Because, When The Fire Is Cold, The Ice Is Hot [Libre à tous]

L’abcès creusé par la mort du dirigeant des Winnesser se soignait peu à peu dans le cœur de Marie. La douleur avait été si présente pourtant… Même aujourd’hui, la jeune verte et argent se demandait comment avait-elle fait pour la surmonter. Un tas de condoléances, sans fin avait été versé. Que c’était exécrable, de voir ces visages de pitié, dispersés tout autour d’elle. Leurs pitiés, elle n’en avait rien à faire. Ils pouvaient tous les ranger là où ils savaient. Ce n’était pas versé de fausses larmes hypocrites qui ressusciteraient les morts. L’enterrement avait eut lieu une journée de cours. Marie avait pris son week-end, sous l’autorisation pour y aller. L’autre femme y était. La Serpentarde ne lui avait accordé que sa froideur habituelle, et s’était au maximum écartée d’elle. Qu’il était étrange, de revoir le visage détendu de son père, comme s’il dormait. C’était vrai. Son père dormait, mais pour toujours. Le ventre de sa « mère », s’était considérablement enflé. Marie pouvait déjà voir la compassion qu’elle porterait au rejeton. Elle, elle n’y avait pas eut droit. Était-ce parce qu’elle n’était pas un garçon, ou juste parce qu’elle n’avait aucun point commun avec cette femme ?

De retour à Poudlard, au fil des jours, le poids sur le cœur de la première année se soulevait. Elle se faisait plus discrète, sans se faire oublier. Cachée dans l’ombre des ténèbres qu’elle se devait de contenir. De nombreuses rencontres et observations avaient été faîtes, et la jeune fille avait fait le point. Pour le moment, elle devait continuer à se concentrer sur ses résultats. C’est ce qui la mènerait plus tard, au siège du pouvoir. Et bien qu’elle haïsse sa génitrice, Marie lui était reconnaissante d’une chose. Fermer son clapet sur ses origines, tout comme son père, elle ne dirait jamais rien. Elle avait bien trop peur des représailles.

Continuant sa lecture, sur une des tables de la salle commune, des voix, suivit, de ricanements plus qu’agaçants, remplit alors la sonorité silencieuse. Devant elle, se trouvaient deux personnes de sa maison, Ethan Mathus, ainsi qu’Elena Kerner. Un cinquième et une sixième année. Deux sangs impurs. L’objet de leur moquerie, forte intéressante, avait été :

« - Après tout, tout le monde sait qu'elle utilise la Winnesser. Une vraie marionnette, celle-là. »

Se levant glacialement, et avec une délicatesse effrayante, la sang-pur s’approcha de ces deux interlocuteurs. Souriant, sans se dévoiler, elle déclara en restant d’un calme déconcertant :

-Eh bien, je suppose que vos propos, bien sûr, d’une politesse gratifiante, sont dirigés vers moi, ainsi qu’à Alycia Mcwood ? Je suis heureuse de constater, que le respect entre camarades de maisons est réciproque, mais sachez une chose, mes amis, insulter une sang-pur digne d’elle n’est pas impunie. Et si ce n’est moi, quelqu’un vous punira.

Marie savait exactement ce qu'Alycia comptait faire d'elle, et même si cela pouvait être de la naïveté, de la manipulation ou de l'idiotie, cela ne la dérangeait pas le moins du monde, au contraire. Enfin, elle acheva:

-D'autant, que si je ne me trompe, vos origines ne sont pas des plus favorables...

Refermant son livre, la brune comptait partir plus loin dans la salle, histoire d’éviter, plus de bêtises venant de ses manants.