Tell me who you are...
| Sujet: Tell no one Lun 2 Mai 2016 - 19:48 | |
| [Le sujet est totalement libre, je n'attends personne (peut-être le narrateur ? :D) ]
Le 10 juin 1997, trois heures du matin.
C’était extrêmement dangereux de revenir sur le territoire anglais, et il le savait. Il n’avait pas pu se procurer de polynectar et doutait de toute façon que ça serve à quelque chose. Il valait mieux se la jouer façon moldus à ce niveau là. C’était humiliant, rabaissant, mais c’était ce qu’Yvain le lui avait appris. Son ami lui manquait, et c’était aussi pour lui, indirectement, qu’il était revenu sur ses terres natales. Ce serait trop dangereux de chercher à entrer en contact avec lui directement… Penser à lui alors qu’il déambulait près du manoir suffisait. Ça, et la lettre qu’il avait osé envoyer, et qui n’avait pas eu de réponse.
Ce n’était pas grave. Il essayait de s’en convaincre, sans vraiment y croire, troublé d’être davantage perturbé par le silence d’un ami plutôt que par la mort d’un autre. C’était pour cela qu’il était revenu : enquêter. Baguette à la main, une nouvelle cette fois, venue de la Russie qui l’avait accueilli un temps, Drago s’apprêtait à braver les dangers que le domaine des Crabbe lui réservait.
Comment était-ce possible que les Aurors n’aient pas encore retrouvé les survivants ? Il y en avait forcément, non ? Cela avait été trop compliqué de prendre les choses en main quand il était encore à Poudlard. Élève, il avait été pieds et poings liés, obligé de rester enfermé entre quatre murs… Maintenant que la Trace s’était estompée, qu’il s’était teint les cheveux et avait changé d’allure, il pouvait passer inaperçu.
Il passa une main sur son avant-bras gauche, comme par réflexe. En Russie, il avait appris à masquer sa Marque avec du maquillage, comme un vulgaire moldu l’aurait fait. Une chose à laquelle Drago Malefoy ne se serait jamais abaissé, bien trop fier pour cela. Il n’aurait jamais voulu sortir les cheveux en bataille, d’un châtain foncé un peu sale, et vêtu d’une chemise à carreaux dégueulasse. Ça ne lui ressemblait pas, et c’était justement le but.
Serrant dans ses mains sa baguette d’aubépine — comme celle qu’il avait abandonné derrière lui quelques semaines auparavant, signe que ce bois était résolument fait pour lui — il s’avança précautionneusement, cherchant à déjouer d’éventuels pièges. Il était seul, ou du moins le pensait-il : personne ne viendrait en pleine nuit dans une maison abandonnée, dont tous les résidents avait disparus, ou avaient été retrouvés morts. Il faudrait être fou, non ? Tant mieux. Drago n’avait jamais prétendu être sain d’esprit.
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