Fête de la Saint-Valentin 1997

Voyant que personne n'avait réagi à sa lecture, Autumn se leva tranquillement et se stoppa nette quand Daphné -s'il s'agissait bien de son prénom- annonça donc le "couple de la soirée". Un petit rire nerveux mais discret sortit de la bouche de la Phénix, avant de regarder la foule qui était beaucoup plus proche de l'annonciatrice qu'au départ.

Après quelques instants, quelques personnes commencèrent donc à partir, chose qu'elle fit discrètement et ayant une pression retombant de ses épaules. Cela n'avait pas été la soirée qu'elle avait rêvée, au contraire, elle avait osée approcher -et même bousculer- La personne qu'il ne fallait pas provoquer, qu'était Malefoy. Si jamais sa famille apprend ceci d'une raison ou d'une autre, ce sera terminée pour elle et tout les espoirs qu'ils lui avaient redonnés depuis son retour parmi eux, vont disparaître pour toujours.

Sortant alors de la salle, elle baissa la tête et sécha une dernière fois ses joues humides de toute à l'heure.

HRP : Autumn part donc de la soirée tranquillement sans aucuns soucis cette fois-ci

08/06/2015

Après les rimes souples et légères de ses aînés, le poème d’Harmony lui semblait bien fade. Evidemment, cela lui correspondait bien. Après tout, elle n’était qu’une gamine trop studieuse, lisse et sans histoire - en façade. Parfois elle en venait à envier la folie des autres mais force était de constater que ce n’était pas pour elle. Sa rigueur, sa froideur, même, étaient sa force - une fine carapace qui l’habillait d’un voile ennuyeux et dispersait tout soupçon à son égard.
Mais son poème lourd et hasardeux avait plu à son valentin - facile. Il rigolait vraiment beaucoup. Cela aurait pu être gênant, mais gagnée par l’atmosphère de la soirée, Harmony se laissait aller à un sourire en coin. Il faisait des efforts, au moins. Et puis, elle ne se plaindrait pas de lui avoir un poème plus joli que son hommage. Tout avantage était bon à prendre, surtout lorsqu’il était inattendu.
Enfin il tenta l’humour. Les blagues semblaient vraiment être son domaine. Etait-il toujours aussi joyeux ? Doucement ses pensées allaient de nouveau à Yvain. Elle avait décidé de le rejoindre après s’être agacée de sa danse avec Mlle Mayer. Et si la remarque embarrassante de Skyler l’avait fait rosir, l’envie de le rejoindre se faisait de plus en plus pressante. Elle en oubliait presque le discours cinglant qu’elle s’était vue lui sortir une fois qu’il avait quitté la scène. Non, elle devait vraiment lui parler. Et puis elle lui devait une danse.

La charade de Skyler n’était vraiment pas évidente à résoudre. Enfin, bien sûr, elle en connaissait la solution, mais elle ne voyait pas exactement comme elle entrait dans les définitions qu’il donnait. Elle devinait mot et nid, alors le premier devait être “art” ? Elle appréciait les associations avec son prénom. C’était joli.

- Eh bien, tu as de l’imagination. Je n’arrive pas bien à trouver, il me manque des mots. Mais bien joué !

Elle le remerciait courtoisement, remarquant qu’il avait l’air ailleurs. Il devait être soucieux de la réaction de l’audience. Il dénotait avec son énigme, certes, et devait attendre que quelqu’un la résolve.
Toutefois, Harmony, silencieuse, n’eut pas le temps de voir qui s’y risquerait. Car à nouveau, Yvain venait à elle. Elle se rappelait alors avoir toujours le bouton de rose à l’oreille. Elle n’osait pas y toucher, de peur qu’il ne se vexe, qu’elle ne la casse ou n’importe quelle autre idiotie. Elle adressait un sourire timide à son aîné et ses joues s’échauffaient alors qu’il lui proposait une danse. Embarrassée, elle baissait les yeux. C’était tellement mièvre.
Mais surtout, elle ne voulait pas qu’il croit qu’elle attendait tout simplement qu’il vienne. Elle n’était pas de ce genre-là. Et elle avait prévu de le rejoindre après s’être excusée auprès de Skyler.
D’ailleurs, ce dernier faisait mine de s’éloigner et prit soin d’appuyer un peu plus fort. “Lâcher prise” ? Que voulait-il dire ? Elle était tout à fait à l’aise, pourtant ! Et elle ne voulait même pas réfléchir au sous-entendu derrière le verbe “profiter”. Toujours était-il que ses grands yeux étaient écarquillés et elle ne sut répondre au jeune homme qui s’en allait.

