CAMILLE ANNIE ROSIER - To be happy, you have to be your own sunshine. [Terminé]

« Ça y est, il est là ! Ou plutôt... elle ! »
On avait prononcé ces mots au milieu des cris et des pleurs du nourrisson. Sa mère l'avait prise dans ses bras dès qu'on la lui avait tendue, affichant le sourire le plus ravi au monde malgré les larmes de douleur inondant encore ses yeux et son visage rongé par la fatigue. On comprenait son état en sachant que la petite fille avait mis 60h à voir le jour. Le papa se tenait près du lit, droit comme un i et fier comme un paon. Un sourire satisfait faisait rayonner son visage, le sourire qu'il avait toujours après avoir accompli quelque chose d'important pour lui. Mais il y avait quelque chose de plus dans son regard, une lueur qui n'avait brillé qu'à son mariage et à la naissance de ses premiers enfants. Les deux bouts de choux étaient d'ailleurs près de leur mère aussi, souriant béatement devant la nouvelle venu. Leurs petits yeux brillait et ils essayaient d'être le plus proche possible de leur petite sœur. Ce premier portrait de famille était très touchant. La nouvelle génération des Rosier était au complet.

La vie de la petite famille était tranquille, les enfants grandissants dans un cadre magnifique avec des parents aimants. Camille n'avait pas du tout à se plaindre de sa condition, elle était sûrement la mieux traitée. Petite dernière, ses parents avaient eu tendance à lui offrir pleins de choses, sans regarder à l'équité vis à vis des jumeaux. Ils avaient peut-être eu peur que la petite se sente mise à l'écart, ses deux aînés étant très fusionnels. Mais elle avait quand même tendance à s'incruster dans leur jeux quand elle le voulait. Les trois étaient très proches, si on en appelait un, les deux autres ne tardaient pas à faire leur apparition. Les rares fois où ils sortaient pour se mêler aux gens de leurs rangs, ils étaient toujours tous ensemble, bien qu'Orion soit sous le feu des projecteurs, plus que ses deux sœur. Camille avait eu son heure de gloire aussi, lors de ses premières fêtes quand tout le monde voulait découvrir la bouille de la nouvelle Miss Rosier. Dès qu'Orion avait fait le tour des présentations et des connaissances, les trois enfants se rejoignaient pour s'amuser ensemble. Camille n'avait jamais vraiment aimé ses fêtes, elle préférait rester en famille dans son manoir plutôt que de devoir parler à tous ces gens. Oh, on lui avait répété que le rôle d'une Lady était de se montrer, mais elle n'aimait pas vraiment cet exercice. Elle le faisait pour honorer son rang et son nom, mais le cœur n'y était pas vraiment, c'était plus par piété filiale qu'elle restait au milieu des convives, discutant avec les uns et les autres tout en gardant son mignon sourire d'enfant. Elle pensait aussi qu'à force d'aller dans ces soirées, elle y prendrait goût, comme Gabrielle. Elle était si à l'aise, si enjouée dans ces réceptions, que Camille voulait en faire de même. En grandissant, elle avait réussi à convaincre, par on ne sait quel miracle, ses parents pour qu'ils la dispense de quelques bals. Orion devait être présent à cause de son rôle de descendant, et Gabrielle aimait trop ces événements pour les manquer. Elle avait donc le manoir entier pour elle toute seule lors de ces soirées, où elle ne se lassait pas d'entrer dans la bibliothèque de son père pour bouquiner, ou juste de discuter avec les domestiques.

Le jour où les pouvoirs de ses aînés sont apparus, ils furent tout les trois appelé pour qu'on leur explique un peu ce qu'il se passait. Bien évidemment, ils savaient qu'ils étaient sorciers, mais la manifestations avait été assez violente, et leur parents voulaient mettre les choses au clair. On ler avait expliqué que ce n'était pas grave, juste impressionnant, et qu'on était fier d'eux. On annonça qu'on fête serait organisée, en petit comité, pour fêter cette étape franchies pour les petits sorciers. On avait ensuite expliqué à Camille que ce serait sans doute bientôt son tour, et qu'à ce moment là elle ne devrait pas prendre peur, que c'était normal, et qu'on avait hâte que cela se produise. Elle aussi était impatiente. Elle jalousait un peu ses ainés d'être « plus sorciers qu'elle » mais elle se rassurait en disant que ce serait bientôt son tour, et rien n'avait vraiment changé entre eux au final. De plus, dès lors qu'elle aurait ses pouvoirs, elle ressemblerait un peu plus à Gabrielle. Peut-etre allait-elle avoir une manifestation semblable d'ailleurs.
Et c'est finalement trois petites années plus tard que cela se produisit. Elle s'amusait à la dinette dans sa chambre la fenêtre grande ouverte dans un oiseau s'y engouffra. Paniqué, il avait volé un peu partout dans la chambre, se cognant au mur, avant de tomber près de la petite fille. Il était assommé et respirait très difficilement. Camille le pris dans ses mains et couru vers ss parents en chassant les larmes qui lui montaient aux yeux. Elle trouva son père dans son bureau. Il n'aimait pas être interrompu en pleine journée, mais quand il vit la tête de sa chère petite fille, il la fit entrer et lui demanda ce qui la chagrinait. La voix un peu sanglotante, elle dit qu'elle ne voulait pas que le petit oiseau meurt, tout en ouvrant les mains pour montrer le petit volatile à son papa. Et presque aussitôt, le petit rouge-gorge s'envola en piaillant dans la pièce. Son père ouvrit la fenêtre pour le faire sortir, et retourna vers sa fille qui avait un air médusé. Elle lui assura qu'elle n'avait pas menti et qu'il était vraiment en mauvais état quand elle l'avait prit dans ses mains. Elle niait s'être tromper avec tant d'hardiesse que son père ne pu que la croire, et en conclu que ses pouvoirs aussi étaient apparus. Elle eu elle aussi droit à sa propre fête avec la famille et les amis, mais contrairement à son frère, elle n'était pas fan de ces soirées non plus.

Deux petites années plus tard, Camille se retrouva seule à la maison. Ses deux modèles avaient intégrés Poudlard, et elle se sentait un peu délaissée. Ils ne rentraient plus que pour les vacances, et elle avait la désagréable impression que la regard qu'avait sa sœur sur elle changeait de plus en plus. Son frère aussi changeait, elle ne s'en serait sûrement pas aperçu si les deux habitaient encore ici, mais ces changements lui sautaient au yeux maintenant. Ce qui l'inquiétait le plus, c'était le changement d'attitude qu'avait Gabrielle envers elle. Elle ne savait pas trop comment définir son ressenti, mais elle se sentait mal à l'aise, comme si derrière les mots que sa grande sœur prononçaient, il y avait quelque chose de plus profond qu'elle ne pouvait pas saisir. Bon, ce n'était pas un changement immense non plus, rien de comparable à ce qu'il se passerait plus tard. Elles jouaient encore ensemble en duo de corde le soir et riaient ensemble, mais il avait de temps en temps de l'amertume dans ce que disait Gabrielle en parlant d'elle. Orion avait dit à Camille qu'elle se faisait des idées, ou que Gab le faisait sans s'en rendre compte et sans le vouloir, et la petite fille s'était convaincue que c'était sûrement le cas.

Finalement, elle aussi était rentrée à Poudlard, enfin ! Elle avait tellement hâte de rejoindre son frère et sa sœur, de les retrouver ! Elle espérait rejoindre une de leur maison, et si possible celle de sa sœur pour être avec elle un peu plus et effacer l'écart que leurs années de séparation avaient forgées. Et au final, ce fut la désillusion. Assise sur le tabouret, sous le chapeau, elle lorgnait sur la table des Serpents où elle avait remarqué sa sœur qui la fixait. Elle jetait aussi quelques coups d’œil à son frère qui souriait de toutes ses dents. Le chapeaux ne mit finalement pas longtemps à donner son jugement. Le plus terrible qui aurait pu lui donner. Dès que les mots se firent entendre, un salve d'applaudissement s'éleva, mais Camille ne voyait plus que le regard de sa sœur se détourner, pour l'éviter jusqu'à nouvel ordre. Gabrielle avait effectivement décidé d’éviter sa cadette dans Poudlard. Tellement que si leur noms n'étaient pas connu, on ne serait pas sure qu'elle soit sœurs malgré leur ressemblance physique. La benjamine avait beaucoup souffert de ce qu'avait fait sa sœur. Même si elles se parlaient sans problèmes à la maison, elles ne s'étaient quasiment jamais adressées la parole dans l'enceinte du château. Au fil du temps, la petite Rosier avait appris à faire avec. Son frère et ses amis l'avaient aidé à se ressaisir, et elle avait appris à ne plus trop dépendre d'un modèle, elle commençait petit à petit à se définir par elle-même, mais elle avaient encore quelques difficultés pour être complètement indépendante. Elle était habituée à ce qu'on la couve, et le choque de l'abandon de sa sœur ne lui avait pas vraiment ouvert les yeux vu que ses proches s'étaient tout de suite mobilisés pour la soutenir. Elle s’améliore, mais il reste encore des progrés à faire, et elle compte bien arriver à se gérer seule. « en quatrième année, il serait temps, non ? »