Poor little thing - [Libre]

Dernière édition par Julian Ells le Ven 11 Mar 2016 - 23:57, édité 1 fois

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28 mars

Le dernier cours de la journée venait de s'achever, les étudiants se rendaient tous à leur dortoir porter leurs livres, pour ensuite se rendre dans la majestueuse Grande Salle pour aller remplir leurs estomacs vides. Pourtant, un élève, sortant de son cours de botanique, se détacha du groupe lorsqu'il arriva au rez-de-chaussée.

C'était Julian.

Serrant ses livres contre son maigre torse, il pressa le pas, regardant furtivement autour de lui, s'assurant qu'il n'y ai pas d'âme qui vive pouvant le suivre. Il s'efforçait de prendre un air hautain lorsqu'il rencontrait quelqu'un, crispant son visage contre sa volonté. Au bout de quelques minutes, sans même penser à regarder derrière lui, il s'engouffra dans le placard à balais qui se présentait devant lui. C'était son lieu de quiétude, un endroit où personne ne penserais y trouver Julian, le garçon solitaire et froid qui gaffait toujours dans son cours de potion.

Il ferma la porte ; elle émit un petit bruit sourd qui le fit sursauter ; et alla se réfugier dans un coin. Soulagé, Julian détendit enfin ses muscles, lesquels se mirent à trembler, faisant transparaître son anxiété. Durant le cours de botanique, il s'était plus que ridiculisé. Le professeur leur avait conseillé de respecter à la lettre ses instructions, ce que Julian ne fit évidemment pas, car les étapes à suivre lui sont entrées par une oreille...mais ressorties par l'autre. Il avait donc gaffé, tellement qu'il n'a pas pu continuer le cours, étant considéré comme un ''danger public''. Les autres élèves n'en avait pas vraiment fait de cas, puisque cela arrivait à tout les cours (excepté les fois où les élèves se mettaient en équipe, ce qui permettait à Julian de souffler un peu ; bien que tout les groupes dans lesquels il était membre échouaient lorsqu'il en faisait parti), mais pour Julian, à chaque fois, il imaginait les autres élèves rire de lui et le juger, se moquant de ses piètres capacités botaniques.

; Devenir médicomage ne lui a jamais semblé être aussi impossible qu'à ce moment. Il défaillait, ruminant de noires pensées, s'insultant intérieurement de son incompétence. Il sentit les larmes venir bien avant qu'elles ne se déversent sur ses joues, le faisant paraître encore plus pitoyable ; car roulé en boule sur le plancher du placard à balais ne pouvait vraiment pas être la pire chose qu'il ne pouvait lui arriver, bien sûr que non ! Son avenir était en jeu, et comme un idiot, il était évaché sur le sol au lieu d'étudier pour les examens de fin d'année, épreuves qui lui paraissaient de plus en plus insurmontables.

Alors, Julian se maudissait intérieurement, se rabaissant toujours plus, sachant que ce ne serait pas la dernière fois qu'il se réfugierais à cet endroit pour pleurnicher de la difficulté de la vie..

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Les Weasleys.

Ce n'était pas une mauvaise famille, bien au contraire ; elle comportait plusieurs bons sorciers, aussi doués que sympathiques. Aldabella avait partagé sa maison avec eux depuis le début de sa scolarité et elle les appréciait bien. Mais bordel. Les deux jumeaux lui avaient peut-être effectivement rendu service en foutant en l'air les BUSEs mais là. Là.

Un autre élève avait été malade par la faute de leurs stupides inventions. Il avait probablement rendu son alimentation de la journée en entier sur le plancher et elle, en bonne préfete, devait tout nettoyer, comme Rusard était occupé ailleurs. Seigneur. Pourquoi avait-elle accepté ce poste, déjà ? Au fond, est-ce que ça en valait vraiment la peine ? Elle pouvait sûrement devenir aurore sans ce bonus à son dossier, non ?

Elle n'avait pas signé pour ça. Calmer des élèves irrespectueux, réprimander des garçons à moitié à poil et envoyer des hibous aux jeunes de sa maison qui faisaient les cons, c'était une chose. Mais nettoyer le déjeuner régurgité d'un gamin qui se croyait drôle, ah ça, non.

