Where are you now ? ♢ Azphel - Novenka - Mia

10/10/2015

« Where are you now ? Couldn't find you anywhere. »

© .bizzle

Le dernier mois avait été mouvementé pour Mia, si elle aimait que ses journées ne soient monotones, l’accumulation de mauvaises nouvelles et d’évènements noirs l’avaient rendue morose. Elle avait l’impression de perdre pieds et de ne plus arriver à suivre aussi bien scolairement qu’auprès de ses amis. Heureusement ils étaient toujours là pour elle et elle essayait de faire de même.
Mia déversa son sac de cours sur son bureau, les grimoires de magie avait le don de peser une tonne et son passage à la bibliothèque en fin d’après-midi n’avait en rien arrangé les choses. Heureusement quelques sortilèges lui avaient évité de craquer sous la charge et le volume. La jeune femme passa par la salle de bain pour se remaquiller ajoutant un peu d’anticernes sous ses yeux et du rouge sur ses lèvres afin de rehausser son teint, fatigué par les nuits blanches. Anton n’était visiblement pas repassé au dortoir depuis le début d’après-midi, l’abraxane trouva cela étrange car ils avaient pour habitude de s’y retrouver pour descendre dîner ensemble elle attendit un peu, assise à son bureau feuilletant les livres qu’elle avait empruntés. Les minutes passaient, elle allait rater le dernier service. Elle attrapa son sac, enfila un manteau en descendit au réfectoire.

La salle commune d’Abraxan était déserte tout le monde était déjà descendu dîner, la jeune femme hâta le pas. En entrant dans la grande salle de réception elle jeta un œil à la table où ils s’asseyaient toujours, elle y vit Azphel puis Novenka un peu plus loin, mais pas Anton. La faim qui avait creusé son ventre en fin de journée venait de disparaitre laissant place à l’inquiétude, l’absence de son meilleur ami n’était pas normale, il n’était pas du genre à sauter un dîner. Elle s’approcha d’Azphel, s’excusant de l’interrompre dans son repas et dans la conversation qui était en cours : « Bonsoir Az’, je suis désolée de te couper mais… as-tu vu Anton ? Il n’est pas repassé au dortoir, on devait s’y retrouver pour descendre manger ensemble, comme d’habitude et… rien. Il ne m’a pas prévenue. C’est… bizarre. ». L’abraxane cherchait ses mots, elle avait peur de passer pour la personne qui s’affole pour un rien et qui imagine toujours le pire. Un petit creux s’était formé entre ses deux yeux comme à chaque fois qu’elle était tourmentée.
Mia tourna la tête cherchant les yeux de sa meilleure amie, elle avait besoin que la jeune femme soit près d’elle. Lorsque leurs regards se croisèrent, la blonde n’eut besoin de lui faire aucun signe, sa meilleure amie comprenait toujours.

Résumé:

22/11/2015

La journée d’Azphel l’avait moralement persécuté. Les cours avaient semblé vouloir son malheur, le forçant à réfléchir à des problèmes alambiqués ou hors de portée pour lui et, la motivation déclinant au fil de la journée, il avait fini par complètement lâcher prise dans l’après-midi, abandonnant l'idée de réussir à comprendre quoi que ce soit. Il y avait des jours sans, et celui-ci en était Clairement un pour l’Abraxan. La fin d’après-midi et des cours avait sonné comme une délivrance pour lui et un immense soulagement. Ils s’était précipité dans sa chambre pour jeter ses affaires sur son lit et se caler de longues minutes sous une douche qui servit plus à laver sa fatigue que son corps. C’était une journée à oublier. 

 Mollement, il s’extirpa de la chambre pour aller manger, rituel aussi ennuyeux qu’indispensable. Il pensait déjà regagner son lit et s'endormir d'un sommeil de plomb, à attendre le lendemain qui ne pourrait être que meilleur; au moins, il était à peu près certain qu’il n’échapperait pas totalement à sa compréhension. Il avait avalé un steak de boeuf en quelques bouches précipitées, seul devant son assiette, quand la silhouette fine de Mia entra dans son champ vision.
 C’est seulement en la voyant plantée devant lui qu’il calcula qu’elle n’était pas dans la salle, ni Anton d’ailleurs. Il allait lui demander ce qu'il pouvait faire pour elle mais déjà la belle débitait ses inquiétudes. 

« Bonsoir Az’, je suis désolée de te couper mais… as-tu vu Anton ? Il n’est pas repassé au dortoir, on devait s’y retrouver pour descendre manger ensemble, comme d’habitude et… rien. Il ne m’a pas prévenue. C’est… bizarre. ».

 Azphel fronça les sourcils en réfléchissant et regarda idiotement autour de lui pour chercher une nouvelle fois son ami du regard. Il n’avait pas vu Anton depuis un cours, le matin même et il n’avait pas la moindre idée d’où il pouvait être. Si Anton n’était là, ni dans son dortoir et que Mia elle non plus n’en savait rien, ou était donc passé le Costello ? Azphel ne s’inquiétait pas outre-mesure d’ordinaire, mais les problèmes récents d’Anton et l’obstination de quelques mages noir arriéré à vouloir faire de sa vie un enfer éveillèrent une douleur sourde dans le creux de l’estomac du sorcier.
 Il relâcha sa fourchette sans faire exprès, dans un bruit métallique sonore. 

 - Non, je n’ai pas vu Anton depuis… Il réfléchit un instant pour ne pas dire de bêtise … ce matin, moi non plus. Tu l’as vu quand la dernière fois ? C’est étrange en effet qu’il ne t’ai pas prévenue, alors que moi non plus je ne l’ai pas vu depuis un moment. Et en connaissant le loustic et sa faculté à s’attirer des ennuis… 

Machinalement, Azphel s’était levé de table. Il n’avait pas eu très faim de toute façon, et dans son estomac, un fantôme criait que ce n’était pas normal. Mia l’avait lâché des yeux et il suivit le regard de la belle blonde qui voyait venir Novenka…

Résumé:

19/12/2015

Le samedi était la journée favorite de Novenka, elle avait le temps de réviser, de procrastiner en regardant par les fenêtres de la bibliothèque en feignant travailler, elle pouvait se lever tard et manger comme bon lui semblait. Oui, les samedis étaient ses meilleurs amis. Comme son groupe d'amis qu'elle n'avait fait que croiser dans la journée, aussi la jeune yougoslave s'empressa de descendre jusqu'à la salle de dîner pour y retrouver ses amis et décompresser de cette journée pleine d'apprentissage.

