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 Ivresse, Tendresse et Compresses

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MessageSujet: Ivresse, Tendresse et Compresses   Ivresse, Tendresse et Compresses EmptyLun 12 Oct 2015 - 22:11





Ivresse, Tendresse
et Compresses


Feat. Isolde et Clemens



Merlin soit loué, Isolde ne semble pas se braquer de mon "intrusion". J'ai fait de mon mieux pour ne pas poser les yeux... là où il ne fallait pas, et il faut avouer que je suis plutôt doué pour ça. Je rajuste machinalement le bord de la couverture improvisée pour protéger son cou, et lui adresse un sourire désolé. Un semblant de professionnalisme m'a jusque là empêché de penser à ma gêne, mais maintenant que la pression est un peu retombée, je commence à me sentir mal à l'aise.

Je pose maladroitement une main pleine de sollicitude sur l'épaule intacte d'Isolde, avant de me redresser, écoutant les protestations de douleur de mes genoux. La réponse de Clemens fait resurgir une vague de colère. Dans quel genre d'académie j'ai signé si mon employeur s'amuse à mettre le feu à des étudiants ivres et à leur envoyer des lettres de menaces pour un règlement que nous ne connaissons pas.

L'histoire du labyrinthe me glace les sangs. Je n'aurais probablement jamais mis un orteil dans les sous-sols du château de mon plein gré, mais même sans ça... A quoi cela peut-il bien rimer ? Bon, aux dernières nouvelles que j'ai eues de Poudlard, c'est à la mode dans les écoles de magie d'être des endroits dangereux. Je glisse mes mains dans les poches de mon pantalon, afin de dissimuler une certaine crispation. Ma baguette, rangée dans son étui le long de mon avant-bras, me donne l'impression de chauffer un peu.

Je ferme les yeux et prends une profonde inspiration. Ce n'est pas le moment de provoquer une nouvelle débauche végétale, encore moins dans le hall de cet étrange école. Je me sens mal à l'aise pour bien d'autres raison que l'idée de me trouver à moins de trois mètres d'une de mes étudiantes dans une tenue que certains qualifieraient volontiers d'indécente.

Je soutiens Clemens alors qu'il se relève. Je n'ai pas souvent l'occasion d'aider des personnes ivres à retourner à leurs pénates -enfin en l'occurrence, aux miennes-, aussi je ne suis pas certain de m'y prendre de la bonne façon. Il semble finalement capable de se mouvoir sans mon soutien... Je garde néanmoins un œil vigilant sur chacun d'eux. Je reste derrière eux pendant que nous montons les escaliers. Ils savent tous deux où se situent mes appartements, et en cas d'erreur je peux toujours les rattraper. En revanche, si l'un d'eux perd l'équilibre, je préfère être derrière.


- Pas de souci, Clemens. Il faut croire que je me complais dans le rôle du chevalier blanc, ces derniers temps.

Ma remarque est teintée d'amertume, mais je pense que dans les circonstances actuelles, ce détail passera inaperçu. Arrivés à notre étage, je reprends la tête du petit groupe, histoire d'aller déverrouiller la porte et remettre un peu d'ordre dans mes plantes avant que les étudiants n'entrent. Apposant ma main sur le battant, je désactive les runes de protection. Le salon est doucement éclairé dans le coin des plantes arctiques, et dans celui des plantes des steppes. Cela procure à l'ensemble de la salle un éclairage tamisé, où l'on devine à peine les pots flottant dans les airs. J'ai l'habitude de me mouvoir dans l'obscurité, mais par égard pour mes invités impromptus, j'allume une paire de bougies sur la table principale. Cela éclaire suffisamment pour qu'ils détectent les obstacles sur le trajet, sans pour autant déranger les plantes qui dorment.

Les plantes sensibles au bruit se voient aussitôt reléguées au fond de la pièce, derrière un sort d'assourdissement sonore. D'une série rapide de mouvements de la baguette, je m'efforce de donner l'impression que l'ensemble est à peu près rangé. Je sors également des "tartelettes des rois" du four, cuisinées avec les ingrédients qui me restaient de la galette que j'avais préparé et que nous avions partagée avec Quin. Dans la foulée, j'active le feu sous la théière. En attendant que l'eau bouille, je fais venir à nous un petit coffret. Je l'ai sculpté dans le coeur une souche de Diospyros crassiflora que m'avait offert mon mentor aux Seychelles. Ce n'était pas une merveille d'ébénisterie, mais j'appréciais le contact du bois que j'avais passé si longtemps à travailler.

Je l'ouvre en apposant ma baguette sur le verrou. A l'intérieur, les thés sont bien rangés, par type et par origine. Je la tourne vers les deux étudiants.


- Je fais les mélanges de plante moi-même, alors il n'y a peut-être pas exactement ce que vous voulez, mais n'hésitez pas à me réclamer ce que vous préférez.

J'ai mis quelques années à me souvenir que le thé est constitué de plantes séchées, mais depuis, je prépare personnellement mes breuvages ; les éléments entrant dans la composition d'un thé sont souvent les mêmes que ceux d'une potion, raison pour laquelle je dispose d'un stock plus que suffisant pour répondre aux exigences des deux jeunes.

- Si vous voulez, j'ai aussi des thés qui vous simplifieront le réveil demain, et vous éviteront le pire de la gueule de bois. Servez-vous, et nous pourrons reprendre la conversation. Et, si vous voulez, je peux vous prêter un pull, ou des vêtements propres. Avec un regard désolé à Clemens, j'ajoute : Et secs.

(c) YVIANNA


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Isolde Mayer
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MessageSujet: Re: Ivresse, Tendresse et Compresses   Ivresse, Tendresse et Compresses EmptyMar 13 Oct 2015 - 15:17

Encore un peu sous le choc d’avoir manqué de mourir immolée, et l’alcool faisant toujours tourner le décor autour d’elle, Isolde marche doucement, à côté de Clemens, vers la Tour Céleste. Elle aurait préféré que les appartements de Neal se trouvent au rez-de-chaussée. Chaque marche la fait tanguer et se révèle un effort terrible alors qu’elle se concentre pour ne pas tomber en arrière. Heureusement, son professeur a eu la bonne intuition de rester derrière eux en cas de chute.

