Premier cours : "Potion de l'Animal Totem" le 3 mars 1997 à 14 h 00 [ouvert à tout le monde]

30/09/2015

Anton exécutait les tâches les unes après les autres, sans que son expression ne change. Le regard rivé sur son chaudrons et les différents ingrédients qui viendraient bientôt y nager, ses sourcils froncés montraient sa détermination. Une fois le sort exécuté, les mimi purent être ajoutés docilement - et sans heurt - à la préparation. Il ne resta plus à l'Abraxan qu'à s'entailler légèrement le doigt et à laisser tomber la goutte de sang brun dans le liquide frémissant. Le grand brun leva le nez vers le tableau pour vérifier avoir suivi les étapes mais également pour en vérifier la finalité. Il avait hâte de connaitre l'apparence de son animal totem.

Le contenant de son chaudron avait la bonne couleur ainsi que la bonne consistance. Par réflexe, il regarda autour de lui. Son esprit de compétiteur recherchait la comparaison dans la pratique de tous les domaines. Novenka l'ayant défié, il n'était que plus envieux de remporter ce pseudo concours de la meilleur concoction. Il lui sourit lorsqu'elle se tourna vers lui, l'air triomphant. "Je suis la seconde à avoir terminé"

Son sourire s'élargit. Anton regarda alternativement son propre chaudron et les pupilles vibrantes de la yougoslave. Si elle pensait avoir terminé avant lui, elle s'était trompée. Ils avaient été au coude à coude pendant toute la durée du cours et le jeune homme aurait été bien incapable de les départager sur la ligne d'arrivée.

- Je pense que tu es plutôt troisième Cieslak.

Il lui montra son doit entayé, où la légère bande brune marquant la coupure avait déjà séché. Il espérait pouvoir prouver son avance d'une quelconque manière, ce qui n'était pas gagné. Il connaissait le caractère de la belle brune et savait qu'elle n'abandonnerait pas comme ça.
Attendant le verdict de la professeur de potion, Anton fit un quart de tour pour se retrouver face à ses amies, un demi-sourire aux lèvres. Il croisa brièvement le regard de Mia puis reporta son attention sur sa rivale de l'heure.

- Mais pour préserver ta dignité, je te propose un ex-eaquo. Ce que je trouve charitable sachant que j'ai très probablement gagné...

Anton était arrivé bien après ses deux comparses et avait rattrapé son retard d'une main de maître. Un sourire amusé aux lèvres, il balaya la salle du regard. Leur paillasse était en tous les cas la plus efficace puisque les trois Abraxans avaient terminé leur potion relativement correctement et en premiers. Il attendit de voir si Novenka accepterait le deal. Auquel cas, ils pourraient partager un repas tous les 3, dans un moment de convivialité. Même si l'étudiant doutait de cette possibilité. Nova était compétitrice. Mais était-elle aussi fair-play que lui ?

18/12/2005

J’étais vraiment curieuse au sujet de cette plume, et je comptais bien parler au professeur Savhanna à ce sujet après le cours. Je n’allais tout de même pas perturbé la fin du cours avec mes questions qui n’avait rien à voir avec la potion d’aujourd’hui.

Mon immobilus avait fonctionné, et d’un simple sort d’attraction, je fis venir les mimis jusqu’au chaudron. Je n’allais pas m’amuser à parler aborigène, une langue que je ne connaissais absolument pas, surtout s’il fallait que la prononciation soit parfaite. C’était peine perdue, et la solution de facilité était la bienvenue dans ce cas là.
Je terminais tranquillement ma potion, écoutant distraitement les paroles de mes camarades. Je levais les yeux au ciel face à tant de gaminerie. Depuis quand c’était une course de réaliser une potion? Surtout que la plupart se targuer de prouesse sans avoir réussi à trouver un moyen de contrôler les mimis et sans l’intervention du professeur, ils seraient encore à se casser le postérieur pour tenter d’en attraper. Non sérieusement, ils n’avaient pas de quoi être fiers!

