Mon antre d'écrivain

L’Ordre du Phénix contre les meurtres mystérieux

Harry Potter venait d’atterrir à l’aide de son Eclair de Feu. Un balai d’une valeur certaine et très puissant. Un balai me direz-vous ? Mais oui, vous ne rêvez pas ! Un balai est un moyen des plus banals pour se déplacer dans le ciel. Un moyen qu’utilisent les sorciers. Les sorciers sont bels et bien présents dans notre monde et cela même si les moldus ne le savent pas. Les moldus sont les gens comme vous et moi, c’est-à-dire la majorité des terriens qui ne possèdent aucuns dons magiques.
Ici la magie existe et les sorciers aussi donc nous suivons le plus célèbre d’entre eux. Je veux bien sûr parler d’Harry Potter, jeune homme de trente ans, cheveux noirs mal coiffés et cicatrice au front. Cicatrice qui date du temps où il était encore un bébé. Cicatrice qui lui rappelle tous les malheurs dont elle est issue.
Harry Potter, donc, était descendu de son balai dans une prairie sous un ciel gris annonciateur de pluie. Il se dépêcha d’attraper son Eclair de Feu et couru aussi vite qu’il put. Il n’allait pas vite vu le poids de son balai. Arrivé devant l’escalier qui menait à la porte d’entrée de la maison. Il s’arrêta et repris un peu de son souffle.
La maison était située sur une prairie qui ressemblait plus à une lande qu’à un immense champ vert. Elle était de forme ronde et assez haute avec un toit en tuile de forme conique à son sommet. Harry grimpa les marches et frappa deux coups sur la porte en bois foncé.
Au bout de quelques minutes, la porte s’ouvrit sur une jeune femme blonde à l’air un peu ailleurs. Elle sourit en voyant Harry et lui fit signe d’entrer.
« Que puis-je faire pour toi Harry ? »
La jeune femme était une bonne connaissance d’Harry, bien qu’elle soit âgée d’un an de moins. Elle aussi avait étudié à Poudlard, la célèbre école de magie, située en Ecosse au Royaume – Uni. Mais contrairement à Harry Potter, cette jeune femme blonde avait passé sa scolarité dans la maison Serdaigle et non chez les Gryffondor comme notre célèbre sorcier.
Harry posa son balai contre le mur à côté de la porte et répondit :
« Luna, j’aurai besoin de toi. Ginny a prévenu son frère, Ron.
- Je suis toujours prête à t’aider du mieux que je peux Harry. Comme je l’ai fait par le passé. »
En effet, la jeune femme était Luna Lovegood et elle avait aidé Harry et tout le monde magique à combattre l’infâme Vous Savez Qui. Ce dernier était le plus terrifiant sorcier ayant existé depuis des siècles et aujourd’hui, personne ne savait ce qu’il en était advenu.
« J’espérais que tu ais des nouvelles de Neville. Je n’ai pas trop le temps en ce moment de l’inviter à la maison et il doit être pris par son travail d’enseignant.
- Je ne peux pas trop t’aider Harry. Neville et moi, ne nous voyons pas trop. Nous avons nos vies respectives et vivons loin l’un de l’autre. »
Harry aurait espéré mieux. Il devait réunir tous ses anciens amis afin de faire une chose importante à ses yeux. Il devait empêcher que cela recommence comme avant. Avant, le temps ou Voldemort était en pleine action et essayait de régner sur les hommes.
Une rumeur commençait à se répandre chez les sorciers. Cela avait commencé avec la mort d’un professeur de Poudlard. Il avait été tué par surprise alors qu’il ne s’y attendait pas. Ce professeur était le professeur de soins aux créatures magiques. C’était plus qu’un professeur pour Harry. C’était la première personne qui lui avait fait découvrir le monde des sorciers, ce monde auquel il appartenait de naissance mais dont il avait été privé pendant onze ans.
Harry était debout dans l’entrée de la maison des Lovegood. Une maison, se dit-il, où il n’était venu que peu de fois et toujours dans de mauvaises circonstances. Circonstances mauvaises aujourd’hui encore. Mais Luna détendit l’atmosphère comme elle seule savait le faire.
« Puis-je t’offrir une tasse de thé ?
- Je n’ai pas de temps pour ça » Répondit Harry sur un ton un peu brusque.
Il savait bien qu’elle ne disait pas ça en pensant à mal mais Luna était connue comme une jeune fille et maintenant une femme qui avait de drôles de répliques et parfois inadaptées à la situation. Et justement en ce moment, la situation semblait assez grave pour Harry.
Mais Harry notre plus célèbre ex-élève de Poudlard, pouvait se tromper. On se trompait souvent quand on ne se fiait qu’à une rumeur et la mort d’une personne qui nous était chère. Il fallait des preuves afin de convaincre Luna de l’urgence de la situation. Mais où les trouver dans le coin.
Voldemort était-il de retour ?
Harry chassa d’emblée cette pensée. Il savait qu’il avait vaincu Vous Savez Qui à la fin de sa septième année d’étude dans la fameuse école de magie en Ecosse. C’était même lui qui avait anéanti le mal en personne.
Alors qui avait tué ce cher Hagrid ? Voilà où en était Harry Potter quand Luna lui adressa de nouveau la parole :
« Je crois Harry que nous avons encore le temps avant de nous précipiter vers je ne sais quoi… Viens avec moi. Je vais nous faire du thé et nous pourrons parler du bon vieux temps. Cela fait longtemps qu’on ne s’est pas vus.
- Heu… D’accord Luna. Juste une tasse pendant que je te résume la situation. »
Harry Potter suivit Luna Lovegood vers la cuisine tout en se demandant s’il arriverait à faire comprendre l’urgence du problème à son amie. Son amie qui était toujours un peu ailleurs comme au temps de leurs études.

L’été où tout bascula…

Sam retira les écouteurs de ses oreilles et s’allongea sur son lit. Il avait à peine treize ans et venait d’entrer en quatrième au collège. L’adolescent ferma les yeux pour oublier ce qui s’était passé durant l’été. Cet été qui avait bousculé sa vie à tout jamais.
Sam ne pouvait plus rien changer mais espérait toujours que cela était un mauvais rêve. Il voulait sortir de ce cauchemar. Chaque matin, en se réveillant, il priait pour que la chose affreuse n’ait jamais eue lieue.
Sam revoyait tout le déroulement du drame. C’était de sa faute. Il aimait se dire ça même si son père lui répétait sans arrêt le contraire.
Sa petite sœur n’avait pas pu se noyer dans la piscine de la maison. Pourtant Sam avait juste tourné le dos quelques instants à la fillette pour attraper son téléphone portable posé sur un transat. Cela avait pourtant suffit à ce que l’enfant marche et glisse dans l’eau froide.
Sam se força à oublier tout ce qu’il avait dans la tête à cet instant et rouvrit les yeux. Le plafond beige de sa chambre, le fixait depuis son lit. Rien n’avait changé. Il se trouvait dans ce décor si familier qu’il avait cru sécurisant et apaisant. Mais au fond de lui, il n’arrivait pas à se calmer. Bien qu’il fasse l’effort devant les autres, de paraître fort.
Sam se releva doucement et s’assit au bord du lit. Il se prit la tête entre les mains quand son regard se porta sur un carnet posé par terre. L’adolescent se baissa et attrapa l’objet. Sentir le cuir de la couverture lui fit un effet horrible. Il n’osait pas reposer l’objet mais n’avait qu’une envie, résister à l’ouvrir. Sam ne voulait pas voir les mots inscrits dedans. Les mots qu’il y avait inscrits, croyant que cela le libérerait de son fardeau. Hélas, ces mots ne faisaient que lui rappeler l’horrible évènement.
Il se força à détacher son regard du carnet et pris d’un sentiment qui montait en lui, il jeta le carnet parterre. Sam était rempli de colère contre lui-même.
Mais au fond, comment lui en vouloir. Il se disait sans cesse que s’il n’avait pas répondu à son appel téléphonique, sa sœur serait encore en vie. Sam ne croyait pas au destin comme ses parents.
Les parents de Sam, Georges et Martha avaient fini par accepter tant bien que mal la mort de leur fille de trois ans. Ils disaient que c’étaient le destin et qu’elle devait reposer en paix dans un bel endroit.
Sam n’arrivait plus à croire en l’existence du bonheur et même son meilleur ami n’avait pu le consoler. Sam était depuis ce jour, un peu plus renfermé sur lui-même.
Il sentit des larmes couler sur ses joues et ne fit rien pour les arrêter. Il fallait que cela sorte et même si sa peine ne diminuait pas beaucoup, Sam devait continuer à vivre.
Aujourd’hui avait été son premier jour de collège du mois de novembre. Il était passé comme tous les autres jours d’école depuis l’accident. Sam était présent physiquement mais ses pensées le portaient vers un avenir qui n’aurait jamais lieu. Un avenir où tous les quatre vivaient heureux dans le sud de la France. Dans cette maison qui était maintenant insupportable à l’enfant.
Sam ne voyait pas comment faire pour oublier ou s’il voyait bien comment faire mais c’était une façon vraiment dangereuse d’oublier sa peine.
Pas de psychologues, de soutiens amicaux ou familiaux, pas de prises de drogues, pas d’alcool et même plus envie de tenir son carnet intime. Non !!
Sam savait ce qu’il voulait et comment y parvenir.
C’est pour ça qu’aujourd’hui serait son dernier jour d’école et que cette journée de 2014 serait la dernière où son chagrin existerait en lui.
Sam ne penserait plus à rien car dans quelques instants qui viendraient trop vite ; il saurait enfin s’il existe vraiment un endroit où la vie est plus belle qu’en ce moment. Il verrait si ce que lui racontaient ses parents sur sa petite sœur était vrai.
Sam ne serait plus triste. Sam ne serait plus rien du tout.
Sam se sera pendu.

Fait le 08 janvier 2015

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