Le Deal du moment : -26%
369€ PC Portable HP 15-fd0064nf – ...
Voir le deal
369.99 €

 

 What Humanity ? | Novenka S. Cieslak

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
Novenka S. Cieslak
Novenka S. Cieslak
Confrérie Sinistros
Tell me who you are...
Rang Journaliste

Date d'inscription : 19/12/2015
Parchemins : 792
Points d'activité : 8
Avatar : Emilia Clarke
Crédits : Will & JX ♥ (Gif)
Multicomptes : Léonor Wooden
Image : What Humanity ? | Novenka S. Cieslak - Page 2 E11BGJf
Âge : 24 ans.
Année : 2ème année à Haveirson.
Cursus : Fabrication de Baguettes Magiques, mais elle n'est plus très sûre de ses choix.
Métier : Aspire à devenir boulangère - pâtissière magique.
Situation financière :
  • ★★☆☆☆


Fiche de duelliste
Seuils de réussite: 34 - 44 - 54
What Humanity ? | Novenka S. Cieslak - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: What Humanity ? | Novenka S. Cieslak   What Humanity ? | Novenka S. Cieslak - Page 2 EmptyDim 27 Mar 2016 - 18:46

Le vert. Elle continuait de jouer doucement entre les doigts fins de son amant, visualisant le camaïeu de vert dans sa paume. De son index, elle suivait les lignes dessinées sur sa main ferme et fraîche. Elle n'avait pas suivi la divination à Poudlard mais elle aurait sûrement beaucoup apprécié pour connaître la signification, lire en lui sans qu'un mot ne soit prononcé.
Le vert. Symbole de nature et de terre, régisseur d'un besoin de vie et de paix. Une couleur qui aspirait la prospérité et la douceur, un appel à la vie, au commencement. La couleur de l'espoir.
Si une couleur avait du être attribuée à Rowan, Novenka aurait sûrement choisi le blanc. Pureté, légèreté, guindé... Oui, guindé, ce besoin d'être propre, sans tâche et mesuré dans ses gestes, ses paroles. Alors que sous ce masque se cache l'impatience, la passion, la fougue... Du blanc nous passions au rouge. Chaleureuse, violente, hardant...
Les yeux rivés sur le lointain, elle observait avec détachement le paysage devant elle. Sans y trouver un réconfort particulier ou l'échappatoire, elle était concentrée. Très. « Le bleu. » Un silence, léger. « C'est comme toi, je l'aime sous tous ses aspects, du clair au foncé. Mais depuis peu, je crois que c'est la couleur de tes yeux que je préfère. » Levant doucement le visage pour observer le regard si troublant de son amant, elle rougit sans honte, pinçant sa lèvre entre ses dents dans un sourire aimant et chaleureux.
Elle pencha doucement la tête sur le côté quand Rowan lui posant la seconde question. Oh. Si elle pouvait dire tout ce qu'elle appréciait faire, ils seraient encore assis ici jusqu'au lendemain.

Elle s'adossa au banc et regarda le ciel comme pour y trouver un semblant de réponse. Une sorte d'inspiration pour organiser ses idées trop diffuses. Ce qu'elle aimait par dessus tout : être avec ses amis qu'importe l'activité. En cela y entendre faire la folle dans sa chambre avec Mia pendant qu'Elena râle en souriant. Rire avec Dean au coin du feu, se balader avec Chauncey... Mais nous parlions d'activités. « J'aime beaucoup me promener. » Elle fit une sorte de moue pensive, à la recherche des bons mots, se redressant pour regarder Rowan sans délier ses doigts aux siens. « J'aime rencontrer des nouvelles personnes, des nouvelles cultures... M'instruire. » Elle se mit à rire joyeusement en serrant les doigts de son ami, gênée par la révélation qui suivait. « J'aime manger. Si je pouvais découvrir toutes les saveurs du monde en une vie, je le ferai. » Sûrement son côté poufsouffle que d'être gourmande, mais elle avait toujours apprécié la gastronomie. Ce qu'elle préférait c'était les goûts inhabituels qui collaient au palais dans une danse gourmande de saveur et d'arôme distincts. Les meilleures saveurs qu'elle put goûter jusqu'à aujourd'hui étaient celles françaises. Mais les pays de l'est n'étaient pas en reste.
Elle soupira légèrement, et tapota sa lèvres avec son index. « Sinon... J'aime les balades à chevaux et converser longuement avec eux, les animaux en général. Si j'étais douée en métamorphose, j'aurais tout fait pour développer un don d'animagus ou ... mais je ne suis pas franchement douée. »
Enfin dans un sourire angélique, le regard fixé à celui de son amant, elle affirma non sans nostalgie : « Ce que je préfère c'est la photographie. Faire de la photo, c'est apaisant et je suis plongée dans un nouvel univers. De tout ce que je fais tous les jours entre lire et étudier pour l'artisanat magique, notamment les baguettes pour lesquelles j'ai un véritable amour, faire de la photographie c'est mon échappatoire. C'est mon monde. »
Elle plaqua sa main sur sa bouche, le regard légèrement désabusé et un brin amusé. Elle s'en rendait compte pourtant, cette douce pipelette. Elle se mit à rire doucement, léger comme le chant des oiseaux environnant. « Je suis navrée, je parle beaucoup. »

La douceur de l'après-midi anéantissait désormais tout signe d'angoisse et d'interrogation. L'âme dérivée et concentrée sur un seul être. Celui là même qui prit d'une passion soudaine avait alors apposé ses lèvres sur celles si demandeuse de la douce abraxane. Elle qui ignorait si ce geste serait perçu comme déplacé, fut alors récompensée. Un mois sans nouvelle, un mois sans un mot... Croisé à la dérobé. Comme de parfaits étrangers. La voilà assise près de lui, jouant avec ses mains. Les mains du grand aristocrate... Non, les mains de Rowan. Sans engagement, sans devoir. Les mains de l'homme qu'il devait être et non qu'il s'acharnait à être.
La brise se leva légèrement, faisant voler ses cheveux autour de son visage et de son sourire si enjôleur. Son regard plongé sans cesse dans celui de Rowan, légèrement niaise. On ne pouvait s'en offusquer. La douce avait enfin réussi à attraper une part de cette fumée dense. Et quelle surprise. Quelle belle surprise que de finir par voir son cœur répondre à un autre battement.
L'amour, si tel était écrit dans les livres, était naissant, naïf... et si doux. Pur.
Le monde de Rowan et Rowan lui-même allaient devenir la nouvelle passion de la yougoslave.
Prendre son temps, découvrir... Encore et toujours. Plus. A jamais. Infini.
« Qu'en est-il pour toi ? Quelles sont tes activités favorites ? » demanda-t-elle dans un sourire, détournant enfin le regard pour jouer de nouveau avec le main de Rowan. Ce qu'elles pouvaient être grandes comparées aux siennes. « Tes mains sont immenses ! Regarde à côté des miennes. » Elle posa sa paume sur celle de son compagnon et une phalange et demi au moins de plus. Elle se mit à rire, cristallin, doux comme un murmure avant d'entrelacer à nouveau ses doigts aux siens. « Mais elles sont parfaites. »

Novenka posa ses yeux azur dans ceux céruléens de son amant. Elle pourrait passer sa vie à le regarder, juste à l'observer, tomber dans le bleu de ses yeux. Rowan était à Novenka ce que la Lune était à la Terre.
Une drogue. Appelée par ses lèvres, elle se retint néanmoins, décence et abstinence. L’échafauder d'une dame qui ne devait pas paraître trop rustique ou demandeuse. La politesse armait bien les plus avisés. Elle devait faire preuve de bon sens et laisser par moment sa passion de côté, écouter la raison à l'instinct primaire d'un cœur qui brûle de vouloir aimer sans compter, sans réfléchir.
Société et barrière, communication et jeux de séduction. Rien n'était gagné... Comme beaucoup, il pouvait à son tour se rétracter. Il n'avait fait aucune promesse, elle devait prendre garde à ne pas se brûler les ailes et briser son cœur fragile.
Elle n'était peut-être pas faite pour lui. Mais lui était fait pour elle, mesurer ses réactions impulsives. La rendre réfléchie en plus d'être douce.
Les laisserait-on seulement s'aimer au grand jour ?
Novenka se trouverait-elle alors une âme de guerrière comme Athéna, déesse de l'intelligence et de la stratégie de guerre ?
Si ce n'était pas Rowan qui lui demandait de s’éclipser par un souci d'amour, elle ferait, elle se le jurait à l'instant où ses yeux continuait d'observer celui qui la rendait si folle. Elle se jurait de défendre ce qui allait devenir plus précieux que le reste du monde à ses yeux.


Dernière édition par Novenka S. Cieslak le Dim 3 Avr 2016 - 16:22, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.mmhp-forum.com/t19495-f-novenka-sloane-cieslak-emilia
Invité
Tell me who you are...
What Humanity ? | Novenka S. Cieslak - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: What Humanity ? | Novenka S. Cieslak   What Humanity ? | Novenka S. Cieslak - Page 2 EmptyVen 1 Avr 2016 - 12:06

Ses iris pâles et céruléennes, touchées par une tendresse évidente, suivirent avec un intérêt non feint les mouvements joueurs qui glissaient le long de ses propres doigts. Cet contact perpétuel et caressant, bien plus doux que tous ceux qu’il avait eu l’opportunité de connaître dans sa courte vie, lui donnait envie de fermer les yeux. De s’extraire temporairement de la réalité – morbide, cruelle et dangereuse – pour profiter au mieux de l’instant fugace. Partagé avec une âme ingénue.

Or, il se refusa à cette fuite fallacieuse. Il préféra détailler l’expression songeuse et nouvellement distante de sa compagne. À quel point ses réponses suscitaient-elles des réflexions alambiquées ? Difficile à deviner, en l’état. Il ne pouvait que mener des suppositions impossibles à vérifier. Fragiles. Incertaines.

Elle répondit alors de façon concise, assez abruptement. Le bleu. Un mot lâché du bout des lèvres avec une conviction déconcertante ; proféré avec la force assourdissante d’une puissance contenue ; jeté entre eux comme s’il s’agissait d’une information primordiale et coûteuse. Le bleu. Les symboles se tissèrent d’eux-mêmes à son esprit avisé, jugeant la chose avec un recul habituel et analytique. Il y avait tant à considérer autour de ce seul terme, ce qu’il renfermait et soulevait à la fois.

« Le bleu est une belle couleur, en effet. » Rowan avait chuchoté d’une voix si basse et ténue, qu’il ne parvint pas à en entendre les accents de ses propres oreilles. La seconde suivante, son interlocutrice renchérissait ; et le bouscula légèrement par son adroite révélation bordée d’affection. « Celle de mes yeux ? » Il s’étonna de cet indice avec un sourire gêné, accentuant le carmin discret de ses joues.

Il lui apparaissait singulier d’être complimenté là-dessus. Quoi qu’il se souvint, sans mal, de quelques adolescentes ophidiennes qui s’étaient intéressées à ce détail du temps de Poudlard. À dire vrai, elles n’avaient pas été les seules, selon les visages précautionneusement retenus par sa mémoire. Lorsque le monstre s’était échappé dans le château, à la recherche de victimes au sang dilué, ses yeux étaient devenus une inquiétude lancinante pour certains de ses camarades. N’importe quel héritier du blason au serpent se présentait à eux tel un potentiel tueur. Toujours.

Sans raison tangible.

La voix délicate de la slave vint estomper les méandres du passé pour le ramener au présent. Le leur, quelque part. La conscience vivement intéressée, il l’écouta tout du long de ses allégations. Les activités évoquées s’apparentaient à des plaisirs simples de l’existence ; des distractions bienvenues et humaines. Elle évoluait dans un monde dispensé de limites et d’obscurité, à tel point que ça en était étrange pour lui.

Le jeune aristocrate sourit avec douceur lorsqu’elle éclata d’un rire fluet. Les traits exprimant l’excuse et un soupçon de désarroi ; déplacés, selon lui, pour des allégations captivantes. « Ne le sois pas. Je trouve tes propos révélateurs, et je suis curieux d’en savoir davantage. » La photographie, notamment, piquait sa sincère curiosité. Les arts ne lui étaient guère étrangers, mais les méthodes moldues dépassaient de très loin son entendement. « Ton monde est très différent du mien. Je suis... Fasciné par ce que tu vis auprès des autres. Tu n’as pas peur d’eux. »

Et il comprenait mieux, également, leur rapprochement.

À son tour, Novenka lui posa des questions. Sensiblement semblables aux siennes. Tout en fuyant brièvement son regard. Il n’eut pas le loisir de répondre que déjà, elle s’exclamait avec contentement sur leurs mains. « En effet, je ne peux pas le nier. » Suivait un énième éclat de rire, qui le poussait à sourire en toute franchise. Tantôt égayé, tantôt enflammé. La tension extatique des minutes précédentes persistait toujours, sagement, au creux de ses veines. Au creux de ses reins. Dans l’attente de son heure – bon sang, le plus tard possible. Le nier serait dérisoire et malvenu compte tenu de leurs échanges.

