Ceci sera l'histoire de votre personnage. Origines familiales, enfance, scolarité, soyez le plus précis possible ! Conseil aux nouveaux joueurs : une histoire très travaillée donnera un personnage plus intéressant pour les autres joueurs, mais aussi pour vous ! Réfléchissez-y bien.
24/12/92.
Je commence ce journal pour tenter de garder une trace de ce qu'est ma vie. Non pas qu'elle mérite qu'on s'en souvienne, loin de là, mais quand se réveiller le lendemain est chaque jour une chose incertaine, on se réfugie dans ce qu'on trouve. Dans mon cas, c'est ce journal. Mais laissez-moi vous raconter ce qu'il en a été pour moi jusqu'ici avant de commencer. Je suis né le 13 février 1981. Un vendredi 13. Signe du destin ou simple coïncidence ? Je ne crois pas au destin. Du moins je ne veux pas croire qu'il existe, car il serait bien trop cruel si c'était le cas. J'ai 12 ans et je vis en Pologne, avec mon frère d'environ 3 ans William et ma sœur de 7 ans Olga. Mes parents sont là aussi, bien sûr. Mes parents. C'est étrange pour moi de les appeler ainsi, car en dehors d'en avoir officiellement le statut, il n'y a pas plus éloignés qu'eux de ce qu'un parent est. Ou du moins, devrait être. La vie ici est de pire en pire. Je ne sais pas si je vais pouvoir en supporter encore beaucoup. Mais je le dois. Pour eux, je ne peux pas abandonner. Si je ne suis plus là, qui va veiller sur eux ? Je dois être fort.
13/02/87.
C'est ce jour là que j'ai compris ce qu'allait vraiment être ma vie : une marche longue et douloureuse au plus profond de l'enfer. Pas facile comme révélation pour un enfant le jour de ses 6 ans, mais je l'ai compris dans le regard de ma mère, alors que je me relevais à grand peine. Avec le recul, j'aurais du rester à terre. Je croyais trouver de l'inquiétude, de la colère, de la terreur, un soutient ou toute autre chose de ce genre dans les yeux de ma mère, alors que mon père me battait pour la première fois de ma vie. Mais ce que j'ai vu ce jour là dans ses yeux, alors que mon père abattait à nouveau sa main sur mon visage et que mon corps heurtait le sol, c'était le soulagement. Celui d'une femme qui réalise qu'elle ne serait enfin plus la seule à subir la violence de son mari. Et que même si son fils en était la nouvelle victime, cela voulait au moins dire qu'une partie des coups ne lui seraient plus destinés. J'ai peu de souvenirs de cette période de ma vie pour dire vrai. J'imagine que ma mémoire tente de m'en protéger en en refoulant au maximum. Et pourtant je n'ai aucun doute sur le fait que ce qui s'est produit ce jour là se reproduisit, encore et encore, allant crescendo. Très rapidement, tous les prétextes devinrent bons à ses yeux. Que ce soit un problème au travail, une mauvaise note à l'école ou même la défaite de son équipe sportive préférée, tout était ma faute ou celle de ma mère, et toute faute méritait punition. Ce dont je me souviens c'est qu'il ne se retient pas lorsqu'il frappe, que ce soit son enfant ou sa femme. Ma petite sœur arrivée récemment, Olga se porte bien. Je m'occupe beaucoup d'elle, ma mère étant affectée au service de mon père. Elle est le seul point positif dans ma vie. Encore innocente et inconsciente d'à quelle point la vie est cruelle, son sourire et son rire sont les uniques choses qui me font ressentir une émotion autre que la douleur. Je prie pour qu'elle ne grandisse pas. Même lui ne portrait pas la main sur un bébé. Elle n'aurait pas à vivre ce que je vis, pas à devoir grandir trop vite car on lui brise les ailes de l'enfance, elle n'aurait pas à être plongée la tête la première en enfer. Mais je sais que c'est impossible. Si un dieu existe, il n'est clairement pas enclin à exhausser mes prières. Donc que je vais devoir être celui qui la protégera.
02/11/89
C'est à cette date que mon frère est né. Je me souviens encore avoir pensé qu'il aurait mieux faire de ne pas naître. Pas ici, pas dans cette famille. Je m'en veux d'avoir eu cette pensée, car je l'aime. Mais en étant réaliste, ça aurait peut être été mieux pour lui. L'ambiance à la maison n'a pas changée, sinon en pire. J'ai l'impression que ma mère commence à perdre la tête. Elle passe son temps, entre deux corrections, assise sur sa chaise dans la cuisine à marmonner des choses incompréhensibles, ne se levant que pour exécuter les ordres de mon père. Elle réagit à peine quand mon père lève la main sur elle, ce qui, pour une raison ou une autre, doit lui déplaire car je suis maintenant le principal objet de sa fureur. Je sens que mon corps commence à s'y habituer. Les hématomes n'ont pas le temps de disparaître avant que d'autres n'arrivent, et mon corps en est en grande partie recouvert. Enfin mon corps pas vraiment. Il n'est pas bête à ce point. Il sait où frapper pour que ça ne se voit pas. Mes bras et mon visage n'ont rien, car il ne peut pas se permettre que mon école commence à avoir des doutes. Il m'a aussi interdit d'en parler à qui que ce soit sous peine d'être frappé. Je ne voyais pas bien en quoi ça me changerai de mon quotidien, mais je ne pouvais prendre le risque d'être séparé de mon frère et ma sœur si nous étions placés dans un foyer. Alors je sers les dents et continu à endurer. L'école ne se déroule pas bien. J'imagine que le fait que je suis très renfermé sur moi-même n'aide pas, et je suis devenu la tête de turc du groupe de mauvais garçons. Ils finissent toujours par m'isoler dans un coin lors de la récréation pour me frapper à plusieurs. En comparaison des coups que je reçois à la maison, ceux distribués par des enfants de CM2 ne sont rien j'imagine. C'est surtout difficile du côté mental. Avant, l'école était le seul moment de ma journée où j'étais loin de lui, mon échappatoire, le seul moment où je me sentais, dans une certaine mesure, en sécurité. Maintenant, je n'ai plus de répit, que ce soit chez moi ou à l'école, et c'est très fatiguant. Je m'endors chaque nuit en pleurant, à bout de nerf, épuisé. Mais pas trop fort, pour ne pas contrarier l'homme de la maison. Je rêve de partir loin de mon quotidien, des brutes de l'école, de mes parents, voir au moins un jour dans ma vie ce que signifie être heureux. Mais je ne peux pas les laisser. Donc je recommence chaque jour.
31/07/92
Je me souviendrais toute ma vie de ce jour. C'est certes facile à dire car ce n'était qu'il y a 5 mois, mais je n'en suis pas moins persuadé. C'est ce jour que j'ai reçu du courrier pour la première fois de ma vie. Surpris et quelque peu confus, je l'ai ouvert, comme n'importe qui aurait fait. C'était adressé à mon nom après tout. J'ai tout d'abord cru à un canular. Cela disait que j'avais été accepté dans une école de sorcier où je devrais faire mes études de magie. Comme si quelque chose comme ça existait. Et même si c'était le cas, je voyais assez mal mon père envoyer un dossier de candidature pour son fils. C'est donc là que j'ai commis l'erreur. J'ai laissé traîner la l'enveloppe et son contenu dans le salon, et mon père est tombé dessus. En plus d'avoir souffert ce jour-ci, j'ai aussi beaucoup appris. Comme par exemple que ma mère était une sorcière, que j'avais hérité d'elle et que de toute évidence mon père n'en était pas un. Et cela ne lui plaisait vraiment pas. Il ne m'a jamais frappé aussi fort et aussi longtemps que ce jour là, allait jusqu'à laisser des cicatrices qui ne me quitteront plus jamais. Ne sachant pas qui lira ce journal dans l'avenir, je passerai les détails, mais sachez que le duo brûlure et ceinture furent au rendez-vous. Il a très mal encaissé le fait que je sois sorcier, et j'ai très mal encaissé la punition qu'il m'a infligé pour me le faire payer. Comme si c'était ma faute, comme si c'était un choix. Je n'ai pu m'arrêter de pleurer que plusieurs heures après. Mais ce n'étaient pas les mêmes larmes que d'habitude. Ce n'était pas de la douleur ou de la peine. C'étaient des larmes de rage. De haine. Envers celle qui avait depuis toutes ses années des pouvoirs hors du commun, pouvant défier n'importe quel humain normal et qui ne l'avait pas utilisé pour se défendre elle ou son enfant. Celle qui l'avait regardé se faire maltraité depuis le jour dans ses 6 ans sans bouger le petit doigt. Jusqu'ici j'avais pensé que c'était car elle ne pouvais rien faire, que mon père était trop fort de toute façon pour elle. Mais aujourd'hui on lui apprenait qu'une simple formule magique aurait suffit à les libérer de cet homme violent depuis des années déjà ? C'était trop pour moi. Je n'ai plus jamais adressé la parole à ma mère depuis ce jour. Je n'ai bien sûr pas été à cette école magique, mon père ne m'aurais jamais laissé partir vivant et je ne voulais pas laisser Will et Olga avec lui. J'ai toujours réussi à les protéger jusqu'ici et même si Olga comprend déjà bien des choses, il n'a jamais levé la main sur elle. Et je ferais en sorte que ça continu. La prochaine fois que j'écrirais dans ce journal, ça ne sera très certainement plus pour vous raconter mon passé mais pour décrire mon quotidien. Maintenant que vous en savez autant que moi j'en sais au moment où j'écris.
01/02/93
La reprise des cours a été aussi difficile que ce à quoi je m'attendais. A la fin de ma primaire, les locaux ont changés, les élèves et professeurs aussi, mais ma situation non. Je ne peux avoir de mauvaises notes si je veux éviter quelques raclées supplémentaires, et j’étudie donc en conséquence malgré le fait qu'étant donné ma vie, les problèmes de baignoire de monsieur Dupont ou l'appartenance d'un verbe à tel ou tel groupe m'importent bien peu. Le nombre d'étudiants ayant augmenté avec le passage au collège, le groupe d'élèves me persécutant en a fait autant. Chaque matin, je me lève avec la boule au ventre, anxieux de les retrouver en arrivant à l'école pour me faire battre. Arthur, le leader de la petite bande prend vraiment plaisir à m'humilier et me battre. Il deviendra aussi dérangé que mon père l'est, je le vois dans ses yeux. Chaque soir, la même boule au ventre est encore là, anxieux de retrouver mon paternel. Je vis littéralement dans la peur.
11/06/93
Il ne pourra plus jamais nous toucher maintenant qu'il est mort. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé exactement, mais vais vous raconter ce dont je me souviens. C'était une soirée lugubre comme une autre, lui était sur son canapé, affalé et alcoolisé devant son match, elle était sur sa chaise fétiche dans la cuisine à marmonner seule. Moi, comme d'habitude, je m'occupais des deux petits, aidant Olga avec ses devoirs et surveillant William qui dormait paisiblement. La séance quotidienne de défoulement de mon père n'avait pas encore eu lieu, et j'espérais qu'il était maintenant trop alcoolisé pour s'en souvenir. Mais je me trompais. A l'instant même ou j'ai pensé ça, sa voix a raisonnée dans la maison, forte et malveillante. Il voulait voir Olga. « Reste là, je vais voir. Ne t'inquiètes pas, tout ira bien petite sœur » lui ai-je assuré avant d'aller en directement du salon, pensant savoir ce qui allait m'y attendre. Mon père, faute d'une autre appellation, a prit son temps à me regarder, comme s'il avait du mal à me reconnaître. Son cerveau embrumé avait demandé après sa fille et c'était son fils aîné qui arrivait, ce qui vu son état, devait suffire à le troubler. Il s'est extirpé avec difficulté de son canapé pour chanceler difficilement jusqu'à moi. « C'est pas toi que j'ai appelé ! » hurla-t-il alors que son poing s'écrasait avec violence sur mes côtes, vidant mes poumons de tout l'air qu'ils contenaient et me faisant tomber à genoux devant lui. Vu la difficulté avec laquelle l'adulte semblait tenir debout, il m'aurait suffit de le pousser pour qu'il tombe lui aussi à terre. Mais à quoi bon ? Sa rage n'en serait que plus grande et sa punition plus violente. Je ne pouvais pas lui échapper, à quoi bon me défendre. « Elle m'a volé, la petite vaurien ! Qui l'a autorisé à manger les restes de ma pizza ! Elle va comprendre qu'on se fou pas de moi! ». Voilà à quoi on en était arrivé ? Devoir endurer tout ça pour une part de pizza qui restait dans le frigo ? « Ce n'est pas elle, c'est moi. Je l'ai mangé. » C'était faux, bien sûr. Je n'aurais jamais fait une erreur aussi basique. Mais je savais que ma sœur, elle par contre, avait fait cette erreur. Elle n'avait jamais pu en manger avant, et la tentation avait été trop forte, elle me l'avait confié. La paume de la main de mon père vint s'écraser sur ma joue, m'envoyant de nouveau au sol. « Ne me prend pas pour un idiot, je sais que tu mens ! Crois-tu pouvoir me mentir à moi ? Ta mère m'a avoué qu'elle l'avait vu faire, alors ne me mens pas petit merdeux ! ». Elle, à nouveau. Sacrifiant ses enfants pour protéger sa personne. Je la déteste tellement. Peut être encore plus que celui qui s'acharne sur moi depuis toutes ses années. Elle au moins avait le choix, la possibilité de mettre fin à tout ça, de protéger ses enfants comme je protège les petits. Mais non, à la place, telle la lâche qu'elle est, elle préfère s'assurer que les coups atteindront quelqu'un d'autre, même si cela devait être sa progéniture. Alors que je m’apprêtais à me relever pour endurer une nouvelle salve de coup, j'ai entendu une petite voix derrière moi. Celle de ma sœur, confessant sa faute et s'excusant en pleurant auprès de mon père et auprès de moi pour les coups que j'ai pris à sa place. Elle affirme que c'est sa faute et que notre père doit arrêter de me frapper. Je me retourne, le visage horrifié par ce qu'il va arriver si je ne fais rien et mes yeux s'arrêtent sur son visage de petite fille détrempé par les larmes. Pourquoi n'avait-elle pas fait comme d'habitude, pourquoi ne s'était-elle pas enfermée dans la chambre attendant qu'un calme relatif revienne ? J'ai essayé de faire barrage quand mon père s'est avancé vers elle, mais il m'a repoussé du dos de la main tel l'enfant que je suis encore. Je le revois encore enlevé sa ceinture tout en s'approchant d'elle, prêt à infliger sa première punition à ma petite sœur. Et moi, regardant la scène terrifié, paralysé par la peur de ne pas savoir quoi faire. Le claquement du cuir sur la peau d'Olga me sors de ma torpeur. Un hurlement de douleur s'ensuit immédiatement. C'est à cet instant que j'ai perdu le contrôle. Toute la haine que je retenais en moi depuis toutes ces années m'a envahi. Tant qu'il s'acharnait sur moi, j'étais prêt à l'encaisser. Mais j'avais promis de ne jamais le laisser toucher à un cheveu de sa sœur ou son frère. A partir de là, tout devient flou. Je me revois attraper le tisonnier de la cheminée et me ruer vers lui, puis tout devient noir. Impossible de me souvenir. Tout ce que je sais, c'est que je me suis réveillé quelques heures après, la police ayant envahi ma maison, le cadavre de mon père au sol et ma mère témoignant auprès d'eux que c'était de la légitime défense. Que ce soit ma sœur ou moi, pas moyen de se souvenir de ce qu'il s'est déroulé ce jour là. Je soupçonne notre mère d'avoir utilisé sa magie pour nous faire oublier. Je ne suis pas sûr que ce soit possible même pour un sorcier, mais c'est l'unique explication que je vois. Est-ce que je l'ai moi même tué… ? Et si c'est le cas, pourquoi je ne ressens rien ?
13/08/93
Le procès s'est déroulé très rapidement. Mon corps et celui de ma génitrice étant les preuves principales de la légitime défense, les jurés n'ont pas hésité bien longtemps. Qui pourrait encore douter que son père était violent au vu du nombre de cicatrices que sa mère et lui cumulaient ? Le voisinage s'excuse de n'avoir rien vu, de n'avoir rien fait. Des menteurs, il pouvait le voir dans leurs yeux. Ils n'avaient pas voulu voir, c'était très différent. Notre garde a été laissé à ma mère grâce à mon témoignage. Non pas qu'elle le méritait, mais c'était la seule façon pour qu'il reste avec Will et Olga. Alors j'ai fais comme j'ai toujours fais. J'ai parfaitement menti, regardant le juge et le jury droit dans les yeux, sans hésiter ni bafouillé. J'avais eu de l’entraînement avec le vieux pour éviter les coups, j'étais devenu un menteur très expérimenté. Le fait que je ne ressentais plus vraiment d'émotion aidait sûrement. Que ce soit la peur de se faire attraper ou le stress de devoir mentir, ça n'existais plus chez moi depuis longtemps. Malgré que mon père ne soit plus là, le comportement étrange de ma mère n'a pas changé. Je m'occupe toujours de William et Olga, ce qui me va très bien, mais aussi des courses et des papiers. Ce n'est pas facile de concilier ça avec l'école ou je me fais par contre toujours battre (j'aurais cru que le fait qu'on apprenne ma situation m'apporterais un peu de compassion, mais c'est l'inverse, maintenant ils n'hésitent pas à s'acharner encore plus), mais je m'en sors.
17/05/94
Je n'ai plus touché à ce journal depuis bien longtemps, mais ma vie actuelle m'en laisse bien peu le temps et je ne pense pas pouvoir écrire de nouveau avant longtemps. Tout a changé depuis que j'ai lu la lettre ci-joint écrite par la main de ma mère il y a quelques mois.
« Je m'en vais. Pardonne moi de vous faire ça. De te faire ça. Je ne peux plus rester ici, dans cette maison, avec vous. Je vais refaire ma vie. Tu ne peux pas comprendre. J'ai utilisé ma magie pour que vous puissiez rester là, tous les trois, sans que les moldus ne remarquent quoi que ce soit, il vous suffit de ne pas attirer l'attention. Si ça venait à être le cas, l'administration serait très certainement alertée et vous devrez partir dans un foyer. Je sais que tu vas veiller sur eux. J'ai laissé nos économies pour subvenir à vos besoins. Surtout, ne cherche pas à découvrir ce qu'il s'est passé ce soir là, c'est mieux pour vous tous… Bon courage, ce sera dur mais je sais que tu peux le faire. Tu as toujours été plus fort que moi.
Adieu. »
Voilà comment, à 13 ans, je me suis retrouvé en charge d'une famille constituée de ma petite sœur de 9 ans et mon petit frère de 5 ans. J'ai toujours su que ma mère était une lâche, mais je n'avais pas pensé qu'une fois débarrassée de mon père, elle en profiterait pour nous abandonner. Je ne sais pas vraiment si c'est possible, mais ça m'a fait la haïr encore plus. Me laisser toutes les responsabilités, à moi, un gamin même pas fichu de faire autre chose que d'encaisser les coups. Elle a en plus oser dire que je suis plus fort qu'elle. Rien qu'un mensonge.Si je suis fort, pourquoi je passe mes nuits à pleurer sur mon sort ? A pleurer de crainte que mon frère et ma sœur me soient enlevés ? Pleurer en sachant que je vais de nouveau me faire frapper et menacer à l'école. Je ne suis pas fort. Je suis brisé, je suis une loque. Je ne demandais pourtant pas beaucoup à la vie. Juste ne plus souffrir chaque jour de mon existence, à essayer de disparaître pour qu'on m'oublie, me laisse tranquille. Si ce n'était pas pour Olga et William, j'aurais fais en sorte d'arrêter cette souffrance il y a déjà longtemps de cela…
13/02/95
Bientôt un an que je n'avais pas sorti ce journal. Tellement de choses ont changées depuis. Pas de manière positive, malheureusement. Les économies que ma mère nous a laissé sont arrivées à leur fin. Je vais devoir trouver une solution pour trouver de l'argent, peu importe la manière. Le vol reste quelque chose de risqué, si je me fais attraper et qu'on tente de prévenir mes parents, la police se rendra compte de tout. Trouver un travail serait idéal, mais à mon âge personne ne voudra de moi... Heureusement qu'Olga est là pour s'occuper de Will. Elle le récupère après l'école et le ramène à la maison où elle s'occupe de lui après avoir fait ses devoirs, le temps que je rentre. Je m'en veux de devoir lui demander ça, ce n'est qu'une enfant, elle ne devrait pas avoir à veiller autant sur son petit frère. Mais c'est la seule solution... Je suis fier d'elle, elle est déjà si forte et mature pour son âge. Elle a comprit la situation de notre famille depuis longtemps j'ai l'impression, et essaie de m'aider autant qu'elle le peut. Jamais je ne l'ai entendu se plaindre… C'est une autre histoire pour William. Il n'a pas beaucoup de souvenir de notre père, ce qui est pour le mieux, mais ressens l'absence de notre mère. Il ne la connaît pas aussi bien que moi, et je n'ai pas eu le courage de lui dire qu'elle nous avait abandonné de son plein gré. Il se plaint souvent pour la nourriture. Son plat préféré, les saucisses, sont un luxe que je ne peux m'offrir avec mes pauvres revenus. Il ne cesse de répéter que maman, elle, lui en faisait pour le déjeuner. Je crois qu'il m'en veut pour la vie qu'on mène. Ce n'est pas sa faute, je peux le comprendre, ce n'est pas évident à son âge. Je dois faire mieux. J'irai lui acheter des saucisses demain après les cours, ça lui fera plaisir. J'espère.
19/02/95
En fouillant dans d'anciennes affaires, j'ai retrouvé l'adresse de quelqu'un qui serait notre oncle. En tout cas, il porte le même nom que celui de jeune fille que ma mère. Une simple lettre à l'attention de cette dernière dans laquelle il insulte mon père, le traitant de quelque chose appelé moldu et désignant ma mère comme une traître à son sang. C'est très faible comme piste, mais je ne vois pas d'autre issue. Je vais devoir me résigner à demander de l'aide à quelqu'un que je ne connais pas et qui ne me connait pas, lui demander de nous prendre en charge, mon frère, ma sœur et moi sous le simple prétexte d'un sang partagé. Il n'aimait clairement pas mes parents et c'est peut être un bon signe. Le fait qu'il les apprécie m'aurait inquiété bien plus. J'ai déjà écrit la lettre dans laquelle je nous présente, explique notre situation et lui demande de quoi subvenir à nos besoins quelques temps encore, jusqu'à ce que je puisse me trouver un travail… Je doute que ça mène quelque part, mais au moins j'aurais tenté. Notre futur réside entre les mains d'un inconnu. Dieu que je déteste devoir compter sur quelqu'un d'autre que moi-même...
27/02/95
Contre toute attente, j'ai eu une réponse. Pas celle à laquelle je m'attendais sans oser l'espérer, mais une réponse tout de même. L'homme nous a confirmé être notre oncle, bien qu'il n'était pas au courant de notre existence avant cette lettre. Cependant, il refuse de nous envoyer de l'argent pour que nous puissions continuer notre vie seuls. Il a, sans nous consulter, prit la décision de nous prendre chez lui pour nous éduquer « comme nous aurions dû l'être ». Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. Je suis même persuadé que ce n'en ai pas une. Mais William et Olga n'ont pas mangé depuis 2 jours, les réserves de nourriture et d'argent étant épuisées. Je n'ai pas le choix si je veux les garder près de moi. Tout ce que je sais c'est qu'il arrivera à 21h ce soir et nous a prévenu de ne pas nous inquiéter pour ce que les gens penseraient, d'être ponctuel et de n'emmener que le strict nécessaire. Comme si nous avions plus que ça de toute façon… Les valises sont prêtes et j'ai expliqué aux enfants que nous partions. Il ne reste qu'à attendre.
28/02/95
J'ai expérimenté la magie pour la première fois, à ma connaissance. Notre oncle est arrivé à l'heure prévue, frappant à la porte et entrant sans attendre. Après un rapide regard de dégoût sur l'intérieur de la maison puis sur nous, d'un signe, il nous a intimé de réunir nos maigres possessions près de nous. Se présentant juste sous le prénom d'Augustus, arguant que ne pas connaître le nom faciliterait les choses, il nous a ordonné de former un cercle autour du stylo qu'il tenait dans sa main puis de le prendre. Son expression à se moment laissait clairement afficher que le simple fait de nous laisser toucher sa possession le débectait, mais pour une raison que je ne comprenais pas, il nous fallait apparemment le faire et je fis signe aux petits de l'écouter. Rien ne s'est passé au départ, et l'oncle ne cessait de regarder sa montre à gousset, l'air agacé. Ce petit délai me permit de l'observer. Il avait l'air très facilement irascible, acariâtre et hautain. Le type d'homme auquel, en temps normal, je n'aurais pas confié ma vie. Alors que je m'apprêtais à pousser mon discret examen plus loin, la pièce se mit à tourner sur elle même – ou bien était-ce nous ? – et en quelques secondes, juste le temps qu'un malaise m'assaille l'estomac, nous étions ailleurs. C'est donc ça que permet la magie ? Si seulement j'avais su la maîtriser toutes ces années, nous n'aurions jamais manqué de rien. Sans plus de cérémonie, il demanda à un de ses serviteurs de nous accompagner jusqu'à notre chambre, prétextant qu'il était fatigué et nous donnant rendez-vous le lendemain matin à 7h très précisément. En dehors d'un lit, notre chambre est totalement vide, comme si cette pièce, auparavant inutilisée avait été aménagée pour nous accueillir avec le strict minimum. Olga et Will dorment déjà à côté de moi dans le lit alors que j'écris ces lignes, et je ne vais pas tarder à faire de même pour être sûr de ne pas être en retard demain. Cet homme m'a semblé froid et très facile à énerver pour quelqu'un se découvrant de la famille, je ne tiens pas à découvrir ce que le contrarier pourrait m'amener.
20/03/95
Mon train de vie ne me permet pas vraiment de tenir à jour ce journal. Au lendemain de notre arrivée, lors de notre rendez-vous matinal, Augustus nous a expliqué de nombreuses choses, même s'il avait employé des mots que je n'ai compris que plus tard. Je vais tenter de vous rapporter ces propos aussi fidèlement que ma mémoire me le permet et vous laisserai juger par vous-même.
« Votre mère, cette idiote traître à son sang vient d'une famille très noble. Notre sang est pur. Mais elle n'en a toujours fait qu'à sa tête, désobéissant à père à la moindre occasion, et voyez où ça l'a menée ! Se marier avec un moldu (il a presque cracher ce mot tant il semblait lui inspirer du dégoût) pour mettre au monde des bâtards tel que vous et déshonorer notre famille. Son sang coule dans vos veines, et je doute que nous puissions faire quoi que ce soit de vous, mais vous êtes liés à notre famille, à notre plus grand dam. Vous tuer serait la solution la plus simple (j'ai clairement vu dans ses yeux qu'il envisageait cette perspective et j'ai commencé à prendre peur, me plaçant devant Olga et Will, prêt à m'enfuir, ou du moins tenter). Cela dit, vous pourriez m'être utile. On ne manque jamais de serviteurs. Toi l'aîné (car oui, il avait décidé de ne pas s'encombrer de nos prénoms), je vais t'enseigner la magie. A ton âge, tu devrais déjà maîtriser de nombreux sorts normalement, mais ayant grandi parmi ces sous-êtres tu ne connais rien. Je vais faire en sorte que tu rattrape ce retard navrant. Le cadet est trop jeune pour ça pour le moment il restera donc sous la surveillance des employés. Quant à elle, elle doit tenir de sa mère. Je ne veux rien à voir à faire avec elle, elle travaillera avec mes serviteurs pour payer sa présence et celle son frère. Te concernant, je t'attendrais chaque jour dans la salle du deuxième étage, celle à la porte dorée. Nous irons te chercher une baguette dans l'après-midi et les cours commenceront demain. Tu as tout intérêt à progresser vite, autrement tu t'en mordras les doigts. Dès que tu seras à niveau pour ton âge, je t'enverrai dans une école où tu pourras m'être utile. »
Rien dans son discours n'était fait pour me rassurer. Olga allait devoir travailler pour pour rester et j'allais devoir passer mes journées à apprendre la magie à ses côtés ? Déjà à l'époque, j'avais deviné que ce n'était pas le genre de professeur patient et j'ai compris par la suite que je ne m'étais pas trompé. Ma baguette, acheté chez un vendeur très particulier dans une allée sombre, en bois de saule et au coeur de cheveu de vélane sembla décevoir mon oncle, qui commenta que c'était une baguette de faible manquant de confiance en soi et trop souvent associé à la magie blanche. Ne connaissant rien aux particularité de ces choses, je n'ai pu que le croire sur parole. Les cours ont très vite commencé et cela a été très difficile. Le matin était dédié à la théorie, moment où je devais lire des livres puis les relire, encore et encore jusqu'à le connaître suffisamment pour en réciter les principaux passages. L'après-midi, Augustus m'enseignait la pratique. Il semblait attendre de moi que je maîtrise le moindre sort de façon inné tant il était impatient envers moi qui n'avais jamais été confronté à la moindre magie quelques jours plus tôt. Malgré qu'il ne me frappe pas comme le faisait mon père, il est très sévère, m'enfermant sans me laisser manger ni boire de la nuit pour peu que la séance d'apprentissage est été mauvaise. Cela dit, c'est aussi ma faute. J'ai bien compris qu'il comptait m'envoyer loin d'Olga et William dès que j'aurais un niveau suffisant, et je préfère souffrir en retardant ce moment que d'être compétent et le voir venir à grande vitesse. Cela va bientôt faire un mois que nous sommes arrivés, et je trouve que j'en sais déjà trop. J'ai dû apprendre, lors des leçons, les principales familles de sang-pur et l'histoire des sorciers, qu'il juge de toute évidence plus importante que celle des moldus, comme il nomme les humains normaux. Petit à petit, il tente de me convertir à ses idées de suprématie des sang-pur, de la dominance qu'ils méritent sur le reste des sorciers et que je dois m'engager pour soutenir cette cause, pour leur permettre d'arriver au sommet qui à me sacrifier, moi qui ne suis que de sang-mêlé. Je fais semblant d'être convaincu pour éviter les punitions, mais ce ne sont pour moi que des inepties. Il ressemblait juste à ces idiots de mon école, à vouloir régner, se pensant supérieur juste parce qu'ils sont de bonne naissance. Je trouve cette façon de voir les choses ignobles, être prêt à sacrifier une majorité au nom d'une minorité, ayant moi même vécu ce qu'il souhaitait faire vivre aux sang-impur. Mais je n'ai pas le choix, je dois jouer le jeu, alors je le fais. Je ne peux pas prendre le risque qu'il nous renvoi de chez lui. Je n'ai toujours pas plus d'informations sur la famille à laquelle Augustus et donc moi, j'appartiens, même si j'ai des soupçons au vu de la façon dont il parle d'une certaine famille.
Le quotidien de William est plutôt calme, il reste auprès des servantes et d'Olga qui doit les aider. Heureusement elles ne lui font faire que le minimum et ainsi, elle a aussi du temps pour s'occuper de Will. Les pauvres n'ont rien à faire, aucune manière de s'occuper, en dehors des cours que le précepteur leur donne en rapport avec leur âge. Au moins ils mangent à leur faim, ce qui est une amélioration, et je n'ai plus à m'inquiéter que les services sociaux ne nous découvre. J'ai l'occasion de passer du temps avec eux le soir après mes leçons, et j'en profite autant que je peux. Ce n'est pas pire que la maison l'était, même si ce n'est pas mieux et que les idées de notre oncle me font peur.
03/09/95
Je progresse plus en magie et ne m'habitue plus vite que j'aurais pensé à la vie au manoir. Mon oncle est toujours aussi inquiétant avec ses idées extrêmes que je ne partage pas, nous déteste toujours autant à cause de notre lignée mais nous ne manquons de rien. Olga et William s'entendent très bien avec les serviteurs qui s'occupent d'eux quand je ne le peux pas. Mes leçons avance à un rythme qu'Augustus trouve un peu lent, mais qui de mon côté m'étonne. Malgré mes efforts pour ne pas apprendre comme il se doit et ainsi repousser ma séparation avec eux, je n'aurais jamais pensé être capable de ça. Il faut dire que les punitions d'Augustus ont commencé à devenir de plus en plus recherchées une fois qu'il a comprit que la faim ne me dérangeait pas… A présent, il utilise la magie pour me punir, me donnant mentalement l'illusion de souffrir physiquement. Alors je m’exécute. Heureusement pour moi, la rentrée ayant normalement lieu aujourd'hui, je suis tranquille pour encore un an. Mais je ne pense pas pouvoir y échapper l'année prochaine…
28/08/96
L'année est passée et cette fois je ne pourrais pas y couper. J'ai beaucoup appris depuis mon arrivée au manoir, que ce soit à propos de la magie, des opinions et idéaux de certains sorciers dangereux, sur les différents camps s'affrontant et enfin sur moi-même. Je suis toujours ce jeune garçon sur lequel on pouvait frapper sans risquer de trouver de la résistance, apeuré et affaibli par les coups. Mais petit à petit, je change, la magie m'aide à avoir plus confiance en moi. Je m'en sors même plutôt bien en sortilèges d'après Augustus pour un sang-mêlé comme il se plaît à m'appeler. Je n'ai aucune affection pour lui et n'en aurai jamais, mais je ne peux nier que grâce à lui, j'ai appris des choses qui me seront utiles. Utiles pour protéger mon frère et ma sœur. Notre oncle a décidé de m'envoyer à Poudlard, jugeant que j'avais à présent, grâce aux entraînements quotidiens et intensifs le niveau d'un élève de mon âge malgré mon retard, avec quelques connaissances supplémentaires sur la magie noire dont je me serais volontiers passé. Il compte sur moi pour remplir deux missions. La première consiste à lui rapporter tout ce qu'il se passe dans cette école, que ce soit du directeur, des professeurs ou des élèves. Il m'a demandé de me faire discret, chose que j'avais déjà prévu de toute façon. Frôler les murs et éviter les ennuis, voilà ce que je m'étais imaginé et que je mettrais en œuvre autant que possible. La deuxième est une mission qu'il m'a fais jurer de ne dévoiler à personne, et pour cette raison, je ne l'écrirai pas ici. Si lui ou quelqu'un d'autre le découvre, d'une manière ou d'une autre, il se vengera sur ma famille. J'ai aussi eu des informations sur l'école, Poudlard. Augustus souhaiterais me voir entrer à Serpentard, mais je doute avoir le caractère pour. Cela dit, on ne peut jamais savoir avant d'avoir le choixpeau sur la tête comme il dit toujours. Une autre maison pourrait aussi arranger ses plans, permettant d'espionner des élèves pour la majorité non pur-sang. Je ne sais pas bien où je souhaite finir même si parfois j'appréhende et que je tente de deviner selon ce que j'en sais. J'ai bien peur que Serpentard soit trop dangereux pour moi et mon faible caractère. Je pense être bien trop lâche pour Gryffondor. Serdaigle alors ? Je suis loin d'être un érudit et n'ai jamais aimé étudier, l'ayant uniquement fais sous une menace constante. Reste Poufsouffle, maison des élèves loyaux. Je ne le suis qu'envers ma sœur et mon frère, je doute que cela suffisse. Je me dis parfois que je ne suis assez bon pour aucune de ces maisons… Je me doute que que mon oncle souhaite les informations que je vais récolter pour de mauvaises raisons, attaché comme il est à la pureté de la race, et les lui fournir me rend malade car je ne sais pas à quoi elles mèneront mais je n'ai pas le choix. Concernant l'autre mission, elle concerne une personne inconnue, et pour cette raison, je l'appréhende encore plus. Il m'a clairement fait entendre que si je ne suis pas efficace, ILS payeront. William. Olga. Les au revoir ont été difficiles, je ne les avais jamais quittés avant cela. Heureusement, je sais qu'Augustus les ignorera aussi longtemps que je ferai mon travail et que les serviteurs veilleront sur eux. Je vais intégrer cette fameuse école dans trois jours et devoir tenter de m'intégrer, mais j'ai déjà quitté le manoir. Moi, celui qui n'a jamais eu d'amis, qui a toujours été violenté à l'école. Moi qui préfère éviter une simple discussion de peur qu'on découvre ce que je suis, un lâche. Moi qui ne supporte pas les autres êtres humains, persuadés qu'ils sont tous comme ceux que j'ai connu. Je vais devoir m'intégrer. Tout ça pour remplir la mission donnée par mon oncle. Le bon point était que ça ne pouvait pas être plus dur que ce que j'ai vécu jusqu'ici. Je ne pense pas écrire de nouveau dans ce journal avant quelques mois. J'appréhende un peu l'intégration d'une école où tous les élèves se connaissent déjà depuis 4 ans, mais je n'ai pas peur. Même si ça doit se passer mal, ça ne peut pas être pire que ce que j'ai vécu avec mon père, avec mon oncle ou à l'école. Magie ou non, j'ai connu l'enfer toutes ces années et je ne pense pas que des élèves de 15 ans pourront faire pire. Certains essayeront sûrement de m'intimider, m'humilier, mais je ne compte plus me laisser faire. J'ai sûrement vécu pire qu'ils ne vivront jamais. Il me suffira de les ignorer et récolter des informations. C'est un nouveau départ. Je ne suis pas là bas pour me faire des amis. Je suis là bas pour eux. Il faut juste que je tienne 3 ans dans cette école sans me faire remarquer et en remplissant mes missions pour pouvoir partir à la fin de ma scolarité, prendre Olga et Will avec moi et disparaître de la circulation.
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