Se tournant alors vers Yvain, elle s’éclaircissait la voix, fermait les yeux histoire de reprendre pied après cet interlude troublant - elle devait faire bonne figure. Elle avait des choses à lui dire, aussi. Cette danse ne serait pas anodine. Elle doutait d’ailleurs que quoiqu’elle fasse ou dise avec lui puisse être banal et sans autre conséquence. Avec une assurance nouvellement retrouvée, elle lui prit la main de ses doigts froids.

- Oui, bien sûr ! Je voulais justement aller te voir pour te proposer la danse que je t’ai promise.

La musique en fond était plus calme, les accents de jazz invitant à danser en couple. Et Harmony grimaçait, car elle n’avait pas vraiment le sens du rythme. Avec Cyril, ça avait été simple, puisqu’ils faisaient n’importe quoi, chacun de leur côté. Là, elle devrait suivre les mouvements d’Yvain, se laisser guider - oh elle lui faisait confiance, mais elle voulait éviter de se ridiculiser une fois de plus : avec lui, elle se devait d’être parfaite.

- Si tu veux bien aller doucement, par contre, je ne veux pas te marcher sur les pieds…

Alors qu’ils entamaient cette danse, Harmony réfléchissait à la prose de son cavalier. Elle faisait terriblement écho à leur échange de la veille. A croire que sa réponse, quand elle avait confirmé qu’il n’était pas un prince charmant, l’avait marqué. Prince des ténèbres… Ça collait parfaitement.
Il était sombre, tout en nuances, en intelligence et machiavélisme. Il pouvait se montrer menaçant, violent même : il lui avait prouvé. Il lui avait avoué que ça ne faisait pas partie du plan. Devaient-ils à tout prix s’y conformer ? Pour être soudés, devaient-ils vraiment réprimer tous leurs sentiments ? Ou bien, dans la pénombre, pouvaient-ils relâcher la bride ? Car ils avaient besoin l’un de l’autre. Et la Cause ne serait forte que s’ils étaient eux-même affirmés. Leur affection mutuelle pouvait également les nourrir.
Inconsciemment, la prise de ses mains dans la paume et sur la taille d’Yvain se resserrait. Elle fixait un point au loin, ses pensées accélérant.

Mais elle n’en savait rien. Elle ne connaissait rien de la tendresse, de l’intimité - de ce qui serait attendu d’elle. Elle ne savait rien de la jalousie qu’elle éprouverait - la pointe acide, tout à l’heure, la brûlait encore.
Surtout s’il voulait qu’elle joue un jeu avec les autres, pour les attirer dans les mailles obscures de leur repaire.
Pendant leur danse, toutefois, elle ne disait rien, tâchait de se concentrer sur ses pas. Lorsque la musique cessa, elle fit un pas en arrière et plongea des pupilles sombres dans les yeux de son aîné. Déterminée.

- Yvain, il faut qu’on parle. Franchement. Est-ce que…

Mais elle fut interrompue par la voix claire de Daphné Greengrass. C’était l’heure de la nomination des Miss et Mister Valentin. Elle désigna le professeur Fitzsimmons et la magnifique jeune femme blonde pour laquelle Harmony avait voté d’une main distraite. Ils devaient ouvrir le bal à venir.
Jetant un coup d’oeil à Yvain, elle l’interrogeait une nouvelle fois. Elle hésitait à reprendre le cours de sa question. Peut-être que ce n’était pas le lieu.

HRP : Harmony danse avec Yvain et se demande si elle doit lui expliquer qu’elle a pas trop trop kiffé son numéro avec Isolde ou pas. En bref, elle sait pas trop ce qui lui arrive. Et la rose au parfum euphorisant n’aide pas.

Le temps passait trop vite pour Quinlan. À ce bal il aurait presque voulu danser avec tout le monde, prendre le temps de faire connaissance avec tous ces visages inconnus, les souriants et les moins souriants, ne serait-ce que le temps d’une danse. Il était très heureux d’avoir pu discuter en privé avec cet élève qu’il avait croisé à son atelier de parole, et surtout d’avoir été associé à lui dans le petit jeu des âmes sœurs— Yvain, il se souvenait de son nom désormais. Il avait également beaucoup apprécié la compagnie exotique de Carrie.