Arrivés devant la porte, ce dernier leur ouvre et Isolde entre pour la deuxième fois dans son antre. L’appartement lui apparaît comme un croisement entre un salon et une serre, et la vue des plantes flottantes lui arrache un sourire. La douce lumière tamisée rend l’ensemble chaleureux, paisible, d’un contraste saisissant avec la scène qui vient de se dérouler en bas. Le bazar apparent ne la dérange pas, au contraire. Elle le voit plutôt comme l’expression matérielle de l’esprit passionné de son professeur. La maison de ses parents, sa chambre à Poudlard et à Haveirson ont toujours été plus ou moins dans le même état, les livres ou les partitions à place des plantes.

Neal fait tout pour les mettre à l’aise, s’activant pour leur créer un petit cocon confortable. Elle sent une bouffée de gratitude la saisir, et se souvient qu’elle ne l’a même pas vraiment remercié alors qu’il vient de leur sauver la vie. Ou au moins de leur épargner de se retrouver complètement nus dans le hall de l’académie. Il fait preuve de la même tendresse envers elle qu’une semaine auparavant, la nuit de son retour. Elle se sent un peu moins légitime à la recevoir cette fois cependant, après avoir été prise en train de faire quelque chose d’aussi stupide que de brûler le règlement. Elle se sent toujours un peu idiote d’ailleurs. Elle pose son manteau fichu sur le dos d’un fauteuil et avance de quelques pas hasardeux. L’immense canapé attire son regard et elle s’y laisse tomber avec gratitude.

L’énervement passager de Neal semble vraiment disparu alors qu’il dépose de quoi boire et manger devant les deux étudiants. Elle sourit à la vue des “tartelettes des rois” mais son estomac est trop retourné pour qu’elle envisage de manger quelque chose. Le thé, par contre, est beaucoup plus envisageable.

- Je veux bien l’option thé-anti-gueule-de-bois. Et un pull aussi, ajoute-elle avec un sourire un peu plus crispé. Le sien est en si mauvais état et troué qu’elle n’a pas vraiment envie de se montrer ainsi, mais rester emballée dans sa couverture n’est pas beaucoup plus commode. Surtout pour attraper une tasse de thé. Et si t’as quelque chose d’efficace tout de suite pour m’aider à dessoûler, ça sera pas de refus.

Ses yeux s’accrochent à ceux du professeur et elle dit d’une voix plus assurée :

- Merci, vraiment. Tu nous a évité soit un accident très stupide, soit une honte très stupide aussi.

Alors qu’elle se laisse tomber contre le dossier du canapé, la douleur de sa peau brûlée se rappelle à elle. Son épaule la fait souffrir et, en regardant à nouveau, elle constate que des vilaines cloques sont apparues sur sa peau. Elle grimaçe et se tourne vers Neal.

- T’as un truc pour les brûlures, c’est ce que tu disais ? Ça commence à faire mal…
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MessageSujet: Re: Ivresse, Tendresse et Compresses   Ivresse, Tendresse et Compresses EmptyMer 14 Oct 2015 - 19:08

Il n’aurait jamais cru que ce chemin à travers le château, fait si souvent, puisse lui paraître si long. Une éternité passée dans le silence aux côtés de Isolde, leurs pas un peu hésitants et la direction un peu perpendiculaire n’était sans doute pas … à la durée du voyage. Clemens restait plongée dans ses pensées, tentant vainement de chasser son amertume et la fureur qui grondait encore dans ses veines. Tous ces sentiments négatifs étaient uniquement dirigé vers le Comte, et il avait retrouvé assez de présence d’esprit pour refuser de se déverser sur Neal. Sans lui, sa stupidité lui aurait coûté cher.

L’arrivée chez le botaniste parvint étrangement à améliorer son humeur. Bien qu’il n’ait pas visité l’antre végétale dans ses détails lors de sa visite de novembre, l’Allemand avait gardé une impression positive de ce drôle d’endroit. La passion du professeur pour sa matière qu’il s’était laissé contaminé par la poésie et la douceur des plantes flottant paresseusement à quelques centimètres du plafond. Entré derrière Isolde, Clemens retrouva avec un certain plaisir l’ambiance feutrée et délicate si semblable à celle de sa première visite. Les ombres mouvantes le firent doucement frémir, comme pour l’inviter à rester encore un peu éloigné de la réalité.

Il se laissa tomber dans un fauteuil avec un soupir de reconnaissance et laissa poliment la parole à Isolde avant de se fendre d’un sourire. Les yeux fermés, le Sinistros hocha la tête, avant de s’exprimer d’une voix un peu rauque.

“Tout pareil que la madame. Merci Neal.”

Clemens avait abandonné son trench sur l’accoudoir, se tenant nonchalamment appuyé dessus à la recherche d’une position qui soulagerait ces nombreuses pulsations dans sa tête. L’atmosphère douce et contrôlée ne suffisait pas à le réchauffer suffisamment pour qu’il ne frémisse pas dans sa chemise trouée. L’épaisseur de son manteau avait retardé la prise de feu, malheureusement sa bravade avait permis aux flammes de venir lui ronger la peau. Ses poignets rougis, sa chemise trouée et la douleur qui lui lancinait le dos étaient les preuves de sa stupidité. L’Allemand préférait se tenir coi. Il était responsable.

Les remerciements de sa meilleure amie le tirèrent de son silence. Les yeux grands ouverts, soudainement plus vifs et attentifs, l’étudiant chercha à accrocher le regard de Neal. Maintenant qu’il revenait au calme, il essayait d’englober les différents aspects de la situation afin de comprendre comment tout avait dérapé. Il se redressa légèrement et s’appuya précautionneusement sur la table.