La nuit était lugubre, les rais de lumières ne laissaient rien présager de bon, tout comme le mordant du froid. Novenka n'avait pas spécialement peur de la nuit ou n'était pas du genre frileuse, néanmoins un pressentiment l'assaillait de par et d'autre de son cœur solitaire.
Au loin, sa meilleure amie, Mia, avec Azphel. Ils semblaient inquiets et le regard de Mia sur les alentours n'arrangeait pas l'appréhension de la jeune abraxan. Elle se remercia d'avoir posé ses livres avant d'aller dîner, dans l'espoir de ne pas avoir à réfléchir, mais ce qu'on lui demandait là, allait sans doute être bien plus compliqué encore qu'une simple lecture d'arithmancie.
Elle arriva à leur hauteur et eu le temps d'entendre les dernières brides de la conversation. Il s'agissait d'Anton et il n'était sûrement pas rentré depuis un moment au vu de l'inquiétude qu'on y lisait sur les traits de Mia. Azphel, plus désinvolte, se rassurait à se dire qu'Anton était un habitué des embardés.
Novenka fronça les sourcils, et sans fioritures, elle entra dans le vif du sujet.

« Que se passe-t-il avec Anton ? Il n'est pas rentré ? »

Elle prit sa meilleure amie dans ses bras, dans une accolade douce et rassurante, avant de lui tenir les épaules.

« Tu veux que l'on cherche ? » Son ventre grogna et elle fit une grimace avant de sourire légèrement. « Il n'est pas d'accord, mais on s'en fiche. Il vous a dit où il devait être aujourd'hui ? Car je ne l'ai pas croisé dans l'école. »

Elle lâcha Mia pour poser une bise sur la joue d'Azphel avant de se poster à côté de lui en croisant les bras et en regardant sa meilleure amie déconfite. Elle ne supporterait pas qu'Anton disparaisse de sa vie. Et étrangement l'inquiétude de Novenka était plus grande qu'elle ne le croyait, attachée à cet affreux coureur de jupon.
Elle se ressaisit et appuya son regard sur Mia pour l'inciter à prendre une décision, rapidement.

Résumé:

10/10/2015

L’inquiétude passa dans le regard d’Azphel si bien qu’il en lâcha sa fourchette accidentellement ce qui fit sursauter la jeune femme. Lui non plus n’avait pas vu Anton depuis le matin. Les craintes de Mia s’intensifièrent, elle aurait tant aimé qu’il lui dise qu’il l’avait laissé à la bibliothèque sous une montagne de devoirs ou à l’infirmerie, en la compagnie si appréciée du professeur et médicomage monsieur Fitzsimmons. Mais non.
Azphel n’était pas le genre de personne à s’angoisser pour rien et sa réaction ne rassura en rien l’abraxane. En voyant sa meilleure amie approcher la jeune femme espéra qu’elle lui dise qu’elle l’avait aperçu quelque part… mais rien. Novenka la serra contre elle, elle était si douce, si maternelle avec elle, elle savait dissiper d’un sourire, d’une étreinte, les craintes de Mia. Allant droit au but, elle proposa de suite des solutions, ne donnant pas le droit au malaise de s’installer davantage : « Tu veux que l'on cherche ? » Mia esquissa un sourire à la désapprobation non dissimulée de son ventre. « Il n'est pas d'accord, mais on s'en fiche. Il vous a dit où il devait être aujourd'hui ? Car je ne l'ai pas croisé dans l'école. »

L’abraxane rassembla ses esprits, essayant de se concentrer : « Hum il a pris son déjeuner au château à midi je l’ai vu... Après je ne sais pas. Nous n’avions pas de cours ensemble, j’ai été à la bibliothèque pour faire des recherches… il n’y était pas, enfin du moins je ne l’y ai pas vus… Il a dû lui arriver quelque chose. – Sa voix se brisa – Cette histoire avec son père, les menaces, les mangemorts... - La jeune femme se tordait les doigts d’appréhension en se mordant la lèvre inférieure, elle croisa le regard empressé de sa meilleure amie. – Il faut qu’on le trouve, ce n’est pas normal. – Elle relâcha ses mains croisant ses bras sur sa poitrine. – Je peux aller fouiller notre dortoir peut-être y trouverais-je un indice, une lettre, évoquant un rendez-vous ? Peut-être y croiserais-je quelqu’un l’ayant vu dans l’après-midi ? Vous pouvez m’aider ? »

Le regard de Mia allait d’Azphel à Novenka, elle s’en voulait de les embarquer dans cette histoire avec elle. Si elle avait tendance à s’inquiétez souvent prématurément, cette fois-ci elle était presque sûre de son coup, il se passait quelque chose d’inhabituel.

Résumé:

22/11/2015

Novenka les rejoignit à la table et tous finirent par partager la même inquiétude. Elle serra Mia dans ses bras avant de gratifier Azphel d'un baiser sur la joue. Il ne s’inquiétait pas pour Anton, pour être honnête, il pouvait très bien être tombé sur une belle inconnue et avoir fugué à son quotidien pour l'attirer dans ses filets, mais l'angoisse de Mia était palpable et elle gagnait tous les Abraxans présents. Azphel ne pouvait se permettre de croire qu'Anton ne courait aucun risque alors que, comme Mia venait de le préciser, il avait de grosses menaces qui flottaient au dessus de sa tête. Azphel était du genre à penser que le beau gosse aux cheveux bouclés était capable de s'en sortir tout seul, mais il avait pris des coups pour lui deux semaines plutôt, et il était fort probable qu'Anton aurait pris vraiment très cher s'il n'avait été là... La belle Mia avait raison, il pouvait être au coeur de sérieux ennuis.. 

- D’accord, fouillons l’académie, il ne peut pas être dans trente six endroits différents. On peut exclure les dortoirs si Mia comme moi en venons. Je vais aller vérifier le salon commun, des fois qu'il se soit simplement endormi sur un fauteuil confortable... puis j’irai vers la bibliothèque je pense… je redescends ici dans la foulée, ça vous va ? 

Disant cela, Azphel se rendit compte qu'il y avait peu de chances que cela serve à quelque chose. Anton ne fréquentait pas vraiment la bibliothèque le week end. Le sorcier pensa à passer par le premier étage pour aller aux toilettes. Il y trouverait peut-être Anton pris de problèmes intestinaux … sa vie était à chier en ce moment, il pouvait très bien être aux enfermé dans les toilettes. Azphel sourit un moment tout seul, en dépit de la gravité que pouvait représenter la situation si leur ami était véritablement en dehors des murs d’Haveirson. 

 Ce qu'il avait pensé n'être qu'une farce de mauvais goût de quelques familles prétentieuses et focalisées sur les Sang Pur pouvait prendre une tournure bien plus grave qu'Azphel ne l'avait imaginé. Il ne croyait pas Anton en plein coeur de problèmes, bien que disparaître de la sorte sans prévenir ne lui ressemblait pas. Le visage déformé par la peur de Mia le contaminait et l’angoissait à son tour et donnait cependant de plus en plus de crédit à la possibilité qu'il se soit réellement passé quelque chose de grave. 

 - Regardez seulement les endroits logiques où il pourrait être et on se retrouve ici dans quarante-cinq minutes et on fait le point ?

 La voix d'Azphel était calme, il essayait de rassurer ses deux amies en parlant. Il essayait en même temps de se persuader qu'ils allaient tombé sur lui sans même s’y attendre….
Où son ami aurait-il pu bien aller sans en informer personne ?  Sur ses derniers mots, il quitta la cafète pour se diriger vers le salon commun.

Résumé:

19/12/2015

Verrière - Novenka S. Cieslak

L'idée de la belle Abraxane redonna du baume au cœur et de l'espoir à ses deux comparses, ce qui était une bonne chose. Aussi bien pour la recherche que pour la motivation nécessaire pour retrouver Anton. Il ne devait pas être bien loin, il n'était pas non plus du genre suicidaire. Il avait un brin de lucidité, il le savait, il l'avait même dit : A l'Académie, il ne risque rien. Aussi, il devait simplement broyer du noir quelque part dans le château.
Novenka n'était pas du genre à baisser les bras ou à être fataliste, il fallait le chercher, le trouver et... aller manger. Elle était persuadée qu'ils s'inquiétaient pour rien et que leur ami allait bien, que son humeur lunatique et son besoin de jouer les hommes mystérieux y étaient pour beaucoup dans cette soudaine disparition. N'est-ce pas plus facile de s'en persuader ?

Elle écouta attentivement les indications d'Azphel et acquiesça d'un hochement de tête. Une opération militaire, des déploiements draconiens pour un jeune homme en perdition. Novenka se mordit l'intérieur de la joue et leva le doigt.

« Azphel a raison. Je vais aller fouiller la verrière et les toilettes pour homme, c'est sur le même chemin. » Elle plissa le nez sous la réflexion et avec une douceur incroyable dans la voix, elle conclut. « Il serait plus avisé que nous nous chargions d'un étage chacun et de nous concentrer sur les pièces habituellement visitées par Anton. A dans quarante-cinq minutes... Avec des bonnes nouvelles. »

Ajoutant les gestes à la paroles, elle enlaça à nouveau sa meilleure amie. Toute son énergie positive et ses bonnes pensées essayaient tant bien que mal d'atteindre ce coeur angoissé. L'amour de Mia pour Anton était bien plus fort qu'elle ne voulait l'admettre. Novenka ne laisserait rien arriver à ce pauvre garçon si pour cela Mia devait se retrouver anéantie.
Anton était leur ami, et Novenka n'abandonne pas ses amis.
Elle quitta Azphel et Mia pour monter directement à la verrière. Elle fouina, fouilla, appela... Rien.
C'était tout de même incroyable que ce pauvre garçon soit la cible directe de mangemort. Cette pseudo secte qui croit pouvoir contrôler le monde des sorciers et des moldus par le biais de la puissance du Sang. Ces sorciers vivent encore au Moyen-Âge. Tout comme les autres partisans du Professeur Dumbledore, vivant aveuglé par une utopie. Le monde n'avancera pas comme ça... Et rien ne changera dans le fait de faire souffrir ou faire disparaitre un sang-mêlé.... Etait-ce seulement la raison de ces menaces ?
Les plantes ne dissimulaient pas de corps et encore moins d'odeur. Rien ne prouvait la présence de l'Abraxan en son sein.

Novenka sortit de la Verrière en soupirant... Il n'y a pas une seule trace d'Anton, pas même un indice. Il n'était simplement pas venu ici. Peut-être était-il tout simplement aux toilettes ?
C'est parti pour une nouvelle aventure... Entrer dans les toilettes pour hommes, voilà bien quelque chose de nouvellement insolite dans la vie de la jeune yougoslave.

Résumé:

10/10/2015

Salle Commune d'Abraxan - Mia C. Johnson

Ce qui était bien avec Azphel et Novenka, c’est qu’on ne perdait pas de temps en fioriture, l’urgence plus ou moins réelle de la situation (suivant ce que faisait Anton présentement) était pourtant palpable sous les apparences. Azphel était calme, déterminé, il énonçait les lieux où il irait laissant le choix aux deux abraxanes de faire de même : « Je vais aller vérifier le salon commun, des fois qu'il se soit simplement endormi sur un fauteuil confortable... puis j’irai vers la bibliothèque je pense… je redescends ici dans la foulée, ça vous va ? »
Le salon commun, la bibliothèque cela semblait bien convenir, peut-être était-il plongé dans des révisions ou dans une recherche quelconque pour un de ses cours ? Ou alors s’était-il assoupi dans un des gros fauteuils du salon commun ? Il est vrai qu’il ne dormait pas bien ces derniers jours, la douce chaleur de la cheminée et le calme de la fin d’après-midi y était apaisant…

« Je vais aller fouiller la verrière et les toilettes pour homme, c'est sur le même chemin. » Mia sourit intérieurement en imaginant sa meilleure amie dans les toilettes des hommes, il faudrait qu’elle lui raconte. Elle imaginait déjà l’odeur répugnante qu’il devait y flotter, cela couperait la faim à son amie : de quoi faire taire son ventre qui grognait quelques minutes auparavant. « Ça me semble parfait, je vais quand même aller dans l’aile Est moi. – Elle jeta un regard à Azphel. - Au passage je jetterai un œil dans le hall d’Haveirson, la salle commune d’Abraxan et je fouillerai notre dortoir… Peut-être que j’y trouverai un indice, une lettre, quelque chose indiquant où il peut se trouver… - Sa voix se brisa, ce n’était pas le moment de craquer il lui fallait être tout à fait opérationnelle pour ses recherches. – Oui on se retrouve dans 45 minutes ici et… - Elle marqua une pause. - Si jamais on a besoin de se contacter avant on s’envoie un hibou ou quelque chose d’autre. » Novenka la serra contre elle et ils quittèrent le réfectoire.

Mia traversa le grand hall d’Haveirson, il n’y avait que quelques élèves qui venaient de terminer leur dîner. Il n’était pas là, même dans les recoins elle avait verifié. L’abraxane fit le tour du premier étage de l’aile au pas de course, sa baguette collée contre son flanc éclairant les coins les plus sombres pour s’assurer que tout allait bien. Elle monta rapidement au second elle entra dans la salle commune il y avait quelques étudiants mais pas Anton. Elle s’approcha cependant du petit groupe installé près de la cheminée : « Excusez-moi, vous n’avez pas vu Anton Costello ? », la réponse fut négative à son grand désespoir. L’étudiante fit un tour entre les canapés et les sofas peut-être y avait-il oublié son sac ? Toujours rien. Les étudiants de la salle commune avaient cessé leur conversation et observait le moindre de ses mouvements. La jeune femme leur lança un regard noir agacé avant de monter les quelques marches la menant à leur dortoir. Elle traversa le couloir jusqu’à leur porte, on pouvait encore voir quelques traces tenaces de l’inscription insultante apparue il y a bientôt un mois.
L’abraxane prit une profonde inspiration et ouvrit la porte.

Résumé:

22/11/2015

Salon Commun - Azphel Lamar

Nove et Mia trouvèrent un peu de contenance dans l’idée d’aller fouiller l’académie, probablement espéraient-elles comme lui que l’un d’eux tomberait sur Anton par hasard, ce qui vaudrait au brun des critiques de ses trois amis Abraxan mais provoquerait cependant un soulagement certain. Mia paraissait la plus fragile des trois, quand elle prit la parole pour dire qu’elle allait retourner aux dortoirs, sa voix dérailla et Azphel pu lire sur les traits de son visage que la peine la frapperait violemment s’il était arrivé malheur à Anton Costello. A eux donc de trouver où le jeune homme s’était caché. 

 Les deux belles s’étreignirent une nouvelle fois et les trois sorciers s’aventurèrent dans les couloirs. Azphel réfléchissait à vive allure, essayant de se rappeler quelque chose qu’Anton aurait pu lui dire le matin ou même la veille, sur une tâche qu’il aurait eu à faire, en dehors ou à Haveirson. Mais les pensées de l’étudiant en lettres étaient floues et sa mémoire se cristallisait dès que leur discussion du matin revenait en tête, il n’arrivait pas à remonter plus loin. L’inquiétude de Mia avait fini par complètement gagner Azphel, et il ressentait des fourmillements de stress dans ses membres. L’idée qu’il puisse être arrivé quelque chose de sérieux à Anton prenait de plus en plus de place dans son esprit. 

Moins calmement qu’il ne l’aurait cru, autrement dit en marchant très rapidement, Azphel s’engouffra dans les couloirs de l’académie en direction du salon commun. Quand il arriva aux portes, il était essoufflé et expirait bruyamment. Il ouvrit les portes sans ménagement, comme un professeur souhaitant prendre des élèves à violer le couvre feu l'aurait fait, et fit irruption dans la salle, attirant tous les regards vers lui. Des étudiants jouaient à des jeux moldu, d’autres étaient occupés à relire des notes prises sur des feuilles ou étaient plongés dans d’imposants ouvrages en cuir. Le regard émeraude d’Azphel balaya lentement la pièce de gauche à droite, sans ciller, analysant les visages, les postures. Il s’avança dans la pièce, toujours en posant son regard sur chaque personne présente : pas d’Anton Costello. Il interpella un élève d’Abraxan au sujet d’Anton mais celui-ci lui répondit que Costello était loin d’être un ami et que ça faisait plusieurs jours qu’il n’avait même pas fait attention à lui. 

Excédé par la remarque désintéressé de son collègue, Azphel lui lança un regard noir avant de tourner les talons et de claquer violemment la porte du salon derrière lui. Réfléchis, réfléchis, tu dois savoir où est Anton. Impossible que ni toi, ni Mia ne le sache. L’Abraxan essayait de se convaincre, de renouveler le fil de ses pensées, mais rien n’y faisait. C’était comme si dans sa tête le visage d’Anton était brouillé et qu’il n’arrivait à y associer des souvenirs concrets. Passablement énervé, il courut dans les couloirs pour rejoindre la bibliothèque.

Résumé:

19/12/2015

Toilettes des Garçons - Novenka S. Cieslak

Le fait de ne rien trouver commençait à angoisser Novenka, qui par moment s'arrêtait auprès d'élèves pour se renseigner sur Anton, s'ils l'avaient vu, aperçu. Chaque fois, la jeune yougoslave essuyait une réponse négative.
La verrière n'avait rien donné, Anton ne s'était pas recroquevillé dans un coin de cette salle pleine de plante pour y dissimuler une gêne quelconque. Quelque part, Novenka préférerait le voir broyer du noir dans un coin de la salle en ruminant qu'il n'avait besoin de l'aide de personne plutôt que de ne pas le trouver.
La mélancolie et le mystère d'Anton commençait même à manquer à la jeune Abraxane. Qui l'eut cru, elle qui l'avait pris en grippe après avoir connu son passé de déboire et d'avoir été témoin de l'évolution des sentiments de sa meilleure amie.

« Mais où es-tu, bon sang ? »

Elle se dirigea vers les toilettes pour homme. Elle déglutit un long moment, regardant de part et d'autre, à droite, à gauche... Personne. Elle frappa à la porte, attendant une réponse. Il n'y avait apparemment personne. Fort heureusement pour elle. Elle poussa la porte, s'attendant à être attaquée par une forte odeur âcre d'urine mais il n'en était rien. S'il y avait une odeur c'était celle des pierres du château.
Elle observa les toilettes silencieuses, il n'y avait encore aucune trace de leur ami. Elle poussa néanmoins les portes en bois qui cachaient les toilettes assises. Jusqu'à l'avant-dernière, les portes s'ouvraient pour montrer leur innocence. Mais l'avant dernière résistait. Elle toqua à plusieurs reprises mais aucune réponse. Anton le mystérieux, si c'était lui, il entendrait parler du pays. Bien que l'espoir naissait entre ses seins, la jeune femme se mit à paniquer légèrement.

« Anton, ouvre. Ce n'est pas drôle. »

Toujours aucune réponse. Elle se baissa pour regarder sous la porte. Il n'y avait personne... Ses espoirs s'envolèrent et des larmes naissaient au coin de ses yeux. La porte devait être simplement condamnée.
A quatre pattes sur le sol, elle râlait alors que deux étudiants entraient au même moment. Elle resta figée un moment sur le sol face à la surprise des deux garçons. Mais elle se ressaisit aussitôt, leur demandant des information concernant Anton. Rien non plus.
Une demi-heure de recherche, et pas une traces d'Anton. Elle usa des quinze dernières minutes pour interroger les élèves qui lui donnait la même réponse.

Elle finit par descendre dans le hall, essuyant une larme de colère, espérant que ses amis aient trouvé un indice ou mieux, l'aient trouvé tout court.
Elle croisa les bras en regardant le mur en se demandant où cet idiot aurait pu aller sans prévenir sa clique.

Résumé:

10/10/2015

Dortoir d'Anton et Mia - Mia C. Johnson

La chambre était vide et aucun bruit ne provenait de la salle de bain. Il n’était pas là et rien n’était différent de quand elle était descendue au réfectoire. Il n’était pas repassé pour poser son sac ou autre. Mia s’avança lentement dans la pièce elle était à la recherche de quelque chose d’inhabituel qui pourrait éveiller ses soupçons… rien. Elle lâcha son sac et s’approcha du bureau d’Anton elle était gênée de fouiller ainsi dans les affaires du jeune homme mais elle devait savoir, les minutes et les heures s’égrenaient, cette absence n’étais plus normale.

La jeune femme ouvrit le tiroir central du bureau : des parchemins vierges, des plumes, de l’encre, des ciseaux. Rien d’intéressant. Elle repoussa un peu trop violemment le tiroir emprise d’un mélange de douleur et de colère : « Où es-tu Anton, merde ? ». Ce n’était pas dans ses habitudes de jurer mais elle commençait à avoir du mal à garder le contrôle. Elle ouvrit le tiroir à droite du bureau, il y avait des parchemins à nouveau, des livres et… un photo de famille. L’abraxane regarda pendant quelques instants cet enfant, Anton, un sourire forcé plaqué sur son visage, entouré de sa mère et de son père… Cet homme dont en entendait tant parler à l’académie ses derniers jours. Mia cligna des yeux reposant la photo dans son tiroir elle n’était pas là pour consulter des photos.

Elle ouvrit le tiroir de gauche, il y avait beaucoup de lettres, c’est là qu’il devait ranger ses correspondances : des lettres du professeur Quinlan, du Comte, Lanalia, Alycia, beaucoup de lettres de cette Alycia. Mia semblait connaître cette écriture, elle lui disait quelque chose. Elle se leva faisant tomber quelques courriers posés sur ses genoux et ouvrit son sac, ressortant la missive anonyme et agressive qu’elle avait lue et relue tant de fois à la recherche d’un indice. C’était bien la même écriture, cette personne qui lui en voulait tant était donc cette Alycia… Mia ne comprit pas tout de suite elle parcourut les lettres qu’avaient reçu Anton, une attira son attention car son nom y figurait. Elle avait été envoyée quelques jours auparavant si on en croyait la date, l’expéditrice faisait référence à l’épisode « boîte de chocolat », Mia rougit en y repensant, c’était donc pour cela qu’elle lui en voulait tant, qu’elle était si agressive ? Les derniers mots accrochèrent son regard : « Mais c'est une bonne idée de nous voir, envoie-moi tes disponibilités. Prends soin de toi, je saurais te protéger lorsque nous nous verrons. » Anton devait donc voir cette Alycia, il était peut-être avec elle. L’abraxane feuilleta rapidement le courrier elle n’y trouva pas plus d’informations.
Des coups frappés aux carreaux firent sursauter la jeune femme. Un hibou martelait le carreau, Mia se leva d’un bon pour ouvrir la fenêtre pensant que c’était une lettre d’Azphel ou de Novenka lui annonçant qu’ils avaient retrouvé Anton. Le hibou fonça droit sur le bureau où elle s’était assise quelques secondes auparavant glissant maladroitement sur les lettres entassées dans un dérapage non contrôlé, envoyant voleter du courrier un peu partout dans la pièce et renversant des objets disposés sur le bureau. Mia décrocha l’enveloppe de la patte de l’oiseau, il s’en alla contrit sans réclamer son reste.

L’abraxane déplia la lettre rapidement : « Chère Johnson, Je t'ai dit que tu vivrais le centuple de ma souffrance. J'espère que tu ais prête à accueillir ton pire cauchemar... Perdre un ami ou le savoir blessé sans que tu ne puisses rien faire, semble te faire mourir de l'intérieur. Souffre bien, Johnson. Comme j'ai souffert, comme il aura souffert. Alycia McWood. ». Mia se laissa tomber sur le fauteuil, les larmes lui montèrent aux yeux, elle avait fait du mal à Anton, Alycia avait fait du mal à Anton, il était blessé... L’abraxane se mordit la lèvre, il fallait qu’elle trouve où il était, ce n’était pas le moment de pleurer.
L’oiseau avait mis un sacré bazar sur le bureau, elle s’apprêtait à quitter le dortoir lorsqu’elle aperçut un bout de parchemin dépassant du sous-main, elle le tira, c’était une lettre : « Cher Anton, A Samedi. Alycia. » Nous étions samedi. Anton était avec Alycia aujourd’hui. Une seconde lettre tomba au sol : « Au fils Costello (ou à celui qui se fait passer comme tel), Il serait peut-être judicieux de ta part de faire attention à ce que tu peux dire, ou faire croire ; ton arrogance est donc si forte que tu ressens le besoin de mentir sur ton sang ? Ce n’était sans doute pas la chose la plus intelligente à faire… Cette punition devrait t’aider à revenir à la raison. ».

En la ramassant Mia trouva le papier bizarrement gondolé, la tête lui tourna légèrement, elle la laissa tomber de nouveau sous le choc. Une lettre de menace, une punition ? Lui aussi en recevait. Anton était dans une sale posture, blessé, peut-être mort au vu des mots d’Alycia, il fallait qu’elle retrouve Azphel et Novenka, elle regarda l’horloge, presque une heure s’était écoulée, elle était en retard au point de rendez-vous. Mia prit sa baguette et fourra les lettres d'Alycia dans son sac. Elle courut en direction du réfectoire et trouva Azphel et Novenka dans le Hall. Les mots s’étranglaient dans sa gorge, les lettres qu’elle avait trouvées, le courrier qu’elle avait reçu parlèrent d’eux-mêmes.

Résumé:

Dernière édition par Mia C. Johnson le Mar 2 Fév 2016 - 23:12, édité 1 fois

22/11/2015

Bibliothèque - Azphel Lamar

BLOUM ! 

C’est le bruit de tonnerre que fit Azphel en percutant à toute vitesse les portes de la bibliothèque. Il chancela sous le choc avant de retrouver une posture à peu près droite, complètement essoufflé d'avoir couru comme un dératé. Il se massa les poignets qui avaient encaissé le choc et jura à son intention, se maudissant de ne pas avoir eu la présence d’esprit de relever la tête/anticiper/ralentir/s’arrêter devant l’entrée. Avec un calme forcé, il ouvrit la porte de bois pour pénétrer dans l'antre de recherches. 

 Quelques têtes se tournèrent vers lui, sur certaines, des sourires amusés ou des moues réprobatrices se formèrent. Ok, il s'était planté, ce n'était pas la fin du monde. Il jugea bon de ne pas se risquer à demander à haute et intelligible voix si quelqu'un avait vu Anton, et fit semblant de s’intéresser à une étagère proche de lui, le temps que les têtes ne se replongent dans leur travail. Les livres sous ses yeux traitaient de cuisine et il se demanda quel hasard l'avait amené là alors qu'il ne connaissait rien du tout à ce sujet. Les repas de l’académie et de sa mère lui convenait amplement pour qu'il ait besoin de s'intéresser à la cuisine. 

 Il quitta son rayon pour marcher rapidement dans l’allée principale en longeant la table, s’activant d’un pas rapide mais aérien. Son regard émeraude se posa sur les têtes baissées, les calculant à peine. Anton était de toute façon reconnaissable entre mille, sa tignasse bouclée caractéristique laissant peu de place au doute. D’autres regards plus prononcés scrutaient les différentes allées, mais plus il avançait et plus il se faisait à l’idée que Anton Costello était selon toute vraisemblance en dehors de l’académie. 

 Chez lui peut-être ? Ou chez un ami ? Pitié, faites que ce soit bien cela et que l’engrenage infernal dans lequel il est pris depuis plusieurs semaines n'ait pas atteint son paroxysme en cette journée.
Azphel quitta la bibliothèque avec rage, se défoulant en claquant violemment la porte. S’il ne s’était pas promené à Pré-au-Lard trois semaines plus tôt, alors qu’Anton s’y trouvait lui aussi, le Costello ne serait peut-être déjà plus que de l’histoire ancienne. Qui sait ce qui pouvait bien lui être arrivé… 

 Le coeur battant la chamade, quelques fourmillements dans les membres, Azphel regagna le hall et s’arrêta lorsqu’il y vit Novenka. Au regard d’espoir qu'elle lui lança il comprit qu’elle n’avait rien trouvé et lui même fit un « non » de la tête qui déforma un peu plus le joli visage de la sorcière. Azphel s’arrêta à ses côtés et posa une main protectrice sur son épaule. 

 - Désolé, j'ai rien non plus. Je crois pas qu’il soit encore à l’académie mais je vois pas ce qui l’aurait poussé à sortir sans revenir, sinon, il nous aurait prévenu. 

Méditant ses propres paroles, il surveillait le couloir et le retour de Mia, essayant de se rappeler quoi que ce soit en rapport avec leur ami. 
Les minutes défilèrent, lourdes et silencieuse, presque sentencieuses. Quand Mia arriva en courant, ils remarquèrent tout de suite son air affolé et échangèrent un regard d'appréhension. Elle essaya de leur parler, mais ses mots étaient déformés et sa voix se brisait d'elle-même. Elle posa dans leurs mains des lettres explicites, et alors ils comprirent toute l'inquiétude de leur amie, qui avait maintenant de très bonnes raisons d'être.

Azphel tourna en rond, une lettre d'Alycia dans ses mains. Il n'arrivait pas à croire les mots qu'il avait sous les yeux, les lettres si fines et courbées de sa petite soeur qui souhaitait tant de méchanceté à Mia, à Anton... Comment en était-elle arrivée là ? Y avait-il la moindre chance que ce ne soit une lettre envoyée sus le coup de la colère ? L'Abraxan continuait de marcher en regardant le sol, ses pensées tournant dans tous les sens, sans oser confronter son regard à celui de Mia ou Novenka. Il savait ses yeux émeraudes profond et son regard révélateur, surtout lorsqu'il était sous le coup de l'émotion et il ne pouvait décemment dire à ses deux amies qu'Alycia était de la plus haute importance pour lui alors que la Serpentard était leur piste numéro un pour retrouver Anton.

Soudain, Azphel redressa la tête, percutant.

- Pré-au-Lard, dit-il simplement. Son regard émeraude alternait entre les deux filles. J'ai discuté avec Anton et vu Alycia encore récemment. Ils se sont vus à Pré-au-Lard, ils se voyaient à Pré-au-Lard, à la Cabane Hurlante. Si Anton était avec elle aujourd'hui, c'est là bas.

Le sorcier savait qu'il n'y avait plus une minute à perdre, qu'avec l'heure qui tournait, ils devaient aller vérifier le plus tôt possible leurs soupçons... Il n'arrivait pas à y croire, pas qu'Aly puisse vouloir du mal à ce point à ses amis... Ce n'était pas la Aly qu'il aimait. Pourtant, dans son estomac, un noeud s'était formé autour d'une certitude, celle que quelque chose clochait.

Résumé:

19/12/2015

La Cabane Hurlante – Novenka, Azphel & Mia

© .bizzle

La tristesse et le désespoir dans le regard d'Azphel pinçait le cœur de Novenka, qui ne pouvait se résoudre à abandonner. Ils trouveraient une solution, elle le sentait. Même si ce n'était pas forcément dans l'immédiat, Anton ne finirait pas cette journée seul.
Alors qu'elle regardait pas la grande porte du Hall, la fine pluie qui tombait sur le sol comme d'un éclat surnaturel, Azphel s'excusa. Comme si la faute était la sienne et non celle de ceux qui, peut-être, maltraitait leur ami. L'inquiétude s'insinua doucement au sein de leur recherche, plus urgente et décevante. Anton n'avait laissé aucun indice... La seule personne capable de nous en dire davantage était Mia qui tardait à les rejoindre.
Les deux comparses de maisons se turent et laissèrent le temps passer, un instant de solitude et d'égarement. Si Mia mettait autant de temps c'est sûrement parce qu'elle avait trouvé quelque chose, ou mieux, elle avait carrément été trouvé Anton et elle le forçait à descendre les rejoindre. Novenka sentit son cœur battre à tout rompre. Qu'adviendrait-il s'ils ne le trouvaient pas ? Que se passerait-il si demain, dans la gazette, nous y lisions que le fils Costello est décédé suite à une blessure grave ?
Novenka s'en voudrait.

Mia les rejoignit enfin, Azphel et Novenka s'approchèrent d'elle comme d'un seul homme. Mais le visage inquiet et désespéré de Mia ne présageait aucunement des bonnes nouvelles. Elle bafouillait, n'arrivait pas à sortir un son et ses regards suspicieux sur le monde alentours ne laissaient rien présagé de bon.
Azphel prit une lettre et Novenka lut par dessus son épaule avant de réfléchir dans son coin, mais avant même que la réflexion n'ait pu se faire, Azphel tiqua lors de ses cent pas. Alycia et Anton se seraient retrouvé, par supposition, à Pré-au-Lard, à la Cabane Hurlante. Novenka ignorait qui était cette Alycia, mais au vu du contenu de ses lettres, elle ne voulait de bien à personne... Alors pourquoi Anton serait aller la rejoindre ? Avait-elle une importance particulière ?
Mia agissait bizarrement, comme si cette nouvelle censée être bonne était passée au second plan. Novenka lui attrapa le poignet et la força à avancer. Elle bredouillait des mots incompréhensibles sur des ombres et des murmures. Novenka avait déjà vécu une pareille sensation et cela n'était pas une bonne chose.

« Nous devons aller à la zone de transplanage et rapidement. » Mia s'arrêta net. « Mais ma chérie, qu'est-ce que tu me fais depuis tout à l'heure ? » Elle lui toucha doucement le visage. « On va le retrouver, je te le promets alors avance s'il-te-plaît. »

L'attitude de son amie l'inquiéta plus que la recherche en elle-même. Mia continuait à regarder les murs et à parler carrément de mangemorts. Elle s'inquiétait de voir des mangemorts dans l'école... Novenka décida de ne plus y prêter attention et avec Azphel, ils la tirèrent jusqu'à la zone autorisée de transplanage. Mais juste avant de partir, Novenka attrapa la main d'Azphel et avec une inquiétude mais une détermination sans fin, elle asséna fermement :

« Nous allons enfreindre le règlement. J'espère que tu en as conscience. » Elle serra son emprise autour des phalanges de son ami. « Quand nous allons arriver à Pré-au-Lard, l'heure du couvre-feu sera passé. N'oublie pas que nous serons sûrement sévèrement punis. »

Elle lui colla une bise d'encouragement, passa son bras sous celui de Mia et elle transplana.
Le voyage était affreusement rapide et nauséeux. Malgré tout, Mia semblait ailleurs, comme posséder par un démon terrifiant qui lui faisait voir des hallucinations. Elle prétendait à nouveau voir des ombres... Alors que Novenka ne vit rien à part la lumière du clair de lune qui reflétait, en effet, des ombres sur le sol mais rien d'effrayant. Dans la seconde, Azphel arriva et Novenka tira Mia à elle.

« Bon, Mia, arrête de les regarder, elles partiront. » Puis elle se tourna vers Azphel. « La Cabane Hurlante, tu as dit ? C'est par là, non ? »

La jeune yougoslave n'avait pas pour habitude d'aller à Pré-au-Lard, même plus jeune. Alors elle se fiait à son instinct et à son ami.

Résumé:

10/10/2015

Ses deux amis étaient là, mais ils n’avaient pas plus de nouvelles positives qu’elle. Mia se sentait d’autant plus inquiète, d’autant plus oppressée que quelques minutes en arrière. Elle avait l’impression d’être observée, qu’ils n’étaient pas seuls dans le grand hall malgré l’heure bien avancée. L’abraxane se sentait glisser dans un état second comme elle en connaissait après plusieurs whisky pur feu, mais cette fois ça n’avait rien d’agréable. Elle perçut vaguement les mots d’Azphel : « Pré-au-Lard – Il marqua une pause et Mia essaya de se concentrer, de revenir à la discussion. – J'ai discuté avec Anton et vu Alycia encore récemment. Ils se sont vus à Pré-au-Lard, ils se voyaient à Pré-au-Lard, à la Cabane Hurlante. Si Anton était avec elle aujourd'hui, c'est là-bas. »

La tête de Mia lui tourna et c’est là qu’elle les vit, des ombres sur les immenses murs du Hall, de grandes silhouettes encapuchonnées qui bougeaient semblant flotter au-dessus du sol. La jeune femme écarquilla les yeux, terrorisée, elle se plaqua contre le mur le plus proche, haletante, les montrant du doigt voulant prévenir ses amis. Aucune phrase n’arrivait à sortir entière de sa bouche, elle était happée par la peur. Les doigts froids et insistants de Novenka autour de son poignet lui firent oublier quelques instant la torpeur qui la hantait : « Nous devons aller à la zone de transplanage et rapidement. Mais ma chérie, qu'est-ce que tu me fais depuis tout à l'heure. On va le retrouver, je te le promets alors avance s'il-te-plaît. »
Bien qu’ils avancèrent, les silhouettes étaient toujours là, les suivant de près, elles étaient partout, oppressantes, pressantes, s’amassant. Mia pila, le souffle coupé, là sur la grande porte menant sur l’extérieur de l’académie, un visage, un masque avec des trous pour les yeux et les narines, des stries pour la bouche… Elle en était sûre maintenant, des Mangemorts, ici à Haveirson. Les mots sortaient par bribes : « Mangemorts... Anton... ». Anton devait être avec des Mangemorts elle en avait la certitude maintenant, avec toutes ses histoires, il n’y avait qu’eux pour lui vouloir autant de mal.

La nuit était sombre, la lune projetait leur ombre sur le sol, mais il n’y avait pas que les leurs, ils étaient partout. Mia vit un buisson bouger, il y avait quelqu’un derrière, quelqu’un qui les regardait. Elle se jeta contre les deux abraxans pour les protéger, pour se protéger. Novenka et Azphel continuaient de tenter de la faire avancer, trop préoccupés par leur but ils ne devaient se rendre compte qu’ils étaient suivis, que les Mangemorts étaient tout près.
Les mots de Novenka résonnèrent dans sa tête : « Nous allons enfreindre le règlement. J'espère que tu en as conscience. Quand nous allons arriver à Pré-au-Lard, l'heure du couvre-feu sera passée. N'oublie pas que nous serons sûrement sévèrement punis. » Mia ne put le dire mais cela lui était égale, l’angoisse était trop présente, il fallait qu’elle retrouve Anton, qu’elle le retrouve en vie. L’étudiante ferma les yeux, une voix se mêla aux derniers mots de Novenka et ce n’était pas Azphel, c’était une voix féminine, froide, sèche, dominatrice, des murmures exigeants.

Tout se mit à tourner, bien qu’on la maintenait fermement elle avait l’impression de tomber dans le vide, les ombres étaient toujours là, tel un tourbillon autour d’elle. Elle avait froid, il faisait un froid glacial comme si on l’avait plongée dans un des lacs gelés qu’elle avait pu voir lors de son voyage de quelques mois en Scandinavie. Tout tournait, tout était flou, puis le choc, la terre dure, Novenka. Elle cligna des yeux à plusieurs reprises tentant vainement d’arrêter ces images virevoltantes, les ombres… Toujours présentes, toujours fuyantes, menaçante : « Bon, Mia, arrête de les regarder, elles partiront. La Cabane Hurlante, tu as dit ? C'est par là, non ? ». Ils ne les voyaient donc pas. Elle posa ses yeux partout autour d’elle, tentant de leur montrer. Son ventre se tordait, pris de spasme sous le tourbillon d’images mouvantes et effrayantes tandis qu’on la trainait dans la nuit.

Résumé:

22/11/2015

Sans qu’Azphel ne l’ait remarqué quand elle était revenue près d’eux, Mia semblait partir complètement en vrille. Elle bredouillait des mots, des associations mêlant Anton et Mangemorts et des bribes de mots sur des ombres autour d’elle. Elle hallucinait et ils déduisirent rapidement qu’elle était touchée là par un maléfice. Aidée par Novenka, ils durent la traîner de force jusqu’à l’extérieur. Mia était vraiment une nana en or, mais elle commençait sérieusement à péter les plombs et si elle ne ressaisissait pas très vite, elle ne leur serait d’aucune utilité à Pré-au-Lard…
Arrivée à l’extérieur, Novenka lui rappela les risques qu’ils prenaient. Pour beaucoup, ils auraient été inconsidérés.

- C’est pour Anton, ça en vaut la peine. Si on prend pas de risques pour les gens qu’on aime, quel genre d’ami est-on ? 
Pas le temps de tergiverser plus de toute manière, la journée était passée et le Costello était aux abonnés-absents. Novenka lui fit une bise et il sentit sa main compresser la sienne. L’instant d’après, ils transplanaient dans la nuit fraîche de Pré-au-Lard.  

 Coup d’oeil furtif autour de lui pour se rendre compte qu’il n’y avait pas de présence humaine à première vue. Mia tenait à peine sur ses jambes et ils devaient s’arrêter pour la soutenir dès que nécessaire. Elle jetait toujours des regards apeurés autour d’eux, alors qu’il n’y avait absolument rien.
 - Elle commence à être chiante, dit Azphel à Novenka, soutenant quand même son amie.
Ils prirent la direction de la Cabane Hurlante et les lumières du village restèrent derrière eux. Le sorcier alluma sa baguette qui éclaira puissamment le sol. Au loin, en l’absence de vent, on entendit parfaitement la Cabane qui grinçait de tous bois. 

 Azphel les dirigea instinctivement vers l’endroit où il avait vu Alycia plusieurs fois, sur le sentier bien plus haut que la cabane, mais à un endroit suffisamment déboisé. Il y avait là des rochers à même le sol qui faisaient office de banc pour les élèves de Poudlard. Ils guidèrent Mia vers l’un d’eux et ils l’assirent là.
 - Reste calme, on maîtrise la situation, dit Azphel à Mia, alors que son regard partait toujours à la recherche d’ombres invisibles. 

 Avec Novenka, il quadrillèrent l’essentiel de l’espace visible devant eux, non sans jeter des regards inquiets à leur amie. Il y avait peu de chances pour que Anton soit dans la Cabane, il y avait relativement peu d’étudiants qui s’y aventurait et s’il avait vraiment vu Alycia, ça avait dû se passer dehors. Ils se retrouvaient à trois étudiants d’Abraxan en train de fouiller les abords de la Cabane. Dit comme cela, ça ressemblait à de la paranoïa ou un film d’horreur moldu qui finirait mal. Bon, ce n’était pas la meilleure pensée à avoir, mais il restait à se dire se dire qu’ils risquaient très gros en se faisant prendre pour peut-être aucun résultat…
 Fuck les répercussions, pensa le sorcier. 

  Sous ses pas, de l’herbe légèrement aplatie attira son attention. Il s’accroupit sur le sol et éclaira la zone avec sa baguette. On aurait dit qu’un sac lourd était resté un moment sur le sol, étouffant l’herbe de son poids. Un peu plus loin, l’herbe était écrasée d’une manière similaire. Une tâche brune l’interpella et il dirigea le faisceau de lumière… c’était de légères gouttes de ce qui ressemblait à du sang. Il le récupéra sur son index, pour se rendre compte que c’était bel et bien ce qu’il avait cru. Il se redressa, non sans cesser d’illuminer le sol à ses pieds et chercha Novenka du regard. 

 - L’herbe était écrasée ici, il semble y avoir eu une lutte… et ça a tout au plus quelques heures je dirais. Il y a du sang… très peu, mais s’en est. Quant à savoir s’il appartient à Anton.. 

 Le regard d’Azphel manquait de confiance et il n’essayait plus de rassurer Novenka. Tous les trois savaient qu’Anton était disparu.

Résumé:

19/12/2015

Elle ne put s'empêcher de se sentir coupable quand Azphel dit à voix haute ce qu'elle pensait. Oui, leur amie était légèrement embêtante, et ça n'aidait pas leur recherche bien au contraire. Si la situation avait été différente, Novenka aurait pris le temps de ne s'occuper que de son amie, mais l'on parlait tout de même d'un enlèvement. Les écrits de la malheureuse Poudlarienne étaient suffisamment inquiétants pour penser qu'il était arrivé malheur à Anton. Et évidemment l'enlèvement était la raison la plus plausible, au vu de l'actualité. Anton était menacé, sans arrêt par un groupe extrémiste prônant la pureté d'un sang qu'ils voulaient unique et non pollué de sang moldu.
La soucis d'Anton était plus complexe, un père qui n'était finalement pas le sien et d'une adoption tout aussi particulière. Anton avait joué le jeu et malheureusement, la poudre aux yeux n'avait pas fonctionné sur tout le monde. L'on accusait souvent des camarades d'aristocratie d'y être pour quelque chose... Jusque là Novenka n'avait pas pris la peine de trouver coupable à telle ou telle suspicion. "Innocent tant que l'on a pas prouvé qu'il était coupable." était la devise de Novenka. Le plus important, à l'instant, n'était pas de trouver le coupable mais la victime... Seulement là, Novenka pourrait penser à sa médiocre représentation de son amitié pour Anton.
Le seul fait d'avoir été coureur ne l'avait pas rassurée, mais de quel droit le jugeait-elle ? La peur pour sa meilleure amie, et au vu de ce qu'elle lui avait confié avait prostré ses idées arrêtées sur le jeune homme.

Elle avança avec Mia sous son bras qui ne put s'empêcher de continuer à se tordre le cou pour observer des ombres mouvantes invisibles. Néanmoins cette douce paranoïa commença à affecter Novenka qui se mit doucement à voir des ombres danser près d'elles. Elle la faisait devenir folle.
Elles suivirent Azphel de près, dans toute cette histoire, Novenka avait oublié de prendre un pull comme Mia. Et le froid de la nuit commençait à se faire plus menaçant et plus sévère. Malgré tout, Novenka retira son gilet pour le poser sur les épaules de Mia, se retrouvant en t-shirt manches courtes. Elle frissonna mais poussa Mia devant elle.
Qu'est-ce qui avait bien pu se passer durant sa recherche pour qu'elle agisse tout à coup de manière aussi étrange ? Le choc ? Un ensorcellement ? Impossible... Les élèves n'auraient pas osés et elle n'avait croisé personne... Donc le choc ? Tout de même, nous ne savions encore rien. L'espoir était toujours présent, il n'y avait pas lieu d'être aussi chamboulée, si ?

Azphel s'adressa à leur douce amie qui perdait la tête, se voulant rassurant mais pressant. L'heure n'était pas à la folie mais à la recherche, et Azphel avait raison. On ne pouvait s'occuper de l'état de Mia en même temps qu'une recherche en dehors de l'école après le couvre-feu.

« S'il te plait, Mia. Sois raisonnable, concentre toi sur moi. Non ! Regarde moi, droit dans les yeux. » Elle soupira doucement. « Tu ne risques rien avec nous, d'accord ? Même si les mangemorts étaient avec nous, je te promets qu'Azphel et moi-même nous te protégerons au péril de notre vie. Alors recouvre la raison, nous allons le retrouver... Mais pour ça, on a aussi besoin de tes lumières. »

La voix d'Azphel lui fit tourner la tête et elle prêta toute son attention à lui, se persuadant que ses mots rassurants allaient aider Mia à aller mieux.
Du sang, la chair de poule fragilisa son épiderme touchée déjà par la brise glacée du soir. Elle agrippa le bras de son amie toujours envoutée par ses maudites ombres, pour la pousser vers Azphel. Novenka constata les quelques traces rouges sombres sur le sol givré. Une aubaine qu'il n'ait pas plu ou neigé.
Elle laissa Mia un instant pour s'approcher doucement des traces rougeatres. Elle pencha la tête sur le côté et tira un long cheveux blond, puis un autre, malgré les traces rouges, on voyait la couleur du cheveu clair.

« La petite est blonde ? »

Novenka releva doucement le menton vers l'orée de la forêt et un objet y dormait doucement près de la pierre. Elle quitta un instant son amie pour prendre l'objet dans ses mains. Un sac. Elle l'ouvrit et constata qu'il y avait toutes sortes de lettres, notamment Anton mais d'autres personnes également... L'écriture d'Elena. Nul besoin de se rajouter des soucis supplémentaires, elle reposa les lettres d'Elena au fond et sorti quelques lettres d'Anton.

« J'ai trouvé ça, ce doit être à ... Alycia, c'est ça ? Bien, je crois qu'elle l'a oublié. Et y a toutes sortes de lettres. Dont plein d'Anton et une indiquant l'endroit, le jour et l'heure du rendez-vous. Donc nous sommes au bon end... »

Une chouette d'un gris pâle se détacha des nuages, et Novenka jura un instant que Mia avait raison. Mais elle se rendit vite compte de sa non-dangerosité. La chouette déposa la lettre aux pieds d'Azphel avant de s'envoler vers le ciel sombre ennuagé.

« Que se passe-t-il ? »

Résumé: