Jean Carlton

Je viens d’une famille vivant à la campagne, non loin de Londres. Je suis fille unique et je grandis avec mes parents sans soucis. Depuis toute petite, j’étais au courant de la magie, car mon père qui est sorcier me divertissait en faisant des petits tours. Ils nous offraient à ma maman et à moi des objets enchanté. J’eus même droit à un petit ballet volant pour enfant. Il nous fit visiter le chemin de traverse au chœur de Londres, pour un de mes anniversaires.

Je découvris avec émerveillement ce grand chemin tortueux, remplis de monde et de boutique de tous les côtés. Je ne pus tenir en place et je partais explorer dans tous les sens sous le regard amusé de mon père et celui un peu sceptique et protecteur de ma mère. Je n’arrêtais pas de poser des questions, notamment quand mon père nous paya des glaces avec d’étranges pièces, dont certaines étaient grandes et dorées. Certaines boutiques étaient pleines et entourées de monde comme celles qui vendaient des balais volants, des baguettes magiques, des livres en tous genre.

Quand nous retournâmes à la voiture, j’avais plusieurs livres, certains parlaient des bases de la magie, des potions, des sortilèges,… Et d’autres racontaient des histoires et des comptes pour enfant. J’avais aussi quelques jouets enchantés. Je n’eus pas droit à une baguette magique, car j’étais trop jeune et on ne savait pas encore si j’avais des dons magiques. À la place, on m’offrit une Chevêche d’Athéna, une petite chouette, ce qui intéressa aussi ma maman, car elle travaillait dans un zoo et elle s’occupait de la santé et de dresser les oiseaux pour des spectacles. Elle m’apprit à m’occuper d’elle, à lui faire faire des petits tours et vols. Cette sortie et intrusion dans le monde magique me plut tellement qu’on y retourna à chacun de mes anniversaires.

Mes talents magiques se révélèrent vers mes 9 ans lorsque je traversais un champ en courant alors que je jouais avec mes amis. À chacun de mes pas, derrière moi, des plantes poussaient et des arbustes poussèrent et se recouvrèrent de fleurs étranges, colorées et magnifiques. Cela causa une sacrée pagaille. Mon père arriva en courant lorsque des hommes apparurent de nulle part. Ces étrangers étaient vêtus de longues robes noires. Je restais près de mon père, intimidée. Ils firent quelque chose à mes amis qui rentrèrent chez eux, le regard vide. J’ai voulu les questionner et me plaindre, mais mon père me fit signe de me taire.

Puis ils discutèrent avec mon père, mais je ne compris pas de ce qu’il parlait. Les hommes partirent comme ils étaient arrivés et mon père me prit par la main et on rentra. Je m’attendais à me faire gronder, mais mon père me dit simplement de ne pas parler de ce qu’il s’était passé avec mes amis. C’est à ce moment-là qu’il me fit un câlin et que je compris qu’il n’était pas fâché, au contraire. Heureux et fier, il m’annonça que j’étais une sorcière comme lui. Depuis ce jour, il commença à m’enseigner la magie, dans une certaine mesure. J’avais naturellement une affinité aux plantes et à la nature. J’arrivais à légèrement accélérer la croissance des plantes  et faire naître et fleurir des végétaux déjà existant, en étant très concentrée. L'influence que j'ai sur la croissance est très minima à un tel point que parfois cela passe inaperçu.

Vers mes 11 ans, pendant mes grandes vacances, un hibou rentra par une fenêtre et vint se poser devant moi, sur la table, alors que je déjeunais avec mes parents. Il me tendit sa patte où était attachée une enveloppe, frappée d’un sceau en cire représentant un étrange château. Je la pris et je regardais au dos, pour découvrir une écriture verte et penchée qui indiquait mon adresse et des précisions étranges comme le fait que je sois dans ma salle à manger. La chouette repartis par la fenêtre tandis que je regardais mon père qui souriait jusqu’aux oreilles. J’ouvris l’enveloppe qui contenait deux pages de parchemins. La première m’informa de mon admission dans une école de sorcellerie nommée Poudlard. La deuxième était une liste de matériel hétéroclite et de bouquins. Mon père m’informa qu’il avait fait ces études là-bas et que je trouverai ça géniale. Ma mère était moins enthousiaste, mais me serra dans ces bras.

Nous retournâmes à Londres, au Chemin de Traverse, qui était encore plus bondé que d’habitude, car il y avait plein de jeunes et de leurs parents qui venaient faire leurs achats tout comme moi. On acheta un chaudron, des ingrédients de potions, des livres, des robes de sorciers, … Ce qui me fit le plus plaisir et qui sortit de l’ordinaire, fut l’achat de ma baguette magique. Mon père m’emmena dans une vielle boutique à la façade décrépite en vantant les qualités de ce commerce, chez Ollivander.

Mon père me laissa seul, et alla rejoindre ma mère pour finir les courses. Je me retrouvais dans un petit espace, l’entrée derrière moi et en face, un comptoir et derrière celui-ci, il y avait plein d’armoires remplies de longues boites rectangulaires. Alors que j’hésitais à appeler pour savoir s’il y avait quelqu’un, un homme mince, vieux aux cheveux fin et argentés avec des yeux pâles, sortit de la pénombre. Il me salua et se présenta, je fis de même, intrigué par ce personnage. D’un des gestes du vieux monsieur, des mètres vinrent me mesurer flottant tout seul. Au bout d’un instant, il les fit cesser d’un geste alors qu’il s’était mis à farfouiller dans ses étagères. En même temps, il me racontait quand il a vendu la baguette de mon père, il s’en souvenait comme hier. Il me fit essayer différentes baguettes, ce qui se solda par des petites catastrophes dans la boutique. Finalement, ce fut une baguette d’aubépine avec comme cœur des cheveux de vélane, mesurant 28 cm de long, plutôt souple et fine. Très puissante pour les sortilèges et les enchantements, rendus gracieux par sa finesse, avec une facilité pour les soins et les maléfices, en plus d’un caractère fidèle mais capricieux. Lorsque je fis un geste avec, des branches se mirent à pousser sur le comptoir, comme si celui-ci était encore vivant. D’un geste, le vendeur les firent décroitre jusqu’à ce qu’ils disparaissent. Mes parents m’attendaient à la sortie, je leur montrai ma baguette avec bonheur et fierté, décrivant ces qualités.

En attendant la fin des vacances, je lisais mes nouveaux livres, et mon père m’apprenait quelques sorts faciles. Je ne tenais pas en place et il n’était plus rare de voir de petit objet volé dans la maison et parfois tomber quand je manquais de concentration. J’étais aussi très intéressée par mes manuels de potions et d’herboristerie où l’on décrivait une plante ou un ingrédient, ces effets et comment les associés pour obtenir une potion. Je passais donc mon dernier mois de vacance à étancher ma curiosité. Lorsque vint le jour de mon départ pour Poudlard, nous nous rendîmes à la gare de King’s Cross. Je fus un temps perdue en voyant l’indication sur mon ticket, indiquant une voie inexistante, la 9 ¾ , mais mon père nous guida ma mère et moi jusqu’à un pilier qui avait l’air identique, sauf qu’un groupe de personnes disparus sous mes yeux en fonçant dedans. Nous les imitâmes, sur le coup, j’avais peur de simplement me prendre un mur et je fermais les yeux. Je rouvris les yeux après une étrange sensation et je découvris un quai plus ancien que celui que je venais de quitter, remplis de monde chargé de valises et de hiboux, vêtue de robes de sorcier. À ma gauche un train d’un modèle ancien rouge et noir avec son nom marqué en doré « Poudlard Express » était à l’arrêt et soufflait de la vapeur de temps à autre. Je câlinais mes parents, ma mère me serra fort et me dit toutes les recommandations d’usage. Le temps passait et je dus finalement monter dans le train ma mère me retint un instant pour un dernier échange de tendresse avant, elle avait du mal à me laisser partir loin d’elle et j’étais un peu triste de la laisser aussi.

Je leur fis signe par une fenêtre du train avant de m’installer dans l’un des wagons du train. Je fis connaissance avec d’autres d’élève de mon âge ou un peu plus âgé. Il fallut plusieurs heures de train avant d’arriver en vue du château. C’est une immense bâtisse qui se découpait sur le ciel étoilé, avec, ses hautes tours en pointes et ces fenêtres éclairées qui attiraient le regard. À son pied, un lac à l’eau sombre qui reflétait les lumières du ciel. J’enfilais rapidement ma robe de sorcier avant de préparer mes bagages. Une fois descendue du train, j’étais sur un simple quai. Je regardais autour de moi, un peu perdue quand, j’entendis une voix forte couvrir le bruit du train et des conversations qui appelaient les premières années. C’était un grand homme de plus de deux mètres aux cheveux et à la barbe hirsute. Il nous fit déposer nos bagages puis nous le suivîmes jusqu’au lac. Nous montâmes dans des barques qui glissèrent toutes seules sur l’eau noire, nous faisant découvrir un magnifique paysage. À la fin de cette promenade, nous arrivâmes à un petit débarcadère et là, nous montâmes jusqu’au château.

En rentrant, nous découvrîmes un très grand hall en marbre blanc ainsi qu’un grand escalier qui nous mena jusqu’à deux immenses portes où une vielle institutrice nous accueillit et nous expliqua que nous allions être répartis dans une des quatre maisons, Gryffondor, Serdaigle, Poufsoufle et Serpantard, qui seraient pour nous, comme une seconde famille. Elle nous laissa un instant avant de revenir et de nous faire entrer dans une immense salle où des longues tables étaient alignées en quatre rangées. Nous avançâmes jusqu’à un tabouret où un vieux chapeau était posé. L’institutrice appela les élèves par ordre alphabétique. J’étais impatiente de savoir où j’irai et un peu inquiète aussi. Finalement, on m’appela

Voilà ou j’en suis, assis sur un tabouret avec un vieux chapeau sur ma tête que viens de déposer l’institutrice, attendant de savoir où j’irai.