“Qu’est ce que tu faisais dans le hall ? On avait une excuse bidon, c’est vrai, mais on ne faisait jamais que rentrer au château après une soirée un peu trop arrosée… Je sais que j’ai pas à te demander d’explications, surtout après que tu nous aies sauvé la mise, mais je suis curieux.”

Quelques hésitations dans sa voix ne laissaient aucun doute quant à son état d’ébriété toujours très avancé. Néanmoins, le Serdaigle était naturellement trop curieux pour ne pas retrouver une certaine perspicacité à présent que la situation ne le noyait plus sous l’adrénaline. Dans la foulée de ses questions, il jeta un long regard entendu à Isolde, espérant qu’elle comprendrait que lui, ne voulait pas s’étendre dans les explications. Malgré toute la confiance qu’il avait en Neal, il restait des informations qu’il n’avait pas — encore — besoin de savoir.
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MessageSujet: Re: Ivresse, Tendresse et Compresses   Ivresse, Tendresse et Compresses EmptyJeu 15 Oct 2015 - 0:14


Ivresse, tendresse et compresses



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Ft.

Clemens Neubach et Isolde Mayer
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Our Story.

Neal a trouvé les deux étudiants, ivres, dans le hall du château. Après qu'ils aient été la cible d'une attaque magique, supposément menée par le Comte, Neal les prend sous son aile. Ils ont certes tenté de brûler le règlement, mais ce n'était pas la peine de les brûler vifs pour autant. L'heure est venue de panser les blessures autour d'un bon thé.
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And...

A vous de jouer !

Les deux étudiants semblent trouver assez facilement leurs marques dans mon appartement. Je ne peux retenir un sourire de soulagement... teinté de tendresse. La bouilloire siffle dans mon dos, et je sers à mes invités inattendus le thé demandé. Je garde leurs tasses par devers moi le temps que celui-ci infuse. Le thé anti-gueule-de-bois est efficace certes, mais il est aussi relativement amer -ce dont je les informe par acquis de conscience. Mais pour éviter que son goût ne soit trop désagréable, il vaut mieux que le tout soit bien préparé. Une fois leurs breuvages prêts, je leur tends, puis je m'excuse un instant.

Je me dirige droit vers ma chambre et referme la porte derrière moi. Peut-être ont-ils des choses à se dire... qui ne nécessitent pas ma présence. Je fouille copieusement mon armoire. La plupart de mes vêtements sont simplement à ma taille -et même plus, ils sont sur mesure- mais en fouillant bien... Voilà. Je finis par trouver une pile de vieux pulls dans les tréfonds de mon placard. Ceux que j'appelle affectueusement les plus-gros-plus-vieux-pulls. Je ressors, enjambant les piles de vêtements éparpillées dans le meuble. Je n'ai jamais été aussi heureux de disposer de rangements plus grands à l'intérieurs que depuis la fin de mes études. Bon, la contrepartie était qu'à la maison, le dressing de papa était interdit pendant les parties de cache-cache, ce qui avait toujours été source d'une infinie tristesse pour moi.

Les pulls dans mes bras, j'attends quelques minutes, debout face à la frontière entre mon armoire et ma chambre. J'hésite à avancer, comme si je craignais de changer de monde en faisant un pas.
Tu as lu trop de livres, mon petit Neal. Reviens sur terre.
Je quitte le confort de ma penderie pour retourner à ma chambre. J'en ouvre lentement la porte, qui n'émet pas le moindre grincement. L'huile de noisette rose fonctionne donc mieux que je le pensais, parfait. Je m'annonce néanmoins par un raclement de gorge, histoire de ne pas les gêner. Je laisse s'écouler quelques secondes avant de revenir vers eux, posant les pulls sur un tabouret proche.

Je ne me rassois pas pour autant mais contourne la table pour me placer près d'Isolde. Je ne sais pas vraiment comment je vais pouvoir m'y prendre pour la suite. Je me racle à nouveau la gorge, plus par gêne que par principe cette fois.

Isolde, il va falloir que... ehm, que j'examine l'état de tes brûlures pour déterminer du baume à appliquer.


Je prend une profonde inspiration. Quinlan m'a appris bien des choses pendant ses révisions intensives en médicomagie, et parmi elles, les différents types de brûlure. Bon ce n'est certainement pas une brûlure draconique. Il s'agit de toute évidence d'un sort, mais sans le connaître, je préfère minimiser les risques. Le Maître est assis  à mes pieds, levant sur moi un regard interrogateur.

Je pense que je suis au moins aussi gêné que toi, mais je vais devoir te demander de me laisser regarder tes brûlures. Je vais leur appliquer un cataplasme et ensuite tu pourras passer le pull que tu préfères dans tout ce que j'ai ramené.


Expliquer tranquillement ce que je m'apprête à faire me donne l'impression de me détacher un peu de la situation. J'attends néanmoins l'accord d'Isolde pour agir. Je soulève doucement la couverture et la tire sur le côté pour dévoiler la clavicule de la Phoenix. Je m'efforce de laisser le reste du tissu globalement à sa place, faute de pouvoir l'y maintenir moi-même. Je fais venir un des pots éclairés pour me fournir un peu plus de lumière sans agresser pour autant les yeux des deux jeunes.

Hmmm... Dictame, bien sûr. Millepertuis, souci, hydrocotyle indien, prêle, aloès.


Le Maître file dès que j'ai fini ma liste. J'en profite pour aller chercher un paravent dans un coin de la pièce, que j'installe plus près de mes blessés du soir. Le Maître revient avec une sacoche, dans laquelle je trouve toutes les plantes susnommées, ainsi qu'un petit kit de potion. Je fais chauffer le chaudron pour préparer le cataplasme à proprement parler. Je prépare le gel à base de millepertuis qui servira de maintien à l'ensemble. C'est une façon de préparer un peu différente, mais elle ne sera pas moins efficace.