Il avait boudé quand il avait remarqué que son frère et Lanalia se rapprochent, mais qu’y pouvait-il après tout ? Il n’avait pas son mot à dire dans les fréquentations de Neal, même s’il devrait bien lui signaler tôt ou tard qu’il ne connaissait pas l’étudiante uniquement de vue. Il ignorait comment il allait s’y prendre, ni le niveau de détail qu’il donnerait à son frère, mais il fallait bien qu’il sache. À ce niveau-là, c’était une question de sécurité.

Mais chaque minute rapprochait les invités du bal de la fin de la fête. Les discussions cessèrent quand Daphné et Isolde reprirent le micro après avoir dépouillé les votes de Miss et Mister. Quinlan espérait voir Yvain et Charlie danser ensemble — avouez que ce serait plutôt classe — mais doutait fortement que ses votes aient été ceux de la majorité des participants. Clemens avait été plutôt remarqué, entre son look, sa guitare et ses pas de danse, et Isolde avait des chaussures absolument fantastiques. Neal n’était pas en reste non plus, comme beaucoup d’élèves de Poudlard que Quinlan ne connaissait pas. En somme, pour Quinn, le suspense était à son comble.

La sentence tomba alors. Quinlan était Mister St Valentin et… Ah. Ouais. S’il y a quelqu’un là-haut, il doit bien se marrer. Une ombre passa sur le visage de Quinn, qui apparut pendant quelques instants totalement mortifié. L’annonce de sa cavalière imposée lui souffla tout le bonheur qu’il avait à avoir été élu Mister de la soirée. Sérieusement, lui qui adorait qu’on l’aime, qu’on le remarque, avait juste envie de disparaître.

Cela ne dura que quelques secondes. Assez pour que ça se remarque, mais pas assez pour que le malaise s’installe. Bien vite, les émotions de Quinlan furent comme aspirées, scellées là où personne ne pourrait aller les chercher. Il afficha un visage affable, un sourire éclatant de vainqueur. On aurait presque pu y croire, à moins de le connaître véritablement. Le vrai sourire de Quinlan ne ressemblait pas à cela.

Un poil crispé, il alla rejoindre sa cavalière, lui tendant la main comme s’il espérait qu’elle mourrait au contact. En réalité, c’était lui qui se sentait mort à l’intérieur. Cache tes sentiments, ne montre rien.

— Ma chère Miss, voudriez-vous m’accorder cette danse ?

Le mensonge était véritablement convaincant. Emmenant Lanalia sur la piste pour cette dernière danse, il se rapprocha assez pour que leur public y croit et ne se pose pas de questions, pas assez pour prêter à confusion. Chaque centimètre carré de peau en contact, même à travers le tissu, lui brûlait. Être si près d’elle le révulsait, d’autant plus qu’il n’arrivait pas à ne pas la trouver jolie, ou intéressante. Il l’estimait vraiment, il l’aimait bien, dans le fond. Pourquoi avait-elle été aussi… Intrusive ? Agressive ? Et pourquoi n’avait-il pas réagi ? Pourquoi devait-il sans cesse revenir à cette même scène, son esprit chantant le même refrain, inlassablement, comme un disque rayé ?

Plantant son regard vide et froid dans celui de Lana, un regard qui était loin de sourire autant que son visage, il murmura simplement :

— C’est la dernière fois que tu me touches, alors profites-en.

Une menace, qui si elle manquait de précision était tout à fait claire. S’il n’avait pas eu autant confiance en Neal et à sa capacité de choisir les bonnes personnes et, le cas échéant, de se défendre seul, il aurait été jusqu’à prononcer son nom, jurant de le protéger.

Quinlan bloque un court instant avant d'aller chercher Lanalia et de danser avec elle.

Merlin soit loué, Quinlan ne semble pas aussi affecté que moi par le fait que nous ayons été élus tous les deux et il me tend la main, me proposant galamment de le suivre sur la piste. Mon corps est un peu raide et j'hésite quelques secondes avant d'acquiescer, mais son sourire avenant et son air jovial me convainquent. Cela fait deux semaines que nous n'avons pas eu de contact. On s'est bien vus lors de l'after-match de Quidditch, mais je ne pense même pas que nos regards se sont croisés à ce moment-là. Je suis contente de voir qu'il ne semble pas subsister trop de malaise de son côté... J'avais tellement peur qu'il m'en veuille de m'être laissée emporter par ma colère, lors de notre dernière rencontre. J'avais peur qu'il n'ait tout simplement plus jamais envie de m'adresser la parole après la façon dont je me suis laissée aller à cet élan émotif... en plus des propos blessants que je lui avais adressés concernant son histoire d'amour qui ne pouvait que mal finir.

J'avais eu beaucoup de temps pour réfléchir depuis ce jour-là et le malaise était encore toujours aussi grand dans mon coeur et mon esprit quand je pensais à lui, car j'avais honte de m'être laissée aller à toute cette détresse et de l'avoir fait en sa présence. Car sa présence n'avait fait que me confondre encore davantage. Bref, depuis ce moment et comme il ne m'avait jamais réécrit pour s'informer de mon état, ce qui me semblait pourtant être son genre, j'étais convaincue qu'il me méprisait.

Cette danse était peut-être l'occasion de rabibocher un peu les choses entre nous finalement, vu comme il semblait ravi de la situation.

Nous nous rendons donc au milieu de la piste de danse et il approche son corps du mien en posant une main sur mon dos, l'autre enserrant la mienne, qui doit être moite. Je ne suis pas particulièrement à l'aise mais les regards de la foule et la pression de faire la bonne chose suffisent à me donner le courage nécessaire pour sourire à mon tour. Nos pas suivent la musique et Quinlan est un très bon danseur... Je commence même à me détendre un peu. J'ouvre la bouche pour lui adresser quelques bons mots, pour faire la conversation, du genre "c'est une belle soirée n'est-ce pas" ou "félicitations Mister Saint-Valentin", mais c'est à ce moment-là que je croise son regard.

Et soudainement, je ne suis plus dupe. Son regard est froid comme la glace et dur comme l'acier, ce qui contraste de façon presque grotesque avec son sourire qui ne m'apparait plus affable mais maintenant figé et glauque. Je me tends instantanément et je m'emmêle un peu dans mes pas. Je me sens étrangement toute petite dans ses bras, chétive et vulnérable. Mon regard se fait sans doute incompréhensif et implorant, alors que les mots franchissent ses lèvres et me percent le coeur. Je n'y comprends absolument rien. D'où peut bien sortir une telle menace, un tel mépris envers mon contact et une telle arrogance, aussi ? "Profites-en". Me connaît-il si mal?

Ce que je vois dans ses yeux me blesse plus que je ne saurais le dire et je m'écarte instantanément de lui, le visage tordu par la confusion et la détresse. Qu'ai-je bien pu faire pour mériter cette remarque, cette attitude, ce dégoût?

J'aimerais le questionner, je voudrais comprendre, mais je me sens incapable de faire quoi que ce soit devant cette foule qui a envahi à nouveau la piste de danse. Ce n'est pas le moment, ce n'est pas l'endroit, et de toute façon, je n'ai plus aucun doute sur le fait qu'il se portera mieux si je n'insiste pas, lui qui m'a clairement fait comprendre qu'il ne souhaitait plus de contact avec moi. Il faut que je parte. Je ne pense pas auparavant dans ma vie avoir été capable d'un tour de force aussi grand que celui que je déploie à cet instant pour afficher un sourire sur mon visage. Garder la face. Garder la face à tout prix. Je lui tourne le dos, lentement, et je fends la foule en direction de la sortie sans rien ajouter, le sourire encore collé sur mes lèvres, le coeur fendu répandant son flot de malheur dans tout mon corps et menaçant à tout moment de me briser à mon tour.

Je salue les gens sans les voir et je n'aperçois pas non plus mon cavalier, qui, de toute façon, ne pourra que me mépriser à son tour. Car c'est ce que je suis, non? Un être turpide.

Fête de la

Saint-Valentin

Ft.
Nom un sacré paquet de monde !
Our Story.
Malgré les jours sombres que traverse le monde, une petite fête s'organise pour apporter un peu d'amour et de lumière dans le coeur de chacun.