Je n’étais pas vraiment ravi de gouter ma potion. Pas que je doutais de sa réalisation, mais une question me taraudait. Comment cette potion pouvait nous montrer notre animal totem, surtout si nous devions la boire. Nous transformerons nous en notre animal Totem? Ou bien y avait-il une autre solution? Curieuse, je levais la main pour demander au professeur.

“Professeur, comment se manifestera l’animal totem qui nous représente?”

En réalité, je n’avais aucune envie que tout le monde connaisse le mien. C’était quelque chose de personnel à mes yeux, et cela me gênerait d’étaler aux yeux des autres ce détail. Après tout, l’animal totem ne représentait-il pas le plus fidèlement possible notre personnalité?

L'enseignante répondit bien vite à sa question en le "rassurant" que les esprits ne ressentaient rien. Bon, il s'en fichait totalement du niveau de sensation ou de sentiments de ses créatures, cependant il émit quelques doutes sur leur absence de nocicepteurs. Les sorciers n'étaient après tout que des humains, et ils ne reconnaissaient la souffrance d'autrui que lorsqu'elle pouvait être appréhendée pour leur cerveau calibrés aux émotions anthropiques.
Mais de toute façon, Pascoe ne ressentait déjà aucune empathie pour des animaux exprimant leur douleur, alors des esprits... Tout ce qui lui importait, c'était que des mimis brusqués n'aient aucune mauvaise influence sur sa préparation.
Mrs Savhanna leur donna ensuite un conseil quand à la méthode à appliquer pour dompter les esprits, et il se demanda à quel niveau exact de cynisme la femme se situait. Pensait-elle vraiment le moindre de ses élèves suffisamment bon linguiste pour répéter sans fioriture une phrase dans une langue inconnue ?

D'un coup d'oeil autour de lui, il se rendit compte qu'il avait un peu de retard. Il se dépêcha donc d'enchainer les étapes en ajoutant les 4 écailles de poisson à sa préparation.

Il fallait ensuite broyer la pierre de lune.... Il pesta intérieurement. Ce genre d'ingrédient, on en trouvait déjà broyé dans le commerce, et il était également aisé d'en préparer en avance, afin d'un garder en réserve pour toutes les fois où il en aurait besoin. Cependant, il n'avait pas pensé à prendre ses propres ingrédients, et dut se contenter de sortir un nouveau mortier et de broyer la pierre à la main comme un simple mortel.
Le jeune homme avait toujours plusieurs ustensiles dans son sac, mortiers et fioles de rechange, car il voulait éviter la moindre imperfection dans ses ingrédients. De plus, cela lui évitait de perdre du temps pour nettoyer son mortier alors qu'il avait une potion sur le feu.

Il ajouta donc ses trois mesures une fois la poudre bien fine, et remarqua qu'il restait encore un fond dans le mortier. Il le posa donc de côté, de façon à récupérer les restes pour ses propres préparations. Les bourses de l'orphelinat étaient bien loin de suffire à s'acheter tous les ingrédients nécessaires à un étudiant en potion, de ce fait il évitait au maximum le gaspillage.

Faire chauffer à une température élevée pendant 30 secondes et pas une seconde de plus

Toujours un peu dubitatif devant de telle indication (30 seconde, d'accord, mais "température élevée", c'était dans quel référentiel ?), il tenta tout de même de s'y plier. Il augmenta le feu sous son chaudron, en vérifiant bien le parcours de la fine aiguille de sa montre. Une fois la moitié du disque trotté, il arrêta complètementson feu. De cette façon, il était sûr qu'il n'y aurait pas de surchauffe.
En plus, rien n'était précisé pour la suite. Fallait-il arrêter totalement le feu, ou le laisser très doux, comme auparavant ? Soupir...
Dans le doute, et comme sa potion était bien assez bouillante comme ça, il ne ralluma pas la flamme. Il ne restait presque rien à faire, donc l'un dans l'autre cela ne changeait rien.

Il pouvait entendre autour de lui les conversations de ceux qui avaient déjà fini, se vantant de leur rapidité comme si la valeur de la potion se mesurait à sa vitesse d'exécution... Quels imbéciles...

