Promenade nocturne

L'hiver avait un avantage qui ravissait l'ancien prisonnier. Il faisait nuit tôt.  Malgré les températures  négatives, Malkiél appréciait les sorties nocturnes qu'il s'octroyait à l'abri des regards. Il avait bien tenté de sortir en journée, mais les regards perçants et effrayés qu'il recevait à chaque coin de rue avaient finis par l'agacé. Depuis, il ne sortait qu'à la nuit tombée pour un peu plus de tranquillité.

Ce soir là, le ciel était pour une fois dégagé. L'homme se glissa dans hors de la maison familial après avoir enfilé son blouson, un peu grand pour lui puisqu'il avait autrefois, appartenu à son frère. Il marchait dans les rues d'Avalon quasiment désertes vue l'heure qu'il était. Presque 23 heures. Ses pas le menèrent jusqu'au vieux port de plaisance. Il avait l'impression de n'être jamais parti. Rien avait changé, de la simple barque sur l'eau à la pancarte du pub en face dés quais, c'était exactement comme dans ses souvenirs. Les mains dans les poches, le menton enfoncé dans son écharpe noire pour se protéger du froid, Malkiél resta quelques minutes à contempler le vieux port éclairé par les lanternes magiques, de la digue ou il se trouvait.  

Sa contemplation fut dérangée par la présence d'un nouvel arrivant que Malkiél regardait du coin de l'oeil, s'attendant à le voir déguerpir dés que l'inconnu saurait qu'il était face à un ex-taulard. Après tout  les regards qu'on lui avait lancé depuis son retour, nul doute qu'il avait été le sujet de conversation prédominant dans le village depuis sa libération. Mais contrairement à ce qu'il avait pensé, l'inconnu resta planté là, en face de lui, déstabilisant un peu Malkiél qui pour le coup, ne savait pas comment réagir.

La silhouette était celle d'un homme. A première vue, il devait être de la même génération que lui. C'était difficile à dire, malgré une lune qui éclairée les alentours avec clarté, son visage était assombri par le haut de forme qu'il portait et la distance qu'il subsistait entre eux deux ne rendait guère la visibilité meilleure. Tout ce que Malkiél arrivait à distinguer, c'était qu'il avait les cheveux longs et une barbe taillée. Malkiél se tourna complètement vers lui, abandonnant la contemplation du port.

Le Dark Night ? Qu'était-ce ? Il n'en gardait aucun souvenir. Une nouvelle boutique peut-être ? Il dévisageait la silhouette de l'homme. Quel genre de boutique pouvait-il tenir ? Un magasin de chapeau peut-être ? Malkiél entreprit de lui répondre, sans mettre les formes de politesse à laquelle s'était adonné le prénommé Aldous.

" Malkiél Taylor."

Le son de sa voix était rauque et peu dosée. Cela se remarquait aussi rapidement que l'accent avec lequel avait parlé Aldous. Malkiél était peu habitué à parler et à faire preuve de courtoisie. Il fallait dire que ses quinze dernières années avaient eu un impact fort sur sa sociabilisation.


" Dark Night ? Qu'est-ce ?"

Le ton un peu bourru ne masqua pas l'interrogation. La maladresse dans sa formulation restait par contre une nouvelle fois, bien voyante. Il opta pour ne pas intérroger l'inconnu pour le moment sur sa nationalité. Une chose lui était certaine, il n'était pas gallois.

L'accent qu'avait Aldous frappa une nouvelle fois l'oreille de Malkiél alors que celui-ci lui parla du Dark Night. L'homme était surpris d'apprendre qu'une boite de nuit avait ouverte à Avalon, la petite ville côtière n'avait pas ce genre de distraction durant son enfance. Doucement, plusieurs interrogations apparurent dans sa tête, si bien qu'il eut du mal à décider par quoi commencer. Il reporta doucement son regard sur le port, ou les embarcations se soulevaient doucement au rythme des vagues qui vinrent mourir contre les murs érigés donnant sur la jetée.