And...
Le 14 février 1997

Si je m'étais attendu à une réponse à haute teneur philosophique, j'aurais très certainement été déçu, car Lana est visiblement trop bouleversée pour dire quoi que ce soit. J'espère juste que c'est dans le bon sens du terme, au pire je pourrai me satisfaire qu'elle ne se soit pas enfuie. Sans un mot, elle se dirige vers la scène. Je ne sais pas trop où me mettre.
Merde, Neal, t'en as encore trop fait.
Je l'écoute avec attention, mon regard rivé sur elle, qui reste concentrée sur sa feuille. Il y a quelque chose d'un peu enfantin, de simple qui rend son hommage touchant, drôle aussi. Je ne contrôle pas vraiment le sourire doux et amusé qui flotte sur mes traits lorsqu'elle revient vers moi, comme si elle avait peur que je l'engueule. Elle se réfugie contre moi, et je ne peux pas lui refuser une brève étreinte. C'est un peu ma façon de dire que j'ai apprécié, que ça m'a touché. Elle s'éloigne ensuite et me semble pensive pendant que nous écoutons les autres prestations. Pour ma part, je n'ose pas briser le moment, vaguement conscient que mes mots ne seraient pas à la hauteur de ce que je viens de chanter.

Isolde annonce ensuite Miss et Mister Saint Valentin, et les résultats ne me surprennent pas -après tout, j'ai voté pour eux. J'applaudis poliment, un regard inquisiteur posé sur Lana. Certes j'ai voté pour eux, mais c'était avant qu'elle ne bloque sur mon patronyme, et je soupçonne que ce n'est pas à l'un de nos arrière-grands-oncles du côté de papa qu'elle a eu à faire. C'est donc forcément lié à Quin, et cela me donne une bonne idée de la réponse plus précise mais... autant ne pas trop m'avancer.

Elle ne semble pas spécialement à l'aise et Quin me semble tendu -peut-être est-ce juste une habitude de bro qui fait que je le remarque, mais c'est flagrant. J'essaie de scruter son regard alors qu'ils entament la dernière danse, mais je suis trop loin pour en voir le détail. J'essaie de me faufiler entre les couples de danseurs pour me rapprocher, mais alors que je suis presque à leur hauteur, Lana fait volte-face et quitte la salle. Sans perdre de temps, je lui emboîte le pas, lançant un regard infiniment perplexe à Quinlan au passage, l'air de dire "WTF Bro.".

Mes grandes pattes me permettent de me porter à sa hauteur assez rapidement. Je tends la main dans sa direction, mais la retenir par la force risquerait d'empirer la situation. Je lance, juste assez fort pour qu'elle m'entende sans attirer l'attention de la salle :
Lanalia, attends !
Peut-être un poil trop dramatique, mais je crois -peut-être naïvement- au pouvoir des noms ; et si comme elle l'affirmait aux Trois Balais, tout le monde l'appelle Lana, j'ai plus de chances de capter son attention en utilisant son prénom complet. Inquiet, je pose une main dans son dos -un contact léger et doux, juste pour lui dire que je suis là, sans m'imposer.
Je crois qu'il faut qu'on parle.
Mon ton est doux mais décidé. Je ne me vois pas finir cette soirée sans avoir un peu plus d'explications sur toute cette histoire. Mais les invités commencent eux aussi à quitter la fête, et je ne tiens pas à gâcher l'événement d'Isolde -et sa collègue- par une scène publique de dernière minute.
On peut rentrer en discuter à Haveirson, si tu veux. Mais s'il te plaît, il y a des choses que j'ai besoin de savoir.

TL;DR : Neal derpe sur la réaction de Quin et Lana sur leur dernière danse, et rattrape la demoiselle avant qu'elle ne quitte la fête pour lui demander des éclaircissements.

© Yvianna

25/10/2015

Les laisser se pisser dessus. C'était plus facile à dire qu'à faire ! Charlie ne voulait pas être la responsable des dépressions de la nouvelle génération. Quoique, cette pensée la fit sourire, malicieuse. Un ou deux Gryffondors de moins, ça n'avait jamais fait de mal à personne, pas vrai ? Il n'empêche, la sincérité et la familiarité avec laquelle Quinlan avait prononcé ces mots, étaient carrément géniales ─ comment avait-elle fait pour ne pas le remarquer dès le début de la soirée, bon sang ? ─ et attisa encore plus la curiosité de la jeune fille sur ce mystérieux Fitzsimmons.

Pendant un court instant, il eut l'air de comprendre ce que ressentait la Serpentard, d'après ses mots soigneusement choisis. Il essaya même de trouver son âme-soeur dans la salle qui produisait de plus en plus de chaleur en cette fin de soirée, ce qui tira une légère once de dégoût chez la blonde, elle qui avait bien envie d'approfondir cette relation avec ce merveilleux personnage. Malheureusement pour lui ─ et pour l'assoiffée de curiosité qu'était Charlie Grant ─, il ne distingua pas celle ─ ou celui ? Mais dans ce cas-là, c'était cuit d'avance ─ qui l'accompagnait ce soir-là.

« Dis-moi, comment s'ap... »

Mais elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase ; Daphné Greengrass montait gracieusement sur scène lâchant enfin le bras de son fiancé pour annoncer les vainqueurs de cette Saint-Valentin. Lanalia, la fille qui avait tiré quelques secondes auparavant une expression bizarre de la part de son actuel cavalier, et.. son cavalier. Son cavalier ? Merde. Elle allait encore se retrouver toute seule. Elle lâcha les mains de Quinlan, et applaudit légèrement comme tout le monde, et salua dignement son compagnon, avec un large sourire, sincère. Elle espérait réellement le revoir, ce bel étalon. Ils échangèrent quelques mots, avant que ce dernier n'aille rejoindre Winslow, pour une dernière danse.

Charlie n'eut, en fin de compte, même pas le temps de s'ennuyer ; Blaise Zabini revenait. Elle était en fait encore furieuse contre lui, de l'avoir plantée là ─ elle n'avouera jamais qu'elle s'était, au final, bien amusée ─ et allait lui cracher une bonne dizaine ─ non, une trentaine ─ d'insultes à la tronche, lorsqu'elle remarqua les deux verres qu'il ramena fièrement avec lui. Au vu de sa tête de Blaisefierdesoncoup, ce n'était pas du jus de citrouille. Tu es faible, Charlie Kristen Grant. Très faible. Oubliant totalement ses dernières pensées, comme si elles n'avaient jamais existées, elle adressa à son ami le sourire le plus soulagé qu'il soit.

« T'inquiète pas, t'es tout pardonné », dit-elle en attrapant rapidement le verre, comme si elle était assoiffée, « Je n'imagine même pas ce que ça doit être ! Emmerder Jeremiah pendant toutes ses études à Poudlard doit être un supplice, et je ne parle même pas de Alycia. Je te plains mon pauvre Zabini, vraiment. » continua l'effrontée, sur un ton plus que sarcastique. « Merci. Beaucoup. »

Puis son regard se tourna vers la porte. Okay, message reçu. Charlie était carrément aux anges, putain.

« Pire. Je dois sortir. Sinon je pense que je vais étrangler quelqu'un. » et le seul à proximité, c'est toi.

Alors les deux vipères se dirigèrent d'un pas assuré vers la sortie, prétextant le besoin de prendre l'air aux deux aurors qui ne firent pas plus attention que ça puisque le départ des invités était pour bientôt. A peine eut-elle franchi l'ouverture que l'air frais lui arriva en pleine tronche ; il commençait sérieusement à se faire tard, mais pour Charlie, la fête ne faisait que débuter. Elle était loin d'être fatiguée, et deux verres ─ ce qui était un record pour la Serpentard ─ étaient loin d'être suffisant. Elle ouvrit alors sa sacoche, sortit son paquet qu'elle présenta à Blaise, l'incitant à lui en piquer une, et en retira sans la moindre délicatesse une autre cigarette, pour elle, qui fut presque aussitôt allumée. La blonde venait de tirer pour la première fois depuis plus de 6 heures ─ ha, deuxième record ! ─. Puis une gorgée de punch, vidant à moitié son verre ; nan mais sérieusement, c'était quoi ces coupes minuscules ? Finissant finalement de souffler de la fumée, et écoutant les dernières notes de musique résonner, elle l'écrasa par terre, tandis que les invités commençaient à sortir de la salle de fête. Daphné Greengrass finit par les rejoindre, apparemment attendue.

Elle souffla longuement, tandis que tous se dirigeaient vers le portoloin ; elle avait tout de même bien mérité une bonne nuit de repos, pour cette soirée qui n'avait au final pas était si pourrie.

30/03/2015

Les meilleures choses ont une fin...

Alors que les deux élus s'avançaient sur la piste, les cartons, enchantés par un astucieux sortilège, échappèrent aux invités et allèrent se poser sur un grand panneau de bois, accroché près de l'entrée ; permettant ainsi au curieux de les observer à loisir. La dernière danse achevée, les invités regagnèrent leurs châteaux, escortés par les Aurors du Ministère. Les musiciens quittèrent la scène, chaleureusement remerciés par les deux maîtresses de cérémonie, et la salle plongea dans le silence. Seuls restaient encore Blaise, Rowan, Daphné et Isolde, qui ne tardèrent pas à quitter à leur tour l'imposant manoir. Arrivés devant les portoloins, le petit groupe se sépara, Isolde prenant la direction d'Avalon tandis que les autres rejoignaient Pré-au-Lard. La soirée s'était déroulée sans accroc, offrant une parenthèse de paix en ces temps troublés.

Poudlard

Aaron Powell Un visage d’ange aux fins traits Pour ce garçon de sable doré Son grand cœur gonflé de courage Compense un corps qui fait moins que son âge	Alycia McWood Un sourire enchanteur Pour une belle érudite Serpentant avec candeur Ses yeux de tigre vous captent vite
Angel Johnson Le pouvoir lui va si bien Préfète à armure d’écailles Déesse aux cheveux châtains Elle profite de vos failles	Blaise Zabini Tresses et peau d’ébène C’est le charmeur des serpents La classe incarnée
Charlie Grant Beauté insolente Sortie des flancs de Poudlard Bourgeon de blondeur	Cyril Evans Le chocolat de ses pupilles Ferait fondre n’importe qui. Le fauve ne sait pas que rugir Il protège et s’attendrit.
Drago Malefoy Sur le front des mèches platines Du bleu dans ses pupilles cristallines Son sourire esquissé souvent suffit Charmer ce reptile n’est pas si facile	Gwendoline Reskell Rousse enjouée De la maison or et sable Un éclat de rire
Harmony Sharen Jeune et blonde élève De la maison ophidienne Une fleur éclot.	Jeremiah O'Connell Fier comme le fauve que sur son sein il arbore Noisetier dans les yeux Châtaignier dans les cheveux Son sourire vous fera changer de décor
Mara Kvelgen Elle a des yeux de glace Et une peau de neige Toute l’allure d’un rapace Mais une chevelure de soleil	Ona Sullivan Rousse et souriante Rapace aux yeux de printemps Joie et bonne humeur
Rachel Austin Sa tête est rouge Son cœur est bleu Plus rien ne bouge Quand elle vous veut.	Yvain Gallant Des iris sombres pour une voix claire À la maison des ombres, il est la lumière D’argent, la lune-miroir qui reflète le soleil Vert, le printemps qui sous la neige sommeille

Haveirson

Aaron Jefferson L’oiseau flamboyant Aux yeux couleur océan Vous charme d’un rire.	Alexander Banefield Devant le grand chien Jamais il ne recule Sous ses cheveux châtain Il attend son Hercule
Anna Delflandre Adorable comme un chaton Elle a les yeux chocolat Ses lèvres gourmandes vous feront Oublier ce qui brûle tout en deçà	[ Anton Costello Son charme méditerranéen En fera tomber plus d’un Ou une, sous les ailes Du cheval aux sombres prunelles.
Autumn Avery Crinière changeante Pour une fille pétillante De ses pupilles flamboyantes Elle vous enchante	Clemens Neubach Des boucles sombres aux reflets dorés Bordent les iris céruléens De cet homme au grand chien Qui ne manquera pas de vous faire valser
Isolde Mayer Elle a un sourire qui réanime La flamme féconde Elle a de la terre sous les cils Et sous les ongles.	Jessica Summers La fille en flammes Au regard de Spartiate Elle sonde votre âme De ses iris d’agathe
Juliet Ivy Petite silhouette Cheval ailé aux yeux d’ambre Cheveux chocolat	Lanalia Winslow Le grand chien derrière elle Elle sait toujours ce qu'elle veut Sa blondeur naturelle Cache un cœur de feu
Neal Fitzsimmons Des yeux rieurs Sous des airs sérieux Un cœur en fleur Qui n’est jamais vieux	Quinlan Fitzsimmons Un regard clair sous des sourcils sombres Des yeux taillés dans l’ambre et le jade Donnant un nouveau sens à “asclépiade” Il est le serpent tapi dans l’ombre.
Rowan Westminbrook Crinière sombre et yeux clairs Le grand chien hurle Entre silence et mystère Le froid de son regard brûle.	Skyler Thanatos Des yeux de tigre Pour l’oiseau de flammes Il ne cesse de rire Pour embraser votre âme

HRP

Merci beaucoup à tous pour votre participation ! Fête de la Saint-Valentin 1997 - Page 14 4110352755