Une fois sa mixture mélangée, il saisit son bocal de mimis et grinça un "Immobulus". Sans plus de cérémonie, il renversa le tout dans le chaudron, sans oublier les feuilles de sauges. Encore une fois, il mélangea, et observa la couleur avant d'ajouter l'ultime ingrédient. Un couleur or se révélait doucement, et une fois qu'elle lui paru suffisamment prononcée il coupa le bout de son doigt d'une légère pression au couteau. Il fit remonter le sang en appuyant autour de son entaille, puis laissa le sang couler dans le chaudron.

Dès que le liquide écarlate toucha la potion, celle-ci ce mit à changer de couleur, comme si il y avait ajouter une goutte d'encre. Il observa sa diffusion avec une certaine fascination, tout en tendant l'oreille aux réponses de l’enseignante au sujet des dernières questions posées.

21/12/2015

Je passais à côté de chacune des paillasses et je constatais que trois étudiants étaient très en retard par rapport aux autres. Ils ne semblaient pas avoir envie de faire des efforts et j'étais déçue car l'une d'entre eux suivait le cursus des potions.

Heureusement, j'avais prévu des fioles où ils n'auraient juste qu'à ajouter le dernier ingrédient. J'en donnais une à Miss Mayer, à Monsieur Neubach et à Miss Nightingale. Je parlais d'une voix douce :

- Vous n'avez qu'à rajouter une goutte de votre sang.

Je posais mon regard azur sur Monsieur Wedgewood et il avait commis une erreur. Il avait versé l'intégralité du bocal contenant les mimis immobilisés et il n'en fallait que deux. Il y en avait une douzaine dans chaque pot.

Je fronçais les sourcils à cette étourderie et je posais devant lui une fiole avant de lui dire :

- Vous vous êtes trompé dans la quantité des esprits à mettre dans votre potion. Elle est inutilisable en l'état et irrattrapable.

Je retournais à mon bureau et je les regardais amusée par leurs questions :

- Comme je vous l'ai déjà dit, vous n'avez pas besoin de boire ce breuvage. Il vous suffit de... Je fis une pause pour faire une démonstration, j'ouvris une des fioles restantes avant d'entailler mon index à l'aide de mon couteau et d'y mettre une seule goutte de mon sang. Sa couleur changea pour devenir améthyste. Je tendis ma main gauche et je la versais doucement sur ma paume. Un halo violet l'entoura pendant quelques instants avant de se transformer en chouette et celle-ci battit des ailes avant de disparaître. Je leur offrit un large sourire avant de les inviter à faire de même : - A votre tour...

10/10/2015

Mia écouta les chamailleries de ses amis avec un sourire amusée, Anton semblait avoir gagné la course à la potion ou peut-être pas ? Dans tous les cas il proposait un ex-aequo à sa meilleure amie : devront-ils lui payer un dîner à trois ? Elle haussa les épaules : après tout pourquoi pas, tant que cela en restait au stade du repas, ça irait bien, ça serait même sans aucun doute très amusant ! L’abraxane observa la professeur évoluer entre les paillasses et distribuer des fioles remplies d’un liquide mauve à ceux qui n’avaient pas encore terminés.

D’un coup d’œil à la pendule elle sut que le cours touchait bientôt à sa fin ce pourquoi les élèves en retard n’auraient pas le temps de tester la potion si elle les laissait finir. La jeune femme se mordit la lèvre, désolée pour l’élève qui en hâte avait versé trop de mimis dans sa potion. Lorsque Madame Sahvanna rejoignit son bureau Mia était pendue à ses lèvres elle était pressée de savoir comment leur animal totem leur serait révélée : « Comme je vous l'ai déjà dit, vous n'avez pas besoin de boire ce breuvage. Il vous suffit de... » L’étudiante fronça les sourcils, le petit creux caractéristique de sa grande concentration se forma sur son front. Elle observa la professeur avec attention, il suffisait donc de verser un peu dudit liquide dans la paume de sa main ?
Mia jeta un regard entendu vers Anton et Novenka, anxieuse, et si l’animal ne prenait pas la même forme que prenait son patronus ? Quelle forme prendrait-il ? Et pourquoi ? Ne voulant céder au stress elle prit une petite cuillère en bois qu’elle plongea dans son chaudron et déposa le liquide au creux de sa main. Un joli halo parme l’engloba durant quelques secondes et son colibri apparut. La jeune femme sourit satisfaite, son visage éclairé par la douce lueur qu’il produisit. Il voleta brièvement puis se volatilisa.

La jeune femme réprima un sourire, son colibri, symbole de légèreté, de joie de vivre, de positivisme s’était révélé, identique à son patronus, si beau, si rassurant. Elle regarda ses amis avec contentement, elle avait réussi, elle était soulagée. Elle était curieuse de découvrir la forme que prendrait les leurs.

18/12/2005

Je regardai le professeur Savhanna expliquer la procédure, si simple à suivre. Toutefois, cela ne fit que confirmer les craintes. Tout le monde pouvait voir les animaux totems de leurs camarades. En soi, ce n’était pas dérangeant, mais pour ce fait là, j’avais une certaine forme de pudeur et je trouvais qu’un animal totem restait quelque chose de très personnel puisque représentatif de soi.

Je remplis une dizaine de fioles de la préparation, et je me promis de la tester dans ma chambre, à l’abri des regards. J’espèrais seulement que le professeur Savhanna ne se vexerait pas de mon refus de tester la potion en classe. J’entrepris donc de nettoyer ma table de travail et le reste des ingrédients.

19/12/2015

« Ma dignité ? » La jeune slave se mit à rire et frappa gentiment Anton d'un léger coup de poing dans l'épaule. « Va pour le dîner à trois. » Même si elle était arrivée seulement troisième, Novenka était plutôt fière d'avoir réussi à dépasser nombreux de ses camarades de classe. Bien que la potion n'était pas son cours de prédilection, elle n'était pas non plus une catastrophe ambulante... Quoi que la première potion qu'elle avait effectué était une catastrophe. Alors ça redorait son estime d'elle-même.
Elle regarda la professeur donner des fioles à tout le monde, du moins, ceux qui n'avait pas encore terminé leur potion et la regarda s'installer derrière son bureau donnant les dernières indications pour enfin connaître son animal totem.
Bonne nouvelle du moment, il ne fallait pas boire la potion. Même si cela ne l'aurait pas gêné, elle s'était quand même demander comment l'animal allait se matérialiser une fois la potion avalée. Du moins, tout paraissait normal, il suffisait de laisser la potion agir au creux de sa main. Ce qui était définitivement poétique.

Novenka attendit que le professeur montre l'exemple et Novenka resta bouche-bée, c'était tellement beau. Cette chouette si gracieuse était à couper le souffle, matérialiser dans des tons violets c'était encore plus spectaculaire.
La jeune yougoslave allait commencer son expérience quand Mia commença, elle sursauta près d'Anton en voyant un petit oiseau de si près. C'était tout aussi joli que celui du professeur Sahvanna, le petit colibri virevolta et disparut aussitôt. C'était court mais intensément intéressant.
Elle décida alors de faire de même et elle plongea une cuillère en bois dans le chaudron déjà muni de sa goutte de sang. Elle attendit un moment puis un halo aux douceurs violettes l'entoura comme les autres, elle se demandait bien à quoi pouvait ressembler son animal, sachant qu'elle n'avait ... jamais connu son patronus. Même s'il était dit que l'animal totem pouvait être différent du patronus.
Elle écarquilla les yeux en voyant une jolie loutre semblant nager dans le vide et tourner autour d'elle avec amusement. Elle tourna autour de Novenka pendant deux tours et disparut aussitôt. Elle attrapa le bras d'Anton et le secoua légèrement mais frénétiquement : « T'as vu ? T'as vu ça ? »

La loutre était connue pour son côté maternelle, farceur, bonne vivante... Protectrice et aimante. Tout ce que pouvait représenter Novenka. En plus, elle adorait l'eau. C'était un signe.