Une boisson amicale [PV-Mia C.Johnson]

Sujet: Une boisson amicale [PV-Mia C.Johnson] Sam 23 Jan 2016 - 21:04

Un sourire parsemait le visage d'Elena quand elle quitta Haveirson, habillé d'un slim beige et d'un top sans bretelle noir, faisant ressortir ses courbes généreuses. Cela faisant longtemps qu'elle n'avait plus eu une véritable discussion avec son amie Mia. Les deux jeunes filles s'étaient un peu écartées depuis leur entrée à l'Académie. Aussi, pour se faire pardonner, Elena avait acheté une boîte de chocolats où étaient inscrites les initiales de son amie sur chaque gourmandise.

Après une longue marche, la descendante des Mcwood arriva enfin à Avalon, où elle se rendit à un café proche du centre ville. Mia n'était pas là, aussi, Elena entra à l'intérieur du café et réserva une table, au fond de la pièce, à côté de la petite fontaine "zen". Elle fonctionnait sûrement grâce à un sortilège d'eau régénérant. La brune la fixa doucement, l'objet était vraiment beau. Des lys décoraient ses extrémités, tandis que des petits symboles recouvraient ses parois, d'une écriture légère et fine. Certainement, une langue inconnue, ou disparue depuis de nombreuses années, délaissées par le temps et la mémoire des sorciers.

Elena, remarquant qu'elle n'avait pas posé ses affaires, disposa son manteau sur le fauteuil de velours, avant de déposer la boîte et sa baguette sur la table de bois. Bien qu'elle sût parfaitement qu'elle n'aurait en aucun cas besoin de l'utiliser en la présence de Mia, elle préférait prendre ses dispositions en matière de protections ou d'attaques par rapport aux attaques s'étant déroulés ces derniers mois.

L'abraxane avait presque pleuré quand elle eut appris les horreurs ayant été faites dernièrement. En guise de deuil, elle s'était habillée en noire le reste de la semaine et avait allumé une bougie le soir, près de la fenêtre de sa chambre, qu'elle partageait avec Novenka.

La jeune adulte été excitée comme une enfant, elle devait dire beaucoup de choses à Mia. En commençant par sa sœur, Alycia. Elle ne put pas le temps d'y penser davantage, Mia venait de passer la porte.

10/10/2015

Les journées à Haveirson étaient loin d’être aussi calmes ces derniers temps. Mia regrettait presque le vide qu’elle avait connu à son arrivée au château : entre les attaques à Avalon, le harcèlement que vivait son meilleur ami, l’épisode des chocolats philtrés, la nuit cauchemardesque qu’elle avait passée suite à son message sur le panneau des doléances du Comte et puis…le banquet de ce cher « bienfaiteur » et enfin la lettre de menace… Tous ces évènements tournaient en boucle dans la tête de la jeune femme et lui provoquait des insomnies.
Mia était contente de pouvoir voir son amie Elena, elle avait besoin de parler, de se changer les idées, de s’évader un peu. Le lieu qu’avait choisi son amie était parfait pour cela : le Parker's Coffee, elle pourrait boire un peu d’alcool pour adoucir tous ces évènements.

L’abraxane s’était maquillée légèrement (et avait un peu abusé de l'anti-cernes), elle avait mis un gros pull noir car le temps n’était pas spécialement clément, un jean bleu marine et ses fidèles escarpins. Avant de partir elle avait glissé la missive virulente dans son sac afin de la montrer à son amie ainsi que sa baguette dont elle ne se séparait jamais, surtout en ces temps sombres. elle se glissa dans un manteau jaune pour relever son teint et quitta le château. La jeune femme marcha en direction du village en relevant son col pour lui tenir chaud, elle marchait d’un pas vif car elle ne voulait pas être en retard à son rendez-vous.
Lorsqu’elle entre dans le salon de thé, une douce chaleur l’envahit, l’odeur était apaisante, elle adorait ce mélange de café, de thé, de crêpes, et d’alcool c’était enivrant et rassurant. Elle repéra aisément son amie, assise près de la fontaine zen, l’ambiance était à la détente et cela ravissait Mia.

Elle se faufila entre les tables et arriva jusqu’à son amie qu’elle embrassa sur le front : « Bonjour ma Elena, comment tu vas ? Tu es radieuse, comme toujours ! ». Elle luit adressa un clin d’œil complice. L’abraxane s’assit en face de son amie, elle sortit sa baguette qu’elle posa à côté d’elle sur la banquette et prit les mains d’Elena dans les siennes : « Alors qu’est-ce que tu me racontes de beau ? ». Un sourire espiègle avait illuminé le visage de l’ancienne Serpentard, le même sourire qui l’envahissait à chaque fois qu’elle voyait des personnes auxquelles elle tenait.

