tom norlan [TERMINÉE]

La jeune demoiselle qui se trouvait face à lui ne pouvait s'empêcher de le gratifier d'un sourire espiègle à chaque fois que leurs regards se croisaient. Derrière ses lunettes aux verres épais, ses yeux paraissaient plus grand que la normal, ce qui lui donnait un air étrange. Le parchemin et la plume pour le moment posés devant elle sur une table au bois usé par le temps, ne demandaient qu'à entrer en action. Tom déglutit bruyamment. Cela n'était qu'une petite interview pour la presse du quartier, mais il n'en rester pas moins nerveux à l'idée de mettre à nu sa personnalité et sa vie pour des gens qu'il côtoyait au quotidien, et qui ne manqueraient pas d'avoir un jugement sur le moindre des ses dires.
« Bien si vous voulez bien nous allons commencer. » Tom vit la plume se redresser soudainement  comme si elle venait de prendre vie, et il compris que la question n'en était pas vraiment une. Il hocha néanmoins la tête pour marquer le coup, mais se sentais complètement dépasser par la situation. La journaliste avait la main mise sur les événement. Il le savait, elle aussi, et prenait un malin plaisir à enfoncer le clou à la moindre situation propice.
« L'interwiew se fera en présence du concerné et de Julia Munstengett, journaliste pour le Daily Paper. ». Elle marqua une petite pose et vérifia que son matériel était bien fonctionnel.

« Tom Erwige Julian NORLAN, né le 23 mai 1978 à Ludlow dans le Shropshire. Votre père Edgar travaillait au Ministère de la Magie en tant que Conseiller politique auprès de Cornelius Fudge, précédent Ministre de la Magie. Votre mère Marie, Moldue sans profession, s'occupait de ses enfants, à savoir vous même, votre frère Ludovik et votre sœur Anabella. »
Tom approuva à nouveau d'un geste de la tête. Pour le moment il n'avait rien à dire, elle ne faisait que dresser le décors. La suite, il le savait, serait plus délicate pour lui. Les bruits que faisait la plume au contact du parchemin rendait quelque chose d'irréel à la situation, sans qu'il ne puisse vraiment dire quoi.
« Pouvez vous nous en dire plus sur votre enfance, et sur le décés de votre père ? »
Un frisson lui parcouru le dos. Il n'aimait pas parler de ces événements, mais il s'y était préparé. Il se racla la gorge, se repositionna sur son siège et mit à raconter son histoire d'une voix qu'il voulait assurée.
« Et bien Julia, je sais que je ne suis pas le seul ni le plus à plaindre, mais je pense que mon enfance n'a pas été des plus faciles. Petit déjà, avec mon frère et ma sœur, nous souffrions énormément de l'absence de notre père qui se trouvait souvent absent pour des raisons professionnelles évidentes. Étant l’aîné, j'avais ce rôle de grand frère qui se devait de combler le vide paternel. Il n'empêchait que, lorsque que nous étions tous réunis à de rares moments, notre famille était heureuse. Un jour, alors que nous étions partis pour un pique-nique en campagne – c'était un mois de juillet, le temps se voulait clément et père avait réussi à prendre un congés, toutes les conditions étaient réunies pour une journée inoubliable – père se mis à se plaindre de douleurs dans l'abdomen, mais sans y prêter plus d'importance, balayant d'un revers de mains les inquiétudes de Mère, et se voulant rassurant. Le cauchemars débuta vers le milieu du repas. Je m'en souviens très bien, j'étais en train de finir une tranche de dinde rôtie, lorsque soudain père s'écroula sur la nappe de fortune que nous avions installés sur le sol. »
Le jeune homme s'interrompit un instant et se frotta les yeux. Mais le regard insistant de la journaliste ne lui fit comprendre qu'il fallait continuer.
« Donc je disais ? Ah oui, père s'écroule sur le sol. Nous qui étions jeunes, Ludovik, Julia et Moi, nous ne comprirent pas vraiment sur le coup, mais la panique de Mère nous fis agir comme elle. Dans un premier temps, Mère tenta de le secouer et de lui faire reprendre connaissance, mais en vain. Alors nous nous mirent à la recherche de secours. Mais nous étions au beau milieu de nul part, et le temps de trouver un médecin Moldu, et de le ramener jusqu'à Père, il était déjà beaucoup trop tard. Celui-ci ne pu que constater la mort de Père. Crise cardiaque, nous avait il dit. Dans ces moments de deuil, je me souviens de l'honneur que nous avez fait Cornelius Fudge, en se déplaçant en personne pour nous présenter ses condoléances. Il était admirable, et j'avais du mal à croire que la personne qui décidait d’à peu près tout dans notre pays se trouvée en face de moi, à la fois si proche physiquement, et tellement éloignée du commun des mortels, par tout ce qu'il avait accompli et était capable de faire grâce à sa fonction.  A partir de ce jour, rien ne fut pareil. Je savais que je voulais m'inscrire dans la lignée de Père et devenir à mon tour un acteur qui s'acharnerait a forger le Monde de demain pour le meilleur. En parallèle, je ne pouvais que constater les faits qui me firent prendre conscience d'une chose : si Mère avait été à la place de Père, celui-ci aurait pu sans nul doute la sauver à l'aide de ses pouvoirs. Je lui en ai toujours voulu pour cela. Les Moldus sont désespérément inutiles. Il fallait la voir, se tuer à la tâche pour faire ses repas et son ménage, la ou d'un simple coup de baguette tout pouvait être résolu. C'était pitoyable. J'ai vécu le jour de ma onzième année comme une délivrance. Quelques mois plus tard, je recevais ma lettre d'admission à Poudlard, ou enfin je pourrais vivre avec des personnes dignes d'intérêts. Ma mère décéda deux ans plus tard, nous laissant orphelin. Je vais peut être vous choquer, mais cela ne m' a pas affecté. Pour moi j'étais orphelin depuis que Père avait rendu l'âme. Mon frère et ma sœur n'avaient pas tout à fait la même vision, et si Ludovik intégra Poudlard dans la foulée, Julia quant à elle décida de vivre une vie modeste loin de tout ce qui touchait à la magie. Un vrai gâchis si vous voulez mon avis. Aux dernière nouvelles, et elles ne sont plus toutes fraîches, elle serait en train de suivre des études d'infirmières. Ludovik lui est en dernière année à Poudlard et réussi plutôt bien je dois l'avouer. »
« Il a un peu le même caractère que vous non ? Je veux dire par la qu'il est de notoriété publique que vous avez toujours été un élève brillant à Poudlard, vos professeurs n'en finissaient plus avec le superlatifs élogieux à votre égard. Un élève aux idées bien définies et quelques peu originales, pour ne pas dire radicales, mais en somme brillant. D'ailleurs pouvez vous nous en dire plus sur l'opinion que vous vous faites des Moldus ? »
Tom ne tremblait plus, il avait suffit de se lancer dans son récit pour se libérer de cette chose qui l'inhibait jusqu'ici. Il se sentait presque à l'aise face à cet exercice.
« Pour répondre à votre première question, oui, j'ai toujours cru au travail acharné, et je sais que pour s'en sortir, il n'y a guère d'autres salut que celui des livres et du labeur. Ludovik semble l'avoir  compris, cela est très bien.
Concernant la deuxième partie de votre question, et pour ne pas rentrer trop en profondeur dans le sujet qui demanderait un vrai débat plus qu'un simple article dans un journal, je vous répondrais simplement ceci.
Un sorcier, au final, n'est ce pas un Moldu, mais en plus évolué ? Vous savez on parle souvent de chaîne alimentaire, de la place de chaque espèce dans celle-ci. Comment ne pas placer le Sorcier au dessus, bien au dessus même, du Moldu ? Comment certains peuvent-ils encore considérer que nous sommes égaux ? Le Sorcier peut faire tout ce que le Moldu sait faire, la réciproque n’étant pas vraie, je crois que cet argument se suffit à lui même. Et j'irais un peu plus loin même. Vous savez tout à l'heure je vous parlez de chaîne alimentaire. Et bien chaque espèce à un rôle qui sert le Sorcier de façon direct ou indirecte. Par exemple grand nombre servent à nous nourrir, d'autres possèdent des utilités plus évoluées, comme rentrer dans la composition de potion, etc. Le Moldu lui, ne nous apporte strictement rien. Non seulement il nous est inférieur en tout point et ne sais rien faire de plus que nous, mais en plus de ça, il ne sert même pas à nous nourrir. Enfin heureusement en définitive. Il faudrait avoir la dent sacrément solide pour arriver à les mâcher et à les digérer. Surtout ces derniers temps, depuis qu'ils ont appris notre existence, ils veulent nous mener une guerre sans pitié. Je crois qu'il est temps que le cours des choses reprenne sa place, et que chacun soit considéré comme il le devrait. Je crois qu'il est temps que les sorciers replongent dans leur anonymat, même si cela sera extrêmement long et difficile à mettre en œuvre. C'est la seule condition pour arriver à partager notre monde avec les Moldus : qu'ils en oublient jusqu'à notre existence. »

Nous vous demandons de répondre à ces quatre questions qui permettront de mieux cerner la personnalité de votre personnage et d'aider le Choixpeau à mieux vous répartir. Il vous faut répondre à toutes les questions pour que votre fiche soit validée et vous ne pouvez choisir qu'une seule réponse par question. Si vous doutez ou si aucune des trois réponses ne colle à votre personnage, choisissez celle qui est la plus près de sa personnalité. Indiquez votre réponse en la mettant en caractère gras, ou d'une quelconque façon en évidence.

Question 1. Votre famille souhaite vous unir avec l’héritier/e d’une autre grande famille sorcière, mais vous n’êtes pas d’accord avec cette union.

a) Vous leur annoncez calmement que vous refusez et, quitte à être déshérité, vous quittez le domicile familial.
b) Vous les envoyez bouler sans aucune finesse. Ils ont trop regardé « Amour, Gloire et Magie » !
c) Vous leur faite rapidement comprendre qu’il serait à leur avantage de changer d’avis.

Question 2. Parmi les citations suivantes, laquelle parle le plus à votre personnage ?

a) « D’autres choses peuvent nous changer, mais nous commençons et finissons avec la famille » - Anthony Brant
b) « Ce que nous faisons pour nous-même disparaît avec nous. Ce que nous faisons pour les autres et le monde est immortel et demeure » - Albert Pike
c) « Une question parfois me laisse perplexe : est-ce moi ou les autres qui sont fous ? » - Albert Einstein

Question 3. Si votre patronus se trouvait parmi les animaux suivants, il serait lequel ?

a) Une loutre
b) Un renard
c) Un chien

Question 4. Si ton personnage était une histoire d’amour, il serait :

a) Un conte de fée passionné basé sur le prendre soin et le fait d’être toujours là l’un pour l’autre
b) Une relation d’amour libre basée sur le respect de l’individualité de chacun
c) Une relation ayant demandé beaucoup d’Apprivoisement et basée sur la confiance

Question 5. Ton personnage a été trahi par une personne en qui il avait totalement confiance. Il décide :

a) De se réfugier dans sa solitude, sa nostalgie et sa contemplation. Le vent finira bien par balayer les souvenirs qu'il a partagés avec cette personne.
b) De tourner la page, de l’ignorer et de continuer d’avancer. Elle ne méritait pas sa confiance.
c) De directement se pointer chez elle pour lui en parler entre quatre yeux, histoire de mieux comprendre son geste… ou de se vider le cœur.