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 De glace et de feu

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MessageSujet: De glace et de feu    De glace et de feu  EmptyJeu 17 Déc 2015 - 3:38

Je me regarde pour la centième fois dans le miroir, incertaine de ma tenue. C'est con, je vais porter un manteau de toute façon. Et je vais pas me mettre en robe de soirée pour aller patiner... Mais quand même. Je peux pas m'empêcher. J'ai choisi un jean tout simple d'un bleu plutôt clair, avec un pull blanc un peu trop grand dont le col glisse tout le temps sur mon bras, me dénudant l'épaule à la Jennifer Beals sur le cover de Flashdance. Je le remonte encore, il glisse encore. Rien à faire. Mes cheveux blonds et longs sont frisottés et tombent sur mes épaules et dans mon dos. Je décide de les nouer en queue de cheval. Je les détache. Je les renoue. Daaaah.

Qu'est-ce qui me rend si nerveuse? Son visage s'impose à mon esprit et je sens mon coeur s'accélérer. J'ai rencard avec Neal, ce soir. Enfin, rien n'assure qu'il s'agit bien d'un rencard, mais ça en a toutes les apparences. Nous ne nous sommes pas revus depuis samedi soir. On s'est écrit plusieurs fois cette semaine, mais chacun s'est occupé de son côté... et puis je ne voulais pas trop m'imposer non plus, après ce qu'il a vécu samedi.

C'est moi qui l'ai invité à venir patiner ce soir. Sur le coup, ça m'a pas semblé comme une invitation à un rendez-vous, j'avais juste envie de le revoir. C'est après que ça s'est imposé à moi. Qu'est-ce qui est en train de m'arriver? Il y a à peine un mois j'éclatais dans le bureau de Quinlan en vociférant ma haine contre les gens qui s'aiment et en criant à qui voulait bien l'entendre que je ne retomberais plus jamais amoureuse, et voilà que j'invitais son frère à venir patiner dans un endroit romantique. La vie est drôlement faite, parfois.

Je ne sais pas ce qui se passera entre Neal et moi. Peut-être que ce qui s'est passé samedi dernier était un contrecoup du bal de la Saint-Valentin? Peut-être que ça ne voulait rien dire. Que c'était simplement dans la thématique. Ses lettres m'ont donné l'impression que c'était davantage que ça, mais qui sait? En personne, peut-être que ce sera différent, peut-être qu'on ne se plaira plus autant, peut-être, peut-être... Peut-être que je m'en fous, après tout. J'ai juste envie de passer un bon moment.

Ouais, dis-ça à la dix millième fois que tu te regardes dans le miroir.

Avec un soupir, je finis donc par enfiler mon manteau rouge à gros boutons noirs. J'ajoute un foulard noir, un cache-oreilles en fausse fourrure noire et j'enfile mes gants avant de prendre ma paire de patins et ma baguette puis de me diriger vers la zone de transplanage.

Je me rematérialise à Avalon. L'endroit est calme, la neige tombe à gros flocons molletonneux. Les habitants n'ont pas trop le coeur à la fête après les événements de samedi dernier et plusieurs n'osent pas sortir à la nuit tombée. Je me sens vaguement coupable d'être aussi enthousiaste à l'idée de passer une belle soirée mais après, je me dis qu'il n'y a rien de mieux que la vie pour honorer la vie. Et que notre devoir, c'est de vivre. Pleinement.

L'anneau de glace est presque désert. Il est grand, large, et il circule entre les arbres qui sont tous illuminés de centaines de petites bougies magiques. Au centre, une gloriette aux colonnes marbrées surplombées d'un toit en forme de dôme magnifiquement ouvragé et scintillant également accueille un petit orchestre sans musiciens composé d'une poignée d'instruments magiques jouant un air doux et agréable. L'endroit est pittoresque.

Immobile, j'attends l'arrivée de mon rendez-vous, les joues et le bout du nez déjà un peu rougis par le petit vent qui caresse ma peau.  


Dernière édition par Lanalia Winslow le Jeu 17 Déc 2015 - 15:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: De glace et de feu    De glace et de feu  EmptyJeu 17 Déc 2015 - 10:53


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Suite aux événements de la semaine passée, c'est un Neal un peu perplexe qui va retrouver Lanalia à l'anneau de glace d'Avalon, à l'invitation de cette dernière. Bien qu'un peu intimidé, il s'attend à passer une bonne soirée.
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Le 21 février 1997

Je suis en train de jouer avec Groot, essayant de lister les sons qu'il est capable d'émettre en réponse aux différents stimuli, quand le Maître vient tirer sur ma manche, me signalant qu'il est temps pour moi de me préparer. Parfois, je me demande ce que je ferais sans ce sacré chat. En parlant de sacré chat, celui d'Amaranthe commence à peine à prendre ses aises dans mon appartement. Je m'assure de lui laisser à manger dans une petite gamelle prévue pour elle -le Maître a son stock personnel dans un coin que lui seul connaît.

Bon. La patinoire. Je reste un long moment à contempler mon armoire, me demandant comment je suis censé m'habiller dans ces circonstances. Chaudement, de toute évidence. J'opte finalement pour un simple pull en laine, une écharpe assortie, et un pantalon assez ample pour me permettre de me viander sans perdre ma dignité. Je complète le tout par un long manteau que j'affectionne particulièrement. Allez, porte-moi chance.

Un rapide coup d’œil au miroir avant de sortir me suffit. J'ai déjà pris assez de temps à tergiverser sur ma tenue, je ne vais pas commencer à pinailler sur une mèche de travers. Le Maître m'emboîte le pas, et je sais que je n'ai aucune chance de l'empêcher de me suivre -ce n'est pas faute d'avoir déjà essayé. Je me rends d'un pas vif jusqu'à la zone de transplanage, craignant d'être en retard. Le Maître saute dans mes bras au moment où je virevolte pour me matérialiser à Avalon.

A peine arrivés, il s'échappe et file se frotter contre les jambes de Lanalia. Je m'avance avec un sourire d'excuse, posant simplement une main sur son bras quand j'arrive à sa hauteur. Je sais que si ça ne tenait qu'à moi, il y aurait un peu plus, mais je connais aussi ma tendance à m'emballer -et je ne sais pas dans quel état d'esprit elle se trouve vis-à-vis de... tout ça.

Désolé pour le retard. J'espère que tu ne m'as pas trop attendu  ?


En survolant les environs du regard, je ne peux m'empêcher d'être séduit par l'atmosphère féerique des lieux. J'essaie de ne pas penser au temps qui s'est écoulé depuis la dernière fois que je me suis rendu à ce genre d'événements pour une autre raison que la curiosité.

J'inspire longuement, essayant de calmer mes émotions qui commencent déjà à s'emballer -j'ignore pourquoi. C'est un mélange de plusieurs types de stress, et après une brève réflexion, je réalise qu'ils sont tous plus ou moins liés à la personne qui me fait face. Je prends d'ailleurs le temps de l'observer un peu. Ainsi vêtue de rouge et noir, elle est... flamboyante. On dirait surtout une fraise d'un mètre cinquante. Je dissimule -mal- un immense sourire à cette pensée, sans trouver de façon de le formuler sans prendre le risque de la vexer.

Mais entre cet amusement, la neige qui -par nature- me rend euphorique, et le regard du Maître qui semble dire "On peut savoir ce que tu attends ?", je me laisse emporter par ma bonne humeur et attire Lana contre moi dans une douce étreinte.

Je suis désolé.


Sans vraiment y réfléchir, je suis passé aux murmures. Il n'y a pas grand monde qui pourrait nous entendre, certes, mais...

Il faut croire que tu commençais à me manquer.


Merde, Neal, tu vas peut-être un peu trop loin là. Cela dit, c'est encore l'une des meilleures -et plus agréables - façons de savoir où elle se situe par rapport à... Nous. Et de retarder le moment où je mettrai les pieds sur la glace.



© Yvianna


Dernière édition par Neal C. Fitzsimmons le Sam 19 Déc 2015 - 1:06, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: De glace et de feu    De glace et de feu  EmptyJeu 17 Déc 2015 - 15:11

Je suis tirée de mes pensées quand une boule de poil vient se frotter sur mes jambes. Je souris, attendrie, et je me penche pour lui offrir quelques caresses.

- Bonsoir, le Maître.

Je me relève et je sens sa main sur mon bras. Sa vue est comme une goutte d'eau après la traversée du désert et je me rends compte seulement maintenant à quel point j'avais envie, que dis-je, besoin de le revoir. Je lui offre un grand sourire, heureuse qu'il soit là même si j'ai bien senti qu'il n'était pas très fan de patin à glace.

- Non ne t'inquiète pas, je viens à peine d'arriver...

J'attends qu'il rajoute quelque chose, qu'on fasse un peu la conversation, mais il semble avoir perdu la parole alors que ses yeux détaillent mon apparence. Merde, j'ai sûrement un truc pas comme il faut. Mon sourire devient un peu plus figé alors que je m'angoisse pour toutes sortes de raisons qui, à bien y penser, sont toutes plus insensées les unes que les autres. Si ça se trouve, il avait oublié que j'étais pas si jolie que ça et l'idée qu'il se faisait de moi est maintenant déçue par la réalité?

