Lucy Evans (Fini)

Mon ami assieds toi et écoute. Je dois te raconter une rencontre que j'ai faite, il y a peu. C'était un jour tout à fait banal comme la vie nous en offre des milliers. Il faisait encore beau en cette fin d'été, mais une brise fraîches commençait à arpenter nos rues, mais peu m'importait, je m'étais assis sur ce banc avec mon livre pour profiter du soleil.
Tout allait bien, comme d'habitude. Jusqu'à ce que, je la voie au loin. Je ne sais pas ce qui m'a poussé à la regarder, ni pourquoi j'ai fini par l'admirer de mon petit, mais je l'ai fait. Celle dont je te parle était une jeune fille d'environ douze/ quatorze ans tout au plus et elle était assise dans le parc avec des amis tout simplement. Pourtant, elle était comme un arc-en-ciel dans un ciel nuageux parmi eux.
Je me souviens d'avoir d'abord admiré sa chevelure longue couleur flamme qui contrastait avec ces yeux que je devinais sombres, plus proches du noir que du marron et sa peau blanche neige. Puis je me suis attardé sur ses joues qui semblaient marquer trop facilement. Et ainsi de suite, j'ai admiré son nez en forme de patates, ses lèvres trop pâles et fine. Je suis resté un moment à admirer son visage, avant de prendre dû recule mentale et de m'attarder sur le reste du corps.
Oh ! me souviens, comme elle était mignonne avec ses un mètre cinquante à tout casser et ses mains maigres aux longs doigts. Sans oublier ses jambes pas très longues, mais qui allaient avec son corps. Quant à ses formes, elle n'en avait pas tant que cela, sûrement trop jeune. Cependant, elle n'avait pas besoin de cela. Elle était belle et savait se mettre en valeur par des habits riches. Elle aimait s'habiller avec des habits élégants, cher à n'en point douter, mais surtout bien trouver. Elle ne s'habillait pas en noir ou blanc, mais elle semblait aimer les couleurs qui la mettaient en valeur. Je me souviens que ce jour-là, elle portait une robe en velours vert ornée de serpents argent courte avec des replis en bas, qu'elle arborait fièrement avec des ballerines noires.
Tout cela pour te dire, mon ami que cette fille n'avait rien de spéciale, pas une beauté hors du commun, pas d'atout particulier qui attirerait le regard des hommes et rien de spéciale que pouvait lui envier les autres filles. Mais elle n'en avait pas besoin. Elle avait un corps à elle, un sourire radieux, une douceur et une touche de naivité marqué sur le visage qui contrebalançait avec la lueur de désir, d'envie que l'on voyait dans ses yeux. Je ne sais pas ce qui a fait que je l'ai regardé, mais je sais pourquoi je l'ai admiré : car elle était elle, elle savait ce qu'elle était et sa posture encore hésitante, mais assez gracieuse ne laissait aucun doute qu'elle savait ce qu'elle voulait devenir et ce qu'elle deviendrait sûrement.

Je ne peux que l'observer, l'écouter, la suivre, sans pouvoir rien faire ou dire qu'elle puisse voir ou entendre. Pourtant, ce sors me plait. Cette fillette que je suis depuis sa naissance, cette fillette, dont je fais partie intégrantes, m'étape, m'intrigue au fur et à mesure qu'elle grandit.
Je me souviens de cette petite fille douce, joueuse, amusante et aventurière. Ô combien la douce enfant a grandi et changé. Elle est restée calme, patiente, studieuse et persévérante, mais elle n'utilise plus ces qualités pour les mêmes choses. Nourrissant de grandes ambitions, la jeune fille est devenue plus observatrice utilisant ses talents de patiences, discrétions et persévérances pour parvenir à rester des heures à seulement regarder et prendre des notes. Le désir, l'envie et le besoin de devenir quelqu'un lui, sont montés à la tête, la poussant aux plus vils. Manipulation et hypocrisies pour arriver à ses fins.
Cependant, des défauts non corrigés viennent entacher l'air fier et aristocratique qu'elle veut se donner. Sa naivité et son émotivité révèlent l'éducation peu glorieuse et aristocratique que lui ont donnée ses parents et détonnent totalement avec ce qu'elle veut devenir. Il y a aussi sa curiosité ouverte qui est très peu présente chez les aristocrates qu'elle cherche à imiter.
Néanmoins qui sait, elle m'en a tellement fait découvrir des mondes différents avec son caractères qui se développer que peut-être un jour la douce enfant deviendra une belle et idéale aristocrate. Après tout ne suis-je pas que son ombre, sa conscience une partie d'elle. Une partie seulement de la charmante Lucy Evans et de ce qui se passera pour elle, seul l'avenir nous le dira.

Quand on grandi, le monde change et s'étend à nos yeux. Notre façon de penser et de voir les choses évolue. Nos relations changent et se brisent. Et peut importe ce que l'on fait ou dit, on change et on changera de comportement, d'idée, d'entourage tout au long de notre existence. Comment puis je en être à ce point persuadée ? Tout simplement parce que j'en suis l'exemple même.
Enfant, j'aimais jouer dans la boue, les forêts, sur les plages et dans l'eau que ma mère affectionne tant. J'étais une petite fille adorable, souriante et qui aimait profiter des plaisirs simples. L'argent ne m'intéressait pas, l'élégance et le chic n'étaient rien de plus que des trucs inutiles pour moi à cette époque. Je me satisfais d'un rien. J'aimais bien cette vie dans la campagne écossaise où mes parents avaient élu domicile. Et comme tous les enfants, je pleurais quand mon père partait pour son boulot et me réjouissait quand il venait. J'admirais ma mère quand je la voyais travailler si durement pour ces créatures magiques qu'elle aimait tant
Puis il y a eu Poudlard et j'ai commencé à changer. La petite fille sage et simpliste est devenue une jeune fille pure et précieuse. Entraînée par les riches sangs purs de Poudlard, j'ai commencé à rêver de luxe et de grandeur. Mes liens avec ma famille ont alors changé. Je ne partageais plus la même vision du monde que la leur. J'ai commencé à me disputer davantage avec mon frère au point de le fuir à Poud lard. J'ai commencé à détester le boulot de ma mère qui m'avait si longtemps éloigné de la bonne éducation. De cette éducation bien plus riche et glorieuse dont bénéficiaient la plupart des sangs purs que je côtoie à Poudlard. Et je voulais vivre plus proche de mon père dans la grande ville où il travaillait. C'est d'ailleurs ce qui m'a poussé à fuguer lors de l'été mille neuf cent quatre-vingt-quinze, je voulais rejoindre mon père à Londres.
Les années suivantes sont toutes passées de la même façon,sauf pour la fugue, je n'ai jamais recommencé à fuguer. Les divergences entre mon frère et moi s'agrandissaient au fur et à mesure que le temps passait. Quant à mes parents, je n'hésitais pas à leur montrer à quel point je leur en voulais de ne pas m'avoir donner l'éducation que je méritais à cause de leurs travail.
Puis il y a eu l'été mille neuf vingt cent quatre-vingt-seize où ma vie changea du tout au tout. Les moldus de notre village nous ont poussé à fuir comme des pauvres petites proies fragiles. Alors, mon opinion sur les moldus s'est radicalisée. Ces sales vermines devaient payer pour l'affront qu'ils avaient fait à sa famille. Cette radicalisation de ma part a inquiété mes parents, mais a surtout détruit le peu d'amour qu'il avait encore entre Cyril et moi. Nos idéologies n'étaient plus de tous les mêmes. Il croyait encore que les moldus n'étaient pas tous mauvais, moi je trouvais et trouve encore- que ce n'est que la vision d'un sorcier aveugle et immature. Un jour ou l'autre, il finira par me croire et mes parents comprendront que j'avais raison d'agir ainsi, je le jure sur ma vie.