Sujet: Re: Une boisson amicale [PV-Mia C.Johnson] Lun 25 Jan 2016 - 23:37

Ce fut l’arrivée de Mia qui arrachait l’Abraxane de sa torpeur. Ses yeux, auparavant fixés sur une plante, dont elle ne connaissait les effets, apaisants, il en avait l’air, s’intéressaient maintenant à la descendante des Johnson.
Elle était très belle, sa chevelure rousse palpitait dans la légère brise, on aurait pu se croire dans une série américaine.
Son amie vint la rejoindre, pour sa plus grande joie à la table où elle était installée, avant de recevoir à son tour un baiser. Les mains d’Elena furent prises par celle de Mia, éclairée d’un grand sourire que la jeune femme ne tarda pas à lui rendre. Son clignement d’œil raté, elle décida de passer sur un autre sujet.

-Bonjour Mia, je suis si heureuse de te voir, j’ai tant de choses à te raconter.

Alors que la brune allait commencer son récit, elle se rappela de l’aigre femme qui l’avait dérangé, du fait qu’elle restait dans le café sans consommer. Aussi, sous le regard de l’ancienne Serpentarde, Elena leva la main et demanda d’une voix joyeuse si on pouvait leur amener deux cafés et des desserts de leur choix, qui, pour la Mcwood, fut un sorbet aux framboises avec supplément de chantilly et de noisettes.

-Je te préviens, j’ai beaucoup de choses à dire !

En prenant une grande inspiration, l’ancienne verte et argent commença :

-Il y a quelques mois, ma mère m’a fait une… révélation si je puis dire, et il faut que tu me promettes de ne le dire à personne ! La voix hésitante et les mains crispées, l’universitaire se donna du courage pour continuer. Il se trouve que… Tu vas trouver ça impossible… C’est… J’ai une petite sœur. Qui se trouve être une fille dont je ne connais rien et que je vais bientôt rencontrer. Tu la connais peut-être, étant donnée, qu'elle fut dans la même maison que nous à Poudlard, et qu'elle porte le même nom que moi.

Ces derniers mots se firent cassés, comme si on les avait arrachées de la bouche de l’Abraxane. Elle attendait, avec appréhension, la réaction de sa confidente.

10/10/2015

Mia sourit à son amie, cela faisait un bien fou de la voir, elle lança à sa cantonade : « Heu un whisky pur feu pour moi s’il vous plait – elle chuchota à son amie avec un sourire fautif. – Ca désinfecte. – puis plus fort à l’adresse de la serveuse - Avec un gâteau au chocolat et une boule de glace vanille s’il vous plait. » Elle sourit à la serveuse qui semblait avoir besoin d’au moins cela pour se dérider un peu. Elle reporta son attention sur l’abraxane.

Elle l’écouta, attentive, la jeune femme brûlait d’envie de tout lui déballer d’une seule traite, elle semblait cependant gênée et cherchait ses mots. Elena semblait ne pas réaliser encore ce qu’elle énonçait, mais elle savait qu’elle pouvait tout dire à Mia elle garderait tout cela pour elle, ne jugerait pas, conseillerait, soutiendrait. Elle fut stupéfaite à l’annonce de son amie, elle n’avait pas spécialement entendu parler d’une autre McWood sinon elle se serait sans aucun doute posé des questions vis-à-vis de son amie qu’elle connaissait depuis son entrée à Poudlard, elle hocha la tête négativement : « Mais Elena, je ne comprends pas, comment avez-vous pu vous éviter depuis si longtemps ? Pourquoi cette vérité maintenant ? Que s’est-il passé ? ». L’étudiante ne voulait pas froisser son amie mais la situation la déconcertait tout autant qu’Elena, elle avait mal à mettre les morceaux de l’histoire bout à bout.

La serveuse revint avec leurs boissons et les gâteaux. Mia fit tourner sa paille distraitement au fond de son verre, elle leva son verre à l’intention de sa camarade : « A nous ! ». Elle avala une gorgée de whisky pur feu, elle adorait cette sensation toute particulière de brulure dans la gorge.

Sujet: Re: Une boisson amicale [PV-Mia C.Johnson] Dim 31 Jan 2016 - 19:00

-Un whisky ? Eh bien, on peut dire que pour désinfecter, il n’y a pas mieux !

