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 When the books are useless--- [Libre]

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MessageSujet: When the books are useless--- [Libre]   When the books are useless--- [Libre] EmptyDim 17 Jan 2016 - 21:36

1 mars 1997

Le dimanche. Le jour du repos et de la détente pour certains, ce qui ne fut point le cas pour Marie, jeune Serpentarde fraîchement réveillée. Quand la jeune fille ouvrit les yeux, il devait être huit heures du matin. Les oiseaux percutaient le château de leurs cris tandis que le lac ensommeillé, se laisser aller contre les parois vitrées de la salle commune.

Personne dans le dortoir de la jeune fille n'était encore réveillé. Cela ne la gêna pas pour se lever et se préparer sans le moindre effort pour diminuer les bruits, pouvant déranger ses camarades. Une fois prête, la descendante des Winnesser descendit les marches de l'escalier et partit vers la Grande Salle où elle y prit son petit-déjeuner seule. Elle repensa aux derniers jours, et ne put s'empêcher d'éprouver du tracas. Son père lui avait envoyé une missive pour l'informer qu'il désirait la voir récolter de meilleurs résultats, à la place de ceux qu'elle possédait déjà.

Or, les notes de la verte et argent étaient quasiment excellentes ! La pire qu'elle n'a jamais eue fut un : acceptable positif, en histoire de la magie. Son bulletin, qui avait été reçu avant les vacances de Noël, ne fit que confirmer ses hypothèses. Elle avait obtenu des Optimal en chaque matière, sauf en Botanique et dans le cours du professeur Binns, où elle avait reçu un Effort Exceptionnel.

Marie était la première de sa classe, et de loin. Elle ne comprenait pas pourquoi son paternel ne pouvait pas la laisser en paix sur ce sujet. Aussi, elle se promit d'aller étudier dès son repas terminé. Après avoir été cherché des livres de chaque matière dans le dortoir, Marie décida d'aller s'installer dans une des salles vide du cinquième étage. Elle s'installa devant une vieille table poussiéreuse et ouvrit un de ses ouvrages.
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MessageSujet: Re: When the books are useless--- [Libre]   When the books are useless--- [Libre] EmptyVen 29 Jan 2016 - 23:48


La nuit du samedi au dimanche, il avait fait particulièrement froid dans la tour des Gryffondors. La brume du soir avait envahi le seul paysage visible de la fenêtre du dortoir et Aldabella, prise d’une de ses courantes insomnies, s’était tourmenté l’esprit jusqu’à l’aube. Bon sang, aurait-elle un jour droit à la paix intérieure ? Il semblait que depuis ses neuf ans, elle avait perdu toute jeunesse, toute chance de profiter de cette naïve innocence de l’enfance. Et il fallait dire que cette année ne semblait pas lui offrir l’occasion de souffler non plus.

Les yeux fixés au plafond, elle avait passé plusieurs heures à ruminer ses pensées les plus sombres, les plus secrètes, les plus terribles. De quel droit remettait elle en question tout ce qui était déjà tracé pour elle ? Après tout, son avenir s’annonçait merveilleux, grandiose même ! Elle n’avait aucune raison de se plaindre ! Heureusement, quand elle réalisait à quel point ses propres idées pouvaient être ridicules, voire même folles, elle revenait vite à la raison. Tout irait bien pour elle et tout le monde en serait ravi. C’était tout.

Lorsque les premiers rayons de soleil percèrent les derniers morceaux de brume de l’atmosphère, la rouge et or s’extirpa hors du lit. Bien qu’elle était habituée à ce manque de sommeil, les matins étaient toujours aussi pénibles. Elle se vêtit en silence, tâchant de ne faire aucun son, bien qu’elle était maintenant une spécialiste en la matière. Que ce soit les jours de semaine ou les week-end, Aldabella était toujours la première debout.

Normalement, ses pensées nocturnes étaient chassées de son esprit au même moment que la lune quittait le ciel… mais pas ce matin-là. L’adolescente avait encore cette boule, ce noeud, bien coincé dans son ventre. Elle n’avait absolument pas faim et évita donc la Grande Salle. Elle savait bien que Flora prendrait encore quelques heures avant de se réveiller et devait donc se distraire en attendant. Elle se maudit de n’avoir rien apporté de sa chambre et décida donc de se balader dans le château... en espérant ne penser à rien.

Cependant, après plus d’une demi-heure de marche, elle en eut marre, de ne rien faire du tout. Elle chercha donc une classe tranquille, un endroit ou se poser en paix, en solitude. Lorqu’elle aperçu la porte entrouverte d’un local, elle s’y dirigea sans se poser de questions. Mais à peine eut-elle tourné la poignée qu’elle remarqua que la salle était déjà occupée et il était trop tard pour faire marche arrière sans être impolie. Assise seule dans la pièce se trouvait une jeune Serpentard, de première ou deuxième année, probablement.

—Oh, s’exclama Aldabella. Excuses moi, je ne croyais pas que la place était prise ! C’est assez rare de trouver quelqu’un d'éveillé à cette heure…

«Et généralement, ça fait mon affaire.» ajouta t-elle intérieurement.
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MessageSujet: Re: When the books are useless--- [Libre]   When the books are useless--- [Libre] EmptyDim 31 Jan 2016 - 15:38

Mes yeux déferlaient sur les mots de mon ouvrage, le bruit des pages poursuivait sa route tandis que ma tête s’inclinait vers les expressions que je ne comprenais pas. Le livre, que je consultais, ‘’La botanique expérimentale 4e année’', était loin d’être passionnant, je m’autorisais à me perdre dans les plantes inconnues. Après tout, même si mon père se plaignait de mon niveau, je ne trouvais pas qu’il était si dégradé. Mais bon, telle, la Winnesser que je suis, avide d’apprendre et de construire mon esprit de multiples connaissances, je m’efforçais de reprendre ma lecture. Je notais, sur les quelques parchemins que j’avais pris au passage dans mon dortoir, la majorité des choses que je devais réviser et connaître.

Quiconque aurait su à quoi je passais mon temps libre, se serait écrier : « Bah voyons, tu lis des bouquins de quatrième année, et tu fais des erreurs sur ceux de première ... » Et il n’aurait pas eu tort, mais, prendre le maximum d’avance était une obsession pour moi, une sorte de drogue qui me comprimait si je ne m’acharnais pas à la tâche. Il fallait que je devienne plus puissante que je ne l’étais, plus redoutable afin d’écraser mes futures ennemies, et Merlin sait qu’ils seront nombreux. Mais pour l’instant, à part dévoiler quelques critiques bien placés à certains Poufsouffle ou Gryffondor, je ne montrais rien de mon affiliation prochaine pour les serviteurs du Seigneur des Ténèbres.

Tandis que je continuais à marquer des renseignements sur mes rouleaux de parchemin, à l’aide de ma plume de faisan d’Asie, un bruit de grincement se fit entendre. Ma tête se leva vers la porte, une élève venait de pousser celle-ci. À en juger par son apparence, je dirais qu’elle devait être en cinquième ou sixième année. Une rouge et or si, on regardait son blason. Cette adolescente me disait quelque chose… L’aurais-je rencontré auparavant ? J’allais bientôt m’en rendre compte. Je fixais l’intruse, et avec un petit sourire, loin d’être naturel m’exclama :

-Oh, et bien… Si je ne me trompe pas, mon nom n’est pas inscrit sur les murs de cette salle, je pense donc que tu peux parfaitement venir ici si cela te chante. À moins que ma présence t’indispose évidemment.

Bien que mon aversion pour les lions fût forte, on m’avait appris à connaître une personne avant de la critiquer seulement par sa maison, même si elle en jouait beaucoup. En reportant mon attention sur mes écrits, que je m’empressai de continuer, j’ajoutai :

-Marie Winnesser, et toi, quel est ton nom ?
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MessageSujet: Re: When the books are useless--- [Libre]   When the books are useless--- [Libre] EmptyMer 3 Fév 2016 - 3:10


Elle était étonnement polie, cette fille, pour quelqu’un de si jeune. Elle provenait probablement d’une belle et grande famille qui lui avait appris à bien se tenir en présence des autres. Elle avait invité Aldabella à la rejoindre, non sans un sourire et un ton qui ne semblait pas tout à fait sincères. Mais après tout, la Gryffondor non plus n’avait pas tellement envie de compagnie, mais sourit tout de même en retour. Il fallait croire que, elle aussi, elle avait été bien élevée.

— Oh, non, pas du tout ! lui répondit-elle doucement. Je ne compte pas être très bruyante, de toute façon. Je cherchais simplement un endroit où m’asseoir un peu.

La jeune blonde s’installa à une table non loin de la Serpentard. Elle ne connaissait pas tous les élèves mais elle était persuadée d’avoir déjà croisé cette fille quelque part. C’est lorsqu’elle se présenta que l’évidence lui sauta aux yeux:

—Marie Winnesser, et toi, quel est ton nom ?

Winnesser. Elle était était une Winnesser. Un frisson parcourut tout le corps d’Aldabella; une tension électrique qui la mit tout de suite mal à l’aise. Ce nom, elle l’avait déjà entendu quelque part et elle savait très bien où. Avant d’enter à Poudlard, son grand-père l’avait averti: «Là-bas un tas de choses et un tas de gens voudront t'entraîner dans les Ténèbres, Aldabella. Tu ne dois pas t’en approcher. Jamais. Est-ce que c’est compris, ma chérie ?» Elle avait hoché la tête en signe d’approbation, et son aïeul avait alors cité des patronymes de ces dites personnes dangereuses. Et parmi ces noms, il y avait celui des Winnesser.

— Je suis Aldabella Prendergast, dit-elle enfin, en tentant bien fort de paraître assurée.

Elle se racla la gorge pour stabiliser sa voix; son malaise ne devait pas être apparent et elle tenta de toute ses forces de le chasser. Et puis, après tout, la Lionne s’était toujours dit qu’elle ne jugerais pas une personne sans la connaître d’abord. Son sang, sa maison, son nom... ce n’était pas de bons critères pour s’en faire une opinion.

— Dis moi, commença t-elle, que lis-tu ? Un manuel de cours ? Avoir su, j’aurais apporté le mien, moi aussi…

Elle posa ses yeux vers le plafond. Même si la rouge et or avait promis d’être discrète, le temps était long, quand il n’y avait rien à fort. Alors, pour se divertir, elle discutait.

— J’ai bientôt un cours d’Étude des Moldus, partagea t-elle avec enthousiasme. Ça fait tellement longtemps que je n’en ai pas eu, notre classe a vraiment pris du retard ! Je crois que je vais relire mon volume, histoire de me remettre en contexte.

Un large sourire marquait ses lèvres, à présent. Ses yeux pétillaient, comme à chaque fois qu’elle parlait de ce sujet qui lui apparaissait si passionnant.

— D’un autre côté, je les trouve tellement fascinants que je crois me souvenir de mes dernières leçons ! Ils arrivent à faire un tas de choses sans magie ! C’est remarquable !


Les yeux toujours rivés vers le haut, Aldabella ne remarqua pas l’expression sur le visage de son interlocutrice.

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MessageSujet: Re: When the books are useless--- [Libre]   When the books are useless--- [Libre] EmptyMer 3 Fév 2016 - 21:30

Spoiler:


Tout en continuant de suivre de mes pupilles, l’écriture équilibrée qui remplissait peu à peu les pages vierges, présente devant moi, j’entendis la Gryffondor s’installer à une table, qui ne devait pas être loin de la mienne étant donné le bruit engendré par son action. Et visiblement, son intention de ne pas me déranger était révolue. Alors que depuis dix bonnes minutes, ses doigts tapotaient sur la table, maintenant, elle commençait à me parler. N’était-elle pas au courant que les Serpentard et les personnes de sa maison ne s’entendaient pas, et ne faisaient encore moins amis-amis ? Étrange, si l’on étudiait son âge et le nombre d’années qu’elle devait avoir passées ici. Donc, soit elle était extrêmement mal informée, soit elle faisait partie de ces personnes amies avec tout le monde, sans vraiment connaître ces personnes.

Lorsque son nom retentit, ma tête se bloqua dans son orbite, et ma contrariété, laissa place au choc. Elle était une Prendergast. La famille de traître à leur sang, et elle en était une descendante. Nombre de fois, son père lui avait parlé de ces derniers, doués pour la magie, moins pour leur relation, qu’ils avaient entretenus avec des moldus. De plus, mon interlocutrice était une lionne, j’étais une serpente, quel élément pouvait nous réunir ? À part le hasard, rien ne me vint à l’esprit qui s’amusait à bouillonner en tout sens.

-Oui, j’étais plongée, avant que tu arrives, dans un livre de métamorphose, mais définitivement, cette matière ne me pose aucun problème. Si tu as envie de lire quelque chose, tu n’as qu’à le prendre, ne te gênes pas.

Alors que je pensais notre discussion écourtée, cette certaine Aldabella ne devait pas être de cet avis, puisqu’elle recommença à parler. Le rouge me montait légèrement aux joues quand le mot « Moldus » résonna dans la salle désaffectée. Aucun doute, elle devait sûrement être du côté de Dumbledore, vieux fou amoureux des non-sorciers. Cela me donnait envie de vomir. Toute cette niaiserie, cette voix mielleuse… Une horreur.

-Tu m’excuseras, si je ne partage pas du tout ton opinion sur ces bêtes. Pour moi, ils sont à peine humains, ils se servent de machines pour nous exterminer, et malgré que cet ordre du Poulet grillé voue une adoration pour ces choses, je ne ressens que de l’écœurement à leur égard.

Mes yeux, firent la taille de deux soucoupes quand elle parla de sa « fascination » pour ces grands singes. Je ne pus m’empêcher de lancer froidement :

-La seule chose qui m’intéresse chez eux, est la façon de les tuer. C’est tout.
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MessageSujet: Re: When the books are useless--- [Libre]   When the books are useless--- [Libre] EmptyVen 5 Fév 2016 - 20:12


Ce que c’était gentil de la part de Marie de lui prêter un livre ! Après tout, le temps était long et c’était une merveilleuse occasion pour Aldabella de se remémorer d’anciens évènements ! Elle se leva donc et se dirigea vers la Serpentard pour lui emprunter son bouquin de Métamorphose. À peine avait-elle ouvert l’ouvrage qu’une vague de souvenirs lui embrumèrent les pensées. Ces leçons, elle s’en rappelait, tout comme elle se rappelait avoir eu d’innombrables difficultés à les réussir. C’était donc en première année que son frère lui avait donné son premier cours du soir et depuis, leur petite tradition nocturne s’était perpétuée au fil des ans, devenant de plus en plus longue et complexe.

De retour à sa place,  Aldabella continua de feuilleter le manuel, tout en faisant son monologue sur les Moldus. Elle était souriante gaie et tranquille lorsqu’elle en parlait. Mais la réponse de Marie brisa en un instant ce sentiment de bien-être qu’elle éprouvait.

— Tu m’excuseras, si je ne partage pas du tout ton opinion sur ces bêtes. Pour moi, ils sont à peine humains, ils se servent de machines pour nous exterminer, et malgré que cet ordre du Poulet grillé voue une adoration pour ces choses, je ne ressens que de l'écoeurement à leur égard.

Ces... bêtes ? La Gryffondor s’était figée et ses yeux écarquillés fixaient toujours les pages du bouquin de Métamorphose qui ne semblait plus faire aucun sens, désormais. Avait-elle traité les Moldus de bêtes ? Avait-elle dit qu’ils étaient à peine… humains ? Avait-elle dénigré l’Ordre du Phénix ?

Une moue de colère, de confusion et de dégoût avait empreint le visage d’Aldabella. Elle releva les yeux du livre et les posa sur Marie. Quel âge avait-elle ? Onze ans ? Douze, au maximum. D’où se permettait-elle de dire de telles absurdités, de telles horreurs sur les personnes non-magiques ? À cet âge, que pouvaient-ils bien lui avoir fait pour qu’elle les méprise autant ?

La jeune blonde ne trouva rien à dire, trop choquée par ce qu’elle venait d’entendre. Ce n’était pas la première fois qu’elle était témoin de paroles méprisantes à l’encontre des Moldus, certes, mais jamais encore elle n’avait vu une enfant si jeune les détester à ce point.

Prenant de grandes respirations dans l’espoir vain de se calmer, elle décida de ne pas répondre, de peur qu’elle s’emporte, et reposa son regard sur les pages du livre mais c’était inutile; les mots lui semblaient affreusement embrouillés et elle n’arrivait pas à lire une seule phrase correctement. Malgré tout, elle tenta de se concentrer, mais la voix de la première année retentit à nouveau.

— La seule chose qui m’intéresse chez eux, est la façon de les tuer. C’est tout.

Boom.

Aldabella avait refermé le manuel avec tellement de force que le son étouffé des pages qui s’entrechoquaient avait résonné dans toute la pièce. Elle posa sur Marie un regard dur, bien qu’elle faisait tout en son pouvoir pour se calmer. Elle se leva de sa chaise et alla se positionner juste devant la Serpentard, posa ses mains sur la table et, les bras tendus comme les cordes d’un violon, la confronta.

— Très bien, lança t-elle sèchement sans détourner le regard. Donnes-moi un fait, pas une opinion, un fait sur les Moldus. Et un fait récent. Ne me parle pas de la chasse de sorcières à Salem, ça s’est passé il y a des siècles.

Elle inspira un grand coup. Sa voix s'adoucissait peu à peu, mais la flamme de fureur dans ses yeux, elle, ne disparaissait pas.

— Je souhaite comprendre. Comprendre comment une si jeune fille peut autant haïr les Moldus. Explique moi, aide moi. Je n’arrive pas à saisir pourquoi vous pouvez avoir autant d’aversion envers eux !

Et elle ne comprendrait probablement jamais.
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MessageSujet: Re: When the books are useless--- [Libre]   When the books are useless--- [Libre] EmptyVen 5 Fév 2016 - 21:22

Mes paroles, loin d’êtres, vous le devinèrent, ne furent pas modestes, se répercutèrent dans la salle de classe, où comme seule compagnie, régnaient moi-même, ainsi que Prendergast. C’était peu dire, que mes mots eurent choqué ma camarade rouge et, or. Tant mieux, après tout, n’était-elle pas une lionne ? Une personne, faisant partie de la maison la plus désagréable du collège ? Pourquoi avais-je tenté de lui apporter un quelconque bienfait ou contentement ? Seul Merlin le savait. Mais, cette atmosphère presque calme qui s’était installée dans la pièce, était belle et bien révolue. Je vis, après avoir mentionné ma passion pour les non-sorciers, que Prendergast luttait pour ne pas répliquer, pourquoi ne pas en rajouter ? Rien ne m’en empêche, j’ai tout en ma faveur pour l’attaquer. Son blason, son sang souillé, son fanatisme des moldues.

  Néanmoins, peut-être à cause des valeurs que l’on m’avait inculquées, je me contentais de n’aborder, pour l’instant que la troisième option. Mieux valait ne pas s’attaquer immédiatement à certains sujets… Susceptibles de m’entraîner en fâcheuse posture, et le destin n’aurait aucun mal à m’y jeter. Le livre que j’eus prêté à Aldabella, se ferma en un claquement auquel je répondis par un semblable de grognement. J’avais toujours adoré les livres, et, l’idée que l’on puisse les maltraiter, pouvait me faire sortit certaines phrases mal placés, qui, cependant, pouvaient blesser. Visiblement, mon amie n’était pas du tout, satisfaite de ma dernière phrase, et alors ? Voulait-elle se mesurer à moi ? Très bien. Lentement, sans la quitter des yeux un seul instant, mes jambes décollèrent de la chaise, où j’étais auparavant assise, pour me retrouver en face de mon interlocutrice. Mes yeux étaient déformés par la colère face à ses mots. Comment ? Comment une sorcière pouvait être aveugle à ce point ? Mon poing tonna sur la table alors que je m’écriais :

-MAIS BON DIEU ! TU VAS TE RÉVEILLER PRENDERGAST ? NE VOIS-TU DONC PAS CE QUI SE PASSE ? LES MASSACRES, QUE CHAQUE JOURS, LES MOLDUS COMMETTENT A NOTRE ÉGARD, ALORS QUE NOUS NE LEURS AVONS RIEN DEMANDE, MIS A PART LA PAIX ! ILS DÉSIRENT LA GUERRE ? ILS L’AURONT, ET QUE LEUR MORT S’EN SUIT ! NOUS LES EXTERMINERONS TOUS JUSQU’AU DERNIER.

Ma langue me brûlait, mon côté calme et pacifique avait encore laissé place à cette manie de m’énerver, à un point culminant du caractère fourbe que je possédais. Elle m’avait fait sortir de mes gonds, je n’avais jamais à ce point fulminé, même la dispute avec Drago paraissait un long fleuve tranquille par rapport à celle que je m’apprêtais à commencer. Gardant les poings serrés, mais avec une voix posée, je déclarais :

-L’âge n’a aucune importance pour moi Prendergast, ce n’est qu’un chiffre, qui se perdra dans les vagues des vieux esprits. Il n’y a pas d’âge pour détester ces choses, puisqu’eux, dès la naissance, nous haïssent. Et laisse moi te dire, que jamais, au grand jamais, je ne comprendrais l’envie que vous avez quasiment tous de protéger des êtres aussi insignifiants et dangereux pour nous.
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MessageSujet: Re: When the books are useless--- [Libre]   When the books are useless--- [Libre] EmptyLun 8 Fév 2016 - 4:48


C’était probablement la situation la plus frustrante qu’Aldabella avait vécue depuis qu’elle avait dû s’occuper de cet Adam dans sa salle commune. Pourquoi. Pourquoi était-ce toujours elle qui devait gérer les pires situations, avec les pires élèves ? Sérieusement.
Lorsque Marie se mit à lui hurler dessus, la Gryffondor posa ses mains sur ses hanches et la dévisagea. Au fond, elle n’était pas tellement en colère, juste franchement agacée. Enfin, c’était le cas jusqu’à ce qu’elle l’appelle par son nom de famille et lui dise de se réveiller. Là, ce fut la goutte qui fit déborder le vase.

On pouvait l’insulter de Traîtresse à son Sang, de la plus grande des idiotes, de Lèche-Bottes même, si ça leur faisait plaisir ! Mais il n’y avait qu’une seule personne en ce monde qui avait le droit de dicter ses actions à la rouge et or, et ce n’était certainement pas Marie.

— Alors, selon tes dires, le plus grand danger de ce monde, en ce moment, ce sont les Moldus ? s’emporta t-elle soudainement. Dis donc, ma belle, où étais-tu, ces derniers mois ? Le Seigneur des Ténèbres est de retour, Marie ! C’est lui qui nous guète, c’est lui qui veut nous tuer, tous ! Tu crois que je dois me réveiller ? Entre nous deux, je ne crois pas être la plus endormie ! Les Moldus nous connaissent maintenant à cause de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom ! Ils ont peur, et avec raison ! Nous sommes sorciers, et nous avons peur ! Et arrête de parler de la mort qui si c’était rien ! Tu n’en sais rien ! Tu n’y connais rien et tu ne comprends pas, bordel ! Ce qui se passe, c’est du sérieux, et ce n’est certainement pas des êtres non-magiques qui sont notre plus grande menace !

Elle avait tellement monté le ton, elle criait presque, à présent. Mais elle n’en avait rien à faire. Avec la rage qui bouillonnait dans ses veines, elle n’était plus cette élève modèle que tout le monde connaissait. Elle n’était plus la préfète de Gryffondor, ni même l’héritière Prendergast qui devait nettoyer son nom. Elle était une simple adolescente révoltée qui en avait lourd sur le coeur.

— C’est à cause des sorciers comme toi qu’ils ne peuvent plus nous sentir ! C’est à cause de cette haine que vous portez dans votre coeur que certains nous en veulent ! C’est un cercle vicieux, et tu es sauté à pieds joints dedans ! Mais merde quoi, la tolérance, tu connais ? Et oui, tu as as raison, l’âge, ce n’est que des chiffres. Alors laisse moi te dire un truc, ma jolie; je suis persuadée que tu as toujours été, et que tu sera toujours pourrie jusqu’à la moelle. Et tu veux un conseil ?


Elle s’approcha lentement de Marie en soutenant son regard. Elle avait les lèvres pincées de colère et s’approchait de plus en plus de la fillette.

— Dégages de cette école. Tu n’y as pas ta place. Ici, c’est un lieu pour apprendre, pas pour cracher sur les autres, qu’ils soient sang-purs, sang-mêlés, nés-moldus ou simplement, moldus. Alors si tu tiens vraiment à proclamer ta haine, fous le camp et va chez les Mangemorts.

Aldabella était tellement près de Marie qu’elle pouvait entendre sa respiration. Un rictus déformait son visage et jamais, au grand jamais, ses yeux n’avaient autant dégagé de dureté. Pour la première fois de sa vie, elle avait un regard mauvais.

—  Et crois moi, chérie. Quand tu seras de leur côté et que moi, je serai aurore, murmura t-elle, toujours en souriant odieusement. Je vais me faire un énorme plaisir à te démolir.

Elle recula alors et reprit lentement son expression naturelle. Son rôle de préfète reprenait le dessus et peu à peu, elle redevenait elle-même. Elle croisa les bras et fixa Marie.

— Et félicitation. Tu viens de te mériter une retenue avec Rusard pour propos haineux et menaces de mort. Car, au cas où tu ne le saurais pas, nous avons un Moldu à l’école et je suis certaine qu’il adorerait t’entendre parler ainsi. Alors ravale ta haine parce que tu as maintenant quelques heures à passer avec un Cracmol.

Et, à nouveau, ce terrible rictus vint déformer le visage d’Aldabella.

Spoiler:

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Poussey Mahao
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Âge : 17 ans.
Année : 7ème année.
Situation financière :
  • ★★★☆☆


Fiche de duelliste
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MessageSujet: Re: When the books are useless--- [Libre]   When the books are useless--- [Libre] EmptyLun 8 Fév 2016 - 12:26

Il est clair que je n'avais pas prévu de passer ma journée à étudier. Je voulais me reposer à la base, et c'est ce que j'ai fait, une grasse matinée bien méritée.
Perdue dans un univers propre au mien, je me suis décidée néanmoins de trouver Marie pour passer la journée avec elle. Cela faisait quelques jours que je l'avais laissée de côté pour m'occuper de problème de cœur, que je n'aurais jamais du avoir. Je devais aussi lui dire que je sortais avec Aaron, mais vu son aversion pour les autres maisons, je préférais ne rien lui dire pour le moment. Elle est ma marionnette, ce serait dommage que le pauvre petit pantin se retourne contre celui qui le façonne.
Ces derniers temps on me rapportait le mauvais comportement de ma camarade de maison, qui affichait avec grande fierté ses convictions profondes, aussi ténébreuses qu'inquiétantes, me mêlant et m'amalgamant à ses espiègleries. Marie n'était pas suffisamment discrète, et cela m'embêtait. Aussi bien pour la suite des évènements que pour son intérêt tout court.
Qu'adviendrait-il si toute l'école venait à dire que Marie était du côté de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, alors que la moitié de celle-ci, si ce n'est plus, redoutait plus que tout le Seigneur. Elle serait finie, sa crédibilité avec... Et moi avec aussi. C'était inconcevable, voire impardonnable.

Je sautai de mon lit et m'habillai en toute hâte après une toilette qui me mit rapidement d'aplomb. J'avais pris les premiers vêtements qui me venaient, aussi ce fut un jean noir, un pull noir un peu grand et mes ballerines de la même couleur. On aurait dit ces vieux voleurs dans les films américains. Ça m'amusa jusqu'à ce que je descende dans la salle commune pour y voir procrastiner quelques élèves, mais pas Marie et ses bouquins.
Zut, où est-elle passée encore ?
Je montai jusqu'à la grande salle pour y prendre mon petit déjeuner en même temps que les derniers retardataires. Mais toujours pas de Marie, en engloutissant mon bacon et mon thé, j'interpellai un premier année. « Où est Marie ? » Il haussa les épaules mais mon regard sévère le fit suffisamment tressaillir pour me dire qu'elle avait mentionné qu'elle irait étudier en classe. Bien. Je m'essuyai la bouche avec la serviette, et je quittai la table en me dirigeant vers les classes d'études.
Marie m'avait fait perdre ma bonne humeur et mon temps précieux, cette petite était décidément le chat indépendant que l'on cherche pendant des heures.

Avec lassitude, j'arrive enfin aux salles de classes. Mais des éclats de voix me coupent la respiration. Marie. Marie crie, elle doit être en danger... Non, pas elle. Tout sauf elle. Je me suis mise à courir, vite, jusqu'à une porte où la voix familière de la préfète agaçante de Gryffondor percute les murs, assénant ma marionnette d'un joute verbale acérée. Quel manque de savoir vivre... Marie n'a que onze ans, quoi qu'on en dise, elle reste immature. Mais Marie ne s'arrête pas là... Elle crie sa haine, sa rage et ses ambitions à une... Rah, elle m'exaspère. Je me frappe durement le front avec ma paume de main.
Les arguments de Prendergast valent la peine d'être écoutés, mais Marie n'en fera rien. Peu importe si elle est punie, cette petite est butée. Je dois intervenir... Et merde, une retenue. Si Marie est retenue pour ce motif, les professeurs et les élèves ne manqueront pas de s'en servir contre elle et contre moi. Je me dois de la tenir. Mon cœur s'emballe, alors l'adrénaline et ma réflexion se veulent très rapide.
Je pousse la porte et m'engouffre dans la salle, prenant soin de la refermer derrière moi, calmement.

« Pardonnez-moi cette intrusion. Marie, je te trouve enfin. » Je simule une accolade avant de lui frapper violemment la tête avec mes doigts glacés. « Par Merlin, Marie ! Combien de fois t'ai-je dit de ne pas blaguer sur ce genre de sujet ?! Les autres vont penser que tu es assez idiote pour être du côté de Qui-Tu-Sais. » Je lui attrape les épaules et me tourne vers la préfète Gryffondor. « Je suis sincèrement navrée pour cette altercation, Marie ne pense pas à mal. Elle sait que le sujet est affolant pour beaucoup, elle s'amuse des réactions des autres... Ton énervement a du beaucoup l'amuser. » Je resserre mon emprise sur ses épaules, me forçant à ne pas sourire. Moi aussi, elle m'avait amusée. « Qu'elle soit mise en retenue est une chose, cependant, pourrais-tu réviser ton motif ? Marie n'a que onze ans, que crois-tu qu'elle ferait de son jeune âge et d'un si petit statut social ? A part lui donner mauvaise réputation auprès de toute l'école et ainsi lui gâcher une scolarité à peine commencée, ce serait dommage, n'est-ce pas ? » J'essaie de sourire poliment mais le sarcasme caché était à peine voilé. « Les préfets sont aussi là pour s'assurer que les élèves ne sont pas mis à mal. »

Je baisse la tête vers Marie. Fort heureuse que je l'ai trouvé à temps, et encore j'ignore si ce temps n'est pas dépassé. Aldabella pourrait se faire tous les films possibles à son sujet, mais elle doit se douter que je n'ai pas tort quant à la réputation de Marie, qu'elle soit énervée ou d'accord avec elle ou non, en tant que préfète elle ne pouvait se permettre une telle insubordination. Elle devait faire preuve de diplomatie et de fermeté et non s'emporter comme une bécasse moralisatrice.

« Marie, j'aimerais que tu présentes tes excuses à Prendergast. Elle prendra les mesures nécessaires pour te punir comme il se doit sans ternir ton image. » Un rapide coup d’œil à la rouge et or avant de lisser d'une main les cheveux de Marie. « Ensuite nous discuterons du cours de sortilège pour lequel tu as besoin d'aide. »

La menace est voilée, le cours de sortilège n'existe pas, Marie va en prendre pour son grade. Et Marie devait ressentir les tremblements dans ma voix... Elle a dépassé les limites de la décence et de la discrétion.
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MessageSujet: Re: When the books are useless--- [Libre]   When the books are useless--- [Libre] EmptyMar 9 Fév 2016 - 18:52

Les mots de Prendergast sont bien plus tranchants que les miens. Je ne l’avais pas attaqué elle, contrairement à ce qu’elle était en train de faire. Ses paroles, transperçaient mon égo, qui habituellement, était aussi solide que le plus puissant des Protego. Il n’en restait plus qu’une coquille de noix, auquel elle prenait un malin plaisir, à écraser, n’en laissant que des moitiés de miettes. Mes bras, étaient croisés sur ma poitrine. Moi dégager ? Bah bien sûr !

-C’est amusant, Aldabella, que tu me colles pour menaces de mort, qui, d’ailleurs ne te sont pas adressés, tandis que pendant ce temps, justement, tu m’en menaces toi-même. D'autant plus que tu m’accuses de faire partie des Partisans de Tu-Sais-Qui, alors que je n’ai jamais pensé à y accéder. Pour faire claire, tu parles beaucoup sans preuves Prendergast, et bien que, je le reconnais, crier ne fut pas le choix le plus judicieux, cela ne te donne pas le droit de m’insulter.

Mon ton était à présent calme et posée, personne n’aurait pu penser que mes précédents mots avaient anciennement été hurlés. Je voulais lui faire comprendre, sans trop quitter ma place, que ses remarques avaient été réellement injurieuses. Cela n’est pas très digne d’une préfète et d’une aînée, n’est-ce pas ?

-Sans oublier, que, même si je n’apprécie guère, les non-sorciers, ce n’est pas pour autant que j’ai manifesté une quelconque haine pour les sang-mêlés ou nés-moldus. J’irais à mon heure de retenue, avec comme tu l’appelles, ce Cher Rusard. Mais crois-moi, tu viens d’ajouter quelqu’un à ta liste noire.

Alors que je m’apprêtais à partir, en ramassant au passage mes livres, notamment celui prêté à la lionne, dont une page avait été endommagée par son acte brusque -Un Reparo répara le bouquin, que je plaçai avec ses compères dans mon sac en cuir à bandoulière.- Alycia franchit la porte de la salle de classe, son visage reflétait ses émotions, à savoir, l’anxiété, l’énervement et… L’énervement. Aïe, je ne sais comment, mais ça allait barder. Je ne connaissais que trop bien cette expression, annonciatrice de misère pour sa victime, et cette fois, moi. Je fermai mes yeux prestement quand elle m’attira vers elle, je me doutais, que ce ne serais pas pour se que ça laisserais paraître. Je ne pus que confirmer quand une claque frappa ma tête. Mon mentor n’y était pas allé de main morte, et elle avait raison. Alycia avait toujours raison, bien trop intelligente pour se tromper, bien trop maligne pour exposer les faits aux regards de tous.

- Excuse-moi Alycia, tu dois toujours payer le frai de mes âneries. Désolé à toi aussi Prendergast, mais surtout, ne crois pas que mes paroles se moquaient du désastre qu’il y a eu lieu il y a quelques semaines.

J’avais lancé un petit regard discret à ma camarade verte et argent en pensant que je commençais à me ramollir. Pardon ?
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MessageSujet: Re: When the books are useless--- [Libre]   When the books are useless--- [Libre] EmptyDim 14 Fév 2016 - 5:27


Il y a des moments où on ne réfléchit pas totalement avant de parler. Des instants où les mots ne font que jaillir de notre gorge, sans que l’on ait eu le temps de les retenir. Des situations où cette pression que l’on ressent sur le coeur n’en puisse plus d’exister et que ce mal se transforme en paroles. Et, généralement, lorsqu’on se rend compte qu’on a dépassé les bornes, qu’on a franchit la limite infranchissable, la culpabilité commence petit à petit à s’installer dans notre corps. Au début, elle ne fait que naître au niveau de notre ventre, puis elle se propage comme la peste jusqu’au bout de nos doigts, imprégnant notre coeur au passage. Le plus horrible, c’est le moment où elle atteint notre tête; on réalise alors à quel point, peu importe combien on peut croire en nos dires, ils sont simplement déplacés, sauvages, cruels.

Et c’est justement ce sentiment que Aldabella ressenti après avoir attaqué la Serpentard. Elle ne savait pas ce qui l’avait poussé à réagir ainsi. Elle qui, normalement, était une jeune fille posée, tranquille, même douce. Elle n’avait pas l’habitude de riposter si durement et encore moins contre un enfant. Car, c’était un fait. Marie n’était rien d’autre qu’une enfant. Elle ne savait pas ce qu’elle disait, ni l'ampleur que ses paroles pouvaient avoir. C’était vrai; elle n’avait pas agressé personnellement la Gryffondor. Pourtant, elle avait prit un malin plaisir à décrire sa haine des moldus, son aversion injustifiée pour ces personnes qui étaient simplement différentes d’elle. Et c’est exactement ce qui avait irrité la rouge et or. Cet énorme jugement infondé, basé fort probablement sur des opinions transmis par sa famille.

Cette pensée attaqua Aldabella d’un coup sec, comme un coup de poing dans le ventre,  l’empêchant de respirer pendant quelques secondes; et si, plutôt que d’être élevée pour nettoyer son nom, elle avait été éduquée en véritable Prendergast ? Et si ses parents et son grand-père lui avait transmis les façons de penser de ses ancêtres, serait-elle toujours cette future aurore, préfète de Gryffondor, qui est toujours prête à défendre la veuve et l’orphelin ? Ou aurait-elle plutôt été drapée de vert et d’argent, passant son temps à traîner avec les gens comme Marie et à mépriser tous ceux qui n’étaient pas de sang magique ?

Machinalement, elle caressa son bras gauche du bout des doigts, comme pour s’assurer que sa peau était belle et bien vierge de cette marque infernale, cette marque que ses aïeuls avaient portée, cette marque qui avait souillé son nom.  Mais aucune trace de ce tatouage scandaleux, de ce sceau qui liait un homme aux Ténèbres, ni maintenant, ni jamais. Car Aldabella se connaissait; même si elle avait été éduquée dans un milieu empestant la barbarie, elle n’aurait pas succombé au Mal. Elle n’était pas comme ses ancêtres, elle était différente. Peu importait le poids sur ses épaules et la cruauté des générations passées qui coulait malgré elle dans ses veines.

— Je ne t’accusais pas d’être Mangemort, Marie, lança la jeune blonde, maintenant beaucoup plus calme. Je disais simplement que tu as parfaitement ta place parmi eux. Et des preuves, je n’ai pas besoin d’en chercher; tu me les as nommées toi-même. Puis, non, je ne te menace pas. Principalement car ton existence ne m’est d’aucun intérêt. Tu sembles n’être qu’une gamine entourée de mauvaises influences et destinée à devenir une sorcière affreusement méchante et tordue. Alors non, je ne te menaçais pas. Je t’avertissais.

À nouveau, la Gryffondor croisa les bras sur sa poitrine et regarda Marie ramasser ses affaires et lui dire qu’elle était maintenant sur sa liste noire. Cette expression provoqua un petit ricanement chez la rouge et or. L’utilisation de cette locution par la verte et argent confirmait bien les hypothèses d’Aldabella; la Serpentard avait beau prétendre que l’âge ne représentait rien pour elle, ça ne l’empêchait pas de penser et d’agir comme une enfant.

— C’est réciproque, ma belle, lança l’adolescente, un sourire faux aux lèvres. Et ne sois pas en retard pour ta retenue; Rusard a horreur de ça.

Les yeux toujours rivés sur Marie, elle la suivit du regard quitter la pièce… jusqu’à ce qu’une élève plus âgée fit son apparition dans la classe. Si sa mémoire était bonne, il s’agissait d’Alycia McQuelque-Chose, une Serpentard de cinquième année. Elle se mit alors à faire un monologue poli, beaucoup trop poli. La préfète l’écouta avec attention sans y croire vraiment mais, une fois qu’elle eut terminé, ce fut au tour de la première année de prendre la parole. Elle s’excusa alors à Aldabella, sous le regard oppressant de sa camarade. Lorsqu’elle se tût, la Gryffondor les observa à tour de rôle, puis poussa un soupire.

— Très bien. Je me sens clémente aujourd’hui, alors je ne parlerai pas de tes pulsions meurtrières envers les Moldus au professeur McGonagall. Cependant, puisque tu as insisté tout au long de notre… conversation à ce que je ne te traites pas comme une enfant, je maintient ma décision au sujet de ta retenue. Je dirai simplement à Rusard que tu as commis un écart de conduite. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser...

Elle se redressa et lissa sa robe de sorcière, comme elle l’habitude de le faire avant de quitter une pièce. Elle fit quelques pas vers la porte puis, s’arrêta près d’Alycia, assez loin pour ne pas entrer dans son espace personnel mais assez proche pour ne pas se faire entendre par Marie.

— Je te conseille de surveiller ta protégée de plus près, murmura la jeune fille, d’un ton mi-amusé, mi-agaçé. Elle joue les dures à cuir, mais elle est atrocement naïve de croire que ses paroles n’auront jamais de répercutions. Et avec les temps qui courent, ce n’est pas tout le monde qui la laisserait partir avec une simple retenue.

Aldabella continua son chemin puis, arrivée au seuil de la porte, retourna sa tête et sourie par dessus son épaule. Un sourire qui cachait une haine nouvelle à l'égard de cette fillette.

— Bonne journée.

Puis elle disparut dans le couloir, et ne put s’empêcher de tâter à nouveau son bras en quittant l’étage.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: When the books are useless--- [Libre]   When the books are useless--- [Libre] EmptyMer 17 Fév 2016 - 16:44

Prendergast se montre clémente envers Marie et je me détends légèrement. On ne l'assimilera pas, une fois de plus, aux magemorts, elle n'aura pas plus d'ennuis. Moi non plus. La retenue est une bonne punition, aussi bien parce qu'elle pourra réfléchir à sa conduite mais aussi parce qu'elle aura la chance d'être loin du courroux que je lui réserve.
Ma colère dissimulée derrière mon pâle sourire, je lâche doucement les épaules de Marie pour me placer à côté d'elle, à sa gauche. Prendergast l'assomme de banalité affligeante avant de s'adresser discrètement à moi.
Je me mords violemment la lèvre pour ne pas répliquer. Si je devais agir maintenant, je fausserais l'idée de la gentille et pauvre petite demoiselle qui vient à l'aide de sa camarade de classe très farceuse.
La menace déguisée lui fit manquer un battement de cœur. Qu'importe qui, si quelqu'un devait un jour punir Marie, il aurait affaire à moi. Je tuerai pour ma marionnette... Elle est à moi, je suis la seule capable de lui donner des ordres, de la punir, de la manier... Personne d'autre.
Malgré ma haine, je ne fais que la regarder sans sourire, le regard dur et inexpressif de ce visage blafard qu'est le mien.

Elle quitte la pièce et aucune de nous deux ne lui retourne son atroce "bonne journée". Fille de bonne famille, naïve et condescendante, elle me fait penser à Percy Weasley, orgueilleux et mortellement pénible. Qui lui a valu la mort. Un bref sourire sur le visage, je me tourne vers Marie.
Mon sourire s'efface aussitôt alors que mes yeux la transpercent.

« J'espère bien me faire comprendre, Marie. La prochaine fois que je te surprends à parler du Seigneur ou de tes ambitions à n'importe qui, je m'occuperai personnellement de te couper la langue. » Je craque mes doigts pour mettre en avant cette menace sanglante.

« Tu n'es pas aux pays des fées ici. Ils se fichent de ton âge, de qui tu es... Si tu es du côté du Seigneur, tu es une ennemie. Personne à part moi ne peut te comprendre. » Je lui attrape violemment le col.

« Si tu bousilles ta réputation, tu bousilles la mienne avec. » Je parle avec les dents serrées tant la colère m'accable. « Je refuse de voir tous mes efforts anéantis à cause de tes âneries. Ce sera mon seul et unique avertissement... »

Je la relâche en la poussant, le regard dur, noir... froid. Je lui lance une patàcitrouille.

« Je voulais passer ma journée avec toi, contente toi de ça. Tu ne mérites pas de m'adresser la parole. Cogite à tes actions, Marie. Tu me déçois... Et si Harmony ne nous tombe pas dessus, tu pourras t'en réjouir. Mais cette fille à l'oreille partout... Tu es déjà connue comme la terreur de Serpentard. Tu dois te faire plus discrète... » Je secoue la tête. « Je me demande ce que je vais faire de toi, tu es pathétique. Indigne du Seigneur. »

Je lui tourne le dos et sors de la salle à mon tour en claquant la porte derrière moi. Mes mots sont durs, terrifiants... Et je ne ressens aucune once de culpabilité. Elle doit apprendre à fermer sa bouche, s'il faut, je la tuerai. Qu'elle apprenne à fermer son clapet et de là, je pourrai l'aimer à nouveau.
Je retourne dans notre salle commune, cherché réconfort auprès de Maddison.
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