C'est alors en grommelant que la Gryffondor avait parcouru le château à la recherche d'une serpillère. Grinçant des dents, elle évitait le regard des autres, de peur que sa colère évidente puisse être mal interprétée. Parce qu'au fond, elle n'en voulait pas à toute l'école, ni même au pauvre malade. Non, en fait, ce qui l'a mettait hors d'elle, c'était qu'on l'avait assigné elle à la tâche du nettoyage. Après tout, elle n'était pas concierge ! Et c'était les vacances, bon sang ! Elle devait terminer ses valises ; des bagages, ça ne se fait pas tout seul !

Arrivée devant le placard à balais, la rouge et or agrippa fermement la poignée de porte et l'ouvrit violemment. Alors qu'elle s'apprêtait à faire un pas à l'intérieur, elle entendit une plainte, un gémissement étouffé venant du sol. Plutôt surprise, elle baissa les yeux et découvrit un jeune élève recroquivillé sur lui même qui la regardait, étonné. Sur ses joues, des larmes coulaient et ses yeux semblaient atrocement rougis.

D'un seul coup, la colère d'Aldabella s'estompa et en un soupire, elle détendit ses épaules crispées. Elle ne voulait pas approcher trop brusquement le jeune garçon, de peur qu'il prenne la fuite à toutes jambes. Alors, sans dire un mot, elle s'engouffra dans le placard, ferma la porte derrière elle et se s’installa à genoux, en face de ce pauvre étudiant. Le regard de la yeux fille se posa sur les manuels qui traînaient pas terre.

— Problème de cours ? lança t-elle doucement à celui qui semblait être Poufsouffle. Je crois reconnaître un livre de cinquième année… C’est la pression des BUSEs qui te met dans cet état ?

La pression. Ah, ça. Elle pouvait en parler longuement. Il fallait dire que maintenant, elle était plutôt experte en la matière.

Sujet: Re: Poor little thing - [Libre] Mer 2 Mar 2016 - 19:20

Julian sursauta lorsqu’il entendit la porte du placard s’ouvrir. Aussitôt, il essuya ses larmes, priant pour que son visage ne témoigne pas des larmes qui venaient de couler sur ses pommettes ; ce qui n’était évidemment pas le cas ; rougies, elles aussi. L’intruse s’assied calmement à genoux devant lui, et après avoir jeté un coup d’oeil à ses livres, lui demanda ;

— "Problème de cours ?"

Le jaune et noir hocha la tête en guise d’affirmation, encore étonné que quelqu’un soit dans le placard à balais ; bien que lui-même y soit sans se poser de questions.

— "Je crois reconnaître un livre de cinquième année… C’est la pression des BUSEs qui te met dans cet état ?"

La pression ? Auparavant, c’était une chose assez futile pour Julian. Mais depuis son arrivée à Poudlard, cette chose n’avait cessée d’augmenter, et elle avait atteint son point culminant. Il avait justement lu un livre dont l’héroïne en subissait tellement qu’elle avait presque passée à l’acte ; ce que Julian ne ferait pour rien au monde ; ce qui l’amena à penser à ses livres, qui eux lui firent penser à la sorcellerie, qui lui fit penser à la botanique. Ses yeux s'humidifièrent un fois de plus, mais par fierté, il ravala ses larmes. "Pas question de pleurer devant un fille, et, de surcoît, une inconnue !".

Mais la Gryffondor qui se tenait devant lui ne lui était pas vraiment inconnue. Déjà, son insigne de préfet la différenciait des autres rouges et or qu’il a pu croiser au cours des années, mais Alycia lui en avait déjà glissé un mot, la qualifiant de lécheuse de bottes, ne pouvant même pas la sentir. Elle s’était un peu emporté en lui parlant d’elle et il avait du utiliser toutes ses capacités pour réussir à la calmer ; ce qui habituellement est plutôt facile ; lui démontrant l’intensité de la haine qu’elle lui portait. Pourtant pas du genre à juger par ce que les autres disent ; surtout avec Alycia comme meilleure amie, comment faire s’il se laissait influencer, elle qui détestait presque tout le monde ; Julian fut incertain dans l’utilisation de ses mots. Il aurait voulu tout lui raconter ; comment le cours de botanique mettait à l’épreuve ses nerfs, comment il pensait que tout le monde le jugeait, comment il pensait à son rêve comme impossible. Alors, il lui répondit.