« En vérité, mes mains servent à beaucoup de mes activités. C’est sûrement la raison de leur grandeur et de leur dextérité. » Une malice certaine glissa sur ses lèvres. « J’écris, tant pour moi-même que pour mes proches et mes études. C’est une activité gratifiante s’il en est. De la même manière, je suis un lecteur avide et consciencieux, peu en importe l’ouvrage. Bien trop sage pour nombre de nos pairs. » Soudainement, il attira les mains de sa compagne ; et en embrassa délicatement l’épiderme. « J’apprécie aussi de m’exercer aux sortilèges et étudier sérieusement nos enseignements. » Non sans une pointe de fierté. « Du reste, je considère que voyager est une excellente chose. Danser également. Autant que d’assister à d’intenses compétitions de Quidditch. »

Il marqua une pause, taquin. « En tant que spectateur, assurément. J’en suis un bien piètre cavalier, hélas. » Tout en guettant ses réactions. « Tu m’as évoqué ton plaisir pour la gastronomie. Peux-tu étayer ? »
Revenir en haut Aller en bas
Novenka S. Cieslak
Novenka S. Cieslak
Confrérie Sinistros
Tell me who you are...
Rang Journaliste

Date d'inscription : 19/12/2015
Parchemins : 792
Points d'activité : 8
Avatar : Emilia Clarke
Crédits : Will & JX ♥ (Gif)
Multicomptes : Léonor Wooden
Image : What Humanity ? | Novenka S. Cieslak - Page 2 E11BGJf
Âge : 24 ans.
Année : 2ème année à Haveirson.
Cursus : Fabrication de Baguettes Magiques, mais elle n'est plus très sûre de ses choix.
Métier : Aspire à devenir boulangère - pâtissière magique.
Situation financière :
  • ★★☆☆☆


Fiche de duelliste
Seuils de réussite: 34 - 44 - 54
What Humanity ? | Novenka S. Cieslak - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: What Humanity ? | Novenka S. Cieslak   What Humanity ? | Novenka S. Cieslak - Page 2 EmptyMar 5 Avr 2016 - 15:39

La peur. Ce principe même de la vie qui vous empêche d'avancer.
Oh, oui, Novenka avait peur de beaucoup de choses, notamment des oiseaux, mais elle n'avait pas peur des gens. A quoi bon avoir peur de son prochain ? C'est en ayant peur des autres que l'on devient méfiant, aigri... rustre. Violent.
Elle était déjà tombé sur des personnes mal intentionnées, dans les rues d'Avalon... Ivres, moldus... Elle, qui pensait, ne pas en trouver dans leur village revenaient petit à petit. Il l'avait agressée verbalement puis physiquement... Elle avait voulu riposter, mais la douce et aimante jeune femme tremblait bien trop pour faire du mal à qui que ce soit. Par chance, Siobhan et Ghrystal lui étaient venus en aide. Bizarrement, malgré la peur, Novenka n'avait porté aucun jugement ni apriori sur l'individu ni même sur les moldus. Ça aurait très bien pu être un sorcier, après tout.
Elle aurait pu le détester ou avoir simplement peur des gens après ça, mais non, elle y avait vu la peine, le désespoir... le chaos. C'est un sentiment proche de la pitié qu'elle avait eu pour l'homme.
De la pitié au lieu de la peur... Est-ce mieux ?

Puis un monde différent du sien, sans l'ombre d'un doute. Elle écoutait, attentive à chacun de ses mots.
Et pourtant Novenka vivait bien dans le monde de Rowan, plus encore aujourd'hui. Pouvions-nous faire une distinction entre les deux mondes diamétralement opposés quand l'une vivait dans les deux ? Novenka se surprit à y réfléchir plus que de raison. Pourtant elle était sûre d'elle quand elle avait pris la décision de poser ses lèvres couleur carmin sur celles de son compagnon, elle était sûre que le cœur criait sa peine, son désespoir, son envie... Sa raison quant à elle fut tue par les hurlements du cœur, mais elle n'en avait pas moins des choses à dire : c'était risqué. Plus pour lui que pour elle.
Westminbrook avec une... Née-moldue. Un scandale !
L'insouciance, la naïveté ou l'innocence, Novenka ne trouva pourtant aucune raison valable à se lynchage de préjugés. Et si Rowan l'avait embrassé en retour, c'est aussi parce qu'il ressentait quelque chose pour elle, n'est-ce pas ?

Les doigts joueurs, les mains expérimentées. Les rires.
Puis ses réponses douces, réfléchies et maîtrisées comme un vrai diplomate. Elle écoutait attentivement, toujours, continuant de jouer avec les lignes des mains. Écrire, c'était une douce activité, très calme d'ailleurs et qui demandait surement de grandes connaissances grammaticales et du vocabulaire, dont elle manquait cruellement, ne nous mentons pas. Les connaissances de Rowan étaient impressionnantes, si tant qu'elle était étonnée de le voir subjugué parce qu'elle faisait, surtout avec des objets moldus. Est-ce qu'elle pourrait songer le prendre un jour en photo ? Une soleil couchant, une ciel mordoré et rouge. Puis un jardin, un banc, des arbres, un dos, un livre... un angle. La photo parfaite pour une mélancolie certaine si compte tenu de la silhouette élancée de son amant et de ses vêtements véritablement sobres.
Elle fut sortie de ses pensées par la douceur d'un baiser sur sa main, son cœur manqua un battement. Caressée par le bien-être de ce geste, elle resta pantoise un instant. La bouche entrouverte, perturbée par ce divin moment.
Oui, danser, match de Quidditch... Elle se reprit et passa une main dans ses cheveux, nerveuse, non sans un doux sourire accompagné d'une délicieuse couleur aux joues.
Elle n'osa pas le contredire ni même s'enjouer du fait d'être une bonne cavalière à défaut d'être une bonne lanceuse de sort, alors elle se tut et continua d'écouter.
Elle accrocha son regard et sourit. Même si son estomac se serrait et que son cœur lui faisait étrangement mal.

