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 Douce aux purs animaux, aux humains complaisante

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Rupert Wenlock-Larkin
Rupert Wenlock-Larkin
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MessageSujet: Douce aux purs animaux, aux humains complaisante   Douce aux purs animaux, aux humains complaisante EmptyMer 20 Jan 2016 - 17:30

Titre a écrit:
Le titre est une citation de Paul Valéry, dans Charmes, Fragments du Narcisse.

Le 12 mars 1997.
Ça y est, la chambre d'enfants était redécorée, dans des tons plutôt sobres, avec une simple frise animée, représentant une forêt dont les couleurs suivaient celles des saisons. Il avait poli et lustré le parquet et changé le tapis, rapatrié le lit, les commodes et les vêtements depuis la demeure d'Eldred. C'était une rencontre étrange, entre les deux hommes et ils n'échangèrent que les mots nécessaires. Une petite blague au moment de réduire le lit pour le voyage et de trier les vêtements. La rivalité s'était enterrée sous un mutisme entendu. Ils comprenaient bien qu'ils avaient perdu la même chose. Et, un jour, peut-être, ils iraient se conter des souvenirs dans un café lugubre, près du cimetière.

Installer sa fille avait été une bonne idée – elle l'avait réveillée de sa torpeur. A présent, il savait qu'il n'était plus le vagabond qu'il fantasmait encore récemment. C'était un père célibataire, professeur d'université respectable. Merlin soit loué pour Poudlard, car enfin, il n'aurait su comment faire pour s'occuper de Marigold au quotidien. Elle n'aurait certainement pas pu vivre avec lui à Haveirson et il aurait alors dû faire l'aller-retour vers Dublin chaque weekend. En semaine, elle aurait pu rester avec ses grands-parents, enfant seule avec son chagrin.
Cet été, il s'occuperait d'elle du mieux qu'il pourrait.

Et une idée avait germé dans le terreau fertile de son crâne. Pourquoi ne pas lui offrir un animal de compagnie ? Ismérie avait jugé inutile de lui offrir une chouette, persuadée que sa fille serait aux cachots et trouvant les hiboux familiaux suffisants pour le courrier de la petite. Maintenant que sa maman était partie, Marigold apprécierait certainement le réconfort apporté par un petit animal.
Aussi, au lieu de retourner directement à Haveirson, Rupert avait transplané au Chaudron Baveur. Il détestait ça, ça lui barbouillait toujours l'estomac.

Il faisait un peu plus chaud dans la Capitale et le soleil annonçait le printemps à venir. Les lueurs chaleureuses qu'il projetait sur les pavés du Chemin de Traverse tranchait avec l'allure sinistre de l'allée presque désertée. De nombreuses portes avaient fermé, après celle d'Ollivanders : celle du glaciers, de ces bouquiniers ennuyés pour la vente d'ouvrages moldus… D'une façon, la douceur printanière ajoutait encore une touche de glauque à l'atmosphère.
L'Animalerie magique était toujours aussi animée, cependant, et Rupert fut accueilli par des centaines de piaillements et miaulements en tout genre… ainsi que par l'odeur typique de basse-cour. S'approchant du comptoir, il salua la gérante. « Bonjour ! Comment allez-vous ? » Cette habitude des Irlandais de toujours demander des nouvelles aux personnes qu'ils croisaient, même quand elles leur étaient inconnues ! Il ne s'en déferait pas.

« Je cherche un animal de compagnie pour ma fille, elle a douze ans. » Il eut un sourire doux. « Elle n'est pas très en forme en ce moment, je me suis dit qu'un compagnon mignon lui ferait plaisir ! » Cette femme aux allures de baroudeuse, les cheveux gris coupés courts, lui semblait sympathique et vive d'esprit. Le genre de personne à qui on donnait sa confiance facilement. Qui était aussi dévouée envers de simples bêtes ne pouvait avoir mauvais fond.
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MessageSujet: Re: Douce aux purs animaux, aux humains complaisante   Douce aux purs animaux, aux humains complaisante EmptyJeu 21 Jan 2016 - 12:12

Anna ne restait jamais inactive dans sa boutique et elle n'en laissait pas davantage le loisir à son employé. « Il y a toujours quelque chose à faire quand on est prêt à se rendre utile », répétait-elle. D'ailleurs, elle aimait se plonger dans cette marée de travail qui lui vidait la tête, la laissait épuisée mais satisfaite, chassait les tristes pensées. Ce n'était pas pour rien que le métier avait été sa bouée de sauvetage après la mort de son mari. Dans son magasin, elle nourrissait les bêtes, nettoyait les cages, nettoyait toutes les surfaces qui pouvaient être nettoyées, limait les griffes, toilettait, soignait, s'occupait des livraisons, accueillait les clients et elle se sentait bien, ou presque. Il est vrai qu'il était plus facile de se tenir à flot par le travail quand on aimait la besogne, à la base, mais elle avait la conviction que le travail était une vertu pour n'importe qui. Ethan ne savait pas sa chance, dans le fond ! Ceci dit, durant les (petites) pauses ou à la fin d'une dure journée, elle savait l'encourager en lui offrant occasionnellement une tasse de thé et deux minutes de bavardage, s'il voulait bien les accepter. Chez Anna, le moindre approfondissement des relations humaines passait souvent par le thé.

En l'occurrence, puisque les besoins de ses nombreux protégés étaient tous comblés pour l'instant et que la boutique était propre à en crever, si bien que ça aurait tenu de la névrose, même à ses yeux, de récurer l'endroit une fois supplémentaire, elle s'était lancée dans du rangement. Le nez dans ses placards, des piles de boîtes de remèdes, de toniques pour animaux et d'instruments et fourbi en tous genres disposées autour de ses pieds, elle tournait le dos au déprimant spectacle que leur offrait la vitrine. Ce n'était pourtant pas une vilaine journée. Au contraire, un doux soleil de mars répandait ses lueurs, comme une promesse de printemps et c'était le genre de temps, ensoleillé et à peine chaud, qu'elle préférait. Non, c'était l'époque qui était vilaine et le Chemin de Traverse en constituait le reflet fidèle. Presque pas un chat, bien qu'on fût en pleine semaine. Quelques commerces avaient fermé pour des raisons sinistres. Elle se souvenait encore de la dernière discussion qu'elle avait eue avec un certain vieux libraire qui vendait des livres de seconde main, jusqu'il y a peu. Sinistre époque... Cela se voyait dans la rue, sur le visage des gens, dans le manque de clients. Et cette atmosphère glaçante l'atteignait en entrant par la brèche la plus évidente de son cœur : ses quatre enfants. Dès que ses pensées vagabondaient, ce contre quoi elle luttait vigoureusement en triant le contenu de ses boîtes avec énergie, leurs visages flottaient nébuleusement dans son esprit et elle se demandait ce qu'ils faisaient en ce moment à Poudlard, s'ils allaient bien, s'ils continueraient à aller assez bien, ou pas trop mal. Au moins, ils semblaient en sécurité là-bas. Mais mon Dieu, si quelque chose lui arrivait à elle, que deviendraient-ils ? Au moins, elle n'était pas vraiment une cible de prédilection. C'était triste de penser ainsi alors que toute sa compassion allait aux victimes d'attentats ou d'intimidations anti-Moldus, anti-sorciers, anti-tout et n'importe quoi, mais elle le pensait. Dans ce contexte, elle commençait à se demander si elle avait eu raison de retourner en Angleterre. Mais non, partout dans le monde ce serait sûrement pareil. La différence effrayait. Il fallait s'accrocher, protéger sa famille, tenir bon. Elle avait renforcé les sortilèges protecteurs divers qui entouraient sa boutique et sa maison.

Secouant la tête pour tenter de se débarrasser des ruminations stériles comme de toiles d'araignées, elle se baissait pour ramasser une boîte quand elle entendit la porte tinter. Ça avait été vaches maigres toute la journée. C'était pourquoi elle s'était autorisée à se lancer dans une grande entreprise de rangement. Elle se leva pour saluer le client, un grand homme blond d'assez belle mine, à l'aspect communicatif.


- Bonjour ! Comment allez-vous ? lança-t-il avec exubérance.

Anna haussa les sourcils, puis les fronça légèrement, pour le moins surprise et pas vraiment ravie de tant de familiarité. Mais toujours courtoise, elle s'adressa à lui avec la phrase quasi-rituelle pour n'importe quel client inconnu, plus le sourire poli qui allait avec :


- Bonjour, monsieur. Vous désirez ?


Ils n'avaient pas gardé les Fléreurs ensemble, quand même !

- Je cherche un animal de compagnie pour ma fille, elle a douze ans, expliqua l'intéressé. Elle n'est pas très en forme en ce moment, je me suis dit qu'un compagnon mignon lui ferait plaisir !

La mention de sa fille ramena irrésistiblement Anna à ses propres enfants. Ça aurait été bien pratique si le moindre des soucis qu'elle rencontrait avec eux pouvait être résolu avec un animal mignon ! Mais peut-être l'homme était-il un peu naïf d'espérer arranger les choses aussi facilement. Il ne semblait d'ailleurs pas très adulte, mentalement parlant. Elle retint un soupir un peu triste. Bien peu d'enfants étaient très en forme, en ce moment. Malgré tout, l'individu dégageait quelque chose de sympathique, même de légèrement enfantin, qui incitait à la discussion et elle répondit avec un peu plus d'allant que d'habitude :

- Très bien, vous avez déjà une idée ? Je peux vous conseiller un Boursouf, commença-t-elle en sortant de derrière son comptoir pour pointer du doigt les différentes créatures de sa boutique, en commençant par un panier de petites boules de fourrure couleur crème qui se mouvaient doucement, comme vous le savez sans doute, ils sont populaires chez les enfants. Ce sont des créatures très réconfortantes et faciles à soigner. Mais il y a aussi des chats, des hiboux, chouettes, crapauds, grenouilles... les grands classiques. Ici, j'ai des rats noirs très intelligents.

Elle pointa successivement de grandes cages pleines de couvertures dans lesquelles des chatons de toutes les couleurs jouaient avec des fausses souris enchantées qui gambadaient et volaient autour d'eux, des simulacres de grands arbres sur lesquels des matous adultes se faisaient les griffes, les hiboux et les chouettes qui piaillaient, les batraciens dans leurs vivariums, les rats dans leurs cages.

- Tous peuvent faire d'excellents animaux de compagnie.

Puis, elle ne put s'empêcher d'ajouter :

- Votre fille est à Poudlard, sans doute ? Elle connaît peut-être ma cadette, elles ont le même âge. Sara Sharen, à Serdaigle.

Ce pouvait être sympathique de discuter avec le père d'une connaissance de sa fille, si c'en était une. Après tout, en tant que parents, leurs préoccupations devaient être semblables.
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Rupert Wenlock-Larkin
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MessageSujet: Re: Douce aux purs animaux, aux humains complaisante   Douce aux purs animaux, aux humains complaisante EmptyMar 26 Jan 2016 - 19:27

Fidèle à sa bonhomie quotidienne, motivé par sa volonté de changer les choses, de marcher d'un pas nouveau en ce jour, Rupert avait fait une entrée un peu bruyante – même pour une Animalerie. Il prenait ses responsabilités, prêt à faire famille avec sa fille. Il avait plus ou moins laissé tomber son boulot au ministère pour s'occuper d'elle, bébé. Aussi parce que le fait d'être un simple exécutant l'insupportait.
Il s'était toujours soucié de Marigold mais la séparation, puis Poudlard, l'en avait éloigné. Il était prêt à l'accompagner, dans son deuil, son adolescence. Ça faisait chaudron, dit comme ça, mais sa fille était sa priorité. Loin devant le reste !

Bon, alors, la gérante de la boutique rentrait dans le vif du sujet. Oh, oui, c'était chouette les Boursoufs ! Ils aimaient bien les câlins, non ? En guise de réconfort, ça pouvait être pas mal pour sa fille. « Oh de mon temps les Boursoufs n'étaient pas autorisés à Poudlard, c'est vrai que ça pourrait lui plaire ! » Scrutant les cages alentour, Rupert détaillait le jeu des chats multicolores, des oiseaux. Hm, non, pas une chouette. Un chat ? « Les rongeurs ne sont pas trop à la mode, si ? Je pense qu'un animal intelligent l'amuserait mais.. Enfin vous savez, la pression des pairs : les enfants sont influençables ! » Il regardait d'un peu plus près les chats. « Ah j'ai un autre problème : j'ai un Braque de Weimar, il a quatre ans. C'est un bon chien, bien éduqué mais ça reste un chasseur. J'imagine qu'il y a certaines espèces à éviter, du coup ? »

Il penchait sa haute taille sur toutes sortes de cages. C'était rigolo, ça faisait longtemps qu'il n'était pas venu là ! Toutes ces couleurs, ces bruits : on ne pouvait pas s'ennuyer dans ce magasin. Mince, ça devait être la folie au mois d'août, quand les gamins faisaient leurs courses de rentrée.
D'ailleurs, la dame lui confia que sa fille était également à Poudlard, elle avait le même âge que Marigold. Sara.. Hm. « Oh oui, elles doivent être camarades de classe alors ! Ma fille s'appelle Marigold Wenlock-Clagg. » C'était un peu pompeux, comme nom. Les Wenlock étaient en passe de disparaître et, malgré tous les efforts de la mère de Rupert, ils n'avaient pas réussi à retrouver une place dans l'aristocratie, après les facéties de la grand-mère Aoife. Quant aux Clagg, ils n'avaient plus d'héritier mâle. Mais ces patronymes véhiculaient encore leur petite aura ou du moins, étaient connus.

« Excusez-moi, quel est votre nom de famille ? Quand j'offrirai son cadeau à Marigold, je pourrai lui dire que c'est la maman de Sara qui m'a conseillé. Mais j'imagine qu'il y a plusieurs Sara ! » ajouta-t-il avec un petit rire. Marigold lui avait parlé de ses amis à Noël, mais il ne se souvenait pas avoir entendu ce prénom. Peut-être n'étaient-elles pas très proches, mais, sûrement, elles devaient bien s'entendre. Marigold était le genre de petite fille à bien s'entendre avec tout le monde, après tout. Il n'en doutait pas un instant.
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MessageSujet: Re: Douce aux purs animaux, aux humains complaisante   Douce aux purs animaux, aux humains complaisante EmptyLun 1 Fév 2016 - 22:36

Son client lui expliqua que de son temps, les Boursoufs n'étaient pas autorisés à Poudlard.

- À vrai dire, je pense qu'ils ne le sont toujours pas, admit-elle, vous avez raison, j'oubliais ce petit détail...

Beau détail à négliger ! C'était quand même important pour une enfant de pouvoir s'occuper de son animal personnel les trois quarts de l'année. Mais les chats, rats, hiboux, chouettes et batraciens ne poseraient pas de problème. Elle le laissa examiner les animaux qu'elle lui avait proposés en réfléchissant, puis il fit remarquer :

- Les rongeurs ne sont pas trop à la mode, si ? Je pense qu'un animal intelligent l'amuserait mais.. Enfin vous savez, la pression des pairs : les enfants sont influençables !

Les rongeurs, pas à la mode ? Anna n'en savait rien. Elle savait que les crapauds n'étaient pas trop populaires, mais du temps où elle allait à Poudlard, personne à sa connaissance n'avait rien contre les rats. Une de ses amies en avait un, d'ailleurs, qui s'appelait Pedro et c'était amusant de le voir obéir à des ordres compliqués, elle s'en servait même quelquefois pour faire des farces aux gens. Bien sûr, son inquiétude concernant les moqueries des enfants était parfaitement légitime.

- Eh bien, à ma connaissance, les enfants ne se moquent pas des rats... pas à l'époque où j'allais à Poudlard en tout cas, mais ça remonte déjà à loin ! Le problème, c'était plutôt que les chats et les hiboux des autres pouvaient risquer de les chasser. Mais ce sont effectivement des compagnons très amusants, et on peut les transporter presque partout...

Comme son client s'intéressait aux chats, il souleva un autre problème : la cohabitation d'un animal avec son braque de Weimar.

- Ah, oui... répondit-elle en hochant la tête. Oui, en effet. Un chaton et un chiot qui grandissent ensemble s'entendront généralement très bien, mais si le chien n'a pas été habitué à la compagnie d'autres animaux, il est impossible de prévoir sa réaction. S'il se révèle impossible de les accoutumer l'un à l'autre et que votre habitation est assez grande, vous pouvez prévoir de les faire vivre tous les deux séparés, mais cela demande une bonne organisation. Dans le cas contraire, bien sûr, je vous conseillerais d'éviter de prendre un chat. Pour les autres espèces, je ne pense pas qu'il y ait de problème, à moins que votre chien soit friand de chasse à la grenouille, mais il est assez facile de mettre une petite bête hors de sa portée en restant vigilant. Quant aux oiseaux, à l'intérieur, ils seront dans une cage la plupart du temps, et là encore ce sera facile de mettre le chien dans une autre pièce au moment de les faire sortir...

Tout en parlant, elle le regardait se pencher avec curiosité au-dessus des cages, amusé comme un gamin par la multitude de bêtes et créatures. Au moins, il n'achetait pas son animal sur un coup de tête, il posait les questions qu'il fallait. Une cohabitation forcée entre deux animaux tourne parfois à la catastrophe.

Lorsqu'elle évoqua Sara, il confirma que les deux petites devaient être camarades de classe. Wenlock-Clagg. Hmm... Ces deux noms lui disaient quelque chose. Ne les avait-elle pas lus un jour en feuilletant un bouquin sur les grandes familles aristocratiques ? Si une chose pouvait la faire douter, c'était le comportement anti-typiquement-noble du bonhomme, mais de toute façon, la question ne l'intéressait guère. Elle ne s'y attarda donc pas. Hormis ça, elle ne se souvenait pas que Sara lui ait parlé d'une Marigold. Mais cela ne voulait rien dire, hélas, elle avait si peu de temps à lui consacrer.


- Excusez-moi, quel est votre nom de famille ? Quand j'offrirai son cadeau à Marigold, je pourrai lui dire que c'est la maman de Sara qui m'a conseillé. Mais j'imagine qu'il y a plusieurs Sara ! poursuivit le dénommé M. Wenlock-Clagg supposé.

Anna sourit. Les manières joviales de ce monsieur étaient agréables.


- C'est Sharen. Est-ce que votre idée se précise ? ajouta-t-elle pour revenir au vif du sujet. À moins que vous ne reveniez à l'idée d'un chat, si j'ai bien compris, le choix s'est réduit à un rat, une grenouille, un crapaud, un hibou ou une chouette...

Elle profita de ce qu'elle était là pour vérifier l'hygiène des cages. Par pur perfectionnisme, elle fit disparaître quelques micro-plumes et fientes tout frais d'un coup de baguette.

- Tenez, que pensez-vous de cette jeune chouette rayée ? proposa-t-elle à tout hasard en désignant un magnifique spécimen au plumage blanc strié de marron, aux yeux sombres et doux.

Comme la chouette lui paraissait un peu s'ennuyer, elle ouvrit sa cage et la fit se poser sur son poignet. Elle la gratifia de quelques caresses sur la tête, que l'oiseau accueillit en plissant les yeux d'un air ravi.
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Rupert Wenlock-Larkin
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MessageSujet: Re: Douce aux purs animaux, aux humains complaisante   Douce aux purs animaux, aux humains complaisante EmptyDim 14 Fév 2016 - 11:41

Bon, les Boursoufs, c'était très sympa, mais il semblait qu'ils ne faisaient toujours pas partie des animaux autorisés à Poudlard. En fait, seuls quelques espèces d'animaux non-magiques pouvaient être amenés par les apprentis sorciers au château.
Elle lui présenta une multitude de bêtes qu'il s'amusa à observer piailler, jouer, se socialiser dans leurs cages. Certaines bestioles le regardaient d'un air intrigué, d'autres s'en fichaient complètement. Quelques rats s'amusaient autour d'une pièce de bois qui ressemblait à un casse-tête. Effectivement, ils semblaient très intelligents. Mais Rupert avait peur que les rats, avec leur symbolique pestilentielle, ne soient pas appréciés des enfants.

La gérante de l'Animalerie le fit rire : elle n'en savait rien non plus, ayant fréquenté Poudlard à une époque lointaine. « Haha, regardez-nous : dépassés par les tendances ! Nos enfants ont beaucoup de choses à nous apprendre ! » Elle avait l'air plus âgé que lui, les marques des rires et des épreuves s'étaient imprimées dans les ridules au coin de sa bouche et de ses yeux. Son teint rappelait celui de quelqu'un qui passait beaucoup de temps à l'extérieur – bien que les nuages londoniens ne coopèrent pas bien au maintien d'un bronzage satisfaisant. Enfin, elle avait quelque chose d'une aventurière, avec son apparence guidée par une volonté de praticité et un regard déterminé. Peut-être étudiait-elle les créatures magiques quand la boutique était fermée !

Enfin elle soulevait une réserve logique : les rats étaient poursuivis par les chats et chassés par des chouettes voraces. Bon. Dommage, ce petit rat noir aurait pu plaire à Marigold. Mais le but de la démarche était de la réconforter dans son deuil. Pas d'ajouter un mort éviscéré à la liste. « Hum, oui, j'ai un peu peur qu'elle le retrouve mort un matin, ce n'est… pas vraiment le moment. » lâcha-t-il, l'air soudain soucieux.

Il reprit en mentionnant alors son chien : il n'en avait pas parlé d'emblée, il aurait peut-être dû. Surtout que Kaïros était tout sauf un chien d'appartement. Quand il y avait du ragoût de lapin au menu à Haveirson, une fois sur deux, c'était de son fait. Et il n'avait pas trop envie de souper de ragoût de chat. Là encore, une cohabitation difficile était à éviter. Marigold allait devoir laisser toutes ses habitudes derrière elle, emménager chez son père : c'était déjà beaucoup à encaisser. Alors on allait essayer de ne pas se casser la tête à cause d'animaux aux humeurs incompatibles. « Oui, je vais éviter le chat. Et pour les grenouilles, à vrai dire, je ne sais pas… Kaïros passe beaucoup de temps dehors mais il a tendance à vouloir chasser tout ce qui est bondissant. » Il observait les chouettes. « Il est moins friand d'oiseaux cela dit. »

Il continuait de réfléchir en détaillant les différentes créatures en cage. Elle lui avait dit avoir elle aussi une fille, du même âge. Cette gamine avait de la chance d'avoir une maman comme ça, professionnelle, sérieuse : elle devait faire un bel exemple pour son enfant ! Il lui demanda alors son nom de famille. Sharen, d'accord. Sara Sharen : c'était noté.
Mais elle revenait bien vite à la raison de sa visite : choisir un animal. « Peut-être une chouette ou un hibou. Elle envoyait le courrier avec un hibou petit-duc de sa mère mais, il n'était pas à elle. Alors maintenant... » Ses mots s'évanouirent, se poursuivant en pensées. Maintenant qu'elle ne pourrait plus communiquer avec sa mère, Marigold n'apprécierait peut-être pas de continuer à envoyer ce hibou auquel elle n'était de toute façon pas attachée.

Mme Sharen lui montra immédiatement une jolie chouette dans sa cage. Elle la fit sortir et la gratifia de quelques caresses. Rupert s'approcha et tendit la main vers l'oiseau. D'abord un peu méfiante, la chouette hésita, puis mordilla son index. Cela le fit éclater de rire. Ouais, elle avait l'air sympa cette bébête. « Elle est belle, j'pense qu'elle lui plaira ! Quel âge a-t-elle ? » demanda-t-il sans se retourner, fasciné par les yeux sombres de l'oiseau.
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