— "Qu’est-ce qui te fait croire ça ?" lui répondit-il sur un ton sifflant. "Ce ne sont pas de tes affaires, si je puis me permettre."

Aaah. Pendant un instant, il avait été tenté de tout raconter, mais la carapace qu’il avait construite au fil des années était devenue comme une prison, lui faisant dire tout le contraire de ce qu’il pensait en face d’inconnus, ce qui lui avait résulté une liste d’amis qui ne faisait même pas 2 centimètres de parchemin.

Ses yeux se portèrent sur l’insigne de préfet qu’elle abordait.

— "Ne te crois pas tout permis car tu es préfète", continua-t-il. Il pouffa un peu et regarda autour de lui, un air moqueur sur le visage. "Tu n’es même pas capable d’empêcher Tobias de se battre avec tout le monde." l’accusa-t-il.

Il n’avait pas l’intention ; ou plutôt, ne voulait pas ; impliquer Tobias là-dedans. C’était sorti tout seul. Il voulait qu’elle le laisse tranquille, et c’était la première chose qui lui était passé par la tête pour qu’elle débarrasse le plancher.

Il était décidément à fleur de peau, et il se sentait mal pour Aldabella qui était arrivée au mauvais endroit au mauvais moment..

HRP:

Sujet: Re: Poor little thing - [Libre] Dim 6 Mar 2016 - 8:20

Aldabella poussa un petit soupire lorsque Julian confirma ses problèmes de cours. Elle connaissait bien ça ; ses notes aux dernières BUSEs avaient été plus que pas mal… sauf dans le cas de certaines exceptions. Rien de dramatique, bien entendu. Si elle souhaitait devenir aurore, elle ne pouvait se permettre de trop grands relâchements, et il fallait dire que son Troll en botanique lui avait apporté quelques problèmes avec son grand-père. Mais heureusement, Ghrystal lui avait sauvé la mise, ventant le reste de ses résultats. Évidemment, elle n’avait d’autres choix que de continuer à fournir tous les efforts nécessaires pour atteindre la réussite mais elle était sur la bonne voie.

Accotant sa tête contre le mur, la Gryffondor fixa le jeune garçon, en attente d’une réponse à sa question. Elle se préparait déjà à écouter les problèmes du Poufsouffle, à lui prêter son oreille attentive et ses conseils. Mais d’un seul coup, il la prit au dépourvu, lançant des attaques verbales absolument gratuites. Aldabella cligna des yeux plusieurs fois, le regard ébahi devant un tel déversement de haine. Mais étrangement, elle ne s’en offusqua pas pour le moins du monde.

— Allons, allons, calmes-toi, répondit-elle doucement. Je sais bien que mon titre de préfete ne me donne aucun avantage sur les autres. Je ne te forcerai pas à parler à cause d’un stupide badge. Voyons. Et même, si ça peut te rassurer…

La jeune fille saisit son insigne et la détacha délicatement, tandis que le jaune et noir continuait à parler. Le regard posé sur sa plaque, ce n’était que lorsqu’il mentionna Tobias qu’elle releva les yeux. Ah, ça. Quelle histoire absurde, sérieusement ! La blonde poussa un soupire. Son attitude était étonnamment calme, contrastant de façon plutôt spectaculaire avec celle de son interlocuteur.

— Oh, il n’y avait pas grand chose à faire. Zabini est impossible à arrêter une fois qu’il est lancé et je ne cesse de répéter aux Gryffondors de l’éviter. Je n’ai rien contre les Serpentards, au contraire, mais Blaise n’est pas la fréquentation idéale. Et puis, entre nous, Alycia a écopé de plus de huit heures de retenue pour être intervenue, d’après les rumeurs. Tu imagines si Rogue m’avait surprise, moi ? Reste que c’est assez injuste pour McWood, mais je n’ai aucun pouvoir, comme elle n’est pas de ma maison.

