aucun côté mystérieux propre à cette créature. Il était prévisible dans sa suffisance et elle s'approcha de lui sans aucune peur. Il reculerait d'un pas pour ne pas être sali par sa lignée.

- Votre t-shirt ne vous servira plus, il me semble ? Permettez que je l'offre pour constituer l'antre d'un niffleur !

30/09/2015

Anton sourit à la réflexion de Mme de Maintenon sur son t-shirt. Et cela le fit sourire. Il n'avait jamais rencontré une fille de la sorte. Elle était bornée et têtue et aimait se rebeller à tout va. Elle lui rappelait Lanalia à ses moments de doutes et de colères, mais elles ne duraient jamais longtemps et son sourire revenait bien vite devant la mine amadouée d'Anton.

Il se demanda ce qui pouvait bien s'être passé dans la journée de la rouquine - ou dans sa vie en général - pour qu'elle en arrive à prendre Anton pour un punching-ball verbal. Mais il s'en contenterait. De toute façon elle lui avait couper l'envie de lire puisqu'il ne pourrait pas apprécier son chapitre préféré sans une bonne tasse de thé. Elle semblait, en plus de cela, croire dur comme fer que l'Abrasant était un sportif écervelé qui n'avait à coeur que de plaire et de railler. Il reprit un air sérieux, la conversation commençait à dérailler légèrement à son goût.

- Écoute... rouquine, j'espère que tu t'es bien divertie mais à présent j'ai plus intéressant à faire que de te servir de distraction vois-tu ?

Il retourna s'asseoir en sachant pertinemment que la conversation n'était pas terminée. Mais en reprenant un air sérieux presque immédiatement. Sa consoeur tenait à affirmer ses propos et elle ne retrouverait donc pas le chemin de sa destination initiale, c'était presque certain.

- Dis moi, tu parles toujours comme ça, ça commence à m'agacer souffla l'Abraxan.

Anton considéra également le fait que la jeune femme aie pu resté coincée dans une autre époque après un accident de magie, après tout, elle n'avait pas l'air très douée pour quoi que ce soit. Ceci l'amena également à s'égarer dans ses réflexions sur les termes d'admissions de l'Académie... à voir avec qui il partageait sa confrérie, il n'était pas sur de l'efficacité des sélections. Lui, encore une fois, savait pour quoi il était là mais elle. Il doutait qu'elle sache pour qu'elle raison le Comte l'avait accepté dans ses murs.

Il rajusta sa position dans le fauteuil et daigna, finalement la regarder plus en détails. Il semblait l'avoir déjà croisée dans la salle commune sans pour autant l'avoir réellement retenue. Elle faisait partie selon lui, des gens banaux qu'il n'aurait fait que côtoyer au sein de l'académie. Seulement le destin, apparement l'avait-il froissé d'une manière ou d'une autre, avait choisit de la mettre sur son chemin. Ô chance. Elle par contre aurait eu la chance de passer du temps avec lui, contre sa volonté cependant.

17/03/2015

Amaranthe le trouvait vraiment très étrange. Il semblait posséder un sale caractère et une suffisance digne des vieilles lignées mais il lui manquait la bienséance et la retenue qui les caractérisait.

Elle leva les yeux au ciel à sa réflexion surréaliste. Elle ne le considérait pas ainsi, il était une épine dans son pied et elle ne passait aucunement un bon moment en sa compagnie.
Elle ne répliqua pas à quoi bon perdre son temps à discuter avec un être aussi entêté qu'un dragon et qui ne prenait même pas la peine d'écouter ses propos.

Elle le laissa s'installer confortablement sur son fauteuil et reprendre la lecture de son ouvrage sans intérêt. Il ne pouvait pas la laisser tranquille. Il aimait remettre de l'huile sur le feu.

- Mon langage ne fait que s'adapter au votre. Et sachez que vous être le premier à vous en plaindre.

Après sa remarque, elle se dirigea vers la porte qui menait aux chambres de leur confrérie. Son regard noisette se posa sur sa familière qui venait de faire son apparition. Sa sacrée se frotta à ses jambes, elle se baissa pour la prendre dans ses bras et lui prodiguer des caresses.

30/09/2015

Anton saisit son livre et commença à en tourner distraitement les pages. Il n'avait aucune intention de lire, cela allait de soi, mais il se donnait ainsi une certaine contenance. Il aurait eu l'air bien bête assis tout seul au milieu de la salle commune à fixer le mur...
Il émit un petit rire grave et assez sonore pour que son interlocutrice l'entende. si elle avait commis l'erreur de lui gâcher son thé en le faisant atterrir sur le sol, elle n'allait pas s'en tirer aussi facilement. C'aurait été mal le connaître que de se persuader de l'inverse.

- Ce n'est pas ce qui se chuchote ici...

Il lui jeta un coup d'oeil malicieux. Il était curieux de voir si sa consoeur était comme toute les autres jeunes femmes de son âge, c'est à dire, susceptible aux remarques et pensées des autres à son égard. Car bien que beaucoup aimaient clamer haut et fort qu'elle ne donnait aucune importance à l'opinion des autres, elles seraient bien vexée en leur fort intérieur que ces pensées soient négative. Qui ne le serait pas ?
Anton peut-être ? Et encore, cela dépendait bien de qui il s'agissait quand on parlait d'opinion. S'il s'agissait d'un étranger ou de quelqu'un qu'il côtoyait peu, alors son degré d'importance environnait les zéro. Il pouvait bien dire quoi que ce soit, il n'y accorderait aucune importance. Par contre, si c'était une personne à laquelle lui-même donnait de la valeur, alors les pensées qu'il ou elle aurait pu avoir à son égard étaient à prendre en considération. Et cela pourrait grandement affecter l'Abraxan.

- Je ne connais pas ton prénom mais j'ai cru entendre parler d'une rouquine qui "vouvoie tout le monde" et qui "fait des courbettes assez bas pour voir son reflet dans le parquet". J'imagine que vous n'êtes pas dix dans ton genre...

Oh le chapitre sur les brindilles du balais. Cela faisait un moment qu'il ne l'avait pas relu...

17/03/2015

Amaranthe leva les yeux au ciel à sa remarque facile et s'attendait-il à ce qu'elle soit froissée par les rumeurs courant sur sa personne. Il allait être déçu car la susceptibilité ne faisait pas partie de ses nombreux défauts. Elle savait qu'elle ne pouvait pas plaire à tout le monde et elle n'avait aucune raison d'en être affectée. Elle avait que peu d'amis mais au moins elle pouvait toujours compter sur eux en cas de besoin.

Elle répondit d'une voix amusée à sa provocation :

- Je ne suis pas surprise que vous écoutiez les bruits de couloir et que vous les preniez pour une vérité absolue.

Elle caressait sa Clio et ses ronronnements l'apaisaient. Elle perdait vraiment son temps avec lui. Il était du genre à cataloguer les personnes qu'il rencontrait en se basant sur les apparences. Il était d'une bêtise rare de se fier à des banales qu'en-dira-t-on. Elle éclata de rire à la description qu'il fit d'elle.
Elle rétorqua ironique :

- Vous êtes si perspicace très cher, vous devriez choisir la psychomagie comme spécialité.

Il ne possédait aucune qualité pour remplir les attributions de ce poste. Niveau empathie, il devait posséder le niveau le plus bas qu'elle n'avait jamais vu avant aujourd'hui. Elle continuait de prodiguer ses attentions à sa familière et celle-ci vint se placer sur ses épaules comme une écharpe. Elle ajouta sarcastique :

- Vous avez fini de me divertir...

30/09/2015

Anton releva doucement le regard vers la rousse qui se tenait devant lui, enroulée autour de son chat. Ou était-ce l'inverse ? Dans cet enchevêtrement de poils et de cheveux le jeune homme ne savait plus. Il la toisa lentement avant de clore son livre en y glissant son doigt pour marquer la page, il préférait savoir où il en était rendu.

- Tu sembles avoir cerné ma personnalité si futile de sportif bête et méchant. Lâcha t-il sans aucune marque de dédain dans sa voix.

Il savait que souvent, ses premiers contacts avec les personnes ayant un caractère fort et un désir de s'imposer dans un combat de faux-semblants d'assurance, s'avéraient peu constructifs. Et la conversation qu'il entretenait avec cette jeune femme ne semblai pas échapper à la règle. Lui ne cherchait pas la guerre, il voulait juste qu'on le laisse tranquille. Mais cela ne semblait pas dans les plans de sa consoeur qui ne semblait plus décidée à remonter dans son dortoir.

- Désolé de te le dire, mais tu ne vaux pas mieux que moi sur ce point... Souffla t-il en regardant le chat ronronner vigoureusement.

Il trouvait que ces animaux reflétaient la perversion et la manipulation. Un instant ils vous malaxaient les genoux à la recherche d'un endroit douillet pour dormir, et l'instant suivant si vous aviez osé les toucher sans autorisation ils vous lacéraient la peau et s'en allaient fièrement. Anton n'était pas un grand fan.

Il agita sa baguette et ralluma le feu de la salle commune qui était jusqu'ici éteint. Mais avec une couche de vêtement en moins et la désagréable sensation de brûlure qui lui picotait le buste, il sentait l'air frais s'infiltrer dans la pièce.
Anton était presque déçu de sa rencontre avec l'une de ses consoeurs. Il pensait avoir affaire à quelqu'un de droit et d'intéressant, mais visiblement, il s'était trompé. Amarante réagissait comme la majorité des filles qu'il avait rencontré chez les Serpentards à l'époque. Elle était distante, hautaine et fière. Rien de très intéressant selon lui, mais tout le monde ne pouvait pas lui plaire. Il savait qu'il ne plaisait pas à tout le mode mais n'y prêtait que très peu d'intérêt.

17/03/2015

Amaranthe regarda à nouveau son condisciple quand il l'interpella et exprima le ressenti qu'elle était censée avoir à son égard. Elle arqua un sourcil étonnée par les adjectifs choisis. "Méchant" était un terme qu'elle n'employait pas comme son contraire d'ailleurs. Elle répondit amusée :

- Vous semblez si sur de vous mais sachez que je ne vous vois pas ainsi...

Elle le voyait plutôt imbu de lui même et méprisant. Et surtout, il voulait toujours avoir raison et gagner cette joute verbale à tout prix. A croire qu'il n'avait finalement pas confiance en lui et de l'image qu'il renvoyait à ses interlocuteurs.

Elle aurait certainement été différente si elle avait plus dormi. Elle n'aurait pas choisi de riposter de la même façon que lui. Et la présente de sa sacrée l'apaisait et atténuait l'agacement qu'elle avait ressenti toute la journée.

Elle ajouta d'une voix cordiale :

- Ecoutez, je suis lassée que nous nous querellions pour une de mes maladresses.

Elle allait poursuivre quand il lui lança une nouvelle pique. Il n'avait pas tort au lieu de s'excuser, elle avait préféré contre-attaquer et elle n'était pas fière d'elle, après tout, elle ne le connaissait pas et derrière son apparence bourrue pouvait se cacher une personnalité passionnée.

Elle avoua de guerre lasse :

- Nous avons tous les deux des torts dans cette histoire. Je n'aurai pas du me laisser emporter pour si peu.

A y réfléchir, il lui faisait penser à Blaise et malgré toutes ses railleries, elle avait toujours conservé son calme quand elle lui avait donné des cours de soutien. Elle venait de brandir le drapeau blanc alors à lui de le saisir et d'accepter qu'ils repartent sur de bonnes bases.

30/09/2015

Anton posa définitivement son livre sur la table basse devant lui. Certes, il pouvait l'admettre, se quereller pour une tasse de thé pouvait paraître stupide et enfantin. Mais c'était plutôt le fait qu'elle ne se soit pas excusé qui dérangeait le jeune homme. Il la toisa un instant et soupira. Il ne savait pas comment réagir avec cette fille imprévisible au caractère bien forgé, quoi qu'un peu étrange à son goût.

Elle l'exaspérait. C'était ça. Le son de sa voix, ses intonations faisaient crisser les dents de l'étudiant; Il était ravi de constater que sa confrérie accueillait effectivement les gens de caractère, mais rien ne l'obligeait à devoir les supporter. Pourtant, il sembla à Anton que son interlocutrice/briseuse de tasse veuille faire une sorte de grève et tenter de peut-être mettre l'animosité de côté entre eux.

Honnêtement, le futur Médicomage ne sut trop quoi en penser. Il n'était pas sur d'avoir envie de converser plus longtemps avec quelqu'un qui semblait l'avoir cerner dans sa totalité et qui s'entêtait à le vouvoyer. Bien que sa consoeur, Anton voyait cette jeune femme comme une source d'ennuis et d'interjections trop bien choisies pour des gens de leur âge. Il n'avait qu'une envie à présent, retourner dans sa chambre pour apprécier un minimum de calme et de sérénité.

- Je suis "lassé" aussi de cette conversation...

Il se leva de son fauteuil avec une certaine élégance qui ne dédaignait pas forcément sur l'apparence du personnage sportif que la jeune femme toujours à côté de lui lui avait dépeint. Il voulu lui dire qu'il ne connaissait pas son prénom mais se rendit compte en cours de route que peu lui importait puisqu'il n'aurait probablement plus tellement envie de recroiser cette Mlle Je-Sais-Tout-Sur-Tout-Et-Tout-Le-Monde. Il se pencha pour attraper son livre et se dirigea vers les escaliers menant à sa chambre.

- Tu as effectivement des torts, mais je ne m'arrêterais pas à ceux là si j'étais toi.

Pour Anton, ce n'était que le tout début de la liste, et il la considérait déjà comme très longue après ces quelques minutes de conversation.

17/03/2015

Sa familière se redressa et elle sauta sur le sol. Elle s'étira et elle commença à s'intéresser au jeune homme assis sur le fauteuil et elle ne s'en approcha pas peut-être avait-elle ressenti l'animosité envers sa maîtresse ?

La rouquine l'observait comme si il était un cobra sur le point d'attaquer. Sa répartie était impressionnante à croire qu'il aimait les querelles. Elle ne fuyait jamais une confrontation mais celle-ci était absurde. Elle ignorait son nom alors comment aurait-elle pu deviner dans quelle maison, il avait fait ses classes ? Elle ne pouvait exclure que celle des blaireaux car il manquait d'ouverture et de tolérance. Elle s'était comportée de la même façon et elle n'aimait pas être comme ça.

Au vu de ses paroles, elle comprit que son agacement était toujours présent et elle ne rétorqua rien à quoi bon.
Il finit par se lever aussi agile qu'un félin et instinctivement, elle se redressa au cas où il chercha une nouvelle confrontation. Clio sentit le danger et elle se mit devant elle pour la protéger.

Il la rejoignit en quelques pas et au lieu de remonter sans un mot de plus. Il lui fit comprendre qu'elle avait encore plus de torts qu'elle ne le pensait. Elle sentit à nouveau l'agacement l'envahir. Et après, il lui reprochait l'image fantasque qu'elle avait de lui et qui était juste l'expression de son manque de confiance en soi pour l'agresser verbalement une nouvelle fois. Elle répliqua cinglante :

- Je vois vous êtes si rancunier et sur de votre bon droit que vous m'affublez de nombreux torts imaginaires. Vous êtes pathétique !

Sa féline sentit le danger se gonfla et commença à cracher. Elle avait beau être indépendante, elle était toujours prête à la défendre. Et elle dit simplement :

- Non, Clio...

Elle obéit de mauvaise grâce et elle se plaça derrière l'irlandaise toujours à l’affût. Elle ne voulait pas qu'il s'en prenne en elle et elle le sentait capable de toute les bassesses pour sortir victorieux de cette querelle. Et si jamais, il s'en prenait à sa boule de poil, elle allait se transformer en furie.

30/09/2015

Anton se retourna une dernière fois et redescendit de la marche qu'il venait d monter en pensant s'être débarrassé de sa consœur. Comment une personne dont il ne connaissait pas le nom pouvait autant lui taper sur le système ? Définitivement à cause de son vouvoiement intempestif. Vouvoyait-elle même son chat ? Ensuite parce qu'il savait qu'elle avait un caractère tenace et qu'elle ne cédait pas facilement aux attaques frontales, même les plus basses qu'Anton avait pu lui lancer. Les gens avaient tendance à céder plus facilement que cela d'habitude et il n'aimait pas qu'on lui tienne tête de la sorte. Enfin, parce qu'elle s'entêtait à le qualifier de toute les bassesses qui lui venaient à l'esprit alors qu'elle ne le connaissait pas. Certes, lui avait fait la même chose mais ce n'était que pour faire payer celle qui lui avait gâcher le seul moment de répit qu'il avait eu depuis le début de cette semaine. Quelque part, il était donc dans son droit. Elle en revanche ne répondait que par pur entêtement.

- Je crois que notre discussion va s'arrêter là, lâcha Anton dans un demi-soupir.

Il avait beau essayer de trouver quelque chose à son interlocutrice qui aurait pu lui donner ne serait-ce qu'à minima envie de la recroiser dans la confrérie, son cerveau émis un blanc. Elle n'était pas à son goût physiquement et encore moins mentalement. Il se demandait pourquoi une fille comme elle avait été répartie chez les Abraxans. Il ne pouvait s'empêcher de la comparer à Mia qui elle, respirait l'Abraxane, elle était maligne, fine et intelligente, en plus d'être belle et légèrement provocatrice, en quelque sorte une version féminine d'Anton. Il se doutait qu'il fallait de tous les caractères dans les confréries, mais la rouquine avait peut-être été victime d'une mauvaise répartition.

Peut-être était-il dur avec elle ? Anton se frotta la barbe quelques instants. Il se devait de se remettre en cause, c'était ce que la bonne éducation voulait. Mais il ne se trouva pas de point négatif qui auraient pu faire basculer son jugement. Peut-être avait il tort ? Probablement. Mais il ne souhaitait pas avoir à faire à elle à nouveau. Même s'ils étaient dans la même confrérie et partageait les même locaux, il devait surement être possible d'éviter cette fille dont le nom lui était toujours inconnu. Même si'l avait le sentiment étrange qu'ils allaient se rencontrer un peu trop souvent à l'avenir.

- Je ne connais pas ton nom et ça ne me manque pas, mais à l'avenir, reste loin de mes tasses de thé.

Sur ce il balança son t-shirt sur son épaule et commença à monter l'escalier qui menait vers sa chambre, partagée à présent avec Mia Johnson.