Lazarus A. Bates ♛ I feel the chemicals burn in my bloodstream

Des cheveux couleur de bronze, un physique avantageux pour le peu de sport qu’il pratique, il est plutôt grand dans les… 1m80. Ses yeux sont vert d’eau et il a les dents très légèrement en avant, malgré cela, il sourit relativement souvent. Ses cheveux sont souvent en bataille puisqu’il ne prend plus la peine de les coiffer depuis quelques années à présent. Il a la démarche d’un homme assuré mais aussi le posture d’un jeune homme en quête de lui-même. Il est souvent hésitant dans son approche aux gens mais saute tout de même le pas lorsqu’il pense ne pas être déçu. Il ne prête que peu d’attention à la manière dont il s’habille lorsqu’il quitte son uniforme de Poudlard ce qui résulte dans une allure plutôt basique. Cependant, Lazarus reste un beau jeune homme ce qui lui vaut de porter avec prestance n’importe quoi. Il n’est pas très fortuné et ne peut donc pas vraiment s’offrir tout ce qu’il souhaiterait. Cependant il est très soigneux de ses affaires pour paraître, malgré tout, sous son meilleur jour.    

Dire que Lazarus possède un caractère ambivalent serait comme dire qu’un Arc-en-ciel est coloré. Cela va presque de soi, même si on ne remarque pas forcément ce trait de caractère lors de la première rencontre avec le jeune homme. Ce qui saute le plus aux yeux, c’est sa gentillesse. Le sorcier fait toujours tout son possible pour être agréable et aider les gens qui en ressentent le besoin. Il est très ouvert et aime discuter avec les gens à qui il pense pouvoir accorder sa confiance. Cependant, il existe chez lui cette partie plus sombre, moins patiente. Elle lui glisse à l’oreille qu’elle ne supporte pas les gens, qu’elle voudrait leur coller une bonne leçon. Et quand cette partie de lui prend le dessus, quand Lazarus succombe aux voix, il devient froid, violent et calculateur. Il arbore un sourire carnassier et ferait presque peur aux moins téméraires. Il devient impatient et laisse ses idées les plus obscures prendre le dessus sur le reste de sa si belle personnalité, comme une tâche sur une âme immaculée. Gare donc à celui qui le provoquera, car il réveillera le monstre qui sommeille au plus profond de nous.  

Il y a toujours cet enfant dans cette école de cette ville. Une ville comme une autre. Avec cet enfant différent. Il est moqué, chahuté, hué. On le pointe du doigt sans jamais lui parler. On le pousse sans jamais le regarder. Il est faible mais ne peut pas pleurer, sous peine de voir les railleries s’amplifier. Alors, il devient cette personne froide, distante, détachée, Alan. Il rigole de son propre malheur. Il se moque de ceux qui osent le tourner en ridicule. Ce sourire n’est pas le sien, il parait irréel, presque carnassier.
Il fait reculer les tyrans et froid dans le dos aux professeurs, car du haut de ses huit ans, Lazarus, petit blond au dents de travers et aux lunettes en écaille de tortue est malheureux. Parfois… Alors il passe le relais. Il s’évanouit pour laisser place à Alan. Lui est plus fort qu’il n’osera jamais espérer l’être. Il tient tête, ne se laisse pas faire, mais aussi renvoie les coups.

J’avoue que des fois Alan est violent. Enfin, c’est ce que j’en déduis en voyant l’état dans lequel on avait retrouvé Jimmy Edwards la dernière fois, à la fin de la récrée. Il m’avais piqué mon goûter. Pourtant, je lui avait gentiment demandé de me le laisser pour aujourd’hui, parce qu’à la cantine, c’était lentilles. Et moi, j’aime pas ça les lentilles. Alors…

Quelle chochotte Laz… Mon pauvre gars. C’est ça ton problème. T’es gentil… Tu pues la tendresse. A te regarder, j’ai presque envie de te botter le derrière. On n’obtient jamais rien en étant gentil. On finit triste, malheureux, on fait honte à ses parents quand on rentre avec nos lunettes cassées. Même s’ils ne disent rien. On le sait. Et on pleure à nouveau. Et ça… ça c’est faible…

Au fond, peut-être qu’il a raison Alan. Il est là pour m’aider. Même si… même si de toutes façons, il ne me laisse pas trop le choix. Je m’endors et puis, c’est lui qui se réveille. Et quand je me réveille il se rendort. Chacun notre tour un peu…

Sa main blottie dans celle de sa maman, Lazarus Bates sortait d’une énième consultation médicale. Les psychiatres avaient tous conclus qu’il était sujet à des excès de rage et à une imagination débordante. Son père attendait impatiemment, assis à la table de la cuisine. Il savait que son fils était… différent. Les voisins le qualifiaient de “dérangé” mais il ne supporterait pas qu’on qualifie son fils ainsi. La décision avait été difficile mais il ne pouvait pas resté dans l’établissement scolaire où il était à présent. Il avait fait trop de dégâts, trop d’erreurs et avait obtenu trop de blâmes pour mauvaise conduite. Lui, petit bonhomme si attachant et si gentil. Sa mère avait eu du mal à le croire, il ne faisait jamais un pas de travers à la maison, écoutait et répondait poliment. Invraisemblable.

Mais la famille Bates devait admettre la chose. Lazarus avait déjà été collé trois fois, suspendu une semaine… Malgré l’incompréhension, ils s’étaient résignés et, sans preuve, avaient dû croire les récits abracadabrantesques. A présent, Lazarus était inscrit dans une école privée, stricte et catholique. Là-bas, personne ne persiflait, ne moquait ou ne regardait de travers. Et tout s’était calmé.

Vers ses onze ans, cependant, les choses avaient recommencé à se gâter. Mme Bates avait reçu des appels de la part de l’Institution pour lui faire part de faits étranges et du changement de comportement de son fils. Puis la lettre d’admission de Poudlard. Les parents du petit blond s’étaient alors dit que leur fils était dément. La magie, ça n’existe pas. Ils avaient reçu un spécialiste qui leur avait promis qu’il réglerait leurs problèmes. Ils l’avaient cru. Mais ils avaient bien tort.
Ton père n’est qu’un idiot. Et ta mère est stupide. Ils ne comprennent pas. Alors ils ont peur ! Mais je les ai entendu parlé hier. Ils ont dit qu’il fallait nous mettre dans une institution pour les maladies mentales. Les gens qui n’ont pas la lumière à tous les étages tu vois ? Ils vont nous faire enfermer mon petit pote.

Non… Non… Maman m’a dit que j’irai à Poudlard. Qu’elle m’emmènerait au train demain. Et Papa viendra acheter ma baguette avec moi. Il m’ont promis ! Ils l’ont dit !

Les promesses c’est du vent. Ils t’ont menti. Demain c’est en route chez les Zozos. Bonjour les barreaux aux fenêtres et les camisoles. Tu sais ce que c’est une camisole ? Et bah tu vas vite le découvrir.

Non… Je… je veux aller à Poudlard !

Tu m’énerves à bégayer… Heureusement que je suis là. Laisse moi faire, j’ai un plan. De toutes façons je pense que là, on a plus le choix.

Le lendemain ce fut un petit Lazarus décidé qui parti de bonne heure, sac à dos sur l’épaule et valise à la main. Il avait déniché les horaires de bus pour se rendre à la gare de King’s Cross dans le secrétaire du salon. Il y arriva sans plus d’encombre que cela. A part quelques regards curieux de voir un si petit homme avec un aussi gros sac à une heure matinale. Il rajusta ses lunettes sur son nez et lut le panneau des départs. L’aventure commençait.

A Poudlard, la scolarité de Lazarus se passe plutôt sans encombre, si l’on oublie les quelques épisodes ou Alan à fait des siennes. En 4ème année, il laisse tomber ses lunettes et trouve un centre pour se faire redresser les dents.
Ses parents ne lui ont jamais réellement pardonné sa fuite vers le château. Tous deux moldus, ils ne croyaient pas à ces “sornettes” jusqu’à ce que le monde moldu soit informé de l’existence des sorciers. Depuis, ils commencent à renouer contact. Mais tout le monde n’est pas ravi de cette situation…