Tell me who you are... Date d'inscription : 12/01/2016 Parchemins : 87 Points d'activité : 0 Avatar : Noah Wyle Multicomptes : Hazel Flynn Image : Âge : 37 ans Année : . Situation financière :
| Sujet: Isaac Perks - Memories Mer 13 Jan 2016 - 0:20 | |
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Isaac Perks Etat Civil | Nom : Perks Prénom(s) : Isaac, Lancelot Date de naissance : 13 février 1960 Origine : Sang mêlé. Du côté de sa mère, on trouve un grand père moldu et une arrière grand mère aux origines inconnues, probablement moldues. Du côté de son père, il faut remonter trois générations pour trouver un ascendant moldu. Matière enseignée : Histoire de la Magie Animal de compagnie : Un grand Maine Coon, prénommé Odysseus. Pour qui ne le connaît pas, ou plutôt pour tout le monde excepté Isaac, c'est un animal hautain et indifférent, très certainement intelligent mais qui ne montre aucune affection, aucun intérêt. Pour Isaac, ce chat est comme son meilleur ami. Il est souvent difficile de savoir qui de l'animal ou de l'homme est le maître. |
Descriptions PhysiqueIsaac n'a jamais été de ces gravures de modes, de ces hommes tirés à quatre épingles qui font tomber les filles au détour d'un couloir, ou glousser les femmes autour d'une bièreaubeurre. Il a son charme a lui, quelque chose d'assez agréable dans ce look d'aventurier un peu cliché qui peine à le quitter.
Il fut un temps où il était différent, rasé de près. Mais alors, il avait l'ambition de séduire, de s'offrir une chance avec celle qui allait l'épouser. Ce temps est révolu, et rares sont ceux qui ont l'occasion de le voir sans une barbe de quelques jours, sans un épi ou deux.
N'allez pas croire qu'il se laisse aller, que son apparence ne compte absolument pas. Mais il s'apprécie comme ça et se moque des avis extérieurs depuis que le seul qui ait compté ne se fait plus entendre. Ses cheveux n'ont jamais cédé sous la tyrannie du peigne de toute façon. Alors à quoi bon y passer des heures ?
Il serait certainement possible de décrire le moindre de ses traits, le marron de ses yeux, son nez qu'il trouve un peu trop long ou les quelques cicatrices que ses études pas toujours assez prudentes lui ont offertes, mais il y a fort à parier que personne ne s'y intéresserait jusqu'au bout. Alors concentrons nous sur les grandes lignes :
Isaac est un homme droit, tant psychologiquement que physiquement. Il a un bon maintien et son assurance transparaît dans son allure générale. Il est généralement bien habillé, couvert d'une cape délavée par l'âge et le soleil, mais toujours en très bon état.
Incapable de masquer ses émotions sans un effort surhumain, tous ses sentiments se lisent dans la moindre de ses expressions, dans toutes ces rides qu'il aimerait ne pas avoir, mais qui apparaissent insidieusement, chaque fois un peu plus nombreuses. CaractèreIsaac est un homme bon, parfois peut être un peu égaré mais persuadé que jamais, quoi qu'il puisse advenir, il ne s'écartera du chemin que son père a tracé pour lui. Il ne perdra jamais son sens des valeurs, son goût pour la connaissance et la paix. Bien sûr, les hommes qui pensent que rien ne peut les détourner de leurs convictions ne serait-ce que pour une seconde sont des idiots mais malgré les leçons maintes fois apprises, Isaac garde un petit fond de naïveté, comme un arrière goût qui laisse sa marque sur tout ce qui l'anime. Sans doute est-ce le prix à payer pour savoir faire preuve d'optimisme quand les Mages Noirs redoublent d'ardeur dans leur quête absolument démente, que les moldus crient à l'abomination et que son monde tel qu'il le connaît est au bord du burn-out. Bien sûr, il n'est pas parfait. Loin s'en faut. Parfois trop d'arrogance, de l'orgueil et de vagues relents de suffisance qui accompagnent son besoin de savoir, de s'instruire, de connaître plus que ce qu'il ne sait déjà et plus que ce qu'autrui peut lui enseigner. Il a, et aussi loin qu'il se souvienne a toujours eu ce besoin d'analyser, de recouper les situations importantes de sa vie avec d'autres, similaires, afin d'en tirer le meilleur résultat. L'ambition d'une compréhension parfaite et totale des événements. Un besoin de se rassurer en s'expliquant les actes de ses congénères. Mais le trait de caractère dominant chez lui reste la loyauté. Ce sentiment d'attachement, de dépendance et de responsabilité mêlé. Ce besoin d'avoir un rôle à jouer pour les autres, de compter pour quelqu'un, et d'aller au bout du monde pour ces personnes. Ce besoin de se prouver qu'il est quelqu'un de bien, qu'il est celui qu'il désire être plus que tout au monde, et que l'amour qu'il a pour certains de ses pairs lui donne la force de soulever des montagnes pour eux. S'il est rancunier, il éprouve d'énormes difficultés à étouffer son affection une fois offerte à quelqu'un. Et c'est ce point noir de sa personnalité qui abrite ses peurs et ses faiblesses. Ce besoin de reconnaissance, cet attachement inaliénable qui l'a un temps poussé à mentir, à nier, à fuir. Conscient de ce détail, il espère bien ne plus s'y perdre. Après tout, il reste un Gryffondor. Un lion ne fuit pas. Goûts
Il est des choses essentielles dans la vie d'un homme : un whisky pur feu de qualité au bar d'un pub sorcier, un bon livre à la couverture de cuir épaisse, un repas en famille pour changer de la solitude des dîners sur le pouce... Isaac aime profiter de nombreuses choses, de nombreux instants.
Il aime découvrir de nouvelles bribes d'Histoire, des pages du monde, savoir ce qui s'est passé dans la vie de ceux qui lui ont précédé, avec ce petit côté voyeur qu'ont les historiens sorciers comme moldus. Il se plaît à penser que le présent sera un jour un bout d'Histoire, et que des hommes éprouveront la même fascination que lui dans quelques décennies, en étudiant les événements actuels.
Il aime lutter contre l'ignorance crasse de certains de ses pairs, parce qu'il considère que le manque de savoir, le refus d'appréhender le monde tel qu'il est, l'incapacité de s'ouvrir à l'inconnu et à la nouveauté sont encore pire que le nucléaire moldu ou tous les sortilèges impardonnables que l'ont peut inventer. Parce qu'il est convaincu que comprendre ce qui a mené l'Homme ici aujourd'hui permettra de savoir quelle route prendre dans le futur.
Il apprécie aussi le silence d'un parc avant l'aube, quand les lampadaires sont toujours essentiels et les bruits étouffés par l'obscurité.
Et par dessus tout, plus qu'il considère raisonnable, il aime sa mère et sa fille. Il est reconnaissant pour tout ce que sa mère a fait pour lui, son dévouement et son indulgence. La femme qu'il pensait fragile et sans grande ambition lui a semblé bien plus forte et valeureuse quand il est devenu parent lui-même. Et sa fille, malgré leurs difficultés de communication, l'incompréhension qui les hante tous deux, reste sa réussite, son moteur. Il ne pourra jamais faire assez pour se racheter, jamais faire trop peu pour la faire sourire. | | Rêves et ambitions
Il aimerait parfois repartir, errer dans d'autres pays dont il comprend à peine la langue, y rester des mois quand il ne prévoyait qu'une semaine, savourer les récits des indigènes pour déceler la magie que les moldus n'appréhendent pas. Bien sûr, avec la chute du Secret, ce genre d'investigations serait plus compliqué mais surtout, il y a sa fille, ce lien qui le rattache au Royaume Uni et qui l'étrangle parfois, malgré l'amour qu'il lui porte. Cette perte de liberté, malgré tout, reste parfois oppressante, et le départ vers ailleurs reste un rêve, comme ça l'a toujours été depuis ses ASPICs. Mais c'est un petit rêve. Une envie mêlée de regret, un « si seulement » sans grand intérêt, une possibilité qu'il refuse d'étouffer. Pas un grand rêve, une grande ambition. Pas le but ultime de son existence. Il a l'ambition de transmettre sa passion, de marquer les esprits en nourrissant la soif de culture de jeunes gens qui pourront bâtir bien plus qu'il n'aurait le temps de le faire. Il rêve d'un jour regarder un peu moins en arrière pour aller observer ce qui se passera demain, dans un an, dans dix ans. Savoir, voir, épier ceux qui vivront après lui, voyager dans le temps pour étudier les civilisations futures. Ce n'est que pur délire mais tout de même, il y pense souvent.