« Je me suis découverte cette passion quand j'ai quitté le foyer familial après Poudlard. J'ai voyagé un peu en Europe, notamment en France où j'ai passé du temps dans le Sud Ouest, fins gourmets et de délicieux breuvages... Je. Tiens, je me mets à parler comme toi, dit-elle en riant, non pas que ce soit une mauvaise chose, je ne me pensais pas aussi calée en vocabulaire. J'ai tendance à mélanger ma langue d'origine et ma langue maternelle. » En un franc sourire, la jeune femme se tourna correctement pour le regarder pendant qu'elle parlait, s'accrochant avec une forte détermination à sa main. « J'ai gouté des plats italiens et espagnols, très épicés avec des goûts incroyables. Si je devais peindre les couleurs de ses plats je n'y mettrais que les couleurs du feu. Après j'ai été en Belgique où j'ai découvert les fameuses moules-frites, je n'ai jamais mangé d'aussi bonnes frites, tout comme leur chocolat qui est divin. En Allemagne, j'ai découvert du chou bouilli et des saucisses étonnamment grandes au gout acre et très prononcé. » Elle fit une moue qui trahit son mauvais souvenir. « Mais la bière y est excellente.  Puis je suis passée en Autriche, je n'y suis restée qu'un soir et j'ai mangé quelque chose d'extrêmement étonnant : du rindsrouladen avec des knödel, je ne dirais pas que c'était mauvais loin de là, mais le mariage des saveurs m'était très étrange, c'était de la viande roulée farcie au lard et au cornichon, par contre les knödel ce sont des quenelles de pommes de terre, affreusement bonnes. Et enfin j'ai atterri en République Tchèque, c'est clairement pas le pays où il faut manger... Sauf les gâteaux de noël définitivement les meilleurs du monde ! Mais le chou rouge bouilli avec la côte de porc, ce n'est pas très bon ... et c'est leur repas de fête. Alors il fallait les manger ! » Elle éclata de rire en repensant à la voisine qui était restée derrière la jeune yougoslave jusqu'à ce qu'il ne reste rien dans son assiette.
« Enfin, j'ai découvert énormément de saveurs, j'ai un cahier dessus dans ma chambre et des photographies aussi. J'ai même des gâteaux tchèques dans une boîte sous mon lit. »
Elle leva sa main libre et enleva un cil sous l’œil de son compagnon. « Après j'aimerais découvrir les saveurs d'ailleurs, l'Inde, l'Afrique, les Amériques, l'Océanie... L'Orient, l'Asie... Des plats des îles ? Les spécialités des petits peuples reculés ? » De sa main elle lui caressa doucement la joue jusqu'à la ligne de la mâchoire, douce. « Était-ce que tu me demandais ? » chuchota-t-elle soudainement.

Sans même attendre une réponse, la jeune femme attira Rowan à elle grâce à l'emprise de sa main sur son visage. Elle posa délicatement ses lèvres sur celles du jeune homme, avide. Ne pouvant se tenir loin d'elles plus longtemps. Droguée. Déjà.
Définitivement trop bavarde, le silence qu'entrainait ce baiser était fort appréciable au point d'en entendre les éléments interagir entre eux : le vent, le bruissement des feuilles, les oiseaux, les insectes... La nature. Un silence respectueux dans un moment gracieux, emprunt d'espoir et d'ambition.

Ce goût était définitivement meilleur que celui des gâteaux tchèques fait par la boulangère de son ancien village.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.mmhp-forum.com/t19495-f-novenka-sloane-cieslak-emilia
Invité
Tell me who you are...
What Humanity ? | Novenka S. Cieslak - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: What Humanity ? | Novenka S. Cieslak   What Humanity ? | Novenka S. Cieslak - Page 2 EmptyDim 10 Avr 2016 - 20:34

Il était singulier de constater, à ses yeux céruléens, la langueur avec laquelle se paraît le temps et le monde en la présence des échos éhontés du cœur. Aux confins d'une après-midi printanière et isolée de tous, dans le carcan précieux et boisé de la ménagerie ; un lieu quelconque au sein duquel s'animait des émois impromptus et vifs. De ceux que l'on imaginait aisément à partir de contes enchantés, invraisemblables et futiles. Réels, néanmoins, dès qu'ils franchissaient les barrières rigides de son âme.

Évinçant en lui ce qui s'apparentait à la haine et à l'abandon ; aux ténèbres muettes des déchirures passées. Des promesses brisées. Des éclats de voix violents et désespérés. Parfois, lorsque son esprit se distrayait suffisamment de ses études, Rowan songeait à la chose avec douceur. Tantôt baume, tantôt poison.

À l'instar du moment présent, il souriait alors avec tendresse. Tant pour lui même que la dame gracile de ses pensées. Son talon d'Achille avait toujours été ce sentiment ; raison pour laquelle, ses aînés lui avaient enseigné la nonchalance et les masques aristocrates. Une telle faiblesse, savamment exploitée, pourrait bien le conduire à sa perte. Ses proches le savaient bien plus que d'autres.

Loin de ces ondulations doucereuses et internes, le jeune aristocrate avait embrassé l'épiderme ingénue de sa compagne. Du bout des lèvres, il s'était sobrement égayé de la stupeur nouvelle de cette dernière, affectionnant la seule idée de la bousculer un tant soit peu. Un éclat malicieux au coin du regard, d'ordinaire si sérieux et mesuré.

Par chance, Novenka s'arracha à sa prise taquine pour enchaîner sur des informations novatrices. Rieuses. Sa voix traçait gaiement les voyages menés à travers le continent européen, tout en semblant s'émerveiller – ou s'effrayer – de termes alambiqués et riches. L'ancien Serpentard se contenta de l'écouter en un silence dévot, leurs doigts toujours liés en d'infimes échanges aériens et délicats.

Certes, il n'était pas un friand adepte de la gastronomie, encore moins de sa pratique laborieuse... Toutefois, certains plats parvenaient à l'extirper de sa sobriété coutumière et écrasante. Aveu sibyllin et grandiloquent s'il en est, les pommes avaient toujours exercées sur lui une attraction déconcertante et inquiétante. Une fois, sa génitrice s'était même esclaffée sur cet intérêt peu commode envers un fruit perpétuellement condamné par la littérature chrétienne.

Un fruit interdit. Maudit. Tentateur.

Pareil à la bouche de la slave, qui venait quérir la sienne soudainement. Un baiser extatique. Enivrant. Brûlant. En quelques secondes, son calme durement retrouvé s'était étiolé sous la rudesse de l'inclination ; et ses doigts avaient délaissé leurs jumeaux joueurs pour attirer à lui la silhouette de sa compagne.

Tandis qu'il l'embrassait, bercé par une envie furieuse et brutale, ses bras l'enserrait sous ce même désir. Cette ambition sirupeuse et rampante ; aussi éternelle et indomptable que sa triste humanité. Ardente. Instinctive. Entièrement dépendante du bon vouloir de sa gracieuse camarade. De sa mansuétude et de son obligeance caressantes.

Bon sang. Ses doigts fins et pâles vinrent séparer leurs lèvres d'un effleurement leste, lui permettant de se reculer suffisamment pour échapper à la fragilité de leurs souffles. « Oui. Je constate que les voyages que tu as effectué par le passé ont contribué à ton ouverture d'esprit. » Son index s'immobilisa brièvement sur le menton de Novenka. « Je suis fasciné par les connaissances que tu détiens. Sous le couvert de la gastronomie, c'est l'humanité entière que tu perçois et découvre. Ai-je raison ? » Un fin sourire glissa sur son visage, alors qu'il se levait tout en lui tendant sa main. « Je considère que les voyages sont une excellente manière d'appréhender le monde. » À quelques mètres d'eux, Loki déploya ses ailes sombres et dignes, comme pour solliciter quelques excursions extérieures. « À ton tour de m'adresser une interrogation... Je suis à tes ordres. »
Revenir en haut Aller en bas
Novenka S. Cieslak
Novenka S. Cieslak
Confrérie Sinistros
Tell me who you are...
Rang Journaliste

Date d'inscription : 19/12/2015
Parchemins : 792
Points d'activité : 8
Avatar : Emilia Clarke
Crédits : Will & JX ♥ (Gif)
Multicomptes : Léonor Wooden
Image : What Humanity ? | Novenka S. Cieslak - Page 2 E11BGJf
Âge : 24 ans.
Année : 2ème année à Haveirson.
Cursus : Fabrication de Baguettes Magiques, mais elle n'est plus très sûre de ses choix.
Métier : Aspire à devenir boulangère - pâtissière magique.
Situation financière :
  • ★★☆☆☆


Fiche de duelliste
Seuils de réussite: 34 - 44 - 54
What Humanity ? | Novenka S. Cieslak - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: What Humanity ? | Novenka S. Cieslak   What Humanity ? | Novenka S. Cieslak - Page 2 EmptyMar 12 Avr 2016 - 15:18

Le goût citronné d'un baiser inespéré, la douceur de ses lèvres immaculées, l'échange intime d'un mélange d'eux-même. Deux âmes perdues, retrouvées. L'amour naissant au creux des seins et chatouillant le creux des reins, Novenka s'abandonna à ce baiser tant désiré, d'un havre de paix où les astres bienveillants surveillaient leur prospérité.
Si elle avait pu choisir de ne jamais le rompre, elle n'aurait pas hésité un seul instant. Mais les doigts de Rowan les firent se séparer, les joues rougies et l'air niais, elle obéit docilement au besoin de distance. Profitant sans fin des caresses incessantes sur son visage, l'index sur le menton, Novenka n'osait plus bouger. Étrangement sa perception du monde changeait et elle avait du mal à faire de l'ordre dans ses idées, perdues dans un dédale de sentiment surprenant, nouveaux.
Son analyse la rendit perplexe, elle n'avait jamais véritablement perçu ses intérêts culinaires comme une recherche de l'humain. Mais peut-être avait-il raison ? Il faut dire que la curiosité était limité chez Novenka, purement modeste et fragile, la jeune femme ne cherchait pas de raison à ses actes et ses décisions. Elle le prenait car cela lui semblait juste.

Néanmoins, elle lui donnait raison sur le fait que voyager donnait une large vision du monde, même si Novenka ne considérait pas ses voyages comme des voyages dépaysants. Ils restant, ceci dit, incroyables. Chaque pays apportait sa contribution à ce qu'elle était aujourd'hui. Oh, sur cette douce réflexion, Novenka crut comprendre ce que lui disait Rowan sur son ouverture d'esprit. Fascinée par son sens analytique, elle le regarda sans le lâcher, sans rien voir d'autre, obnubilée par sa prestance et sa grâce. Par la beauté de ses traits, tout comme le sérieux qui était désarçonné par le plaisir charnel. Rowan était un idéal incroyable, mystérieux et aventureux d'apprendre les noirceurs de ses secrets si tant il y en avait à découvrir. La dure présence de l'aristocratie dans ses veines, quand la née-moldue serait perçue comme une fille sauvageonne, mal élevée.
Elle attrapa la main de Rowan délicatement dans la sienne, et à son tour se leva pour le suivre près de Loki qui, au lieu de la mettre mal à l'aise, rendait sa présence douce et importante.
Isia n'apprécierait sûrement pas que sa maîtresse s'adresse ainsi à un corbeau devant faire deux à trois fois sa taille, tout comme Penny n'apprécierait pas tout simplement que sa maîtresse apprécie la présence d'un oiseau, qu'importe l'espèce. Mais elle aurait beaucoup de mal à s'attaquer à cet oiseau, aussi bonne chasseuse pouvait-elle être.

Elle resta un moment, yeux dans les yeux avec le corbeau, penchant la tête sur le côté. Cherchant en l'ami de Rowan la question qui ferait qu'elle pourrait en apprendre davantage sur son nouveau compagnon. Elle se mordit la lèvre et se perdit dans des centaines de questions aussi banales que trop poussées. « Je... » , légèrement gênée, elle finit par détourner le regard pour le planté dans le regard clair de son amant. « Quelle est ta philosophe de vie ? »
Liant ses doigts aux siens, une expression sérieuse dessinée sur le visage.
Novenka avait pour habitude de papoter d'une philosophie étrange avec Quinlan, où à chaque fois le principe de foncer pour connaître était leur ligne directive. « Qu'est-ce que tu imagines faire plus tard ? » Une nouvelle fois, elle se mordit la lèvre inférieure et détourna le regard. « Quels préceptes et quelle politique acceptes-tu de suivre ? »
A-t-il un quelconque problème avec le sang, comme l'on entend parler partout que les aristocrates ne considèrent pas sorciers ceux n'y étant pas issus ? Ignorait-il son origine ? Novenka parlait beaucoup de ses parents, nullement gênée de leur non-pouvoir.
Elle s'empêcha de respirer avant de débiter à toute vitesse. « Non, oublie ma dernière question, elle est bien trop indiscrète. Je suis désolée, vraiment..., dit-elle en serrant ses doigts entre ceux de Rowan, juste parle moi de ta philosophie de vie, tes ambitions, tes passions, les choses que tu aimes par dessus tout... Parlons de choses légères. »
Elle respira finalement, soupirant pour reprendre vite de l'air, comme essoufflée par cette curiosité dangereuse. « Je ne suis personne pour oser prétendre à savoir de telles choses à ton sujet. C'est de l'ordre du privé. Alors parlons plutôt de ce que tu aimes ou n'aimes pas, comptes-tu donc être diplomate ? »
Rattraper les bourdes, maladroite... Malencontreuse. Pauvre petite amoureuse, curieuse... Fragile.
Ou surprenante, n'est-ce pas ?
Revenir en haut Aller en bas
http://www.mmhp-forum.com/t19495-f-novenka-sloane-cieslak-emilia
Invité
Tell me who you are...
What Humanity ? | Novenka S. Cieslak - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: What Humanity ? | Novenka S. Cieslak   What Humanity ? | Novenka S. Cieslak - Page 2 EmptyVen 15 Avr 2016 - 13:38

D'une certaine manière, l'ancien Serpentard se fascinait toujours plus pour cet abandon confiant et délicat. Une démission avérée des résistances et des méfiances, comme si le cœur de sa camarade avait concédé quelques douceurs naïves à la dureté de sa propre existence. Peu en importait alors les préceptes désavoués et les incertitudes du monde.

Ils se laissaient guider par des instincts profonds et assurés, en quête d'une essence ô combien éthérée et évanescente. De celles que l'on s'imaginait avec une langueur lascive faute d'en avoir véritablement découvert la teneur. Et maintenant qu'il comprenait la chose – à force de mois sanguinolents et éprouvés, autant que révélateurs – divinement précieuse, il se refusait à lâcher.

Une vérité fragile ; aisément moquée par ses pairs ; appréhendée telle une menace indicible par ses proches. Une énième crevasse à dissimuler dans les ombres, faute de pouvoir sereinement la combler par quelques endoctrinements surannés. Une humanité dérisoire et somme toute dangereuse, surtout lorsque l’entièreté de son esprit s'en laissait corrompre petit à petit. Perdant de sa précaution et de sa surveillance.

Une erreur grandiose, dont il payerait le prix prochainement. À trop s'ouvrir aux largesses de l'empathie, cette dernière s'éveillait, davantage, se renforçait et imbibait sournoisement le moindre pan profitable. Retorse et scabreuse. Un poison infiniment éreintant, compte tenu qu'il vrillait le corps de faiblesses novatrices et mortelles.

Or, l'arène vers laquelle il tendait à s’avancer, ne tolérait aucune bassesse de la sorte. Rowan le savait parfaitement, tout en rechignant à s'extraire d'une proximité si affable et extatique. Si doucereuse pour ses reins.

Progressivement, ils s'écartèrent du banc pour s'approcher de Loki, aux ailes encore tournées vers l'extérieur. Il ne s'agissait plus seulement d'une demande d'expédition ; il conviait ardemment ses affiliés à sa suite. Impérieux dans le port soudainement noble de son bec et l'éclat trop compréhensif de son regard sombre.

Philosophie de vie. Le jeune aristocratie haussa un léger sourcil à la nomination d'une telle interrogation, tant elle couvrait des thèmes larges et potentiellement alambiqués. Il n'eut guère le temps de s'y intéresser plus, que la gracile slave formulait du bout de ses lèvres vermeilles d'autres questions. Jusqu'à l'excuse, vive et brutale, qui lui fit pencher le visage sur le côté. Sans un mot. Ni une expression notable, en dehors d'une réflexion intense.

Ce qu'il escomptait révéler, ne s'apparentait que peu à des choses légères. Au contraire. « Disons simplement que le sujet est particulièrement complexe. » Le poids écrasant sur ses épaules – un empire millénaire et opulent – n’arrangeait guère sa situation. « Mes allégations, même les plus infimes, sont en proie aux curieux et aux malavisés. Face à la foule de nos pairs, je suis obligé de mesurer mes pensées et d'en étouffer d'autres. » Le corbeau sembla s'immobiliser et prêter une attention singulière à l'échange. « Au sein de l'aristocratie, la sincérité est aisément comparable à de la ciguë. Mieux vaut tromper ses semblables pour survivre, plutôt que s'offrir à eux sur un plateau d'argent. »

Il souriait sans joie, imprégné de cette nonchalance implacable et calculée, en une démonstration que sa conscience jugeait opportune et suffisante. « Toutefois, nous sommes seuls ici bas. Il n'est aucune existence qui m'empêche de t'avouer quelques unes de mes intentions. » La froideur s'estompa au profit de la tendresse évidente. « On m'a destiné à être diplomate, en effet. J'envisageais autrefois la chose avec constance et dévotion. Néanmoins, je dois t'avouer que les derniers événements de notre monde ont bousculé mes ambitions. » Ses iris céruléennes se dirigèrent distraitement vers les immenses baies vitrées de la ménagerie. « Je connais mes forces, et je sais que je pourrais obtenir l'adhésion autant que la désaffection par mes plans prochains. La politique me semble être une voie davantage adaptée, de ce fait : je compte m'y lancer. » Une détermination inébranlable s'insinua tant dans sa bouche que ses yeux pâles. « Tu as évoqué la notion de préceptes. Sache que le terme est juste, surtout lorsque l'on vit dans une société surannée et mourante. Vois-tu l'aristocratie ? Elle s'accroche désespérément à la pureté du sang. Or, soyons clairvoyants quelques instants... »

Ses doigts caressèrent leurs jumeaux, avant de les entraîner vers l'entrée de la bâtisse lumineuse. « Elle doit être fondamentalement erronée. Tout du moins, à mon sens, je n'y crois plus. Même si je ne peux décemment pas l'avouer au grand jour, au risque d’entraîner ma propre mort. » L'heure n'était pas encore venue. « Je ne peux pas tomber sans condamner dans le même temps ma famille. C'est pourquoi, il me faut être astucieux et mesuré, en attendant de pouvoir prétendre au Ministère. » La visée ultime de sa réorientation. Triompher ou périr ; ils n'avaient définitivement pas le choix. « Je compte changer les choses, Novenka. Les sorciers doivent s'unir et se protéger les uns et les autres, au lieu de se déchirer et se diviser. J'espère avoir, un jour, l'occasion de m'intégrer à l'équation actuellement menée par messire Carwood. » Et se faire pardonner, quelque part, son écart envers les Ténèbres.

« Je te délivre mes pensées de bon cœur, alors ne te tracasse pas. »  Le sceau de la félonie gravé sur son bras gauche. « J'estime que ce sont des choses que tu es en droit de savoir. Mais si tu tiens vraiment à ce que j'énumère une passion détachée de toute gravité... J'affectionne la mélopée prodiguée par ma flûte. Bien que les entraînements alloués à cette dernière sont devenus erratiques depuis septembre. »
Revenir en haut Aller en bas
Novenka S. Cieslak
Novenka S. Cieslak
Confrérie Sinistros
Tell me who you are...
Rang Journaliste

Date d'inscription : 19/12/2015
Parchemins : 792
Points d'activité : 8
Avatar : Emilia Clarke
Crédits : Will & JX ♥ (Gif)
Multicomptes : Léonor Wooden
Image : What Humanity ? | Novenka S. Cieslak - Page 2 E11BGJf
Âge : 24 ans.
Année : 2ème année à Haveirson.
Cursus : Fabrication de Baguettes Magiques, mais elle n'est plus très sûre de ses choix.
Métier : Aspire à devenir boulangère - pâtissière magique.
Situation financière :
  • ★★☆☆☆


Fiche de duelliste
Seuils de réussite: 34 - 44 - 54
What Humanity ? | Novenka S. Cieslak - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: What Humanity ? | Novenka S. Cieslak   What Humanity ? | Novenka S. Cieslak - Page 2 EmptyVen 15 Avr 2016 - 16:07

Novenka le regardera, à travers sa gêne, réfléchir aux propos qu'elle avait pu tenir. Était-elle allée dans des réflexions difficilement avouables ? Ne risquait-elle pas d'entendre ce qu'elle redoutait ? Tu es une née-moldue qui n'a rien à faire au bras d'un aristocrate dit de sang pur.
Les doigts serrés aux siens, le cœur de la yougoslave balançait. Elle regrettait ses mots, ses questions... Maudit sa curiosité.
Ils étaient bien là, après tout. Ne rien penser d'autre que savoir quelle était la couleur préférée de l'un et de l'autre. C'était plus facile de se laisser bercer par l'instinct primaire qui les pouvait à se bécoter profitant des maigres rayons de soleil. Naïfs, innocents... Premier solstice de l'amour. La découverte, la tendresse...
Mais non, il a fallu qu'elle redevienne sérieuse et pose les questions qui la taraudaient depuis qu'elle avait compris qu'il était le célèbre Westminbrook qui ne quittait plus les bouches, dont toutes les filles raffolaient et regardaient de loin. Elle en était, de celles qui le regardaient de loin, pas pour sa fortune ou son titre comme on avait l'habitude de l'entendre des bouches des autres. Non, elle le regardait parce qu'il dégageait quelque chose de différent, parce qu'il était bel homme, et parce qu'elle se savait étroitement liée à lui.

Quel drôle de destin, tout de même. Elle était venue ici en se demandant ce que pouvait bien lui vouloir Rowan, prête à lui faire le reproche de n'avoir eu aucune nouvelle depuis le bal. Vexée et outrée, elle était arrivée devant lui toute changée. Elle s'était même excusée de ne pas lui avoir donné de nouvelles. Elle s'était sentie ridicule mais finalement, les choses ont tournées étrangement, rapidement. De fascination, de pensées, il était devenu le centre d'un univers, le sien.
Flambée par des sentiments beaucoup trop forts pour ce qu'ils devaient être, elle se refrénait à le dévorer tout entier.

Alors qu'elle regardait Loki, l'aristocrate prit aussitôt la parole, la première phrase la fit basculer dans les doutes et les interrogations intempestives, puis la révélation se voulut plus claire, plus ... profondetgfr. Elle écoutait, attentivement, sans oser dire un mot. Pendue à ses lèvres, elle prenait conscience d'un monde affreusement barbare et manipulateur. Celui qui l'aurait surement bouffé toute crue si elle avait du y vivre. Tromper... Était-il capable de la tromper elle pour obtenir ce qu'il désirait ? Elle balaya cette question de son esprit et fronça légèrement les sourcils, concentrée. Inquiète aussi.
Comment pouvions-nous vivre dans un monde où l'amour ne régit rien, mais où le mensonge et la haine sont les moteurs des relations étroites entre personnes dites du même sang, qui n'aspirent que pouvoir et fortune alors même que leurs semblables périssent parce que leurs valeurs ne sont plus celles de la majorité des sorciers, que le métissage est le nouveau mot d'ordre. Presque.
Elle releva la tête quand il employa la clairvoyance, et elle le regardait, toujours, encore. L'impression à nouveau, de voir un nouvel homme. Un homme qu'elle aimait, qu'elle aimerait plus que tout. Un homme qui valait plus que tout, pour elle. Elle le savait déjà, même si c'était bien enfouie, elle donnerait sa vie pour lui.

Alors le choix de la diplomatie ne vient pas de lui, mais d'un désir familiale. Elle trouvait ça encore plus injuste, un enfant mérite de vivre sa vie, celle qu'il choisit. Nous ne faisons pas des enfants pour nous, nous les faisons pour qu'ils voient le jour, grandissent et accomplissent eux même le miracle de la vie. Elle sourit quand il eut décidé de changer de direction, que ses ambitions avaient tout à fait changées. Étrangement, et non à la même échelle, Novenka comprenait ce revirement de situation. Elle était partie pour être photographe moldue, et la voici dans une université de magie dans le cursus d'Artisanat magique.
Certains évènements changeaient une vie. Il fallait y répondre, écouter. Rowan faisait bien d'écouter ses envies et non suivre les directives abusives d'une famille difficile, désabusée. Avait-il des frères et sœurs qui vivaient sous le même joug ?

Ce qui la surpris le plus, c'était la façon qu'il avait d'envisager l'avenir : de le considérer avec modernité, avec tolérance.
Il décrivait presque avec exactitude ce pourquoi elle se battait silencieusement, ce pourquoi elle était en désaccord avec le monde, avec les idéologies aussi bien d'un extrême à l'autre. Ne comprenant la haine, ni la violence... Le besoin d'éradiquer.
Ils se mouvaient jusqu'à la ménagerie, mais Novenka ne le quittait pas des yeux. Fascinée, plus encore amoureuse qu'elle ne l'aurait voulu. Extrêmement contente d'avoir une intuition si poussée, d'avoir vu au delà des rumeurs, des mots... de tout.
La détermination de son discours était tout à son honneur, et lui sourit avec bienveillance, chaleur. Amour.
Carwood, Novenka n'appréciait pas ce personnage après l'avoir rencontré à l'Initiative de la Concorde, dans son regard se muait d'horrible besoin de sang, d'une justice corrompue par la vengeance. Elle garda néanmoins son opinion pour elle, et opina du chef.

