Saphire Demmener - La rose aux épines empoisonnées

Si Saphire ne se trouve rien de particulier, on ne peut en dire autant des nombreux hommes avides, qui la dévisagent sous son passage. Son regard, d'un bleu ciel, s'accommode tout à fait avec sa longue chevelure de feu, qu'elle aime à entretenir. Ce qu'elle apprécie le plus chez elle, est certainement sa taille, lui donnant allure d'un mannequin dans sa démarche élancée. Sa poitrine généreuse aurait put faire penser qu'elle avait été refaite. Aucune chose n'est parfaite, chacune a ses défauts. Aussi, le nez de Saphire n'est pas des plus élégant, il n'est pas non plus celui d'un gorille, comme l'adolescente aime le dire, mais est légèrement aplati sur les cotés.

Saphire est une adolescente qui cache bien son jeu, calme et impassible avec des inconnues, quand elle connaît, son attitude change. Son caractère s'enflamme sans être désagréable, seulement plus prononcé. Elle peut quelque fois prononcé des mots douloureux, mais sans le désirer, c'est pour cela qu'elle préfère conserver le mutisme qu'elle s'est imposé. Ne parles que si c'est indispensable. La jeune fille peut toute fois être de très agréable compagnie. D'ailleurs, avant d'arriver à Poudlard, l'étudiante eut de nombreux contacts.

C'est le 2 juin 1981 que Saphire Demmener vit le jour, sous un soleil accablant, qui rayonnerait plus tard sous ses doux cheveux. La fillette n'a pas eu "l'enfance heureuse", que tous daignent raconter. Non. Celle de Saphire fut froide et isolée, forgeant la crainte et la méfiance qui se dégage de la rousse aujourd'hui. Ses parents, à l'âge de trois ans, l'ont abandonnée dans ceux que l'on pouvait appeler à l'époque, les rues des quartiers pauvres. L'enfant, qui, s'avait à peine marché, et très peu parler, dût vivre dans les chemins, sans famille, sans personne. Elle survivait, des maigres ressources que les passants, sensibles à son malheur, lui offraient. Saphire comprit vite, que, si elle voulait établir une vie, où du moins, elle ne souffrirait pas de la faim, il lui fallait agir. Aussi, à l'âge de neuf ans, la petite rousette, se mit à voler dans les sacs, les maisons où elle arrivait rarement à entrer. Un jour, alors qu'elle s’apprêtait à balader une main, un peu trop indiscrète dans la poche d'un passant, et que celui-ci eut tourné la tête vers elle, levant la main dans un signe de violence, une chose improbable se produisit. Saphire, qui avait fermé les yeux, prête à recevoir sa sanction, s'étonna de rien sentir venir. Ouvrant ses paupières, l'une après l'autre, elle aperçut le poing de l'homme, figé dans les airs, son corps était parfaitement immobile, comme si on l'avait changé en statue vivante. L'enfant eut alors pris ses jambes à son cou avant de détaler loin de ce personnage. Heureusement pour elle, aucun moldue ne la vit, aucun moldue mais... Un sorcier. Ce dernier suivit discrètement la fillette, avant de la rattraper. Il se présenta comme " Léo Hardenvars". Ils firent connaissance, et se revirent, jours après jour. Ils devinrent des confidents l'un pour l'autre, Léo apportait toujours quelque chose à la petite. Nourriture, vêtement... Et une journée, alors qu'ils étaient tous deux assis sur un banc, l'homme décida qu'il était temps de révéler sa nature à Saphire. Sous les yeux horrifiés de celle-ci, Léo lui raconta tout. Tout ce qu'elle avait à savoir sur sa magie. Loin d'être enchantée au début, la fillette après réflexion, se mit à aimer de plus en plus cette idée, jusqu'à l'accepter. A force de paroles, Léo apprit que Saphire n'avait pas de parents et lui, aucun conjoint ou enfants. Cette idée le traversa comme un éclair, si vite qu'il proposa sans attendre à Saphire de l'adopter. À sa grande surprise, l'enfant accepta, sans préambules. Et, après ce moment, la roussette alla s'installer chez l'homme, qui était désormais son père, aux yeux de la loi, ou de son cœur. À ses onze ans, elle reçut une lettre pour Poudlard, où elle demeure encore.