J’avais prononcé ces quelques mots, avec un sourire aux lèvres, Mia avait toujours les mots pour faire du bien. Parfois, même souvent, je me demandais comment je pourrais m’en sortir sans elle. Elle était gentille sans vouloir être insistante, blagueuse sans une once de méchanceté, belle et intelligente. Une perle rare, pouvant, parfois se cacher sous une coquille plus dure, mais, n’attendant qu’à s’ouvrir. Voilà pourquoi j’avais eu peur de lui dévoiler mon secret, qui n’en n’était plus un maintenant, j’étais terrifiée, à l’idée qu’elle réagisse mal ou qu’elle m’en veuille de ne pas lui en avoir parlée avant…

-Je n’en ai aucune idée Mia, je pensais juste, qu’il s’agissait d’une coïncidence en ce qui concerne le nom. Je l’avais déjà plusieurs fois aperçue… Elle ne me ressemble pas ! Que se soit physiquement ou mentalement, pour moi, il n’y avait que nos noms et notre maison en commun, rien d’autre ! Je ne sais pas pourquoi ma mère ne me l’a dit que maintenant. Ma voix, commençait à trembler sous l’effet du choc que me procurait mes propres paroles.- Peut-être voulait-elle, attendre qu’Alycia et moi ne soyons plus dans le même établissement pour éviter les ennuis...

Je me rappelle de ma réaction lorsque ma mère m’eut appris la vérité. Mes émotions étaient passées de l’étonnement à la colère. J’avais hurlé, contre elle, pleuré de rage et de déception. Je lui en voulais terriblement. Elle s’était alors approchée de moi, le visage calme, mais ferme, et d’une voix correspondant à cette même description, elle m’avait dit :
,
-Et même si tu l’avais su Elena, qu’aurais-tu fait ?

Je ne lui avais jamais répondu. Je pourrais enfin le faire le 23 mars, quand je rencontrerais ma sœur, en attendant, mon esprit retourna vers Mia, et nos boissons.

-Comme tu dis, Mia, à nous et à notre amitié qui je l’espère, ne s’arrêtera jamais, même à l’âge de Dumbledore.

Et c’est avec une meilleure humeur que j’entamais ma glace suivie d’une bonne gorgée de café chaud.

10/10/2015

« Je ne sais pas pourquoi ma mère ne me l’a dit que maintenant. Peut-être voulait-elle, attendre qu’Alycia et moi ne soyons plus dans le même établissement pour éviter les ennuis... »
Mia était confuse elle recevait l’information par bribe, elle avait du mal à comprendre. Son amie était sous le choc et elle le comprenait totalement, c’est pour ça qu’elle ne voulait pas la brusquer ni l’accabler de questions. Un petit creux se forma entre ses sourcils comme à chaque fois qu’elle était inquiète ou réfléchissait : « Alors, si je comprends bien… – L’abraxane tenta de clarifier les choses, pour elle-même mais aussi pour Elena. – Cette… Alycia c’est ça ? – La brune acquiesça. – Alycia et toi vous avez le même père ? Mais tu parles d’ennuis si vous étiez dans le même établissement pourquoi ? Vous n’êtes pas responsables de ce que font vos parents… ». L’abraxane sentait qu’il y avait quelque chose de bien plus profond là-dessous mais il lui manquait des renseignements et elle avait peur de paraitre indiscrète en creusant trop le sujet mais elle ne pouvait se résigner à laisser son amie dans cet état. Peut-être était-elle en danger ?

La jolie brune allait donc rencontrer cette sœur cachée depuis si longtemps. Dans quel but ? N’était-ce pas trop prématuré ? Surtout avec ces fameux soucis dont elle avait parlé, comme une sentence qui plane. Mia attendit les réponses de son amie à ses questions. Elle se coupa délicatement avec le bord de sa cuillère une portion de gâteau au chocolat, il était servi tiède dans ce café et la jeune femme l’adorait. De plus, le whisky pur feu se mariait à merveille avec la pâtisserie et la glace. Si l’étudiante n’avait pas eu tous ces soucis en tête elle aurait presque été au nirvana.

Spoiler:

Si Mia était surprise, alors, qu’est-ce que pouvait être Elena ? On en pourrait le dire, tant d’émotions la consumaient, plus vite qu’un feu de forêt, qu’elle mourrait brûlée avant d’avoir pu les exprimer. S'il y a une année, on avait révélé à la jeune adulte l’existence d’un autre membre en sa famille, son esprit de Serpentarde se serait éveillé, et aurait manifesté un venin particulièrement nuisible au pauvre messager. Sentant qu’elle pourrait certainement révéler ses secrets à son amie, l’Abraxane ne se posa pas plus de questions, et d’une voix assurée commença :

-L’histoire est longue, alors, je te conseille de te préparer si tu ne veux pas t’endormir. Je ne sais pas si tu es au courant, mais les Mcwood sont des sang-pur. Mon père, qui en était d’ailleurs un, a eu une relation avec ma mère, un née moldue. Ma sœur, étant une sang-pur, voit mal la révélation de mon existence, me jugeant comme un déshonneur pour notre famille.