Le mélange d'extraits de plantes est prêt bien assez tôt, et le gel que j'y plonge solidifie aussi tôt. Je pose quelques gouttes d'essence de dictame le long de la languette ainsi formée, et la pose devant moi. Je réitère l'opération jusqu'à obtenir une vingtaine de pansements.

Si tu préfères te les appliquer toi-même... Ou que Clemens le fasse... je peux comprendre. Le tout c'est de mettre la dictame bien au coeur de la blessure. Je peux le faire, naturellement... Si ça ne te dérange pas.


En fait, je préférerais le faire. Mais je sais que je ne suis pas le seul mal à l'aise dans la pièce -d'ailleurs, je crains que la nouvelle source lumineuse ait révélé le rouge qui me montait aux joues.

Le tout, c'est de les poser rapidement et le plus précisément sur chaque brûlure.


Je tends le plateau sur lequel j'ai entreposé les bandages à l'intention d'Isolde vers cette dernière. C'est à elle que revient la décision à présent. Je reprends la création de pansements pour Clemens, cette fois, ce qui me laisse toute latitude pour répondre à la question qu'il me posait.

J'ai du mal à dormir depuis mon retour du Pérou. J'étais allé courir dans l'espoir de reprendre un rythme ou simplement pour me fatiguer et m'aider à trouver le sommeil.


Je retiens une petite phrase moraliste dans les eaux du "vous avez eu de la chance". Ils sont tout à fait au courant, et ils m'ont bien assez remercié. Ma réponse demeurait certes évasive, mais non seulement je ne tenais pas spécialement à étaler ma vie maintenant... et je fais assez confiance à Clemens pour persévérer dans ses questions si sa curiosité n'est pas satisfaite.



© Yvianna


Dernière édition par Neal C. Fitzsimmons le Jeu 15 Oct 2015 - 17:59, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Ivresse, Tendresse et Compresses   Ivresse, Tendresse et Compresses EmptyJeu 15 Oct 2015 - 14:03

Clemens n’est pas en meilleur forme qu’elle. Heureusement, Neal dispose devant eux un thé anti-beuverie-au-Dark-Knight-un-lundi-soir. Isolde prend aussitôt la tasse pour réchauffer ses mains et adresse un sourire reconnaissant à son professeur. Elle boit une longue gorgée et sent ses pensées s’éclaircir un peu. La pièce tourne un peu moins aussi, et c’est plutôt appréciable.

Alors que Neal s’éloigne pour aller chercher les vêtements demandés, elle se penche vers son ami. Elle se sent coupable de son piteux état ; malgré la pénombre, elle voit très bien sa chemise trouée et le rouge qui marque sa peau.

- Je suis désolée Clemens, c’était complètement con de faire brûler le règlement. T’as pas trop mal ?
demande-t-elle d’une où transparaît l’inquiétude.

Elle s’en veut d’avoir gâché la soirée de fête avec cette idée qui leur a fait frôler le désastre. Même si le début de soirée était quand même très amusant. Elle n’était pas sûre de remettre les pieds de sitôt au Dark Knight par contre, ou plutôt que le barman les laisse entrer à nouveau.

Assise dans le canapé confortable, elle sent enfin le danger s’éloigner et soupire profondément. Neal revient vers eux quelques instants plus tard, déposant deux épais pulls terriblement tentants non loin d’elle. Il s’assoit alors sur le canapé à ses côtés, de nouveau un peu mal à l’aise. Isolde n’est pas plus fière, mais elle l’autorise d’un oui de la tête à repousser la couverture pour examiner sa blessure. Elle laisse échapper une expression amusée en voyant le Maître revenir avec les plantes nécessaires.

- Alors là, je suis épatée ! J’avais encore jamais vu un chat botaniste ! Le mien essaie plus souvent de croquer mes plantes qu’autre chose. Faudrait que ces deux-là se rencontrent. Comment t’as fait pour lui apprendre ça ?


Son intérêt pour la préparation de Neal chasse encore un peu les brumes de son cerveau. Elle essaie de noter mentalement les plantes utilisées… mais c’est encore trop lui demander pour l’instant. Au pire, elle lui demandera en lui ramenant son pull. A son appartement. Parce que bon, ramener en cours un pull prêté par son professeur une nuit de beuverie, ça pouvait être légèrement compromettant. Elle rougit un peu à cette idée d’ailleurs. La question de Neal la ramena à des pensées moins gênantes… ou pas en fait.

Elle serait certainement plus à l’aise de demander à Clemens de poser les pansements, mais Neal a plus de compétences dans ce domaine. C’est en tout cas ce que laisse transparaître son habileté à préparer les cataplasmes ; et elle se doute que son guérisseur de frère a dû lui enseigner quelques trucs. Et puis… ne pas oublier que l’alcool fait encore effet chez les deux étudiants. Pas très facile de viser quand on n’arrive déjà pas à marcher droit ! Tant pis, elle préfère être gênée mais correctement soignée. D’une main, elle repousse légèrement le plateau vers le professeur.

- Non vas-y, de nous trois t’es le plus expert dans ce domaine. Et le plus sobre aussi.

Et puis, objectivement, il vient de la voir se déshabiller à moitié, complètement bourrée dans le hall, alors ça peut difficilement être pire, n’est-ce pas ? Précautionneusement, elle enlève son pull, sans pouvoir retenir une petite grimaçe lorsque les mailles glissent sur sa peau meurtrie. Ses bras sont marqués par le feu eux-aussi, mais heureusement moins que son épaule. Son dos la fait également un peu souffrir, et elle s’écarte du dossier du canapé pour éviter le contact. Frissonnant un peu, elle replie à nouveau ses bras sur sa poitrine pour essayer de conserver un peu de châleur.

La réponse de Neal à Clemens lui parvient avec un petit temps de retard (elle avait VRAIMENT trop bu) et une pointe d’inquiétude ressurgit. Elle se rappelle trop bien de l’état dans lequel le botaniste était revenu à Haveirson, et son refus de lui raconter ses péripéties. Elles ont vraiment dû être pénibles pour l’empêcher de dormir. Isolde voudrait en savoir plus mais craint d’être indiscrète. Elle n’est pas au courant qu’il est allé au Pérou d’ailleurs…

- C’est le décalage horaire qui t’empêche de dormir ?


Autant parler pendant qu’il s’occupe de la soigner ; cela aura au moins l’avantage de diminuer son embarras, et elle a l’intuition que Neal sera du même avis.
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MessageSujet: Re: Ivresse, Tendresse et Compresses   Ivresse, Tendresse et Compresses EmptyLun 19 Oct 2015 - 20:04

Le thé lui apparaissait être une belle providence, sans qu’il ne parvienne à déterminer si c’était à cause de sa chaleur ou de sa promesse de rétablissement. La chaleur qui s’étendait dans ces mains était certes agréable, mais faisait étrangement échos à la douleur lancinante à divers endroit de son torse. La sagesse populaire voulait qu’on soigne le mal par le mal : si il n’avait jamais vraiment vérifié la vérité du dicton pour l’alcool, peut-être allait-il la découvrir en ce qui concernait les brûlures. Le nez plongé dans sa tasse, le regard perdu dans le vague, Clemens hésitait encore à se lancer dans la dégustation, mais la voix de Isolde l’obligea à sortir de sa torpeur.

“Si tu penses que je regrette une seule seconde ce qu’on a fait… Je n’ai pas l’habitude d’être vengeur, mais là, c’est carrément le début d’une vendetta.”

Un léger sourire vint traîner sur ses lèvres pour adoucir la dureté de ses propos et la lueur furieuse dans ses yeux bleus. Maintenant qu’il se trouvait au calme et en sécurité, l’étudiant sentait une nouvelle fougue naître dans son cœur. Le directeur de l’académie ne s’en prenait pas à lui pour la première fois, bien qu’il ne sache toujours pas en quoi il était une cible, mais l’Allemand ne pouvait pas pardonner l’attaque de sa meilleure amie. Leur bravade n’avait été que le délire d’adolescents saouls. Rien qui méritait une réplique aussi dangereuse.

D’une main un peu hésitante, Clemens caressa l’épaule de Isolde, en un geste de réconfort maladroit. Comme souvent, il se sentait entièrement responsable de ce qui arrivait à ses proches en sa présence. Si il ne s’inquiétait pas beaucoup de sa douleur et de ses brûlures, l’état de la jeune femme le plongeait dans une inquiétude coupable. Au fond de son esprit embrumé, il faisait déjà les calculs de ses plans futurs pour mettre la main sur le Comte, la liste des rendez-vous qu’il pourrait donner en dehors de l’académie et des gens qui accepteraient de se mettre en danger. Spontanément, son regard flotta vers la première source d’un reflet qu’il put trouver dans ce salon encombré et il se rendit un regard chargé de sous-entendus.

Le retour de Neal lui fit reprendre de la distance. Lové dans son fauteuil, emprisonné dans un silence apparent mais assourdi par le sang qui battait violemment à ses tempes, l’étudiant s’attaqua enfin à son thé légèrement refroidi. L’amertume se rependit dans son corps comme un rappel à la réalité et il soupira doucement, tandis qu’il couvait Isolde d’un regard protecteur. D’une simple négation de la tête, il refusa de se charger de l’application des pansements. Clemens n’avait aucune confiance en ses mains pour faire preuve d’une telle précision. En revanche, il ne doutait aucunement des compétences du botaniste, particulièrement en sachant de qui il devait tenir ses connaissances en matière de traitement des brûlures. Néanmoins, il ne pouvait s’empêcher d’observer chacun des gestes avec attention, comme si il cherchait à les imprimer aussi précisément que possible dans son esprit. Les cours de médicomagie lui manquaient.

Rapidement, le professeur se détourna et reprit l’élaboration de ses pansements. Tant sa gêne que celle de son étudiante sautait aux yeux, l’Allemand fit cependant semblant de n’en rien voir. Le moment aurait été mal choisi pour poser des questions sur leur relation, même si ses quelques taquineries lors de la soirée partagée avec Isolde à la chaumière lui revenait en mémoire. Elle appréciait ce jeune professeur à l’allure si particulière, et lui-même n’avait pu nier les qualités du botaniste après leur entrevue malheureusement écourtée. Son thé dans les mains et de plus en plus tassé dans son fauteuil, Clemens se perdait dans ses réflexions quand Neal choisit de répondre à sa question.

Soudainement plus intéressé, l’étudiant reposa sa tasse sur la table et se redressa légèrement, grimaçant au passage alors que le tissu de sa chemise frottait contre ses brûlures. Avec un certain effort, il concentra toute son attention sur leur aîné et chercha à deviner quelle part de vérité et d’importance se cachait dans sa réponse nonchalante. L’Allemand savait que Quinlan s’était absenté pour porter secours à son frère et ses déductions l’avaient mené à penser que si les deux Fitzsimmons n’étaient pas rentrés au même moment, ils étaient bel et bien partis ensembles. Si Neal rentrait du Pérou, alors il était probable que son frère ait aussi passé quelques semaines sur le continent sud-américain.

Une avalanche d’idées et de réflexions déferla alors dans sa tête déjà trop secouée par cette soirée pour être le théâtre de déductions aussi intenses. Muré dans son silence, il se sentit soulagé que Isolde réagisse elle-aussi, lui donnant ainsi une forme de répit avant de rependre ses interrogations. Il voulait être discret, mesuré autant que l’alcool le lui rendait possible, tout en ne laissant pas filer cette occasion unique d’en apprendre enfin plus. Clemens n’avait pas oublié la confidence de son amant, quelques jours plus tôt, à propos de cet étrange Ordre du Phœnix et de ses missions non seulement dangereuses, mais aussi à portées variables. Le regard fixé sur Neal, l’étudiant se demandait quelle était la probabilité que le cadet Fitzsimmons fasse lui-aussi partie du secret et que leur escapade au Pérou ait été une mission, et non pas un simple voyage de recherches. Cela expliquerait pourquoi deux professeurs engagés dans une académie avaient quitté leurs postes en plein milieu du semestre sans que leurs étudiants ne soient impliqués.