« vous n'êtes pas d'ici, n'est-ce pas ? » C'était sa façon à lui de lui demander ses origines. Il parlait très bien l'anglais, voire même trop bien pour que ce ne soit pas sa langue maternelle. Australien ? Américain ? Sud-Africain ? Il y avait plusieurs réponses possible, et si certains pouvaient le deviner, Malkiél n'avait jamais échangé une discussion avec un étranger auparavant. Malkiél se raidit à la proposition de l'homme, boire un verre était tentant, seulement il n'était pas le bienvenu en ville, et il doutait que les commerçants souhaitaient l'avoir comme client. « Je n'apprécie guère... les lieux trop, fréquentés...» mentit-il avec une once d'hésitation dans la voix. Ce n'était pas entièrement faux, Malkiél avait beaucoup de mal à se mêler à la populace depuis sa remise en liberté, et allait s'enfermé quelque part ne l'enchantait guère, déjà qu'il restait enfermé chez lui durant la journée, « Une boite de nuit ? Ou donc se situe-t-elle ? » s'enquit-il intéressé de connaître les changements qu'il y avait eu à Avalon, « l'améliorer ? Vous voulez dire, autre chose que de la musique de l'alcool et de la danse ? » fit-il en fronçant les sourcils se demandant ce qu'Aldous pouvait bien vouloir rajouter à son commerce.

L'homme regarda le paquet que lui tendait l'homme. Il n'avait fumé que quelques mois avant son emprisonnement. La pression qu'il avait subie à cette époque l'avait poussé à consommé du tabac, plus que de raison. Son sevrage forcé, il le devait à la prison.  Contre toute attente, Malkiél accepta, et pris entre ses doigts une cigarette. Ce doux poison allait lui rendre la soirée un peu plus agréable, bien que la présence d'Aldous n'était pas dérangeante, loin de là. L'homme, bien que Malkiél avait l'impression par son ton amusé qu'il se foutait de sa gueule, était d'agréable compagnie. Il ne lui cassait pas les pieds à lui dire quoi faire ou ne pas faire comme c'était le cas avec sa tante et son frère. D'une voix brève, il lui dit « merci », avant d'allumer son précieux poison décontractant. Il tira une taffe et expira en fermant les yeux, savourant les toxines qui s'insinuèrent en lui doucement. Un vent froid s'élevait doucement, faisant relever le col de sa veste à l'ancien prisonnier. « Vous n'êtes pas d'ici, alors... pourquoi avoir choisi Avalon pour votre ''commerce'' ? » s'enquit-il en regardant à nouveau le port. Il porta une nouvelle fois la clope à sa bouche avant de donner son attention à Aldous qui était à présent à côté de lui et dont Malkiél constatait la grandeur. Il faisait bien une tête de plus que lui, voir même peut-être deux, de quoi rappeler à l'homme son complexe physique.

New-York. Qui n'avait jamais rêvé de voir la ville qui ne dort jamais ? Malkiél peut-être ? Maintenant qu'il était à nouveau un homme libre, il pouvait prendre le temps d'y penser. Voyager était un mot qui le faisait rêver et voir cette statue au doux nom de Liberté devint doucement dans son esprit, une éventuellement à ne pas jeter aux oubliettes.

« New-York... » murmura-t-il pensif. « Oh moi ? Je suis originaire d'Avalon. » avoua Malkiél doucement, « J'y ai grandi et... je suis revenu récemment.»  ajouta l'homme maladroitement. Il ne souhaitait pas vraiment s'attarder sur son passé, et encore moins sur le chapitre Azkaban. Il se doutait bien qu'Aldous finirait par apprendre son incarcération, mais pas ce soir. Malkiél voulait juste passé une soirée agréable, et c'était étrangement ce qui ce produisait. Aldous était de bonne compagnie jusqu'ici alors pourquoi devait-il ternir la soirée ? Et la proposition d'Aldous était alléchante. L'homme avait tenu compte de son besoin de solitude, et il lui en était gré. C'est sur le même ton qu'il répondit au propriétaire du Dark Night, « Et bien, si cela ne vous ennuis pas, j'en serai ravi! Je n'ai pas particulièrement de préférence, disons... que ça fait quelques années que je n'ai pas eu l'occasion de boire, faites-moi donc la surprise. » dit-il en tentant un sourire qui fut très maladroit.

Alors de nouveaux loisirs et enseignes avaient ouvert à Avalon. C'était intéressant ! Il se promit de s'y intéresser lorsque les choses se seront calmées autour de lui, notamment les regards inquisiteurs qu'ils recevaient dés lors qu'il mettait un pied dehors. Le cabaret burlesque le fit presque sourire. Malkiél n'y connaissait rien en danse, mais les sorciers anglais étaient du genre très conservateurs. Il trouvait qu'Aldous prenait de gros risques. Soit ça passait, soit ça cassait ! « Et bien, souhaitons que le ministère vous accorde le droit de mener à bien votre projet. » dit-il en inclinant doucement la tête. Peut-être que la société sorcière était un peu plus ouverte qu'avant son enfermement après tout. Et puis, peut-être qu'il irait faire un tour dans ce cabaret, histoire de tuer le temps.

Aldous lui expliqua pourquoi il avait choisi Avalon. Une stratégie fort payante, surtout qu'il avait le monopole. D'après ses souvenirs, il fallait parcourir une bonne centaine de kilomètres pour trouver se genre de distraction, la grande ville la plus proche n'étant pas dans les parages. « Je vois, une stratégie de monopole. Bien vu ! » dit-il en acquiesçant d'un signe de tête.

Malkiél redevint pensif. Cela lui faisait pensé que lui n'avait pas de projet professionnel. Du moins, plus depuis quinze ans. Il ne se leurrait pas, il ne pourrait jamais être langue-de-plomb comme il l'avait souhaité, son tatouage morbide sur le bras lui fermer pas mal de portes, à son grand regret... Peut-être devait-il prendre exemple sur Aldous et devenir auto-entrepreneur ? Là, il tombait vraiment dans l'utopie !

Converser avec Aldous était agréable, Malkiél en convenait. L'homme ne se préoccupait pas des convenances et semblait mener une vie faites de plaisirs, de quoi rendre un peu jaloux Malkiél. Meme si à présent, Malkiél aspirait à une vie simple et si possible, sans emmerdes, il devait admettre qu'il enviait un peu le mode de vie qu'avait l'homme en face de lui. Malkiél tiqua à la proposition de l'homme. Il n'était pas fou au point de boire tout ce qu'on lui donnait sans méfiance ! « ça dépendra de ce qui est dans mon verre, » dit-il un peu plus sombrement, « je me passerais des mélanges douteux. » ajouta-t-il honnêtement. Le fait qu'il pouvait y avoir du poison dans l'un des mélanges était une éventualité à garder en tête, et Malkiél ne tenait pas à mourir maintenant, si peu de temps après avoir été libéré.

Aldous transplana, laissa Malkiél pantois. Ce dernier commençait d'ailleurs à s'inquiéter. Il était interdit de transplaner hors zone de transplanage, et Aldous avait outrepasser cette nouvelle loi. Malkiél espérait seulement que cela n'attirerait pas des aurors. Après quelques sueurs froides à attendre de voir si des forces de l'ordre sorciers allait débarqué, ce fut finalement Aldous qui retransplana à ses côtés soulageant et inquiétant à nouveau le sorcier qui lui fit part de sa surprise, « N'est-il pas interdit de transpaner ? » demanda-t-il à mi-voix, inquiet.

Aldous lui fit découvrir une boisson alcoolisée russe et le rituel qui allait avec. C'était à première-vue quelque chose d'agréable. L'homme servit un verre à Malkiél et fit de même pour lui. Malkiél imita les mêmes gestes que son compagnon de beuverie avec quelques maladresse en plus. Lorsqu'il but cul sec, il cru d'abord qu'il allait craché du feu comme un dragon. Mais petit à petit, cela lui procura une chaleur le long de sa trachée qu'il appréciait étonnement. «  C'est... agréable » admit-il en souriant. « Cette coutume de casser un verre est un peu grotesque, non ? » dit-il en restant dubitatif face au rituel.

Malkiél s'accouda au mur en pierre derrière eux, celui qui séparait le port du reste de la mer, l'entrée étant sur le côté. Ainsi les embarcations étaient protégés un minimum face aux tempêtes océaniques. Il avait besoin de s'accoudait, la vodka faisant son effet et l'homme ne tenait pas l'alcool à première vue. Il n'avait jamais été un grand buveur, mais son abstinence c'est quinze dernières années l'avait rendu encore plus vulnérable aux effets de la boisson.

Malkiél n'avait rien contre le besoin de liberté d'Aldous, du moment que ça n'entravait pas sa propre liberté. Si des infractions à la loi était relevé et que Malkiél était justement dans les parages, il pouvait très bien se retrouver en bouc-émissaire et il en était hors de question. Il ne voulait pas retourner à Azkaban, surtout à cause d'une erreur d'un autre homme. «  Je vous en serai reconnaissant, merci » dit-il un peu brusque tout en essayant d'y mettre les formes. Alors que la conversation déviait sur les us et coutumes des autres pays, et plus particulièrement de la Russie, Malkiél heurta sans le savoir Aldous. Ce dernier s'offusqua qu'il puisse considérer comme grotesque une simple coutume. Ne voulant pas parti dans des débats culturels, surtout ce soir, il tenta de se rattraper avec des excuses simples, et qu'il espérait efficace. «  Je vous prie de m'excuser, » dit Malkiél en inclinant légèrement la tête, « Le caviar est un délice, je dois reconnaître que cet alcool et le caviar se marient plutôt bien entre eux » dit-il sincèrement.

Il n'avait guère eut l'occasion de découvrir des alcools d'ailleurs, cette expérience était donc à la hauteur de toutes ses espérances au niveau de la découverte de nouvelles boissons. Alors qu'Aldous ouvrait une nouvelle bouteille et déversant un peu du contenu dans les verres de dégustation afin de les remplir. Aldous lui donna son verre et lui annonça qu'ils allaient devoir attendre avant la dégustation car cette boisson avait besoin de respiré avant. Étrange, toutefois, il lui fit confiance, il n'avait pas était déçu par la première boisson. En attendant, l'américain l'interrogea sur lui et sur la raison de sa présence à Avalon. Parler de son passé de prisonnier n'était pas une option qui lui plaisait, mais peut-être qu'Aldous serait un peu plus clément que les autres habitants. Après tout, il était bien différent que la plupart des villageois, alors peut-être que son opinion sur le sujet serait elle aussi autre. « Je suis revenu ici parce que je n'avais nul part ou aller... Il est difficile de reconstruire sa vie après quinze ans passé en prison. » Révéla l'homme avec une certaine facilité. Peut-être l'alcool l'avait-il aidé à faire de telles confidences. Dans tout les cas, Malkiél avait décidé de continuer sur sa lancée. « J'ai grandi a Avalon, je suis revenu au domicile familial histoire... d'oublier... et de me faire oublier par la même occasion. » continua l'ex-prisonnier avant d'ajouter encore, « Je ne sais pas vraiment ce que je vais faire, avec mon passé de prisonnier, il est difficile d'obtenir un travail, de toute façon, le seul métier que j'ai connu avant m'est à présent inaccessible. » termina-t-il avec une amertume visible dans ses paroles et sur son visage.

Malkiél se rappela malgré lui de ses années à Poudlard. Celles ou il avait été le larbin des autres pour éviter les ennuis. Une douloureuse expérience qu'il avait tant voulu oublié avec les années, mais les détraqueurs lui avaient laissés ces souvenirs douloureux, histoire de ne jamais oublier. « Oui j'étais à Poudlard,j'étais bons dans toutes les matières, mais j'ai toujours eu une préférence pour la métamorphose et l'arithmancie », Admit l'homme doucement, « Et vous ? Ou avez vous fait vos classes ? » demanda-t-il intrigué.

Rien que la mention d'Azkaban avait le don de lui faire manquer un battement de cœur. Mettre un nom sur cet endroit c'était comme... lui donner une légitimité alors que c'était pire que l'horreur même. Il comprenait la curiosité d'Aldous, qui n'était pas curieux de ce qui se passait à Azkaban ? Cette prison était mondialement connue dans le monde sorcier pour être l'une des pires prisons sorcières existantes. L'homme jeta un coup d’œil en biais à son camarade de beuverie. Il avait été jusqu'ici, honnête avec lui alors il pouvait peut-être prendre le risque de l'être. Dans le pire des cas, il aura passé une soirée à goûter à des alcools et ça s'arrêtait là. De toute façon, il n'avait pas vraiment la force de réfléchir, n'ayant plus l'habitude de boire, l'alcool l'aidait à lui délier la langue.

"J'ai après Poudlard, rejoint les rangs du seigneur des ténèbres. Il me donnait la possibilité de découvrir des formes de magies tout autre de ce qu'on nous enseignait. J'ai été attiré par cette possibilité. " Il regarda le gérant du Dark Night afin de guettait sa réaction. Ainsi, il saurait quoi faire par la suite. Partir ou rester encore un peu pour discuter avec lui. L'aveu était donc décisif, et pour combler le silence, Malkiél cru bon d'ajouter."J'étais un gosse influençable. J'ai pas d'excuse pour le choix que j'ai fais. Au yeux de tous, je suis un criminel, un assassin... sauf que... Je n'ai jamais mené une attaque quelconque. J'avais pas l'étoffe aux yeux des autres, j'étais juste... l'intellectuel de service." C'était bien pour cela qu'il était autant amer. Des mangemorts qui avaient tuer, massacrer des familles avaient gardé leurs libertés, alors que lui qui n'avait jamais rien fait d'autre que de chercher des sorts toujours plus puissants et des solutions aux demandes du Lord c'était retrouvé enfermé entre quatre-murs avec des détraqueurs pour propriétaires. "A vrai dire, je ne sais pas comment j'ai tenu, je suis sorti totalement différent. La seule chose dont je suis sur, c'est que plus jamais je n'y retournerai..." A choisir entre Azkaban ou la mort, il savait déjà quel choix faire, il espérait seulement ne jamais avoir à en arriver là. Quant au métier qu'il exerçait avant d'avoir été emprisonné, il savait que jamais plus il ne pourrait y prétendre, surtout après son passé de taulard. "J'étais Langue-de-plomb. Je venais juste de terminer ma formation lorsque... je fus arrêté." L'inconnu et la connaissance mêler l'un à l'autre, ce métier était le meilleur choix qu'il avait fait, et la meilleure chose qu''il lui était arrivé. Il écouta Aldous lui raconter sa spécialité, un art qui ne lui disait vraiment rien et qui au final, l'intéresser grandement. "Je dois admettre que cet art met totalement inconnu, je souhaiterai en savoir un peu plus si cela ne vous dérange pas ?"

Il regarda la pomme, intrigué. Un alcool qui se mariait avec un fruit ? Et l'alcool précédent avec du caviar. A cette allure, c'était plus seulement une découverte de boisson, mais également de mets multiples. Il n'avait jamais mangé de caviar, quant-aux pommes, et bien il devait reconnaître que ça remonter bien à une quinzaine d'année qu'il n'en avait pas mangé. "Et bien, je vous fait confiance." Il porta le verre d'alcool à ses lèvres, recopiant ainsi les gestes de l'américain. L'alcool pourtant fort lui apparaissait beaucoup plus doux, peut-être parce qu'il ne s'agissait plus de son premier verre et que sa trachée avait fini par s'habituer à la chaleur que lui procurait l'alcool.