La tête de la sang-mêlé se mit à tourner, le malaise, qu’elle avait manifesté lors de la lecture des lettres de la part d’Alycia revint la titiller. Elle avait juste envie de pleurer, de lâcher ses émotions, d’avoir cette présence masculine, de la place du père qui lui manquait depuis sa naissance. Sa mère ne lui avait parlé que très brièvement de Dimitri, son géniteur. Elle n’avait quasiment pas parlé d’Alycia, lui révélant simplement, comme si on parlait de la météo, l’existence chez les sorciers de sa cadette.

Voulant rafraîchir sa tête et son palais, l’ancienne Serpentarde plongea sa cuillère dans les profondeurs de sa glace, avant de la porter à sa bouche. Le goût de la framboise et le craquement des noisettes fondirent lentement, Elena se détendit sur l’effet de la fraîcheur de son dessert, qu’elle atténua avec son café. Qu’allais donc penser Mia ? Allait-elle se méfier d’elle maintenant ?

10/10/2015

Mia commençait à comprendre. Les problèmes et soucis étaient de l’ordre des conflits de sangs, ces conflits qui créaient tant de problèmes et tiraillaient le monde magiques et moldus actuellement. Cette pensée serra le ventre de l’abraxane, elle avait été touchée de très près par ceux-là ces dernières semaines avec Anton, harcelé et frappé…quelqu’un était venu jusqu’à écrire des insanités sur la porte de leur dortoir, ils étaient tenaces…

La jeune femme voulut la mettre en garde, elle n’avait pas envie qu’une autre de ses proches soient torturée par les sangs-purs extrémistes : « Si les tensions entre Alycia et toi sont de cette nature, tu devrais vraiment – elle insista sur ce mot, l’appuyant de son index sur le table - faire attention, le sujet est à fleur de peau en ce moment… Je ne sais pas comment est cette fille mais cela pourrait être dangereux… – Son ton baissa, elle parla dans un murmure. – Pour toi. » Mia pensa à Anton, peut-être qu’Elena avait besoin d’exemple pour comprendre la réalité de la situation si jamais elle l’ignorait : « Tu sais Elena, mon ami Anton, il a eu des problèmes avec les Mangemorts, à cause d’une histoire avec son père, ils ne rigolent pas le dessus. Ils sont très violents, quelqu’un est venus jusqu’à la porte de notre dortoir y inscrire des choses horribles… Méfie-toi, prends soin de toi, protège-toi. »
L’étudiante avait l’impression de jouer les moralisatrices mais elle ne savait pas si son amie prenait la mesure des risques qu’elle pouvait courir à présent. Mia n’était plus très certaine que rencontrer cette sœur soit une bonne idée. Pour rassembler ses esprits la jeune femme plongea le nez dans son verre et but un peu trop vite le peu qu’il lui restait dans son verre. L’abraxane soupira en pensant : « Alala on ne remplissait jamais assez un verre de whisky pur feu. », elle avala sa frustration avec une grosse bouchée de gâteau au chocolat

Malgré le pincement de lèvres réprobatrices d’Elena, celles-ci sourirent légèrement. Les mots de Mia la touchèrent, l’histoire familiale avait vraiment l’air de la rendre anxieuse. L’abraxane savait déjà tout ce que révélait son amie, mais, que pouvait-elle faire d’autre, mis à part rencontré cette fameuse sœur cachée ? Devait-elle fuir, refuser sa demande, ou le rendez-vous qu’elle avait organisés ? Non. Elle ne pouvait pas, que se soit pour le maigre honneur qu’elle tentait de sauver, ou par la curiosité qui l’envahissait, après tout, elle était une Mcwood. Qu’elle le veuille ou non.

-J’avais de toute manière, l’intention de ne pas baisser ma garde, j’ai entendu pas mal de rumeurs sur Alycia, son aversion pour les moldues, elle est maligne, et, en sachant que je ne fais pas partie des sangs-pur, cela m’étonnerait qu’elle m’accueille à bras ouverts. Mais, malgré cela, j’ai une envie folle de la connaître. Que ferais-tu, si, tu te découvrais une sœur cachée ?

Elena se doutait de la réponse qui allait s’en suivre, mais, autant demander. Cela lui permettrait d’avoir un avis extérieur sur ce qu’elle s’apprêtait à faire. En s’immergeant à nouveau, dans une gorgée de café noir, celui qu’elle pouvait détester certaines fois pour son amertume, ainsi que dans le délicieux sorbet, l’ancienne verte et argent ne pus trahir son étonnement quand Mia énonça Anton Costello. Elle avait entendu parler de cet homme, qui, faisait d’ailleurs figure de traître parmi les sang-pur. Elena avait quelques fois aperçue le brun, se qui n’était pas des plus étrange, si l’on observait leur confrérie commune. La jeune femme ne le connaissait pas intimement, mais elle fut tout de même attristée pour son amie d’enfance. Mia avait toujours été une figure de modèle, que se soit à l’école ou non. Lorsqu’elles étaient à Poudlard, c’était souvent elle qui défendait Elena contre les pics ou taquineries que l’on lui lançait. Celle-ci lui en était reconnaissante, et, bientôt, leur amitié ne fit que croître, jusqu’à aujourd’hui. Le timbre de voix faible, la Mcwood murmura :

-Je suis si désolée Mia… Tu sais, en ce moment, il y a tellement, tellement de choses affreuses qui se passent. Entre l’attentat contre notre espèce, il y a un mois, la découverte d’Alycia dont je ne sais quoi penser, les Mangemorts qui ne cessent d’ennuyer Anton, et c’est peu dire. Je ne vois pas pourquoi j’aurais à me plaindre, il y a des choses bien pires que les miennes…

Apercevant le verre vide de sa compagne, Elena leva le bras avant de commander deux whiskys pur feu, elle aussi en avait bien besoin.

10/10/2015

Mia grimaça en entendant que cette fameuse Alycia avait une aversion pour tout ce qui touchait aux moldus et pensa qu’elle devait être issue du moule extrémiste qui la dérangeait et la tiraillait tant ces derniers temps. L’abraxane réfléchit quelques instants à la question de son amie : « Effectivement, si j’avais une sœur cachée je voudrai sûrement la rencontrer mais... – Elle marqua une pause. – Je pense que je voudrai apprendre à bien la connaitre avant, par peur de l’inconnu. Après c’est dans mon caractère, je suis comme ça. » Mia hocha les épaules, gênée, elle avait ses défauts elle le savait et ne s’en cachait pas.

Elena parut attristée et accablée par l’accumulation des évènements noirs récents, la médicomage ne savait pas dans quel ordre elle allait aborder les choses, elle voulait lui montrer la lettre de menace qu’elle avait reçu, elle voulait évoquer l’épisode boîte de chocolat qui avait fait plus ou moins basculer sa relation avec Anton, elle voulait lui raconter la nuit cauchemardesque qui avait suivi sa doléance sur le panneau du Comte, et tiens en parlant de lui, elle voulait bien l'évoquer aussi.
Les idées se bousculaient dans sa tête elle ne savait pas par où commencer, son côté rangé et perfectionniste flancha pour un ordre chronologique… Anton. « Oh en parlant d’Anton, il faut que je te raconte... – L’abraxane sentit le rose lui monter aux joues et tenta de dissimuler son embarras en buvant une gorgée de son whisky pur feu, fraichement servi. – Il s’est passé un truc entre lui et moi... Un soir il a reçu une boite de chocolat imbibé au philtre d’amour, il a… – Mia était toute embarrassée rien qu’en y repensant. – Jeté son dévolu sur moi, c’était troublant parce que… - l’abraxane fixa ses mains. – Ça m’a beaucoup plu en fait. – L’étudiante but une nouvelle gorgée de whisky et changea rapidement de sujet beaucoup trop troublée d’avoir partagée ce secret. – Je crois que j’ai des ennuis aussi j’ai reçu ça le jour du banquet. – Elle défroissa la lettre et la déplia devant Elena. -
Chère Johnson,

Je sais qui tu es, ce que tu fais et à quoi tu joues.
Je te ferai manger des gnomes au petit-déjeuner... Méfie-toi de tes repas, de tes amis et de tout ce qui peut t'entourer. Je ne suis pas loin, je t'entends même respirer...
Je te ferais vivre le centuple de ce que j'ai pu subir par ta faute.

Johnson, fais tes prières.

Anonyme »

L’abraxane lut la lettre à son amie, elle l’avait tant lue et relue qu’elle la connaissait par cœur. Elle avait répondu sur le ton de la provocation mais elle ne savait pas si elle devait craindre ces menaces.

À l’énonciation d’Alycia, les lèvres de Mia piquèrent une mine réprobatrice. Savait-elle quelque chose qu’Elena ignorait-elle ? Un soupçon taquin envahit l’esprit de cette dernière, son amie avait-elle omis de mentionner un détail ? Fallait-il lui demander ? Un tas de questions plus débordantes, les unes que les autres assaillirent l’ancienne verte et argente.

-Mieux vaut être comme toi que comme moi, tu ne crois pas ?

Un sourire gêné, voilà ce qui ornait la petite mine de l’Abraxan, qui n’avait aucune idée de pourquoi, elle avait voulu gâcher leur rendez-vous, à Mia et elle. Ses histoires ne l’intéressaient certainement que de façon soutenue. L’énonciation d’Anton raviva un maigre sourire sur la McWood, qui disparut bien vite quand certain philtre d’amour vint envenimer l’histoire. Anton… Victime de cette potion ? Intéressé par Mia ? Une inquiétude avala le ventre de la brune, mais pourtant, un petit regret l’attaqua quand une humeur joueuse prit le dessus. L’image d’un Anton en couple avec son amie lui faisait du bien, si Mia était heureuse.

-La question, est plutôt… Toi, l’aimes-tu ?

Mia et Anton, Mia et Anton, Mia et Anton. Une belle idée qui mériterait d’être encadrée au cadre du dortoir. Preuve de son affiliation chez les serpents, Elena pensa qu’elle devait garder cette idée en tête si elle se retrouvait en mauvaise posture sur un moment gênant vis-à-vis de la fille ou d’Anton. Soudain, Mia énonça une lettre. Une lettre de menace. Quoi ? Qui avait osé menacer Mia ? La tête d’Elena vira au rouge écarlate, que l’on aurait pu comparer à une vieille tomate cultivée par Rusard. Celle-ci arracha presque l’enveloppe des mains de son amie, sentant la rage s’emparer d’elle. Ses iris qui auparavant, cherchaient un endroit où elles pourraient se stabiliser, se bloquèrent soudainement sur la carte. Cette écriture, elle la connaissait. Oh que oui, elle la connaissait. Elle y avait eu plusieurs fois fait face ces derniers jours. Sa sœur. Et… Au départ pris d’un rire nerveux, ce fut bientôt les larmes qui envahirent le visage de le l’ancienne Serpentarde. Des larmes, qui dévalaient ses joues en torrents, venant s’écraser sur ses vêtements alors qu’elle prononçait en sanglotant :

-Oh… Oh Mia…. Oh non… Je suis si désolée…. Oh pardon… Désolée…. Pardon Mia…

10/10/2015

La question de son amie vint frapper Mia brutalement, elle avait fui cette réflexion depuis cette épisode trop troublée par l’apparition subite de ces sentiments et l’intensité de cette soirée. Elle y avait beaucoup trop pensé sans oser y mettre de mots dessus, cela l’avait presque obsédée des nuits durant, ce n’était plus aussi simple qu’avant de partager son dortoir avec Anton après… ça. L’abraxane ne savait pas ce qui était le mieux, fuir « l’amour » pour préserver l’amitié ou inversement profiter de chaque moment peu importe les conséquences.
Mia ne voulut pas verbaliser plus les choses elle regarda ses doigts gênée avant de lâcher dans un presque murmure : « Je ne sais pas Elena, c’est compliqué. C’est difficile pour moi de cerner ce que je ressens. » Elle avait maintenant rivé ses yeux dans ceux de son amie se donnant un air faussement assuré, elle espérait que sa camarade ne s’en rendrait pas compte.

Lorsqu’elle évoqua la lettre de menace, la réaction d’Elena la déconcerta : un rire nerveux, puis des larmes, les mots s’étranglaient dans sa gorge, paniquée, bouleversée. L’inquiétude vint tordre le ventre de l’abraxane elle ne savait comment réagir. Elle posa ses mains sur celles de son amie avant de lui dire d’une voix douce : « Et Elena, ce n’est rien ne t’en fais pas, il ne m’arrivera rien. Je lui ai déjà répondu et ... Cet anonyme ne s’est pas manifesté à nouveau. Je pense que c’est un plaisantin qui ne s’assume pas puisqu’il n’est même pas capable de signer ses mots. Il ne m’arrivera rien. » Elle serra les doigts de la jeune femme dans les siens se voulant rassurante, réconfortante, pour elle mais aussi pour elle-même, elle ne voulait paniquer quiconque.

Le cerveau de Mia tournait à mille à l’heure il fallait qu’elle trouve un sujet plus cocasse ou du moins qu’elle change de sujet de conversation elle ne voulait plus voir son amie pleurer. Elle fit un signe à la serveuse lui redemandant une tournée. Elle pensa au banquet du Comte. Oui c’était une bonne idée cela détournerait l’attention sur autre chose. La barmaid posa deux verres de whisky pur feu devant les abraxanes, Mia la gratifia d’un sourire avant de lancer à Elena : « Allez sèche moi tes larmes, ça brouille ton joli visage. Dis-moi en parlant de ton charme certain, où avais-tu acheté cette splendide robe que tu portais pour le banquet du Comte ? Tu étais absolument magnifique dedans ! ».
La jeune femme leva son verre à l’adresse de son amie tout en lui faisant un clin d’œil complice l’incitant à boire une gorgée de ce nectar qui permettait aux peurs de s’évaporer quelques instants.

Mes larmes se séchèrent peu à peu, et bientôt, aucune trace de leurs dernières présences, n’était détectable. Il fallait que je me ressaisisse, et surtout, que je n’en parle pas à Mia. Si elle savait que c’était ma sœur qui avait écrit cela, son inquiétude et sa méfiance ne feraient que croître. De plus, si elles ne s’entendaient déjà pas sans se connaître, qu’allait-il advenir si chacune était au courant de l’identité de l’autre. Non. Je ne serais pas celle qui dévoilerait cela à mon amie. Sois, elle le découvrira seule, sois accompagnée, mais non avec moi. Partant sur des sujets plus joyeux, j’entamais, avec un petit sourire gêné, aux nombreux compliments de ma compagne :

-Oh… Tu étais magnifique toi aussi Mia... Quant à la robe, te souviens-tu de la boutique où nous étions passées, celle où tu étais restée admirative devant un collier de diamant ?

En parlant de ce bijou, j’avais d’ailleurs voulu me l’approprier, mais mes espoirs s’étaient bien vite refroidis quand j’avais aperçu le prix : pas moins de deux cents gallions et des mornilles… Mais moi, fille d’un adultère entre, certes, un sang-pur, mais, qui n’était doté point d’une très grande fortune, mais qui de toute façon, avait refait sa vie avant de mourir, ne m'était d'aucune utilité. Ce sujet, rejoignant ma cadette, je préférais reporter mes attentions sur ma camarade.

-Je ne voulais rien acheter à la base, mais je t’avoue que quand ils avaient annoncé une réduction pour tous ceux qui faisaient partie de la soirée… D'autant que ça n’était jamais arrivé avant, tu seras d’accord avec moi ! Et toi ? Je dois avouer que ta robe a fait l’objet de nombreuses convoitises féminines.

La soirée… Je m’en rappelais comme si c’était hier. J’étais venu sans cavalier, seulement armée de cette fameuse tenue et d’un peu de maquillage. J’avais pourtant fini, accompagné d’un charmant damoiseau, dont le nom était aussi beau que mystérieux : Azphel. Je crois m’être souvenue que Mia avait passé sa soirée avec Anton, près d’un balcon.
Ce fut la disparition saugrenue du Compte qui avait éveillé les soupçons, que moi-même, avait du mal à contenir. Comment, et pourquoi, le directeur des lieux avait-il décidé de les quitter, alors que le repas venait à peine de commencer, emportant des élèves, visiblement fâchées dans son sillage ? Il est vrai que je n’avais pas tenté d’en savoir plus, mieux valait rester discrète, et dénuée de curiosité susceptible d’éveiller les soupçons.
Et tandis que je renvoyais un clin d’œil, significatif à Mia, je m’exclamais :

-J’ai vu l’autre fois, que visiblement, le cours de Médicomagie te plaisait bien ! À moins que ce soit le professeur, évidemment…

Mon humeur avait subitement changé, pour devenir, un grain plus joueur.

10/10/2015

Elena parut emprise à un monologue intérieur puis peu à peu elle reprit contenance se raccrochant à la conversation, reprenant des couleurs : « Oh… Tu étais magnifique toi aussi Mia... Quant à la robe, te souviens-tu de la boutique où nous étions passées, celle où tu étais restée admirative devant un collier de diamant ? ». L’abraxane se rappelait tout à fait de ce collier si brillant, si resplendissant : il l’avait fait rêver. Elles étaient restées toutes deux de longues minutes, pensives devant la vitrine.
Mia aimait faire des folies et dépensait parfois sans compter dans les magasins. Elle pouvait se le permettre depuis que son père avait fait fortune dans la vente de balais mais cette fois-ci elle s’était retenue, pensant qu’elle n’aurait sûrement pas assez d’occasions pour porter une telle merveille. L’étudiante écouta attentivement les explications de son amie et acquiesça à ses remarques : « En tout cas, en solde ou non elle semblait cousue à même ta peau tellement elle t’allait à ravir ! Oh moi tu sais je n’ai pas fait spécialement dans l’originalité je suis allée voir Madame Gaichiffon. Elle fait des merveilles ! – La jeune femme baissa d’un ton et lui souffla. – Elle m’a fait celle-là sur mesure ! ». Mia adorait la couturière et si elle payait souvent le prix fort elle était toujours ravie du travail accompli par la sorcière. La dame était toujours aux petits soins et bichonnait ses clients.

Une nouvelle fois Elena sembla dans ses pensées, peut-être vagabondaient-elles au banquet du comte ? Elle semblait confuse, Mia essaya de percer cette chape de mystère et repensa soudain à cette soirée, elle l’avait vu danser avec Azphel, l’ami d’Anton, durant le banquet ! Oh peut-être y avait-il une petite pointe de flirt là-dessous ? Un sourire fendit le visage de l’étudiante elle voulut la questionner sur ce moment à deux mais déjà son amie évoquait LE cours de Monsieur Fitzsimmons : « J’ai vu l’autre fois, que visiblement, le cours de Médicomagie te plaisait bien ! À moins que ce soit le professeur, évidemment… ». Un sourire taquin venait d’égayer le visage d’Elena.
Mia grimaça à l’évocation de la possibilité qu’elle soit attirée par professeur elle surenchérit directement : « Oh non Elena ! Non merci ! – Elle éclata d’un grand rire. – Quelle journée ! Tu ne vas jamais me croire, j’étais soumise à un sortilège qui me forçait à distribuer des compliments quoique je veuille bien dire ! C’était absolument affreux ! – Son air se fit plus grave. – Tu sais je crois que c’est à cause du Comte… – Elle marqua une pause écarquillant les yeux. – La veille pour le défier j’avais mis un message un peu trop mielleux et enjôleur sur le panneau des doléances on dirait qu’il l’a mal pris. – Elle parut soudain honteuse d’avoir pu jouer ainsi avec le Comte puis prise par la terreur au souvenir de la dernière mésaventure qu’il lui avait fait subir elle lâcha d’un bloc. – Et tu sais ce n’est pas tout, on m’a mise au défi de lui demander des câlins… – Subitement frappée par la bêtise de ce geste elle haussa les épaules, fautive. – Après ça j’ai passé la pire nuit de ma vie… »

Elle raconta en détail la nuit cauchemardesque qu’elle avait vécue, le fait d’y repenser la remplit de frissons. Elle plaqua ses doigts autour de son verre cherchant à retrouver contenance. Et dire que cet homme affreux c’était trouvé si près d’elle, et dire qu’il s’était montré si avenant, si charmant, si… faux… avant de se volatiliser sans d’autres formes de procès.
Résumé de la nuit:

Madame Gaichiffon ? Ah oui, il se peut que Mia m’en ait parlé quelques fois, une couturière de talent si parait-il ! Il faudra que je pense à y aller m’y acheter quelque chose un jour ! Peut-être que si je lui disais que Mia est une amie, elle me ferait un prix ? Nous verrons cela plus tard…

-Eh bien, je suis ravie que cette dame fasse si bien les vêtements, car, je suis moi-même en recherche d’une couturière personnelle… Là où je vais, ce sont des vêtements de taille sorcière ordinaires.

Je ne pus retenir un rire plus longtemps face à la grimace de mon amie à la chevelure blonde. Il est vrai que de l’imaginer au bras d’un homme d’une quinzaine d’années de plus n’était pas des plus belles. Surtout s’il s’agissait de notre professeur ! Mon rire diminua en crescendo quand j’appris le sort dont avait été victime ma camarade.

-Comment cela ? Tu sais qui te l’a lancé ?

Le pire, c’est que ce jour-là, j’étais présente avec Mia ! J’aurais dû remarquer que quelque chose clochait… Je me disais bien aussi, que peut-être, les commentaires que faisaient ma compagne n’étaient pas des plus attendus. M’étais-je tusse pour ne pas lui causer de la peine ? C’est étrange… Je ne me rappelais pas du reste. La suite de ses mots me donna de suite ma réponse. Mais Merlin, quelle puce avait-elle piqué Mia ? Nom d’un strangulot malade !

-Mais… Pourquoi as-tu voulu faire cela voit ? Pourquoi as-tu voulu faire cela voit ?

Si j’étais déjà écartée entre la surprise et la panique, celle-ci ne fit que s’accroître quand l’ancienne Serpentarde me raconta la suite. Je ne pus cacher mon angoisse quand mes ongles se plantèrent dans la table. Peu importe qui était son agresseur, personne n’avait le droit de lui infliger cela. Personne.

-Mia, pourquoi tu ne m’en as pas parlé ? Tu as mis des protections autour de ta chambre au moins ensuite ?

Ahaha, tu es bien placé pour donner des leçons de morale sur cacher des choses Elena, n’est-ce pas toi qui ne lui révèles rien sur ta chère et tendre sœur ? Menteuse. Ma voix intérieure me rappelait à l’ordre maintenant ? Ironique, non ? Certainement, mais, c’était sûrement ainsi que j’étais, hypocrite, menteuse et fourbe, comme mon sang. Aucun doute, je ne devais être qu’une Mcwood.

Ténèbres qui m’emportent dans l’au-delà, me recouvrant de désarroi, depuis ma naissance, tu n’es qu’une attirance…