[Le Chaudron Baveur] Vérités douloureuses, ft. Isia N. O'Hara
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Sujet: [Le Chaudron Baveur] Vérités douloureuses, ft. Isia N. O'Hara Mar 29 Déc 2015 - 23:01
Vérités douloureuses 26 février 1997 ft. Isia N. O'Hara
Un ciel noir, le froid et une lune discrète cachée derrière les nuages. Un décor approprié pour la souffrance qu'il infligerai ce soir à Isia O'Hara. Il est dehors, enfermé dans un manteau et un foulard, une prison. Ses pas se font lourds et sa démarche est plus maladroite qu'à l'habitude. Il frissonne. Jamais encore n'a-t-il eu aussi peur de rencontrer son amie. Amie ? L'une des très rares personnes qu'il ose qualifier ainsi. Elle connait ses secrets, ceux des Prendergast, il ne peut la garder à distance. Comment réagira-t-elle ce soir ? Un soupir devient buée et s'envole dans l'air. Ce froid ne partira pas de sitôt. Quelques mois encore. Heureusement, février tire à sa fin.
Il passe la porte du Chaudron Baveur et est tout de suite frappé par la présence d'autant de gens. Le chaudron est toujours à la limite d'être plein; il trouve une place à chaque fois malgré tout. Alors il se dirige vers une table pour deux, vide. Le son des pattes de la chaise qui grattent sur le sol est masqué par le bruit des foules de chants, de cris et de tirades passionnées. Fêtards, comme d'habitude. Il n'attend pas de serveur pour l'instant, il attend Isia. Un regard vers l'horloge lui indique qu'il est bel et bien en avance. 20h42. Beaucoup en avance.
À 20h44, une charmante serveuse se présente à lui. D'un air faussement enjoué (elle passe ses soirées à faire semblant d'être heureuse d'être là, sans doute), elle lui demande ce qu'elle peut lui servir. « Whisky pur-feur, s'il te plait. » Elle repart. Lorsqu'elle lui tourne le dos, il imagine son sourire s'effacer de son visage. Il caresse le dossier du bout des doigts. À l'intérieur est cachée la souffrance. La serveuse revient rapidement et lui extorque quelques mornilles. Il ajoute un gallion. Pour rendre son sourire plus authentique. Pour elle tout comme pour lui, la soirée sera longue.
20h52. Il boit. Attend toujours. Le froid a quitté ses os. Il reviendra au moment de sortir, il le sait. Plus le temps avance, plus son coeur bat fort, plus il a peur, plus l'appréhension gagne son esprit. Plus le temps avance, plus il a envie de partir. Elle n'est pas arrivée encore. Isia...
Isia N. O'Hara
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Date d'inscription : 17/11/2015 Parchemins : 87 Points d'activité : 0Avatar : Deborah Ann Woll Crédits : Chauncey <3 Image : Âge : 19 ans Année : 1ère année Cursus : Auror Situation financière :
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Sujet: Re: [Le Chaudron Baveur] Vérités douloureuses, ft. Isia N. O'Hara Mar 12 Jan 2016 - 22:25
Rejoins moi au Chaudron Baveur, c’est important. Son absence lors des récents évènements, plus particulièrement à l’attaque d'Avalon, avait quelque peu inquiété l’Écossaise. Le Ghrystal qu’elle connaissait manquerait rarement une occasion pareille et elle se doutait qu’il y avait là matière à creuser. Quelque chose d’important. Une chose éminemment notable, à n’en pas douter.
Drapée dans sa cape de sorcière à l’intérieur de laquelle il faisait toujours chaud, Isia devait être une des rares passantes à ne pas sembler craindre le froid. Sa silhouette était droite, non courbée ou recroquevillée contre ce corps pour le protéger d’un vent un peu trop froid, mais bien élancée par son port altier. Dans sa poche droite, elle caressait distraitement sa baguette d’Aubépine alors que dans la gauche, elle écornait un peu plus la lettre des Mangemorts. Elle avait averti son ami de cette missive et l’avait donc apportée pour qu’il puisse en prendre connaissance, étant donné qu’il ne l’avait sans doute pas reçue, eut égard à la qualité de son sang. Un Sang-Mêlé, comme Anton.. Elle chassa cette pensée en accélérant son pas, finissant par dépasser d’autres silhouettes qu’elle percevait à peine dans cette obscurité.
20h45. Elle était en avance, comme souvent, comme prévu. Car c’était inscrit dans ses gênes, être toujours là avant les autres, faire montre d’une politesse extrême, d’un sourire bien huilé. Tout ceci n’avait cependant pas sa place dans cette future réunion. Avec l’Irlandais, Isia n’avait pas besoin de revêtir son masque, elle était elle. Isia Neige O’Hara, plus O’Hara que Neige, d’ailleurs, même si c’était grâce à ce côté Neige qu’ils s’étaient rapprochés.
Alors qu’elle allait pénétrer dans le Chaudron Baveur, une discussion attira son oreille exercée. Cela parlait de l’allocution du Premier ministre moldu, de ses suites, du fait que les Mangemorts avaient répliqué, eux « au moins », aux attaques perpétrées contre les sorciers. Que finalement, ils n’étaient pas si terribles que ça et que le Lord pourrait être une échappatoire à leur situation présente. Isia ne put réprimer un souffle de mépris et les toisa de haut avant de pousser les portes. Nul besoin de perdre son temps avec des imbéciles s’était-elle répétée. Enfin, elle avait perdu quelques minutes puisqu’il était 20h55 quand elle vit son ami assis dans un coin, un verre à la main. Un sourire se déploya instantanément sur ses lèvres alors qu’elle se dépêchait de le rejoindre.
« Ghrystal ! C’est un plaisir d’enfin pouvoir jouir de ta compagnie. Où étais-tu ? J’ai d’innombrables choses à te raconter. Mais.. enfin, j’accapare la parole.. Tu as quelque chose d’important à me dire. » fit-elle en prenant place sur une chaise, après avoir enlevé sa cape et l’avoir déposée sur le dossier de sa chaise. Son regard accrocha le sien et elle patienta en silence.
Il était étonnant. Une beauté froide, mystérieuse, intimidante. Sans jamais le lui avoir dit, elle se sentait toujours troublée par son regard indéchiffrable mais dont l’éclat de ses iris pouvait, tout à tour, lui faire éprouver de la joie, de la confiance, de la peur ou de la tristesse. Ce soir, il était différent. Elle percevait une chose rare provenant de lui.. une forte.. appréhension.
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Sujet: Re: [Le Chaudron Baveur] Vérités douloureuses, ft. Isia N. O'Hara Sam 16 Jan 2016 - 10:39
Vérités douloureuses 26 février 1997 ft. Isia N. O'Hara
La voir.
Son cœur s'arrête de battre au moment où il la voit passer la porte. Jamais elle ne le laisse indifférent et ce soir n'est pas transgression. Il l'attend à sa table et tente de ravaler son malaise avec une gorgée d'alcool. Elle s'assoit. Il échoue. Son mal est toujours là. Ghrystal parvient à lui rendre son sourire grâce aux dernières onces de volonté survivant au creux de son estomac peuplé de papillons. Il l'écoute parler mais ne parvient à soutenir son regard. Ses mots. Oui, c'est bien Isia. Elle a une manière si particulière de parler. Pleine de personnalité, de politesse, de singularité. Il l'apprécie. Sa voix autant qu'elle. Il prend tout son courage pour relever les yeux. Le bruit, les nombreux sons qui agrémentent la vie de bar, n'atteint plus ses oreilles. Elle a fini de le saluer. C'est à son tour, maintenant. Il doit parler, il doit faire quelque chose. Le dossier est sur la table. Il pose la main dessus et commence à parler.
— Bonsoir, Isia. Pardonne moi mon air grave. C'est difficile, ce soir. Il ne précise pas. Il n'y arrive pas. Il se sait bref, beaucoup trop bref. Sa main libre glisse vers son godet dont il cale le contenu. Si tu as des choses à me raconter, je propose que l'on commence par ça. Laisses moi te payer un verre." Commencer par sa révélation détruirait toute possibilités de conversation. Il doute qu'elle veuille parler, lui raconter ce qu'elle a à raconter, après avoir été mise au courant de ce qu'il a trouvé à Sainte-Mangouste, le 15 février. Lui même en a été horrifié. Ce genre d'histoire n'arrive jamais près de soi. Mais pas cette fois. La chemise de documents sur la table cache de véritables cauchemars qui touchent une personne qu'il connait bien. L'une des rares personnes dont il peut partager la souffrance.
Il arrête la petite serveuse qui passe près de leur table. "Une bouteille d'Ogden's, s'il te plait." Le prix est exorbitant. Il s'en fout, ils vont en avoir besoin. Ce n'est pas bien long qu'elle revient avec pas loin d'un litre de whisky pur-feu, de quoi les saouler et les resaouler s'il le faut. Un maigre remerciement et une bonne poignée de gallions fait disparaître la jeune femme. Il remplit les deux verres et en fait glisser un vers son amie. Soudain, il se rappelle du sujet de sa missive. "Dis-moi. Quelle est cette lettre étrange que tu as reçue ? Je peux faire quelque chose pour t'aider ?" L'inquiétude se lit toujours dans son visage et il boit encore. S'il continue comme ça, il sera ivre avant de devoir lui dire.
Isia N. O'Hara
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Sujet: Re: [Le Chaudron Baveur] Vérités douloureuses, ft. Isia N. O'Hara Dim 14 Fév 2016 - 17:23
« C’est difficile, ce soir » Les mots de son ami résonnèrent, mêlés comme dans une danse de secondes, une sorte de tango qui étirait le temps pour l’accélérer ensuite et faire éclater au creux de son ventre une impression de danger. Dans un geste inconscient, une de ses mains se plaça sur son ventre alors que ses sourcils se fronçaient. La convenance susurrait à son oreille qu’il ne fallait pas rebondir, qu’il fallait parler d’autres choses, mais le feu de sa curiosité était bien trop puissant. « Fort bien, Ghrystal. » Il savait. Il savait pertinemment que ce genre d’information ne pouvait pas filer librement et que l’héritière des O’Hara chercherait par tous les moyens à connaitre l’origine de cet air grave.
Alors elle esquissa un sourire tandis que ses yeux se plissaient dans un air légèrement séducteur, un peu enfantin. Elle patienta le temps qu’il fasse sa commande à la serveuse, croisa les jambes sous la table et scruta les traits de son vis-à-vis. Il parla et elle cligna des yeux comme si elle essayait de se sortir d’un rêve. « En effet.. Anticipant ta curiosité, je t’ai apporté un exemplaire. » Dit-elle en sortant effectivement une copie de la lettre des Mangemorts qu’elle fit glisser jusqu’à lui.
Lettre:
Chère sorcière, cher sorcier,
Dans ces temps sombres qui nous accablent, où trouver le salut si ce n’est dans ce sang si brillant, si puissant qui coule dans nos veines ? Il semblait jusque alors si apte à nous fournir un point de ralliement, un moyen de faire front contre les menaces qui se dressent au devant de notre communauté. Le futur s’annonce sombre pour chacun d’entre nous, mais nous devons garder espoir que ce ne soit qu’une étape. Seule une prise de position inébranlable et commune contre la souillure des traîtres pourra faire renaître la brillance du statut de sorcier. Les moldus ne sont en réalité pas la véritable source de la déchéance. Pire opprobre encore s’abat sur les fricoteurs et les malhonnêtes. Ceux qui, dans les ombres de leur intimité, se glissent sous les draps d’êtres moindres qui ne devraient que nous servir.
Nul ne doit oublier que la vermine ne s’élève pas si on ne cherche pas à la convaincre de sa propre valeur et de sa propre importance. Il est donc nécessaire, mes sœurs, mes frères, de dénicher ceux qui veulent nous précipiter vers la chute. Ils se cachent parmi nous, convaincus qu’une simple baguette magique peut faire illusion et détourner le regard de leur crime. Je vous en appelle à la prudence envers ceux dont le sang est souillé et qui ne cherchent pas à laver la traîtrise de leurs parents ! Pire encore, défions nous de ceux qui mentent sur leurs origines ! Il convient de les mettre à l’épreuve, de veiller à leur véritable attachement pour notre noble Cause !
La famille Costello a trahi la communauté sorcière. Par ses crimes de bâtardise et de mensonge, elle a trahi toute la communauté sorcière. Aloysius Costello protège un fils bâtard au sang sale, le dénommé Anton, qui cherche à faire valoir une origine qui n’est pas la sienne. Amenons-le à quémander pardon, ou à payer. Il est mon ennemi, le vôtre, le nôtre.
Elle lui laissa le temps de la lecture avant d'enchainer. « Je suis persuadée que mon père a.. directement ou indirectement, eu un impact sur cet état de fait. Cet Anton Costello aussi le croit.. Le connais-tu ? C’est un être arrogant avec une faiblesse d’esprit cruelle. Il m’a assimilé totalement et parfaitement avec mon père, comme si j’étais lui.. Ah. Je ne t’apprends rien sur les pièges de l’assimilation sans raison. » Un sourire, timide, éclaira un coin de sa bouche alors que le bout de ses doigts caressait son verre. Une pointe d’agacement passa ensuite sur son visage qu’elle fit disparaitre en avalant sa première gorgée d’alcool.
« Il semble être revenu à la raison et ne plus me croire responsable. L’histoire est close, visiblement. Sauf à nous de creuser.. » Son buste se pencha alors vers lui, sa voix changea pour s’identifier au ton de celui d’une conspiratrice. « Peut-petre devrais-je aller voir mon père.. Qu'en penses-tu ?»
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Sujet: Re: [Le Chaudron Baveur] Vérités douloureuses, ft. Isia N. O'Hara