Le deal à ne pas rater :
Display japonaise One Piece Card Game OP-09 The Four Emperors : où ...
Voir le deal

 

 Les p'tits défis de Meg

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Megan O'neill
Megan O'neill
Confrérie Abraxans
Tell me who you are...
Rang Administratrice

Date d'inscription : 18/12/2005
Parchemins : 6962
Points d'activité : 212
Avatar : Emilie de Ravin
Multicomptes : Leo Buchanan - Malkiél Taylor
Image : Les p'tits défis de Meg 694177tumblrmtxmqtvJy21qblutwo9r1250
Âge : 19 ans.
Année : Deuxieme année à Haverison -
Cursus : Médicomagie.
Situation financière :
  • ★★★★★


Fiche de duelliste
Seuils de réussite: 29 - 39 - 49
Les p'tits défis de Meg Empty
MessageSujet: Les p'tits défis de Meg   Les p'tits défis de Meg EmptyJeu 17 Mar 2016 - 1:28

Coucou! :gene:

Depuis quelques jours, j’ai lancé des petits défis à des membres sur la Chatbox. Des défis d’écriture pour tuer le temps en attendant des réponses à des RP. D’après les retombées que j’ai eu des volontaires, ils ont appréciés les défis et ont acceptés de les surmonter! Afin de ne pas être la seule à en profiter - j’ai décidé d’ouvrir ce topic dans le secrétaire qui relatera tout les défis relevé par les membres! Je vais vous faire une brève description du jeu pour ne pas que vous soyez perdu.

Le but du jeu?

Vous devez écrire une histoire ( Que ce soit un One-Shot ou une fiction de quelques chapitres) selon un thème , un contexte et des personnages donnés. Pour corser le jeu, il peut y avoir quelques règles en plus que je vous donne en même temps que le thème et le contexte. Cela pour mettre un peu de piquant!

Le but, c'est de rendre la situation le plus comique possible (pour qu’on puisse un peu en rire), tout en essayant de garder les personnages les plus fidèles possibles aux personnages d'origines. L’avantage reste que c’est avant tout, une fiction qui ne prends pas en compte tout ce qu’il y a dans le RP, on peut se donner quelques libertés.

Lorsqu’un volontaire a accepté le jeu, je lui lance par MP deux situations données. L’un ou son personnage est directement concerné, l’autre ou ce sont deux personnages complètement aléatoires. Il choisit un thème sur les deux et se lance dans l’écriture - bien sur, si vous souhaitez travailler les deux, tant mieux! Ça nous donnera encore plus de plaisir à vous lire!

La plupart du temps, les histoires concernent des ship improbable - inimaginable - tordus... Bref, ce jeu permet de mettre en scène les personnages comme vous ne les aurez jamais vu!

Pour le moment, les participations sont déjà lancées. Si le jeu plait, j'en relancerai d'autres au mois d'Avril.


Liste des participants:

Liste des défis relevés:


Les histoires sont a poster à la suite de ce message. Toutegois, s'il s'agit d'histoire à plusieurs chapitres, veuillez créer un nouveau sujet et nous mettre le lien à la suite dans ce topic et de préciser sur le nouveau sujet qu'il s'agit d'un "défi de meg".

Des bisous Les p'tits défis de Meg 680879393

Meg
Revenir en haut Aller en bas
Poussey Mahao
Poussey Mahao
Serdaigle
Tell me who you are...
Rang Journaliste

Date d'inscription : 21/11/2015
Parchemins : 617
Points d'activité : 0
Avatar : Samira Wiley
Crédits : Bazzart.
Multicomptes : Novenka & Joshua
Image : Les p'tits défis de Meg 1465666805-main-du-roi
Âge : 17 ans.
Année : 7ème année.
Situation financière :
  • ★★★☆☆


Fiche de duelliste
Seuils de réussite: 35 - 45 - 55
Les p'tits défis de Meg Empty
MessageSujet: Re: Les p'tits défis de Meg   Les p'tits défis de Meg EmptyJeu 17 Mar 2016 - 21:31

Jeux & réalité.
Alycia McWood




Défi.
Alycia McWood & Blaise Zabini.


L'horizon est parsemé de petites taches lumineuses, de ses villes festives se dégagent la chaleur des italiens. Leur hospitalité tout comme leur savoir vivre, de ses hommes qui ne s'empêchent nullement de reluquer les femmes, de sa main puissante sur mon épaule, il a fait comprendre que je n'étais pas à courtiser. J'aurais pensé qu'il n'en aurait rien eu à faire. Qu'au contraire, il s'en serait amusé, à me regarder me dépatouiller avec ces regards langoureux et sales. Le perroquet répétait sans cesse la même chose : « Tu paieras. »
Pourtant quelques années plus tôt, il aimait me voir en colère : il en était généralement la source. Il faisait surgir un démon ancien, une démence qui lui plaisait de défier. A ses dépends très souvent. L'amoureux infidèle, l'enfant pourri gâté qui se croyait infaillible, intouchable.
Il vivait une belle histoire d'amour, la sienne, et c'était tant mieux. J'avais la mienne à gérer. Ça a duré, ces petites aventures dans la forêt, personne n'était au courant, comme si ces événements se passaient dans un monde parallèle, loin de celui dans lequel nous pouvions vivre, triste et froid. On s'amusait, sadiques... Narquois. Il riait à mon insu, je le déchirais au sien.
Je pose mon regard sur la mer en contre bas. Du balcon de la chambre, j'ai une jolie vue. La lune, haute dans le ciel, éclaire l'eau calme alors que les jardins luxueux parfont le décor, silencieux. La brise agite les rideaux de la chambre à couché, de ces hautes baies vitrées grandes ouvertes en ce juillet 2000. La chaleur est exquise, chaude, agréable... Les vapeurs de la nuit douce et clémente chatouille mon corps transpirant. Je croise doucement les bras m'appuyant sur la rambarde en marbre. Tout ce luxe. Et le perroquet qui ne gesse de me regarder.
A mon doigt brille un anneau, doré, gravé. A&B. Étrange sensation. Disgrâce et trahison.

Le vent souffle doucement sur mon corps nu, j'observe toujours au loin alors que les bougies de la chambre peinent à éclairer le balcon. Le perroquet assit à côté de moi, silencieux.
Quelques années seulement, trois ans en réalité. Ma mère trouvait la mort et dans les méandres de sa bêtise, elle m'a donné l'occasion d'accéder au rachat de la faute de mon père. Helena McWood m'avait alors prise sous son aile, elle ne m'aimait pas beaucoup, vieille peau sénile. Et pourtant sa gloire, sa fortune, ce qu'il restait de son patrimoine... Tout m'appartenait enfin. Ah que j'ai ri au nez d'Elena, je lui avais répondu que les bâtardes ne méritaient pas un tel bonheur. Tout changeait alors dans ma vie, je vivais dans un manoir dans une campagne anglaise loin de tout. C'était reposant, et je pouvais faire ce que je voulais. J'étais devenue l'héritière McWood, mon rêve réalisé quand ma douce moldue de mère avait trouvé la mort dans sa manifestation anti-sorciers, quelle sadique fin.
Alors j'avais eu vent d'une union arrangée, j'ignorais encore qui serait mon fiancé. Mais il n'était pourtant hors de question que j'accepte. Non, mon petit-ami était Aaron et c'était très bien comme cela, et je ne voulais rien changé. Que la vieille dame meurt avant de m'ordonner quoi que ce soit.
Je ne comptais pas si bien dire.
Un an après, Helena McWood trouva la mort, je devenais alors la McWood.
En secret, diablement subtile, s'était signé l'accord de mon union. Sur le testament de la vieille, elle avait spécifié que j'héritais de tout, dans l'entièreté, fortune, elfe de maison, manoir... si j'acceptais d'épouser : Zabini Blaise.

Imaginez-vous seulement à ma place, le garçon avec qui j'avais flirté, joué à un jeu malsain se retrouvait mon fiancé. J'ai du signé. Evidemment que j'ai signé, la gloire, le pouvoir... Je me fiche que ce soit Zabini, j'aurais pu être bien plus mal lotie. Il me connait au moins, lui.
Non, le problème ne venait pas vraiment de ces fiançailles obligées. Le plus gros problème était Greengrass. La nouvelle était mal passée auprès d'elle, mais également auprès de ses alliés, la famille Westminbrook et Greengrass rejetaient en bloc cette alliance qui pourtant aurait bien lieu.
La relation entre Blaise et Daphné a viré au vinaigre alors que ma séparation avec Aaron a été bien douloureuse.
Promis l'un à l'autre à ma sortie de Poudlard, l'ambiance dans la maison de Salazar n'avait jamais été aussi mauvaise. Daphné était sortie de ses gonds pour la première fois, on l'entendait hurlé alors que je n'ai jamais été plus silencieuse.
Mon affiliation avec les mangemorts a été confirmé, j'ai entraîné Zabini avec moi. Triste réalité, il paraissait. Mais nous n'étions pas si malheureux, on était forts, arrogants... Si ressemblants. L'amour, si l'on puît l'appeler comme ça, qui était né entre nous si longtemps auparavant ,continuait d'évoluer de façon malsaine.

Je me retourne vers la chambre, je pose les coudes sur la rambarde, courbant le dos. Il dort les fesses à l'air, bien heureux dans les draps de soie. « De la qualité italienne, McWood. » Enfin, maintenant je suis Zabini. Alycia Zabini...
Le jour de la cérémonie, beaucoup était convié. C'était une belle prestation, et beaucoup y ont assisté, même Daphné. La robe blanche, les fleurs, les chichis... Rien de ce que j'avais organisé, car je n'ai rien fait. Daphné nous a offert ce perroquet, il répétait sans cesse : « Tu paieras. » Amusée, j'avais insisté pour le garder, le mauvais goût de Daphné avait le don de me faire plaisir. Alors que de toute la soirée, mon nouveau mari dévorait cette douce blonde du regard, j'avais au moins le plaisir de rencontrer de grands aristocrates. Quelques bons mots en la mémoire de ma défunte grand-mère. Oui, gardez-les vos bons souvenirs.
La soirée achevée, on s'éclipsa aussitôt en Italie. Portée comme une princesse dans la chambre à coucher, les bougies allumées, les fenêtres ouvertes. Il riait, mais parce que je l'amusais. Il voulait consommer, c'est de façon animal qu'il riait. Ah, au diable la nostalgie d'une première fois avec Aaron, que ce soit ce soir ou un autre soir, j'y passerai quoi qu'il arrive.
***
Et je me suis levée quelques minutes après l'union de deux âmes écorchées. Il s'était endormi, bien heureux. Satisfait de son nouveau rôle de mari, celui fier d’exhiber sa femme face aux hommes. Je suis belle, grande, fortunée...
Médiocre. Et lui qui me regarde, foutu oiseau coloré : « Tu paieras.»
Je me glisse sous le drap, silencieuse... comme la mort.

Étudiant à domicile pour devenir inventrice comme feu mon père, Zabini s'éclipsait pour travailler qu'il disait. Si vous saviez comme je me fiche de ce qu'il fait. Il pourrait ne pas rentrer que je ne le remarquerai pas. Pourtant, j'ai mis un point d'honneur sur sa fidélité. S'il faute, que je l'apprends, il meurt instantanément. Risque et discrétion ou risque et destruction. Valait mieux dans ce cas, ne pas prendre de risque du tout.
Alors oui, il savoure l'étroitesse de nos liens pour assouvir ses frustrations. Passer sa vie avec McWood, il aurait ri quand il avait dix-sept ans. Aujourd'hui, respectivement dix-neuf et vingt ans, nous étions lancés dans une routine de couple à vomir.
Le Seigneur des Ténèbres détruit, nous vivons reclus, dans son manoir en Italie. Le nôtre.
De temps en temps, on reçoit des lettres de ses parents. Moins je les voyais et mieux je me portais. J'étais la seule à devoir subir sa famille, je n'ai plus personne de mon côté, il peut donc ne pas penser aux piques incessantes de cette famille d'égoïstes.

Dans le jardin, sur une table près de la piscine, je travaille mes notes de potions quand Zabini rentre. Ses doigts toujours ourlés de bagues, - il avait laissé un doigt habillé d'un simple anneau, celui de notre union -, il me fait une légère pression. Sentimentalisme ou romantisme, quoi que ce fut, ce pouvoir de possession était délectable. Il remonta sa main le long de ma nuque, me sortant de ma concentration, il jeta alors sur la table des médicaments.

« Tu as dit être malade, dit-il, je t'ai ramené ça. C'est pour... le barbouillage, tout ça.
- Hm. Merci.
- Ca ne va pas mieux ?
- Non, je ne sais pas pourquoi je suis aussi barbouillée. Peut-être les huîtres de la veille.
- Peut-être. »

Il a fait une moue mi-intéressée, mi-faussement préoccupée, s'affaissant dans un fauteuil du jardin. Je le regarde en haussant un sourcil. Je me suis levée doucement pour m'asseoir sur son accoudoir, lui enlevant le journal des mains que j'ai jeté sur le sol.

« Je suis néanmoins d'avis qu'on appelle le médecin.
- Tu es sûre ? Pour ça ?
- Ne discute pas et fais le. »

Je soupire mon agacement et il s'en va en me jetant un regard plein de dédain. Ça l'amuse, évidemment qu'il s'amuse. Si je pouvais mourir, il irait retrouver sa douce Daphné. Rustre gusse.
Et le perroquet vole tout autour de moi : « Tu paieras. »
Las, je me suis frotté le visage et j'ai décidé d'aller dormir sur un transat profitant du soleil. Au milieu de ma sieste, une violente nausée m'arrache les entrailles au même instant qu'un médicomage arrive avec Blaise. La sueur au front, Zabini me regarde comme si je sortais d'un film d'horreur.
Le médicomage lui demande de partir, et j'explique mon mal être, l'oiseau malheur continuant de voler, parler, hurler...

***


Au repas, entre deux bouchés, Zabini finit par rompre le silence. Il tousse en s'essuyant la bouche, finissant de manger. Je lève un sourcil, alors que le perroquet est juste à ma droite, silencieux. Je regarde mon mari qui finit par lever les yeux sur moi, posant ses coudes sur la table, une verre de vin  à la main.

« Alors ?
- Alors quoi ?
- Il a dit quoi le médicomage ?
- Je suis enceinte. »

L'oiseau s'envole, tournoie doucement autour de Blaise et répète dix fois : « Tu paieras. » avant de prendre feu.
Les yeux dans les yeux, Zabini comprend enfin que tout ceci n'est pas un jeu.
La verre défie l'apesanteur, rencontrant la table sans se briser, son contenu se vide sur la table. Sans bouger, je le regarde en mâchant nonchalamment.
La bouche entrouverte, il est resté statique tout le long du repas.


A toi lecteur.:







Mon défi.:
Revenir en haut Aller en bas
Orion T. Rosier
Orion T. Rosier
Confrérie Abraxans
Tell me who you are...
Date d'inscription : 21/02/2016
Parchemins : 400
Points d'activité : 0
Avatar : Adam Gallagher
Crédits : Poetically pathetic sur Bazzart
Multicomptes : Malisa Campbell
Image : Les p'tits défis de Meg Mmducl10
Âge : 18 ans
Année : 7ème année
Métier : Président du club de duel
Situation financière :
  • ★★★★★


Fiche de duelliste
Seuils de réussite: 37 - 47 - 57
Les p'tits défis de Meg Empty
MessageSujet: Re: Les p'tits défis de Meg   Les p'tits défis de Meg EmptyVen 18 Mar 2016 - 1:11

Cry into the void.

Perdu dans mes pensées, je me repassai la rétrospective de tout mon parcours, depuis mes tendres débuts à l’orphelinat jusqu’à l’accomplissement proche de mon destin glorieux. Comment ne pas être fier de celui que j’étais devenu ? Il aurait été insensé de ne pas avouer que, comme tous les enfants et adolescents, j’avais été confus et perdu quant à mon avenir. C’était il y a fort longtemps, et bien que je ne souhaite pas ressasser le passé tel un vieillard sénile, il est parfois bon de faire le tri dans ses souvenirs pour ne garder que ceux qui sont susceptibles de nous rendre plus fort. Je ne possédais pas de Pensine, malheureusement ; je trouvais efficace de me rendre auprès de la tombe de mon cher père, non pas pour le pleurer mais pour évoquer et rallumer des souvenirs d’une époque lointaine et oubliée.

Il en est qui diront que Vous-Savez-Qui n’a pas de sentiment, qu’il n’en a jamais eu, qu’il a toujours été un psychopathe depuis sa tendre enfance. Il en est d’autres qui vous assureront que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom ne peut pas ressentir d’émotion positive et qu’il n’est animé que par la haine, le mépris et la violence. Ah, vous ne pouvez pas savoir combien ces sorciers fort minables qui, d’ailleurs, ne méritent même pas d’être appelés comme tels, me font rire. Un rire moqueur, méprisant et hautain, certes, mais également un rire de pitié et de divertissement. Ceux qui s’aventurent le moins loin dans ma psychanalyse, néanmoins, sont également ceux qui échafaudent les théories les plus ridicules ; il est de ces prétendus sorciers, pensant tout savoir et être sur le fait des dernières découvertes, qui vont jusqu’à affirmer que si moi, Lord Voldemort, ne ressens pas d’amour, c’est que j’en suis incapable parce que j’ai été conçu alors que mon géniteur était sous l’emprise d’un philtre. A eux, je souhaite une longue vie à Azkaban pour proférer de telles absurdités me concernant.

Je suis capable de ressentir de l’amour ; je l’ai été, du moins, à une époque plus belle mais également plus tragique. J’ai perdu cette faculté lorsque mon cœur se fit briser et anéantir, jeté dédaigneusement et morcelé comme des millions d’étoiles au plus noir de la nuit.

J’avais quatorze ans et étais en troisième année. A cet âge, oh, vous savez bien, les garçons courent après les filles sans vraiment ni le vouloir, ni savoir comment s’y prendre. On a des vues sur celles qui sont beaucoup plus âgées que nous, qui ne connaissent même pas notre existence, qui ont de longues jambes, une taille fine et des cheveux aux mille reflets. Quand on sort de cours, on espère les croiser ; puis quand on les rencontre enfin, au détour d’un couloir, notre cœur s’accélère et notre teint rougit ; on profite de la traînée de parfum enivrant qu’elles laissent sur leur passage éclair, on regarde l’ondulation de leurs hanches et le doux battement de leurs cheveux alors qu’elles s’éloignent en toute grâce. Jamais on n’oserait les regarder en face, pour peu qu’elles ne découvrent nos désirs enfouis, pour peu qu’elles ne rient de nous, avec ce petit gloussement si attendrissant qui se révélerait pour l’occasion si meurtrier.

Elle était en septième année. Oh, à l’époque, pour moi, une telle différence ne poserait de problème à personne ; je ne comprenais d’ailleurs pas pourquoi un écart de quatre ans semblait si inconcevable. Je l’avais remarquée tout à fait par hasard, un jour de printemps où la plupart des élèves se prélassaient dans le parc. Le soleil l’enveloppait doucement de ses rayons orangés, le vent avait fait porter son parfum exaltant jusqu’à moi et les oiseaux rapportaient sa voix suave de leurs chants mélodieux. Mes sens s’en retrouvèrent paralysés, mon cœur ne trouva plus sa place en mon sein. La gravité me libéra et ne put plus me maintenir ; jamais plus mes pieds ne toucheraient le sol.

Elle répondait au doux nom de Julina et m’avait ébloui et étourdi au point de me rendre fou. Fou d’elle, bien entendu, sinon de la perspective d’avenir que je m’étais imaginé. Je l’avais suivie, de loin, pendant de nombreuses semaines pour en savoir plus sur elle – ce qu’elle mangeait de bon cœur, ses lectures préférées, ce qu’elle aimait dessiner, chanter, de quoi elle aimait rire, d’où elle venait, qui étaient ses amis et d’autres détails qui m’ont permis de me fabriquer de toutes pièces un rêve éveillé où la timidité ne m’empêchait pas de venir la prendre par la main pour l’entraîner avec moi, la soulever par la taille pour la faire tournoyer dans mes bras et l’embrasser dès que le désir s’en ressentait. Hélas, je n’avais que quatorze ans et elle en avait dix-huit ; l’absurdité de la situation m’avait été confirmée par les moqueries de mes amis. Néanmoins, je l’aimais et il était trop tard pour ma pauvre âme perdue ; noyée dans un abysse sans fond, brûlée dans les confins du ciel, perdue.

Quelques jours passèrent, durant lesquels je commençai à me laisser dévorer par le rêve que j’entretenais. De l’aube au crépuscule et du crépuscule à l’aube, il n’y avait que Julina pour hanter mes pensées. Après une enquête rapide et facilement menée à bout, j’appris qu’elle était à Serdaigle ; bien, elle promettait d’être une compagnie à la discussion intéressante et à l’esprit vif. Néanmoins, il apparut qu’elle était de Sang-Mêlé. Fâcheux, mais mon amour pour elle ne s’en était pas retrouvé diminué, au contraire : je pourrai purifier son nom avec notre mariage et dans les veines de notre descendance, grâce à moi, Sang Pur d’excellence, ne coulera pas de sang impur. Il ne restait que quelques mois avant la fin de l’année et elle serait bientôt trop prise par ses révisions – et moi aussi – pour avoir le temps de mener pleinement la vie amoureuse que je lui réservais. Aussi décidai-je de me déclarer, et le plus tôt serait le mieux.

Le plus tôt se révéla arriver moins vite que prévu ; tantôt pris d’un élan de rationalité qui m’empêchait à raison d’aller lui parler, tantôt ne trouvant pas le bon moment pour lui faire ma déclaration en grande pompe comme voulu, j’étais courroucé par le peu de temps qu’il me restait avant qu’elle ne s’enferme à la bibliothèque, ne passe ses examens et ne quitte Poudlard. Et puis, un jour, il est venu, ce moment qui allait être le plus beau, merveilleux, mémorable et incroyable de toute ma vie.

Elle était là, dans la cour intérieure près de l’horloge. Une brise agréable jouait avec ses cheveux, qu’elle avait récemment coupés sous les épaules. Elle discutait tranquillement avec ses amies ; bon, je n’étais pas très sûr de moi, de faire ça devant d’autres gens – comme si une seule ne me tournait pas déjà assez la tête comme ça – mais l’heure de me défiler était passée. Dans une fenêtre, je vérifiai discrètement que mon apparence était impeccable, ce n’était pas le moment d’avoir un épi, une mèche folle ou quelque chose sur le visage.

Je m’avançai vers elle.

« Julina ! Julina, il faudrait que je te parle. »

Elle échangea un regard tout à fait interloqué avec ses amies.

« Qui… Qui es-tu ? » me demanda Julina, l’air étonné.

« Je suis ton admirateur depuis plusieurs mois. Je peux te parler en privé ? »

« Euh… Fais-le ici, si tu as quelque chose à me dire. »

J’inspirai. Soit. Je ferai tout pour ma belle, même chanter devant ses amies. J’avais prévu quelques lignes de How Deep is the Ocean, de Irving Berlin. C’était une des chansons d’amour les plus connues de la dernière décennie et j’étais certain qu’elle ferait son petit effet.

How much do i love you?
I'll tell you no lie
How deep is the ocean?
How high is the sky?


J’inspirai. Ses amis, à côté d’elle, riaient à s’en tenir les côtes et en étaient même pliées en deux pour mieux se moquer, mais je ne me laissai pas démonter. Ce n’était pas parce que ces rustres ne savaient pas reconnaître une sérénade mélodieuse que Julina n’apprécierait pas.

« Julina, je t’aime depuis que je t’ai aperçue. Je t’aime et je souhaiterais avoir du temps pour te montrer que tu aurais raison de m’aimer moi aussi ; je t’offrirai la plus belle des vies si tu choisis de rester à mes côtés. Je décrocherai la lune en grimpant le plus haut des sommets ; je cueillerai les étoiles de l’endroit le plus bas ; je dompterai le soleil en volant le plus loin vers l’ouest. Acceptes-tu de devenir ma petite amie ? »

Quelque chose se brisa en moi. Quand on se concentre, quand on ferme les yeux et qu’on intime à notre cerveau de ne plus penser, on peut sentir son cœur battre et son âme vivre, et c’est ainsi qu’on sait qu’on existe. A ce moment-là, le silence total régnait dans la petite cour ; c’est que j’avais chanté un peu fort et que tous, élèves comme professeurs, qui n’étaient que de passage et se rendaient au Château, s’étaient arrêtés pour écouter ma litanie. Et au fond de moi, je ne sentais plus rien. Il y avait juste eu ce scrich qui m’avait fait incroyablement mal, et plus rien. Mon visage gonflait et chauffait – j’étais tout rouge.

C’est qu’en face, ma déclaration n’avait pas vraiment eu l’effet escompté. Julina me regardait, les yeux écarquillés, d’un air vaguement incrédule tandis que ses amies riaient toujours. Elle était gênée, gênée de ce moment qui aurait dû être intime, gênée de… moi.

« Ew, laisse-moi tranquille, morveux ! J’espère pour toi que tu n’étais pas sérieux ! Bref, va-t’en et ne reviens pas me voir, c’était assez gênant et insupportable comme ça ! »

Mon âme mourut. Jambes tremblantes, yeux trempés de larmes que je peinais à cacher, je fuis la queue entre les jambes et me réfugiai, après une course infernale à travers le Château avec mon fantôme, dans mon lit où je pus pleurer toutes les larmes de mon corps. Pourquoi ? Pourquoi n’avait-elle pas apprécié ma déclaration ? Pourquoi m’avait-elle insulté et marché dessus comme si je n’étais qu’un vulgaire insecte ?

Au comble de mon désespoir, dans la noirceur de la nuit qui m’entourait, une idée rouge refit surface. Julina m’avait rejeté parce qu’elle est Sang Mêlé. Parce qu’un Sang Pur aurait immédiatement compris l’enjeu de ce que je lui proposais, parce qu’un Sang Pur est assez intelligent pour accepter une telle offre. Et parce qu’un Sang Mêlé n’est pas un vrai sorcier ; c’est une contrefaçon, une pâle copie de l’original, trop bestial et vulgaire pour se retrouver dans la même catégorie que nous. Finalement, le destin nous avait peut-être fait nous séparer pour toujours, pour me rappeler que je n’avais pas été loin de la déchéance : avoir des sentiments pour un être abject. Je les détruirai, je les détruirai tous, et Julina la dernière, pour qu’elle meure emplie des regrets de tous les siens.

Mon souvenir s’effaça petit à petit, me permettant de retourner à la réalité. Et vous, qui êtes-vous ? Avez-vous réalisé vos fantasmes les plus sombres ? Vous êtes-vous créé une vie où vous êtes libre d'en faire l'expérience? Je l’ai fait.

Je suis Lord Voldemort.
SUJET:
Revenir en haut Aller en bas
http://www.mmhp-forum.com/t19933-orion-t-rosier-phrase-personnel
Megan O'neill
Megan O'neill
Confrérie Abraxans
Tell me who you are...
Rang Administratrice

Date d'inscription : 18/12/2005
Parchemins : 6962
Points d'activité : 212
Avatar : Emilie de Ravin
Multicomptes : Leo Buchanan - Malkiél Taylor
Image : Les p'tits défis de Meg 694177tumblrmtxmqtvJy21qblutwo9r1250
Âge : 19 ans.
Année : Deuxieme année à Haverison -
Cursus : Médicomagie.
Situation financière :
  • ★★★★★


Fiche de duelliste
Seuils de réussite: 29 - 39 - 49
Les p'tits défis de Meg Empty
MessageSujet: Re: Les p'tits défis de Meg   Les p'tits défis de Meg EmptySam 19 Mar 2016 - 10:38

Alors Alycia et Orion,

Je vous remercie pour les fous rire que vous m'avez apporter! Vous avez relevés les défis haut la main et c'était pas du luxe!

Alycia: Je dois dire que le perroquet... Non sérieusement, On devrait faire un défi sur le perroquet à lui seul XD - même si ça tournerait en rond au bout d'un moment, il est excellent le piaf XD - Ensuite, Alycia et Blaise qui copulent Evil je dois dire que ça aurait été drôle d'en savoir plus ahahah - non non j'suis pas perverse, quoique si un peu! mais jamais j'aurai pensé dans le défi qu'elle ferait sa première fois avec Blaise! J'ai presque de la peine pour elle MDR - Bref, et je dois dire que le bouquet, c'est bien la chute du défi! J'en pouvais plus de rire XD Les pauvres, ils sont mal barrés XD


Orion: Dés l'instant ou j'ai vu Julina marquer, je me suis prise un fou rire jusqu'à la fin. Franchement celle-là, elle était recherchée comme idée! Maintenant, on sait pourquoi Voldemort à un soucis avec l'amour, pourquoi il n'a plus de nez et pourquoi il déteste les sang-impurs XD C'est de la faute de Julina MDRRRRR Encore un grand merci de m'avoir faire rire XD - Voldy qui chante une sérénade à Julina c'est juste mythique! ahahahah


J'espère que les prochains défis ne tarderont pas à tomber! et qu'ils seront à la hauteur de ses deux magnifiques one-shot! Les p'tits défis de Meg 661052868:

DES BISOUS!

Ps: Et Aly, je veux la suite! je travaille sur les conditions aujourd'hui et je t'en ferait part Les p'tits défis de Meg 2416426944
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Tell me who you are...
Les p'tits défis de Meg Empty
MessageSujet: Re: Les p'tits défis de Meg   Les p'tits défis de Meg Empty

Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1

MMHP :: Boîte à Souvenirs-
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser