Des débuts prometteurs [Libre]

02/03/2016

Et voilà. Elle y était. Azalaïs s'était toujours imaginée ce que l'on pouvait ressentir en franchissant ces portes. Maintenant, elle savait.
La joie qu'elle éprouvait était fièrement imprimée sur son visage, un large sourire étincelant d'une oreille à l'autre sur son visage. Des papillons tournoyaient à l'intérieur de son ventre et ses mains étaient moites.

La cérémonie de répartition s'était passée de manière solennelle, comme elle l'avait toujours rêvé. Le professeur McGonagall l'avait appelée, puis a posé le Choixpeau sur sa tête, sorte de vieux chapeau de sorcier en cuir marron complètement défraîchi, mais néanmoins duquel l'émanation d'un véritable pouvoir magique se faisait sentir.
Il avait réfléchi, marmonné, et elle même trépignait sur sa chaise. Son énergie était déjà, d'ordinaire, très élevée, mais à ce moment-là... elle se serait sentie pousser des ailes.

« POUFSOUFFLE ! »

Si Azalaïs savait qu'il avait crié, elle l'avait entendu comme une voix lointaine, presque un murmure, tant son cœur battait la chamade. Elle s'était levée d'un bond ; McGonagall avait à peine eu le temps de récupérer le Choixpeau qu'elle s'était mise en courir en direction de la table aux couleurs noir & or. Elle avait discuté avec beaucoup d'élèves, surtout crié en fait tant l'excitation de la journée et de la soirée était importante ; beaucoup mangé, dévoré étant le terme approprié et puis le préfet de sa maison les avait conduits à leurs dortoirs, où leurs affaires étaient posées sur les lits.
Gaya, sa petite chatte grise, l'attendait sagement, roulée en boule sur son lit, ronronnant comme un feu qui brûle. Elle s'était vite endormi, après avoir discuté avec ses camarades de chambrée.

Aujourd'hui était son premier jour de classe, et elle se rendait dans la Grande Salle pour prendre son petit déjeuner. A vrai dire, elle avait du un peu accélérer car elle s'était perdue entre le deuxième et le troisième couloir, au lieu de tourner à gauche elle avait tourné à droite.. Bref, Azalaïs avait toujours confondu sa droite et sa gauche et ça n'était pas le moment le plus approprié pour que cette petite tare refasse surface.
En demandant à quelques élèves elle avait réussi à se retrouver dans le hall, et était à présent soulagée de pouvoir aller prendre son déjeuner avant que ne débutent ses premiers cours.

« Mademoiselle Ilderan ?» Le Moine Gras, fantôme de Poufsouffle, la sortit de sa rêverie.
Nous n'étions plus en septembre, bien loin de la rentrée scolaire, mais bel et bien en avril et le Printemps avait fait refleurir les arbres du jardin de l'école.

Azalaïs s'était encore égarée dans ses pensées. Elle faisait le tour des couloirs, observait les portraits qui se réveillaient, d'autres dormant encore. Arrivée dans le hall majestueux, elle avait sortit son petit carnet de croquis noir en cuir de la poche de sa tenue de sorcier pour gribouiller quelques notes et petits dessins, comme à son habitude. La mine de son crayon s'étant cassée, elle avait sortit sa baguette et prononcé un « Reparo » bien disctinct, tel qu'elle l'avait appris en cours de Sortilèges. Elle réussit à recoller la mine, chose qui s'était bien améliorée depuis son arrivée à Poudlard.
Et puis, elle était tombée sur ses premiers dessins, de simples ornementations de la porte de la Grande Salle, accompagnées de quelques notes sur les types de feuillages et d'animaux qui l'ornaient. C'est alors qu'elle était retombée dans ses pensées, se rappelant son premier jour à Poudlard et sa répartition.

Elle leva les yeux pour regarder le gros fantôme au dessus d'elle.

« Veuillez m'excuser monsieur Le Moine, j'étais totalement perdue dans mes pensées. »

Le moine se mit à rire et fit mine de n'avoir rien entendu. Il la traversa en ricanant et continua son vol jusqu'à l'intérieur de la Grande Salle, où, étouffé par le brouhaha de ses camarades, elle n'entendit plus sa voix.
Cependant, le brouhaha l'interpella. Il lui semblait beaucoup plus fort et proche que quelques minutes auparavant. Elle jeta un œil sur la pendule et s'aperçut que l'heure du petit-déjeuner avait commencé. Et dire qu'elle s'était levée tôt pour anticiper...
Elle se retourna et s'aperçu que de nombreux élèves autour d'elles vaquaient à leurs occupations. Certains s'en allaient déjeuner, d'autres révisaient, d'aucuns encore s'embrassaient. Azalaïs s'injuria mentalement. Pourquoi fallait-il qu'elle rêvasse sans cesse comme cela ?! Elle allait encore être en retard parce qu'elle n'avait pas pris son petit-déjeuner ni préparé ses livres de cours. Le dessin et la ponctualité, ne faisaient décidément pas bon ménage.