Sauf que non. Rien à voir. Car dans un élan qui semble irrésistible, il me prend dans ses bras. Je souffle de soulagement mais je suis tout de même surprise. Je me laisse gagner par sa bonne humeur et mon sourire se ranime alors que je lui rends son étreinte. Il sent bon. Comme la brise enveloppant le sous-bois après la pluie. Je voudrais rester là pour tout le temps. Et quand il suggère que je commençais à lui manquer, j'ai l'impression que mes pieds ne touchent déjà plus le sol. Je ferme les yeux pour mieux savourer le moment.

- Toi aussi...

Un murmure, plus pour moi que pour lui. Je sais même pas s'il m'a entendue. C'est pas grave.

Nous nous détachons l'un de l'autre et je meurs d'envie de m'élever sur la pointe des pieds pour aller l'embrasser. Je ne sais pas ce qui me retiens, sans doute la timidité... mais je crois que le regard que nous échangeons à ce moment-là est encore plus intime que tous les baisers. Un regard empreint de chaleur, de joie sincère, de plaisir et de sentiments réciproques. J'en suis toute chavirée. Je finis par baisser les yeux, déjà rougissante, quelque peu intimidée. J'oublie parfois notre différence d'âge, notre différence de statut. Il m'arrive de me sentir toute petite à côté de lui, et pas seulement physiquement... mais aussi quand il provoque de telles émotions fortes en moi.

Je m'éclaircis la gorge et je me penche pour ramasser mes patins.

- Alors, Monsieur Fitzsimmons, j'espère que vos vieux genoux pourrons soutenir l'exercice?

Je souris, moqueuse. Pour moi, rien de mieux qu'une touche d'humour pour faire baisser la tension que je ressens parfois face à cet écart qui nous sépare. Et puis il faut bien l'avouer, il est sans aucun doute au moins trois fois plus en forme que moi, avec ses séances de jogging quotidien alors je ne suis pas trop inquiète qu'il saura me suivre sur la glace dès qu'il s'y sentira à l'aise. Je vais m'assoir sur un banc et je retire mes bottes pour enfiler mes patins blancs et commencer à les lacer, très serré.

- J'espère que tu ne m'en veux pas pour le choix d'activité... J'ai cru comprendre que t'aimais pas particulièrement ça. Mais quand j'ai su que l'anneau avait réouvert après les événements... de samedi... j'ai pas pu résister. J'adore patiner. Mes parents ont l'habitude de changer une partie du Jardin Est en patinoire, l'hiver. Quand on reçoit la famille à Noël, c'est une attraction très populaire. En tout cas, ça me rappelle de bons souvenirs et j'aime la sensation de liberté que la glisse procure. Une fois je me suis cassé un poignet en tombant. C'est la seule fois où je me suis cassé quelque chose. Je ne suis pas de ceux qui aiment prendre des risques en général.

Oh mon dieu j'arrête pas de parler.

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MessageSujet: Re: De glace et de feu    De glace et de feu  EmptyJeu 17 Déc 2015 - 23:33


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Suite aux événements de la semaine passée, c'est un Neal un peu perplexe qui va retrouver Lanalia à l'anneau de glace d'Avalon, à l'invitation de cette dernière. Bien qu'un peu intimidé, il s'attend à passer une bonne soirée.
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Le 21 février 1997

Bien qu'elle me retourne mon étreinte, elle me semble tendue, et cet état de fait m'inquiète légèrement. Est-ce que j'ai déjà fait quelque chose de travers, avant même que notre rendez-vous n'ait réellement commencé. "Rendez-vous"... Le terme me semble étrange, mais je ne saurais dire pourquoi. Je n'entends qu'un murmure étouffé, dont je me plais à imaginer la teneur. Suite au regard que nous échangeons, elle détourne le regard, comme gênée. J'aimerais pouvoir la rassurer, mais les mots ne me viennent pas, et je me contente de l'observer.

Sa remarque me fait éclater d'un rire franc, et pour une fois, je ne cherche pas spécialement à étouffer mon allégresse. Puis une fois mon hilarité passée, je ne peux pas m'empêcher de répondre sur le même ton. Je me voûte et déploie tous mes talents d'acteurs pour prendre une voix chevrotante.

J'ignore si mon frêle corps supportera un tel effort, ma petite !


Avec un immense sourire aux lèvres, je m'en vais chercher une paire de patins, avant de m'asseoir à côté de Lana. Je l'écoute parler, toujours souriant. Elle a quelque chose de franchement touchant lorsqu'elle évoque ainsi son passé. Ce faisant, je me débats avec mes patins, jetant de temps en temps un œil à la façon de faire de ma voisine. Apparemment, il faut les lacer serrés. Perplexe, j'essaie de trouver le bon équilibre entre sécurité et confort.

Tu sais, je n'ai rien contre cette discipline, je n'y suis juste pas habitué. En tous cas, crois-moi, je n'ai pas eu à me forcer pour venir ce soir.


J'espère qu'elle saura saisir la sincérité de mon ton. Une fois mes patins lacés, je n'arrive pas à trouver la bravoure de me lever. Je vais avoir l'air d'un pingouin.

Si je peux me permettre, tu t'es cassé quel poignet ? Autant éviter de te faire tomber dessus.


Je lui offre un nouveau sourire, teinté d'une inquiétude sincère. J'ai la certitude que cette soirée ne se passera pas sans au moins une chute de ma part, et dans l'éventualité où elle me tiendrait effectivement la main, je n'ai aucune intention qu'elle en pâtisse. Tant bien que mal, je me relève, faisant quelques pas vacillants près du banc. Je ne suis déjà pas spécialement petit de base, mais là j'ai carrément l'impression d'être perché sur des échasses.

Je lui tends ma main pour l'aider à se relever, bien que je me doute qu'elle n'ait aucun besoin de mon aide. Mais j'ai envie de ce contact, alors pourquoi m'en priver ? Je profite de sa proximité, refrénant difficilement l'envie de la serrer à nouveau contre moi. Allez Neal, calme toi. Qu'elle te voie comme un gros câlinours à la rigueur, mais si tu t'attaches à elle comme un naufragé à sa bouée, ça craint.

Cela dit, il y a plusieurs façons d'étreindre quelqu'un. Je pose une main sur sa taille, l'attirrant un peu plus près de moi.

Si tu n'y vois pas d'inconvénient, j'ai bien envie de profiter de mes dernières minutes de dignité.

Avec un sourire attendri, je passe une main dans ses boucles blondes. Ce n'est qu'un tâtonnement, une façon pour moi de tester les limites que je devrai me poser ce soir. Je profite quelques secondes de cet instant, avant de faire volte-face, lui accordant un simple clin d'oeil.

En piste ! C'est l'heure pour moi de faire démonstration de ma grâce naturelle !


Et à grands pas (chancelants toujours), je me dirige vers l'anneau de glace pour y monter, résistant stoïquement à la gravité et la glissance combinées afin de ne pas me retrouver au sol en moins de huit secondes.


© Yvianna


Dernière édition par Neal C. Fitzsimmons le Sam 19 Déc 2015 - 1:06, édité 1 fois (Raison : Correction code titre)
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MessageSujet: Re: De glace et de feu    De glace et de feu  EmptyVen 18 Déc 2015 - 2:38

- Tu verras, ça s'apprend vite. Il faut juste faire confiance et ne pas avoir peur de se faire mal.

Je lui souris alors que je serre la dernière boucle de mon second patin et je le regarde se lever. Il ne semble pas tellement sûr sur ses jambes et je le trouve tout à fait mignon.

- Le poignet droit. Mais je n'en ai pas gardé de séquelles, t'en fais pas !

Je le regarde, attendrie par l'inquiétude que je vois dans son visage et sa façon de vouloir prendre soin de moi. Le pire, c'est que je sais que c'est sa façon naturelle d'agir. Qu'il ne fait pas ça parce que je suis spéciale ou qu'il veut me séduire... il est juste, vraiment gentil. Sincèrement gentil. Et je trouve ça encore plus mignon.

Il me tend la main et je la prends, un air joueur sur le visage. Et quand il pose sa main sur ma taille pour me rapprocher de lui, je frissonne un peu. Sa main dans mes cheveux, son regard plongé dans le mien... Il va m'embrasser. Ça y est. Ça fait maintenant une semaine que je n'ai pas goûté ses lèvres. Et le moment est venu de...

Ou pas.

J'ai droit à un clin d'oeil qui me fait fondre à la fois de désir et de frustration. Non! Pourquoi?

Il s'éloigne alors et monte sur la piste, lentement, chancelant. Je souris et je le suis, m'élançant à mon tour sur la glace. Il me faut quelques petites secondes avant de retrouver le naturel dans mes mouvements mais bien vite, je pousse sur mes jambes pour me propulser quelques mètres devant. La glace est lisse, probablement magiquement entretenue. La glisse est donc douce, régulière et longue. Ça ne demande presque pas d'effort. Les conditions sont idéales. J'en oublie presque Neal pendant quelques instants, trop obnubilée par le sentiment de liberté qui se répand dans mes veines, côtoyant le sentiment grisant que me procure la vitesse et le vent dans mes cheveux.

Mais mon esprit retrouve tout de même assez vite la réalité, qui est d'ailleurs tout aussi agréable. Je me retourne vers lui et je patine dans sa direction, souriante et joyeuse comme une enfant, avant de freiner tout près et de prendre sa main.

- Alors avant tout, il faut éviter de vouloir faire les mêmes mouvements que quand tu marche. Laisse la lame faire le travail et propulse toi en poussant avec la jambe inverse de celle qui avance.

Je le guide un peu pour qu'on avance ensemble, mais je sais qu'avec sa main dans la mienne l'équilibre est difficile à trouver. Alors je la lâche un peu, au moins le temps qu'il s'habitue.

- Alors, c'est qui le prof, ce soir ?

Je lui fais un clin d'oeil à mon tour et sans pouvoir résister, je m'élance à nouveau sur la glace pour faire le tour de l'anneau. De loin, je me retourne, je patine à reculons et je lance :

- Tu feras peut-être gagner des points à ta confrérie si tu parviens à me rattraper !

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MessageSujet: Re: De glace et de feu    De glace et de feu  EmptyVen 18 Déc 2015 - 4:28


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Suite aux événements de la semaine passée, c'est un Neal un peu perplexe qui va retrouver Lanalia à l'anneau de glace d'Avalon, à l'invitation de cette dernière. Bien qu'un peu intimidé, il s'attend à passer une bonne soirée.
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Vendredi 21 février 1997

Je glisse maladroitement sur l'anneau, essayant tant bien que mal de suivre Lana. Elle semble infiniment plus à l'aise que moi, et la voir ainsi dans ce qui semble être son élément est un véritable plaisir. L'espace d'un instant, je me demande si c'est ainsi que me voient les gens lorsque je commence à parler de botanique. Si c'est le cas, c'est... moins pire que je ne l'aurais craint. Mais peut-être que c'est uniquement parce que c'est Lana. Merde.

J'écoute attentivement ses conseils, concentré. J'ai l'impression d'être de retour à Poudlard et de devoir accomplir à la lettre des devoirs dont je ne suis pas certain de saisir les tenants et les aboutissants. Ma maladresse me vaut quelques sueurs froides, mais j'ai globalement un bon équilibre et je parviens à ne pas finir les quatre fers en l'air.

Elle vient ensuite me prendre la main, et même si cela ne m'aide pas vraiment, j'apprécie le geste. Cela dit, je ne suis pas moins confus quant au niveau d'intimité "autorisé" qu'à mon arrivée. Je m'efforce de ne pas trop y penser, afin de ne pas gâcher mes efforts. Je marque une pause quand elle s'éloigne, prenant le temps de souffler un peu.

La voir évoluer avec aisance est un réel bonheur, cela au moins ne change pas. Pour un peu je me sentirais idiot avec ce sourire rivé au visage. Mais face à son défi, je ne peux pas rester de marbre. Concentrant toute mon attention sur le fait d'avancer, je parviens à glisser sur quelques mètres avec un peu moins de maladresse qu'avant. Je ne suis pas encore tout à fait à sa hauteur, mais mes grandes jambes me permettent de rattraper mon retard -d'autant qu'elle patine à reculons, bien certes, mais tout de même.

Je tente tant bien que mal de ralentir en réalisant que j'arrive à sa hauteur. Mes vieux réflexes me guident, mais même si je ralentis, je suis loin de m'arrêter totalement. Problématique. Et en plus, il n'y a pas de barrière auxquelles me rattraper. Damnation. Je me laisse stoïquement glisser, comptant sur mon poids et le temps pour me faire ralentir.

Lana a la bonté de rester près de moi. La pauvre, elle doit s'ennuyer à me babysitter, mais son attention me touche. Quand j'estime avoir suffisamment ralenti pour ne pas risquer de faire tomber ma partenaire, je virevolte et attrape sa taille. Cela l'entraîne dans le mouvement mais nous ralentit effectivement -et je ne demandais pas mieux. Bon, au moins, à présent, j'ai la preuve que mes quelques notions de danse peuvent être utiles sur la glace.

Finalement, j'apprécie la proximité de la jeune femme. Enfin, ce n'est pas une surprise en soi... mais le fait de le réaliser aussi subitement me fait comme un choc. Un choc dont je n'ai pas le temps de mesurer l'ampleur pour autant. La tenant ainsi blottie contre moi, les images de la semaine précédente me reviennent, chargées de douceur et d'une intimité que j'ai le sentiment de retrouver à présent.

Je ne réfléchis pas vraiment en me penchant sur elle. Je sais pertinemment ce dont j'ai envie, mais je ne peux pas m'empêcher de me demander ce qu'elle en pense. Il y a encore une façon sûre de la savoir. Je resserre très légèrement mon étreinte, un sourire équivoque aux lèvres.

Avec ta permission, Madame le professeur ?



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MessageSujet: Re: De glace et de feu    De glace et de feu  EmptyVen 18 Déc 2015 - 6:27

Je le regarde tenter de prendre davantage d'assurance et comme je m'y attendais, il s'améliore déjà un peu. On dirait que le petit défi que je lui ai lancé contribue à le motiver et ça me fait rigoler. Tout le monde a sa fierté ! De toute façon, je ne suis pas inquiète de ses compétences. Il m'a l'air plutôt agile, assez équilibré et ses jambes sont habituées de le propulser. Il suffit que son corps capte le mouvement et d'ici peu, avec ses grandes jambes, il sera un véritable adversaire dans une course. Il m'a presque rattrapée, d'ailleurs. Mais il semble avoir des petits soucis de freinage. C'est bien ça le plus dur lorsqu'on apprend à patiner alors je ne peux que compatir.

Je viens me placer à sa hauteur, lui qui n'a donné aucun coup de patin depuis quelques secondes. Malheureusement pour lui, la glace est parfaitement lisse et il risque de glisser ainsi longtemps s'il souhaite s'arrêter. Pendant ce temps, je me laisse glisser aussi, profitant du paysage. Il y a quelques autres patineurs un peu plus loin, là où c'est plus boisé. Je prends le temps d'humer l'air frais et de goûter les effluves que dégagent les épines des arbres givrés.

C'est donc la surprise qui me gagne lorsque Neal m'attrape et virevolte avec moi jusqu'à ce que nous soyons enfin immobiles. J'éclate d'un rire joyeux qui meurt néanmoins aussitôt que je remarque à quel point nous sommes près l'un de l'autre. Mon sourire ne quitte pas mes lèvres cependant. Je le détaille, plus détendue que tout à l'heure, gagnée par la joie d'être ici avec lui et le plaisir de faire cette activité que j'adore en compagnie d'une personne qui me fait tant d'effet.

Ses yeux bleu-verts me regardent en retour alors que j'apprécie les traits doux de son visage, sa mâchoire carrée, ses épais sourcils, son nez plutôt large et affirmé avec cette petite imperfection dans l'arcade qui lui donne l'air un tout petit peu badass, et ses lèvres... souriantes, plus minces que pulpeuses, plus attirantes que jamais... Neal, quand vas-tu m'embrasser?

Il se penche vers moi et je pense que le moment est enfin venu. Mais juste avant, une question, la question, celle qui prouve ses intentions, celle qui me fait battre le coeur au point où j'entends le sang circuler dans mes oreilles... Une question qui n'est pas une question, en vérité, mais une demande d'assentiment.

- Neal, j'ai cru que tu ne m'embrasserais plus jamais.

Ma voix n'est qu'un murmure, qu'un soupir de soulagement. N'y tenant plus, je parcours les derniers centimètres qui séparent nos lèvres pour les sceller enfin dans ce baiser que j'ai l'impression d'attendre depuis si longtemps. Un baiser qui se veut d'abord doux, mais que je ne peux m'empêcher de chercher à intensifier. Il ne faut pas m'en vouloir, mais je me rends compte uniquement à ce moment-là combien j'ai rêvé de cette étreinte dans la dernière semaine. Je réalise alors à quel point je n'ai pas que de la tendresse à son égard, mais aussi énormément de désir. Cette semaine sans le voir, cette semaine passée à penser à lui à tous les soirs avant de m'endormir, cette semaine épistolaire au cours de laquelle ses lettres, truffées d'indices qui prouvaient que cette attirance était probablement réciproque, a nourri un fantasme dont je commence à peine à réaliser l'étendue, mais qui brûle en moi comme un intarissable brasier.

Mais quand les contours de mes pensées se précisent sur des images beaucoup plus charnelles, voir même concupiscentes, je prends peur et je mets fin à notre baiser. Non. Pas maintenant. Pas tout de suite. Pas de cette façon. Je ne crois pas qu'il ait pu se rendre compte de mes émotions contradictoires mais sa sensibilité est peut-être plus affutée que je ne le crois. Dans tous les cas, je ne veux pas gâcher ce moment et je chasse mes peurs du revers de la main, tentant d'ouvrir mon coeur uniquement à la joie et à l'affection que je ressens en ce moment.

- Tu embrasses beaucoup mieux que tu patines, Neal.

Et je lui souris avant de lui prendre les deux mains, face à lui, pour commencer à onduler des hanches et jouer sur mes transferts de poids afin de me propulser vers l'arrière et de l'entraîner avec moi.

- Laisse-toi faire, laisse-moi t'entraîner et quand tu seras prêt, lève une jambe, pose ta lame perpendiculairement sur la glace et serre-toi de cet appui pour glisser sur l'autre jambe.

Je suis tenace, quand je veux. Je sais qu'il est capable d'y arriver et je n'ai pas l'intention de baisser les bras. Sauf que je ne sais pas s'il voudra vraiment essayer parce que dans cette position là, l'un face à l'autre, tous deux glissant doucement sous les arbres lumineux, je sens que nous perdons peu à peu l'envie de bouger au profit de ce moment que nous semblons vouloir voir durer encore.

Dommage, j'aurais dû regarder où j'allais, parce que le virage sous les sapins me prend complètement au dépourvu et mes talons heurtent la neige, bloquant instantanément mon mouvement. Je pousse un petit cri de surprise alors que je bascule sur le dos, dans la neige molle. Tel que nous étions positionnés, Neal ne peut pas faire autrement que de s'étaler sur moi.

HRP:
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MessageSujet: Re: De glace et de feu    De glace et de feu  EmptySam 19 Déc 2015 - 1:05


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Suite aux événements de la semaine passée, c'est un Neal un peu perplexe qui va retrouver Lanalia à l'anneau de glace d'Avalon, à l'invitation de cette dernière. Bien qu'un peu intimidé, il s'attend à passer une bonne soirée.
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Vendredi 21 février 1997

Lana me semble plus détendue que tout à l'heure, et un nouvel élan de tendresse me submerge. Il y a quelque chose de touchant dans son comportement, dans son regard. Quelque chose qui me donne envie d'être avec elle, de la protéger. D'une certaine façon, je peux concevoir que Quinlan s'inquiète pour moi : même si j'ai l'âme d'un romantique, ça ne me ressemble pas de m'attacher aussi vite. Mais il est indéniable qu'elle m'a manqué au cours de cette dernière semaine.

La voir ainsi avec un sourire sincère m'aide à me sentir bien, à me sentir utile. Je sais que je peux soutenir Quinlan, mais à ce moment, je réalise qu'il y a des gens en dehors de ma famille que je peux contribuer à rendre heureux. C'est certainement une des pensées les plus idiotes qu'il m'ait été donné d'avoir, mais elle a quelque chose d'étrangement réconfortant. Je repense à son mot, soigneusement glissé dans la couverture de mon carnet. Je me demande ce qu'elle en penserait, si elle trouverait ça flippant -ou non.

Merde, Neal. Tu es sur le point de l'embrasser, arrête de divaguer ! Je reprends mes pensées au bon moment -de toute façon, je ne suis plus vraiment en état de penser dans les secondes qui suivent. Je me laisse un peu emporter par son enthousiasme, modérant mes propres ardeurs. Notre conversation de la semaine passée est encore par trop vive dans mon esprit, et je n'ai pas la moindre envie de griller les étapes.

Néanmoins son brusque recul m'interpelle. Je me demande ce qui a bien pu lui traverser l'esprit pour qu'elle mette ainsi fin au baiser alors qu'elle semblait plus... oh. C'est peut-être simplement ça. Enfin, je ne vois pas vraiment comment m'en enquérir sans passer pour un abruti, alors je me contente de garder mes mains sur sa taille, et lui adresser un sourire qui se veut réconfortant.

Son commentaire me fait rougir -et je crains qu'elle réalise que ce n'est pas à cause du froid. Avant de repartir, j'aimerais pouvoir la rassurer au moins sur une chose. J'évite de me pencher à nouveau vers elle, de peur de perdre l'équilibre. Je lui offre donc une simple caresse sous la joue, juste au-dessus de son écharpe, avant de répondre sur le ton de la confidence :

Pourquoi diable aurais-je refusé de t'embrasser une nouvelle fois ? Il n'y a pas que toi qui en profite.


Je lui adresse un nouveau sourire amusé, et avant que j'aie le temps d'ajouter quoi que ce soit, elle se met en mouvement. "Tu embrasses beaucoup mieux que tu patines". Et franchement, je préfère ça plutôt que l'inverse. Je ne retiens pas un sourire idiot à cette pensée. Je ne suis peut-être pas le plus vaniteux des hommes, mais ce genre de compliment est toujours bon à prendre... pas vrai ?

Tout à fait absorbé par mes pensées, je la laisse me guider sur l'anneau. Je suis consciencieusement ses indications, après avoir passé de longues minutes à me demander si poser ainsi mon pied n'allait pas me couper net dans mon élan. Ce raisonnement est d'autant plus idiot que ce n'est pas non plus la première fois que je patine. Ca fait longtemps que je ne suis pas remonté sur la glace, certes, mais mes vieux mécanismes commencent déjà à se remettre en place. Alors, je patine doucement, juste ce qu'il faut pour tenir le rythme de Lana.

Je n'ai pas envie d'accélérer ou de me presser, de faire un concours de vitesse avec elle. Non seulement parce que je ne veux pas finir dans le décor, mais surtout parce que j'ai envie que ce moment dure le plus longtemps possible. La vache, Neal. Et c'est elle qui est fleur bleue ? Je reste concentrée sur elle, ne parvenant pas à détacher mon regard du sien. Je suis là, muet comme le dernier des idiots, mais heureux.

Cela dit, j'aurais peut-être dû quitter Lana des yeux, au moins une fois de temps à autre, car mine de rien, c'est elle qui est censée guider... et elle ne regarde pas plus la piste que moi. Ses yeux s'agrandissent sous l'effet de la surprise, et je la vois basculer vers l'arrière avant que j'aie le temps de réagir ; pire, elle m'entraîne dans sa chute.

Je me vautre donc sans grâce, lâchant ses mains pour amortir le choc. Je reste un peu trop longtemps à mon goût dans une position que d'autres auraient volontiers qualifié de tendancieuse, avant de rouler vers la droite -tant qu'à prendre le risque de lui écraser un bras, autant que ce soit celui en un seul morceau.

Au lieu de me relever, je reste ensuite allongé dans la neige. Le regard rivé sur les étoiles, je cherche instinctivement les quelques constellations que je connais. Je m'attarde un peu plus que d'habitude sur la Petite Ourse, cherchant à tâtons la main de Lana.

J'espère que tu ne t'es pas fait mal ? Désolé de ne pas avoir fait plus attention à la piste. Mon esprit était occupé par autre chose.


Je tourne la tête vers elle, tiquant à la morsure du froid sur ma joue -mais j'ai déjà vu pire, et j'y survivrai. Au pire je suis quitte pour un rhume, mais vu la tonne de sortilèges posés sur mes vêtements pour prévenir ce genre de problèmes, ce serait surprenant.

En y repensant, il y a comme une suite logique aux événements. Après tout, ces minutes sur la glace me faisaient terriblement penser à un slow -maladroit certes, mais avec ce même aspect attendrissant, séduisant sans être séducteur. Et que cela s'arrête dans la douceur d'un tas de neige me semble... approprié. Et même, dire que ça s'arrête serait faux. J'espère que mon regard ne la trouble pas, car ainsi installé, mon intérêt peut difficilement se porter sur autre chose que sa présence.

Hey, Lana.


Je me fiche des autres patineurs, qui passent près de nous dans un chuintement à peine audible. Je me fiche des conventions et de ce que peut bien penser le reste d'Haveirson. Je veux juste profiter de cette soirée -même si la chute ne m'aura pas été épargnée. Je finis par trouver la main de Lana, et la serre doucement dans la mienne. Ce simple contact suffit à raviver mon sourire.

Tu vois, tu me fais proprement chavirer.


Okay, je ne devrais peut-être pas être aussi fier de ma blague. Mais je n'ai pas pu m'en empêcher, j'ai envie de la voir sourire à son tour, de l'entendre rire peut-être -si elle est bon public. J'ai envie de me dire qu'elle aussi, passe une bonne soirée, sans crainte ni prise de tête. J'aimerais lui offrir cela. Alors, je fais de mon mieux. Et je guette le moindre signe -Ô combien gratifiant- de bonheur sur ses traits.


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MessageSujet: Re: De glace et de feu    De glace et de feu  EmptySam 19 Déc 2015 - 6:45

J'ai le temps de capter son regard qui me semble légèrement mal à l'aise par la proximité pour le moins inattendue de nos corps avant qu'il ne roule sur le côté pour s'étendre dans la neige. Je dois être aussi rouge que mon manteau, c'est évident. Non seulement mon coeur a sauté plusieurs battements dans cette chute qui m'a complètement prise au dépourvu, mais il a recommencé à battre doublement plus fort quand Neal m'est tombé dessus. Je peux pas m'empêcher d'imaginer toutes sortes de choses que j'aurais aimé faire dans cette position mais ces pensées, dès qu'elles atteignent ma conscience, sont renvoyées illico presto dans les affres préconscientes de mon esprit. J'y peux rien s'il m'attire autant... Mais je dois quand même me contenir un peu.

Je l'imite donc, le temps de reprendre mes esprits, plutôt confortable dans cet amas de neige molle qui a parfaitement épousé mon corps et qui forme à présent un lit fait sur mesure pour moi. J'observe les étoiles qui scintillent au-dessus de nous, mais mon regard se pose sur la lune. Elle est gibbeuse, décroissante. J'ai toujours aimé la lune. Elle m'apaise.

La remarque de Neal me fait sourire. J'étais aussi occupée à autre chose, apparemment.

- Non c'est moi qui suis désolée, il paraît que c'est pas très sécuritaire de patiner à reculons sans regarder derrière soi.

Au moins, je ne me suis pas fait mal. J'espère que lui non plus, mais je ne pense pas, vu comme j'ai amorti sa chute... Mes yeux scrutent toujours le paysage céleste quand il m'interpelle. Je tourne la tête vers lui et je vois qu'il m'observe, ce qui me fait spontanément sourire.

- Hm ?

Il attrape ma main et je serre la sienne, totalement bien à cet instant. Mon visage se retourne toutefois vers la voûte étoilée lorsqu'il me sort son jeu de mot, puisque je pars d'un grand éclat de rire qui me fait rejeter la tête en arrière. Je lâche sa main pour lui donner un petit coup gentil sur le torse.

- Arrête de te moquer, je sais bien que je te fais de l'effet !

Je lance ça à la blague, rieuse et espiègle à mon tour, même s'il y a un fond de sérieux dans ma remarque. Je me redresse alors pour me tourner sur le côté et venir me blottir dans son bras, appuyant ma tête sur son épaule. Puis, je relève mon visage pour le regarder, un sourire presque légèrement aguicheur sur les lèvres.

- Et tu m'en fais aussi beaucoup... de l'effet.

Pour la première fois depuis que je l'ai rencontré, je me fais vraiment séductrice à son endroit. Je sais pas pourquoi. Je me sens bien avec lui et j'ai pas l'impression que si je montre ce côté de moi, il va me prendre pour l'enjôleuse dépravée que tant de gens semblent voir en moi. Par miracle, il a su réveiller la romantique que je suis au fond et je sais que maintenant qu'il connaît cette partie de moi, il n'interprétera pas mal mon flirt un peu plus appuyé. Enfin j'espère.

Et de toute façon, je dis tout ça mais sur le coup, j'avoue que je ne réfléchis pas trop avant de rapprocher mon visage du sien pour l'embrasser doucement, tendrement, succinctement. Puis je me redresse, ne voulant pas le mettre mal à l'aise. J'ai des flash de mon comportement avec Quinlan et ça m'inquiète un peu. On dirait que je marche sur des oeufs, depuis que j'ai compris ce qui l'avait tellement bouleversé. J'espère juste que Neal ne me trouvera pas trop envahissante, trop entreprenante, trop intrusive. J'essaie de ne pas me tourmenter, un peu fâchée contre moi-même de me laisser envahir par le doute à un tel moment parfait. Il y a des jours où je me demande comment j'arrive à survivre avec ce flot intarissable de pensées.

Je m'assois donc en tailleur sur la neige, sachant que je devrai sécher mon jean et mon manteau à l'aide d'un sortilège après. Distraitement, je me mets à composer une boule de neige, qui pourrait bien être la base d'un futur bonhomme.
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MessageSujet: Re: De glace et de feu    De glace et de feu  EmptyDim 20 Déc 2015 - 1:59


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Suite aux événements de la semaine passée, c'est un Neal un peu perplexe qui va retrouver Lanalia à l'anneau de glace d'Avalon, à l'invitation de cette dernière. Bien qu'un peu intimidé, il s'attend à passer une bonne soirée.
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Vendredi 21 février 1997

Ainsi installés, Lana et moi avons une longue conversation, qui me voit passer par une vaste partie du spectre émotionnel.
La conversation:
Comme toujours lorsque j'assène un "d'accord" suite à une révélation, il me faut un peu de temps pour bien digérer l'information. Oh, je sais que ça finira par passer, mais admettre que je lui plais -qu'elle me désire me semble... tellement improbable ? Je ne peux que la croire, bien sûr, mais une partie de moi persiste à nier cette éventualité. Elle l'a dit elle-même, je suis bien plus âgé qu'elle, et je suis certain qu'elle pourrait avoir plus jeune, plus... Je ne sais pas. Mieux.

Je ferme les yeux, m'efforçant d'évacuer ce flot croissant d'inquiétude. C'est ta main qu'elle tient, Neal. Pas une autre. Alors arrête de te victimiser et profite de l'instant présent. Alors je repense à toutes ces pensées qu'elle vient de me confier, et si la dernière me fait rougir, je dois reconnaître que les autres sont franchement mignonnes.

Tu sais, la semaine dernière, quand tu m'as aidé à nettoyer le bordel dans mon appart... Je suis désolé de t'avoir chassé comme ça. Tu avais l'air sincèrement intéressé par mes recherches, et je soupçonne que tu aurais bien voulu m'aider à les poursuivre. Alors si un jour tu le souhaites, et que les conditions le permettent, je pourrai t'emmener avec moi à la chasse aux fleurs sauvages.


La conversation que j'ai eue avec Quin la semaine passée me revient en pleine figure, et j'évite de penser aux autres personnes qui auraient pu être intéressées par un voyage de découverte botanique. Depuis que je suis à Haveirson, je suis obligé d'admettre que ma matière n'intéresse pas que moi, et cela est à la fois gratifiant et déstabilisant. Avec une pointe d'amusement, je ne peux m'empêcher de me dire que les plantes auront rarement attiré autant de monde.

Puis je me concentre sur cette scène qu'elle me décrit au coin du feu. Il y a quelque chose d'attendrissant dans la simplicité de cette idée, de réconfortant même. Étrangement je n'ai pas de mal à m'y projeter également, et ce constat m'interpelle -mais je ne dirais pas pour autant qu'il m'inquiète. Et en soi, c'est d'autant plus étrange.

Bien que plongé dans mon introspection, je n'ai toujours pas lâché la main de Lana. J'ai l'impression que d'une certaine façon, nos rôles se sont inversés, en une semaine. Alors que je pensais être celui qui refrénait ses ardeurs pour ne pas gêner l'autre, je me vois à présent dans la peau de celui pour qui il faut justement ralentir.

Tu apprendras que je suis vraiment compréhensif -mais il faut m'expliquer les choses. Je sais qu'il n'est pas évident d'admettre certaines choses, mais je voudrais que tu saches que si tu as envie ou besoin de parler, je suis là.


J'essaie de mettre toute la douceur dont je suis capable dans ces quelques mots. Ils sont sincères et j'espère qu'elle les percevra ainsi. Et pendant qu'elle médite à mes paroles, mon esprit revient sur les siens. Elle ne pensait plus revivre ce genre de choses ? Pourquoi ? Avait-elle été à ce point blessé, ou ne l'espérait-elle simplement plus ? Dans les deux cas, ce constat m'attriste. Je me retrouve une nouvelle fois dans une situation où j'aimerais pouvoir en faire plus, sans savoir comment agir.

Alors je me remets debout, afin de ne pas la forcer à ressasser ses mots par mon immobilisme. Je lui tends les mains, bien que moyennement assuré sur mes patins. Une fois relevée, je lui adresse un sourire, et me penche pour l'embrasser avec tendresse, douceur et surtout, modération. Puis je recule doucement, souriant toujours.

Allez, viens. On est quand même venu patiner, non ?


Dans mon élan chevaleresque, je passe le premier sur la glace, et l'aide à reprendre pied. Bon, je me doute qu'elle n'a pas besoin de mon aide, mais c'est plus fort que moi. La force de traction, bien que légère, me fait partir vers l'arrière, et je cligne rapidement des yeux pour tenter de me souvenir comment faisait Lana. Mais le résultat est bien maladroit, et je manque perdre l'équilibre plusieurs fois avant de finalement réussir à gérer mon demi-tour.

Je commence à être vraiment plus à l'aise sur la glace, et j'avance de façon un peu plus fluide à présent. Le mouvement ne m'est toujours pas naturel, mais je dois pouvoir le répéter encore un moment. Je prends mes aises au point d'observer un peu le paysage, qui me ravit. Puis sur un ton bas et doux, je confie à Lana :

Tu sais, je suis vraiment heureux d'avoir accepté ton invitation. J'ai... beaucoup pensé à toi cette semaine, moi aussi. Alors, je suis ravi que nous puissions passer un peu de temps ensemble. Je... tenais à ce que tu le saches.


Ces derniers mots m'embarrassent un peu, mais quelque part ce n'est qu'un juste retour des choses. Je garde simplement un oeil vigilant sur ma voisine, histoire de m'assurer qu'elle ne parte pas dans le décor sous le choc.


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MessageSujet: Re: De glace et de feu    De glace et de feu  EmptyDim 20 Déc 2015 - 22:44

J'ai le coeur qui bat à toute vitesse après lui avoir déballé le contenu de ma pensée. J'ai pas dit tant de choses que ça mais j'ai l'impression d'avoir ouvert une porte sur mon âme et je me sens complètement nue. Chez moi, d'ordinaire, tout se vit à l'intérieur. Je n'ai pas de mal à faire face à ce que je ressens, mais l'exprimer à quelqu'un... ça, c'est le grand défi. La dernière fois, avec Quinlan, ça s'est d'ailleurs mal terminé. J'ai toujours préféré fuir. Je ne suis pas une personne très courageuse. Mais Neal commence à me cerner, visiblement, parce que c'est son injonction qui m'a convaincue de tout lui déballer. "Ne t'enfuis pas cette fois". Et je veux cesser de fuir, même si c'est dur... Sauf que maintenant, je dois tolérer les conséquences de mes aveux. Maintenant qu'il sait de manière explicite que j'ai un véritable intérêt pour lui - voire un véritable désir -, j'ai l'impression que je ne peux plus me cacher.

C'est à la fois grisant et terriblement angoissant.

Je le regarde, attentive à ses moindres faits et gestes, anxieuse à l'idée d'avoir eu l'air trop intense, à l'idée d'être allée trop loin ou de lui faire peur avec mes sentiments, qui sont à la fois trop récents et trop grands. Quand il ferme les yeux, mon coeur rate un battement. Qu'est-ce qui se passe dans sa tête ? Je donnerais n'importe quoi pour être legilimens, à cet instant précis. Pitié, donne-moi un indice!...

Il finit par prendre la parole et je l'écoute, la bouche sèche.

- T'en fais pas, je me suis dit que tu voulais parler à ton frère...

...Et que tu n'avais plus envie de me voir. Mais c'est du passé, maintenant. Je ne peux réprimer un sourire quand il parle de m'emmener à la chasse aux fleurs sauvages, mais je ne suis toujours pas soulagée. Sa formulation me semble impersonnelle... comme s'il évitait de parler de lui, de ses envies à lui, de ses propres désirs, de ses propres intentions... Et maintenant que j'y pense, j'ai l'impression que c'est un peu toujours le cas. Qu'il parle de manière globale ou de façon à éviter de se livrer vraiment... Comme quand je lui ai dit que j'avais peur qu'il me trouve ennuyeuse et qu'il m'a répondu que je ne devrais pas me dévaloriser. Je sais qu'au fond ça veut dire qu'il pense que je ne devrais pas me croire ennuyeuse et que donc il ne me trouve pas ennuyeuse, mais il ne m'a pas répondu clairement qu'il me trouvait intéressante. Eh bien là, c'est pareil. Sous ses paroles je sens qu'il est possible qu'il ait envie que je l'accompagne à la chasse aux fleurs sauvages, parce que sinon il ne m'en parlerait pas. Mais au lieu de me dire "J'aimerais vraiment que tu m'accompagne un jour dans mes aventures", il a dit "si un jour tu le souhaites, et que les conditions le permettent, je pourrai t'emmener avec moi à la chasse aux fleurs sauvages". En fait, sa réponse me fait l'effet d'un "ouais, si tu veux".

J'ai presque mal au crâne à force de me laisser aspirer dans ce flot de ruminations et mon coeur ne se porte pas mieux. Il reprend la parole et je retiens mon souffle, me demandant s'il va se livrer lui aussi. Eh bien non. Mais la douceur dans sa voix et la gentillesse de ses mots me vont droit au coeur. Neal, j'ai besoin de quelqu'un comme toi dans ma vie. Mais lui? Que ferait-il avec quelqu'un comme moi dans la sienne? À part causer des tensions dans sa relation avec son frère et lui écrire des hommages à saveur de fruits... Je m'en veux presque de m'être laissée aller à parler tellement de mes désirs envers lui. J'ai tellement peur qu'ils ne soient pas réciproques et qu'il se dise que je ne suis qu'une étudiante un peu mignonne qui a le béguin pour un prof, et qu'il soit présentement en train de se demander comment il devra réfréner mes ardeurs et briser mon coeur de groupie.

Profond soupir.

Neal me distrait en se levant debout. Il y arrive bien, je suis fière de lui. Il se penche et m'embrasse doucement, modérément. Ouais. Je ne suis définitivement pas du girlfriend material. Je ne suis pas trop jeune pour lui parce qu'il n'envisage pas de faire de moi quoi que ce soit d'autre qu'une simple histoire de flirt et de baisers.

Je sais que je me trompe sans doute, mais ces pensées sont incontrôlables et se déversent en un flot d'insécurité sur mon être tourmenté sans que je n'arrive à dresser de barrage suffisamment haut pour les contenir dans l'antre de mon inconscient blessé.

Je souris à ses paroles en tentant de ne rien laisser paraître de mes sombres pensées et je le suis sur la glace. Il commence à comprendre, j'ai l'impression que son corps se souvient des mouvements et des gestes à poser et il est de plus en plus à l'aise. C'est beau à voir. Je le suis donc, silencieuse, me laissant porter par la lame qui fend la glace sous mes pieds. Je me perds dans la contemplation du paysage, mais sa voix me ramène vers lui.

Ses mots sont comme un baume sur mon coeur tourmenté. Le soulagement se déverse en moi tandis que ses phrases, dont le contenu est plutôt proche de celui que je désire entendre depuis tout à l'heure, se frayent un chemin directement vers mon coeur.

Je lui prends la main et j'inspire goulument l'air froid et sec qui vient éclaircir mes idées, un sourire sur les lèvres, le visage soudainement paisible. Il est heureux d'être là. Il a aussi pensé à moi.

- Si tu pouvais savoir tout ce qui se passe dans ma tête... Parfois j'ai l'impression d'être constamment dans le wagon d'une montagne russe.

Je sais que mes paroles auront l'air un peu énigmatiques pour lui, alors je m'explique davantage.

- Je suis une personne anxieuse. J'espère que cela ne te dérange pas. Je suis toujours en train de tout remettre en question... Et c'est pénible, parfois. Le calme et la douceur que tu dégage me rassure énormément. Ça manquait à ma vie.  
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MessageSujet: Re: De glace et de feu    De glace et de feu  EmptyLun 21 Déc 2015 - 16:29


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Suite aux événements de la semaine passée, c'est un Neal un peu perplexe qui va retrouver Lanalia à l'anneau de glace d'Avalon, à l'invitation de cette dernière. Bien qu'un peu intimidé, il s'attend à passer une bonne soirée.
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Vendredi 21 février 1997, au soir
 
Je me laisse glisser sur quelques mètres, profitant simplement de l'air du soir, de l'atmosphère hivernal, et de la présence inhabituellement silencieuse de ma partenaire. Ce silence, d'ailleurs, m'inquiète un peu ; elle qui est habituellement volubile, elle semble enfermée dans le même mutisme que la semaine passée, quand elle s'est retrouvée en présence de Quinlan. A quoi tu penses, Lana ? Je donnerais cher pour le savoir. Mais j'ai l'impression de me comporter avec elle comme avec un oiseau, comme si j'allais l'effrayer au moindre mouvement, au moindre mot un peu trop osé.

Je ne peux pas dissimuler un sourire lorsqu'elle me prend la main. C'est un geste simple, mais qui me permet au moins d'avoir le sentiment qu'elle n'est pas totalement fermée à tout ce que je pourrais lui dire. Je ralentis légèrement mes gestes, comme si cela allait me permettre de ralentir le temps. Ses mots me flattent en même temps qu'ils m'inquiètent. Je suis ravi de pouvoir lui apporter une certaine forme d'aide par ma simple présence, mais je crains d'être la -nouvelle- source d'une partie de ses inquiétudes.

J'aimerais la prendre dans mes bras, la rassurer à nouveau, mais je crains d'avoir l'utilité d'un pansement sur un chaudron fendu. Alors je l'écoute, réfléchissant soigneusement à mes mots.

Je ne vois pas pourquoi ça me dérangerait, Lana. La seule chose que j'aimerais que tu ne remettes pas en question, c'est ce que j'éprouve pour toi.


Je ralentis encore, conscient que cette fois, ce n'est pas pour mieux profiter de l'instant, mais bien parce que ma concentration, par trop affecté par les pensées qui commencent à affluer. Quel mot puis-je mettre sur ce que je ressens effectivement pour Lana ? Le simple fait d'y réfléchir me donne le vertige.

Je ne sais pas ce qui me fait le plus peur : devoir l'admettre, ou l'éventualité de devoir l'admettre devant Lana -et assumer sa réaction. Je prends une profonde inspiration, plus nerveux que je l'ai été depuis un long moment. Je m'efforce à me concentrer sur le mouvement de mes jambes, leur influence sur mon déplacement. En me vidant la tête ainsi, j'ose espérer que je trouverai les bons mots, peut-être pas ceux qu'elle voudrait entendre, mais ceux qu'elle a besoin de connaître.

C'est plutôt à moi de m'excuser. Je ne suis pas... je n'ai pas l'habitude de me confier, de parler de moi.


Je déglutis péniblement. J'ose à peine la regarder, comme si j'avais peur d'affronter son regard. C'est complètement idiot. Sur un ton plus doux, les yeux rivés sur la pointe de mes patins, je reprends :

On a tous nos insécurités, Lana. C'est peut-être pas flagrant pour toi, mais tu m'aides à combattre les miennes. Et si j'ai envie de t'aider à faire face aux tiennes, c'est pas juste par grandeur d'âme. J'ai envie de le faire.  Pour toi. Parce que je tiens à toi.


Par pitié, ne me demande pas plus de détails. J'ai l'impression que je viens de lâcher une révélation exceptionnelle, alors qu'au demeurant... Il n'en est rien. J'ai juste dit... ce que je pense vraiment. Il n'y  a aucun intérêt à nier la sincérité de mes mots, après tout. Je remarque que j'ai arrêté de patiner, que je suis simplement en train de me laisser glisser vers l'avant, faisant tout juste attention à mes virages.

Je suppose que tu te souviens... la semaine dernière, je t'ai posé une question qui t'a... effrayé ? Je ne vais pas la reposer, ne t'en fais pas. Mais, je ne veux pas te faire fuir à nouveau. Je ne veux pas aller trop vite, je ne veux pas que tu aies le sentiment que...


"Que je suis comme les autres" ? Je ne sais même pas par quoi elle est passée -à part pour Quin, et je sais que ce n'est de loin pas le pire des hommes, et ce sur bien des plans. Alors mon imagination galopante ne peut qu'imaginer le reste. J'aimerais pouvoir lui poser ces questions afin de mieux la comprendre, mais je préfère lui laisser le temps de se faire à l'idée que... je suis là.

Merde, Neal, si tu commences à te prendre la tête toi aussi, tu ne vas pas y arriver. Je garde le silence quelques instants, remarquant que j'ai enfin bouclé mon premier tour de l'anneau de glace. Sans tomber. Félicitations, Neal, sur ça au moins tu t'es pas planté ce soir. Je ne suis toujours pas tout à fait serein sur la façon de me comporter avec la jeune femme, comment lui faire comprendre à la fois que je la crois assez forte pour faire ses propres choix, mais aussi que je veux la protéger.

Cette dualité n'est pas évidente à exprimer, alors je garde le silence un peu plus longtemps, comme en attendant une révélation divine. J'ai presque envie de me mettre des baffes, à ce stade de l'histoire. Dépité, je secoue la tête.

J'ai peur de ne pas être à la hauteur de tes attentes, Lanalia.



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Dernière édition par Neal C. Fitzsimmons le Mar 22 Déc 2015 - 13:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: De glace et de feu    De glace et de feu  EmptyLun 21 Déc 2015 - 21:40

Voilà, Neal, maintenant au moins tu sais à quoi t'en tenir, tu sais que je remets toujours tout en question et que mon esprit est une machine à doutes. J'attends anxieusement sa réaction à mes mots et les siens me laissent... bouche bée. Mon coeur bat tellement vite que je pense que mon frêle corps risque de ne pas supporter la pression sanguine. Et qu'éprouve-t-il pour moi, plus exactement ?

Il ralentit la cadence et je fais de même, mon regard émeraude posé sur lui, patiente, soucieuse. Il semble nerveux et c'est sa nervosité qui me touche le plus... s'il était pas nerveux, ça voudrait vraiment dire qu'il en a rien à foutre. Mais de le voir comme ça, ça me prouve hors de tout doute que ce qui se passe en lui et ce qu'il s'apprête à me dire est d'importance. On n'est nerveux que lorsqu'on a quelque chose à perdre.

Je l'écoute, silencieuse, attentive, ne lâchant pas sa main. J'ai l'impression qu'il ouvre une fenêtre sur son côté vulnérable et je le trouve adorable. Et je commence enfin à entrevoir de manière plus certaine la réciprocité de mes sentiments... Ceux-ci sont flous, un peu effrayants parfois, mais ils sont forts et vrais. J'ai l'impression que c'est pareil de son côté. Et pour une fois, il en parle à coeur ouvert. Je suis bien placée pour savoir à quel point c'est un exercice difficile alors je ne peux que resserrer ma prise sur sa main, espérant qu'il comprendra combien je suis touchée par ses mots. Touchée, mais surprise. Ainsi donc, je ne suis pas qu'une étudiante de plus qui a le béguin pour un prof. Je lui apporte aussi quelque chose.

Quelques phrases restent en suspend, dessinant les contours du trouble qui semble l'habiter. Je le laisse parler, patiente, malgré mon désir incessant de poser des questions. Enfin, une phrase. "J'ai peur de ne pas être à la hauteur de tes attentes".

Je souris, incrédule. Mon premier réflexe est de vouloir le rassurer. J'ai pas d'attentes, Neal. Sois toi-même. Sauf que c'est faux. J'en ai, des attentes. Tout le monde en a. Trop incertaine de mon propos pour le lui livrer maintenant, j'opte pour une autre forme de réconfort et je me rapproche pour le prendre dans mes bras. Je veux qu'il sache combien j'apprécie qu'il se soit livré ainsi. Nous nous immobilisons sur la glace, sous les bougies enchantées, sous la voûte étoilée. Et puis je m'écarte un peu pour le regarder, les avant-bras posés sur son torse, le visage levé vers le sien.

- J'ai peur aussi.

Wow, voilà qui risque de bien le rassurer. Mais après tout, c'est vrai. Mes attentes ont beau être simples, j'ai peur qu'il n'en soit pas à la hauteur. Je veux quelqu'un qui soit sincère, qui m'aime pour ce que je suis et qui ne me trahira pas. Et je suis terrorisée à l'idée d'être blessée à nouveau. Peut-être que je devrais le lui expliquer. Ou peut-être que c'est trop tôt? Peut-être qu'il vaut mieux rester vague. Mais ne mérite-t-il pas la clarté?

- J'ai été trahie par le passé par une personne que j'aimais... à la folie. Trahie, manipulée, utilisée, blessée. Et plus j'apprends à te connaître, plus je sens que tu es sincère, attentionné, gentil, généreux, doux. Honnête. Alors... Mes attentes envers toi n'en sont que grandies. Parce que j'ai le sentiment que tu pourrais être la personne qui... me prouverait qu'il est encore possible pour moi d'aimer et d'être aimée. Je sais que c'est trop tôt pour le dire, peut-être qu'au fond toi et moi c'est pas la meilleure idée, peut-être qu'on finira par se taper sur les nerfs, par se lasser... Peut-être... je sais pas. Mais je sais que tu me donnes espoir. Alors j'ai peur aussi.

Mes yeux sont plongés dans les siens et je reste silencieuse un moment, appréciant ce regard que nous échangeons.

- T'as vraiment des yeux magnifiques.

Je lui souris et je m'éloigne pour recommencer à glisser, l'entraînant avec moi en le tenant par la main. Il faut que je détende un peu l'atmosphère, parce que toutes ces révélations nuisent à ma respiration, qui se fait rapide et témoigne de la tempête de sentiments qui se joue en moi .

- Eh, les tourtereaux ! Hèle une voix, derrière nous.

Je me retourne pour voir un homme d'un certain âge, tenant un appareil photo. Je le salue poliment, me demandant ce qu'il nous veut.

- Ça vous dérange si je vous photographie? C'est moi qui suis en charge du cahier touristique d'Avalon et comme vous vous en doutez, nous avons une image à redorer... et des messages d'amour à envoyer.

Je regarde Neal, incertaine de l'attitude à adopter, mais pas non plus fermée à l'idée. Nous serons dans le cahier touristique d'Avalon, représentant l'amour au temps de la guerre. Cette idée me fait sourire. C'est beau. Il n'a pas l'air enchanté, mais je lui souris pour tenter de le convaincre.

- Aller, une toute petite photo, pour immortaliser le moment!

L'homme a levé son appareil au même moment et le résultat de la photo, sur laquelle nous bougerons, ce sont ces quelques secondes durant lesquelles je me suis tournée vers Neal pour obtenir son approbation, avec l'attitude d'une enfant joyeuse, et lui qui a hoché la tête pour me faire plaisir. Je demande au journaliste de m'envoyer un exemplaire de la photo à Haveirson et je lui donne mon nom. Il m'en fait la promesse, note mon nom et s'éloigne pour demander aux autres patineurs de jouer les modèles. Cet intermède m'a bien distraite et je retrouve ma jovialité et le plaisir d'être là avec lui, chassant pour un temps les doutes et les confidences.

- Merci d'avoir accepté mon invitation. Je passe une magnifique soirée, à nouveau. Mais je commence à avoir un peu froid.
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MessageSujet: Re: De glace et de feu    De glace et de feu  EmptyMar 22 Déc 2015 - 19:08


De Glace

& de Feu




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Ft.

Lanalia Winslow
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Our Story.

Suite aux événements de la semaine passée, c'est un Neal un peu perplexe qui va retrouver Lanalia à l'anneau de glace d'Avalon, à l'invitation de cette dernière. Bien qu'un peu intimidé, il s'attend à passer une bonne soirée.
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And...

Vendredi 21 février 1997, au soir

Je sens, par ses gestes et sa façon de s'approcher de moi, de me regarder, son envie de m'aider à me confier, son désir de me mettre à l'aise, et surtout son soutien. J'ose à nouveau l'observer, l'interroger du regard, et je lui adresse ensuite un sourire. Merci, Lana. Comme en écho à cette penséee, elle me prend dans ses bras, achevant de nous faire ralentir. Je n'hésite pas à l'enlacer doucement, les mains sur sa taille, un sourire idiot collé à mes lèvres. Je suis heureux qu'elle n'ait pas pris peur cette fois. Je craignais que lui confier, même de façon vague, ce que je pouvais penser, ce que je pouvais ressentir allait l'effrayer, mais sa réaction, et la confidence qu'elle me fait, semblent indiquer l'inverse.

A ses mots, je resserre instinctivement mon étreinte. Tu ne devrais pas avoir peur, Lana. Mais en écoutant son histoire, je comprends ses craintes et ses attentes, ses incertitudes aussi, et je n'ai que plus envie de la protéger, de la rassurer sur le fait qu'elle peut avoir mieux. Qu'elle mérite mieux, en un sens. Mais je suis bien placé pour savoir à quel point il peut être difficile de se remettre de ce genre de blessure -car quelque part, je ne peux pas m'empêcher de l'assimiler à celle de Quinlan.

Oh, je n'ai peut-être pas assez de détails pour justifier ce parallèle, mais c'est plus fort que moi. Peut-être que faire ce lien me permet d'espérer une entente plus facile entre les deux, basée sur un passé difficile ? Allons, Neal, non seulement c'est pas super cool mais en plus c'est carrément optimiste de ta part. Le temps que je cherche les bons mots, les bons gestes pour faire face à ce qu'elle peut ressentir, elle me complimente et s'élance à nouveau sur la glace. Rougissant, je suis le mouvement lorsque nous nous faisons interpeller.

Je lance un regard perplexe en direction du photographe, puis me tourne vers Lana. La demande de l'homme est... plutôt "mignonne", en fait. Et Lana fait montre d'un enchantement enfantin à cette idée, si bien que je n'ai pas le coeur de lui refuser une photo. De toute façon, ça ne va pas me tuer. Je marque mon approbation d'un signe de tête, incapable de réprimer un très léger sourire. Elle est vraiment adorable.

Le photographe s'éloigne ensuite, et ce bref interlude semble avoir eu un effet très positif sur elle, la distrayant probablement de ses inquiétudes -ce dont je ne peux que me réjouir, bien sûr. Et pas uniquement parce que cela signifie que je vais retrouver le bon vieux plancher des vaches, que je chéris tant.

Ah ! Maintenant que je commence à mieux me débrouiller sur la glace, tu as peur. Avoue !


Je lui assène une légère tape sur l'épaule, joueur, prenant garde à ne pas la déstabiliser pour autant. Puis je me place -maladroitement- à sa hauteur, lui offrant mon bras.

Si tu n'as pas encore mangé, permet-moi de t'inviter à l'Avalona ! Je ne sais pas si tu y es déjà allée, mais j'adore ce restaurant. Dans le cas contraire...


Je prends quelques minutes pour réfléchir à mes alternatives. Je n'ai pas une folle envie d'aller au Dark Night, surtout pas après les événements de la semaine passée. Cela étant, les options à Avalon sont assez limitées.

Eh, Neal. T'es un sorcier ou pas ? Et l'avantage, c'est que nous ne sommes pas limités à Avalon. Je commence à passer en revue les endroits où j'apprécie passer du temps : après tout, ce ne serait que la suite logique de cette soirée.

Je ne sais pas si c'est vraiment ton genre, mais j'ai mes habitudes au Cavern, à Exeter. C'est un bar qui lance de jeunes musiciens, des nouveaux groupes. Du rock, le plus souvent.


Pour le coup, c'est peut-être un peu trop vieillot pour elle. Non ? Bon, de toute façon, maintenant que c'est proposé, je ne peux pas revenir en arrière. Et puis, au pire elle préférera l'Avalona ! Ou rentrer à Haveirson. Je préfère ne pas envisager cette éventualité trop longuement.

Ou alors tu avais déjà pensé à autre chose ? N'hésite pas à me le dire. Le seul truc, si on va à Exeter, c'est que c'est une zone plutôt moldue, mais je connais un coin sûr où on pourra transplaner sans inquiétude. J'adore cette ville, et j'ai quelques amis sorciers qui s'y sont installés après leurs études. C'est plutôt sympa.


PAR MERLIN, Neal, arrête de parler. J'offre un sourire d'excuse à Lanalia, espérant qu'elle sera plus intriguée par mes magnifiques yeux que par le gargouillement de mon ventre qui, de toute évidence, ne dirait pas non à un bon repas, où qu'il soit. Puisqu'en tous cas, cette histoire ne m'a pas spécialement donné envie de continuer à patiner. Loin de moi l'idée de trouver cette expérience désagréable -au contraire.

Ca faisait un moment que je ne m'étais pas amusé à ce point, il faut au moins reconnaître ça à ce fichu anneau de glace. Et j'aurais difficilement pu imaginer plus galante compagnie. Avec un sourire, je me dirige lentement vers la bordure extérieure de l'anneau, prenant garde cette fois à ne pas tomber en le quittant. J'assiste Lana lorsqu'elle quitte à son tour la glace. Je vais vers le banc le plus proche pour me débarrasser de mes patins, aussi heureux que si je trouvais un oasis en plein désert. Concentré sur le délaçage de mes chaussures, je me tourne à peine vers Lana pour lui dire :

En tous cas, je te laisse choisir ce qui te botte le plus. Tout ça dans l'éventualité où tu ne vois pas d'inconvénient à traîner encore un peu avec un petit vieux !


J'éclate d'un rire franc, manquant de m'étouffer, penché comme je suis. Je fais léviter mes patins jusqu'au kiosque de distribution, où le sorcier en charge les réceptionne et me renvoie mes bottes. Je ne cache pas mon plaisir de les retrouver, et me remets d'aplomb, prêt à accompagner Lana.


© Yvianna
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MessageSujet: Re: De glace et de feu    De glace et de feu  EmptyMar 22 Déc 2015 - 21:27

Sa petite boutade me fait rigoler. C'est vrai qu'il commence à s'améliorer. Ça ne m'étonne pas, il est agile, en bonne forme physique et il a l'ingrédient nécessaire à toute réussite, le désir d'y arriver et ce, sans la peur du ridicule. Je passe un très bon moment avec lui. Il se range à ma hauteur et nous patinons tous les deux pendant quelques minutes, ce qui nous donne le temps de boucler un nouveau tour de l'anneau. Neal propose que nous allions manger un morceau et comme mon goûter remonte à loin, la faim se fait également sentir de mon côté. C'est tout naturellement que j'accepte la proposition. Et puis je n'ai définitivement pas envie de mettre déjà un terme à notre soirée tous les deux...

Je n'ai jamais essayé l'Avalona. Il paraît que la bouffe y est délicieuse, mais l'ensemble de couples mièvres qui semble s'y rejoindre de manière hebdomadaire avait auparavant légèrement tendance à me lever le coeur. J'ai un peu de mal à croire que je me retrouverais ce soir de l'autre côté de la barrière. La vie a un drôle de sens de l'humour... Mais la seconde proposition de Neal pique ma curiosité. Je ne connais pas du tout l'endroit dont il est question, mais il me semble... Je sais pas, je discerne un attachement dans son ton, une affection un peu plus sincère que celle qu'il a démontrée en parlant de l'Avalona. Et le fait qu'il se perde dans un flot continu de paroles par la suite me fait sourire et confirme mon impression. De manière très évidente, je constate que si je veux apprendre à vraiment le connaître et à connaître ses goûts, je dois opter pour le second choix.

Par amusement, je le laisse quand même patauger dans son petit malaise et je retarde ma réponse. Il se dirige vers la terre ferme et je le suis, galamment aidée de sa part à poser le pied sur la neige. Je l'accompagne vers le banc et je commence à défaire les lacets de mes patins, amusée par son autodérision.

- Moi qui croyais que c'était bientôt l'heure de la camomille et du dodo! À ton âge, les soirées ne sont plus aussi longues qu'avant, n'est-ce pas ? Ce n'est plus l'énergie de la jeunesse...

Je lui donne un petit coup d'épaule, joueuse. Son rire me fait rire et fondre en même temps.

- Je serais ravie de t'accompagner à Exeter, Neal. Je m'y connais peu en musique mais c'est tant mieux, tu pourras m'apprendre.

En réalité, je m'y connais plus qu'un peu, mais vraiment en tant que simple amatrice. Ma relation avec l'art en général en est une d'admiration et de fascination ; je n'en pratique aucun mais je les aime tous. J'ai cru que ça représentait cependant une bonne part de ce qui composait Neal, après sa performance au bal... Alors je ne peux que me sentir touchée qu'il souhaite m'inviter dans ce monde et me faire découvrir cette partie de lui.

Je me rends rarement dans le monde moldu, cependant. Cette donnée m'inquiète un peu. Est-ce que je suis correctement habillée? Où vais-je ranger ma baguette? J'ai tellement l'habitude de me servir de la magie pour tout ; oh, ton plat est pas assez chaud? Un petit sortilège. Oh, t'entends mal ton interlocuteur à cause de la musique? Un petit sortilège. J'espère que le fait d'être entourée de moldus ne me rendra pas trop consciente de mes faits et gestes pour être capable d'apprécier le moment et d'être naturelle.

Au moins, le secret est levé. Mieux vaut ne pas afficher d'emblée notre statut de sorcier, je pense, avec tout ce qui se passe en ce moment dans le monde... mais au pire, si je me dévoile sans faire exprès, ça ne sera pas non plus la fin du monde.

Et puis Neal sera là. Avec moi.

Et avec lui, je me sens à l'abri.

J'enfile mes bottes et en me relevant debout, je dois composer avec le décalage ressenti. Mes pieds sont désespérément immobiles, fini la glisse. Il faut toujours un petit temps d'adaptation. Je noue les lacets de mes patins ensemble et je les pose sur mon dos, ne sachant pas trop quoi en faire. Je finis par les redéposer par terre, les ensorceler en murmurant "reducto" et les ranger dans ma poche, quand leur taille a atteint celle d'un porte-clés. Neal revient du kiosque de location et je lui prends le bras pour marcher à ses côtés.

- Ma main au feu que toi aussi, t'as déjà fait partie d'un groupe rock émergeant. Il me semble que c'est ton genre. D'ailleurs, tu ne m'as toujours pas reparlé de cette chanson que tu as reprise au bal...

En papotant, nous nous rendons à l'aire de transplanage. Avant de nous dématérialiser, je me tourne vers lui en m'écartant un peu, défaisant ensuite les boutons de mon manteau rouge pour lui donner un aperçu de ma tenue.  

- Attend, Neal, dis-moi sincèrement... est-ce que j'ai l'air trop sorcière ? Et est-ce que ma tenue convient à l'endroit où tu m'emmène? Je ne voudrais pas te faire honte devant tes amis. Ni qu'on m'identifie tout de suite comme la sorcière de service...

Après tout, j'ai choisi ce jean bleu pâle et ce pull blanc trop grand me dénudant constamment une épaule dans l'optique d'une soirée à patiner, non d'une sortie en ville.
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MessageSujet: Re: De glace et de feu    De glace et de feu  Empty

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