“Le Pérou ? Tu étais encore à la recherche d’une plante bizarre ?”

Son ton se voulait détaché et amusé, malgré la fatigue et les trémolos dans la voix que son ébriété rendait difficilement contrôlable. Après la longue conversation qu’ils avaient eues sur les escapades de Neal pour mettre la main sur des plantes prétendument disparues, la justification semblait parfaitement logique pour un tel voyage. Néanmoins, cela n’expliquait pas pourquoi il avait du quitter le château avec tant d’empressement qu’il avait abandonné son travail derrière lui — et l’avait en plus de cela retrouvé — ni pourquoi, si son hypothèse s’avérait, il avait eu besoin d’un guérisseur. Un lueur d’intérêt trop vive brillait dans le regard de Clemens alors qu’il attendait avec une certaine impatience la réponse du botaniste. Trop éprouvé pour complètement masquer son ébullition, l’étudiant avait la sensation d’avoir mis le doigt sur une information d’importance… sans encore pouvoir en mesurer l’ampleur.
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MessageSujet: Re: Ivresse, Tendresse et Compresses   Ivresse, Tendresse et Compresses EmptyMer 18 Nov 2015 - 14:00


Ivresse, tendresse et compresses



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Clemens Neubach et Isolde Mayer
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Our Story.

Neal a trouvé les deux étudiants, ivres, dans le hall du château. Après qu'ils aient été la cible d'une attaque magique, supposément menée par le Comte, Neal les prend sous son aile. Ils ont certes tenté de brûler le règlement, mais ce n'était pas la peine de les brûler vifs pour autant. L'heure est venue de panser les blessures autour d'un bon thé.
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And...

A vous de jouer !

L'obéissance du Maître, et ses apparentes connaissances en botanique semblent impressionner Isolde. Cela me fait sourire, et je me sens presque obligé de révéler mes secrets, comme un mauvais magicien moldu. Tout en commençant à nettoyer les flacons vides devant moi, dans l'idée de m'en resservir plus tard.

En fait, j'ai des petits kits préparés à l'avance pour les urgences. Pour le reste, ça m'a pris quelques années, mais à force de répéter au Maître où est chaque flacon, je crois qu'il a fini par comprendre. Honnêtement, le plus difficile était encore de lui apprendre à les ramener tranquillement, au lieu de les pousser du haut de l'étagère.



Tout en parlant, j'applique les compresses sur les brûlures d'Isolde, en m'efforçant de ne pas trop y penser. Je ne comprends même pas pourquoi ce mouvement pourtant simple me perturbe autant. Est-ce à cause de son statut d'élève ? Ce n'est en tous cas pas le fait de devoir soigner quelqu'un que je ne connais pas spécialement bien -j'ai déjà fait office de service d'urgences quand j'étais en formation dans des coins reculés du globe- et puis, soyons honnête, ce n'est pas la première fois que je vois le corps d'une femme.

Alors, pourquoi est-ce que ça me gêne ? Je m'efforce de concentrer mes pensées sur autre chose -et bien sûr, nous en revenons au Pérou. Je tente de contenir le tremblement de mes mains. J'ai encore quelques pansements à poser, sans compter ceux de Clemens. Mes pensées semblent s'embrouiller, et je me love dans mon silence quelques minutes.

C'est bon pour toi, Isolde. Clemens, tu permets ?



En vérité, je préfère ne pas aborder le sujet du Pérou tant que je m'occupe d'eux. Je ne sais pas encore vraiment comment cela peut impacter mon comportement d'en parler. C'est une chose de me confier à Quin, à qui je peux tout dire, et c'en est une autre d'en parler à demi-mots aux deux étudiants.

Je finis de panser les brûlures de Clemens, et je prends le temps de nettoyer et ranger mon matériel avant de reprendre la parole. Je sais qu'un tel silence n'est pas habituel de ma part, et j'espère qu'ils ne s'en formaliseront pas -peut-être qu'ils ne sont même pas en état, en fait.

Oui Clemens, on peut dire que je suis allé chercher une plante bizarre. Une plante très disputée, une plante très mystérieuse, une plante très bien gardée.



Merde. Ma main droite tremble encore un peu, et je suis un peu trop conscient du fait que ce n'est pas à cause de la fatigue. En concentrant mon attention sur elle, je peux réduire un peu le mouvement, mais je revois encore avec une acuité insolente la première fois que je me suis mis à trembler comme ça. Je me tourne vers le Maître.

Aubépine, lavande, lotier.



Trois plantes calmantes, en théorie. Dès que le Maître revient, je me prépare une potion -si je me fatigue à en faire une tisane, non seulement il va falloir que j'en boive des litres mais en plus ça va prendre des plombes à faire effet. Le mélange d'extrait de plantes m'assomme presque, mais au moins le stress a reculé.

J'aimerais que ce soit le décalage horaire qui m'empêche de dormir, oui, mais malheureusement j'ai assez voyagé pour être capable de m'adapter rapidement à ce genre de situations.



Je ne sais pas jusqu'où je dois aller dans le détail. Je sais seulement que je dois faire attention à ce que je vais leur révéler. Je ne sais pas ce que Quin a pu dire à son amant, et je sais que le lotier a tendance à me faire un peu plâner. Avec un sourire amer, je songe que j'aurais aussi bien pu me prendre un verre d'alcool fort cul sec, ç'aurait eu le même effet -la gueule de bois en moins. Le plus simple pour ne pas en dire trop, c'est encore de savoir ce qu'ils veulent entendre.

Qu'est-ce que vous voulez que je vous raconte ?





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Isolde Mayer
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MessageSujet: Re: Ivresse, Tendresse et Compresses   Ivresse, Tendresse et Compresses EmptyMar 24 Nov 2015 - 16:54

Clemens est visiblement furieux contre le comte, et Isolde le sera le lendemain, une fois les brumes de l'alcool et de la panique dissipées. Pour l'instant, le choc est trop proche pour qu'elle songe à planifier une quelconque revanche. Mais comme pour Clemens, le fait qu'il s'en soit pris à son meilleur ami est à ses yeux beaucoup plus grave que si elle avait été la seule menacée. Elle n'a pas le caractère bravard du Sinistros, mais elle va finir par le développer à force de provocations aussi brusques que violentes. Elle répond par un sourire à la douce pression de Clemens sur son épaule et se cale un plus confortablement dans l'immense canapé, soulagée qu'il ne lui en veuille pas. L'affection pour son ami (et surtout l'alcool, elle a tendance à se transformer en nounours avide de calins quand elle a un coup dans le nez) la tente de le prendre à nouveau dans ses bras mais elle se retient à la dernière minute en voyant Neal revenir.

Les explications de Neal font grandir son sourire et son regard amusé se porte sur le Maître. Elle se doute que, comme tout chat qui se respecte, celui-ci n'a certainement pas manqué de pousser intentionnellement les flacons de l'étagère en comprenant que Neal les voulait indemnes. Elle a rarement vu des chats dressés, ou des maîtres ayant la patience d'essayer. Seule exception, le chat de ses grands-parents qui fait preuve d'une agilité surprenante lorsqu'il s'agit d'attraper de la nourriture.

Sa gêne augmente encore d'un cran quand Neal commence à appliquer les cataplasmes. Heureusement que l'attaque a eu lieu avec Clemens, et pas un élève inconnu, qui ne se serait sûrement pas privé de répandre des ragots ensuite. Elle se doute tout de même que son ami reviendra la taquiner plus tard, mais pour l'instant, il est entièrement concentré sur sa tisane. Elle laisse faire Neal sans bouger, évitant de croiser son regard et frissonnant un peu de se retrouver peau nue à nouveau. Ses gestes sont doux mais elle s'inquiète de sentir ses mains trembler. Il ne lui laisse pas le temps de s'interroger plus et va s'occuper de Clemens, laissant Isolde se blottir dans la chaleur d'un des pulls.

Alors que Neal s'affaire à ranger ses ustensiles, Isolde se penche en avant pour essayer d'attirer le chat vers elle. Le félin approche un museau suspicieux qui renifle avec intérêt la jeune femme, avant de lancer un regard interrogatif à son humain. Ce dernier choisit ce moment pour lui demander d'apporter de nouvelles plantes, dont le nom réussit à atteindre le cerveau d'Isolde malgré son état moyennement frais. Des plantes calmantes... Parler de son expédition le stresse à ce point ? Elle hésite à poser des questions, malgré sa curiosité. Mais puisqu'il le propose...

- Pourquoi tu avais besoin de cette plante ? Pourquoi maintenant ?
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MessageSujet: Re: Ivresse, Tendresse et Compresses   Ivresse, Tendresse et Compresses EmptySam 28 Nov 2015 - 9:24

Tomber la chemise devant Neal fit naître en lui une impression parfaitement étrange. Le regard fixé loin au-delà du botaniste, il frémit doucement sous ses mains étrangères qui effleuraient sa peau blessée, sans réussir à se détendre. Les pansements avaient beau répandre une douce sensation de fraîcheur sur ses brûlures, Clemens ne brûlait que de se couvrir à nouveau. Sa seule échappatoire, la discussion et les mystères qu’elle découvrait peu à peu, n’était même pas assez active pour détourner complètement son attention. Les détails tombaient au compte-goutte, excitant une curiosité qui s’évertuait à chasser les brumes de l’alcool. L’étudiant avait la terrible impression que si il ne retrouvait pas la sobriété avant de quitter ces appartements, il perdrait des informations d’importance.

Une fois rhabillé et enseveli dans un pull en bonne laine, l’étudiant prit une nouvelle gorgée de thé, avide d’en assimiler les vertus curatives. Son regard se faisait peu à peu plus clair — à moins que ce ne soit un effet de sa propre imagination — mais il ne parvenait pas à lire l’attitude de Neal. Un détail dans son expression le travaillait, lui paraissait différent de leur entrevue avant son absence, sans qu’il ne puisse mettre le doigt sur ce qui le dérangeait. Pour la première fois de sa vie peut-être, Clemens regretta amèrement de ne pas avoir porté plus d’intérêt à la botanique. Les plantes utilisées pour la potion étaient probablement révélatrices de quelque chose d’un besoin soudain, mais même sobre, c’était une question à laquelle il aurait été incapable de répondre.

Son regard se porta naturellement vers Isolde. Elle avait du tirer des conclusions, car une lueur perplexe brillait dans ses yeux bruns, malheureusement pour l’Allemand et sa frustration, elle ne choisit pas de les mettre en mots. Il se recroquevilla alors un peu plus dans son fauteuil, sa tasse de thé ramenée contre le torse. Cependant, ses pensées volèrent instantanément vers le Pérou, cette terre inconnue qu’il ne pouvait évidemment imaginer. Il n’en avait que des représentations stéréotypées, venues de magasines moldus faisant la publicité de voyages all-in. Clemens en connaissait encore moins les coutumes sorcières et les particularités de la flore magique sud-américaine. Pourtant, sa meilleure amie avait fait naître une étincelle dans son esprit. Maintenant était le mot clé.

— C’est vrai, c’est surprenant de te voir quitter l’académie pendant si longtemps et revenir presque comme si rien ne s’était passé. Je ne suis pas fâché de te savoir de retour, au contraire, mais tu n’as pas eu de problèmes avec le Comte à ce propos ?

L’étudiant se déhanche un peu dans son fauteuil, mal à l’aise. Isolde ne sait probablement rien de l’Ordre du Phénix, et il ne lui appartient par conséquent pas de divulguer l’information. Pourant, il est persuadé que les deux affaires doivent être liées. Il ne peut s’imaginer que Neal, si passionné par sa matière, si consciencieux envers ses élèves ait simplement décidé de les planter là pendant plusieurs semaines, délaissant les serres et ses recherches pour se lancer derrière un seul specimen. Il devait se cacher plus que ça dans cette aventure. Cependant, il ne voyait pas comment formuler une question assez délicate pour ne pas révéler plus que nécessaire. Clemens soupira et vint appuyer son front contre sa tasse de thé. La gueule de bois était déjà là.
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MessageSujet: Re: Ivresse, Tendresse et Compresses   Ivresse, Tendresse et Compresses EmptyLun 14 Déc 2015 - 2:17


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Neal a trouvé les deux étudiants, ivres, dans le hall du château. Après qu'ils aient été la cible d'une attaque magique, supposément menée par le Comte, Neal les prend sous son aile. Ils ont certes tenté de brûler le règlement, mais ce n'était pas la peine de les brûler vifs pour autant. L'heure est venue de panser les blessures autour d'un bon thé.
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Je prends le temps d'observer les deux étudiants, réfléchissant de mon mieux à leurs questions respectives et à la réponse que je pourrais leur apporter. Il n'est pas dans mes habitudes de pratiquer la langue-de-bois ou de faire des calculs stratégiques, mais je sais aussi reconnaître quand je n'ai pas réellement le choix. Même si mon thé est efficace, je suis à peu près certain qu'ils ne retrouveront pas la totalité de leurs facultés mentales avant demain. Mais je préfère ne pas compter sur cette information, trop imprécise. Alors je leur dévoile une partie de la vérité -la seule dont je sois à peu près sûr.

Je ne suis pas parti de ma propre initiative. Disons qu'une personne un peu trop haut placée pour que je lui refuse ce service m'a demandé d'aller la chercher pour lui.


Ce foutu Dumbledore. La conversation que j'ai eue plus tôt dans la journée avec Quinlan résonne encore à mes oreilles. Incapable de nous dire que nous travaillions ensemble. Incapable de me dire à quoi servirait cette fichue plante sinon à "faire un mur indestructible". Par les couilles de Merlin, et j'avais dit oui à ça ?

Mon agacement est toutefois vite dissipé par l'effet de ma potion calmante. Avec une pointe de satisfaction, j'observe ma main, qui repose sagement sur ma cuisse à présent. Je ferme les yeux quelques secondes, soupirant longuement. Merde, j'ai pas envie de parler du Pérou. Qu'est-ce qui m'a pris de leur proposer de m'interroger au lieu de les renvoyer directement à leurs dortoirs ?! Le bon sens, Neal. Tu n'as envie de te mettre aucun des deux à dos, alors tu essaies de satisfaire leur curiosité maintenant que tu les as mis bien mal à l'aise avec tes fichus cataplasmes.

Un détail dans la question de Clemens m'amuse cependant : le Comte. C'est vrai qu'après tout, peu de choses qui ne touchent pas directement au château ont l'air de le déranger. Là encore, il s'agit d'une réponse à laquelle je peux répondre sincèrement, sans avoir le sentiment d'évoluer en terrain miné.

Ecoute, je n'ai rien reçu de la part du Comte. J'ai hésité à lui envoyer un mot d'excuses, mais je n'avais pas la moindre idée de comment le formuler alors...


Je hausse les épaules ; j'espère juste qu'un remplaçant a été nommé en mon absence pour que les étudiants de spécialité ne prennent pas trop de retard sur le programme. Mais mon esprit est à des kilomètres des soucis purement administratifs, pour tout dire. Le lotier commence à me faire effet, et ma tête dodeline doucement.

Soudain, je me sens las, terriblement las. Ma tête plonge vers mes mains, levées par réflexe, et je m'autorise une bonne minute avec moi-même, les yeux clos. Mauvaise idée, les souvenirs de la récupération de la plante se font plus vivaces, plus réels que jamais. J'en ai la nausée. Un long frisson me parcourt l'échine, et je fais un effort qui me semble colossal pour garder toutes ces informations par-devers moi. J'aurais voulu que tout ça n'arrive pas. J'aurais voulu que tout ça n'arrive jamais. J'aurais voulu avoir l'intelligence de comprendre que dans le contexte actuel, même ceux que je tenais pour les représentants du "Bien" n'étaient pas ceux que je croyais.

Mais je sais aussi que mes regrets sont inutiles. Inutiles mais bien présent. Tu ne peux pas fuir ta mémoire. Je m'efforce de chasser les idées noires, et me fais violence pour verrouiller à nouveau mon regard sur l'un des étudiants -en l'occurrence, Clemens. C'est sa curiosité que je redoute le plus ce soir. Je sais que je peux compter sur la sollicitude d'Isolde pour me ménager, mais j'ignore les limites de la dévorante soif de savoir du Sinistros. J'essaie d'affermir ma voix. Il est hors de question que je fasse plus longuement étalage de mon état de faiblesse. Pas maintenant.

Si vous avez encore des questions, posez-les rapidement. Puis je pense qu'il sera temps pour nous trois de nous offrir une longue nuit de repos amplement méritée.


Pas mal. Je ne les fous pas à la porte, mais je pense que le message est clair : je n'ai aucune envie de raconter ma vie jusqu'au petit matin, et surtout pas si ça concerne ce maudit Pérou. Dans d'autres circonstances, peut-être leur en dirai-je plus, mais je prends subitement conscience du fait que je suis bien trop proche de mes limites, physique et mentale.


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