Elle haussa les épaules avec un petit sourire innocent, preuve de son impuissance face à la situation. Serrant son badge entre ses doigts frêles, Aldabella analysa le Poufsouffle encore quelques instants, avant de se remettre sur ses pieds. Elle lissa sa robe, comme elle le faisait chaque fois qu’elle se relevait, et poussa un long soupire.

— Enfin bon, lâcha t-elle d’un ton lasse. Puisque ma compagnie semble vraiment te déranger, je vais te laisser seul.

Elle fit quelques pas d’une démarche faussement dramatique, puis ouvrit la porte à la volée. Elle posa une main contre sa poitrine et se lança dans un monologue aux traits beaucoup trop théâtraux. Mais au fond, c’était l’effet escompté.

— Après tout, qui suis-je ? Rien qu’une sixième année, ayant déjà passé tous les examens du BUSEs ! Enfin, je doute qu’ils reposent les mêmes questions à chaque année mais mon savoir n’en reste que plus inutile ! Oh, seigneur. Très bien, puisqu’il en est ainsi, je m’en vais ! Je te souhaite la meilleure des chances pour tes révisions. Je suis certaine que tu as d’excellentes ressources pour t’aider. Allez ! À la revoyure !

Après un mouvement de tête semblable à un salut, elle tourna les talons dans un mouvement dramatique, prête à réellement quitter le placard s’il ne la retenait pas.

« Bordel, mais qu’est-ce que je suis en train de foutre avec ma vie ? »

Sujet: Re: Poor little thing - [Libre] Dim 6 Mar 2016 - 18:47

Il allait vraiment finir par se faire tuer. Genre, Littéralement. Et il tenait à sa vie, c'est vrai ; il avait une famille qui l'aimait, des amis sur qui compter ─ vraiment très précieux, et de plus en plus rare ! ─ et désormais une petite amie, qui arrivait à le rendre totalement fou rien qu'avec un simple regard. Il était plutôt beau garçon, mais il ne s'en venter en rien et ne se rendait pas vraiment compte. Vraiment, il n'avait rien à envier à personne. Alors non, il ne voulait pas perdre sa petite vie. Insignifiante, si l'on en croyait certains Serpentards.

Même s'il n'était pas tout à fait prêt à passer les BUSES, il ne voulait pas non plus mourir entre ses mains. Pas aujourd'hui en tout cas. Certes il l'avait cherché, Il avait l'habitude d'enfermer son chat à la première occasion venue. Sauf que cette fois-ci, il s'était fait prendre en flagrant délit. Il resta un court instant planté devant la porte, la main sur sa poignée, son sourire farceur encore présent & fixant encore le concierge dans les yeux, les miaulements du félin qui traversait la porte. C'est à ce moment-là qu'il faillit se prendre un trousseau de clefs en plein face. Du coup, la seule chose logique qu'il trouva à faire était évidemment de courir. Très vite. Il en valait de sa survie !

Déboulant rapidement dans les couloirs, sac à dos sur l'épaule, il bouscula quelques élèves qui lui hurlèrent dessus ─ l'un d'eux voulut même le frapper, par Merlin ! Son cœur battait à une allure tellement forte qu'il pensait vraiment qu'il allait exploser. Voyons le bon côté des choses, ce sera toujours mieux que de se faire étrangler puis enterrer ─ mort ou vif ─ par Rusard.

Il tourna à l'un des nombreux croisements des couloirs, et aperçut le placard à balai qui s'ouvrait. C'était sa chance. Et il allait la saisir. Indéniablement. Tapant un sprint, de façon à ce que Rusard ne le voit pas rentrer à l'intérieur, il tomba nez à nez avec une jeune fille, qui semblait en sortir. Il n'eut pas le temps de réfléchir, et la repoussa dedans, refermant derrière lui. Il reconnut rapidement son ami, Julian et s'apprêtant à commencer une longue discussion, il se reprit. Posant son doigt sur sa bouche, regardant tour à tour les deux élèves, priant pour qu'aucun d'entres eux ne posent de question. Du moins, pas tout de suite.

Ils purent clairement entendre Rusard crier « POWEEEEEELL ! » en passant juste devant la porte du placard. Aaron relâcha alors la pression, et soufflant un long moment, il passa sa main dans sa tignasse, encore essoufflé.

« Prendergast... Je suis ravi de te voir... Excuse-moi... De t'avoir pousser comme ça. Instinct de survie, tu vois.. » annonça-t-il, faisant des pauses presque à chaque mot.

Il adressa un sourire sincère à Julian, content de le voir ici aussi. Puis il fronça les sourcils, curieux.

« Mais qu'est-ce que vous faites là ? » demanda-t-il, tout à fait conscient que ça ne le regardait pas forcément.

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Sujet: Re: Poor little thing - [Libre] Ven 11 Mar 2016 - 23:56

Enfin. Elle s’était levée, menaçant de le laisser seul, ce qu’il voulait plus que tout au monde il y avait quelques minutes. La solitude a toujours été aussi fatale que bienveillante. D’un côté, elle nous permet d’agir comme nous le voulons, sans contrainte. Aucune conséquence ne résulte de nos actions ; ainsi, nos proches sont saufs. Mais d’un certain point de vue, cette situation est désespérante. Sans quelqu’un avec qui parler, avec qui être soi-même est un défi que même les plus résistants ne pourraient surpasser.
Et Julian n’avait pas la force d’essayer de la surpasser en ce moment.

Le regard teinté d’appréhension, il l’écouta alors qu’elle s’était lancée dans un monologue en se dirigeant vers la porte de façon dramatique.

— "Après tout, qui suis-je ? Rien qu’une sixième année, ayant déjà passé tous les examens du BUSEs ! Enfin, je doute qu’ils reposent les mêmes questions à chaque année mais mon savoir n’en reste que plus inutile ! Oh, seigneur. Très bien, puisqu’il en est ainsi, je m’en vais ! Je te souhaite la meilleure des chances pour tes révisions. Je suis certaine que tu as d’excellentes ressources pour t’aider. Allez ! À la revoyure !"

Il fut si surpris de son subtil ton sarcastique qu’il essaya de réprimer un fou rire, mais ce fut peine perdue ; il se mit à rire sans pouvoir s’arrêter. La pression qu’il ressentait depuis quelques temps venait de se dissiper d'un coup grâce à Aldabella. Mais même s’il lui était reconnaissant, il ne pouvait la remercier, secoué par ses rires.
Ce ne fut que lorsque quelqu’un se glissa ; ou plutôt, s’engouffra en trombe ; dans le placard qu’il pu s’arrêter. Voyant Aldabella qui, bousculée par le nouveau venu, trébucha, Julian se leva en vitesse pour l’empêcher de tomber dans les quelques marches du placard. La tenant par les épaules, il s’excusa maladroitement et recula en jouant avec ses mains. Il s'aperçut alors que le blondinet qui venait d’arriver était en fait quelqu’un qu’il connaissait.

— "Aaron !" s’eclama-t-il, surpris.

Son ami lui fit signe de se taire ; ce qu’il s’empressa de faire. Le cri de Rusard confirma ses doutes : Aaron s’était évidemment mis dans le trouble. Ce dernier, essoufflé, prit la parole :

— "Prendergast... Je suis ravi de te voir... Excuse-moi... De t'avoir pousser comme ça. Instinct de survie, tu vois.." il souria ensuite à Julian et fronça les sourcils. "Mais qu'est-ce que vous faites là ?" demanda-t-il.

Prit au dépourvu, Julian se creusa la tête pour trouver une excuse à sa présence dans un placard à balais. Il ne fallait surtout pas qu’Aaron se fasse des idées bizarres sur lui et la Gryffondor ; car deux élèves de genres différents, seuls, dans un endroit sombre et vide pouvait effectivement porter à confusion. "Et à une très grande confusion" pensa-t-il.

— "Euh...c’est que euh…" bégaya-t-il, cherchant une excuse. "Je euh...je cherchais...un chasse-moustique ! Tu sais, l’hiver s’en va alors les maringouins sortent de leur euh...tanière." déclara-t-il le plus sérieusement qu'il le pouvait. "Et donc, il faut les chasser, on ne sait jamais quelles maladies ils transportent. C’est très dangereux, des moustiques !"

Il ria nerveusement en lançant un regard en coin à la préfète qui se tenait à ses côtés, cherchant de l’aide. "Décidément, je fais une fixation sur les moustiques, ces temps-ci.”