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Informations complémentaires Ancienne maison : Gryffondor Baguette : Bois de sorbier, 29.12cm, ventricule de dragon. Histoire Australie, 1960. Il avait fallu un vendredi 13 pour que l'enfant se décide à sortir, plusieurs jours après le terme prévu. Il avait fallu le jour le plus froid depuis le début de l'année 1960 pour forcer la pauvre sage-femme moldue qu'avait choisi Elizabeth Perks à s'aventurer jusqu'à l'appartement qu'elle habitait avec son mari. Car il était hors de question qu'elle se rende à l'hôpital sorcier pour mettre son enfant au monde et il était absolument exclu qu'elle en fasse un événement familial comme il était coutume dans sa belle famille, et qu'elle laisse sa belle-mère l'assistait comme elle en avait déclaré l'intention. Celle-là aurait trouvé à redire sur tout et sur rien, et il aurait été certain que les premiers mots qu'auraient entendu l'enfant auraient été bien trop négatifs. Alors elle avait contraint cette pauvre fille à braver la pluie et ne pouvait même pas user d'un sort pour la réchauffer. Alors elle se confondait en excuses. Voilà les premiers mots qu'Isaac entendit. Des excuses. Les premières d'une longue série qu'il entendrait sa mère marmonner, comme elle avait la fâcheuse manie de demander pardon pour tout ce qui pouvait bien se passer dans cet appartement. Que ce soit de sa faute ou non, que ce soit vraiment problématique ou absolument bénin. Ça amusait Lachlan, le père d'Isaac, et le garçon trouva le moyen d'en faire un jeu assez tôt, comme cela se faisait dans d'autres familles pour les jurons. Un début de vie plutôt joyeux, en somme.
Bien sûr, comme beaucoup, la famille Perks avait son lot de désagréments. En 1964, alors qu'Isaac avait seulement quatre ans et une énergie d'enfer pour faire tourner sa mère en bourrique, arrivèrent deux petits frères. Des jumeaux touts petits, pas bien vaillants, qu'il veillait comme un trésor, attendant avec une impatience mal contenue le moment où ils pourraient jouer aux bavboules avec lui, ou courir après l'elfe de maison pour lui chiper des biscuits. Les jumeaux grandissaient mal mais grandissaient tout de même, jusqu'à ce que des cousins sorciers ramènent à la maison la dragoncelle. La maladie passa en un éclair chez les plus vieux des enfants, mais les jumeaux trop chétifs ne s'en sortirent pas malgré l'hospitalisation et rapidement, tout se compliqua un peu. Il y eut la colère, les accusations, les brouilles familiales puis la peine, le déni, la fuite. Lachlan se plongea corps et âme dans son métier de médicomage, honteux de n'avoir rien pu faire pour ses propres petits quand il en soignait d'autres chaque jour et Elizabeth ne parvint pas à se faire au silence, au calme, au vide. Et au milieu, Isaac. Pas une tragédie, plein d'enfants souffraient de la dragoncelle. Il y en a d'autres qui n'en guérissaient pas. Et chez les moldus, moins résistants que les sorciers, beaucoup d'enfant ne vivaient pas beaucoup. Mais les Perks peinait à remonter la pente.
Il fut décidé assez rapidement, et sans véritable conviction, que l'éloignement serait bénéfique à tout le monde. Fermer les yeux et ne plus penser semblait une réaction convenable, et Isaac et sa mère déménagèrent pour Londres, avec la promesse d'une mutation à Sainte Mangouste, hôpital pour sorciers, pour le père du garçon. Il rejoignit rapidement sa famille, pour ne passer que peu de temps avec eux. Mais Isaac n'était pas malheureux. Il prenait vite l'habitude de voir son père encore moins qu'avant, et adorait sa mère, qu'elle soit radieuse ou éplorée. Il se faisait des amis rapidement et il découvrit avec bonheur les merveilles du Chemin de Traverse, peu habitué à un tel étalage de magie. Puis les premiers signes de sorcellerie apparurent, le rendant plus fier que jamais et sortant sa mère de sa torpeur. Rappelée à la réalité, ou presque, elle décida de concevoir des plans. A huit ans, Isaac se montrait capable de magie. Ce qui signifiait trois ans seulement avant l'école de sorcellerie et celle du Royaume Uni était réputée pour être excellente. Alors elle imaginait quel grand sorcier serait son fils, changeant chaque fois d'idée, d'ambition. Cela amusait Isaac qui se prêtait au jeu, tant pour plaire à sa mère que par goût pour toutes les choses qu'il allait devoir apprendre pour devenir ne serait-ce que le quart de ce qu'elle envisageait pour lui. Puis la lettre arriva, et il partit pour Poudlard. Réparti à Gryffondor, il passa une scolarité sans encombre. Il ne manquait pas d'amis, avait de bonne notes. Il se plaçait généralement un poil au dessus de l'élève lambda sans toutefois forcer trop sur le travail pour ne pas s'éloigner de la masse.Toujours désireux de plaire, il montra rapidement une tendance à prendre le blâme pour ses amis et, loyal à l'excès découvrit les joies des retenues. Il eut quelques mauvaises surprises, connut quelques profiteurs, mais tout ne peut pas être parfait et il ne s'en offusquait pas. Joueur de quidditch assez bon mais sans talent exceptionnel, il joua un match comme remplaçant poursuiveur en 5eme année, faute de meilleur candidat valide après un match catastrophique contre serpentard et ne réitérera jamais l'expérience, n'ayant pas l'âme d'un grand sportif.
De leur côté, ses parents continuaient leur vie sans grand contact, sa mère lui écrivant très régulièrement pour prendre de ses nouvelles, son père ne lui envoyant un hibou qu'après que la Gazette du Sorcier ait mentionné un crime relié au groupe de mages noirs qui commençait à acquérir une triste réputation. Lachlan condamnait ces actes, avec une fermeté et une fougue qu'Isaac ne lui connaissait pas, et chaque fois il s'emportait un peu plus, menaçant de temps à autres son fils des milles tourments qu'il lui ferait subir si jamais il apprenait qu'il s'était laissé embarquer dans une telle folie. En dehors de ces courriers, son père était plus absent que jamais, et Isaac savait que sa mère n'avait pas autant de contacts avec son propre mari qu'il n'en avait à travers ces courriers. Alors il profitait de ce lien particulier, buvait les mots de son père, ses explications, ses références, ses histoires.
En 77, Isaac obtint ses ASPICS avec d'excellents résultats, du moins dans les matières qui l'intéressaient et avant même d'envisager une carrière quelle qu'elle soit, il retourna vivre chez sa mère. Il savait à quel point elle souffrait de la solitude et même si elle s'était plus ou moins remise de la mort de ses deux cadets, elle n'avait jamais été le genre de personne capable de s'occuper d'elle-même convenablement. Il continuait à correspondre avec son père, ayant plus fréquemment des ses nouvelles ainsi qu'en le croisant au domicile familial et partagea peu à peu avec lui son désir d'apprendre du passé. Grâce au réseau de Lachlan, il rencontra un Historien de la Magie qui offrit de l'emmener avec lui en Islande étudier les runes, puis au Venezuela pendant l'été 1980.
Il passa l'année 1981 chez sa mère, où son père ne rentrait plus que quelques soirs par mois, et il y rédigea des articles tout en préparant un nouveau voyage au Venezuela, cette fois par ses propres moyens. La victoire du petit Potter sur le Mage Noir secoua l'Angleterre, changeant le climat du monde magique de façon radicale et, étrangement, celui de l'appartement des Perks aussi. Son père se fit plus présent et en 1982, il cessa de travailler et dépérit peu à peu, comme privé d'énergie, avant de mourir à la fin de l'année. Isaac annula ses projets, décidé à épauler sa mère dans cette nouvelle épreuve.
Avec un rythme plus doux, ma vie continuait et Isaac rencontra une serveuse moldue en fêtant le jour de l'an dans le Londres ordinaire. L'amour immédiat, naïf et inconscient, qui les conduisit au mariage en quelques mois, sans qu'ils ne sachent grand chose l'un de l'autre, sans qu'Isaac ait jamais abordé le sujet de la magie. Parce qu'il ne lui semblait pas capital, parce qu'il était heureux ainsi et qu'il avait cet égoïsme qu'ont toujours ceux qui en ont bavé de penser que pour une fois, ça n'avait pas d'importance. Qu'il pouvait profiter et réfléchir ensuite. Un bébé arriva, une petite fille prénommée Charlie, et Isaac ne confessa rien, habitué à ses non-dits. Il n'avait aucune raison valable, aucun désir d'imaginer les ennuis qui guettaient dans le futur, aucun besoin de vider son sac. Tout allait parfaitement bien, c'était bien la preuve qu'il n'y avait rien à dire.
Toujours passionné par l'Histoire, par l'apprentissage, Isaac était souvent absent. Au Moyen Orient entre 84 et 85, en Italie en 86, ainsi qu'à Malte et Chypre. Il offrait des cadeaux a sa fille à chaque retour, chaque fois un nouveau talisman. Il ne parlait toujours pas magie à la maison, se trouvant toujours de bonnes raisons, n'y pensant simplement pas la plupart du temps. Quand il abordait des sujets de ce genre, artefacts, mythes, sa femme s'en amusait et voyait ça comme une excentricité d'historien, des croyances comme une religion, alors tout était naturel. Non ?
A la fin de l'année 1986, il partit à la découverte de la Nouvelle Orléans, ou femme et enfant le rejoignirent pour de longues vacances pendant qu'il étudie l'Histoire du vaudouisme. Le séjour s'éternisait et ils décidèrent de s'y installer plus confortablement pour l'année 87, ce qui lui permettait enfin d'être beaucoup plus proche de sa famille, de rentrer chaque soir, de lire pour sa fille avant qu'elle ne s'endorme, d'être plus que ce qu'il se souvenait de son propre père.
Mais Isaac ne tenait pas en place et suite à une histoire pas très claire avec quelques sorciers du coin, Isaac plia bagages en ramenant sa famille en Angleterre et ils s'installèrent chez sa mère, dans un petit appartement attenant mais indépendant.
Ce retour aux sources marqua le début de la fin, des disputes, de l'incompréhension. Ces désaccords concernaient principalement la mère d'Isaac, que sa femme prenait pour folle, et le comportement de la petite qui commençait à croire en la magie avec une confiance et un aplomb impressionnant. Isaac tenta d'aborder le sujet de la magie, comme si tout pouvait se résoudre avec un simple aveu, mais cette tentative fut perçue comme un moyen de fuir les problèmes, de se moquer des difficultés que le couple rencontrait et Isabelle décida de s'installer seule avec sa fille en banlieue pendant l'été 88, pendant qu'Isaac partait passer quelques mois dans une tribu sorcière en Afrique avec l'espoir qu'un peu d'air ferait du bien à tout le monde et que la famille pourrait retrouver un rythme normal ensuite.
Bien sûr, cela n'arriva pas. Pendant son absence, Charlie réalisa qu'elle n'était pas comme les autres et était en froid avec sa mère, persuadée que sa fille affabulait. La prise de position d'Isaac pour sa fille ne fit qu'envenimer la situation et la famille était toujours un peu plus au bord de l'implosion. Finalement, dépourvu de meilleure solution, Isaac décida d'emmener sa femme sur le Chemin de Traverse pendant que sa fille passait quelques jours chez sa grand mère, imaginant qu'une preuve valait mieux qu'un long discours qui n'aurait aucun sens pour une moldue. Mais le lendemain matin, il n'y avait plus personne a qui expliquer, rien d'autre qu'un message sur la boîte vocal, laissé d'une cabine téléphonique moldue.
Désemparé, rongé par la culpabilité qu'il savait justifié et incapable de faire face avant d'avoir correctement assimilé l'effondrement de ce qu'il pensait indestructible, Isaac fit ce qu'il savait faire le mieux. Il laissa sa fille, cette fois chez sa mère, et partit pour l'Allemagne afin d'étudier les liens entre magie et nazisme. Il revenait régulièrement en Angleterre où il reprenait sa place de père quelques temps, puis retournait en Allemagne ou il occupait un studio miteux à Berlin. Il tenta d'occuper son esprit autrement pour chasser colère, remords et peine et coécrit avec un sorcier Allemand un livre sur les influences entre la magie et les grandes guerres d'Europe.
Il revint définitivement en Angleterre au Printemps 1990, décidé à ne pas manquer la vie de sa fille.
Entre amour, culpabilité et reproches, les rapports entre Charlie et Isaac étaient instables, oscillant entre une entente cordiale, une complicité importante et un affrontement douloureux, sans règle d'ordre ou d'intensité. L'enfant ne savait plus comment gérer, et Isaac se trouvait peu capable d'assumer, de la cadrer. Finalement, elle reçut sa lettre pour Poudlard et au moment du départ, il peina à la laisser partir, lui qui l'avait de nombreuses fois laissée derrière.
Pendant ce temps, Isaac se consacra a un nouveau chantier au Moyen Orient, mena quelques autres projets de front avant de revenir en Angleterre sans avoir l'intention d'en repartir, préférant rester proche de sa fille après l'annonce du retour du Mage Noir. Puis il y eut la création d'Haveirson, cette école de magie pour les jeunes adultes recrachés dans la nature par Poudlard et son enceinte protectrice. Quoi de mieux pour enrayer la propagande de l'ignorance menée par les Mangemorts que de faire revivre l'Histoire dans les esprits d'adolescents qui n'ont eu comme image du passé que le souffle d'un fantôme apathique ? Formulaire pour être candidat à un poste de professeur : Remplissez le formulaire ci-dessus : UNIQUEMENT pour être PROFESSEURMatière souhaitée : Histoire de la Magie Exemple de RP (entretien d'embauche ou exemple de cours) : - Spoiler:
Levé bien avant l'aube, Isaac ne parvenait pas à se détendre. Il avait fait de nombreux voyages, n'avait pas toujours été bien accueilli par les indigènes. Il avait rencontré plusieurs créatures magiques particulièrement agressives, expérimenté des transes dont les douleurs physiques et psychologiques l'avaient accompagné pendant plusieurs semaines. Il avait été déraciné, brinquebalé, laissé pour compte. Et pourtant, rien d'aussi étrange et aussi inquiétant qu'un entretien d'embauche. S'il avait souvent été jugé sur son caractère par ses pairs, si son travail avait parfois été mis en doute dans des articles de journalistes qu'il considérait incompétents, jamais il n'avait été évalué de la sorte. Jamais il ne s'était prêté au jeu de l'entretien décisif, du regard fulgurant qui détermine tout un avenir. Il n'avait jamais postulé pour un emploi et n'avait pas la moindre idée de ce qui pouvait paire à un recruteur.
La première mission qui lui avait été confiée lui avait été généreusement offerte comme un service rendu à son père et par la suite, il avait toujours collaboré avec des amis ou travaillé en free-lance. Il avait rencontré des inconnus traités comme des égaux et qui le considéraient de la même manière et ne s'était jamais senti inférieur, que ce soit dans sa vie personnelle ou professionnelle. Alors il ne parvenait pas à se détendre, comme il n'était pas parvenu à se préparer réellement. Bien sûr, il avait étudié la théorie, simulé l'épreuve. Mais rien ne lui semblait suffisant pour ce jour.
Il n'était très certainement pas le seul à avoir été informé de la libération du poste de professeur d'Histoire de la Magie et il n'y avait nul doute sur le fait que ses concurrents étaient redoutables et certainement plus ancrés dans la réalité et la vie active qu'il ne l'était. Se surpasser était une chose, surpasser les autres sans même savoir de quoi ils étaient capables en étaient une autre. Il avait observé l'horloge de la cuisine sans ciller pendant plusieurs heures, un café froid entre les mains. Il planifiait, envisageait, évaluait. Les chances, les risques, la valeur des ses espoirs et le bien fondé de ses attentes. Ou peut être l'inverse. Sentant la confusion gagner du terrain, il décida d'aller sur les lieux plus tôt que prévu. Peut être que la vie à Haveirson l'inspirerait.
Il traversa le village encore assoupi d'Avalon et fut surpris de trouver, à son arrivée à Haveirson, un homme qui déclara l'attendre. Avec quatre heures d'avance sur l'heure du rendez-vous, il s'était imaginé arriver inaperçu, observer les lieux avant d'affronter l'entretien. Mais l'homme le guida, comme s'il était parfaitement à l'heure. Silencieux tandis qu'il suivait son guide, il cru tout de même bon en arrivant à destination de préciser qui il était et l'heure de son rendez vous, mais l'homme répondit d'un ton sans appel qu'il n'avait qu'à frapper trois fois et attendre qu'on l'invite à entrer, qu'il l'escorterait jusqu'à la sortie une fois tout cela terminé.
Isaac s'exécuta et quand une voix féminine se fit entendre, poussa précautionneusement la porte du bureau. Il fit quelques pas, attendit que la femme lève les yeux vers lui pour l'autoriser à s'asseoir ou à s'exprimer mais elle n'en fit rien. Elle se contenta de désigner un fauteuil d'un geste vague, les yeux rivés sur un parchemin sur lequel elle faisait glisser la pointe de la plume avec la régularité d'un métronome. Il patienta, immobile, mais devant l'absence d'intérêt apparent de la sorcière, il finit par prendre la parole.
« Excusez moi, je suis Isaac Perks, j'avais un rendez vous avec vous juste avant midi mais l'on m'a dit que je pouvais me présenter directement. Je suis ici pour le poste de professeur d'Histoire de la Magie... » Il hésita, déstabilisé par l'absence totale de réaction de cette femme et ajouta machinalement « Je suis historien. »
Ou l'art d'enfoncer les portes ouvertes. Cette remarque inutile considérant sa phrase précédente fit enfin lever la tête de la sorcière qui le fixa d'un regard sans expression. Il prit cela pour une invitation à continuer et ne se fit pas prier.
« Merci de m'accueillir, j'ai amené avec moi quelques documents attestant de mes diverses expériences, toutes liées à l'étude de l'Histoire de notre monde, même si cette relation peut parfois sembler un peu ténue. Mais je serais ravi d'expliquer les raisons de ces études précises, et ce pour quoi je pense qu'elles relèvent d'une certaine façon du domaine de l'Histoire. Il y a quelques articles que j'ai écrit et cosigné, et qui témoignent de mes réflexions sur le sujet et qui je pense peuvent démontrer que mon approche de l'Histoire est assez novatrice par certains points, ce que je pense être une bonne chose considérant l'âge du public d'Haveirson. J'ai plusieurs projets quant aux cours que je pourrais dispenser et je pense d'abord montrer aux étudiants que l'Histoire est à la portée de tous, quelle que soit leur spécialisation, puisque tout ce qui fait notre société actuelle, de la médicomagie à la politique en passant par notre organisation policière ou nos façons de commercer tire sa source dans l'Histoire... »
Il déposa une liasse de parchemins sur le bureau, un peu plus sèchement qu'il ne l'aurait souhaité, et pressa son sac sur ses genoux nerveusement tandis qu'elle semblait examiner sommairement les documents, toujours silencieuse. Il toussota, gratta sa barbe et tandis que son interlocutrice, s'il pouvait utiliser ce terme, retournait à sa prise de note, il s'exprima de nouveau.
« Je suis conscient de ne pas avoir un parcours très classique. Je n'ai jamais été employé par une société qu'elle soit publique ou privée et j'ai appris de façon assez autonome, plus sur le terrain et dans les bibliothèques qu'avec l'encouragement et l'investissement de mentors et de professeurs. J'ai eu la chance d'expérimenter ce mode de vie peu après ma sortie de Poudlard et j'ai pris goût à l'aventure. Je compte utiliser ces années de pratique si l'on peut dire, pour montrer aux jeunes sorciers que l'Histoire n'est pas simplement la lecture de gros ouvrages, pas simplement des événements classés en chapitres et paragraphes. On peut être acteurs de l'Histoire et il me semble que c'est un concept qui est très important à l'heure actuelle, puisque nous sommes dans un contextes historique, politique, sociétal qui n'a pas été connu depuis des siècles si tant est qu'il ait jamais été connu et que l'on peut dire avec certitude que cette époque s'inscrira dans des livres que l'on pourra ranger aux côtés de récits relatant de l'Antiquité, de la création de nos Académies Magiques célèbres ou de la Révolte des Gobelins. Alors il est important qu'un professeur d'Histoire de la Magie ne se contente pas de leur raconter des histoires sur le passé mais leur apprenne de quelle façon leur Histoire a fait d'eux les sorciers qu'ils sont et comment ils peuvent influencer l'Histoire de demain. »
La sorcière sembla l'écouter avec attention maintenant et il sembla même à Isaac avoir aperçu l'ombre d'un sourire pendant quelques secondes, sans qu'il ait su déterminer si c'était de l'amusement, de la moquerie ou même de la satisfaction. Elle lui posa alors quelques questions auxquelles il s'efforça de répondre de manière concise, avant de finir par lui demander s'il pensait être fait pour ce poste. Il hésita, sachant pertinemment que la réponse attendue à cette question était toujours affirmative, assurée et convaincue mais il se contenta d'une réponse sincère, et avoua qu'il l'espérait parce que cela lui tenait à cœur. Elle le remercia et l'autorisa à prendre congé. Il laissa son guide le raccompagner et soupira. Quelle que soit la réponse, il avait tenté quelque chose et c'était le principal.
Hors-Jeu Un prénom ? Votre âge : 25 ans Qui est sur votre avatar ? Noah Wyle Comment avez-vous trouvé le forum ? Via PRD Avez-vous lu le topic dédié aux nouveaux joueurs ? Oui Règlement : Pour connaître les règles du forum, pour les respecter et ainsi pour vous garantir une bonne expérience de jeu avec nous, nous vous demandons de lire le règlement en suivant ce lien et d'inscrire ici votre engagement à le suivre. Je m'engage à suivre le règlement de MMHP et à accepter les conséquences qui résulteront du non-respect de ce dernier, s'il y a lieu. J'inscrirai ici mon pseudo pour prouver cet engagement : Isaac Perks
Dernière édition par Isaac Perks le Dim 17 Jan 2016 - 16:48, édité 5 fois |
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