A nouveau, il la fit sourire. Nul besoin d'être savant, pour sentir la nervosité de la jeune yougoslave à chaque révélation, comme si elle avait pénétrer dans un jardin secret. Et le mot droit la toucha particulièrement. Emportée dans un océan d'émotion toujours plus étrange, elle se sentit soulagée. De tous les maux qui la tracassaient, elle n'avait plus aucun poids sur les épaules. Naïve, sans doute, de penser que le plus dur à supporter était maintenant derrière elle.
Elle se jura de le soutenir, silencieusement, quoi qu'il entreprenne dans ce projet utopiste, mais pas irréalisable.
Elle ne put s'empêcher de rire quand il parla de la flûte. Nerveuse, soulagée ? Qu'importe, c'était libérateur. De la gravité à l'affection d'une flûte, Novenka trouva l'ensemble excessivement comique. « Est-ce une flûte traversière ou à bec ? »  Était-ce de bon goût de rire après une telle déclaration ? Elle l'ignorait.

Elle posa son autre main sur le bras de Rowan, caressante, promesse.
« Sache que quoi que tu entreprennes dans ce sens, - j'entends par là la politique que tu aimerais voir exercée - , je serai à tes côtés. Je t'en fais la promesse. De ma petite place, je saurai t'épauler en silence. »
Elle déposa un énième baiser sur sa joue cette fois-ci, puis un second sur la mâchoire et un dernier plus audacieux dans le cou. Retombant sur ses talons, elle regarda le torse de son compagnon avant de s'enfoncer dans des pensées étranges.
De toute sa scolarité, de tous les mots et insultes, elle avait toujours voulu une paix certaine entre moldus et sorciers mais également entre sorciers. La prospérité et la tolérance qui étaient loin d'être dans les mœurs, mais par bonheur sans doute, la nouvelle génération semblait plus encline à adopter ces tolérances. L'aristocratie n'aurait plus à répondre du sang mais de leur labeur, comme tout homme.
Puis elle leva les yeux sur son visage sérieux, rigide, sérieuse à nouveau, loin de ses éclats de rire. Elle interrogea, une dernière fois :
« Rowan... Pourquoi moi ? »

Était-ce par ambition ?

Revenir en haut Aller en bas
http://www.mmhp-forum.com/t19495-f-novenka-sloane-cieslak-emilia
Invité
Tell me who you are...
What Humanity ? | Novenka S. Cieslak - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: What Humanity ? | Novenka S. Cieslak   What Humanity ? | Novenka S. Cieslak - Page 2 EmptyMer 25 Mai 2016 - 9:28

Racheter ses fautes. Payer le prix de ses égarements et de sa volonté inébranlable de vivre ; de persister et de sauver les siens. Un amas de pièces sonnantes et trébuchantes, qui avaient mené son existence aux frontières des Ténèbres avec l'espoir fou et irraisonné d'en sortir vainqueur. De s'en couvrir les plaies tel un guerrier s'étant extirpé des ombres malavisées du monde.

Une folie. Une audace dans laquelle son âme s'était réfugiée pour parvenir à surmonter les épreuves ; la douleur et le fracas d'une réalité sordide. Des sacrifices qu'il persistait à mener pour le bien commun – tout du moins, celui de ses proches.

Les errances éthérées de sa conscience n'étaient rien de moins qu'un rappel continuel du chemin emprunté. De ce qui l'attendait, théoriquement, à la fin de ce parcours sinueux et glaçant : le néant. La mort ? Il avait joué ses cartes sans retenue, persuadé de s'en sortir par une intervention divine ou un coup du destin bienvenu. Or, sous les auspices actuelles, tout ce qu'il voyait de ses choix passés... S'apparentait aux sinistres ruines d'une dévastation tolérée, faute d'avoir eu le courage de s'y opposer.

Toutefois. Les choses avaient commencé à changer.

Récemment, face aux existences qui se liaient à la sienne par les serments et les dévotions, ses plans semblaient se diriger vers une autre voie. Une autre possibilité. Un fantasme, au début ; un songe volatile et irréaliste. Et puis...

Un éclat de rire vint bercer son esprit d'une douce ondée. La gracile Novenka s’égayait de l'entendre évoquer son goût pour les mélopées chantantes ; et plus exactement, pour la flûte. Une passion lointaine, aussi déconcertante que rassurante. Négligée, pourtant, au fil des mois. Au fil des écueils et des discordances de son cœur. « Elle est à bec, en effet. » Surannée, par la fuite des âges et le départ de sa bienfaitrice.

À la joie – où la nervosité – succédait alors des gestes et des contacts appréciés. Les mots, bienveillants et avoués sans violence, troublèrent la consistance sérieuse de son visage et de ses émois. Les promesses n'étaient jamais considérées avec futilité ; elles s'avéraient, au contraire, ancrées dans le cœur même de sa droiture. Pourvu, néanmoins, qu'elles soient faites aux élus de son empathie et non pas aux ennemis de sa diligence. Car, en dépit de ce que tous lui prêtaient, Rowan restait un Serpentard.

Et trahir ses oppresseurs ne l'ébranlait aucunement.

Il voulut la remercier, sincèrement ; mais déjà la jeune femme venait quérir sa proximité et son affection. Ses lèvres éloignèrent d'eux, quelques instants, les remous du monde et les dangers à venir. Un don osé d'infimes frissons et d'aveuglement adulé, balayé par l'interrogation somme toute logique.

Pourquoi ?

« Cela peut te paraître singulier, mais... Tu m'as rappelé à mon humanité. » Le sang ; les pleurs ; les supplications. L'empathie avait alors triomphé du devoir et des nécessités. Arraché le perdu aux bras décharnés de la fuyante Pandore. Stabilisé les incertitudes. L'héritier était redevenu Homme. « Et ce rappel m'a permis de m'intéresser à toi. » Et l'instinct, plus vif et flamboyant que toute autre directive, s'était imprégné de la douceur de Novenka.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Tell me who you are...
What Humanity ? | Novenka S. Cieslak - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: What Humanity ? | Novenka S. Cieslak   What Humanity ? | Novenka S. Cieslak - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

MMHP :: Boîte à Souvenirs-
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser