Retrouvailles houleuses [PV Jessica]

Marcher était très éreintant. Et même la joie de retrouver celle qu'il aimait ne l'aidait pas à avancer. Les trois dernières semaines avaient été éprouvantes. Que ce soit à cause des efforts qu'il avait du fournir, avec un sommeil court et agité, ou bien tout simplement de la violence à laquelle il avait été confronté, ces trois dernières semaines n'avaient pas été de tout repos. Il fallait dire que les blessures qu'il avait n'étaient qu'un frein supplémentaire à sa réussite de marcher jusqu'au château d'Haveirson. C'était difficile lorsqu'il n'y avait pas l'adrénaline pour fournir les efforts.

Lorsqu'il atteignit l'entrée du château, il se fit le plus discret possible. Cela faisait déjà une semaine qu'il était absent en cours, et la seule personne qu'il voulait voir en cet instant, c'était Jessica. Heureusement, à cette heure-ci, la plupart des personnes qui peuplaient le château du Pays du Galle était occupé à donner ou écouter un cours. Il put ainsi se diriger assez tranquillement vers sa chambre, sans croiser qui que ce soit. Il attrapa deux feuilles sur son bureau et y nota deux messages différents. Il demandait au destinataire de la missive de se rendre dans une salle de classe bien précise du château à une heure bien précise. La première missive était destinée à Jessica, à qui il donnait rendez-vous à quatorze heures. La deuxième s'adressait à Amaranthe et lui expliquait ce qu'il avait fait durant ce temps, qu'il était maintenant de retour et qu'il serait bientôt remis sur pied pour reprendre du service pour l'Ordre. Il ensorcela ensuite les deux feuilles de papier, qui prirent une forme d'oiseau et s'envolèrent vers leur destinatrice respective.

Il profita du temps qu'il avait pour aller relever son courrier à la Volière de l'école. Il n'y trouva pas grand chose. Ses amis le pensaient chez lui en France pour les vacances, il était donc normal qu'il n'y ait pas masse de courrier qui l'attendait à Haveirson. Il ne savait pas quand il pourrait revoir ses parents. Il leur envoya donc une lettre dans laquelle il expliquait plus en détails pourquoi il était parti précipitamment pendant les fêtes, pourquoi il n'avait pas donné de nouvelles. Il ne savait pas si ses parents le comprendraient, mais il voulait tout de même leur raconter pourquoi leur fils n'était pas présent pour le réveillon de Noël, ni même pour le Nouvel An.

Il avait encore du temps avant de se rendre dans la salle de classe où il avait donné rendez-vous à Jessica. Il retourna donc dans sa chambre grignoter quelque chose.

Le dernier cours de la matinée se terminait dans une bonne dizaine de minutes. Il fallait profiter de ce laps de temps pour se rendre dans la salle, où il attendrait patiemment les deux femmes auxquelles il avait donné rendez-vous. Ce fut une fois sur place, l'épaule appuyée contre le mur, l'air pensif à regarder le parc du château que des souvenirs de ses trois dernières semaines se mirent à ressurgir de sa mémoire.

Cela ne faisait que deux jours qu'il était rentré chez lui lorsqu'il reçut la lettre de ses amis. Il l'avait ouverte avec impatience, pensant avoir de joyeuses nouvelles de leur part et des messages de Noël. Mais rien de tout ça. La lettre ne contenait pas beaucoup de mots. Elle lui demandait de venir de toute urgence, que c'était une question de grande importance, que leur survie en dépendait. Dean savait à quel point les Amérindiens n'exagéraient pas dans les mots qu'ils utilisaient. S'ils avaient employé des mots d'une telle puissance, il y avait une raison derrière, et une raison lourde de conséquences. C'était ainsi qu'il avait fait son sac en toute vitesse avant de prendre le premier portoloin pour New-York.

Son arrivée au village fut mouvementée. Les habitants étaient très suspicieux envers tout le monde, ils avaient mis au point un périmètre de sécurité autour de leur village, quiconque d'étranger le franchissant s'exposant à de lourdes représailles. Ce n'était pas du tout rassurant lorsque l'on connaissait leur calme naturel. Dean ne les avait vu de la sorte durant l'année qu'il avait passé avec eux. Et il ne fallut pas longtemps pour qu'on lui explique ce qui se passait dans le secteur. Ils ont surpris un sorcier tenter de s'emparer de l'orbe sacrée, dans la grotte à quelques kilomètres du village, et, à partir de là, tout s'était enchaîné très rapidement. D'autres sorciers arrivèrent, des affrontements éclatèrent et en quelques jours la forêt était devenue un lieu très dangereux, où la mort guettait derrière chaque arbre. Des sorciers s'y affrontaient violemment nuit et jour pour contrôler le territoire.

Sa mémoire le ramena alors à la réalité. Il était essoufflé, comme s'il revivait le stress qui l'avait envahi lorsqu'il avait appris tout cela. Il jeta un regard à sa montre. Le temps s'était écoulé rapidement, mais ce n'était pas encore l'heure de son rendez-vous avec Jessica. Il avait du temps. Il respira un bon coup, tentant de calmer sa respiration, de calmer son rythme cardiaque, de se calmer. Mais à peine eut il fermé les yeux qu'il replongea dans ses souvenirs, revivant des moments où il avait connu de telles périodes de stress.

C'était la nuit noire. Ils étaient dans la forêt. Ils essayaient d'avancer en faisant le moins de bruit possible. Mais il fallait se dépêcher. Un Patronus était venu leur annoncer qu'un groupe de combattants était en mauvaise posture et qu'ils risquaient de perdre leur position. Il fallait renforcer leur poste. Au loin, ils pouvaient entendre, par dessus le bruit des feuilles et des branches qui craquaient sous leurs pas, des sortilèges qui volaient, qui explosaient. C'était la guerre tout autour d'eux. Aucun d'eux n'avaient connu cela. Les derniers affrontements aussi violents entre sorciers, en Europe ou en Amérique, dataient de la guerre qui opposa Voldemort et ses partisans à tous ceux qui souhaitaient les contrer. Cette guerre avait d'ailleurs déchiré la Grande-Bretagne. Mais l'Europe et l'Amérique sorcières avaient connu alors une longue période de paix. Paix qui s'effritait de jour en jour à travers le monde alors que les groupuscules gagnaient du terrain dans les esprits.
Mais le pire était qu'à tout moment un sortilège pouvait surgir de nulle part et mettre fin à leur course, mais également à leur vie. C'était une situation des plus dangereuses. Dean n'avait jamais connu un tel danger de toute sa vie, et ne pensait jamais en connaître de tel. Et plus ils se rapprochaient, plus les bruits se faisaient insistants. La peur les tenait au ventre. Mais ils continuaient d'avancer. Il le fallait. Le résultat de cet affrontement pouvait avoir de grandes conséquences sur le monde. Si jamais ils perdaient, seul Merlin pouvait savoir ce qu'il adviendrait du monde tel qu'il le connaisse. Les pouvoirs de l'orbe pourraient être utilisés contre les populations sorcières, contre les populations moldues. Et même si ces pouvoirs n'étaient pas infinis, ils pouvaient faire de gros ravages.

Le souvenir s'estompa, laissant place à un autre.

Le jeune français parait des sortilèges. Ce n'était pas évident car certains étaient issus d'une magie à laquelle il n'était pas initié en terme de sortilèges offensifs et défensifs. Ses amis lui avaient appris les rudiments de défense face à la magie noire amérindienne, mais il était souvent amené à reculer car il ne contrait pas suffisamment bien les sortilèges qui le visaient. Les éclats magiques volaient vers eux à tout va. D'autres partaient de leur groupe vers les sources qui les bombardaient. C'était à croire que ça ne se terminerait jamais. La forêt et les montagnes alentour avaient déjà subi tellement de dégâts. C'était incroyable à quel point l'homme pouvait faire du mal à la nature. Un sortilège frappa de plein fouet un de ses camarades qui s'effondra au sol. Il n'était pas mort mais son thorax se mit à saigner. Le médicomage du groupe s'attela à lui apporter des soins pour essayer de le maintenir en vie. L'évacuer était impossible tant que les renforts n'était pas arrivés. C'était le troisième du groupe à tomber aujourd'hui. Il fallait espérer que l'ennemi perdait autant de combattants, sinon ils étaient foutus. Ils n'étaient plus assez nombreux dans le groupe pour parer tous les sortilèges qui les visaient. Si bien que quelques minutes après seulement, un sortilège frappa Dean de plein fouet au thorax. Sa vision se troubla aussitôt. Il était au sol, allongé sur le dos, le thorax saignant abondamment, la respiration saccadée. Il entendait le médicomage s'occuper de lui. Il gardait le regard vers le haut, essayant d'observer le ciel. Il espérait voir les rayons du soleil au moins une dernière fois. Mais la nuit était loin d'être terminée et le soleil n'était pas prêt de se lever. Il entendait l'ennemi approcher. Leur position allait tombé aux mains de l'ennemi et ils ne reverraient jamais ceux qu'ils aimaient.
Quand soudain des éclats virevoltèrent de derrière eux en direction de l'ennemi. Le groupe qui devait les renforcer était enfin arrivé. Ils allaient pouvoir les relever. Ce fut le moment où Dean tomba dans les pommes.

Il sortit de ses souvenirs à nouveau. Sa respiration était saccadée, son coeur battait la chamade dans sa poitrine, comme s'il voulait en sortir. Il se calma. L'heure de son rendez-vous avec Jessica n'était que dans quelques minutes maintenant. Il voulait être dans un état calme lorsqu'elle le verrait pour ne pas l'affoler sur son état mental, en plus de son état physique. Le bras en écharpe serait sûrement déjà un choc conséquent pour sa petite amie, et encore, elle ne verrait pas les bandages qu'il avait sur le thorax et qui couvraient ses cicatrices.

Tout comme ces derniers jours, aujourd’hui encore Jessica suivait ses cours sans grande conviction. Son esprit était ailleurs et encore plus aujourd’hui. En effet dans quelques heures elle allait transplaner pour la France, accompagné d’Amaranthe. En effet alors que Jessica avait fait part de ses inquiétudes à son amie Amaranthe, elles avaient décidé de partir à la recherche de Dean, dont elles n’avaient plus de nouvelles depuis trois semaines. Et les recherches allaient commencer dès ce soir. Elles avaient tous prévus et devaient se rejoindre après les cours pour partir. C’était donc avec une certaine appréhension et excitation que la jeune phénix regardait défiler l’heure.

Ce cours d’Histoire de la Magie, était encore plus barbant que les autres. Le temps semblait passer au ralenti. La jeune fille en profita pour échafauder un plan. Ok elles partaient pour la France, mais que faire si une fois arrivées là-bas, elles ne trouvent pas le Français ? Où devaient-elles chercher ensuite ? Elle essaya de chercher dans ses souvenirs, un autre endroit où Dean aurait pu aller. Mais aucun lieu ne lui vint à l’esprit. Elle se rendit alors compte que celui qui était son meilleur ami à Poudlard, celui dont elle connaissait la vie dans les moindres détails, il y a deux ans, était devenu un parfait étranger aujourd’hui ! Elle ne le connaissait plus et ne savait plus rien de lui.

Se concentrant encore plus, elle se rappela qu’il avait parlé d’un long voyage dans un village Amérindien… Mais cela lui parut absurde. Pourquoi serait-il retourné là-bas ? Non il devait surement être en France. Peut-être qu’Ama avait raison, peut-être était-il alité ? Jessica n’en pouvait plus d’attendre. Et pourtant il lui restait encore quelques longues heures avant la fin des cours. Laissant sa plume gryffonner librement sur le parchemin posé face à elle sur la table, elle écoutait, sans entendre, le cours monotome du professeur.

Elle fut alors sortie de ses pensées lorsqu’une missive ensorcelée vint se poser sur son parchemin. Elle profita d’un moment d’inattention du professeur pour déplier le papier et là, son cœur rata un battement avant de se mettre à accélérer comme si elle venait de faire le tour du stade de Quidditch en courant. Elle relu au moins trois ces quelques mots écrits d’un air précipité. Etait-ce une blague ? Parce que si c’était le cas, c’était une blague de très mauvais goût. Pourtant une partie d’elle, osait espérait que ce soit vrai…

Et pourtant si c’était vrai, comment devait-elle réagir ? La missive disait que son Dean était de retour, mais pour très peu de temps, car il devait repartir aussitôt. Etait-il vraiment là, dans le château ? Pourquoi devait-il repartir ? Pour aller où ? Un milliard de questions se bousculaient dans sa tête, à une telle vitesse qu’elle en avait mal au crane. Elle devait le retrouver tout de suite ! Pourtant son rendez-vous n’était qu’à quatorze heures. Il lui restait encore une bonne heure avant de quitter ce cours et rejoindre la salle de classe de la Tour céleste, comme demandé dans le mot.

Les larmes commencèrent déjà à monter, rien qu’au simple fait de penser qu’il était là. Qu’elle allait le retrouver, et elle ne voulait pas le quitter à nouveau. Non il ne pouvait la laisser tomber à nouveau. Il fallait qu’elle lui parle, qu’elle l’en dissuade quoi qu’en soit la raison.

La dernière heure lui parut telle une éternité. Elle avait l’impression que les minutes s’étaient transformées en heures. Et enfin le moment de libération, lorsque dix minutes avant quatorze heures, le professeur leur indiqua la fin des cours. A peine avait-il terminé sa phrase que Jess était déjà à la porte de la classe, la première à sortir. Elle se mit à courir dans les longs couloirs sans fin du Château, pour monter jusqu’à la Tour célèste. Evidemment, il avait choisi la salle de classe qui était à l’opposé de là où elle se trouvait. Et pourtant, elle aurait traversé le monde entier, s’il le fallait pour retrouver son homme.

Quelques minutes après, elle arriva enfin au quatrième étage de la Tour céleste. Son cœur se mit à battre à la chamade. Elle avait l’impression qu’il allait lui transpercer la poitrine et s’échapper de son corps. Elle courut encore plus vite et arriva enfin devant le lieu de rendez-vous et il était là…

Elle avait reconnu sa silhouette. Elle l’aurait reconnu d’entre milles ! Ce n’était pas une mauvaise blague. C’était bien lui. Elle courut vers lui et s’arrêta net lorsqu’elle vit qu’il avait un bras en écharpe. So cœur rata un nouveau battement. Elle avait eu raison de s’inquiéter. Quelque chose n’allait pas. Il était blessé.

- Dean …

Réussit-il à bafouiller. Elle se jeta alors dans ses bras, faisait tout de même attention à son bras mal en point. Le sentir à nouveau contre elle, lui mit du baume au cœur. Elle avait rêvé de cet instant. Elle se mit à l’embrasser comme jamais elle n’avait embrassé quelqu’un. Comme si le fait de l’embrasser lui redonnait la vie.

- Où étais-tu bon sang ! Qu’est ce qui t’es arrivé ? Pourquoi es-tu blessé ? Pourquoi ne m’as-tu pas prévenu ?

Oui elle ne lui laissa pas le temps d’en placer une. Et avant qu’il puisse répondre, elle reprit ses lèvres en otages dans un nouveau baiser rempli d’amour! Il lui avait tellement manqué, ces lèvres lui avaient tellement manqué…

Il attendait patiemment en haut de la tour Céleste du château d'Haveirson que Jessica arrive pour le rendez-vous qu'il lui avait fixé. Le lieu n'était pas anodin. C'était la salle de classe la plus éloignée de la circulation des élèves. Il ne souhaitait pas être vu.

Il pensait que regarder le décor du château gallois le calmerait, le détendrait après les évènements qu'il avait pu vivre pendant ces trois dernières semaines. Mais rien n'y faisait. Les images revenaient toujours en flash dans sa mémoire. Il ne savait que faire pour éviter ces traumatismes. Il pensait que même la psychomagie ne pourrait pas lui éviter ce traumatisme émotionnel. Il ne savait pas si quelque chose pourrait l'empêcher de revivre ces scènes d'une incroyable violence.

Lorsqu'il entendit le son de la porte s'ouvrir, il se retourna pour faire face à la personne qui venait d'entrer. C'était bien Jessica. C'était bien elle. Celle qu'il avait souhaité revoir depuis trois semaines, trois longues semaines passées loin d'elle. Il sentit dans le ton de sa voix qu'elle ne s'attendait pas à cela lorsqu'elle pensait le revoir. Il fallait avouer qu'il était parti en bonne santé en promettant de lui écrire et qu'il revenait ainsi, trois semaines plus tard, sans avoir donné de nouvelles et blessé. Il y avait effectivement de quoi apeurer la belle Mexicaine.

Ce fut alors qu'elle se jeta dans ses bras, du moins dans celui valide, et qu'elle se mit à l'embrasser comme si sa vie en dépendait. Il répondit à ce baiser avec tout l'amour qu'il portait pour elle. Elle lui avait tellement manqué pendant ces trois semaines. C'était pourquoi il répondait avec tant d'entrain au baiser passionné de la jeune femme. Cela dit, elle avait un bon million de questions dans la tête qu'elle ne pouvait contenir. Où était-il passé ? Qu'avait-il fait pendant tout ce temps ? Pourquoi était-il blessé ? Pourquoi n'avait-il pas donné de nouvelles ? Tant de questions auxquelles il devait répondre et tant de réponses qui ne plairaient pas à sa petite amie. Il lui répondrait pas à pas :

- Je suis d'abord parti pour la France, comme je te l'avais dit. Mais une fois sur place, j'ai eu des nouvelles troublantes venant de mes amis amérindiens qui demandaient mon aide. Et les connaissant, s'ils en arrivaient à me demander de l'aide, c'est que quelque chose de très grave se passait. J'ai donc fait mon sac et pris le premier portoloin pour l'Amérique.

Il marqua alors une pause. C'était déjà difficile de revivre ces évènements, mais les raconter était en fait pire. Il souffla un bon coup avant de reprendre :

- Une fois arrivé au village, ils m'ont appris la terrible nouvelle. Quelque chose de grave se tramait et il fallait que je les aide. Je me suis alors retrouvé entraîné dans une guerre sorcière, opposant les villages amérindiens alentour à des mages noirs. Et c'est en les affrontant que j'ai reçu ces blessures.

Il dit cette dernière phrase en soulevant son bras blessé. Il ne s'attarda pas sur ses blessures bandées cachées sous ses vêtements. Il n'y avait aucune raison de l'inquiéter plus qu'elle ne devait déjà l'être. Et si elle voyait le reste de ses blessures, elle serait même plus à même de paniquer. Mieux valait amener les choses doucement.

- Quant à mon silence, il s'explique par le fait que nos opposants tuaient tous nos hiboux et toutes nos chouettes pour nous empêcher de communiquer avec l'extérieur.

C'était extrêmement troublant la manière dont ils arrivaient à tuer tous ces oiseaux alors qu'ils étaient loin des villages d'où ils étaient envoyés. Sans parler de la cruauté qu'il fallait pour tuer tant d'animaux si adorables que l'étaient ces volatiles.
Il captura à nouveau ses lèvres. Il avait besoin d'elle et il voulait profiter au maximum du temps qu'il avait avec elle, repoussant la peur qu'il avait eue de ne jamais la revoir.

Outre le bras en écharpe, cela se voyait clairement sur le visage du jeune français, que quelque chose n’allait pas. Il avait un visage dur et fermé. Rien à avoir avec le Dean joyeux qu’elle connaissait. Avant même qu’il ne dise quoi que ce soit, elle comprit que la suite risquait de ne pas lui plaire.

Elle avait tout de même décidé de se jeter dans ses bras, car il lui avait manqué. Et le mot n’était pas assez fort pour exprimer ce qu’elle ressentait à ce moment-là. C’était donc sans se poser plus de question qu’elle avait rejoint les bras de l’homme qu’elle aimait.

Au moins, le baiser qu’il lui rendait, lui prouvait qu’il l’aimait toujours. Il y répondait avec autant de passion qu’elle. Ça l’a rassurait un peu même si elle savait que cela n’allait pas durer.  Après ce merveilleux baiser, elle l’avait assailli de question. Dean commença donc à lui répondre. Il lui expliqua alors qu’il était bien parti pour la France, comme prévu et que c’est après que cela avait changé. Il avait reçu des nouvelles de ses amis amérindiens. Et pas forcément des bonnes nouvelles. C’était même tout le contraire. Il les avait donc rejoins en urgence.

Rien que le fait d’en parler, semblait difficile. Et pour elle, l’imaginer en mauvaise posture lui faisait tout autant mal. Elle ne voulait pas en savoir plus. Tout ce qu’elle aurait voulu entendre c’était qu’il lui dise : «  c’est de l’histoire ancienne, c’est fini je suis de retour… ». Mais bizarrement, elle savait aussi que ce n’était pas du tout ce qu’il allait dire…

Il continua en expliquant qu’il s’agissait en fait une guerre entre les villageois sorciers et le plus important pour elle, qu’il avait été blessé. Elle ne put alors s’empêcher de le serrer un peu plus fort contre elle.  Il ne devait pas retourner là-bas. Certes ses amis étaient peut-être en détresse, mais elle n’était pas prête à risquer la vie de son petit ami. Ça c’était juste hors de question. Elle ne pourrait rester ici seule en sachant que lui est à l’autre bout du monde en train de mettre sa vie en danger toutes les secondes.

Il termina enfin en expliquant pourquoi il n’avait pu lui donner de ses nouvelles. Mais peu important, il était là, de retour, vivant, et elle fera tout pour le garder près d’elle. Maintenant qu’elle savait ce qu’il se passait, elle n’accepterait jamais de le laisser retourner là-bas ! Avant qu’elle ne puisse lui dire ce qu’elle en pensait il l’embrassa à nouveau. Entre deux baisers, elle lui dit

- Tu es de retour, sain et sauf malgré quelques blessures, mais tu es là,  et c’est tout ce qui importe….

Elle s’empara à nouveau de ses lèvres, caressa ses joues de ses mains. Elle l’aimait tellement. Cette absence de trois semaines lui avait fait prendre conscience de ce fait. Elle était vraiment amoureuse de lui.

Ils s'embrassaient comme si leurs vies en dépendaient. Ils s'aimaient et ne voulaient plus se quitter. Et pourtant, leur baiser stoppa pour laisser place à un flot de questions de la Mexicaine. Questions auxquelles il s'efforça de répondre malgré la difficulté qu'il avait à revivre tous ces évènements. Il lui expliqua tout dans les détails.

Il commença par son arrivée en France, comme il lui avait expliqué avant de partir. Mais c'était sans compter sur cette lettre qu'il avait reçu de ses amis amérindiens et qui lui demandaient de l'aide. Et il ne pouvait décemment laisser tomber ses amis. Peu importait ce qui leur arrivait, peu importait la gravité des évènements, il ne les laisserait pas seuls. Il avait donc fait son sac et mit les voiles pour l'Amérique canadienne, direction le village où il avait passé une année de sa vie avant d'arriver à Haveirson.

Il s'attarda ensuite à expliquer la gravité des évènements. La sévérité des affrontements qu'il y avait sur place, à quel point ce conflit détruisait les paysages. Il avait du mal à raconter cela, à se souvenir à quel point le coin qu'il avait connu si paisible était en proie à de violents affrontements qui avaient déjà coûté la vie à plusieurs de ses amis.

Il termina en expliquant comment il avait reçu ses blessures et pourquoi il n'avait pas pu lui expliquer ce qu'il faisait, pourquoi il avait été silencieux pendant ces trois semaines. Il vînt à nouveau capturer ses lèvres. Elle lui avait tant manqué et il ne pouvait s'empêcher d'exprimer cela par ses baisers, c'était plus fort que lui. Il l'aimait et il voulait profiter d'elle pour le peu qu'il restait ici.

Entre deux baisers, Jessica lui dit que ce qui comptait c'était qu'il était de retour, sain et sauf malgré ses quelques blessures. Et elle avait bien raison ! Il avait beaucoup de chance d'être revenu sauf de ce périple. Il aurait pu y rester comme certains de ses amis amérindiens. Mais non, il avait réussi à survivre. Cela n'avait fait que renforcer sa volonté d'affronter les forces du Mal et de s'engager plus ardemment dans l'Ordre. Risquer sa vie était quelque chose, mais ne rien faire alors qu'il peut le faire pour défendre les valeurs qu'il défend est pire. Et ce qui était encore pire que ça, c'était de devoir tout cacher à Jessica. C'était très difficile, même insupportable de devoir rester ainsi dans le secret avec elle alors qu'ils pouvaient en parler à d'autres personnes à Haveirson, même des personnes avec qui il était moins proche, comme Megan.

Il reprit le baiser. Il savourait le goût enivrant de ses lèvres. Elle était tout pour lui, et il ne pouvait pas partager cette partie de sa vie avec elle. Il voulait vraiment partager ce moment avec elle. Ainsi, il balança son écharpe pour libérer son bras blessé. Même si cela lui faisait mal, il s'en fichait. Tout ce qu'il voulait, c'était la prendre dans ses bras comme il se devait de le faire. Cette sensation de réconfort était plus forte que toute blessure qu'il ne pourrait jamais subir.

Des milliers de questions se bousculaient dans sa tête. Certes elle était plus qu’heureuse de le retrouver. Mais une pensée sombre semblait s’emparer d’elle : il avait pris le risque de risquer sa vie pour ses amis Amérindiens, sans réfléchir une seconde à ce qu’il lui serait arrivé à elle, si par malheur il avait perdu la vie durant ce combat. S’était-il une seule fois demandé comme Jess serait, sans nouvelle de lui… Avait-il pensé, ne serait-ce qu’une seconde à ce que elle, sa petite ami, aurait subi s’il lui était arrivé quelque chose. Désormais il était en couple, il ne pouvait pas prendre ce genre de décision tout seul. Elle avait son mot à dire quand même !

Mais elle chassa rapidement cette pensée, car l’heure était pour le moment aux retrouvailles ! Ces trois semaines de silence n’avait fait qu’augmenter son inquiétude. Et le retrouver enfin lui faisait un bien fou, alors elle ne voulait pas être perturbé par ses pensées, qui était quand même sensé. Mais cela ne ferait que l’énerver encore plus. Et ce n’était pas le moment. Elle lui en parlerait plus tard.

Il ne perdit pas un instant pour venir prendre ses lèvres en otage. Ce contact lui avait tellement manqué aussi. Il n’avait plus intérêt à recommencer. Il n’avait pas intérêt à repartir loin d’elle comme la dernière. Sa pensée, d’il y a quelques secondes revint à la charge. Aussi, elle décida de lui dire :

- Dean, je ne veux plus que tu risques ta vie comme ça. Certes c’est tes amis, moi je suis ta petite amie et je ne veux pas risquer de te perdre à tout jamais. Ce n’est pas à toi de gérer ce genre de problème il y a des gens pour ça !

Elle faisait évidemment référence aux Aurors. Et Dean n'en était pas un, alors ces missions suicides c’était terminé pour lui ! Au même moment, Dean enleva son écharpe qui supportait son bras blessé, pour pouvoir la prendre encore plus auprès d’elle.

- Attention à ton bras !

Elle posa ses mains sur les joues du jeune homme, et le regarda sincèrement, les larmes menaçant de couler

- Mais tu te rends compte que tu as failli mourir ! T’imagine s’il t’était arrivé quelque chose ? Comment j’aurais fait moi ? T’y as pensé à ça avant de partir jouer les héros !! T’as pas le droit, Dean de prendre ce genre de décision sans m’en parler. J’ai quand même mon mot à dire il me semble !

Et voilà elle avait les nerfs qui montaient

Il profitait de sa présence. Il aurait voulu que cet instant ne se termine jamais. Elle contre lui, lui la tenant dans ses bras. Sa présence était plus qu'enivrante. Il avait été stupide de la quitter comme il l'avait fait lorsqu'elle devait quitter Poudlard. Mais c'était maintenant de l'histoire ancienne. Plus jamais ils ne se quitteraient. Il l'aimait et, en cet instant, c'était tout ce qui comptait. C'était la raison pour laquelle il revenait sans cesse capturer les lèvres de la belle phénix.

Et pourtant, il la sentait tendue. Il savait qu'elle avait du se faire un sang d'encre à l'attendre comme ça, sans nouvelles. Mais c'était terminé, il était bel et bien de retour et il n'avait pas l'intention de repartir de suite. Après tout, sa prochaine aventure était la mission de l'Ordre qui n'était pas prévue avant une semaine. Il aurait largement le temps de se remettre et de rattraper le temps perdu avec Jessica. Et, qui sait, peut être lui expliquer ce qu'il faisait vraiment.

Et elle finit par stopper leur baiser pour exprimer sa pensée. Elle lui reprochait d'être parti là-bas sas la consulter, sans ne rien lui dire. Car, quand même bien il s'agissait de ses amis, elle était sa petite amie et cela impliquait de la tenir au courant de telles décisions qu'il pouvait être amené à prendre. Sur ce point, elle n'avait pas complètement tord. Et pourtant, Dean ne pouvait décemment lui parler de tout ça. Ses activités avec l'Ordre étaient, bien entendu, soumises au secret le plus absolu. Et le contrat magique qui le liait à l'Ordre était bel et bien le protecteur de ce secret. Le français ne pouvait que tenir sa langue sur ce point.

Elle lui expliqua qu'elle était sa petite amie et qu'elle ne voulait pas le perdre à tout jamais. Elle ajouta immédiatement qu'il y avait des gens compétents pour s'occuper de ce genre de choses. Si tu savais, pensa-t-il. Il lui répondit :

- Moi non plus je ne veux pas te perdre ! Mais je ne pouvais pas laisser mes amis dans une telle situation. Ce n'était tout simplement pas possible.

Il n'avait pas été réparti chez les Poufsouffle pour rien. Le Choixpeau avait bien remarqué qu'il était prêt à de grands sacrifices pour ses amis et sa famille. Sans parler de l'honneur qu'il avait à le faire. Et c'était également pour cette raison, ainsi que pour les valeurs qu'il a toujours défendues, qu'il avait été approché pour intégrer l'Ordre du Phénix.

Jessica le somma de faire attention à son bras. Mais il se ficha de sa phrase et la prit dans ses bras, comme il souhaitait le faire. La douleur était soutenable et la sentir comme ça, tout contre lui, était plus fort que tout. Rien ne pouvait battre ce sentiment. Pas même sa jalousie ou sa facilité à se laisser emportée par ses sensations.

Elle reprit de plus belle en lui disant qu'il aurait pu y laisser la vie. Elle le sermonna sur ce qui lui serait arrivé à elle si ça avait été le cas, qu'il n'avait pas le droit de lui faire ça, qu'elle avait son mot à dire avant qu'il ne parte jouer les héros à l'autre bout du monde. Et, s'il était parti sans rien dire, pas même à ses parents, ce n'était pas pour rien. Il savait que son entourage l'aurait empêché de le faire. Il répondit juste :

- Je suis désolé ...

Il attendit un peu avant de rajouter :

- Mais je suis là maintenant.

Il lui sourit. Il ne pouvait pas faire grand chose d'autre. Il ne pouvait pas vraiment lui parler de ça, et encore moins des activités de l'Ordre. Et si Jessica apprenait qu'il partait en mission avec Amaranthe et Rogue, pour rentrer par effraction dans le Ministère de la Magie qui plus est, elle lui arracherait sûrement les yeux.

Elle n’avait pas voulu se disputer alors qu’elle venait à peine de le retrouver après trois longues semaines qui lui avaient parus interminables. Et pourtant c’était plus fort qu’elle. Elle lui avait quand même dit le fond de sa pensée. Et sa réponse n’avait fait qu’augmenter sa colère. Il venait de lui dire qu’il ne voulait pas la perdre mais qu’il ne pouvait pas laisser ses amis ainsi. Ce « mais », ne lui plaisait pas. Elle avait l’impression d’entendre que s’il devait choisir entre elle et ses amis, ça serait ses amis. Bon d’accord, il n’avait jamais dit cela directement, mais c’était ce que elle, elle avait compris. Alors forcément c’était sans surprise qu’elle était encore plus tendue. Et pourtant elle ne voulait pas se disputer. Alors elle prit sur elle, pour ne pas répondre. Elle était trop énervée pour le moment et savait qu’elle serait capable de dire des choses qu’elle regretterait par la suite. Il s’excusa de nouveau avant de finir par qu’il était là maintenant. Oui ok mais pour combien de temps ? Et si ses amis le rappelaient, que ferait-il ? Il repartirait, en la laissant en plan ! Encore une fois elle prit sur elle, pour ne pas dire ce qu’elle pensait. Elle se contenta d’enfouir sa tête dans le cou de son petit ami.

- Hum ….

Fit-elle simplement. Pourtant quelque chose lui disait que cette histoire n’était pas terminée. Elle se demanda même si elle réussirait à tenir. Dean lui cachait quelque chose. Certes il avait dit où il était. Mais il était resté quand même très vague. Et sans trop savoir pourquoi, elle sentait qu’il y avait quelque chose de grave que Dean ne lui disait pas. Pourquoi ? N’avait-il pas confiance en elle ? La pensait-il incapable de garder un secret ou de comprendre quelque chose ? Pensait-il peut être qu’elle n’avait rien dans la cervelle ? Elle bouillonnait en elle, mais elle ne voulait pas le montrer à Dean. Et pourtant c’était exactement ce qu’il ne fallait pas faire. Ça allait faire l’effet d’une cocote minute et le jour où elle explosera, ça allait faire des dégâts impressionnants…Elle releva la tête pour regarder Dean dans les yeux. Après quelques secondes de silence elle lui dit

- Ne me refais plus jamais ça…. S’il te plait.

Bien que ses réponses n'étaient pas parfaites et qu'il sentait sa petite amie tendue, aucune dispute ne pointa son nez. C'était assez bizarre lorsque l'on connaissait la jeune femme, et Dean était étonné de la voir autant se retenir d'exploser. Elle avait du se faire un sang d'encre monumental pour en arriver à ce point. Néanmoins, il n'allait pas se plaindre de la situation. Il s'était attendu à se faire davantage enguirlandé.

Il lui dit à nouveau qu'il était désolé et qu'il était là maintenant. Même si c'était la vérité, il sentit que cette dernière phrase turlupinait sa moitié. Mais il la laissa enfouir sa tête dans son cou comme seule réponse. Il ne voulait pas que cela tourne en dispute, ni quoi que ce soit d'autre. Ils avaient du temps à rattraper, et il fallait mettre le reste de côté. La mission de l'Ordre qui approchait à grand pas pouvait bien attendre encore. Tout ce qu'il voulait en cet instant, c'était profiter de sa présence, s'enivrer d'elle, après ces trois longues semaines passées loin d'elle. Elle lui avait tant manqué !

Il profita donc de ce câlin avec elle. Il n'avait pas besoin de plus que cette étreinte. Tout ce qui comptait, c'était qu'ils étaient réunis. Il n'aimait vraiment pas lui cacher des choses, et encore moins lui mentir. Et pourtant, il avait l'intuition que tout ne faisait que commencer. L'Ordre n'en était qu'à ses balbutiements pour l'instant, et des temps plus sombres les attendaient au tournant.

Alors que de telles pensées fusaient dans son esprit, elle releva la tête pour fixer son regard dans le sien. Dean se laissa aussitôt emporté dans cet océan d'étoiles qui s'offrait devant lui. Il ne la quittait pas des yeux. Il l'aimait comme un fou, comme un soldat, comme une star de cinéma. Elle mit fin au silence qui régnait depuis plusieurs secondes pour lui dire de ne plus lui faire ça. Sans quitter son regard du sien, il lui répondit :

- C'est promis...

Il s'en voulait tellement de lui mentir de la sorte, tel un arracheur de dents. Mais il n'avait pas vraiment le choix. Il savait qu'elle ne le laisserait pas refaire ce genre d'actions, et il savait qu'il ne pourrait contenir indéfiniment sa façon d'être, sa volonté de défendre les valeurs qu'il défend. Il aimerait tellement l'amener dans les mailles de l'Ordre. Et pourtant ! Il savait qu'il ne fallait pas le faire parce qu'il se devait de séparer l'amour du "travail". S'il la savait en danger, il ne savait comment il réagirait. Il se sentait plus rassuré de la savoir à Haveirson. Même si plus aucun lieu ne semblait vraiment être un endroit sûr, il pensait qu'Haveirson était mieux que beaucoup d'autres endroits en terme de sécurité.

Il ne quitta pas son regard et alla capturer à nouveau ses lèvres. Il avait besoin d'elle ! Il ne tiendrait pas longtemps à se laisser tiraillé de la sorte entre elle et l'Ordre. Et si jamais il était amené à faire un choix, ce serait elle. Ce sera toujours elle !

Il lui avait promis qu’il ne le recommencerait pas. Encore fallait-il qu’il tienne sa promesse. Et pour ça, la belle brune était moins sure. Enfin, on verrait bien comment cela se passe. Pour le moment il était là, près d’elle, après trois semaines d’absences. Il revint l’embrasser lui montrant à quel point elle lui avait manqué aussi. C’était déjà ça ! Elle-même ne sut comment, mais pour une fois, elle avait réussi à se calmer. Ou du moins à retarder la bombe. Car elle l’avait toujours en elle, cette colère et savait qu’au moindre faux pas de Dean, elle exploserait. Décidant de passer à autre chose elle lui

- Alors du coup tu n’as reçu aucune de mes lettres ? Ni même mon cadeau de Noël ?

Elle se rappela à quel point c’était loin, ce moment où elle était allée avec Jade et Ama pour faire ses courses de noël au village d’Avalon. Elle avait trouvé le cadeau de Dean assez rapidement. Bon, après avoir quand même fait plusieurs boutiques et après avoir hésité sur plusieurs articles. Elle prit la main du jeune homme et l’entraina avec elle, prêt d’une table afin de s’asseoir dessus. Elle ne voulait plus le quitter. Alors il allait devoir supporter sa présence pendant un petit moment…

Dean se voulait rassurant envers sa belle. Il ne voulait pas se disputer. Il sentait qu'elle faisait de gros efforts sur elle-même pour se retenir d'exploser, alors il ne ferait rien pour qu'il en soit autrement. Mais il savait que c'était une bombe à retardement qui l'attendait au tournant. Et les activités de l'Ordre n'iraient sûrement pas en s'améliorant, ce qui l'obligeait à mentir en sachant pertinemment que la vérité était toute autre. Mais tout ce qui comptait en cet instant précis, c'était qu'ils étaient réunis l'un auprès de l'autre.

D'ailleurs la jeune femme avait également décidé de changer de sujet. Elle lui demanda s'il n'avait reçu aucune de ses lettres, ou son cadeau de Noël. Il lui répondit juste :

- Je viens tout juste de rentrer donc je n'ai pas eu le temps de les lire. Mais je les ai récupérées, mes parents me les avaient toutes redirigées vers Haveirson. Et merci pour le cadeau.

De ce côté, il avait du retard à rattraper. Il avait déjà prévu certains cadeaux, mais d'autres restaient à acheter. Et il fallait qu'il les offre aussi. Il avait tant de choses à faire, pour retrouver sa vie quotidienne après trois semaines agitées loin de tout ce train-train journalier. Décidément, les choses pouvaient passer bien rapidement et avoir tant de conséquences.

Jessica l'entraîna vers une table sur laquelle elle s'assit. Il s'approcha d'elle et vînt l'embrasser avec passion, avant de l'allonger sur la table et de s'allonger sur elle. La flamme de leur amour semblait reprendre beaucoup de vigueur après trois semaines sans aucun ravivement. Elle lui avait tellement manqué. Il espérait ne plus jamais resté éloigné d'elle aussi longtemps et sans nouvelles.
Ils s'embrassaient avec fougue et passion. Et ce qui devait arriver arriva ...