Léonor Wooden - Boite aux lettres.

À l’attention de damoiselle Léonor,

Je vous joins mes sincères salutations.
Cependant, avant toutes choses, permettez-moi de vous annoncer le décès de Smaragdin. Il n’est plus – et ne sera plus jamais – de ce monde. Son souffle s’est éteint le soir de la bataille de Poudlard. Et avec lui, toute une idéologie.

Quant à moi, je suis la gloire qu’il devait être et qu’il a dissimulé soigneusement derrière un masque. Il ne tient qu’à vous de choisir la façon dont vous souhaitez désormais nommer cette âme : considérez toutefois que je me nomme au-devant de la foule, messire Westminbrook.

En ce qui concerne votre défunte cousine, elle était une faiblesse de ma tendresse. Une cruelle déesse qui s’est attirée les mouvances indistinctes de mon intérêt. Je voulais m’en approcher, la dompter et l’aider à panser ses plaies – celles qu’elle n’osait avouer à personnes. Elle était une faille dans mon armature, que le destin a soigneusement écarté de mon existence.

J’ai usé de subterfuges pour mener à bien ces tristes ambitions. Je l’ai dupé ; autant qu’elle a tenté d’en faire de même avec moi. Elle croyait s’approcher d’un Mangemort dévoué – elle se liait, en vérité, davantage à un prince pragmatique.

Mais toutes ces choses sont obsolètes, désormais. Smaragdin est mort. Il a payé le prix de ses égarements par le sang et l’ignominie.

J’espère que par ces allégations, vous comprendrez l’étendu de la folie désavouée qui s’est tissé dans nos échanges... Et que la mort a séparé pour le mieux.

Par ailleurs, vous évoquez un miroir : il m’intéresse de le récupérer.

Bien à vous,
R. P. W.