Tell me who you are...
Date d'inscription : 24/02/2007 Parchemins : 2515 Points d'activité : 206 Avatar : Aaron Taylor-Johnson Crédits : White-Rabbit, Rowan Multicomptes : Pippa Funnell Âge : 21 ans Métier : Serveur au Parker's Coffee Situation financière :
Fiche de duelliste Seuils de réussite: 34 - 44 - 54 | Sujet: Re: Pirouettes de balais et coups de batte Mar 10 Nov 2015 - 23:46 | |
| Clemens dut se faire violence pour ne pas se frapper le front de la paume de la main. Il ne comprenait pas comment il était possible que Anton s’enterre dans une attitude aussi antagoniste, même pour la plus innocente des questions. Ca devait être dur de vivre dans la peau de quelqu’un qui voyait toujours le monde comme indigne ou opposé. L’Allemand commençait à en avoir marre, il n’était pas là pour jouer les Don Quichotte et changer l’Abraxan. En revanche, il refusait de quitter le terrain avant d’avoir éclaircit le mystère. Il planta ses yeux bleus dans le regard de son camarade, peu impressionné par la différence de taille.
— Je sais que tu n’as rien à me prouver. J’aurais juste voulu que tu m’expliques ce qui s’est passé. Genre ‘Je sais pas, je suis arrivé dans le vestiaire, le cognard s’était déjà libéré et m’a pété la main’. Ca m’aurait paru pratique ça, comme réponse.
Il y avait tout de même une grosse marge de différence entre respecter un simple principe de coopération basique dicté par la politesse, et devenir le meilleur ami du premier péon qu’on croisait. Clemens n’était pas en recherche d’amitiés désespérées. Cette personne-là, il l’avait été à Poudlard, et il n’en était pas fier tous les jours. Le protecteur blanc qui se jetait devant les Serpentard en sachant très bien qu’avec Heath et Rowan en directeurs de la clique, personne n’oserait s’attaquer à lui. Malgré le statut déshonorable de sa mère, personne n’aurait tenté de se mettre en mauvaise posture avec les grandes familles Kolagann et Westminbrook. L’Allemand s’était ainsi ravi de sa cour d’admirateurs et n’avait jamais eu à se plaindre de vivre dans un coton superficiel très éloigné de la réalité.
Même si ça en étonnait encore certain, il avait grandi. Néanmoins, il ne voyait toujours pas la sympathie par défaut comme une tare. Il avait bien trop d’emmerdes dans l’académie pour se tracasser des avis que l’on porterait sur lui. Il avait bien assez à se prouver lui-même pour perdre encore du temps à faire ses preuves aux yeux d’inconnus. Pendant un temps, Clemens abandonna donc l’idée pure et simple de faire la conversation à Anton, et reporta entièrement son attention sur sa meilleure amie.
— Pour le coup, je ne vois vraiment pas ce qu’on aurait pu faire pour foutre le Comte en rogne. Mais je ne vois pas non plus qui aurait pu s’éclater à jouer un tour aussi ridicule.
Aucune solution ne lui semblait particulièrement cohérente. Il balaya la pièce du regard comme pour y trouver un indice jusque là passé inaperçu, et sursauta presque quand il vit Isolde sauter par la fenêtre. Son cri immédiatement après le rassura dans ses intentions, même s’il ne comprenait pas tellement comment il était possible qu’une personne ait pu restée câchée. Entre le moment où le cognard était apparu sur le terrain et cet instant précis, il y avait toujours eu quelqu’un dans le vestiaire, ou sur le terrain. Et contrairement à ce que semblait penser Anton, Clemens n’était pas assez abruti pour l’accuser sans aucune base de preuves, et ne considérait pas comme plus cohérent qu’il ait eu un acolyte.
La remarque mi-choquée, mi-ironique de Anton dans son dos, lui attira un sourire. Pour le coup, il devait avouer que sans avoir vécu ce qu’il avait vécu depuis la rentrée, il aurait trouvé la théorie du Comte complètement stupide. Pendant un temps, il avait essayé de s’en convaincre également, car il était bien plus simple de penser qu’un directeur d’université ne ferait jamais de mal à ses étudiants. Retrouvant des traits neutres avant de se retourner, Clemens se laissa tomber sur un banc en face de l’Abraxan. En attendant que Isolde revienne pour leur révéler — ou non — l’identité du fuyard, il pouvait bien continuer à discuter un peu.
— Si je fais un court résumé de ce qui s’est passé dans le château depuis la rentrée… Il y a un labyrinthe dans les sous-sols qui rend quiconque victime de délires psychologiques dans lesquels ils voient leurs proches mourir sans pouvoir réagir, jusqu’à ce qu’ils vivent leurs propres morts. Les miroirs et les tableaux sont utilisés pour espionner les étudiants. Isolde et moi avons été immolés. Une autre étudiante s’est levée un beau matin avec le ventre lacéré. Certaines personnes souffrent gravement de cauchemars.
Il haussa les épaules.
— Penses-en ce que tu veux. Moi, j’ai arrêté de croire que le Comte c’est un altruiste innocent. |
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Date d'inscription : 30/03/2015 Parchemins : 823 Points d'activité : 133 Avatar : Ellie Kendrick Crédits : Rowan pour la signature et moi-même pour le badge Image : Âge : 19 Année : 2ème année à Haveirson Cursus : Spécialiste de la flore magique Métier : Stagiaire professeure de botanique à Poudlard/Serveuse au Parker's Coffee Situation financière :
Fiche de duelliste Seuils de réussite: 36 - 46 - 56 | Sujet: Re: Pirouettes de balais et coups de batte Jeu 26 Nov 2015 - 15:59 | |
| Isolde suivait d'une oreille la discussion, ou plutôt la joute verbale, entre les deux jeunes hommes, plus concentrée sur l'origine de la mise en liberté du cognard. Mais le mépris flagrant de l'Abraxan pour son ami et son attitude hautaine commençaient à lui courir sur le haricot. Encore plus que ses remarques, c'était ses soupirs et ses regards plein de dédain qui faisaient grimper l'énervement de la Phénix. Personne ne l'obligeait à rester s'il jugeait les deux allemands était si indignes de mériter sa présence. Et il n'aiderait personne en restant dans cette attitude d'opposition. Elle pouvait se targuer d'avoir pas mal de patience en général, mais elle n'avait pas envie de la dépenser pour Anton. Elle hocha la tête à la réplique de Clemens.
- Et que tu nous le dises tout de suite aussi, au lieu de nous faire tergiverser 5 minutes.
C'était sûrement ce qui l'irritait le plus chez l'Abraxan ; le fait qu'il nuise volontairement aux recherches par simple envie de provoquer. Et comme Clemens, elle ne comprenait pas l'intérêt de se mettre à dos le premier inconnu venu.
Après avoir tenté en vain de rattraper le fuyard, Isolde revint sur ses pas en direction du bureau et enjamba à nouveau la fenêtre. Les dernières bribes de la conversation des deux hommes parvinrent à ses oreilles, et avec elles le résumé des mésaventures estudiantes des derniers mois. Elle était étonnée qu'Anton n'en ait pas entendu parler d'ailleurs ; ou alors, il préférait camper sur ses positions et continuer à les voir comme deux paranoïaques. Elle s'assit sur le banc à côté de Clemens, la mention de leur immolation râtée lui arrachant un frisson.
- Altruiste n'est pas le mot que j'utiliserais non plus. On dirait plutôt une sorte de Rusard sadique, adepte des châtiments corporels. Et de la loi du Tallion aussi. Mais pour une fois ce n'était pas lui, juste un élève qui voulait faire une blague très stupide. Je n'ai pas réussi à voir qui c'était.
Elle porta son regard sur Clemens, visiblement aussi envieux qu'elle de mettre fin à la conversation. Finalement, l'entraînement avait tourné court. Ignorant à son tour Anton, elle choisit de parler dans sa langue natale ; c'était bien sûr franchement impoli, mais ce serait aussi franchement hypocrite de la part d'Anton de le lui reprocher.
- Er geht mich richtig auf die Nerven. Hast du Hunger ? Würdest du mit mir Mittagessen ?
Son ami répondit par la positive et ils se levèrent.
- Bonne journée, dit-elle avec un sobre salut de tête pour Anton.
Endymion sur leurs talons, les deux étudiants quittèrent le terrain. Ils avaient encore un peu de temps avant l'heure du repas ; ils pourraient enfin discuter des évènements de la semaine passée. Elle avait été rassurée par son échange de lettres avec Quinlan, et agréablement surprise par le professeur qui semblait avoir une bonne estime d'elle malgré tout. Alors qu'ils marchaient, elle passa un bras autour des épaules de son ami, espérant que ce geste suffirait à crever l'abcès. Comme s'il comprenait ce que son humaine avait en tête, Endymion s'approcha de Clemens et vint se frotter à ses jambes, rompant le silence avec un flot de ronrons. Pas sûr que l'interlude avec l'Abraxan ait mis le jeune allemand dans de bonnes dispositions, mais le calme retrouvé était plus propice à la réconciliation. - Traduction:
Il me tape vraiment sur les nerfs. Tu as faim ? Ca te dis de manger avec moi ?
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